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29/11/2013

Nos jardins à la loupe

Un vrai travail scientifique : devenez observateurs et participez à préserver l'environnement

 

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement  (CPIE) du Haut-Jura propose de passer nos jardins à la loupe en participant au comptage des oiseaux cet hiver. Tous à vos jumelles !

 

Mésange-bleue.jpg

Mésange bleue



Moineaux, merles, rouges-gorges, mais aussi chardonnerets élégants, sittelles et autres gros becs, vous deviendrez bientôt incollables sur les oiseaux qui peuplent notre région. C'est en tout cas ce qu'espère le CPIE qui cherche à constituer un réseau d’observateurs volontaires en Franche-Comté pour rassembler des données sur les oiseaux des jardins.

On dénombrerait 16 espèces localement. Le principe et simple : que vous soyez petits ou grands, expérimentés ou débutants, installés en ville ou à la campagne : il suffit d'installer une mangeoire chez soi, puis de nourrir, observer et recenser nos amis à plumes. Le résultat des observations doit ensuite être reporté sur le site de Nos jardins à la loupe.

L'opération a lieu jusqu'en mars. À noter qu'un autre observatoire des papillons ouvrira ses portes au printemps 2014.

 

Bain hygiénique des chardonnerets élégants

12/04/2013

La Sittelle torchepot

L'agile Sittelle torchepot

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Parmi les oiseaux fréquentant la mangeoire, l'un d'entre eux se remarque particulièrement par son comportement et la beauté de son plumage gris bleuté et orangé.

La Sittelle torchepot est très bruyante. Elle lance des cris aigus quand elle est excitée ce qui permet souvent de la localiser avant de la remarquer.

Très agressive, elle n'hésite pas à chasser les autres oiseaux pour s'imposer à la mangeoire où elle emmagasine dans son bec les graines de tournesol.

Sa façon de se nourrir est particulière. Elle coince la nourriture dans une crevasse du bois ou de l’écorce, et la martèle avec son bec robuste, entraînée par le poids de son corps.

Mais le plus étonnant est de l'observer, suspendue la tête la première, descendre des arbres, bien agrippée au tronc grâce à ses longues griffes.

 

Sittelle-Torchepot-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

Acrobatique Mésange noire

Acrobatique Mésange noire

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

De l'avis de tous ceux qui assurent un peu de nourrissage hivernal ces derniers temps, les visites des oiseaux à la mangeoire sont beaucoup moins fréquentes.

 

La douceur de la météo, les nombreuses baies qu'offrent les haies n'incitent pas les passereaux à se rapprocher de nos maisons et seules quelques mésanges profitent des graines de tournesol à leurs disposition.

 

Surprise alors, lorsque la plus petite de nos mésanges, la Mésange noire, fréquentant habituellement les forêts de résineux fait une incursion à proximité de la mangeoire.

 

Vive et acrobatique, la Mésange noire se distingue principalement de la Nonnette et de la Boréale par sa tache blanche sur la nuque permettant de l'identifier rapidement.

 

Particulièrement peu craintive envers les humains, la Mésange noire ose se nourrir dans la main lorsqu'on lui tend des graines.

 

Mésange-noire-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

La Panure à moustaches

La Panure à moustaches

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

S'il est un oiseau dépendant des grandes roselières, la Panure à moustaches (appelée également Mésange à moustaches) est bien le symbole de ce biotope particulier. Très discrète au cœur de la roselière, c'est grâce à son chant et au frémissement des roseaux sur lesquels elle évolue, que l'on déterminera sa présence.

Elle se nourrit près de l’eau, souvent à la base des roseaux et grimpe jusqu’en haut de ceux-ci (se nourrissant de leurs graines) avant de s'envoler au-dessus de la roselière où elle parcourt de courtes distances.

Pas évident d'isoler l'oiseau dans le viseur à travers cette végétation, les instants de prises de vues n’excédant pas quelques dizaines de secondes. Plusieurs après-midi d'observation me permettront enfin de réaliser quelques images dont celles de ce superbe mâle que j'ai plaisir à partager aujourd’hui.

 

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Cliché © Dominique Delfino

Les yeux de la nature

Les yeux de la nature

 

par Dominique Delfino

photographe animalier et naturaliste

 

Belle rencontre et belle image de cet Épervier réalisée dimanche par David Chambon de Dampierre les Bois.

Je souhaite faire partager ce cliché que David a eu la chance de saisir dans la plaine de l'Allan à Brognard.

Après trois longues heures d'observation, la silhouette du rapace frôle l'affût du photographe avant de se poser sur un saule, une quinzaine de mètres plus loin.

Trente secondes pour identifier cette femelle d'Épervier et réaliser tout juste trois images avant que l'oiseau ne poursuive sa chasse  essentiellement composée d'oiseaux.

Ce rapace repère à vue ses proies et les attaque par surprise en débouchant comme l'éclair de derrière un mur, une haie, un arbre, avec seulement un taux de réussite des attaques qui avoisine les 10%.

Des heures de patience bien récompensées pour un cliché inattendu.

 

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Cliché © David Chambon

La très discrète Bécassine des Marais

La très discrète Bécassine des Marais

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Enfin cette semaine, quelques signes de migration sur l'espace naturel de l'Allan à Brognard.

Ce sont des Bécassines des Marais rares, très discrètes sur ce secteur et fréquentant les vasières ou les prairies humides qui se sont laissées surprendre à plusieurs reprises.

C'est en me concentrant sur une petite dépression inondée dans une prairie que j'ai fini par découvrir la Bécassine immobile afin de passer inaperçue.

En cas de danger, la Bécassine des Marais s'aplatit immédiatement sur le sol. Lorsqu'elle est dérangée, elle ne s'envole qu'au dernier moment et monte en zigzaguant dans le ciel à 10 ou 15 mètres pour s'échapper.

Ne pas la perdre de vue à travers le téléobjectif, juste le temps de réaliser deux ou trois images avant que la prairie ne dévoile son secret.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Reflet d'Aigrette

Reflet d'Aigrette

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Rare, la présence de limicoles (petits échassiers) sur l'espace naturel de l'Allan à Brognard à cette période de l'année alors que la migration d'automne est engagée.

L'été accompagné des températures exceptionnelles de ces derniers jours laisse supposer que le froid n'a pas encore poussé les oiseaux à regagner progressivement leurs quartiers d'hiver.

À l’affût, l'observation sera néanmoins animée par la présence régulière de grands échassiers comme en témoigne le cliché de cette Aigrette garzette. Entièrement blanche, élégante, agile, elle scrute la surface de l'eau prête à plonger son bec sur les petits poissons, grenouilles, crustacés, mollusques qu'elle surprendra en marchant lentement dans l'eau accompagnée de son très beau reflet.

 

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Cliché © Dominique Delfino

Le Héron et la couleuvre

 Le Héron et la couleuvre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Au cours de quelques jours passés en Camargue, je vous rapporte cette image intéressante sur la prédation des reptiles par les oiseaux.

Je découvre le parc ornithologique du Pont de Gau près des Saintes-Marie de la Mer. Au cours de la balade, un Héron cendré particulièrement concentré à scruter le sol attire mon attention quand soudain, celui-ci détend son corps et plonge la tête au sol.

C'est une Couleuvre de Montpellier que celui-ci vient de capturer habilement, mais le reptile n'est pas mort sur le coup et se débat durant près de deux minutes, notre Héron s'y reprenant à plusieurs reprises pour en venir à bout.

Le Héron cendré est souvent mal considéré, à tort car son régime alimentaire est constitué essentiellement de poissons. Mais il ne faut pas oublier que c'est également un gros consommateur de petits mammifères (campagnols, rats...), batraciens et autres proies diverses comme en témoigne ce cliché.

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Cliché © Dominique Delfino

Le retour du Torcol fourmilier

Le retour du Torcol fourmilier

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Au cours de ce mois de mai 2013, quel grand bonheur de réentendre le chant du Torcol fourmilier qui signale la présence de cet oiseau de retour ce printemps dans les vergers de Brognard !

 

Nicheur dans la cavité d'un vieil arbre ou dans un nichoir depuis plusieurs années, le Torcol n'avait plus donné signe de nidification depuis 2010, la dernière nichée ayant subi les conséquences de l’orage de grêle, l'un des adultes ayant été tué, l'autre n'ayant pas pu assurer seul le nourrissage des nombreux poussins encore au nid.

 

Le couple présent cette année occupe le même nichoir dans lequel une ponte de dix œufs donnera le jour à huit poussins. Durant une vingtaine de jours, les parents assureront le nourrissage des jeunes torcols en revenant au nid le bec remplit de fourmis et de leurs larves.

 

Mais, c'est le plumage extraordinaire de cet oiseau bénéficiant d'un  mimétisme hors du commun qui lui permet de se confondre sur l'écorce des arbres qui m'étonnera toujours. Quel ravissement de pouvoir suivre l'évolution de cette nouvelle nichée prête à prendre son envol !

 

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Nous voici maintenant à la mi-juillet. C'est une belle nichée qui vient de prendre progressivement son envol. Après avoir passé près de trois semaines au nid, les jeunes Torcols fourmiliers se font de plus en plus bruyants dans la cavité de la branche et se manifestent en permanence à l'entrée du trou pour recevoir la nourriture que les parents apportent en abondance (fourmis et larves).

 

Les uns derrière les autres, les poussins quitteront le nid pour prendre leur envol et découvrir leur nouvel environnement, mais reviendront très souvent au nid ce qui semble être leur point de repère durant quelques jours encore.

 

Les sept poussins finiront par se disperser dans les vergers de Brognard toujours dépendants des adultes qui les nourriront encore quelque temps.

 

Fin août les Torcols engageront alors la migration qui les conduira vers leurs quartiers d'hiver en Afrique centrale jusqu'à leur prochain retour au printemps.

 

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Un jeune torcol sorti du nid (juillet 2013)

Cliché © Dominique Delfino

 

 [Le Torcol doit son nom à la curieuse façon qu'il a de tordre le cou et de tourner la tête dans tous les sens. Bien qu'appartenant à la famille des pics, son apparence est plus proche de celle des passereaux. Il est plus petit que la grive avec un port plus vertical.(http://www.oiseaux.net)]

Voie de garage

Voie de garage

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

C'est un cliché anecdotique que je vous propose avec l'image de cette famille de cygnes tuberculés photographiés sur le parking de l'usine FAM à Technoland.

 

Alors que je rentre en soirée sur Brognard, je remarque cette nichée de cygnes sous la protection des parents, parcourant en long et en large le parking, cherchant désespérément un passage dans le grillage.

 

Les oiseaux, nicheurs dans la source phréatique ''le trou Vervel'' situé juste à proximité, se sont trouvé piégés sur le parc et ce n'est enfin, après de longues allées et venues éprouvantes pour la famille qu'ils sortiront finalement par la grande porte.

 

À l'avenir, suggérons qu'en plus des places de parking soit dessinés une voie verte et bleue pour aider les oiseaux à retrouver leur chemin !

 

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Cliché © Dominique Delfino

Mésange bleue au nourrissage

Il y en a pour tous les goûts

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste

 

Mésange-bleue-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Pour attirer les oiseaux en quête de nourriture durant l'hiver, Dominique Delfino prépare un joli panier bien garni de fruits et de graines qui favorise des conditions de prises de vues intéressantes.

« Embarras du choix pour cette petite mésange bleue que l'on peut observer sur le point de nourrissage. À bien y regarder, notre mésange se concentre, non pas sur la pomme plutôt destinée aux merles, mais aux noix décortiquées et inserrées dans le fruit afin de stabiliser quelques instants notre oiseau le temps d'une image. Une situation dont profitera aisément dame mésange pour mon plus grand plaisir, l'oeil rivé derrière mon objectif. »

Le petit gravelot

Le petit Gravelot

 

par Dominique Delfino

photographe animalier et naturaliste

 

Habituellement nicheur sur les gravières, les berges sablonneuses et caillouteuses des rivières, des lacs, sur le fond boueux des étangs asséchés, dans les sablières, le petit Gravelot n'hésite alors pas à s'installer sur un milieu de substitution lorsque son biotope fait défaut.

 

Tel est le cas pour ces oiseaux observés dès leur retour de migration en avril 2013 et photographiés début juin sur les plates-formes industrielles récemment terrassées du chantier Technoland 2 sur le plateau de Brognard.

 

Ce milieu artificiel temporairement libre de toute installation, offrira au Gravelot le terrain qui lui permettra de se confondre dans l'environnement. Les œufs sont pondus à même le sol dans une légère dépression garnie de petits cailloux bénéficiant ainsi d'un mimétisme parfait.

 

Mais qu'en sera t-il pour l'avenir et quels espaces seront encore propices pour l'accueil de ce petit limicole ?

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

J'évoquais début juin 2013 la présence de couples de petits Gravelots en bordure des terrassements de chantiers de la future ZAC Technoland II sur le plateau de Brognard.

Quinsze jours plus tard, grande fut ma surprise de découvrir une nichée de trois poussins âgés de quelques jours seulement ! Les adultes toujours à proximités surveillent ces minuscules et merveilleuses petites créatures qui se déplacent telles de petites balles de ping-pong roulant sur le sol !

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Cliché © Dominique Delfino

 

À la recherche de nourriture, larves, insectes, petits vers…, les poussins nidifuges, quittent le nid installé à même le sol sur les cailloux quelques heures après l'éclosion. Les parents s'occuperont et veilleront durant trois semaine sur les jeunes gravelots avec la plus grande attention pour faire face aux prédateurs particulièrement après les jours qui suivent l'éclosion.

 

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Une petite merveille de la nature qui contraste avec les engins de chantier en plein travail à moins de cent mètres !

Le Doubs aux couleurs d'Afrique

Le Doubs aux couleurs d'Afrique

 

par Dominique Delfino

phtographe animalier et naturaliste

 

Chaque année à cette période, la basse vallée du Doubs en aval de Tavaux (Jura) accueille une importante colonie de Guêpiers d'Europe nicheurs dans les berges de la rivière.

 

Ci-dessous l'image de ce couple réalisée ces derniers jours alors que les oiseaux, de retour d'Afrique depuis un peu plus d'un mois, retrouvent les terriers utilisés l'an dernier pour la plupart alors que d'autres, s'activent à creuser les galeries dans lesquelles le nid sera installé.

 

Je constate cette année un retard sensible dans l'évolution de la colonie, les mauvaises conditions météo de ce printemps ayant perturbé le début de cette période de reproduction.

 

Les insectes dont ils se nourrissent ne profitent pas aux guêpiers lors des jours de froid et de pluie continue, les rares jours de soleils dont nous profitons plongent alors la colonie d'oiseaux dans une activité soutenue.

 

Durant deux mois et demi, ces superbes oiseaux animeront ce milieux naturel exceptionnel jusqu'à ce que tous les jeunes élevés puissent dès fin août, engager la migration qui les conduira avec les adultes en Afrique.

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Cliché © Dominique Delfino

11/04/2013

Rapace aux petits soins

Rapace aux petits soins

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier

 

Contacté dernièrement par une habitante de Montbéliard préoccupée par la présence permanente d'un rapace couché au sol dans son jardin, je me rends aussitôt sur place afin de voir s'il s'agit d'un oiseau blessé.

 

Je découvre alors un jeune mâle d’Épervier d'Europe qui, semble t-il, présente une blessure à la patte nécessitant l'examen par un vétérinaire.

 

Le rapace sera aussitôt  pris en charge, la peau de la patte ayant été complètement déchirée probablement lors d'un accrochage avec un fil de fer lors de la chasse de l'épervier poursuivant un oiseau, sa proie principale.

 

Mais heureusement, toute la ''mécanique osseuse'' apparente ne semble pas atteinte, ce qui permettra au vétérinaire de recoudre rapidement la peau.

 

Transféré au centre de soins ATHENAS de Lons-le-Saunier, notre épervier y séjournera le temps de se rétablir avant de retrouver la liberté ce qui malheureusement n'est pas toujours le cas lors de ce type de blessures.

 

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Cliché © Dominique Delfino

La baie de Somme vue du ciel

La baie de Somme vue du ciel

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

À l’occasion du festival de l’oiseau en Baie de Somme, Dominique Delfino et Jean-Louis Vermot-Desroches animent chaque année un stage photo-nature.

Aujourd’hui, l’opportunité nous a été donnée de survoler ce magnifique site naturel en hélicoptère.

Les conditions météo particulièrement favorables nous ont permis de réaliser les prises de vues aériennes dont nous rêvions depuis plusieurs années.

Ce milieu naturel abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, et demeure un haut lieu de migration.

 Ce survol nous a permis d’admirer ces paysages tels que les oiseaux peuvent les voir et d’en apprécier le caractère sauvage rythmé par les marées.

 

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Depuis le festival de l'oiseau en Baie de Somme

Cliché © Dominique Delfino

 

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Le Crotoy vu de la baie de Somme (© André Guyard)

29/03/2013

Détermination des oiseaux

Détermination des oiseaux

 

Les oiseaux de France

 

Les oiseaux de Belgique

20/03/2013

Ortolans : la France bientôt condamnée

 Ortolans : la France bientôt condamnée

 

par Pierre Athanaze Président ASPAS

 

Pour la troisième fois, la France se trouve menacée d’une condamnation par la Cour européenne de justice […]. Motif: sa complicité envers le braconnage des bruants ortolans. […] Le 25 janvier dernier, la Commission européenne a fait parvenir une mise en demeure aux autorités françaises au motif qu’elles ne luttent pas contre le braconnage et le trafic très lucratif du bruant ortolan (Emberiza hortulana).

 

Cet oiseau, qui pèse de 20 à 27 grammes, est un grand migrateur. Piégé dans les Landes, il arrive du nord de l’Europe pour aller hiverner en Afrique tropicale. […]

 

En 1988, la France avait déjà été condamnée pour la non protection de l’ortolan. […] En 1999, devant la mauvaise foi avérée de la France, une nouvelle condamnation est prononcée, avec cette fois une astreinte de 142 425 euros par jour! […]

 

Il est de notoriété publique qu’il existe un pacte de tolérance entre la fédération des chasseurs des Landes et les autorités françaises, qui « autorisent » les braconniers à tendre leurs matoles (pièges supposés traditionnels). Quelque 50 000 ortolans seraient ainsi braconnés chaque année dans ce département, soit dix fois plus que la population totale de l’espèce en Allemagne, Hollande et Belgique réunies! […] Face à cette situation inadmissible, l’ASPAS a fourni à la Commission européenne les éléments nécessaires à une saisine de la Cour européenne de justice. […]

08/03/2013

Passage de cigognes

Cigognes-logo.jpgPassage de cigognes dans la vallée du Doubs

 

par André Guyard

 

On sait que la vallée du Doubs constitue une voie de migration traditionnelle pour les cigognes blanches de retour d'Afrique.


L'an dernier, le 27 février 2012, une troupe de 33 cigognes avait fait halte dans une prairie d'Amagney, un petit village de la vallée du Doubs.
 

cigognes-Amagney-27-02-12-1.jpg

Cliché Nelly Mariller


Début mars 2013, c'est une bonne centaine de ces volatiles qui ont fait halte dans la région de Besançon et même ont choisi une villégiature en pleine ville : sur les lampadaires du stade Léo-Lagrange et les environs de la gare Viotte. Ci-dessous, quelques photos de Hubert Lesne, un bisontin très proche de la nature.


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© Hubert Lesne

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© Hubert Lesne

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© Hubert Lesne

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© Hubert Lesne

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© Hubert Lesne



Cigogne sédentarisée à Villars les Dombes

(vidéo André Guyard)

Les zones de nidification de la Cigogne blanche sont principalement réparties dans les pays d'Europe, où l'espèce est présente par dizaines de milliers de couples. De fortes concentrations se retrouvent dans tous les états d'Europe de l'Est. La France représente avec l'Italie, la Suisse, les Pays-Bas et l'Autriche une zone ouest-européenne à faible densité de cigognes.


Les deux sous-populations Ouest et Est présentent des variations différentes du nombre de couples nicheurs observés. Grâce à des recensements effectués depuis 1934, il est établi que la sous-population Est, la plus nombreuse, est globalement stable depuis cette date, voire même en expansion.

 

À l'inverse, dans tous les pays accueillant la sous-population Ouest, une chute dramatique des effectifs nicheurs a été enregistrée entre les années 30 et 80, puisque la plupart de ces pays ont vu leur nombre de cigognes diminuer de plus de 50% entre 1958 et 1974. Les Pays-Bas, le Danemark, la Suisse, la France et le Sud de l'Allemagne étaient même à la limite de l'extinction dans les années 70.

 

Ces variations démographiques dans la sous-population Ouest seraient liées à des conditions de météorologie et d'habitat très différentes par rapport à celles rencontrées par la sous-population Est au cours de la migration. En effet, l'Afrique de l'Ouest a été soumise jusque dans les années 80 à de nombreuses sécheresses qui ont affecté directement le nombre d'individus en Europe de l'Ouest, alors que, plus à l'Est, les cigognes suivent régulièrement un front pluvieux qui leur assure des ressources alimentaires abondantes. La désertification de l'Afrique de l'Ouest, en particulier au niveau du Sahel serait donc une des causes à l'origine de la raréfaction des cigognes d'Europe de l'Ouest.

 

De plus, une raréfaction des habitats favorables en Europe de l'Ouest, pourraient avoir influencé l'installation de couples nicheurs dans ces pays. Le développement d'une agriculture intensive limite de plus en plus les zones de prairies humides, c'est le cas en particulier en Alsace où le Ried d'Alsace centrale a été draîné pour favoriser l'extension des champs de maïs.

 

Enfin, d'autres facteurs comme la pression de chasse, le développement des lignes électriques, ou la pollution aux pesticides, sont également avancés comme jouant un rôle certain dans la mortalité en migration.

 

Depuis 1984 la tendance s'est inversée, puisqu'en 10 ans la sous-population Ouest a doublé alors que pendant le même temps, la sous-population Est a augmenté de 20% environ. Il semble que des conditions climatiques moins sévères en Afrique de l'Ouest durant ces dernières années peuvent avoir fortement favorisé l'installation de nouveaux couples en Espagne, qui a vu sa population multipliée par 2,5 au cours de cette période.

 

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Voies de migration des deux sous-populations européennes de la Cigogne blanche.

1. : voie ouest-européenne ; 2 : voie est-européenne.


Les renseignements fournis par cette carte sont essentiellement le bilan des opérations de baguage des cigognes.

 

La première sous-population suit une voie de migration passant par la péninsule ibérique et par le détroit de Gibraltar (environ 28 000 couples reproducteurs en 1994/1995).


La seconde sous-population passe par le détroit du Bosphore (environ 138 000 couples reproducteurs).

 

Les deux sous-populations ainsi formées atteignent toutes deux les quartiers d'hivernage en Afrique.

 

La sous-population qui nous intéresse est la sous-population ouest-européenne.


La migration des cigognes blanches ouest-européeenes

 

Avant l'arrivée de la mauvaise saison, au mois d'août, la Cigogne blanche part vers les pays chauds. Les jeunes cigognes y restent 3 ans et reviennent dans leur région d'origine lorsqu'elles sont sexuellement matures. Les cigognes adultes, quant à elles reviennent chaque printemps. Contrairement aux idées reçues, la migration de la Cigogne blanche n'est pas due à un refroidissement des températures mais à un manque de nourriture durant la mauvaise saison. Les cigognes blanches traversent la Méditerranée par le détroit de Gibraltar.

 

Calendrier de migration des Cigognes blanches


Milieu juillet - début août

Dispersion des juvéniles

Août - septembre

Migration

Novembre - décembre

Arrivée dans les quartiers les plus méridionaux

Janvier - février - mars

Début du retour

 

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Voies migratoires de la sous-population ouest-européenne de cigognes blanches


 Certaines cigognes blanches ne remonteront pas jusqu'en Europe et s'arrêteront en Afrique du Nord pour nicher. Telles ces cigognes photographiées au Maroc par François Girod.

 

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© François Girod

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© François Girod

 

20/02/2013

Royal, le Milan

Royal, le Milan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Si les Cigognes blanches ont déjà été signalées à plusieurs reprises dans la région, il est également possible d'observer de retour de migration, un très grand et beau rapace à cette époque de l'année.

 

À l'affût dans la neige sur le plateau de Brognard, j'observe le comportement de Buses variables profitant de quelques proies abandonnées lorsque se dessine dans le ciel le vol spectaculaire et majestueux de deux milans royaux.

 

Chassés constamment par les corneilles, les milans les déjouent d'un vol acrobatique pour leur échapper. À ma grande surprise, l'un deux se pose à proximité d'une buse, le milan semblant très intéressé par la proie de celle-ci.

 

Je profite de ce bref instant pour déclencher avant que la buse ne riposte pour conserver sa place car il est assez rare que le milan royal se pose au sol. Habituellement, le milan royal effectue un vol plongeant sur sa cible.

 

Milan-royal+buse-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

En cette fin d'hiver froid et enneigé, les animaux souffrent. Les buses notamment sont au bout de leurs réserves et ont beaucoup de mal a trouver leur nourriture. Affaiblies, elles sont victimes de collisions routières et, dans le meilleur des cas, elles sont apportées au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage à L'Étoile. Buses, chauve-souris, chouettes, hérissons, la salle de soin du centre Athénas ne désemplit pas. 

Un reportage de France 3 Franche-Comté.

08/12/2012

À l'image du Doubs

À l'image du Doubs

 

Il reste quelques exemplaires du livre de Michel Cottet et de Dominique Delfino : "À l'image du Doubs" Ces quelques exemplaires sont disponibles au prix de 35 euros (hors frais d'envoi) à l'adresse ci-dessous :

 

Michel COTTET
éco-interprète
4, rue de la source
25640 Pouligney
03 81 55 56 27
09 71 21 05 47

Cottet-Delfino_image-Doubs.jpg

17/01/2012

Mésanges au nourrissoir

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queueMésanges au nourrissoir

 

par André Guyard

 

L'hiver est venu. Notre nourrissoir est fréquenté par différents passereaux, en particulier par les mésanges. Mésanges bleues et mésanges charbonnières appartiennent aux oiseaux locaux qui nichent dans la forêt voisine et visitent quotidiennement le nourrissoir en période de disette.

 

En revanche, les mésanges à longue queue sont simplement de passage. Elles s'abattent en une troupe nombreuse sur les arbustes du voisinage avant d'accéder au nourrissoir, se mélangeant volontiers aux deux autres espèces.

 

La Mésange bleue  (Cyanistes caeruleus) – famille des Paridés

 

Vive, effrontée et alerte, la mésange bleue atteint une taille de 11 cm. Il s'agit de la seule mésange avec du bleu cobalt vif sur la tête, les ailes et la queue. Le ventre est jaune ornée d'une raie médiane noire peu marquée). Les joues sont blanches avec une ligne noire barrant l'œil et autour de la joue jusqu'au menton noir bleu; calotte bleue bordée de blanc et tache blanche à la nuque ; dos verdâtre.

Elle niche dans des cavités des arbres ou des murs, adopte facilement les nichoirs.

 

Pour en savoir plus sur cette espèce :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.bleue.html

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Couvée de mésanges bleues

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésange bleue

 

 mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Répartition des trois espèces

(d'après Peterson)

 

La Mésange charbonnière (Parus major) – famille des Paridés

 

Sa taille atteint 14 cm : c'est la plus grande et la plus commune des mésanges. Tête et cou noir bleu luisant, avec joues blanches ; dessous jaune avec forte raie noire médiane. Dessus gris bleu verdâtre.

Arboricole et acrobatique, elle se plaît dans les bois mixtes ou feuillus, les jardins, les parcs et les vergers.

Comme la Mésange bleue, elle niche dans des cavités des arbres ou des murs et adopte facilement les nichoirs.

 

Pour en savoir plus sur cette espèce :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.charbonniere.html

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

À gauche, geai bleu Cyanocitta cristata, à droite mésange charbonnière

 

 

Les mésanges bleues sont rejointes successivement par une mésange charbonnière, une mésange à longue queue européenne puis une mésange à longue queue nordique

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Couvée de mésanges charbonnières

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésange charbonnière au nourrissoir

(cliché Yannick Leroy)

 

La Mésange à longue queue  (Aegithalos caudatus) – famille des Aegithalidés

 

Avec sa queue de 7 cm et une taille de 13 cm, la mésange à longue queue est facilement reconnaissable. Le plumage est noirâtre, blanchâtre et rosé. En général des bandeaux noirâtres orne sa tête blanche (formes ouest et sud-européenne) ; le dessous blanchâtre avec flancs et ventre rosés ; ailes et queue noires, celle-ci avec rectrices externes blanc pur.

C'est un oiseau grégaire perpétuellement agité et acrobatique.

Habitat : Bois, bosquets, haies, parcs et jardins boisés (feuillus et conifères mêlés). Nid ovoïde de mousse, lichens et plumes, contre un tronc, dans une enfourchure ou un buisson.

La vidéo montre aussi, au bas du nourrissoir, un spécimen de la race du Nord, Aegithalos caudatus caudatus reconnaissable par la tête, le cou et le ventre blanc pur.

 

Pour en savoir plus sur cette espèce :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.a.longue.queue.html

 

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésange à longue queue

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésanges bleues (à gauche) et mésange à longue queue (à droite)

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésange à longue queue nordique (à gauche),

mésange charbonnière (en haut)

mésange bleue (en bas à droite)

 

mésange charbonnière,mésange bleue,mésange à longue queue

Mésange à longue queue nordique (en bas),

mésange charbonnière (en haut)

mésange bleue (en bas à gauche)

 

Source :

Peterson R, Mounfort G & Hollom P. A. D. (1962). – Guide des oiseaux d'Europe, 3e édition Delachaux et Niestlé Ed.

08/06/2011

Huttes de chasse voyageuses du platier d'Oye

Huttes de chasse voyageuses

 

Les défenseurs de la nature ont bataillé dur pour parvenir à la suppression des 13 huttes de chasse illégales sur la réserve naturelle du Platier d’Oye.

 

Des mois, des années pour les faire partir.


Or elles ont migré à quelques kilomètres à l’ouest, près de Calais.

 

Mais ce que vous ne savez peut-être pas c’est qu’elles ont coûté très, très cher.

 

Regardez le prix sur la photo. 580 000 € pour 13 huttes, soit 44 615 € par hutte ! Vous imaginez ce que l’on peut faire avec une telle somme, dans le social, l’éducation, l’environnement, bien sûr ?


Et si seulement elles étaient totalement payées avec des fonds privés ?

Que nenni : en grande majorité du bon argent public ! Eh bien maintenant vous savez où va une partie de vos impôts.


Il est des combats qui laissent un goût amer…

 

Huttes de chasse-1.jpg


En savoir plus sur le blog « Les Biodiversitaires » 
Environnement et société, biodiversité sauvage et domestique (vaches, chevaux, poules)

10/12/2010

Le tétras lyre, oiseau en danger

Tétras-lyre_003.jpg Le Tétras Lyre, oiseau en danger mais toujours chassé

Le Conseil de l’Europe somme la France de s’expliquer

 

Suite à la plainte déposée par l’ASPAS devant le Comité de la Convention de Berne, l’État français devra rendre des comptes et réaliser un rapport sur l’état des populations de tétras lyres en France, dont le déclin ne suffit pas à modérer l’acharnement des chasseurs.

Depuis plus de vingt ans, les populations de tétras lyres ne cessent de régresser en France. Classé "espèce en déclin" dans la liste rouge des oiseaux de France, le petit coq de bruyère  a perdu près de 50 % de ses effectifs en France depuis les années 70. Ainsi, sa disparition dans les Ardennes est considérée comme inéluctable. Dans le massif alpin, les effectifs sont en constante régression, et s’écroulent dans certaines zones (- 70 % en 20 ans).
 
Cet oiseau montagnard, très fragile, est menacé par le développement des activités humaines telles que le tourisme, le surpâturage, les sports et loisirs "de nature", les aménagements routiers en montagne qui détruisent son habitat et morcèlent son aire de répartition.

Pourtant, la pression exercée par le lobby cynégétique conduit au maintien de la chasse de cette espèce en voie de disparition, sur 7 des 9 départements français où elle est présente, dans les zones Natura 2000, et même  dans les Réserves Naturelles de la région Rhône-Alpes. Dans ces dernières le citoyen "lambda" risque une forte amende s’il cueille une pâquerette, pourtant les chasseurs peuvent y abattre des espèces menacées d’extinction !

Le territoire français abrite près du quart de la population alpine européenne. L’État français a donc une responsabilité et un rôle à jouer pour la conservation de cette population isolée du sud de l’Europe.

Forte de ces constats, l’ASPAS a demandé l’intervention du Conseil de l’Europe en saisissant le comité permanent de la Convention de Berne (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, 1979).


Devant cette situation alarmante, le Comité, lors de sa réunion annuelle du 6 au 9 décembre 2010, a enjoint l’État français à produire un rapport sous deux ans sur la situation du tétras lyre en France. Ce rapport permettra de mettre en exergue le déclin de cette espèce et l’absence totale de réaction appropriée de la part de l’État français qui continue d’autoriser des actes de destruction directs sur une espèce en mauvais état de conservation. Ce gouvernement bafoue même les avis des scientifiques à ce sujet : le préfet de la Drôme vient de mettre un terme au moratoire de la chasse au tétras lyre sur la réserve des Hauts Plateaux du Vercors, qui avait été demandé par le Conseil Scientifique de la réserve. Moratoire qui avait été avalisé par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional de protection de la Nature) !

L’ASPAS dénonce le soutien inconditionnel apporté aux chasseurs par les pouvoirs publics sur tous les dossiers, y compris ceux concernant les espèces en très mauvais état de conservation.

Voilà une bien curieuse façon que l’État français a choisi pour clore l’année de la biodiversité.

L’ASPAS salue le Conseil de l’Europe pour le sérieux avec lequel il suit ce dossier.Aspas.jpeg

 

 

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Tétras-lyre (Lyrurus tetrix)

(Aquarelle de Sylvie Vernageau)

 

 

21/09/2010

Le Pouillot fitis

Pouillot-fitis_logo.jpgLe Pouillot fitis

(Phylloscopus trochilus)

Famille des Phylloscopidae

 

par André Guyard

 

Le Pouillot fitis est un petit passereau de la taille d'une mésange bleue (11-12 cm) présent partout en Europe sauf dans la zone méditerranéenne et aux latitudes de l'Islande. On le rencontre dans les bois ou bosquets ainsi que dans les parcs et les jardins touffus.

 

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Son plumage est de couleur olive sur le dos et jaune sur le ventre. Le seul élément distinctif de son plumage est un sourcil crème (pas de calotte, ni de barre alaire). Sans le secours du chant, une confusion est possible avec le Pouillot véloce.

Le Pouillot fitis n'est pas très farouche. Vif et infatigable, il s'active dans les arbres et les buissons, en quête d'insectes. C'est un visiteur d'été (d'avril à septembre) qui niche dans les 3/4 Nord de la France. Il est présent en montagne jusqu'à 1300 m.

 

Pouillot-fitis_02-1.jpg

 

Il bâtit son nid sur le sol, souvent dans une légère dépression sous les buissons. C'est une boule peu compacte d'herbes, de feuilles et de mousse tapissée de plumes, de mousses et de poils.

La femelle pond 5 à 7 œufs blancs légèrement mouchetés de rouge. L'incubation dure 13 jours. Le groupe familial, approvisionné par les deux parents, reste uni pendant encore deux semaines. La femelle peut mettre en route une seconde nichée avant que les premiers oisillons n'aient acquis leur indépendance.



Capture d'insectes et d'araignées dans le feuillage

 

Le Pouillot fitis se nourrit d'insectes et d'araignées récoltés sur le feuillage, dans lequel les oiseaux se faufilent et volent sur de courtes distances pour les capturer. Ils peuvent aussi se nourrir de fruits, notamment en vue du vol migratoire.



Récolte de baies de Pyracantha avant le départ migratoire

 

Source :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pouillot.fitis.html

 

14/09/2010

Le Vautour fauve

Vautour-fauve_09-logo.jpgLe Vautour fauve

Gyps fulvus

Famille des Accipitridae

 

par André Guyard

 

Le Vautour fauve est facile à identifier avec sa tête garnie d'un duvet blanc, son cou étroit et long émergeant d'une collerette de plumes hérissées blanches et duveteuses.

 

Vautour-fauve_06-03-1.jpg

Vautour fauve (Volerie des Aigles, Alsace)

 

Le Vautour fauve fréquente les paysages montagneux, ouverts avec falaises et dénivelés importants. En France, on le rencontre dans les Pyrénées et dans les Cévennes, régions où il a  été réintroduit. Il apprécie les climats chauds et ensoleillés, aussi peut-on fréquemment l'observer sur les corniches, les rebords des falaises et dans les cavernes des massifs méditerranéens.

 

Incapable de pratiquer le vol battu pendant une longue période, le Vautour fauve profite des courants ascendants pour s'élever dans les airs.



Le vol des vautours fauves de Rocamadour

 

Le Vautour fauve est nécrophage strict, c'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement de cadavres. Il contribue ainsi au nettoyage des carcasses des animaux domestiques. Son bec puissant est capable de déchirer les tissus les plus résistants, mais sa morphologie et ses pattes dépourvues de serres sont inaptes à la préhension, de sorte qu'il est incapable de s'attaquer à la moindre proie vivante. Sa vue est exceptionnelle et lorsqu'un vautour aperçoit une charogne, il alerte l'ensemble de la colonie. Quoiqu'ils ne dédaignent pas la chair putréfiée, les vautours fauves préfèrent la consommer fraîche. Les carcasses sont intégralement nettoyées et ils ne restent que les os qui sont dévolus aux gypaètes barbus.

 

Vautour-fauve_02-1_Marc Jardel.jpg

La curée des vautours fauves

(cliché Marc Jardel)

 

Les vautours fauves vivent en colonies qu'ils quittent seulement pour la reproduction. et prospectent en grandes orbes. Quittant la colonie dès l'aurore, ils ne la réintègrent qu'en fin d'après-midi. Les couples se forment à vie. Les adultes sont sédentaires tandis que les juvéniles et les immatures entament une migration à partir de l'automne vers l'Afrique et jusqu'au sud du Sahara.

 

Le nid constitué de quelques branches, est installé sur une corniche et dans une cavité. L'accouplement s'effectue fin décembre et la femelle pond un œuf unique dans le courant du mois de janvier. L'incubation est difficile car elle se déroule en plein hiver et dure de 48 à 55 jours. L'éclosion a lieu entre fin mars et début avril. L'élevage du poussin dure entre 110 et 115 jours et ses chances de survie augmentent dans la proportion où la fonte des neiges fait apparaître plus ou moins de cadavres jusque-là dissimulés.

 

Sources :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/vautour.fauve.html

19/06/2010

Non à la destruction du site de Malbouhans !

Non à la destruction du site de Malbouhans !

Le Tarier des prés menacé !

 

tarier des prés.jpg

 

Le projet de création d’une ZAC porté par le Syma Arémis-Lure (et soutenu par le Conseil Général de la Haute-Saône) est toujours d’actualité !

La demande de la LPO Franche-Comté adressée en septembre 2008 au préfet de la Haute-Saône afin de désigner le site dans le réseau Natura 2000 est restée pour l’heure sans réponse.

Une ZAC à cet endroit fera disparaître la population de Tariers des prés (espèce inscrite sur la Liste Rouge des oiseaux menacés de Franche – Comté dans la catégorie « Vulnérable ») ainsi que la plupart des surfaces de pelouses acidiclines du Violion caninae, habitat d’intérêt communautaire, prioritaire en matière de conservation (inscrit à l’annexe I de la directive « Habitats »).

Considérant que ce dommage n’est pas compensable du fait de la rareté de certains habitats et des menaces de disparition très fortes pesant sur le Tarier des prés, la LPO Franche-Comté demande l’abandon de ce projet sur ce site et la préservation intégrale du site de Malbouhans avec mise en place d’une gestion conservatoire par le Conseil Général de la Haute-Saône (propriétaire des terrains).

A l’heure où la préservation de la biodiversité est reconnue comme une priorité internationale (rappelons que l’année 2010 a été déclarée année internationale de la biodiversité), la LPO Franche-Comté considère que la destruction d’un tel site par une collectivité territoriale, qui plus est avec l’aide de financements publics, est aujourd’hui inacceptable et en totale contradiction avec nos engagements européens et avec ceux pris au niveau national lors du Grenelle de l’Environnement.

A l’heure actuelle, ce projet de ZAC est probablement le projet le plus « grenello-incompatible » de Franche-Comté.

Merci de soutenir l’action de la LPO Franche-Comté pour la préservation intégrale du site de Malbouhans : signez et faites signez la pétition en ligne sur le site de la LPO Franche-Comté.

Pour signer la pétition en ligne, consultez le lien suivant :


Non à la destruction du site de Malbouhans !

23/04/2010

Le Manchot de Magellan

Manchot de Magellan_0861-logo.jpgLe Manchot de Magellan

Spheniscus magellanicus Forster, 1781

Famille Spheniscidae

 

par André Guyard et Marcel Hoeuillard

 

Le Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus) est une espèce de manchot sud-américain qui se reproduit sur les côtes de l'Argentine, du Chili et sur les îles Malouines.

 

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Comme chez tous les manchots, le couple est indissociable
(Cliché Marcel Hoeuillard)

 

Il constitue l'espèce la plus nombreuse appartenant au genre Spheniscus. Ses cousins les plus proches sont le Manchot du Cap, le Manchot de Humboldt et le Manchot des Galapagos.

 

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Manchots de Patagonie et d'Antarctique

Sur la planche ci-dessus, sont répertoriés : 1 le Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus) ; 2 et 10 : le Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) ; 3 et 8 : le Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome) ; 4 et 11 : le Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus) ; 5 et 9 : le Manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) ; 6 poussins de Gorfou papou ; 7 le Gorfou papou (Pygoscelis papua) ; 12 le Manchot royal (Aptenodytes patagonicus).

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Le Manchot à œil jaune ou Manchot antipode

(Megadiptes antipodes) vit en Nouvelle-Zélande

 

Quant au Manchot de Magellan, il est de taille moyenne (45 cm), et de couleur noir et blanc. Il a une tête noire entourée d'une bande blanche. Il a le dos gris-noirâtre et le ventre blanchâtre, avec deux bandes noires entre la tête et la poitrine, la bande inférieure en forme de fer à cheval inversé.

 

Il se nourrit de poisson, calmar, krill, et autres crustacés.

 

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Le poussin est nourri par régurgitation
(Clichés Marcel Hoeuillard)

 

Les clichés qui illustrent cet article ont été réalisés en janvier 2010 dans la réserve de Punta Tombo (Argentine). D'une superficie de 2,10 km2, cette réserve a été créée en 1972. Elle se situe sur la côte atlantique de la province de Chubut.

 

 

Punta Tombo est une étroite frange rocheuse de 3 km de long pour 600 m de large qui pénètre dans l'Océan Atlantique. Ce cap rocheux prononcé est dû à l'existence d'un affleurement de roche cristalline, d'origine préjurassique, qui a résisté à l'érosion marine. Sur ce substrat on trouve de vastes zones de sable fin mais compacté, ce qui constitue un terrain idéal pour que les manchots puissent creuser leur nid. De vastes zones du sol sont littéralement minées de cavités de faible profondeur, où les manchots déposent chaque année leurs œufs et élèvent leurs poussins.

 

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Le poussin à l'abri dans son terrier
(Cliché Marcel Hoeuillard)

La pente douce de ces plages, facilite beaucoup le déplacement terrestre des oiseaux, qui plusieurs fois par jour effectuent le trajet entre leur nid et la mer pour s'y alimenter.

 

Précédant les femelles, les manchots mâles reviennent sur la plage à la fin du mois d'août et reprennent possession du nid utilisé la famille année après année. Au début du mois d'octobre, les femelles pondent deux œufs, qu'elles couvent avec les mâles pendant quarante jours. Pendant cette période, le couple se relaie pour s'alimenter et surveiller le nid. Toute inattention est utilisée par des goélands (gaviotas) et autres oiseaux pour s'alimenter aux dépens des œufs. À la fin du mois d'avril, les poussins ont appris à nager et à s'alimenter par eux-mêmes, et entreprennent avec leurs parents leur périple annuel dans l'Atlantique sud.

 

L'année suivante fin janvier, les juvéniles passent deux semaines à terre sans se nourrir pour acquérir leur plumage adulte définitif.

 

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En janvier, c'est l'été austral : les adultes ont chaud
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Et les juvéniles aussi
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Juvéniles en cours de mue
(Clichés Marcel Hoeuillard)

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Le Manchot papou se distingue par
son bec rouge et ses pattes jaunes
(Clichés Marcel Hoeuillard, presqu'île de Valdès)

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  Gorfous sauteurs (Cliché Marcel Hoeuillard)


On a comptabilisé à Punta Tombo la présence de plus d'un million de Manchots de Magellan, ce qui fait de la réserve la plus grande colonie (en espagnol pingüinera) continentale de cette espèce.

 

D'autres espèces d'oiseaux nidifient aussi en ces lieux. Citons le Goéland cuisinier cocinera (Larus dominicanus) ou gaviota, le Goéland gris ou austral (Larus pacificus), les labbes (Stercorarius antarcticus et chilensis), le Cormoran royal (Phalacrocorax albiventer), le Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus) et l'huîtrier de Garno ou ostrero (Haematopus leucopodus). La réserve est aussi visitée par les colombes antarctiques, les pétrels et les Sternes inca (Larosterna inca) ou gaviotínes.

 

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Cormoran royal (Phalacrocorax albiventer)
(Cliché Marcel Hoeuillard)
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Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus)
(Cliché Marcel Hoeuillard)
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Les Sternes arctiques (Sterna paradisaea) hibernent dans l'hémisphère sud
(Cliché Marcel Hoeuillard)

Quant à la faune terrestre, on rencontre des guanacos (camélidés), des maras (lièvres de Patagonie), des renards, des tatous, et des oiseaux comme les tinamous (sorte de petites autruches) ou les ouettes à tête rousse (une espèce d'oie).
 
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Ouettes à tête rousse (Chloephaga rubidiceps) parmi les manchots
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Un guanaco parmi les manchots de Magellan
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Punta Tombo : quel beau paysage !


Arbre généalogique des manchots

 
Un article : Le plus étrange des oiseaux est consacré aux manchots dans la revue "Pour la Science" de mars 2013. Les auteurs présentent l'histoire évolutive de ces étranges oiseaux qui ne volent pas, mais sont parfaitement adaptés à la natation.
Histoire évolutive des manchots
(pour zoomer, cliquer sur l'image)
 
 
Fordyce E. et Ksepka D. (2013). - Le plus étrange des oiseaux, Pour la Science, n° 425, mars 2013, pp. 28-35.
 
 
Comme tous les Manchots, le Manchot de Magellan est menacé par le réchauffement climatique.
 

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Cerise sur le gâteau : un beau film sur le Manchot Empereur en Antarctique.

15/04/2010

Le Canard siffleur

canard_siffleur-logo.jpgLe Canard siffleur

Anas penelope (L. 1758)

Famille des Anatidés

 

par André Guyard

 

Le Canard siffleur niche dans l'extrême nord de l'Europe (dans la taïga), jusqu'en Sibérie, et migre pour hiverner dans le sud de l'Angleterre, sur les côtes françaises et espagnoles, de l'Italie, des Balkans, de l'Afrique du Nord.

Le Canard siffleur doit son nom à son cri caractéristique : il cancane, caquette, nasille et surtout émet un sifflement constitué de brèves syllabes, terminé par une note grave.

 

Vidéo enregistrée en Islande (juillet 2008)

 

Oiseau très sociable, il vit exclusivement en troupes qui, en hiver, fréquentent lacs, marais d'eau douce et fleuves. En période de reproduction, le Canard siffleur se cantonne dans les tourbières et les marécages situés à proximité d'une importante couverture boisée. Il choisit des prairies humides pour la nidification.

 

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La formation des couples s'effectue dès l'arrivée sur les terres d'hivernage. A la fin de l'hiver, le début de la reproduction dépend de la photopériode, c'est-à-dire par l'augmentation de la luminosité et de la durée des jours, mais aussi par une multitude d'autres facteurs : qualité de l'habitat et abondance des ressources en nourriture. Le nid, construit d'herbes et de tiges, est dissimulé dans les hautes herbes, sur la terre ferme, à une grande distance de l'eau.

 

Canard-siffleur3.jpg

 

L'incubation débute après la ponte du dernier œuf et dure 25 jours en moyenne. C'est la femelle qui couve et s'occupe de l'alimentation de la couvée, le mâle passant la majeure partie de son temps sur l'eau.

Les petits sont nidifuges et quittent le nid environ 24 heures après l'éclosion. L'émancipation intervient au bout d'une quarantaine de jours.

 

 

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La diversité des endroits fréquentés implique une grande variété dans les habitudes alimentaires. Le Canard siffleur choisit des secteurs où l'abondance d'insectes et de flore émergente est la plus grande. Il broute flore aquatique et terrestre, mais ne néglige pas insectes aquatiques (libellules et trichoptères) mais aussi insectes terrestres et de coléoptères. C'est également un consommateur opportuniste, filtrant les matériaux remontés à la surface par les canards plongeurs et les foulques grâce aux lamelles situées dans la partie supérieure de leur mandibule inférieure.

 

Source :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/canard.siffleur.html

14/04/2010

Le Grand Labbe

Labbe1-logo.jpgLe Grand Labbe

Stercorarius skua

Famille : Stercorariidés

 

par André Guyard

 

Le Grand Labbe ressemble à un gros goéland brun. Parmi les autres espèces de labbes, il est plus lourd avec une envergure plus grande et une queue plus courte. Son plumage est identique toute l'année : brun noirâtre avec des écussons blancs frappants à la base des rémiges primaires. Le bec et les pattes palmées pourvus d'ongles arqués sont noirs.

 

Labbe3-1.jpg

 

Le Grand Labbe est une espèce pélagique qui vit presque toute l'année au large et ne se rencontre sur le rivage que pendant la période de reproduction. Sociable durant cette période, il est solitaire le reste de l'année. C'est un migrateur qui, au début de l'automne, quitte son aire de reproduction (Islande, îles Féroé, îles du nord de l'Ecosse et de la Grande-Bretagne) et se disperse dans l'Atlantique jusqu'au tropique du Cancer.

Les Grands Labbes nichent de préférence à proximité de la mer, dans les landes à une altitude variable. Pour faire leur nid, ils se rassemblent en petites colonies ou restent en couples isolés. Le nid, construit par le couple, est une simple dépression creusée dans le sol et doublée de débris d'herbes et d'autres matériaux. La ponte a lieu fin mai, début juin. Il n'y a qu'une seule couvée dans l'année. La taille de la ponte est généralement de 2 œufs qui revêtent une coloration brun-olive ou jaune grisâtre, tachetés de brun. Les petits naissent avec un duvet brun jaunâtre plus pâle dans sa partie inférieure. Ils sont semi-nidifuges, c'est-à-dire qu'ils quittent le nid assez précocement mais il en demeurent à proximité et dépendent encore des adultes pour leur subsistance.

 

Labbe2-1.jpg

 

Les Grands Labbes sont de redoutables prédateurs qui prélèvent des poissons, des petits mammifères, des œufs, d'autres oiseaux. Ils s'attaquent notamment aux jeunes macareux, aux guillemots, aux fous. Ils sont aussi d'habiles cleptoparasites, se montrant très agressifs à l'égard des autres oiseaux marins, en particulier les sternes arctiques, les harcelant implacablement jusqu'à ce qu'ils lâchent ou régurgitent leurs proies qu'ils récupèrent avant qu'elles ne tombent à l'eau.


 

La vidéo ci-dessus montre successivement un Labbe inquiet de voir les visiteurs s'approcher de son poussin, le poussin lui-même, un couple de Labbes et les attaques de Labbes sur les Sternes arctiques destinées à s'emparer des proies de ces derniers.

 

Photos et vidéo André Guyard, réalisées en Islande (juillet 2008).

 

Sources :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/grand.labbe.html

25/03/2010

La Bernache nonnette

Branta_leucopsis_logo.jpgLa Bernache nonnette

Branta leucopsis (Bechstein, 1803)

 

par André Guyard

 

Oie de petite taille, la Bernache nonnette se reconnaît immédiatement à la coloration noire du cou et de la poitrine et à la tête blanche. Le dos est gris barré de noir et le ventre est plus pâle. dessus gris barré contrastant avec un dessous très pâle. La Bernache nonnette a un petit bec triangulaire noir, des pattes noires et un croupion blanc.

 

Bernache_nonnette1-1.jpg

En été, la Bernache nonnette fréquente les falaises et les éboulis des îles arctiques. En hiver, elle habite les prés inondés et les marais côtiers, les rives basses des baies maritimes et les vasières à marée basse.

 

Provenant du Groenland, du Spitzberg et de la Nouvelle Zemble les Bernaches nonnettes commencent leur migration à la fin août ou au début du mois de septembre. Elles atteignent les rivages de l'Ecosse, de l'Irlande, la côte ouest de la Grande-Bretagne et le littoral de l'Allemagne et des Pays-Bas en ce qui concerne le dernier groupe. En France, l'espèce est très rare en temps normal, quelques dizaines d'individus qu'on trouve principalement en baie de Somme ou du Mont St-Michel. Cependant, lors d'hivers très rigoureux, la France a accueilli jusqu'à 8 000 bernaches nonnettes. Son aire de répartition est alors plus vaste et affecte toutes les petites baies et les estuaires abrités.

 

Bernache_nonnette2-1.jpg

La saison de nidification commence peu après le retour dans l'Arctique. Les Bernaches nonnettes se réunissent pour nicher en colonies. Le nid, construit principalement de végétaux et tapissé de duvet, est situé sur la corniche d'une falaise, sur un îlot non éloigné du littoral ou à même la toundra dégagée. Le site est parfois partagé avec des guillemots. La femelle y dépose 3 à 5 œufs qu'elle couve seule pendant une période variant de 24 à 25 jours alors que le mâle monte une garde vigilante à proximité. Les jeunes sont actifs dès l'éclosion et savent voler vers 40 ou 45 jours. Le groupe familial reste uni pendant la migration et l'hivernage.


 

Comme toutes les oies, la Bernache nonnette est végétarienne et broûte les graminées. En hiver, lorsque l'herbe est moins drue, la Bernache mange aussi des algues, des insectes aquatiques, des mollusques et des crustacés. L'espèce se nourrit à toute heure du jour et préfère l'herbe de la zone côtière périodiquement submergée par les flots. Si elle n'en dispose pas, elle se rabat sur les prairies situées en arrière du littoral.

 

Vidéo et photos : André Guyard

 

Sources :

 

Peterson R, Mounfort G., Hollom P.A.D. (1962-. - Guide des Oiseaux d'Europe. 358 p. Delachaux & Niestlé Ed.

http://www.oiseaux.net/oiseaux/bernache.nonnette.html

Une vidéo impressionnante : sortie du nid d'un poussin d'oie bernache