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13/09/2019

Balades naturalistes : fréquentation

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Statistiques de fréquentation

 

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur…

If, Rudyard Kipling, 1896.

 

 

CLASSEMENT INTERNATIONAL DE

"BALADES NATURALISTES"

 

Blog distingué par Golden Blogs Awards 2014

et classé troisième dans la catégorie "Biodiversité"

 

 

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06/09/2019

À Mayotte, un volcan vient de naître

À Mayotte, un volcan vient de naître

 

par Nicolas Butor Pour la Science —  02 août 2019

 

Pour la première fois dans l’histoire, la formation d’un nouveau volcan a été observée « en direct » à 3 500 mètres de profondeur au large de Mayotte. Stéphan Jorry, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) raconte cette découverte.

 

Mayote, volcans,volcanisme,

 

Comment avez-vous découvert ce volcan ?

 

C’est une découverte scientifique unique. Mayotte n’était pas considérée comme une zone sismique : le dernier séisme avait eu lieu dans les années 1990, et avait été faiblement ressenti. Mais à partir de mai 2018, plusieurs séismes se sont succédé. Ça a été un choc pour la population ; des gens ont dormi dehors pendant des nuits… Nous sommes donc partis en campagne pour comprendre ce phénomène et éclairer la population mahoraise, la préfecture de Mayotte et le ministère de la Transition écologique et solidaire.

 

L’essentiel de l’activité sismique est localisée à 5-10 km au large de l’île de Petite-Terre. Mais, lors de nos deux premières campagnes, Mayobs 1 en mai 2019 puis Mayobs 2 en juin, nous avons mis en évidence, à 50 km de l’île, en continuité avec la zone de sismicité, un volcan sous-marin de 800 mètres de hauteur sorti du fond en l’espace d’une année ! Grâce aux données bathymétriques recueillies, nous avons calculé que 5 km3 de lave ont été émis depuis juin 2018, soit environ 30 % de la production annuelle de magma sur l’ensemble des volcans associés aux dorsales océaniques de la planète. C’est exceptionnel, même pour des volcans terrestres.

 

Quelle est l’origine de ce volcan ?

 

Pour l’heure, il est difficile de répondre. Peut-être est-ce un point chaud, avec une chambre magmatique très profonde d’où remonte du magma. Il pourrait aussi s’agir d’une ride océanique, c’est-à-dire de la limite d’une plaque.

 

Plusieurs équipes travaillent sur le sujet. L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) étudie les éléments présents à l’état de traces dans les roches, comme le rubidium ou l’uranium, et une équipe à l’université Clermont-Auvergne se penche sur la géochimie de ces laves, en coordination avec l’institut de physique du globe de Paris (IPGP). Nous avons aussi collecté sur le volcan actif des roches qui se sont révélées très riches en gaz. La mesure de la concentration en isotopes de l’hélium nous renseignera sur la profondeur de la source. Tous ces indices vont nous aider à préciser le contexte géodynamique.

 

D’autres campagnes d’observation sont-elles prévues ?

 

Deux nouvelles campagnes, Mayobs 3 et 4, ont été organisées en juillet. Pour Mayobs 3, dirigée par Isabelle Thinon, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), il s’agissait de récupérer des sismomètres au fond de la mer, qui avaient été repêchés puis redéposés pendant Mayobs 2. Le but est de mieux localiser les séismes, horizontalement et en profondeur.

 

Pour Mayobs 4, codirigée par Nathalie Feuillet, de l’IPGP, et Yves Fouquet, de l’Ifremer, les chercheurs ont utilisé le Scampi, une caméra tractée près du fond océanique, pour observer en direct l’activité magmatique, ainsi que la CTD Rosette, qui piège de l’eau que nous pourrons analyser. Ils ont aussi utilisé de nouvelles dragues pour compléter les échantillons de roche. Enfin, à l’aide d’outils plus précis, ils ont affiné la connaissance de la structure du fond océanique, notamment sur son évolution depuis juin.

 

Qu’espérez-vous apprendre ?

 

Aujourd’hui, aucun modèle n’explique ce phénomène ; nous allons donc probablement en apprendre beaucoup en termes de géodynamique. De plus, ce volcan sous-marin étant tout neuf, nous allons pouvoir suivre la colonisation de ce relief par les organismes vivants. On peut aussi s’intéresser à l’influence des fluides du volcan – qui s’échappent sur 2 km de haut – et de la sismicité sur la composition chimique de l’océan… Pour l’instant ce ne sont que des questions, mais les perspectives scientifiques sont grandes.

17/06/2019

Sibérie : une tête de loup vieille de 32 000 ans

Sibérie : une tête de loup vieille de 32.000 ans livre ses secrets

 

Par Sciences et Avenir avec AFP le 14.06.2019

 

Une gigantesque tête de loup vieille de 32.000 ans, avec un cerveau et les dents intacts, a été découverte en Sibérie, a annoncé l'Académie des sciences locale dans un communiqué. La tête recouverte de fourrure ressemblant à celle d'un mammouth a été découverte durant l'été 2018 dans les glaces éternelles, au bord d'une rivière en Iakoutie (Sibérie orientale) par un habitant, selon le communiqué publié dans la nuit du 13 au 14 juin 2019.

 

Une tête de loup de plus de 40 centimètres

 

Remise à l'Académie des sciences de Iakoutie, la découverte a été étudiée par des paléontologues russes et japonais qui ont établi qu'il s'agissait d'une tête de loup du Pléistocène (Canis dirus) âgée de 32.000 ans. Au moment de sa mort, l'animal avait entre 2 et 4 ans. La taille de sa tête, longue de 41,5 centimètres, correspond à la moitié du corps d'un loup contemporain dont la longueur se situe entre 66 et 86 centimètres, précise le communiqué. "Cela a permis de conclure que le loup du Pléistocène était gigantesque", ajoute-t-il. Cette tête contient "un cerveau intact, et toutes ses dents sont préservées", souligne le communiqué, se félicitant d'une découverte "sensationnelle". Les tissus et la fourrure sont également intacts, selon la même source."C'est la première fois qu'on découvre les restes d'un loup du Pléistocène avec des tissus préservés", assure Albert Protopopov de l'Académie des sciences de Iakoutie, cité dans le communiqué. "Nous allons le comparer avec les loups contemporains pour comprendre comment il a évolué et reconstruire son apparence", ajoute-t-il.

 

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© HO / YAKUTIA ACADEMY OF SCIENCES / AFP

 

Obtenir de l'ADN de bonne qualité pour séquencer le génome

 

L'examen de l'ADN du canidé sera effectué en coopération avec des chercheurs du Muséum d'Histoire naturelle de Suède, selon la même source. Contacté par Sciences et Avenir, le Professeur Love Dalén confirme : "J'étais sur le terrain en Sibérie lorsque nos collègues russes l'ont découvert et nous avons recueilli des échantillons sur le terrain. Ce spécimen fait en réalité partie d'une étude plus vaste". "Nous voulons comprendre la relation évolutive entre la lignée éteinte du loup du Pléistocène et les loups modernes. Car le crâne du loup appartient probablement à la lignée des loups des steppes du Pléistocène, et nous espérons maintenant obtenir de l'ADN de suffisamment bonne qualité pour séquencer son génome", poursuit le chercheur. "Nous souhaitons vraiment savoir quand et pourquoi ces animaux ont disparu et d'où viennent les loups modernes qui les ont remplacé il y a entre 20.000 et 30.000 ans", conclut Dave Stanton, autre chercheur du Muséum suédois d'Histoire naturelle, contacté par Sciences et Avenir.

14/06/2019

Le héron cendré

Pêche à fleur d’eau

par Dominique Delfino
photographe naturaliste et animalier

 

Le héron cendré que j’observe remonte lentement la rive de l'Allan. Il scrute la surface de l'eau, son ouïe très développée et son excellente vue lui permettent de détecter la moindre petite proie qu'il chasse à l’affût.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Les poissons constituent la majorité de ses captures complétées par des batraciens, crustacés et reptiles. Le régime alimentaire varié de cette espèce lui permet d'exploiter différents milieux naturels, raison pour laquelle on l'observe également dans les prairies chassant les petits mammifères (mulots, campagnols et rats), insectes et mollusques.

 

Le héron cendré peut demeurer longtemps immobile adoptant des positions étonnantes en attendant le passage d'une proie.



À la portée de son bec, il s'en saisit rapidement dans une détente foudroyante du cou qui n'est d'ailleurs pas toujours couronnée de succès.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

21/03/2019

Sorties nature

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27/02/2019

Secrets de la Creuse

Secrets de la Creuse

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le vallon de la Creuse offre une balade pleine de découvertes rythmée par le parcours du ruisseau qui serpente à travers un relief karstique.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

De sa source au pied de Blamont (25) à sa confluence avec la Doue à Glay (pour former le Gland), la Creuse témoigne des particularités de la nature du terrain.

 

Le murmure de l'eau qui court sur les rochers s'infiltre, disparaît pour resurgir plus en aval est à l'origine d'un phénomène naturel curieux.                

 

Lorsque que la Creuse est à un niveau moyen, une partie de ses eaux disparaît entre les dalles jusqu’à provoquer une baisse sensible du niveau ce qui, à petite échelle, rappelle et explique simplement l'épisode de sécheresse du Doubs en aval de Pontarlier durant l'été dernier 2018.

 

Un ruisseau où il fait bon se poser, contempler l'eau qui file avec le temps telle cette pose photographique où la Creuse semble défier les saisons.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

06/02/2019

L'Allan en mode hivernal

L'Allan en mode hivernal

par Dominique Delfino


Photographe naturaliste et animalier

Ambiance hivernale sur la basse vallée de l'Allan après les quelques chutes de neige en plaine de ces derniers jours.

Le lieu-dit ''du Moulin'' à Allenjoie revêt un caractère particulier. Le cours libre et sauvage de la rivière modelé chaque année par la dynamique naturelle du cours d'eau offre, au jour le jour, à chaque saison, de véritables tableaux.

Ce sont les crues qui façonnent ce paysage tout en maintenant des biotopes indispensables à de nombreuses espèces animales.

La neige accentue un graphisme sur ce secteur classé en espace naturel sensible, renforçant ainsi le dessin qui caractérisent ce milieu.

Une ambiance éphémère, renforcée par quelques rayons de lumière dont il faut vite profiter le temps d'un jour.

 

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Cliché © Dominique Delfino

12/10/2018

La fièvre des volcans par Patrick MARCEL Dédicace 27 octobre à Besançon

La fièvre des volcans

 

par Patrick Marcel

 

Sortie d’un petit bouquin dans la collection "petite philosophie de voyage" éditée par Transboréal : La fièvre des volcans ! Cet ouvrage sort tout juste de l’imprimerie.


Dédicace de l'auteur Patrick Marcel le 27 octobre 2018 après-midi à la librairie « les sandales d’Empédocle » à Besançon.


Présentation sur le site de l’éditeur :
Du bouquin : http://www.transboreal.fr/librairie.php?code=TRAPPVOL&...

De la collection : http://www.transboreal.fr/collection_librairie.php?codeco...

 

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12/09/2018

MONTAGNE D’OR EN GUYANE : LE DÉBAT PUBLIC SOULÈVE LES IMPOSSIBILITÉS DU PROJET

Logo_Principal_ROUGE_180.pngGNE_RVB_300-Transparent-01.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE

VENDREDI 07/09/18 SEPTEMBRE 2018

 

 

 

MONTAGNE D’OR EN GUYANE : LE DÉBAT PUBLIC SOULÈVE LES IMPOSSIBILITÉS DU PROJET

 

Lire également le coup de gueule d'Isabelle Autissier du 16/10/2018 (Sciences & Avenir)

 

Aujourd’hui sont rendues publiques les conclusions du débat public sur le projet de mine « Montagne d’or » en Guyane. France Nature Environnement se félicite que ce débat, qui a eu lieu à sa demande, ait permis de mieux informer la population et de mettre en lumière les manques béants dans la construction du projet et la minimisation des risques par le porteur du projet. Il renforce notre détermination à demander l’abandon de ce projet.

 

Manque d’évaluation environnementale précise

 

575 ha de forêt amazonienne primaire disparaîtraient pour l'aménagement des infrastructures de la mine industrielle, de la piste et de la ligne électrique. Pas moins de 2000 espèces, dont 127 espèces protégées, vont voir leur habitat détruit ou perturbé.

 

Pourtant, peu d’éléments ont été fournis par les porteurs du projet à propos de son impact sur l’environnement et la santé des populations. C’est pourtant la préoccupation majeure de notre époque, comme le démontre les opinions exprimées lors du débat public. Les auditions de scientifiques qui ont eu lieu à l’occasion de ce débat n’ont fait que renforcer l’alerte donnée par France Nature Environnement et ses membres sur l’effet dévastateur qu’aurait cette mine aux dimensions monstrueuses. L’or est une ressource non renouvelable et non nécessaire, qui plus est paradoxalement source de misère et de violence. Au contraire, la biodiversité, l’eau, l’air, nous sont eux indispensables pour vivre et donner un avenir viable et pacifique à notre société.

 

Pour Ginette Vastel, responsable du réseau risques industriels : « Le débat montre une forte inquiétude sur les effets du projet sur la santé et des interrogations légitimes mais prises à la légère par les extractivistes sur leur recours au cyanure, dont nous demandons l’interdiction. Par le passé, des accidents très graves et des ruptures de digues sont pourtant survenus et ont dramatiquement contaminé cours d’eau et nappes phréatiques ».

 

Pas de consensus sur le principe de l’exploitation des mines d’or

 

Une des conclusions du débat renvoie vers une question essentielle : doit-on se lancer dans une politique d’exploitation aurifère industrielle en Guyane ? Est-ce le type de développement qui est souhaité pour ce territoire ? Le débat sur ce projet a clairement fait apparaitre que la population était très divisée sur le principe même de l’exploitation des mines d’or au regard des pollutions graves qu’elle engendre et des risques pour les riverains.

 

Pour Rémi Girault, président de Guyane Nature Environnement : « Les conséquences pour les habitants et la nature en Guyane sont bien trop graves pour qu’un tel projet soit autorisé, qui plus est sans que la population n’ait jamais été convenablement consultée au préalable sur le type de développement souhaité. Pourtant, les populations guyanaises ont clairement montré leur intérêt et leur souhait de contribuer plus activement à ce réel choix de société. Nous demandons donc un débat sur l’exploitation de l’or en Guyane, dont les conclusions du débat public soulignent l’utilité en préalable à toute décision sur ce projet de mine de la Montagne d’or ».

 

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnent, « Nous demandons au Gouvernement de montrer qu’il a entendu le message de Nicolas Hulot lors de sa démission : il ne s’agit plus de trouver des compromis, de faire du « moins pire ». La situation est trop grave et trop urgente. Pour des projets aussi dévastateurs, il n’est plus possible de les autoriser sans analyse précise de ses impacts et surtout, sans consensus de la population sur le modèle de développement souhaité. Pour nous, les conclusions du débat public sont claires : le projet Montagne d’or ne peut pas être autorisé ».

Lire le dossier « La Montagne d'Or en Guyane : un gouffre environnemental et financier »

Voir toutes les publications de France Nature Environnement sur la Montagne d’or

 

04/08/2018

Cadeaux fiscaux accordés aux camions les plus pollueurs

pollution automobile,france nature environnementEnsemble contre les cadeaux fiscaux

accordés aux camions les plus pollueurs

 

 

 

Vous êtes entouré·e·s de camions sur la route des vacances ? Savez-vous que, contrairement aux automobilistes, ceux-ci bénéficient de cadeaux fiscaux qui favorisent les pollutions ? En effet, à chaque déplacement, nos véhicules génèrent des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, liées à la consommation de carburant. Ces pollutions sont taxées afin de financer la lutte contre le dérèglement climatique.

 

Contrairement aux automobilistes, les camions roulant au gazole bénéficient d’exonérations fiscales sur la taxe carbone, alors qu’elle est censée être proportionnelle à la quantité d’émissions générées : en 2017, cette exonération représente pas moins de 900 millions d’euros.

 

France Nature Environnement milite de longue date contre ces cadeaux fiscaux injustifiés et contre-productifs. Nous avons aujourd’hui besoin de votre appui pour donner de l’ampleur à notre demande. Avec nous, demandez au Premier Ministre la fin de ces cadeaux fiscaux qui permettrait d’investir dans les infrastructures et services qui rendront plus durables, souhaitables et vivables nos transports !

 

J’écris au Premier ministre

 

Dès septembre, le gouvernement propose sa loi de finances 2019 (autrement dit, son budget pour l’année suivante) et une loi sur les mobilités. Cette dernière vise à orienter le secteur des transports vers des modes et des services qui répondent à nos besoins de mobilité tout en étant plus respectueux de la santé, de l’environnement et du climat. Avec cette pétition, vous aussi avez les moyens de faire entendre au gouvernement vos préoccupations pour un air sain et un climat stabilisé.

 

D’avance, France Nature Environnement vous remercie chaleureusement pour votre soutien et vous souhaite un beau mois d’août.

 

21/06/2018

Pour nos paysages jurassiens, Stop à la destruction des affleurements rocheux !

Pour nos paysages jurassiens,

Stop à la destruction des affleurements rocheux !

 

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Signez la pétition :

Pour nos paysages jurassiens, Stop à la destruction des affleurements rocheux !

 

Considérant :

 

- les propos du préfet du Doubs : « eu égard à l’impact potentiel sur les paysages et la biodiversité et in fine le lien avec la qualité des eaux de nos rivières, la nécessité d’encadrer l’usage du casse-cailloux semble donc claire » ;


- le fait que les habitats liés aux zones d’affleurement rocheux sont classés « d’intérêt européen, classés prioritaires » ;


- la demande du Conseil scientifique du patrimoine naturel de BFC : « rendre obligatoire la conservation des affleurements rocheux… sur les territoires agricoles du Haut-Doubs et du Haut-Jura »,

 

L'utilisation du casse-cailloux (ou broyeur de roches) pour détruire les affleurements rocheux dans les pâturages du massif jurassien s’intensifie année après année.

 

Pourtant ces milieux sont particulièrement riches en biodiversité, leur destruction est irrémédiable, ils sont transformés en banales prairies pauvres en faune et en flore.

 

Le passage du casse-cailloux est le symbole d’une pratique qui abîme et banalise les paysages typiques du Massif jurassien, chers aux habitants et aux visiteurs.

 

 Avant qu’il ne soit trop tard, pour que nos enfants et petits-enfants puissent connaître et apprécier ces paysages qui constituent l'identité de notre massif, nous demandons au préfet de la région Bourgogne Franche-Comté l’application en urgence d’un moratoire pour protéger les affleurements rocheux et ainsi garantir la préservation de notre patrimoine commun.

18/06/2018

MONTAGNE D'OR : DÉBAT PUBLIC OU JUSTIFICATION D’UN PROJET DÉJÀ ACTÉ ?

Logo_Principal_ROUGE_180.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE DU LUNDI 18 JUIN 2018

 

MONTAGNE D'OR : DÉBAT PUBLIC OU

JUSTIFICATION D’UN PROJET DÉJÀ ACTÉ ?

 

 

Lire également le coup de gueule  (16/10/2018) d'Isabelle Autissier Présidente du WWF

 

Alors que le débat public en Guyane sur le projet minier industriel « Montagne d'or » se termine dans moins d’un mois, France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement s’interrogent sur les conditions dans lesquelles celui-ci s’est déroulé. Les associations dressent un premier bilan mitigé, voire négatif de ces échanges : des documents incomplets et des réunions floues, ne permettant pas de se faire une véritable opinion sur ce projet colossal.

 

Un débat public source de frustrations

 

Depuis le début du débat public, la commission particulière du débat public en Guyane rencontre les acteurs du territoire, avec la participation de la Compagnie minière Montagne d'Or. Ces rencontres revêtent plusieurs formes : réunions de proximité et générales, ateliers thématiques, le tout complété par une plateforme participative, où les citoyens peuvent déposer des remarques, des cahiers d’acteurs…

 

Sur le papier donc, les conditions sont réunies pour un débat apaisé, permettant aux différentes parties de présenter leurs arguments et d’obtenir des réponses à leurs questions. La réalité laisse pourtant à désirer : sur la plateforme participative d’abord, présentée comme un lieu d’expression, les réponses aux questions sont souvent approximatives et certaines peu informatives (études d’impact, stériles et métaux lourds, transport des matières dangereuses…). Ensuite, sur le terrain : lors des réunions, loin d’apporter un éclairage indispensable sur les multiples enjeux techniques et écologiques du projet, les réponses aux questions s’avèrent évasives et peu concrètes.

 

Rémi Girault, président de Guyane Nature Environnement, s’inquiète : « ce débat devrait permettre à chacun de se faire une opinion sur le projet, dans un climat propice au dialogue. Or pour le moment, la justification l'emporte sur l'analyse. Comment, dans ce contexte, disposer d’une information objective, complète et partagée ? » Quant à l'information, de nombreux documents sont en version provisoire. Des fiches complémentaires demandées par la Commission Nationale, comme la fiche sur les risques industriels, ne sont pas suffisamment approfondies pour éclairer le débat. Par ailleurs, la Compagnie minière Montagne d’Or doit réaliser des expertises complémentaires. A moins d’un mois de la fin du débat public, ces études ne sont toujours pas toutes disponibles.

 

Un autre projet de territoire pour la Guyane

 

Au-delà des limites sur le déroulement d’un vrai débat technique et démocratique, une question de fond persiste : comment concilier le développement d’un tel projet miner et la préservation des espaces naturels, hauts lieux de biodiversité et de culture, essentiels aux populations locales et aux peuples amérindiens ? La Compagnie minière Montagne d’Or cherche à minimiser les réels impacts environnementaux de son projet, mais n’apporte aucun élément permettant de rassurer les associations.

 

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « le bilan dressé nous conforte dans notre demande d’abandon du projet minier "Montagne d'Or". A l’heure où le déclin de la biodiversité est un sujet d’inquiétude récurrent, la Guyane mérite mieux sur la scène internationale qu'une réputation de mine industrielle. Il est temps d'imaginer un autre projet, d'ampleur, novateur et tourné vers l'avenir, à l'aune des formidables richesses naturelles, culturelles et sociétales de la Guyane ».

 

Lire le dossier « La Montagne d'Or en Guyane : un gouffre environnemental et financier »

 

Voir toutes les publications de France Nature Environnement sur la Montagne d’or

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous. www.fne.asso.fr

01/06/2018

Tourbières Restaurées : visites guidées

Tourbières Restaurées : visites guidées

 

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, le Parc naturel régional du Haut-Jura organise tous les ans des visites guidées des tourbières restaurées Toutes les informations sont disponibles aux liens suivants :
 

Découvrez la lettre d'information n°1 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°2 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°3 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°4 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°5 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°6 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°7 du programme Life tourbières du Jura

 

Le film "Tourbières, trésors cachés de la montagne jurassienne" est en ligne dans son intégralité : http://www.life-tourbieres-jura.fr/images-film-page.html

 

 

 

24/04/2018

Voiles de pluie

Voiles de pluie

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

L'épisode orageux qui a traversé le pays de Montbéliard il y quelques jours s'est particulièrement bien manifesté durant quelques instants au niveau du plateau de Brognard.

 

Au regard de cette image, les rideaux de pluie mêlée de glace qui se sont répandus durant quelques minutes plongeaient le ciel dans une tourmente spectaculaire.

 

La masse orageuse s'éloigne progressivement sur la Suisse voisine accompagnée de quelques beaux éclairs et coups de tonnerre.

 

Surpris dans ma balade par cette intempérie, je profite de ce très beau ciel libérant son énergie à travers ces voiles de précipitation.

 

Le soleil s'impose progressivement mêlant lumière et eau avant que le spectacle ne se dissipe sur l'horizon.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

19/04/2018

Réveil parfois difficile pour les arbres

Réveil parfois difficile pour les arbres

 

par Yanne Vitasse

Institut de géographie - Université de Neuchâtel

 Article publié dans le numéro 275 (mars 2018) de "En Direct"

 

Le 21 avril 2017, les thermomètres enregistraient - 4,1°C à Berne. La végétation, alors très en avance en raison d’un début de printemps exceptionnellement chaud, a subi d’importants dommages dus au gel, ici comme ailleurs en Suisse. C’est à ces phénomènes, rendus plus sensibles en raison du réchauffement climatique, que le biologiste Yann Vitasse s’intéresse. Les études qu’il mène pour l’université de Neuchâtel et l’institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) corrèlent, dans un bilan précis et factuel, les variations des températures et des dates d’apparition des bourgeons, des feuilles et des fleurs de différentes espèces d’arbres. « Les analyses sont effectuées sur la base des observations récoltées puis transférées à Météo Suisse par des volontaires, sur cent vingt-huit sites, à diverses altitudes, depuis les années 1950 », commente le chercheur. Une inestimable base de données de quelque vingt mille observations, que seul l’engagement citoyen pouvait permettre de constituer.

 

Premier constat : le réchauffement climatique est responsable de l’avancée du dernier jour de gel, qui constitue un repère pour les végétaux. Il provoque aussi l’avancée de l’apparition des feuilles de toutes les espèces étudiées, de deux semaines environ depuis les années 1980. En dessous de huit cents mètres d’altitude, ces deux phénomènes vont de pair, ne générant que peu de changement dans le risque d’exposition au gel des arbres.

 

Il en va tout autrement au-delà de huit cents mètres d’altitude, où la date de sortie des feuilles avance plus vite que celle du dernier jour de gel. Résultat : les feuilles naissantes, qui sont à ce stade très vulnérables au gel, sont de plus en plus exposées à ce risque, et les arbres sont fragilisés.

 

Fort de ces constats, Yann Vitasse met en garde contre l’idée d’importer des espèces au développement plus précoce dans l’idée qu’elles seraient mieux adaptées au réchauffement climatique. « Si l’apparition des feuilles survient plus tôt encore pour ces espèces que pour celles actuellement présentes, le décalage avec le dernier jour de gel risque de se creuser, et de causer des dommages importants dans de telles plantations. »

 

Par ailleurs, les analyses montrent que les dates d’apparition des feuilles des mélèzes, hêtres, épicéas et autres noisetiers sont moins liées à l’altitude que par le passé. Dans les années 1960, on observait une différence de trente-quatre jours par mille mètres d’altitude, contre vingt-deux aujourd’hui. Et si à basse altitude, les arbres répondent de moins en moins au réchauffement, ce pourrait être lié à un manque de froid en hiver : la dormance est une mise en sommeil qui permet aux végétaux de passer la mauvaise saison sans être abimés par les gelées, pour renaître au printemps ; or, pour sortir de cet état, les arbres ont besoin d’être exposés à des températures comprises entre 0 et 8°C, un coup de starter qui les précipite vers la lumière et la chaleur du printemps. « Lorsque la levée de la dormance ne se produit pas correctement à cause d’un manque de froid, les bourgeons ont besoin de plus de chaleur par la suite pour pouvoir se développer, ce qui prend plus de temps », explique Yann Vitasse, qui étudie toutes les interactions possibles entre variations de températures, gradients d’altitude et développement des végétaux pour pouvoir peu à peu juger des mécanismes qui s’opèrent sous l’influence du réchauffement climatique, et de l’impact à en attendre.

 

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Contact :

Yann Vitasse - Institut de géographie - Université de Neuchâtel

Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage

Tél. +41 (0)79 345 21 23

 

11/04/2018

Ballon d'Alsace et Grand Ballon

Horizon évasion

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Encore un ciel de fin de journée qui ne laissera pas indifférent au regard de ces lueurs du soleil couchant sur la ligne bleue des Vosges.

 

C'est Jules Ferry qui, le premier, utilise ces mots, pour exprimer le traumatisme de la perte de l'Alsace-Moselle en 1870. Mais elle est aussi une vraie frontière géographique que les plus chanceux peuvent apercevoir.

 

Ce cliché a été réalisé en avril 2018 depuis le panorama que l'on découvre sur le plateau de Brognard.

 

La formation de nuages lenticulaires d’altitude, brossés par des vents forts balayant les sommets du Ballon d'Alsace et du Grand Ballon, plonge l'horizon dans une ambiance d'aquarelle.

 

Des nuances qui persisteront jusqu'aux dernières lueurs avant que les étoiles ne percent le bleu de la nuit tombante.

 

Ballon-d'Alsace-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

20/03/2018

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

FNE-Logo_Principal.jpgCOMMUNIQUE DE PRESSE

MARDI 20 MARS 2018

 

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

La Journée mondiale de l’eau, qui se tiendra le 22 mars 2018, est l’occasion de rappeler que l’alimentation en eau potable est l’usage le plus essentiel de l’eau. Aujourd’hui, lorsque nous ouvrons les robinets, de l’eau de bonne qualité prélevée à proximité de nos habitations s’en écoule. Mais bientôt plus à Vittel. Non, à Vittel, l’eau qui s’écoulera des robinets sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres. France Nature Environnement tire la sonnette d’alarme : le géant international Nestlé Waters s’est approprié la ressource locale pour commercialiser de l’eau en bouteille, exportée en Allemagne. Au risque d’épuiser la nappe et au détriment des populations locales.

 

Epuiser une nappe phréatique pour vendre de l’eau en bouteille : scandale social et environnemental

 

Nestlé Waters, propriétaire de 10 marques d’eau en bouteille en France et en Belgique, surexploite sans vergogne une nappe d’eau souterraine au détriment des populations locales en France, à Vittel. Depuis près de 30 ans, la nappe dans laquelle prélève la multinationale présente un déficit chronique annuel d’environ 1 million de m3… Soit la quantité d’eau que Nestlé Waters est autorisé à prélever, par le Préfet. Et le niveau de la nappe a déjà baissé de 10 mètres. Il sera bien entendu très difficile de faire remonter le niveau de cette eau souterraine, compte-tenu des conditions géologiques locales, mais surtout de la non-volonté des pouvoirs publics de poser des limites à Nestlé Waters.

 

Au-delà de l’épuisement de la ressource en eau, en totale contradiction avec l’image que souhaite se donner Nestlé Waters, la manière de faire est également choquante d’un point de vue social. En lien avec les services de l’Etat, la stratégie imaginée pour approvisionner en eau potable les populations locales de Vittel n’est autre qu’un transfert massif d’eau sur des dizaines de kilomètres de pipeline, pour un coût de 20 à 30 millions d’euros sur 20 ans. Ainsi, Nestlé pourra continuer son exploitation, pendant que les habitants de Vittel se verront répercuter le prix des travaux sur leur facture d’eau. Aller puiser l’eau chez les voisins avec des risques d’impacts environnementaux encore mal évalués, et ce dans un contexte de changement climatique qui affecte la ressource en eau, ne parait pas être une solution économiquement, socialement et écologiquement raisonnable.

 

L’eau souterraine de Vittel, bien public décrété propriété de Nestlé

 

C’est un réel monopole que s’octroie Nestlé sur une ressource en eau qui n’est censée appartenir à personne, si ce n’est aux populations locales pour subvenir à leurs besoins vitaux d’alimentation en eau potable. La loi sur l’eau de 2006 mentionne clairement que l’usage prioritaire d’une ressource en eau en France est l’alimentation en eau potable. Les activités économiques ne sont pas prioritaires, et l’eau est un bien commun, non privé ou privatisable. La reconnaissance implicite de la priorité de prélèvement à Nestlé Waters, contraignant les collectivités locales à « aller boire ailleurs », est inacceptable.

 

Mais Nestlé n’est pas seul responsable de la situation. Car pour avoir le droit d’épuiser la ressource en eau de Vittel, une entente avec certains acteurs locaux et services de l’Etat a dû avoir lieu. Une entente qui n’est d’ailleurs pas sans conflit d’intérêt, et qui reflète une relation bien trouble entre la multinationale et certains acteurs publics[1]

 

France Nature Environnement dénonce les pratiques environnementales de Nestlé Waters

 

Planter des arbres en Amazonie tout en asséchant les nappes d’eau en France est écologiquement irresponsable. Cela s’appelle « faire du greenwashing », se donner bonne conscience. Quatre associations locales (Vosges Nature Environnement, Oiseaux Nature, ASVPP[2], UFC Que Choisir 88) se battent depuis plus d’un an pour dénoncer ce choix dicté par le chantage économique. La fédération nationale soutient ouvertement et fermement cette dénonciation. Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « il est impossible d’accepter qu’un géant mondial de l’eau en bouteille assèche une nappe d’eau et oblige les populations locales à s’approvisionner en eau potable ailleurs. La situation à Vittel est la preuve d’une non-gestion en responsabilité de la ressource en eau locale disponible, pourtant suffisamment abondante pour satisfaire les besoins du territoire à condition que chacun prenne en compte les besoins des uns et des autres. »

 

 

[1] L’ancienne présidente de la Commission Locale de l’Eau, en charge du suivi du dossier et également maire adjointe de Vittel, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt. Son mari, alors cadre international de Nestlé, est le président de la vigie de l’Eau, association chargée du portage du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de 2010 à 2016 (pour l’information, la communication, la maitrise d’œuvre des études, l’élaboration de la stratégie). Association financée à l’origine par Nestlé et qui est aujourd’hui dessaisie du dossier…

[2] Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

FNE-Logo_Principal.jpgCOMMUNIQUE DE PRESSE

MARDI 20 MARS 2018

 

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

La Journée mondiale de l’eau, qui se tiendra le 22 mars 2018, est l’occasion de rappeler que l’alimentation en eau potable est l’usage le plus essentiel de l’eau. Aujourd’hui, lorsque nous ouvrons les robinets, de l’eau de bonne qualité prélevée à proximité de nos habitations s’en écoule. Mais bientôt plus à Vittel. Non, à Vittel, l’eau qui s’écoulera des robinets sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres. France Nature Environnement tire la sonnette d’alarme : le géant international Nestlé Waters s’est approprié la ressource locale pour commercialiser de l’eau en bouteille, exportée en Allemagne. Au risque d’épuiser la nappe et au détriment des populations locales.

 

Epuiser une nappe phréatique pour vendre de l’eau en bouteille : scandale social et environnemental

 

Nestlé Waters, propriétaire de 10 marques d’eau en bouteille en France et en Belgique, surexploite sans vergogne une nappe d’eau souterraine au détriment des populations locales en France, à Vittel. Depuis près de 30 ans, la nappe dans laquelle prélève la multinationale présente un déficit chronique annuel d’environ 1 million de m3… Soit la quantité d’eau que Nestlé Waters est autorisé à prélever, par le Préfet. Et le niveau de la nappe a déjà baissé de 10 mètres. Il sera bien entendu très difficile de faire remonter le niveau de cette eau souterraine, compte-tenu des conditions géologiques locales, mais surtout de la non-volonté des pouvoirs publics de poser des limites à Nestlé Waters.

 

Au-delà de l’épuisement de la ressource en eau, en totale contradiction avec l’image que souhaite se donner Nestlé Waters, la manière de faire est également choquante d’un point de vue social. En lien avec les services de l’Etat, la stratégie imaginée pour approvisionner en eau potable les populations locales de Vittel n’est autre qu’un transfert massif d’eau sur des dizaines de kilomètres de pipeline, pour un coût de 20 à 30 millions d’euros sur 20 ans. Ainsi, Nestlé pourra continuer son exploitation, pendant que les habitants de Vittel se verront répercuter le prix des travaux sur leur facture d’eau. Aller puiser l’eau chez les voisins avec des risques d’impacts environnementaux encore mal évalués, et ce dans un contexte de changement climatique qui affecte la ressource en eau, ne parait pas être une solution économiquement, socialement et écologiquement raisonnable.

 

L’eau souterraine de Vittel, bien public décrété propriété de Nestlé

 

C’est un réel monopole que s’octroie Nestlé sur une ressource en eau qui n’est censée appartenir à personne, si ce n’est aux populations locales pour subvenir à leurs besoins vitaux d’alimentation en eau potable. La loi sur l’eau de 2006 mentionne clairement que l’usage prioritaire d’une ressource en eau en France est l’alimentation en eau potable. Les activités économiques ne sont pas prioritaires, et l’eau est un bien commun, non privé ou privatisable. La reconnaissance implicite de la priorité de prélèvement à Nestlé Waters, contraignant les collectivités locales à « aller boire ailleurs », est inacceptable.

 

Mais Nestlé n’est pas seul responsable de la situation. Car pour avoir le droit d’épuiser la ressource en eau de Vittel, une entente avec certains acteurs locaux et services de l’Etat a dû avoir lieu. Une entente qui n’est d’ailleurs pas sans conflit d’intérêt, et qui reflète une relation bien trouble entre la multinationale et certains acteurs publics[1]

 

France Nature Environnement dénonce les pratiques environnementales de Nestlé Waters

 

Planter des arbres en Amazonie tout en asséchant les nappes d’eau en France est écologiquement irresponsable. Cela s’appelle « faire du greenwashing », se donner bonne conscience. Quatre associations locales (Vosges Nature Environnement, Oiseaux Nature, ASVPP[2], UFC Que Choisir 88) se battent depuis plus d’un an pour dénoncer ce choix dicté par le chantage économique. La fédération nationale soutient ouvertement et fermement cette dénonciation. Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « il est impossible d’accepter qu’un géant mondial de l’eau en bouteille assèche une nappe d’eau et oblige les populations locales à s’approvisionner en eau potable ailleurs. La situation à Vittel est la preuve d’une non-gestion en responsabilité de la ressource en eau locale disponible, pourtant suffisamment abondante pour satisfaire les besoins du territoire à condition que chacun prenne en compte les besoins des uns et des autres. »

 

 

[1] L’ancienne présidente de la Commission Locale de l’Eau, en charge du suivi du dossier et également maire adjointe de Vittel, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt. Son mari, alors cadre international de Nestlé, est le président de la vigie de l’Eau, association chargée du portage du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de 2010 à 2016 (pour l’information, la communication, la maitrise d’œuvre des études, l’élaboration de la stratégie). Association financée à l’origine par Nestlé et qui est aujourd’hui dessaisie du dossier…

[2] Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions

24/01/2018

Inondations de janvier 2018

Un tableau grandeur nature

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

 

Petite accalmie dimanche sur le front des précipitations durant la huitième manche de Coupe du Monde de cyclo-cross, organisée sur la base de loisirs de Brognard.

 

J'en profite pour couvrir l’événement vu du ciel, mais les champs d’inondations de la basse vallée de la Savoureuse et de l'Allan retiennent tout autant mon attention.

 

Entre Brognard et Fesches-le-Châtel, l'eau se retire très progressivement laissant apparaître par endroits, prairies et terres cultivées.

 

Les couleurs qui s'en dégagent s’harmonisent et le graphisme des arbres isolés dans cet espace revêt un caractère particulier, vu du ciel.

 

C'est un tableau grandeur nature dans lequel ''je me plonge'', la magie de la lumière et de l'eau imprégnant sans relâche mon regard.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliard,inondations janvier 2018

Cliché © Dominique Delfino

 

 

10/01/2018

La décrue, piège à poissons

La décrue, piège à poissons

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Les cours d'eau en crue de notre région ont rappelé dernièrement combien il est indispensable et important de conserver le lit majeur de ces rivières (quand il existe encore !) afin d'éviter les catastrophes liées aux inondations.

 

La plaine de l'Allan répond encore sur une partie de son cours à ces exigences. Les prairies naturelles de fauche régulièrement inondées à Brognard offraient ce dimanche matin 8 janvier 2018 un spectacle faunistique particulièrement bien animé.

 

L'eau se retire progressivement, mais les bas-fonds encore submergés piègent le poisson que de nombreuses Grandes Aigrettes, Hérons cendrés et Mouettes rieuses se disputent dès le lever du jour.

 

Une activité que les pêcheurs pratiquaient autrefois : les ''anciens'' me rappelant que c'est au filet qu'ils capturaient les poissons prisonniers de ces espaces.

 

Décrue piège à poissons.jpg

Document © Dominique Delfino

 

 

06/01/2018

Conséquence des pluies de janvier 2018 : le Trou des Gangônes (Jura) déborde

Une conséquence des pluies continues

de janvier 2018 en Franche-Comté :

le Trou des Gangônes déborde

 

Situé sur la commune de La Frasnée (Jura), le Trou des Gangônes est un gouffre servant de trop-plein à la source du Drouvenant sous-jacente. En période d'étiage, on peut descendre à - 62 m, jusqu'à atteindre un plan d'eau. En 1973, un spéléo a pu plonger dans ce siphon sur 40 m de profondeur, soit jusqu'à la cote -102 par rapport à l'orifice.

 

Lors des fortes pluies comme en janvier 2018, la cavité se remplit totalement, et l'eau dégorge à l'orifice. Ce phénomène est peu fréquent et de courte durée : rares sont ceux qui ont pu l'observer. Pascal Juif est de ceux-là. Ci-dessous l'une des photos qu'il a prise le 5 janvier 2018.

 

2018-01-05+bouillonnement au gouffre des Gangônes-Pascal Juif.jpg

Document © Pascal Juif janvier 2018

16/12/2017

Oneplanetsummit : 12 engagements internationaux sur le climat

 

Oneplanetsummit :

12 engagements internationaux sur le climat

 

Dans sa lettre bimensuelle, Éric Alauzet, député LREM présente les 12 engagements que les nations devront prendre pour lutter contre le réchauffement climatique. pour les consulter, cliquez sur le titre de cet article.

 

# OnePlanetSummit : 12 engagements internationaux annoncés pour le climat

12/12/2017

Terroirs viticoles du Jura, géologie et paysages

Terroirs viticoles du Jura,

géologie et paysages

par Michel Campy

Professeur émérite des Universités

 

Vous trouverez ci-joint une présentation de l’ouvrage, récemment publié, « Terroirs viticoles du Jura, géologie et paysages » assorti d’un bon de commande éventuel.


Vous pouvez aussi le commander

directement à l’adresse suivante :

Mêta-Jura, 65 chemin de Mancy

39000 Lons-le-Saunier

03 84 47 32 39

meta.jura@laposte.net

 

Il sera également disponible dans toutes les librairies de la région.

Cordialement.

Michel Campy
1 impasse de la Chaux
39110 MARNOZ
03 84 53 26 11

 

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TERROIRS VITICOLES DU JURA, GÉOLOGIE ET PAYSAGES

 

 

BON DE COMMANDE

 

Nom……………………….................................... Prénom……………………………………………………. ;

Code postal……………………………………………… Ville………………………………………………………….. ;

Adresse électronique…………………………………………………….   Téléphone…………………………….

 

Commande : 1 exemplaire à 35€ + 5€ de port

Commande : .............exemplaire(s) X……………. € = ……………………….€

  • À régler par chèque à l’ordre de Mêta Jura
  • À faire parvenir à Mêta Jura, 65 chemin de Mancy, F–39000 LONS-LE-SAUNIER
  • Mêta Jura : tél. 03 84 47 32 39 – Email : metajura@laposte.net

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michel campy,terroirs viticoles,jura,vins du jura,vin jaune

michel campy,terroirs viticoles,jura,vins du jura,vin jaune

07/12/2017

Réchauffement climatique : les prévisions du Giec étaient trop optimistes

Réchauffement climatique :

les prévisions du Giec

étaient trop optimistes

 

Article de Jean-Luc Goudet paru dans

Futura-science le 6 avril 2007,

modifié le 7 décembre 2017

 

 

D'ici 2100, la Terre pourrait se réchauffer de 15% de plus que la pire des prédictions du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Ces dernières étaient donc trop optimistes. Pour espérer rester sous les 2°C, il faudra réduire encore plus les émissions de gaz à effet de serre par rapport à ce qui était prévu.

 

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'organe scientifique de référence sur le réchauffement, a publié en 2014 un éventail de scénarios prédisant le réchauffement climatique à la fin du XXIe siècle en fonction du volume des émissions de gaz à effet de serre.

 

Patrick Brown et Ken Caldeira, climatologues à l'Institut Carnegie de l'université de Stanford, en Californie (États-Unis), estiment, dans une étude publiée dans la revue Nature, que « le réchauffement climatique sera probablement plus important » que les pires modèles du Giec. Pointant du doigt le degré d'incertitude des scénarios climatiques, ils notent que les modèles les plus pessimistes, qui supposent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, prévoient une augmentation des températures entre 3,2 et 5,9°C d'ici 2100 par rapport à la période préindustrielle.

 

Le réchauffement serait pire que prévu

 

Dans l'objectif de rétrécir cette large fourchette, l'étude introduit dans les modèles des données liées à l'observation par satellite de l'énergie solaire absorbée ou renvoyée par la Terre. Et elle « élimine la partie basse de cette fourchette », concluant que « le réchauffement le plus probable est d'environ 0,5°C plus important que ce que suggère le modèle brut » du Giec concerné, résume le communiqué de Carnegie.

 

À ce stade, le monde a gagné près de 1°C, selon les scientifiques. Moins d'un degré qui a suffi à provoquer plus de précipitations, un rétrécissement de la banquise, une acidification des océans et une augmentation de leur niveau moyen. « Nos résultats indiquent que parvenir à n'importe quel objectif de stabilisation de la température mondiale nécessitera des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre que celles précédemment calculées », écrivent les auteurs de l'étude. L'accord de Paris de 2015 prévoit de limiter en deçà de 2°C la hausse moyenne de la température mondiale par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle, voire de 1,5°C.

 

Pour en savoir plus

 

Rapport Giec : enfin la reconnaissance

mondiale du réchauffement climatique

Article de Jean-Luc Goudet paru le 6 avril 2007

 

Cette fois, c'est fait. Les experts mondiaux du climat ont validé le quatrième rapport sur l'environnement proposé par le Giec. La Commission européenne a salué le travail mais il a fallu de subtiles tractations pour éviter des mots qui fâchent dans certains pays.

 

Pour que le quatrième rapport du Groupe intergouvernemental du climat (Giec) rédigé par des experts de l'ONU soit publié, il fallait l'accord de toutes les nations. En discussion depuis lundi à Bruxelles, le rapport a été publié, donc validé, ce vendredi 6 avril 2007.

 

Ce rapport, plus alarmant que les trois précédents, a de quoi inquiéter et, surtout, met de nombreux pays devant leurs responsabilités. On connaissait déjà son premier volet, scientifique, publié en février, qui indiquait pour 2100 une hausse probable de la température moyenne de 2 à 4,5 degrés et une montée du niveau des océans de 19 à 58 centimètres.

 

Dans le reste du rapport, les experts du Giec énoncent les effets de ces modifications:

 

  • Au-delà de 2 à 3 degrés de plus qu'en 1990, le réchauffement aura des impacts négatifs sur toutes les régions du globe.

 

  • Au-delà de 1,5 à 2,5 °C de plus, de 20 à 30 % des espèces animales et végétales risquent de disparaître.

 

  • Le nombre de victimes d'inondations pourraient augmenter de deux à sept millions de personnes chaque année.

 

  • En 2080, sécheresses, dégradation et salinisation des sols conduiront 3,2 milliards d'hommes à manquer d'eau et 600 millions à souffrir de la faim.

 

  • Les conséquences de ces inondations seront plus graves là où la pression démographique s'accentue et dans les grands deltas d'Afrique de l'Ouest, d'Asie ou du Mississippi.

 

  • « Les populations pauvres, même dans des sociétés prospères, sont les plus vulnérables au changement climatique » ont ajouté les experts pendant la conférence de presse.

 

Chipotages politiques

 

Le débat s'est clairement déplacé du terrain scientifique sur le terrain politique. Les débats ont bien montré les réticences des uns et des autres, ainsi que les points qui font mal. L'Arabie Saoudite, la Chine, les États-Unis et la Russie ont chacun contesté tel ou tel paragraphe qui semblait gêner leurs intérêts.

 

La Chine, d'après l'Agence France Presse, voulait retirer l'expression « très élevé » dans la phrase annonçant « le risque très élevé, basé sur de nombreuses observations et preuves dans tous les pays et la plupart des océans, que de nombreux systèmes naturels soient affectés par les changements climatiques. »

 

Quant aux États-Unis, ses représentants (toujours selon l'AFP) ont fait supprimer un passage prédisant que l'Amérique du Nord « devrait être localement confrontée à de graves dommages économiques et à des perturbations substantielles de son système socio-économique et culturel ».

 

Ironie du sort, c'est le moment qu'a choisi une équipe de treize chercheurs américains et israéliens, dirigée par Richard Seager, climatologue au Lamont Doherty Earth Observatory (New York), pour publier dans Science une étude alarmante sur l'évolution probable du climat dans le sud-ouest des Etats-Unis et au Mexique. Selon ces chercheurs, il faut s'attendre à une baisse de l'ordre de 15 % de l'humidité dans ces régions au cours des trois prochaines décennies. Et de prédire le retour régulier des catastrophiques phénomènes météorologiques appelés American Dust Bowl qui ont ravagé l'agriculture, déjà en crise, dans les années 1930. Une forte sécheresse s'était alors abattue sur la région des grandes plaines au centre des Etats-Unis et avait mis à mal les cultures avant de provoquer une importante érosion éolienne et de puissantes tempêtes de poussière. « Durant le Dust Bowl, souligne Richard Seager dans Naturela baisse d'humidité n'a été que de 15 %. »

 

http://www.futura-sciences.com/

 

futura-science,climatologie,réchauffement climatique

 Une tempête de poussière dans la région de Prowers, dans le Colorado, en 1937, à l'époque du Dust Bowl. © Western History Collection, University of Oklahoma

 

Visiblement, il ne suffira pas d'effacer un paragraphe pour écarter le danger... On peut remarquer aussi que cet épisode du Dust Bowl avait causé un tel traumatisme que d'énergiques mesures avaient été prises pour améliorer les pratiques agricoles (le labourage excessif a notamment été mis en cause), que l'écologie est devenue une science à part entière et qu'une certaine conscience de l'environnement est alors apparue.

Côté européen, l'accueil a été au contraire enthousiaste. La Commission européenne a salué le rapport. Stavros Dimas, le Commissaire européen, a affirmé que le texte « plaidait en faveur de l'objectif fixé par l'Union européenne, à savoir de limiter le réchauffement planétaire à 2° C au maximum au-dessus de la température de l'ère préindustrielle ». Les 27 pays de l'Union européenne ont décidé le mois dernier une série de mesures, notamment l'augmentation de la part des énergies renouvelables et la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20 % d'ici 2020 par rapport à 1990.

 

SOURCEFutura-science

 

Voir également : Climat : le pire scénario semble le plus probable

06/12/2017

Pesticides dans les cours d'eau

FNE-Pesticides dans les cours d'eau.jpg

13/10/2017

Hold-up sur les forêts françaises

 

france nature environnement,écologie,forêts,protection de la nature

20/07/2017

Le Climat du Jura

Pour agrandir le document, cliquez dessus

SousClimato.jpg

 

25/03/2017

Mirage froid de la Corse

Mirage froid de la Corse

 

Tout le monde connaît le phénomène de mirage qui se produit lorsque la température du sol est très chaude, comme celle d’une route sous un soleil de plomb. L’air au sol se réchauffe alors fortement et son indice de réfraction est par conséquent moins élevé que celui de l’air plus froid situé au-dessus. Le rayon émis va être réfracté suite à cette différence de température. C’est dans ce cas qu’il y a un mirage car l’observateur croira voir une flaque d’eau sur le sol, alors qu’il s’agit de l’image réfractée du ciel. On appelle ce type de mirage un "mirage chaud" ou "mirage inférieur" puisque l'image réelle se trouve abaissée : le ciel est tombé sur la route !

 

En revanche, il existe un autre type de mirage : "mirage froid" ou "mirage supérieur" C'est ce phénomène qui s'est produit en mars 2017 au large de la Côte d'Azur.

 

Le 7 mars 2017, l'atmosphère balayée par la tempête Zeus a donné lieu à une étonnante et superbe photo de la Corse prise depuis Nice, à près de 200 km de distance. En vérité, il s'agit plutôt d'une photo d'un "mirage" de l'Île de Beauté. Cette photo a été prise de Nice, vers 17 h, au soleil couchant, qui éclaire les sommets enneigés de la Corse.

Un puissant coup de Mistral venait de refroidir l'atmosphère, faisant soudain apparaître la Corse (jusqu'à la tombée de la nuit).

 

_mirage-Corse_image-1-450.jpg

 Photo typique du mirage froid, qui, certains matins d'hiver, révèlent une Corse comme sortie des eaux. Persistance de plusieurs heures, et disparition en quelques minutes.

Photo © Stéphane Perottino

 

La  photo ci-dessous a été prise à 7 h du matin. La diffraction de l'air rougit la scène et montre le même phénomène de "mirage froid", appelé aussi "mirage supérieur".

 

_mirage-Corse_image-2-450.jpg

Mirage froid à 7 h du matin

 

Explications

 

Le mirage froid nécessite, pour apparaître :

 

— un épisode de vent d'est, chaud et humide 

puis un brutal coup de mistral, froid et sec, qui abaisse la température en basse couche.

 

II en résulte une inversion thermique dans cette zone de Méditerranée, la couche d'air froid de surface est alors surmontée d'une couche plus chaude. Les rayons lumineux venant d'une Corse sous la ligne d'horizon se heurtent (à plusieurs kilomètres d'altitude) à un brutal changement de l'indice de réfraction de l'air, sont déviés vers le bas, réfléchis vers le rivage des Alpes maritimes. La Corse apparaît soudain dans sa splendeur comme sortant des eaux. Le mirage peut persister plusieurs heures et se manifeste surtout en hiver au lever du jour.

 

 

_mirage-Corse_image-3-450.jpg

Schéma du mirage

 

Le phénomène est évidemment réversible, : depuis la côte nord-ouest de la Corse, dans les mêmes conditions climatiques, on peut apercevoir les Préalpes et sommets des Alpes maritimes.

 

Existe-t-il sur la planète d'autres sites aussi favorables à l'expression de mirages froids aussi grandioses ? Ainsi, de Marseille on peut apercevoir dans les mêmes conditions la chaîne pyrénéenne.

Il paraît que l'île de Taiwan serait, de temps en temps, visible depuis le continent chinois.

06/03/2017

Master mention Sciences de l'Eau - Qualité des Eaux, des Sols et Traitements

pêche-électrique_200.jpgMaster mention Sciences de l'Eau

Qualité des Eaux, des Sols et Traitements

 

Nous avons  le grand plaisir de vous informer que le Master Qualité des Eaux, des Sols et Traitements poursuivra sa déjà longue vie pendant au moins 6 années encore ! (et beaucoup plus nous l’espérons...).


A la suite d’une très longue et très lourde procédure d’accréditation (démarrée il y a maintenant plus de deux ans et demi !!!), nous venons de recevoir un avis positif du Ministère.



L’attractivité de la formation, son adéquation aux attentes des différents milieux professionnels (attestée par les excellents taux d’insertion professionnelle malgré un contexte socio-économique difficile), son ancrage dans la "vraie vie" sont les clés de ce succès.



À noter parmi les évolutions qui se mettront en place à partir de la rentrée 2017 :



* un changement d’intitulé : le ministère en charge de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur a défini une liste restreinte des intitulés possibles des mentions de Master : nous délivrerons maintenant un Master mention "Sciences de l’Eau". Nous avons cependant souhaité conserver en sous-titre l’intitulé QUEST, pour ne pas perdre le bénéfice de la notoriété qui y est attachée et parce que cela décrit plus précisément les contenus et les objectifs de notre formation.



* un renforcement de l’articulation M1 — M2 grâce notamment à une spécialisation "qualité des eaux" beaucoup plus marquée dès le M1 : cela est rendu possible par le fait que la mutualisation avec le M1 ECOS sera centrée sur certains enseignements fondamentaux et sur ceux dédiés à l’acquisition de compétences transversales.



* à partir de la prochaine rentrée, les unités d’enseignement seront — dans toute la mesure du possible — délivrées sous forme de "blocs", c’est-à-dire que les enseignements d’une même unité seront regroupées sur des périodes courtes de manière à faciliter l’accès de ces enseignements au public en formation continuée.



* l’internationalisation de la formation sera poursuivie avec notamment un volume accru d’enseignements et d’exercices en langue anglaise.



*… Des informations plus précises sont disponibles et seront complétées prochainement à l’adresse suivante :
http://formations.univ-fcomte.fr/ws?_profil=ufc&_cmd=...

 

Contact : Pr. Pierre-Marie Badot
Chrono-Environment Lab. /  
UMR 6249 CNRS-University of Franche-Comté
16, route de Gray
F-25030 BESANÇON cedex

15/02/2017

Nuages

Arabesques nuageuses

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Quoi de plus beau pour laisser s'évader l'esprit que de se plonger la tête dans les nuages.

 

Libre et pure, la lumière de cette fin de journée, dévoile le tableau qui se dessine dans le ciel sous la forme de superbes arabesques nuageuses.

 

Masqué temporairement par un petit nuage, le soleil diffuse une clarté qui renforce les contrastes. Un léger vent anime cette composition éphémère d'une finesse et d'une subtilité magique.

 

Quelques longues minutes, les yeux imprégnés de cette ambiance suffisent à concentrer en soi un peu d'énergie pour laisser libre cours à ses rêves...

 

Arabesques-nuageuses-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino