Balades naturalistes
Sorties dans la nature en Franche-Comté et ailleurs
2021-10-06T14:01:32+02:00
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2019-12-08T15:28:12+01:00
2019-12-08T15:23:00+01:00
Depuis la mi-novembre 2019, ce blog est orphelin de son père fondateur,...
<p align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Times Roman'; color: black;">Depuis la mi-novembre 2019, ce blog est orphelin de son père fondateur, grand passionné de nature et de zoologie. Quelques mots sur la vie de l’animateur de Balades naturalistes.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-family: 'Times Roman'; color: black;"> </span></strong></p><p align="center"><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">André Guyard est né le 31 mai 1938 à Deluz, petit village de la vallée du Doubs.</span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong><span style="color: black;">De l’élève studieux à l’étudiant déterminé</span></strong></span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">À l’âge de 12 ans, André entre au cours complémentaire de Baume-les-Dames. Premier du canton de Baume au Certificat d’études primaires et prix d’excellence pendant les quatre ans d’études, il réussit brillamment le BEPC, puis le concours d’entrée à l’École Normale de Garçons de la rue de la Madeleine à Besançon. Il devient major de la promotion 54-58 et passe ses deux bacs avec la mention Bien. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Repéré par son professeur de Sciences Naturelles, il acquiert en 1958 le SPCN (Sciences physiques, chimiques et Naturelles), certificat de licence, qui lui ouvre la porte de l’Université. Nommé instituteur à l’école primaire de Rigney son village, en octobre 1959, il n’a pas lâché l’Université et profite de ses jeudis pour préparer un certificat de zoologie qu’il passe avec mention en septembre 1960. En octobre 1963, André décroche un poste d’assistant d’université et consacre les huit années suivantes à son enseignement universitaire et à sa recherche. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong><span style="color: black;">A la recherche du sexe de l’escargot</span></strong></span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Intrigué par l’escargot, un animal hermaphrodite qui, dans sa glande génitale, mêle allègrement à la fois ovocytes et spermatozoïdes, André cherche à éclaircir ce mystère. Après de nombreuses manipulations, il met en culture la gonade indifférenciée : petit organe de 1/10e de mm prélevé au sortir de l’œuf et composé uniquement de cellules souches. Stupéfaction : sur milieu dépourvu d’hormones, toutes les cellules souches évoluent spontanément en ovocytes, ce qui signifie que le sexe femelle est le sexe fondamental chez cet animal hermaphrodite. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Sur milieu enrichi de sang d’escargot adulte en phase de maturation, ces cellules souches évoluent en cellules mâles, c’est-à-dire en spermatozoïdes. Même résultat obtenu en associant directement en culture la gonade indifférenciée et le cerveau de l’escargot adulte en phase mâle. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Conclusion : sans hormones, les cellules souches évoluent en ovocytes. En présence d’hormone du cerveau, les cellules souches évoluent en spermatozoïdes : le cerveau est donc la source de l’hormone impliquée dans la spermatogenèse.</span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En juillet 1971, André obtient sa thèse d’Etat avec mention très honorable et félicitations du Jury, ce qui lui vaut une promotion de professeur d’université.</span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong><span style="color: black;">Le voyage en Amérique du docteur ès Sciences</span></strong></span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En 1972, l’Université de Bordeaux lui propose un poste aux Antilles. D’abord en Martinique puis en Guadeloupe. André peut y rassembler et diriger une douzaine de chercheurs pour travailler sur la biologie marine, notamment sur la mangrove, cette forêt maritime, véritable nurserie pour de nombreuses espèces animales. Parallèlement, il étudie les mollusques vecteurs de la bilharziose, une maladie parasitaire due à un ver qui colonise les vaisseaux sanguins entre foie et intestin. Or, une autre espèce très prolifique de mollusque était apparue dans les eaux douces de la Martinique, espèce qui se révèle antagoniste de la précédente. En répandant cette espèce compétitrice dans les sites où prolifère le mollusque vecteur, son équipe réussit à faire disparaître ce dernier, interrompant ainsi le cycle parasitaire du ver. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong><span style="color: black;">Retour en terrain natal</span></strong></span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">André demande sa mutation en 1983 et se retrouve à Besançon dans le laboratoire d’Hydrobiologie et d’Hydroécologie fondé par le Professeur Jean Verneaux et il travaille alors sur la qualité des rivières et des lacs de Franche-Comté en s’intéressant essentiellement aux peuplements de poissons et aux sédiments lacustres. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En 1998, il prend sa retraite mais reste intellectuellement très actif, en tant que secrétaire de nombreux organismes locaux et départementaux. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Il a plaisir et fierté à animer ce blog scientifique présentant un bon millier d’articles qui attirent plus d’un million et demi de visiteurs. </span></p><p><span style="color: black; font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><strong><em><span style="color: black;">A présent, la famille d’André va remettre les clés à de nouveaux contributeurs afin que perdure cette fibre nécessaire de l’approche scientifique et amoureuse de ce qui constitue notre écosystème commun à nous, terriens, à la faune et la flore qu’il nous faut continuer à regarder et à tenter de mieux comprendre pour en appréhender tous les ressorts ou tout simplement inviter les visiteurs à continuer de le contempler avec émerveillement.</span></em></strong></span></p>
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Balades naturalistes : fréquentation
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2011-01-02:3049425
2019-09-13T12:30:45+02:00
2019-09-13T12:30:45+02:00
Objectifs de ce blog Statistiques de fréquentation...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #008000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Objectifs de ce blog</span></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #008000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Statistiques de fréquentation</span></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff; font-family: comic sans ms,sans-serif;">Si tu sais méditer, observer et connaître,<br />Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,<br />Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,<br />Penser sans n'être qu'un penseur…</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff; font-size: xx-small; font-family: comic sans ms,sans-serif;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em>If</em></strong>, Rudyard Kipling, 1896.</span><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #008000;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt; color: #008080;"><strong>CLASSEMENT INTERNATIONAL DE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt; color: #008080;"><strong>"BALADES NATURALISTES"</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: xx-small; color: #008080;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: xx-small; color: #008080;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Blog distingué par Golden Blogs Awards 2014</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: xx-small; color: #008080;"><strong><span style="font-size: 12pt;">et classé troisième dans la catégorie "Biodiversité"</span> <br /></strong></span></p><p> </p><p> </p>
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La Buse variable
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-13:6175790
2019-09-13T12:32:38+02:00
2019-09-13T12:30:00+02:00
Un regard perçant, la Buse variable Par Dominique...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff0000;">Un regard perçant, la Buse variable</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: center;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Par Dominique Delfino</span></em></strong></p><p style="text-align: center;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> Les Buses comptent un certain nombre d'espèces dont la Buse variable est la plus répandue dans nos régions. Très présente dans les régions boisées, les campagnes cultivées aux grands espaces découverts, ce rapace diurne de la famille des Accipidridés est certainement le plus commun au sein de cette grande famille.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6031404" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3600136638.jpg" alt="buse variable,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Comme l'indique son nom, son plumage varie du brun foncé tacheté de blanc sur le poitrail, certains oiseaux pouvant présenter une apparence très claire voir toute blanche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Il est assez facile de l’identifier en vol par leur silhouette lorsqu'elle plane en cercle durant des heures quelquefois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Son cri particulier ressemble à un miaulement très aigu que l'on peut entendre de loin plus particulièrement lorsque la Buse l'émet en volant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Sa vue perçante lui permet de détecter ses proies jusqu’à cent mètres de distance. Elle chasse à l’affût, perchée sur un poste dominant ou en scrutant le sol en plein vol avant de s'abattre sur un petit rongeur, reptile, batracien ou insecte qu'elle saisit dans ses serres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Espèce protégée comme tous les rapaces, sa présence participe à la richesse et l'équilibre de la biodiversité.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6031402" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/4011361659.jpg" alt="Buse variable-2-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p>
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Taille, forme et structure de la Voie lactée
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-12:6175506
2019-09-12T08:42:43+02:00
2019-09-10T08:34:00+02:00
Taille, forme et structure de la Voie lactée Par...
<p align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: red;">Taille, forme et structure de la Voie lactée</span></p><p align="center"> </p><p align="center"><strong><em><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Par </span><a style="color: #ff0000;" href="https://www.sciencesetavenir.fr/auteurs/baruch-jacques-olivier_116/"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Baruch Jacques-Olivier</span></a></span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"><span style="color: #ff0000;"> le 31.08.2019</span> </span></em></strong></p><p><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;"> </span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6030836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/3689984345.jpg" alt="voie lactée,baruch jacques-olivier,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">La Voie lactée vue depuis Einsiedl</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">dans le sud de l'Allemagne, </span></em></span><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">le 12 août 2018</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">dpa/AFP/Archives - Matthias Balk</span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Les premières tentatives de description de la Voie lactée remontent au XVIII<sup>e</sup> siècle. Il s'agissait, pour les Britanniques Thomas Wright (1750) et William Herschel (1785), d'un ensemble difforme et sans structure, dont le Soleil occupait le centre.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6030838" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/900620155.jpg" alt="voie lactée,baruch jacques-olivier,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">Schéma de la forme de la Voie lactée</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">basé sur l'observation de milliers d'étoiles.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">J. Skowron / OGLE / Astronomical Observatory,</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">University of Warsaw</span></em></span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: red;">La Voie lactée aurait un diamètre de 150 000 années-lumière</span></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Mais en 1918, l'astrophysicien américain Harlow Shapley lance une seconde "révolution copernicienne". Étudiant les amas globulaires, composés de millions de vieilles étoiles, il conclut que ceux-ci se répartissent selon une distribution à peu près sphérique autour d'un disque dont le centre n'est pas le Soleil, mais une région située dans la constellation du Sagittaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Dans les années 1950, l'observation radio des nuages de gaz dans lesquels naissent les étoiles montrera qu'ils se distribuent le long de quatre bras principaux enroulés en spirale dans un disque doté d'un bulbe central. Une cinquième branche existe : le bras d'Orion. Il nous importe, car nous sommes situés à sa périphérie. Quant aux dimensions de la Galaxie, elles ont varié selon... les époques et les calculs. Les dernières analyses des régions périphériques indiqueraient un diamètre de 150.000 années-lumière.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6030839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/51184095.jpg" alt="voie lactée,baruch jacques-olivier,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">Schéma de la forme et</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">la structure de la Voie lactée</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana; color: blue;">© Mehdi Benyezzar / Sciences et Avenir</span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Une nouvelle étude livre la cartographie la plus précise de la Voie lactée jamais réalisée. Elle permet ainsi de réaliser pleinement sa forme.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">En mesurant la distance entre notre Soleil et des milliers d'étoiles dispersées dans la Voie lactée, une équipe internationale a cartographié notre galaxie avec une précision inégalée jusqu'ici. Leur modèle a permis de se faire une meilleure idée de la forme de la spirale barrée qui la constitue.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Un disque déformé</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Leur nouvelle carte en 3D révèle la structure du disque galactique, la région dans laquelle se situent les bras de la spirale. Elle apparaît déformée en forme de tuile apéritive ou de roue voilée. "<em>C'est la première fois que nous pouvons utiliser des objets individuels pour montrer cela en trois dimensions</em>" souligne Przemek Mroz de l'Université de Varsovie, en Pologne. Auparavant, les astronomes se servaient des observations d'autres galaxies en spirale de l'Univers pour déduire la structure de la Voie lactée. Une méthode valable pour définir sa forme générale mais qui ne permettait pas d'établir un modèle détaillé. Grâce à l'observation de 2400 étoiles variables identifiées dans le cadre du projet OGLE (Optical Gravitational Lensing Experiment) qui se penche également sur l'étude de la matière noire et la recherche d'exoplanètes, les scientifiques ont pu affiner ce modèle. Ils publient leur étude dans <span style="color: #000000;">la revue <em>Science</em></span></span><span style="color: #000000;">.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p><span style="font-family: Verdana;"> </span></p>
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Tourbières en fête le 22 septembre 2019
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-09:6174826
2019-09-09T14:31:38+02:00
2019-09-09T14:26:00+02:00
Venez fêter les tourbières ! à la Maison du Parc...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><strong><span style="font-size: 18pt; line-height: 27.600000381469727px;">Venez fêter les tourbières !</span></strong></span><strong style="caret-color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><strong style="caret-color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;">à la Maison du Parc du Haut-Jura à Lajoux (39)</strong><strong style="caret-color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px; -moz-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><br />Dimanche 22 septembre de 10h à 18h</strong></span><strong style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><span style="color: #684500;"><br /><span style="color: #ff0000;">Entrée gratuite, pour petits et grands</span><br /></span></strong></p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px;"> </p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; text-align: justify;">À l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, <strong>le programme Life tourbières</strong><strong> du Jura</strong> met la <strong>Maison du Parc du Haut-Jura</strong> (Lajoux, 39) aux couleurs des tourbières pour fêter dignement ce patrimoine riche et fragile. Durant toute la journée, une trentaine d’activités ludiques, contes, expositions, balades, conférences... présenteront ces milieux exceptionnels et les actions menées pour les conserver et les restaurer. Un marché permettra également aux visiteurs d’échanger avec des producteurs locaux engagés dans la marque Valeurs Parc.</p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px;"> </p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px;"><strong><span style="font-size: 13pt;">Programme complet : <a href="http://www.life-tourbieres-jura.fr/tourbieres-en-fete-rubrique.html">http://www.life-tourbieres-jura.fr/actualites.html</a></span></strong></p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 13pt;"><span style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Helvetica; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><em>Ces animations sont organisées par les bénéficiaires du programme européen Life tourbières du Jura : </em></span><span style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Helvetica; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><em>le Parc naturel régional du Haut-Jura, </em></span><span style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Helvetica; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><em>l’Association des amis de la Réserve naturelle du lac de Remoray, le Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté, le Syndicat mixte Haut-Doubs Haute-Loue, le Syndicat mixte d’aménagement du Dessoubre et de valorisation du bassin versant et la DREAL Bourgogne-Franche-Comté.</em><em><br /></em><em>En partenariat avec d’autres structures : le Pôle-relais Tourbières, l’écomusée Maison Michaud, le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des insectes, la LPO Franche-Comté…</em></span></span></strong></p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 13pt;"><span style="caret-color: #000000; color: #000000; font-family: Helvetica; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-decoration: none;"><em><br />Avec le soutien financier de l'Union européenne, l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, la Région Bourgogne-Franche-Comté, les Départements du Doubs et du Jura</em></span></span></strong></p><p style="color: #000000; font-family: Helvetica; font-size: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6029922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/2031380270.jpg" alt="Signature_special_tourbieres.docx - Microsoft Word.jpg" /></p>
Nature25
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À Mayotte, un volcan vient de naître
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-06:6174272
2019-09-06T15:24:04+02:00
2019-09-06T15:23:00+02:00
À Mayotte, un volcan vient de naître par Nicolas...
<p align="center"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black';">À Mayotte, un volcan vient de naître</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Verdana;"><strong><em><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: 12pt;">par</span> Nicolas Butor Pour la Science — 02 août 2019</span></em></strong><br /></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Pour la première fois dans l’histoire, la formation d’un nouveau volcan a été observée « en direct » à 3 500 mètres de profondeur au large de Mayotte. Stéphan Jorry, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) raconte cette découverte.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6028818" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/425205906.jpg" alt="Mayote, volcans,volcanisme," /></p><p> </p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Comment avez-vous découvert ce volcan</span></strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> <strong><span style="font-family: Verdana;">?</span></strong></span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">C’est une découverte scientifique unique. Mayotte n’était pas considérée comme une zone sismique : le dernier séisme avait eu lieu dans les années 1990, et avait été faiblement ressenti. Mais à partir de mai 2018, plusieurs séismes se sont succédé. Ça a été un choc pour la population ; des gens ont dormi dehors pendant des nuits… Nous sommes donc partis en campagne pour comprendre ce phénomène et éclairer la population mahoraise, la préfecture de Mayotte et le ministère de la Transition écologique et solidaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">L’essentiel de l’activité sismique est localisée à 5-10 km au large de l’île de Petite-Terre. Mais, lors de nos deux premières campagnes, Mayobs 1 en mai 2019 puis Mayobs 2 en juin, nous avons mis en évidence, à 50 km de l’île, en continuité avec la zone de sismicité, un volcan sous-marin de 800 mètres de hauteur sorti du fond en l’espace d’une année ! Grâce aux données bathymétriques recueillies, nous avons calculé que 5 km<sup>3</sup> de lave ont été émis depuis juin 2018, soit environ 30 % de la production annuelle de magma sur l’ensemble des volcans associés aux dorsales océaniques de la planète. C’est exceptionnel, même pour des volcans terrestres.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Quelle est l’origine de ce volcan</span></strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> <strong>?</strong></span></span></p><p> </p><p><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Pour l’heure, il est difficile de répondre. Peut-être est-ce un point chaud, avec une chambre magmatique très profonde d’où remonte du magma. Il pourrait aussi s’agir d’une ride océanique, c’est-à-dire de la limite d’une plaque.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Plusieurs équipes travaillent sur le sujet. L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) étudie les éléments présents à l’état de traces dans les roches, comme le rubidium ou l’uranium, et une équipe à l’université Clermont-Auvergne se penche sur la géochimie de ces laves, en coordination avec l’institut de physique du globe de Paris (IPGP). Nous avons aussi collecté sur le volcan actif des roches qui se sont révélées très riches en gaz. La mesure de la concentration en isotopes de l’hélium nous renseignera sur la profondeur de la source. Tous ces indices vont nous aider à préciser le contexte géodynamique.</span></p><p> </p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">D’autres campagnes d’observation sont-elles prévues</span></strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> <strong>?</strong></span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Deux nouvelles campagnes, Mayobs 3 et 4, ont été organisées en juillet. Pour Mayobs 3, dirigée par Isabelle Thinon, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), il s’agissait de récupérer des sismomètres au fond de la mer, qui avaient été repêchés puis redéposés pendant Mayobs 2. Le but est de mieux localiser les séismes, horizontalement et en profondeur.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Pour Mayobs 4, codirigée par Nathalie Feuillet, de l’IPGP, et Yves Fouquet, de l’Ifremer, les chercheurs ont utilisé le Scampi, une caméra tractée près du fond océanique, pour observer en direct l’activité magmatique, ainsi que la CTD Rosette, qui piège de l’eau que nous pourrons analyser. Ils ont aussi utilisé de nouvelles dragues pour compléter les échantillons de roche. Enfin, à l’aide d’outils plus précis, ils ont affiné la connaissance de la structure du fond océanique, notamment sur son évolution depuis juin.</span></p><p> </p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Qu’espérez-vous apprendre</span></strong><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> <strong>?</strong></span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Aujourd’hui, aucun modèle n’explique ce phénomène ; nous allons donc probablement en apprendre beaucoup en termes de géodynamique. De plus, ce volcan sous-marin étant tout neuf, nous allons pouvoir suivre la colonisation de ce relief par les organismes vivants. On peut aussi s’intéresser à l’influence des fluides du volcan – qui s’échappent sur 2 km de haut – et de la sismicité sur la composition chimique de l’océan… Pour l’instant ce ne sont que des questions, mais les perspectives scientifiques sont grandes.</span></p>
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Un crâne de Australopithecus anamensis découvert
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-05:6174121
2019-09-06T14:59:23+02:00
2019-09-05T22:07:00+02:00
Un crâne de Australopithecus anamensis découvert ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #ff0000;"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Un crâne de <em>Australopithecus anamensis </em>découvert</span></span><em><br /></em></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #ff0000;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Publié le 28 août 2019 par Michael Greshko (<em>National Geographic</em> 28 août 2019).</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Un crâne sans précédent révèle le visage d'un ancêtre humain.</span><span style="font-family: Verdana;"><br />L'incroyable fossile offre un instantané de l'aube de l'évolution humaine. « <em>C'est le crâne que nous attendions </em>», a déclaré le paléoanthropologue Yohannes Hailé-Sélassié.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Désigné officiellement MRD-VP-1/1, ce nouveau crâne appartient à un ancêtre humain primitif appelé <em>Australopithecus anamensis</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6028616" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1338780641.jpg" alt="australopithecus anamensis,ancêtre de l'homme,michael greshko,national geographic" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Photographie de Dale Omori, don gracieux du Cleveland Museum of Natural History</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Une rencontre fortuite dans un enclos éthiopien a donné un fossile unique en son genre : le crâne presque complet d'un ancêtre humain mort il y a 3,8 millions d'années.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Le nouveau spécimen — décrit dans la revue <em>Nature</em> — est le plus vieux crâne jamais découvert d'un australopithèque, un groupe pivot d'anciens ancêtres humains ayant vécu entre 1,5 et 4 millions d'années. C'est aussi le tout premier crâne <em>d'Australopithecus anamensis</em>, l'un des premiers membres de ce genre, jamais découvert.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">« <em>Cela vous prend environ 3,8 millions d’années pour penser à ce que nos ancêtres ressemblaient à cette époque. C’est vraiment un moment excitant.</em> <em> </em>», explique l’auteur principal de l’étude, Yohannes Hailé-Sélassié, paléoanthropologue au Cleveland Museum of Natural History.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Le paléoartiste John Gurche a reconstitué le visage d'<em>A</em>. <em>Anamensis</em> à partir des scans du crâne retrouvé.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6028618" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/530307924.jpg" alt="australopithecus anamensis,ancêtre de l'homme,michael greshko,national geographic" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-family: Verdana;">Reconstitution de la tête de <span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Australopithecus anamensis par John Gurche</span></span></em></span><span style="font-family: Verdana;"><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">La découverte pourrait combler plusieurs lacunes importantes dans l’étude de l’évolution humaine. Les fossiles des homininés, ou ancêtres humains, de cet âge sont extrêmement rares et souvent de simples fragments d'os. En revanche, le nouveau crâne est presque complet, ce qui devrait révéler de nombreux détails sur la vie et l’évolution de nos ancêtres les plus anciens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"><br />« <em>C’est le crâne que nous attendions </em>», déclare Carol Ward, une paléoanthropologue de l’Université du Missouri qui n’a pas participé à l’étude. « <em>Les crânes d'Homininés sont ces trésors exceptionnellement rares, et en trouver un aussi ancien et aussi complet est presque sans précédent</em>. »</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/2288130143.jpg"><img id="media-6028807" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/2728269756.jpg" alt="australopithecus anamensis,ancêtre de l'homme,michael greshko,national geographic" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #003366;"><em><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Arbre généalogique humain</span></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #003366;"><em><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Cliquez sur l'image pour l'agrandir</span></span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Les racines de l’arbre généalogique humain enchevêtré remontent à l'Afrique, il y a plus de quatre millions d'années, dans une collection d'anciens primates tels que <em>Ardipithecus</em> et <em>Sahelanthropus</em>. Il a fallu jusqu'à trois millions d'années pour que notre genre <em>Homo</em> arrive, une saga de l'évolution dans laquelle des ancêtres tels que <em>l'Australopithecus afarensis</em> ont joué un rôle de premier plan.</span><span style="font-family: Verdana;"> Ce premier homininé appelé "<em>Lucy</em>" et ses derniers parents avaient un cerveau plus grand que les primates précédents, la capacité de marcher sur deux pieds et une forte mâchoire qui leur permettait de manger une grande variété d'aliments. Cette flexibilité aurait été utile : à l'apogée de <em>A. afarensis</em> il y a 3,5 millions d'années, des changements naturels du climat rendaient l'Afrique de l'Est plus fraiche et plus sèche, réduisant ainsi les forêts que nos ancêtres appelaient chez nous. Au fil du temps, l'évolution a amené <em>A. afarensis</em> et ses successeurs à tirer parti d'environnements plus ouverts et variés.</span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"><em>A. afarensis</em> n'était pas la première créature avec ces caractéristiques. En 1995, des scientifiques ont décrit <em>A. anamensis</em>, un australopithèque encore plus ancien et l’ancêtre probable de <em>A. afarensis</em>. L'espèce a séduit les scientifiques, car elle partageait les caractéristiques principales avec <em>Lucy</em> et les australopithèques ultérieurs. <em>A. anamensis</em> est resté longtemps inconnu. Son seul vestige connu consistait uniquement en des fragments de dents et de mâchoire. « <em>Malgré les nombreux crânes d’A. Afarensis, nous ne savions pas quel était le visage des tout premiers membres du genre </em>», explique Zeray Alemseged, paléoanthropologue de l’Université de Chicago, qui n’a pas participé à l’étude.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Cette lacune sera comblée le 10 février 2016, grâce à l'incroyable chance d'un éleveur nommé Ali Bereino.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">À cette époque, une expédition co-dirigée par Hailé-Sélassié était en train de fouiller à Woransomille, un terrain situé dans la région d’Afar, en Éthiopie, à moins de cinq kilomètres de Miro Dora, où habitait Bereino. Selon Hailé-Sélassié, Bereino avait essayé pendant des années de se faire embaucher dans l’équipe de Hailé-Sélassié. Il avait prétendu que des fossiles avaient émergé d'un rocher érodé, découverte qui avait échappée précédemment à Hailé-Sélassié.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Ce jour-là, Bereino était en train de construire un ajout à un enclos temporaire pour chèvres lorsqu'il remarqua un os exposé à la surface du grès. Bereino avait contacté un responsable du gouvernement local, qui a convenu que cela pourrait être quelque chose d'intéressant pour Hailé-Sélassié. Lorsque qu’il a appelé Hailé-Sélassié, ce dernier est resté sceptique, en répliquant que Bereino devait indiquer l’endroit où il avait trouvé le fossile et le conduire dans son enclos.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Quand Bereino et le fonctionnaire sont arrivés, Hailé-Sélassié a vite compris l'ampleur de la découverte : Bereino avait trouvé un maxillaire, ou maxillaire supérieur, appartenant à un ancien homininé. Hailé-Sélassié a immédiatement arrêté ce qu’il était en train de faire et a parcouru les quatre kilomètres jusqu’à l’enclos de Bereino. À quelques pas de l'endroit où Bereino avait trouvé le maxillaire Hailé-Sélassié découvrit rapidement ce qui se révélait être la majeure partie du crâne restant. « <em>Je ne l’ai même pas ramassé et j’ai commencé à sauter de joie </em>», savoura Hailé-Sélassié.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6028630" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3025541387.jpg" alt="australopithecus anamensis,ancêtre de l'homme,michael greshko,national geographic" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080;"><em><span style="font-size: 12pt;">Localisation du site de découverte du crâne</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p>
Nature25
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Le Polypore soufré
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-05:6173986
2019-09-05T12:53:57+02:00
2019-09-05T12:46:00+02:00
Une cascade dorée, le polypore soufré par Dominique Delfino...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 14pt; color: #ff0000;">Une cascade dorée, le polypore soufré </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">par Dominique Delfino</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Photographe naturaliste</span></strong></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Il resplendit par sa couleur, sa taille et la lumière qu'il renvoie telle une parure accrochée à l'arbre.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6028405" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3758563645.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,polypore doré,champignons" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">On rencontre ce champignon du printemps à l’automne, sur l’écorce de troncs verticaux ou couchés. Il se compose de chapeaux veloutés multiples, de 10 à 30, voire 50 cm de large, jaune soufre puis jaune orangé du plus bel effet, étagés et imbriqués en éventail, dépourvus de pied proprement dit.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le polypore soufré est un parasite redoutable s'installant sur des blessures non refermées. Il provoque rapidement la mort de son hôte évidé de l’intérieur, tout en conservant son aspect extérieur.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce champignon est classé comestible, à consommer de préférence jeune, réputé aux États-Unis pour son goût de poulet (d'où son nom « Poulet-des-bois »).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le polypore soufré est à l'image d'une cascade dorée qui ne peut que retenir l'attention dans l'univers de la nature.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
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Jardin d’été
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-31:6173002
2019-09-01T08:54:45+02:00
2019-09-01T08:49:00+02:00
Jardin d’été par Dominique Delfino Photographe...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;"><span style="font-size: 14pt;">Jardin d’été</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><strong><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">par Dominique Delfino</span></em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><strong><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></span></p><p><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-size: 12pt;">Jardin du jour, jardin d’un soir, nombreuses sont les occasions de découvrir les fraîcheurs locales.</span></span><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Le marché demeure l’endroit où la découverte imprègne nos sens de parfums naturels dans une harmonie de couleurs reflétant la diversité des productions maraîchères.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">À chaque saison sa particularité, la fin d’été offrant les fruits et légumes qui garniront les étals d’automne.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6026720" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/4200631307.2.jpg" alt="Jardin d'été-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;"><em>Cliché © Dominique Delfino</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Toujours parfaitement présentés sur les bancs, les formes et les couleurs des produits de la terre illuminent les yeux tout en mettant l’eau à la bouche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Le regard porté sur ces racines de la vie ne peut que se traduire en images à portée d’objectif pour le photographe.</span></p><p><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p>
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Le vin rouge aurait un effet bénéfique sur le microbiote
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-09-01:6173142
2019-09-01T09:27:02+02:00
2019-08-31T09:07:00+02:00
Selon une étude, le vin rouge aurait un effet bénéfique sur le...
<p align="center"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Verdana;">Selon une étude, le vin rouge aurait</span></strong></span></p><p align="center"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: Verdana;">un effet bénéfique sur le microbiote</span></strong></span></p><p align="center"><span style="color: #ff0000; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Par </span><a style="color: #ff0000;" href="https://www.sciencesetavenir.fr/auteurs/nicolas-gutierrez-c_65161/"><span style="font-family: Verdana;">Nicolas Gutierrez C.</span></a><span style="font-family: Verdana;"> <em>Sciences et Avenir</em> le <u>31.08.2019</u></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Selon une étude, les polyphénols contenus dans le vin rouge auraient un effet bénéfique sur le microbiote intestinal, et il suffirait d’une très faible consommation pour en bénéficier.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6026988" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/2327198904.jpg" alt="microbiote,vin rouge,polyphénols,resvératrol" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © la Revue des Vins de France</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Malgré les conséquences négatives de l'excès d'</span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_defaut/alcool_8114/"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">alcool</span></a><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> sur la santé, plusieurs études ont montré que la consommation modérée de vin rouge pourrait avoir un effet protecteur pour notre santé, notamment grâce au pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire du resvératrol (une sorte de polyphénol), même si ces bienfaits restent </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-bienfaits-du-vin-rouge-mis-en-doute_16210"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">controversés</span></a><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">. Une nouvelle étude publiée dans le journal </span><a href="https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(19)41244-4/fulltext"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana; color: windowtext;">Gastroenterology</span></em></a><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> en août 2019 montre que le vin rouge aurait aussi un effet sur notre </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_theme/microbiote_7822/"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">microbiote</span></a><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"> intestinal, le rendant plus diversifié et donc plus protecteur.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">L’effet des polyphénols sur le microbiote</span></h2><p> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">"Les polyphénols comme le resvératrol sont des molécules de défense des plantes, qui s’en servent pour éloigner des bactéries pathogènes, et pour attirer d’autres bactéries qui peuvent au contraire se nourrir de ces polyphénols</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">", explique Caroline Le Roy, spécialiste du microbiote intestinal à l’université King’s College de Londres, au Royaume-Uni, et auteure de l’étude. Selon la chercheuse, ces molécules auraient un effet similaire dans nos intestins : elles éloigneraient les bactéries pathogènes et faciliteraient la colonisation par des bactéries plus bénéfiques. En échange, ces bactéries digèrent les polyphénols pour nous faciliter leur absorption : <em><span style="font-family: Verdana;">"Le microbiote est très important pour pouvoir absorber les polyphénols, et ces derniers semblent importants pour avoir une bonne diversité du microbiote, ce qui est associé à un rôle protecteur important pour notre santé</span></em>", résume la chercheuse. De plus, les personnes qui consommaient du vin rouge avaient un indice de masse corporel (IMC) plus bas. <em><span style="font-family: Verdana;">"Même une très faible consommation d’un verre de vin toutes les deux semaines était suffisant pour voir ces effets</span></em>", s’étonne Caroline Le Roy.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Un effet probable mais pas entièrement prouvé</span></h2><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Dans cette étude, les chercheurs ont étudié plus de 3.000 personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Belgique. L’analyse portait sur leur consommation de divers alcools (vin rouge, vin blanc, bière et spiritueux) et la composition de leur microbiote intestinal, après avoir contrôlé plusieurs variables comme l’âge, la masse corporelle, la qualité du régime alimentaire, le niveau d’études et même la structure familiale. Pour confirmer ces résultats, ils ont reproduit l’analyse chez des jumelles, la seule différence étant la consommation d’alcool. <em><span style="font-family: Verdana;">"Le seul alcool qui était associé à une plus grande diversité du microbiote était le vin rouge. Le vin blanc, qui a moins de polyphénols, montrait un petit effet mais ce n’était pas statistiquement significatif</span></em>", récapitule Caroline Le Roy.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Cependant, la chercheuse explique que cette étude ne montre qu’une association entre consommation de vin rouge et plus grande diversité du microbiote : <em><span style="font-family: Verdana;">"Cette étude ne nous permet pas de conclure à un effet causale, pour cela il faudrait faire un essai clinique chez l’humain où on donnerait du vin rouge à un groupe et on les compareraient à un groupe contrôle, </span></em>nuance la chercheuse.<em><span style="font-family: Verdana;"> Mais pour des raisons éthiques, cela serait très difficile à faire car on connaît l’effet négatif que l’abus d’alcool peut avoir sur la santé.</span></em></span></p>
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Des chercheurs zurichois font évoluer la méthode Crispr/Cas
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-24:6171727
2019-08-26T09:06:07+02:00
2019-08-25T10:31:00+02:00
Génétique - Des chercheurs zurichois font évoluer la méthode...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff0000; font-size: 14pt;"><img id="media-6024634" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3447458211.2.jpg" alt="crisprcas" />Génétique - Des chercheurs zurichois</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff0000; font-size: 14pt;">font évoluer </span><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff0000; font-size: 14pt;">la méthode Crispr-Cas</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff0000; font-size: 14pt;">dite des "ciseaux moléculaires"</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6024987" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/324163204.jpg" alt="crispr-cas9,ciseaux moléculaires,École polytechnique fédérale de zurich,professeur randall platt" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #0000ff;">KTSDESIGN / SCIENCE PHOTO LIBRARY / KTS / SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Les généticiens connaissent tous la technique CRISPR-Cas. Cette méthode biotechnologique offre un moyen relativement rapide et facile de manipuler des gènes uniques dans des cellules, ce qui signifie qu'ils peuvent être supprimés, remplacés ou modifiés avec précision. </span><span style="font-family: Verdana; color: #494949;">La première publication sur Crispr-Cas remonte à 2012<a name="_ftnref1"></a><span style="font-family: Verdana; color: #494949;">[1]</span>. Depuis, la méthode s'est imposée en recherche biologique fondamentale et dans d'autres domaines, comme la sélection des plantes pour l'agriculture.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">De plus, ces dernières années, les chercheurs ont également utilisé des technologies basées sur CRISPR-Cas pour augmenter ou diminuer systématiquement l'activité de gènes individuels. Les méthodes correspondantes sont devenues la norme mondiale en très peu de temps, à la fois en recherche biologique fondamentale et dans des domaines appliqués tels que la sélection végétale.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Jusqu'à présent, la plupart des chercheurs ne pouvaient modifier qu'un seul gène à la fois en utilisant cette méthode. À l'occasion, ils ont réussi deux ou trois en une fois ; dans un cas particulier, ils ont pu éditer sept gènes simultanément.</span><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e; font-size: 12pt;">Des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Zurich ont augmenté les capacités de CRISPR. La technique de ciseaux moléculaires qui permet de modifier des gènes, a été optimisée pour permettre de modifier l’expression de plusieurs gènes en même temps, afin d’étudier des réseaux génétiques complexes.</span><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Aujourd’hui, le professeur Randall Platt et son équipe du département de science et d'ingénierie des biosystèmes de l'ETH Zurich à Bâle ont mis au point un processus qui — comme ils l'ont démontré expérimentalement — peut modifier 25 sites cibles au sein de gènes d'une cellule à la fois. Comme si cela ne suffisait pas, ce nombre peut encore être augmenté pour atteindre des dizaines voire des centaines de gènes, comme le souligne Randall Platt. En tout état de cause, cette méthode offre un potentiel énorme pour la recherche biomédicale et la biotechnologie. "<em>Grâce à ce nouvel outil, nous, ainsi que d'autres scientifiques, pouvons réaliser ce que nous ne pouvions rêver que par le passé</em>."</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">Les gènes, ces bouts d’ADN qui codent pour les protéines nécessaires au fonctionnement de nos cellules, ne travaillent pas seuls. Ils forment des réseaux collaboratifs, où plusieurs gènes s’activent en même temps et travaillent dans un même but. Donc, pour modifier la fonction d’un gène, il ne suffit pas d'en modifier un, il faut modifier tous les gènes de son réseau. C’est dans cette optique que des chercheurs zurichois (Suisse) ont augmenté les capacités de la technique CRISPR. </span><span style="font-family: Verdana;">Il est désormais possible de modifier simultanément des dizaines, voire des centaines de gènes dans une cellule.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Reprogrammation cellulaire ciblée à grande échelle</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Les gènes et les protéines dans les cellules interagissent de différentes manières. Les réseaux résultants comprenant des dizaines de gènes assurent la diversité cellulaire d'un organisme. Par exemple, ils sont responsables de la différenciation des cellules reproductrices, des cellules neuronales et des cellules immunitaires. </span><span style="font-family: Verdana; color: #494949;">Crispr/Cas permet de supprimer, remplacer ou modifier certains gènes de manière relativement simple et rapide dans les cellules. Ainsi, depuis quelques années, les chercheurs peuvent aussi augmenter ou réduire l'activité de certains gènes, a indiqué aujourd’hui l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). </span></span><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">« <em>Notre méthode nous permet, pour la première fois, de modifier systématiquement des réseaux de gènes entiers en une seule étape »</em>, déclare le professeur Platt.</span><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">De plus, il ouvre la voie à une programmation cellulaire complexe à grande échelle. Il peut être utilisé pour augmenter l'activité de certains gènes, tout en réduisant celle des autres. La synchronisation de ce changement d'activité peut également être contrôlée avec précision.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Cela présente un intérêt pour la recherche fondamentale, par exemple pour déterminer pourquoi différents types de cellules se comportent différemment ou pour étudier des troubles génétiques complexes. Il sera également utile pour la thérapie de remplacement cellulaire, qui consiste à remplacer les cellules endommagées par des cellules saines. Dans ce cas, les chercheurs peuvent utiliser la méthode pour convertir des cellules souches en cellules différenciées, telles que des cellules neuronales ou des cellules bêta produisant de l'insuline, ou inversement, pour produire des cellules souches à partir de cellules cutanées différenciées.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #494949; font-size: 12pt;">Jusqu'ici, les chercheurs ne pouvaient intervenir que sur un gène à la fois par cellule, dans de rares cas sur deux ou trois simultanément, voire sept, le record actuel en la matière. Or certains processus cellulaires et facteurs de risque de maladies impliquent des dizaines de gènes, et la communauté scientifique était à la recherche d'une "mise à niveau" des ciseaux génétiques. C'est ce que propose l'équipe de Randall Platt, du Département des biosystèmes de l'EPFZ à Bâle dans la revue <strong><em>Nature Methods</em></strong>. L'expérience décrit la modification d'une cellule à 25 endroits différents du génome. Selon le professeur Platt, ce nombre peut même être augmenté, à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de gènes. "<em>Grâce à ce nouvel outil, nous pouvons mettre en pratique ce dont nous ne pouvions auparavant que rêver</em>", dit-il.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">La double fonction de l'enzyme Cas</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">La méthode CRISPR-Cas nécessite une enzyme appelée Cas et une petite molécule d'ARN. Sa séquence de nucléobases sert « d’étiquette d'adresse », dirigeant l'enzyme avec une précision extrême vers son site d'action désigné sur les chromosomes. Les scientifiques de l'ETH ont créé un plasmide, ou une molécule d'ADN circulaire, qui stocke le schéma directeur de l'enzyme Cas et de nombreuses molécules d'adresse d'ARN, organisées en séquences : autrement dit, une liste d'adresses plus longue. Dans leurs expériences, les chercheurs ont inséré ce plasmide dans des cellules humaines, démontrant ainsi que plusieurs gènes peuvent être modifiés et régulés simultanément.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Pour cette nouvelle technique, les scientifiques n’ont pas utilisé l’enzyme Cas9 qui a fait l’objet de la plupart des méthodes CRISPR-Cas à ce jour, mais l’enzyme apparentée Cas12a. Non seulement il peut éditer des gènes, mais il peut également couper la longue « liste d'adresses d'ARN » en « étiquettes d'adresse » individuelles en même temps. De plus, Cas12a peut gérer des molécules d’adresse d’ARN plus courtes que Cas9. « <em>Plus ces séquences d'adressage sont courtes, plus nous pouvons en adapter de plasmides</em> », explique le professeur Platt.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"><strong>Référence de l’article :</strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Carlo C. Campa, Niels R. Weisbach, António J. Santinha, Danny Incarnato, Randall J. Platt. Multiplexed genome engineering by Cas12a and CRISPR arrays encoded on single transcripts. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;"><strong>Nature Methods</strong>, 2019; DOI: 10.1038 / s41592-019-0508-6</span><span style="font-family: Verdana;"> </span></span></p><p style="color: #000000; font-family: -webkit-standard;"> </p><p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: 12pt;"><a name="_ftn1"></a><span style="font-family: 'Times New Roman';">[1]</span><em><span style="font-family: Verdana; color: #494949;">Consulter les différents articles consacrés dans ce blog sur cette technique en tapant "CRISPR" dans la fenêtre "RECHERCHER" en haut à droite sur la page d'accueil.</span></em></span></p>
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Le Guêpier d’Europe s‘installe durablement
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-23:6171455
2019-08-23T09:51:21+02:00
2019-08-23T09:50:00+02:00
Le Guêpier d’Europe s‘installe durablement par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;">Le Guêpier d’Europe s‘installe durablement</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">par Dominique Delfino</span></span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Photographe naturaliste et animalier</span></span></em></strong><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial Black';"> <span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Observé durant la période de reproduction depuis trois à quatre ans dans notre région, le Guêpier d’Europe semble avoir conquis durablement notre territoire pour se reproduire.</span></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6024139" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3769407080.jpg" alt="Guêpier d’Europe_01-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">La migration automnale 2018 a offert de belles observations de plus d’un millier d’oiseaux comptabilisés sur le secteur et Brognard et du Crêt des Roches à Pont de Roide. Les premiers Guêpiers de retour d’Afrique, font leur apparition ce printemps 2019 à Brognard, le 20 mai. Une vingtaine de couples s’installeront le long des cours d’eau de l’Allan à Allenjoie jusqu’à Montreux-Château sur la Bourbeuse.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Le Guêpier niche en colonie plus ou moins importante. Il creuse un terrier dans un talus de terre meuble, souvent dans une berge de rivière propice au terrassement d’une profonde galerie.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6024140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/3642862253.jpg" alt="Guêpier d’Europe_02-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Durant quatre semaines les oiseaux chasseront inlassablement les insectes jusqu’à l’envol des poussins. Le nourrissage se poursuivra encore trois semaines ce qui a valu à des amis de très belles observations à Semondans. Pendant plusieurs jours consécutifs, une quinzaine de Guêpiers chassent pour nourrir leurs jeunes dans les arbres de la propriété s’affichant plein cadre dans les jumelles pour leur plus grand plaisir !</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Expansion de l’espèce, réchauffement climatique, je découvre cette espèce en Camargue dans les années quatre-vingt, puis dans le Jura en basse vallée du Doubs. Jamais, à cette époque je n’aurais imaginé l’observer et le photographier quotidiennement autour de chez moi trente ans plus tard !</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6024141" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3462053614.jpg" alt="Guêpier d’Europe_03-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"> </span></p>
Nature25
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Prédateurs arctiques
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-16:6170334
2019-08-20T09:27:47+02:00
2019-08-19T19:49:00+02:00
PRÉDATEURS ARCTIQUES Par Neil Shea...
<p> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;">PRÉDATEURS ARCTIQUES</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Par Neil Shea</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Photos de Ronan Donovan</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cet article a paru dans le numéro de septembre 2019 du magazine National Geographic.</span></em></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><br /></span><span style="font-family: Verdana;">Dans la dure vie des loups vivant au sommet du monde, les voyages de Neil Shea à la rencontre des loups arctiques lui ont permis de se faire une nouvelle idée de ces prédateurs de la toundra.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023339" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/2308981135.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-family: Verdana;">Les loups exploitent les restes d'un bœuf musqué. Pour obtenir cette image, le photographe Ronan Donovan a placé son appareil dans la carcasse. La meute est revenue pour se nourrir pendant un mois.</span></em></span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span><span style="font-family: Verdana;"><br /></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023346" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/852152463.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Troupeau de bœufs musqués sur la défensive</span></em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023347" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/2155897725.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Loups surveillant un troupeau de bœufs musqués au </span></em></span></strong><span style="color: #0000ff; font-family: Verdana; font-size: medium;"><span style="caret-color: #0000ff;"><strong><em>soleil couchant</em></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023361" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/2108910033.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Loups jouant avec une plume</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023357" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/1463872653.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Calins entre jeunes et </span></strong></em></span><span style="color: #0000ff; font-size: medium;"><span style="caret-color: #0000ff;"><strong><em>adultes</em></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023351" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1001911502.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Loups jouant avec un morceau de glace</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><em style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Dans la lumière bleue du début de matinée arctique, sept loups se sont glissés sur un étang gelé, criant et hurlant et poursuivant un morceau de glace de la taille d'une rondelle de hockey.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">L'étang était à cette heure opalescent, un miroir de l'univers, et les loups semblaient aussi d'un autre monde dans leur bonheur. De part et d'autre de l'étang qu'ils ont chassé, quatre chiots se précipitant derrière la rondelle et trois loups plus âgés les renversant, examinant leurs petits corps dans l'herbe gelée du rivage. Dans mon cahier, dans des lettres rendues presque illisibles par mon frisson, j'ai écrit le mot «maladroit ».;</span><span style="font-family: Verdana;">Le plus grand loup, un mâle d'un an, était un tyran pesant environ 35 Kg. La plus petite, la portée de la portée de l’année, était à peine plus grosse qu’un oreiller, ses yeux étaient noircis. Deux corbeaux naviguairent au-dessus de leur tête et, mis à part leurs plaisanteries, il n'y avait aucun son dans la toundra, à part les voix de loups et le claquement de griffes sur la glace. Finalement, la rondelle a grimpé dans l'herbe et le plus grand chiot l'a chassée et l'a broyée.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Les autres restaient là à regarder, la tête penchée sur le côté. Comme s'ils étaient abasourdis par son impolitesse. Puis, un à un, les loups se retournèrent et me regardèrent.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023341" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1337856434.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Grey Mane conduit la meute</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Un mâle âgé d'un an, surnommé <em>Grey Mane</em> par notre équipe de tournage, marche devant une meute de loups arctiques à la recherche d'une proie. Cette chasse a duré près de deux jours et a duré environ 105 Km. Les cinéastes ont pu suivre le peloton de près pendant l'été 2018.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/4082563667.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Loups attaquant un jeune </span></strong></em></span><span style="color: #0000ff; font-size: medium;"><span style="caret-color: #0000ff;"><strong><em>bœuf musqué</em></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;"><br />C’est une sensation difficile à décrire : le moment précis où un groupe de prédateurs vous observe et vous regarde pendant une dizaine de battements de cœur. Les êtres humains ne font généralement pas l’objet d’une telle évaluation, bien que mon corps ait semblé le reconnaître bien au-delà de toute pensée. Je frissonnais encore, et cette fois ce n’était pas du froid. Même s'ils étaient ludiques quelques minutes auparavant, c'étaient des loups sauvages. Leurs manteaux blancs étaient noirs de sang. La carcasse sur laquelle ils se nourrissaient, un bœuf musqué plusieurs fois plus gros que moi, gisant à proximité, la cage thoracique ouverte, les os étalés comme un éventail contre le ciel.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Les loups m'observaient en silence, mais ils se parlaient à coups d'oreille, la posture de leur queue. Ils prenaient des décisions. Et après quelques instants, ils décidèrent de se rapprocher.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Il n’y a probablement aucun autre endroit sur terre où cela se produirait. C’est la raison pour laquelle j’ai voyagé sur l’île d’Ellesmere, dans les hauteurs de l’Arctique canadien, au sein d’une équipe de tournage de documentaires. Le paysage est si éloigné et en hiver si froid que les humains ne le visitent que rarement. Une station météorologique appelée Eureka est épinglée sur la côte ouest et compte environ huit employés permanents. Sinon, la communauté la plus proche (population 129 âmes) est Grise Fiord, à 250 km au sud. Un millier de kilomètres plus loin se trouve la plante la plus proche que vous reconnaîtriez réellement comme un arbre.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Cela signifie que les loups de cette partie d’Ellesmere — la même espèce de loup gris (<em>Canis lupus</em>) qui vit dans les Rocheuses septentrionales, une grande partie du Canada, et de petites populations dispersées en Europe et en Asie — n’a jamais été chassée par le développement, jamais empoisonnée ou prise au piège par les éleveurs. Les voitures ne les écrasent pas ; une législation inconstante ne les protège pas un an puis les met en danger l’année suivante. Seuls quelques scientifiques les ont étudiés. Même parmi les Inuits que je connais, dont les ancêtres habitent cette région depuis des millénaires, ces loups sont respectés.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023350" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1035360227.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Matriarche vieillissante de la meute, White Scarf</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Un loup attaque la matriarche vieillissante de la meute, <em>White Scarf</em>. Après le dernier meurtre connu dont elle faisait partie, <em>White Scarf </em>s’assurait que les chiots mangeaient d’abord et disparaissaient ensuite dans la toundra. Une de ses filles a tenté de prendre la relève en tant que nouvelle dirigeante.<br /></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023352" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/152729798.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Les </span></strong></em></span><span style="color: #0000ff; font-size: medium;"><span style="caret-color: #0000ff;"><strong><em>quatre chiots se hasardent</em></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: medium;"><span style="caret-color: #0000ff;"><strong><em>à traverser un ruisseau</em></strong></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;"><br />À environ huit semaines, les quatre chiots commençaient à suivre le reste de la meute alors qu'ils parcouraient leur territoire. Mais la rencontre des chiots avec un ruisseau s’est avérée difficile. Ils gémirent et faisaient les cent pas pendant que la meute avançait. L’une de leurs sœurs de deux ans est revenue les encourager, le plus grand et le plus audacieux des deux a sauté en premier, et les autres ont suivi.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Cela ne veut pas dire que les loups d’Ellesmere ne rencontrent jamais les hommes. À partir de 1986, le biologiste légendaire L. David Mech a passé vingt-cinq étés à observer les loups ici. Le personnel de la station météorologique les voit souvent et de vastes groupes de loups errant dans les jardins de la station.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Et mes amis de l'équipe de tournage avaient pour l'essentiel intégré le pack que je connaissais depuis quelques semaines, utilisant des VTT pour suivre leur mouvement impitoyable.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Est-ce que ce contact humain les a rendus moins sauvages ? La mesure de la sauvagerie d’un animal est-elle égale à la distance qui l’éloigne des humains ? Les loups d'Ellesmere sont séparés de leurs parents vivant dans des paysages beaucoup plus doux au sud, tels que l'Idaho ou le Montana, bien plus que la distance. Ici, les loups n'ont jamais été menacés d'extinction par les humains. Ici, ils vivent si loin au-delà de l’empreinte humaine, qu’ils n’en ont pas nécessairement peur.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023356" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/403047164.jpg" alt="prédateurs arctiques,loups,herbivores arctiques,bisons,bœufs musqués" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Loups au soleil couchant</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Cliché © de Ronan Donovan</span></em></span></p>
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Montbéliard, à vol d’oiseau
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-14:6169961
2019-08-19T20:11:26+02:00
2019-08-14T12:20:00+02:00
Montbéliard, à vol d’oiseau Par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Montbéliard, à vol d’oiseau</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Par Dominique Delfino</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: #ff0000;">Photographe naturaliste</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Montbéliard, cité des Princes des ducs de Wurtemberg tire son identité de sa culture protestante.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6023360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/3518602523.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,montbéliard" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Temple Saint-Martin</span></em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Le cœur de la ville reflète un riche patrimoine qui lui permet d’afficher le label Villes et Pays d’Art et d’Histoire. </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">L’acropole fortifiée avec son château surplombant l’Allan et la Lizaine est certainement la vision qui s’impose en arrivant à Montbéliard.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Le cours de la Lizaine a malheureusement disparu après avoir été recouvert dans les années soixante-dix.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Paisible et bien inscrit dans le paysage, l’Allan s’écoule en bordure de ville avant de se jeter dans le Doubs quelques kilomètres plus loin à Voujeaucourt.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6021997" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/1738196661.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,montbéliard" /></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">L'Allan à Montbéliard</span></em></strong></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 12pt; color: #0000ff;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">La </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">découverte des rives s’accompagne de petites balades qui vous guideront tout naturellement vers la cité, pour ce petit détour touristique en France.</span></p>
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L’arbre aux Cigognes
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-07:6168853
2019-08-07T08:37:30+02:00
2019-08-07T08:34:00+02:00
L’arbre aux Cigognes par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 14pt; color: #ff0000;">L’arbre aux Cigognes</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #ff0000;">par Dominique Delfino</span></strong></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #ff0000;">Photographe naturaliste et animalier</span></strong></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Nombreux sont les couples de Cigognes blanches qui, cette année, se sont reproduits dans notre région. Les nids, construits sur les plates-formes installées à leur intention ou de façon plus naturelle constituent un point d’animation dans un certain nombre de villages plus particulièrement du territoire de Belfort.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6020005" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/936387509.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,cigognes,vallée de la bourbeuse,territoire de belfort" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Régulièrement, j’observe en soirée sur la vallée de la Bourbeuse, de nombreux échassiers, jeunes et adultes, qui pâturent à proximité de la rivière. C’est au coucher de soleil que les oiseaux se rassemblent en vols plus ou moins importants pour rejoindre et se percher sur deux grands arbres morts.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce sont près de quarante Cigognes blanches qui, tous les soirs, offrent ce spectacle de dernière heure pour clôturer une journée riche d’observations sur cette très belle vallée.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6020006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/240983920.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,cigognes,vallée de la bourbeuse,territoire de belfort" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><div><span style="color: #0000ff; font-family: Comic Sans MS; font-size: large;">Diaporama sur :</span></div><div> </div><div><a title="https://c.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/08/06/un-arbre-aux-cigognes-dans-le-territoire-de-belfort" href="https://c.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/08/06/un-arbre-aux-cigognes-dans-le-territoire-de-belfort">https://c.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/08/06/un-arbre-aux-cigognes-dans-le-territoire-de-belfort</a></div>
Nature25
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L’épigénétique est un modulateur clé de l’évolution
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-04:6168360
2019-08-06T17:56:50+02:00
2019-08-04T12:15:00+02:00
L’épigénétique est un modulateur clé de l’évolution ...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: red;">L’épigénétique est un modulateur clé de l’évolution</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana;">Par </span><span style="font-family: Verdana;">Édith Heard et Vincent Colot</span></span></em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Times, serif;"><a style="color: purple;" href="https://www.pourlascience.fr/sd/physique/pour-la-science-n0500-17033.php"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">https://www.pourlascience.fr/sd/physique/pour-la-science-n0500-17033.php</span></a></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Article paru dans </span><span style="font-family: Times, serif;"><a style="color: purple;" href="https://www.pourlascience.fr/sd/physique/pour-la-science-n0500-17033.php"><strong><span style="font-family: Verdana;">Pour la Science n°500 - Juin 2019</span></strong></a></span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana;"> </span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">En agissant sur la capacité de <strong>séquences mobiles d’ADN</strong> — <strong>les transposons</strong> — de se déplacer dans le génome, l’épigénétique garde sous son contrôle un puissant réservoir de variations susceptibles d’avoir un effet majeur au sein d’une même espèce. L’environnement influence-t-il ce contrôle ? Edith Heard et Vincent Colot, chercheurs spécialisés en épigénétique, nous répondent.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Propos recueillis par Marie-Neige Cordonnier</span><span style="font-family: Verdana;"> 27 mai 2019 </span><span style="font-family: Times, serif;"><a style="color: purple;" href="https://www.pourlascience.fr/sd/physique/pour-la-science-n0500-17033.php"><span style="font-family: Verdana;">POUR LA SCIENCE N° 500</span></a></span><span style="font-family: Verdana;"> 20 mn.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">L’uta, un lézard du sud-ouest des États-Unis, a en général la couleur du sable qu’il habite, mais ceux qui vivent sur le volcan Pisgah, en Californie, sont noirs comme la lave refroidie qui les héberge. En revanche, si un lézard de Pisgah (à gauche) vit pendant quatre mois dans du sable clair, il reprend une couleur sableuse (à droite). Ammon Corl, de l’université de Californie à Berkeley, et ses collègues ont récemment montré que chez les lézards de Pisgah, deux gènes régulant la production de mélanine sont mutés. Selon eux, la plasticité phénotypique de l’uta l’aide à s’adapter à un nouvel environnement, puis une mutation soumise à une forte sélection positive vient fixer le phénotype le mieux adapté.</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><img id="media-6019132" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/2497873063.jpg" alt="1-Uta-Lézard des États-Unis (SW)-450.jpg" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Utas, lézards du sud-ouest des États-Unis</span></em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #0000ff;">© Corl et al., Current Biology, 2018</span></em></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Comment définiriez-vous l’épigénétique aujourd’hui ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">La définition sur laquelle repose mon travail est celle issue des travaux du Britannique Robin Holliday et de l’Américain Arthur Riggs menés dans les années 1970 : <strong><span style="color: #ff0000;">l’épigénétique est l’ensemble des changements d’expression des gènes qui sont transmissibles au cours des divisions cellulaires ou à travers les générations et qui n’impliquent pas de changement de la séquence d’ADN</span>.</strong></span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Mais la définition de Conrad Waddington revient en force depuis une vingtaine d’années. En 1942, ce biologiste britannique a voulu rapprocher deux domaines, la génétique et l’embryologie, afin d’établir un lien entre génotype (le patrimoine héréditaire d’un individu, porté par les gènes) et phénotype (les caractères observables de l’individu). À l’époque, on ne savait pas de quoi étaient faits les gènes. Waddington a proposé de nommer épigénétique l’étude des mécanismes du développement par lesquels les gènes déterminent les caractères. Cette définition a pris un sens plus général aujourd’hui, à mesure que l’on s’est intéressé aux variations plus ou moins grandes de phénotypes que peuvent engendrer pour un même génotype des environnements différents.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Oui, la définition de Waddington est prévalente de nos jours : pour faire court, elle englobe tous les processus de régulation de l’expression des gènes, soit dans un cadre développemental, soit en réponse à des signaux de l’environnement externe. On sait que chez les eucaryotes (les organismes dont les cellules ont un noyau), cette régulation fait intervenir de nombreux mécanismes agissant sur la chromatine – la structure compacte que forment l’ADN et les protéines (histones) autour desquelles il est enroulé dans le noyau. Pour ma part, comme Edith, ce sont les mécanismes de contrôle conduisant à une « mémoire » des états d’expression des gènes au travers des divisions cellulaires ou des générations qui m’intéressent, et leurs conséquences. C’est dans ce cadre que j’étudie plus particulièrement, chez les plantes, l’héritage au fil des générations d’une marque de la chromatine, la méthylation de l’ADN – l’ajout d’un groupement méthyle (CH<sub>3</sub>) à certains nucléotides le long de la séquence de l’ADN.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Connaît-on beaucoup de mécanismes épigénétiques ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Oui, ils sont très variés, surtout chez les eucaryotes où la régulation de l’expression des gènes est bien plus complexe que chez les bactéries. L’ADN n’est pas juste lu et transcrit par des protéines : il est enroulé autour d’histones qui elles-mêmes sont sujettes à de nombreuses modifications chimiques, et la chromatine interagit aussi avec des ARN (des produits de lecture de l’ADN) dits non codants, car leur fonction n’est pas d’être traduits en protéines. L’organisation tridimensionnelle de la chromatine dans le noyau joue aussi un rôle important, comme Edith l’a montré à propos du chromosome X.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">En plus des mécanismes liés à la chromatine, il existe de nombreuses autres stratégies que les chercheurs commencent à disséquer. Le cas des criquets pèlerins <em>Schistocerca gregaria </em>montre à quel point ces stratégies sont diverses. Un criquet seul vit tranquillement sous les arbres, en solitaire. Mais dès que l’on met plus de trois criquets solitaires à proximité, ils changent complètement de comportement en quelques heures. Ils deviennent agressifs et se rassemblent, marchent en ligne, puis se mettent à migrer et à voler. Ils changent aussi de couleur et de morphologie, et leur descendance conserve ces attributs, qui sont même renforcés au fil des générations.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Quand le criquet pèlerin </span></em><span style="font-family: Verdana;">Schistocerca gregaria</span><em><span style="font-family: Verdana;"> est solitaire, il vit tranquillement au sol, sous les arbres, et est plutôt marron-vert (à gauche). Mais si on rapproche plusieurs criquets solitaires, ceux-ci changent en quelques heures de comportement et de morphologie, devenant grégaires et agressifs, et très colorés (à droite). Ces changements sont transmis aux générations suivantes par une molécule que la mère se met à produire dans la mousse destinée à nourrir sa progéniture.</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019134" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/1465506081.jpg" alt="2-Schistocerca gregaria-450.jpg" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #0000ff;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Criquet pèlerin </span><span style="font-family: Verdana;">Schistocerca gregaria</span></span></span></em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #0000ff;">© Shutterstock.com/davemhuntphotography</span></em></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Il y a quelques années, Stephen Simpson, de l’université de Sydney, et ses collègues ont essayé de voir si cette transmission était juste liée à un apprentissage comportemental : les petits auraient-ils acquis les mêmes attributs que leurs parents en apprenant à leur contact à devenir agressifs et à migrer ? En fait, pas du tout : la femelle criquet pond ses œufs fécondés sous le sable, puis ne s’en occupe plus. En revanche, elle dépose avec eux une mousse. Et si la femelle s’est transformée au préalable, la mousse sécrétée suffit à modifier le comportement, la morphologie et le métabolisme des descendants. Une seule molécule induit tous ces changements : <strong>une forme de L-dopa, un précurseur de la dopamine</strong>, un messager chimique du système nerveux. Cette molécule déclencherait toute une cascade développementale qui aurait un impact sur la physiologie. Pour moi, c’est de l’épigénétique : le comportement grégaire induit chez les individus des changements massifs d’expression des gènes (<em>via</em>la production accrue d’un autre messager neuronal, la sérotonine), et une fois que ce mécanisme est enclenché, il est transmis par la mère d’une génération à l’autre sans que cela soit codé dans les gamètes.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Les modifications épigénétiques peuvent-elles être héréditaires ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Nos recherches et celles d’autres équipes travaillant chez les plantes ont établi sans aucun doute possible qu’il peut y avoir des variations héréditaires de caractères sans le moindre changement de la séquence de l’ADN. Chez la plante <em>Arabidopsis thaliana, </em>nous avons produit une population d’individus ayant tous un même génome, mais qui diffèrent les uns des autres par leur profil de méthylation de l’ADN. Et nous avons observé qu’une partie de ces différences sont transmises fidèlement au travers de dizaines de générations, sans que cette transmission ne repose sur un quelconque changement de la séquence d’ADN.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Et chez les animaux ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot</span></strong><span style="font-family: Verdana;"> : Chez le ver <em>Caenorhabditis elegans, </em>on commence à avoir des preuves. L’équipe d’Oded Rechavi, à l’université de Tel-Aviv, a notamment montré, ces dernières années, qu’en réponse à différents stress environnementaux, ce ver produit des petits ARN, et que cette production se renforce au fil des générations tant que nécessaire. Un mécanisme de rétroaction détermine par ailleurs si cette réponse épigénétique sera mémorisée ou oubliée à la génération suivante.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard</span></strong><span style="font-family: Verdana;"> : Il y a aussi des cas chez la souris avec le gène <em>agouti, </em>qui contrôle la distribution de mélanine dans le pelage, et donc sa couleur. Emma Whitelaw de l’institut de recherche médicale du Queensland en Australie, Robert Waterson, à l’université Duke, aux États-Unis, et leurs collègues ont par exemple montré dans les années 2000 qu’il était possible d’induire un état de méthylation au niveau de ce gène et de le conserver sur plusieurs générations. Dans ce cas, la transmission est métastable : parmi la progéniture, certaines souris ont le gène méthylé, d’autres non. Mais en sélectionnant les souris qui portent l’état recherché, on maintient la lignée. Et en jouant sur le régime alimentaire, on peut aussi favoriser la transmission de cet état.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">En fait, la transmission stable telle qu’on l’a obtenue avec <em>Arabidopsis</em>est un cas extrême. Nos travaux montrent qu’il existe un champ continu des possibles entre une transmission très stable, mendélienne, et des transmissions quasi évanescentes.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Justement, dans la nature, où l’on a plutôt de tout, les états épigénétiques sont-ils transmis sur un nombre suffisant de générations pour donner prise à la sélection naturelle ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Dans notre expérience, nous avons observé que deux états épigénétiques alternatifs se transmettent sur au moins une vingtaine de générations et peuvent donc donner prise à la sélection. Nous l’avons d’ailleurs testé : parmi les plants de notre système expérimental, qui ont donc tous quasiment le même génome, mais des profils distincts de méthylation de l’ADN, nous avons sélectionné des phénotypes extrêmes – des racines très longues ou très courtes, par exemple. Nous avons vu que cette sélection était fortement corrélée à la présence d’une signature épigénétique particulière (ADN méthylé <em>versus </em>ADN non méthylé) à quelques endroits précis du génome, en accord avec un lien causal.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Mais on ne sait pas si ça marche comme ça dans la nature.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Oui, mais le variant que nous avons établi au laboratoire existe aussi dans la nature. La grande question est donc maintenant de comprendre comment il y est apparu, avant même de se demander s’il a été sélectionné.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">L’épigénétique joue-t-elle un rôle dans les vagues de mutations observées dans la nature ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Cela se pourrait. On vient en effet de trouver une telle situation au laboratoire en libérant un transposon chez <em>Arabidopsis. </em>Les transposons sont des séquences d’ADN capables de se déplacer de façon autonome dans le génome : ils comportent des gènes codant des enzymes dont le rôle est de les dupliquer ou de les couper et de les insérer ailleurs. Ces éléments mobiles et leurs vestiges — des transposons qui ont perdu leur mobilité au fil des mutations —, sont très nombreux et répartis dans tout le génome : chez l’humain, ceux identifiés constituent environ 50% de la séquence d’ADN, mais ils occupent en réalité sans doute plus de 80% de notre ADN, même si seul un petit nombre de transposons (les plus récents) sont encore mobiles. Or on s’est aperçu ces dernières années que les transposons et leurs dérivés sont des porteurs privilégiés de marques épigénétiques. Dans nos expériences, notamment, l’épigénétique transmissible à travers les générations est sous-tendue par la présence de transposons ou de leurs vestiges à proximité des gènes. De fait, tout le monde s’accorde à dire qu’au moins chez les mammifères et les plantes, les phénomènes épigénétiques expérimentaux qui semblent traverser les générations sont très souvent liés à la présence, à proximité d’un gène donné, d’un transposon intact ou fossile. Il est le plus souvent méthylé – c’est l’état de répression classique –, mais il arrive que la méthylation soit perdue. Peut-être que la fonction première de l’épigénétique en lien avec l’évolution est de contrôler l’activité de ces séquences mobiles et de limiter leur dissémination dans le génome.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Une souche de la plante </span></em><span style="font-family: Verdana;">Arabidopsis thaliana</span><em><span style="font-family: Verdana;"> poussant à Brive porte, dans un gène qui contrôle le temps de la floraison, un transposon sensible à la chaleur. Ce transposon est absent du gène chez les plus proches cousines de la souche de Brive, qui, comme celle provenant du Michigan, ont besoin d’une période de grand froid pour fleurir au printemps. L’équipe de Vincent Colot a montré que la présence du transposon confère la capacité de fleurir après un choc de chaleur. En d’autres termes, le transposon, via la modulation du contrôle épigénétique que la chaleur exerce sur lui, aurait permis à la souche de Brive de s’acclimater aux doux hivers corréziens.</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019136" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3549837723.jpg" alt="3-Arabidopsis thaliana450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Arabidopsis thaliana</span></span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">A-t-on observé un tel contrôle dans la nature ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Il est clair que les transposons attirent la machinerie épigénétique, telles les enzymes qui méthylent l’ADN ou modifient les histones, souvent en lien avec le mécanisme d’interférence à ARN, par lequel les ARN non codants modifient l’expression de gènes. En général, cette machinerie inactive les transposons et, avec le temps, ceux qui n’ont pas été éliminés par la sélection naturelle dégénèrent : ils dérivent de façon neutre et accumulent des mutations. Toutefois, certains gardent leur capacité d’attirer la machinerie épigénétique et peuvent contribuer à l’évolution des réseaux de régulation des gènes.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Ces vestiges ou fossiles constituent alors des sortes de modules épigénétiques à la disposition des gènes à proximité. De très beaux travaux de Didier Trono, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, et de Cedric Feschotte, de l’université Cornell, aux États-Unis, ont montré que des réseaux de régulation de l’expression des gènes chez les mammifères, dont l’homme, sont en grande partie constitués de tels vestiges, qui mettent tout un ensemble de gènes sous le même type de contrôle épigénétique.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">On rejoint l’hypothèse qu’avait formulée Barbara McClintock lorsqu’elle a découvert les transposons vers 1950 : c’étaient pour elle des éléments de contrôle de l’expression des gènes, même si elle ne parlait pas d’épigénétique.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Comment ces éléments interviendraient-ils dans les vagues de mutations ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Les transposons pourraient jouer un rôle dans l’évolution accélérée. On sait que quand le contrôle épigénétique est altéré, comme lors de stress environnementaux, certains transposons sont remobilisés, ce qui conduit à une période transitoire d’instabilité génomique. Par exemple, un choc thermique rend la chromatine moins compacte, ce qui pourrait déclencher la mobilisation de transposons. À Hawaii, où le volcanisme crée des conditions environnementales plutôt hostiles, les espèces de drosophiles sont extraordinairement nombreuses. Des chercheurs ont émis l’hypothèse que cette diversification extrême serait la conséquence directe de cet environnement, qui aurait conduit à des « explosions » répétées d’activité des transposons. En retour, ces explosions auraient produit la variation génétique nécessaire à l’adaptation aux conditions du milieu et à la spéciation.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">A-t-on des preuves d’un tel scénario où un stress environnemental remobiliserait un transposon en dérégulant son contrôle épigénétique ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Il n’existe pas de preuve directe que cela se produit dans la nature. Il faut savoir que la mobilisation des transposons y est extrêmement rare, sauf situations très particulières. En revanche, il est possible de faire bouger au moins certains d’entre eux en laboratoire en modifiant leur contrôle épigénétique. En effet, si on ne sait pas encore vraiment ce qui déclenche la perte de méthylation en conditions naturelles, on peut l’induire en perturbant le fonctionnement des enzymes qui méthylent l’ADN. C’est ce que nous avons fait dans nos souches d’A. <em>thaliana, </em>et certains transposons se sont mis à bouger ! Nous avons pu observer qu’une réaction en cascade se produit à partir d’un seul transposon remobilisé. Très vite, en trois ou quatre générations seulement, on arrive à des taux de mutations infernaux : on crée bien plus de mutations par cette mobilisation que de mutations spontanées dues aux erreurs de réplication de l’ADN. En somme, dans notre expérience, la dérégulation épigénétique agit comme un accélérateur de l’évolution.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">Chez les abeilles </span></em><span style="font-family: Verdana;">Apis mellifera<em>, la larve de la future reine est nourrie de gelée royale, sécrétée par les abeilles, tandis que les autres mangent du pain d’abeille, un mélange de pollen et de miel. On n’a compris que récemment que la gelée royale n’est pas le seul acteur de leur plasticité phénotypique. Dans le pain d’abeille, de petits ARN issus des plantes interviendraient dans le déclenchement du programme « ouvrière »…</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019135" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3618115970.jpg" alt="4-Apis mellifera+450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Apis mellifica</span></em></span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #0000ff;">© Shutterstock.com/Ivan Marjanovic - Pour la Science</span></em></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Que se passe-t-il ensuite ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Le contrôle épigénétique par la méthylation de l’ADN finit par se mettre en marche et inactive d’un coup toutes les nouvelles copies du transposon générées lors de la réaction en cascade. Dès lors, on a pu s’intéresser à l’impact de chacune de ces copies et de leur état épigénétique sur les gènes voisins. Si certaines copies n’avaient aucun effet, d’autres modifiaient l’expression d’un gène à proximité. Or, parmi ces dernières, plusieurs ne le faisaient que lorsqu’elles n’étaient pas méthylées. Dès que la méthylation revenait, elles devenaient inactives et n’avaient plus du tout d’effet.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Sans que la séquence d’ADN n’ait changé…</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">En effet, il s’agit bien d’épigénétique ! On s’est aussi aperçu que le transposon ciblait préférentiellement certains locus particuliers, où des gènes sont impliqués dans la réponse aux changements environnementaux comme des attaques d’agents pathogènes ou des chocs thermiques. La mutagenèse induite par ce transposon n’est donc pas du tout aléatoire. Il y a peut-être eu une coévolution de plusieurs mécanismes : des transposons qui ne sont activés qu’en condition de stress — même si on ne sait pas déclencher leur mobilité de cette façon en laboratoire — et qui ciblent des gènes dont l’expression a besoin d’être régulièrement ajustée pour mieux répondre au stress.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Et dans la nature ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">On a trouvé une situation similaire en recherchant, dans la base de données du projet de séquençage <em>1001 Genomes d’A. thaliana, </em>une insertion toute récente dans le gène <em>FLC, </em>qui est un répresseur clé de la floraison. La souche possédant cette insertion provient de Brive alors que les autres souches contenant un gène <em>FLC t</em>rès semblable, mais sans insertion, sont trouvées pour la plupart en Amérique du Nord, dans des régions aux hivers rigoureux. Or nous nous sommes aperçus que si toutes ces souches déclenchent la floraison après un épisode hivernal, qui induit la répression stable du gène <em>FLC, </em>seule la souche de Brive, aux hivers bien plus cléments, peut également fleurir sans froid préalable dès lors qu’elle est soumise à un choc thermique. Des travaux encore préliminaires suggèrent que c’est bien le transposon inséré dans le gène <em>FLC </em>qui confère à cette souche la propriété de fleurir ainsi. De fait, ce transposon perd sa méthylation après un choc thermique, ce qui suffit, comme le froid hivernal, à inhiber de manière stable l’activité du gène <em>FLC</em>.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">C’est intéressant par rapport au changement climatique ou d’autres stress environnementaux : les transposons créent un réservoir d’individus différents qui vont réagir différemment à une vague de chaleur ou de froid, et ne mourront peut-être pas tous. </span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Et peut-être le choc thermique induit-il aussi des transpositions, même si on ne sait pas les voir, et génère-t-il de cette façon de la diversité génétique, comme évoqué par Edith pour les mouches hawaiiennes. Dans ce contexte, l’évolution implique bien des changements de la séquence de l’ADN.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">L’épigénétique n’est-elle pas quand même un puissant moteur de l’évolution ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Si, mais plutôt de manière indirecte, en modulant la capacité des transposons à être mobilisés, notamment en réponse aux changements brusques de l’environnement, et en permettant ainsi la création rapide de mutations potentiellement adaptatives, pour certaines parce qu’elles-mêmes épigénétiquement sensibles. C’est en tout cas ce que l’exemple de l’insertion du transposon dans le gène <em>FLC </em>de la souche de Brive suggère.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Quels aspects vous paraissent particulièrement intéressants dans les recherches actuelles sur l’épigénétique au regard de l’évolution ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Une voie intéressante concerne ce qu’on appelle la plasticité phénotypique, qui permet une adaptation rapide, programmée, à un changement environnemental, comme celle des criquets pèlerins en fonction du nombre de congénères à proximité. Comment des individus ayant le même génome peuvent-ils avoir des phénotypes si différents selon l’environnement dans lequel ils se trouvent ? Les stratégies et mécanismes utilisés sont peu connus encore. Qu’il s’agisse de comprendre comment un poisson change de mâchoire en fonction de la nourriture disponible, ou comment un lézard des sables devient noir sur de la lave, on est encore loin d’avoir une réponse. On n’a pas simplement affaire à un gène qui serait méthylé ou non. En fait, on pense qu’à la base de la plasticité phénotypique, il y a une fluctuation d’expression des gènes. Dans une cellule, un gène est exprimé à un certain niveau qui diffère de celui de la cellule voisine. Puis de l’épigénétique pourrait contribuer à fixer tout cela. </span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Par exemple, selon la richesse du milieu de culture de levures de boulanger, leur capacité de produire des spores varie. Plus le milieu est pauvre et plus la levure a de chances de sporuler. Des biologistes ont montré que la capacité de changer d’état est préexistante dans la population, et ils ont identifié le gène responsable de cette capacité. D’une cellule à l’autre, son expression fluctue beaucoup et, en conséquence, les cellules ne sporulent pas en même temps. Ils ont aussi montré que c’est l’état de la chromatine autour de la région où commence la lecture du gène qui fluctue d’une cellule à l’autre, produisant cette variabilité d’expression du gène. L’avantage se situe ici à l’échelle de la population : les cellules pas encore entrées en sporulation peuvent prendre le relais en cas de retour d’un milieu riche en nutriments. À ma connaissance, c’est un des rares cas de plasticité phénotypique où l’on connaît le gène et le mécanisme.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Quel autre aspect vous semble particulièrement important en ce moment ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Le rôle éventuel des transposons et de leurs reliquats dans l’adaptabilité ; à quel point ces insertions servent de modulateurs de l’expression des gènes absolument critiques pour l’adaptation à des environnements différents. Et les plantes sont peut-être des exemples plus frappants que les animaux, car elles sont obligées d’exploiter ce qu’elles ont, alors que les animaux peuvent se déplacer. </span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Oui, et en particulier, il est important de comprendre quelles sont les modalités qui président au relâchement du contrôle épigénétique et à la mobilisation des transposons, et comment tout cela s’inscrit dans un processus qui favoriserait la création de mutations adaptatives en réponse à des changements brutaux de l’environnement.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Donc par rapport aux visions de Lamarck et Darwin, on est finalement un peu entre les deux ?</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Vincent Colot : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">On fait dire tout et n’importe quoi à Lamarck. Mais si l’on veut bien accepter que l’environnement peut agir, non seulement comme un filtre, mais également comme un moteur dans la génération de la variation génétique, qui plus est comme un orienteur — imparfait — de celle-ci, le rapprochement devient intéressant.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Edith Heard : </span></strong><span style="font-family: Verdana;">Une question que l’on se pose souvent est la suivante : un organisme peut-il acquérir des traits hérités, comme l’a proposé Lamarck ? La réponse est non. En revanche, comme l’a suggéré la biologiste américaine de l’évolution Mary Jane West-Eberhard en 2003 en s’appuyant sur des travaux sur des guêpes et des papillons, la plasticité phénotypique pourrait ouvrir la voie à des ajustements permanents, sous la forme de changements génétiques. Lamarck avait raison de dire qu’il fallait des réponses flexibles et rapides à l’environnement — comme cette plasticité phénotypique qui pourrait être le moteur de changements plus lointains —, mais si certains traits adaptatifs deviennent permanents, comme dans le cas de la couleur noire des lézards des sables, c’est parce que des mutations (peut-être liées à l’activité des transposons ?) ont fixé ces traits qui étaient plastiques auparavant. On parle d’assimilation génétique. Les mutations sont donc les moteurs ultimes de l’évolution.</span></span></p>
Nature25
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Moustique tigre : identification
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-03:6168294
2019-08-03T20:50:19+02:00
2019-08-03T20:50:19+02:00
Moustique tigre : comment le reconnaître à coup sûr ? ...
<p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman'; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Moustique tigre : comment le reconnaître à coup sûr ?</span></p><p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman'; text-align: center;"> </p><p style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman'; text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: red;">Par </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/auteurs/hugo-jaliniere_22/"><span style="color: red;">Hugo Jalinière</span></a><span style="color: red;"> </span><span style="color: red;">le </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/index/2019/07/15/"><span style="color: red;">15.07.2019 </span><span style="color: red;">Sciences et Avenir </span></a></span></em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #101010;">Taille, comportement, couleur ou environnement, certains traits caractéristiques permettent d'identifier cet insecte sans faille.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019014" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/2733755902.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em>Taille du moustique Aedes albopictus</em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019013" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/4049815513.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em>Aedes albopictus</em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #101010;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">L'implantation du moustique-tigre (<em>Aedes albopictus)</em>, potentiel vecteur de maladies tropicales comme la dengue, le chikungunya ou zika , </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/sante/zika-dengue-et-chick-la-progression-du-moustique-tigre-favorise-leur-propagation-en-france_135516"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">se poursuit en France</span></a><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">, dont la période de présence sur le territoire métropolitain va de mai à novembre. Et "<em>la propagation est extrêmement rapide</em>", expliquait en 2015 à <em>Sciences et Avenir </em>Rémi Foussadier, responsable de l'entente interdépartementale de démoustication en Rhône-Alpes. L'insecte originaire d'Asie se propage en "<em>sauts de puce</em>" et, "<em>une fois installé, il se diffuse en taches d'huile</em>", précise-t-il.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #9a9a9a;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">La surveillance de cette expansion territoriale est un souci constant car la présence de ce moustique en métropole, détectée pour la première fois en 2004, a introduit un risque jusqu'ici inexistant : </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/sante/chikungunya-pourquoi-une-epidemie-pourrait-survenir-en-france_12526"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">la possibilité d'une épidémie de chikungunya et/ou de dengue</span></a><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">, voire de Zika désormais en France métropolitaine. Une inquiétude qui a poussé les autorités à mettre en place un système permettant à n'importe quel citoyen de signaler en ligne la présence du </span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_defaut/moustique-tigre_10187/"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">moustique tigre </span></a><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">via le site </span><a href="http://www.signalement-moustique.fr/"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">signalement-moustique.fr</span></strong></a><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">. Une méthode qui permet de suivre au plus près sa colonisation du territoire. Mais comment le reconnaître à coup sûr parmi les 67 espèces différentes de moustique répertoriées en France ? </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019016" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/2182018470.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019017" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/2901990688.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019018" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/3145976163.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019019" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/807456660.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019020" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/660331479.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019021" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/517400338.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019022" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/162394961.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019023" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/1842126488.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019024" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/2058848987.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019025" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/1127921182.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019026" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1413587549.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/965466418.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: red;">La fiche d'identité d'<em>Aedes albopictus</em></span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">On entend souvent dire que le moustique tigre est facile à reconnaître en raison de ses rayures caractéristiques. Oui, sauf qu'en réalité l'espèce est si petite — à peine 5 mm — que cette indication n'est pas d'une grande utilité. À moins que celui-ci ait été délicatement tué. Ecrasé, il peut en effet devenir difficile à identifier... Toutefois, si vous parvenez à l'observer immobile, et de près, vous ne pourrez pas passer à côtés de ses couleurs caractéristiques : un corps très noir avec des rayures ou taches blanches, sur les pattes comme sur l'abdomen. Plutôt semblable au zèbre qu'au tigre donc.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/3202477945.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><span style="font-family: Verdana; color: #0000ff;">© EID Méditerranée / J.-B. FERRE</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6019029" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/2272056252.jpg" alt="moustique-tigre,aedes albopictus,dengue,chikungunya,zika,hugo jalinière,sciences et avenir" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">COMPORTEMENT. </span></strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">Le vol du moustique tigre est relativement lent, ce qui le rend assez facile à écraser. Surtout, il fait partie des </span><span style="font-family: Verdana; color: red;">espèces qui piquent en journée, avec un pic d'activité au lever du jour et au crépuscule</span><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">. Une information précieuse pour son identification. En effet, un moustique qui vous tourne autour alors que vous vous couchez (après le coucher du soleil) n'a que d'infimes chances d'appartenir à l'espèce tigre. Sa période d'activité cours de mai à novembre. L’espèce est adaptée à l'environnement humain et se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses. Venu d'Asie, sa "plasticité biologique" lui a permis de coloniser plus de 60 pays dans le monde et il fait désormais partie des 10 espèces les plus invasives.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><a href="http://www.moustiquetigre.org/"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">>> Pour en savoir plus : Le site de l'EID Méditerranée</span></strong></a></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/sante/moustique-tigre-ce-qu-il-faut-savoir-pour-s-en-premunir_12525"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">>> Moustique tigre : ce qu'il faut savoir pour s'en prémunir</span></strong></a></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #101010;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;"> </span></p>
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La théorie synthétique de l'évolution revisitée
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-02:6168117
2019-08-02T20:42:39+02:00
2019-08-02T20:36:00+02:00
La théorie synthétique de l'évolution revisitée Par...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: red;">La théorie synthétique de l'évolution revisitée</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><span style="font-family: Verdana;">Par Hervé Le Guyader</span><span style="font-family: Verdana;"> 01 octobre 2002 </span><span style="font-family: Times, serif;"><a style="color: #ff0000;" href="https://www.pourlascience.fr/util/chutier/pour-la-science-300-521.php"><span style="font-family: Verdana;">POUR LA SCIENCE N° 300</span></a></span></span></em></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">L'édifice de la théorie synthétique de l'évolution des années 1940, qui associait pour la première fois génétique et darwinisme, a été enrichi par les découvertes issues de la biologie moléculaire et de la systématique.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6018810" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/2430299683.jpg" alt="Alice au pays des merveilles-450.jpg" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Alice et la Reine rouge courent... pour rester sur place. Dans le roman de Lewis Caroll, <em>De l’autre côté du miroir</em>, le paysage se déplace aussi vite que les personnages. Leigh Van Valen reprend cet épisode pour expliquer que les espèces animales récentes ne sont pas plus adaptées que les espèces anciennes : toutes ont la même durée de vie. Il contredit ainsi l’idée de progrès, au centre de la théorie synthétique de l’évolution.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><em><span style="font-family: Verdana;">Rien n'a de sens en biologie, si ce n'est à la lumière de l'évolution.</span></em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt; color: #ff0000;">Theodosius Dobzhansky</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">En 1859, la publication de <em>L'origine des espèces </em>par Charles Darwin (1809-1882) marque le temps zéro de la biologie évolutive moderne. Les principes de descendance avec modification et ceux de sélection naturelle constituent l'ébauche d'un cadre conceptuel où l'on peut – enfin – raisonner sur l'évolution et l'origine des organismes vivants, donc de l'être humain. Toutefois, à cette époque, la génétique fait cruellement défaut. De plus, il faut souligner la pauvreté de l'embryologie expérimentale et la faiblesse de la paléontologie naissante.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">La deuxième date essentielle est celle de l'élaboration de la théorie synthétique de l'évolution, initiée par la publication de <em>La génétique et l'origine des espèces</em>, en 1937, par Theodosius Dobzhansky (1900-1975). Le titre parle de lui-même, et la mention explicite à l'œuvre de Darwin n'est pas fortuite. Dans cet ouvrage, Dobzhansky fait le point sur les résultats de la génétique acquis depuis le début du XX<sup>e</sup>siècle, notamment la génétique des mutants de la drosophile, puis la génétique des populations. Avec les travaux de Thomas Morgan (1866-1945) et de ses disciples, on comprend l'importance des petites mutations, qui ont parfois, pour un animal, telle la drosophile, des conséquences importantes sur son anatomie. Cependant, on se rend aussi compte que la population est un niveau adapté à la compréhension des mécanismes de l'évolution. Par exemple, dans une population, on peut calculer la fréquence des gènes. Quand, au cours des générations, cette fréquence ne change pas, la population est à l'équilibre. En revanche, lorsqu'elle varie, c'est souvent le résultat du jeu de la sélection. À partir de telles données, mathématisées sous l'impulsion de John Haldane (1892-1964), on peut suivre la sélection naturelle en action. Ainsi, la génétique et le darwinisme sont réunis. Tout est prêt pour créer une génétique évolutive qui explique les phénomènes liés à la spéciation. Le généticien Dobzhansky est rejoint par l'anatomiste et embryologiste Julian Huxley (1887-1975), futur directeur de l'UNESCO, qui publie en 1942, <em>Évolution, la synthèse moderne</em>. De leur côté, l'ornithologue Ernst Mayr, le paléontologue George G. Simpson (1902-1984) et le botaniste G. Ledyard Stebbins appliquent ces idées à leurs disciplines. Les quatre biologistes travaillent ensemble à l'Université Colombia, de New York. De ce rapprochement se dégage une vision cohérente, le néo-darwinisme (terme forgé par Huxley lui-même), selon laquelle l'évolution procède suivant un schéma simple : au sein de populations, les variations héréditaires, fruits des mutations minimes, sont sous l'emprise de la sélection naturelle qui modifie les fréquences géniques dans ces populations. Ces changements entraînent une meilleure adaptation des organismes : de manière graduelle, émerge toujours «quelque chose de mieux».</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">De cette «synthèse moderne», on retient surtout l'idée d'une évolution à petits pas et l'idée de progrès, l'une des idées clés de Simpson : l'évolution serait, d'une part, une marche graduelle du vivant par l'établissement d'organisations, ou grades, où chacune dérive des précédentes et, d'autre part, une progression vers une «meilleure adaptation», le progrès au sens anthropomorphique du terme. À partir des années 1970, cette vision vacillera sous les assauts, entre autres, de la biologie moléculaire et de la systématique.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Le bricolage au cœur de l'évolution</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Le bouleversement n'est pas immédiat. À la fin des années 1960, alors que, non seulement, on connaît la structure de l'ADN, mais que le code génétique est déchiffré et que l'on comprend les mécanismes fondamentaux du contrôle de l'expression des gènes, la biologie moléculaire n'a pas encore d'impact majeur sur les théories de l'évolution. Pourquoi? Tout d'abord, la vision du génome est celle d'une structure compacte et rigide à la façon d'un programme informatique. Y toucher serait catastrophique. Seules les petites mutations sont acceptées, et l'on retrouve par là le principe fondateur du néo-darwinisme. En 1970, dans son livre <em>Le hasard et la nécessité</em>, qui fit autorité à l'époque, Jacques Monod (1910-1976) affirme que l'échelle microscopique du génome interdit sans doute à jamais tout moyen d'agir sur le patrimoine héréditaire pour l'enrichir de traits nouveaux. L'avenir le contredira : en 1981, François Jacob affirme que «<em>Nous avons appris à imiter certains des processus naturels et, en particulier, à bricoler l'ADNen laboratoire</em>.»</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">En biologie évolutive, on distingue classiquement la description de l'histoire évolutive et les mécanismes évolutifs. Du côté de ces derniers, que de révolutions dues à la biologie moléculaire! La plus importante est peut-être une meilleure compréhension de la mutation, c'est-à-dire de la nouveauté au niveau du génome : finie la mutation considérée comme un changement ponctuel minime. À l'exception des changements majeurs au niveau chromosomique qui sont déjà décrits, on découvre, suivant l'expression de Jacob, que «<em>c'est probablement au niveau moléculaire que se manifeste le plus clairement l'aspect bricoleur de l'évolution</em>». En effet, au cours des années 1970, la modularité du génome ou, en d'autres termes, comment faire du neuf avec du vieux, fait son apparition. Le principe est simple : on recopie et on recombine. La construction de familles multigéniques est un exemple : à partir d'un gène ancestral, on forme par duplication de nouveaux gènes, qui peuvent alors acquérir de nouvelles fonctions. Ainsi, les gènes <em>Hox</em>, gènes essentiels du développement des animaux, constituent, chez les mammifères, une famille de 39 gènes, tous issus par duplications successives d'un même gène ancestral. Le génome d'un même organisme a une histoire que l'on reconstruit grâce aux outils de la phylogénie. De la même façon, on sait aujourd'hui que les protéines sont formées de différents domaines, chacun étant codé dans le gène entier par une séquence, nommée boîte. Par un jeu de combinatoire qui associe des duplications, des associations et parfois des répétitions de boîtes, on peut, à partir de quelques motifs élémentaires, construire des protéines aux propriétés nouvelles.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Cette dynamique des gènes est sous-tendue par une propriété insoupçonnée il y a 30 ans, la fluidité du génome. C'est à cette époque que l'on découvre, dans des bactéries, les transposons, dont la présence a été soupçonnée dans le maïs par Barbara McClintock en 1948. Il s'agit d'éléments génétiques mobiles qui se déplacent dans le génome et produisent des copies d'eux-mêmes s'insérant dans un autre endroit du génome. L'étonnement des généticiens a été grand quand ils ont compris que ces transposons, codant seulement les protéines qui leur sont utiles, ne sont pas profitables à leur hôte. Ce sont plutôt des éléments dits «égoïstes», qui jouent pour eux–mêmes, et non «pour le bien» du génome auquel ils participent. Plus encore, dans les années 1990, des études ont montré que la quantité de transposons dans les génomes de plantes est gigantesque, jusqu'à parfois 75 pour cent. Par ailleurs, le séquençage du génome humain révèle la présence de 44 pour cent d'éléments transposables. Presque la moitié du génome ne sert <em>a priori</em>à rien pour l'organisme! Pourtant, c'est sans doute par le jeu des transposons que les duplications de gènes ou de boîtes sont rendues possible.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">À cette époque, on met aussi en évidence, dans une même cellule, des conflits au sein d'un génome, par exemple, entre des chromosomes sexuels ou entre des gènes paternels et maternels, ou bien entre deux génomes différents, tels ceux du noyau et des mitochondries. La belle harmonie imaginée à l'intérieur d'un génome disparaît. Certains n'admettent toujours pas que des éléments qui participent à un même «programme» puissent être en conflit. Pourtant, s'il y a conflit, il y a sélection : c'est bien un gène ou un ensemble de gènes qui est sélectionné. Des conflits à l'intérieur d'un même génome ou entre génomes d'une même cellule indiquent que la sélection ne s'applique pas seulement sur l'organisme, mais sur toute entité plus ou moins autonome comportant un ou plusieurs gènes. On distingue alors différents niveaux de sélection selon l'entité concernée : le niveau moléculaire, tel celui des transposons ; le niveau cellulaire où, par exemple, une cellule cancéreuse peut «gagner» ; le niveau de l'organisme, c'est-à-dire celui des sélectionneurs.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Certains biologistes privilégient un niveau plutôt qu'un autre. Darwin considérait que la sélection agit sur l'organisme, tandis que Richard Wallace, l'autre père moins connu de l'évolution, pensait qu'elle intervient au niveau de l'espèce. À l'opposé, Richard Dawkins, dans les années 1970, n'envisage que les gènes comme cible de la sélection et fait des organismes des machines à propager l'ADN: les gènes égoïstes dictent leur loi. Dans une de ces controverses qui ont marqué les dernières décennies, Stephen Jay Gould (1941-2002) s'élèvera contre ce «favoritisme» et prônera une évolution active à tous les niveaux.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">La découverte de la fluidité du génome minimise le rôle des mutations ponctuelles chères à la théorie synthétique de l'évolution. Ce rôle diminue encore après l'élaboration, en 1991, de la théorie neutraliste de l'évolution moléculaire par Motoo Kimura. En effet, à partir d'études de molécules, telle les chaînes de l'hémoglobine, les neutralistes soutiennent que certains gènes mutants sans aucun avantage sélectif peuvent se répandre dans une population. Plus encore, la plupart des mutations seraient neutres. La mutation minime clef de l'évolution n'est plus !</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">En 1979, Gould et Richard Lewontin s'attaquent à un autre pan de la théorie synthétique de l'évolution, le programme adaptationniste selon lequel tout caractère existant est passé au travers des fourches caudines de la sélection. À partir de la description des pendentifs de la cathédrale Saint-Marc <em>(voir la figure 2)</em>, à Venise, les deux évolutionnistes forgent le concept d'exaptation. Les pendentifs richement décorés de mosaïques sont les conséquences architecturales de la forme du bâtiment, mais n'ont pas été initialement prévus. De la même façon, l'exaptation est l'utilisation, d'un point de vue évolutif, d'un caractère qui préexistait fortuitement. Les cristallines en sont un bon exemple. Ces protéines fabriquées en grande quantité dans les cellules du cristallin de l'œil doivent rester solubles en concentration élevée et avoir un indice optique adéquat de façon à assurer la convergence du cristallin. Or, une étude effectuée au début des années 1980 montre que ces cristallines ne sont que de banales enzymes. Que s'est-il passé? Ces protéines avaient de façon fortuite des propriétés originales vis-à-vis de la lumière, qui ont été la prise de la sélection naturelle. Il n'y a pas eu fabrication de nouvelles protéines, mais un tri parmi celles qui existaient déjà. Là encore, l'évolution a fait du neuf – des cellules transparentes – avec du vieux – des enzymes du métabolisme.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Des pendentifs fortuits</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Puis la théorie synthétique de l'évolution est améliorée sur le front de la description de l'histoire des espèces. En 20 ans, des concepts forts ont bouleversé le cadre de la théorie de l'évolution moderne jusqu'à l'éloigner des non-biologistes (avec la physique quantique et la relativité, la physique s'était aussi éloignée des non initiés au début du XX<sup>e</sup>siècle). Il s'agit de la révolution cladistique.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Elle est l'œuvre de l'entomologiste allemand Willi Hennig (1915-1976) qui propose une logique pour établir des arbres, nommés cladogrammes, où apparaissent les relations de parenté. Paradoxalement, cette méthode consiste à mettre en place des ascendances, mais sans rechercher les ancêtres. Naturellement, les adeptes de la théorie synthétique de l'évolution, attachés aux relations ancêtres-descendants, ne pouvaient accepter une telle vision des choses.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Dès lors, les fossiles ne sont plus des ancêtres potentiels que l'on cherche à placer aux points de branchement entre deux groupes, mais des «cousins» situés souvent en bout de branche et dont on cherche le degré de parenté. Une telle façon de voir les choses transforme la paléontologie et éclaire d'un jour nouveau l'évolution des caractères. Par exemple, trouver, parmi les dinosaures, les groupes-frères des oiseaux actuels apprend la manière dont les caractéristiques des oiseaux sont apparues. Au final, les oiseaux constituent le groupe des archosaures avec les crocodiles (ils ont tous notamment un gésier), alors qu'auparavant, ils formaient avec les lézards qui leur ressemblent le groupe des reptiles. Les allures générales ne sont plus prises en compte !</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana;">Par ailleurs, la systématique est renouvelée. En effet, Hennig prône, en suivant ainsi le vœu de Darwin, une classification phylogénétique fondée sur des groupes mono</span><span style="font-family: Times, serif;"></span><span style="font-family: Verdana;">phylétiques, ou clades, c'est-à-dire des groupes composés d'un ancêtre hypothétique commun et de l'ensemble de ses descendants. Certains groupes classiques de la zoologie, pour beaucoup ceux dont le nom était connu des non-biologistes, tels les reptiles, les poissons et les invertébrés, deviennent impropres <em>(voir la figure 3)</em>. La vision évolutive qui en ressort est complètement différente, et, de surcroît, met à mal l'idée de progrès.</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Cette idée de progrès est aussi combattue par Leigh Van Valen qui, en 1973, propose le concept de la Reine Rouge <em>(voir la figure 1)</em>, allusion à un épisode de<em>De l'autre côté du miroir</em>, le roman de Lewis Caroll, où Alice court avec la Reine d'un jeu d'échec (dans les pays anglo-saxons, les pièces sont blanches et rouges) à la même vitesse que le paysage! Les personnages courent pour rester à la même place! Après avoir établi les courbes de survie de 24 000 espèces fossiles, il constate que la probabilité d'extinction des espèces est indépendante du temps. En d'autres termes, les espèces évoluent et s'adaptent, mais ne changent pas leur probabilité d'extinction, car les autres espèces évoluent aussi. Où est la notion de progrès chère à Simpson? Tous les journaux scientifiques ont refusé l'article de L. Van Valen : il a donc créé sa propre revue pour se publier. Ironiquement, il remercie à la fin l'État américain qui lui a constamment refusé des crédits de recherche, le condamnant ainsi à un travail de bibliographie.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">L'étude des fossiles malmène aussi la vision d'une évolution graduelle. En 1972, Gould – encore lui! – et Niels Eldredge publient un article où ils défendent la notion des équilibres ponctués : des périodes de stabilité des espèces et de soudaines périodes d'évolution rapide se succéderaient. Cette idée avait été proposée par le généticien allemand R. Goldschmidt dans les années 1940. Selon lui, l'apparition des espèces pouvait résulter de mutations des gènes du développement et donc survenir brutalement, mais il avait été contredit par les tenants de la théorie synthétique de l'évolution. Les archives fossiles des musées d'histoire naturelle, ainsi que de récentes expériences sur des bactéries, confirmeraient cette hypothèse.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Progrès, échec et mat !</span></strong></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Enfin, en 1977, les origines de la vie elles-mêmes sont au centre de discussions. Lors d'une mission de géologues géochimistes au large de l'archipel des Galápagos, John Corliss découvre la faune des sources hydrothermales. Hormis la découverte d'animaux étranges, tels les vers vestimentifères, l'originalité réside dans un écosystème indépendant de l'énergie solaire fondé sur des bactéries supportant des températures et des conditions d'acidité extrêmes. La même année, à partir des séquences de l'ARNde la petite sous-unité du ribosome, Carl Woese publie un arbre du vivant où le règne des bactéries est scindé en deux domaines irréconciliables : d'un côté, les eubactéries, c'est-à-dire les bactéries déjà connues ; de l'autre, les archébactéries, ou archées, qui incluent ces premières bactéries de l'extrême et qui se distinguent des précédentes, entre autres, par la nature de la membrane cellulaire. Les archées sont des organismes adaptés à des conditions extrêmes et C. Woese postule qu'elles sont «anciennes». Tout le monde est loin d'être d'accord, mais le nom est resté.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Par ailleurs, ce type de phylogénie moléculaire a prouvé définitivement que les mitochondries et les chloroplastes sont des eubactéries vivant en symbiose dans le cytoplasme des cellules des mammifères, notamment. Nous sommes donc des chimères, et cette découverte a révélé l'importance de la symbiose dans les processus évolutifs. De la même façon, certains transposons seraient les vestiges d'anciens virus colonisateurs et illustreraient le rôle important des interactions des génomes dans l'évolution. Au final, la vision gradualiste vers le progrès continu s'estompe au profit du «bricolage de l'évolution» qui domine à tous les niveaux d'intégration. Un champ d'investigations extraordinaire a été ouvert ; on cherche à élucider diverses énigmes, au premier rang desquelles le problème de la forme. Bien que les gènes de développement expliquent l'organisation du corps d'un animal, on ne comprend pas encore comment la forme des organes apparaît.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;">Par ailleurs, la cladistique n'exploite pas tous les caractères qui lui sont offerts : on ne se sert principalement que des caractères anatomiques, morphologiques et moléculaires, mais rarement des caractères de comportement, tels le langage, les outils, la socialisation… Toutefois, une réflexion est en cours : ne doutons pas que de telles études approfondies en diront plus sur l'origine de l'homme qu'un nouveau fossile d'hominidé. Ce n'est que par des études comparatives rationnelles que l'on aura un éclairage, autre que celui de la neurophysiologie, sur le problème redoutable de la conscience.</span></p>
Nature25
http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.html
Filtration optimale pour le traitement de l’eau
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-01:6167767
2019-08-01T10:32:24+02:00
2019-08-01T10:32:24+02:00
Filtration optimale pour le traitement de l’eau ...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Filtration optimale pour le traitement de l’eau</span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Times, serif;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6018386" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/236091226.jpg" alt="Elizaveta Korzhova+450 .jpg" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Originaire de Russie, c’est à Besançon qu’Elizaveta Korzhova a choisi de poursuivre ses études et de préparer sa thèse en chimie. C’est là également qu’elle projette de <strong>créer une </strong><em><strong>start-up</strong></em><strong>dédiée à la nano- et ultrafiltration à partir de membranes</strong>, selon un procédé qu’elle a peaufiné au cours de ses recherches.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Les membranes sont des filtres organiques ou céramiques, dont la sélectivité a deux origines : des effets dits stériques, liés aux tailles relatives des pores et des solutés, et des interactions électrostatiques entre les espèces présentes en solution et la surface de la membrane. La combinaison de ces effets permet de retenir des espèces aussi petites que les ions, les HAP, les pesticides ou encore certains colorants. Leur mise au point constitue l’un des axes de recherche de l’équipe Nanoparticules, contaminants, membranes de l’Institut UTINAM, où la jeune chercheure accomplit son travail de thèse sous la direction de Sébastien Déon et de Patrick Fievet.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">« <em>La technique que j’ai développée consiste à réaliser un dépôt par pulvérisation électrostatique sur des membranes pour en optimiser les capacités de filtration. </em>» Si elle autorise la <strong>création de membranes de nouvelle génération</strong>, la méthode s’applique aussi à des membranes existantes, dont elle améliore de façon notable les performances, et notamment la rétention de métaux lourds. Ces propriétés de nano- et d’ultrafiltration sont particulièrement intéressantes pour les activités industrielles développées sur le territoire, comme dans le domaine automobile, nécessitant traitement de l’eau et des rejets industriels.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Elizaveta Korzhova soutiendra sa thèse dans le courant de l’année 2019. Elle prévoit de créer, dans le prolongement de ses travaux, une <em>start-up </em>d’ores et déjà baptisée <strong>ImPro Micro</strong>. Elle a reçu pour son projet le prix régional PEPITE « <em>initiative au féminin 2018 </em>», doté de 2 000 €.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Contact :</span></strong></span><span style="font-family: Times, serif;"><br /></span><strong><span style="font-family: Verdana;">Institut UTINAM</span></strong><span style="font-family: Verdana;"><br />Elizaveta Korzhova<br />Tél. +33 (0)3 81 66 20 40<br />elizaveta.korzhova[at]univ-fcomte.fr </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p>
Nature25
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Tirs de loups : les associations déposent un recours au Conseil d’État
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-01:6167757
2019-09-12T20:51:49+02:00
2019-08-01T10:00:00+02:00
Tirs de loups : les associations déposent un recours au Conseil...
<header class="entry-header"><h1 class="entry-title" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000;">Tirs de loups : les associations déposent</span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000;">un recours au Conseil d’État</span></h1><p class="date" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">30/07/2019</span></p></header><div class="entry-content"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em>*** Mise à jour du 31 juillet 2019 *** : le Ministère vient enfin de publier <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese-consultation-amloup-2019.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">la synthèse</a> suite à la consultation publique. Les oppositions à ce projet représentent 81 % ! Comme d’habitude le ministère explique qu’il n’en tiendra pas compte. Avec <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/motifs_de_la_decision_am_loup_2019.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l’argument</a> cette fois-ci que le désaccord ne porte pas sur les nouvelles modalités facilitant la destruction mais sur le principe même de la destruction… </em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les ministères de l’Écologie et de l’Agriculture viennent de publier <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000038827469&dateTexte=&categorieLien=id" target="_blank" rel="noopener noreferrer">un arrêté</a> permettant le tir de 100 loups annuellement et facilitant d’autant les tirs, notamment dans des zones dites non protégeables.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;"><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/le-ministre-de-l-agriculture-veut-effaroucher-les-loups-dans-le-parc-national-des-ecrins_136762">Le ministre de l'Agriculture veut "effaroucher" les </a></span><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_defaut/loup_5331/"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">loup</span></a><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">s dans le parc national des Écrins.</span></p><p> </p><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">Alors que les loups ne peuvent pas être abattus dans le parc national des Ecrins, Didier Guillaume souhaiterait que le gouvernement autorise leur "effarouchement".</span></li></ul><p> </p><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Verdana;">"<em><span style="font-family: Verdana;">Effaroucher, c'est mettre un coup de fusil, pas forcément tuer, mais les faire partir</span></em>" a précisé le ministre.</span></li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À l’heure des grands discours en faveur de la biodiversité, c’est une trahison honteuse et scandaleuse.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À peine un an après la publication du plan loup 2018-2023, déjà rejeté par les scientifiques et les citoyens, les pouvoirs publics empirent les tensions en inventant <a href="https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/20190207-FeuilleRoutePost500Loups-vf.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">de nouvelles mesures anti-loup</a> : cercle zéro, Zone Non Protégeable, tirs mixtes et surtout hausse du prélèvement de loups (de 12 à 19 %). Cette hausse conséquente du plafond de tirs cache l’échec cuisant de la politique, non pas de protection des troupeaux, mais de tirs. Mais l’Etat Français persiste dans cette posture.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><img class="size-full wp-image-11615 alignright" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/loup36-R.collange.jpg" alt="" width="273" height="182" /></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ces dispositions sont connues pour être inefficaces, dangereuses pour la survie du loup en France et les scientifiques mettent en garde (<a href="http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/file/mammiferes/carnivores/grands/Expertise_Collective_Loup_07_03_2017.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">expertise collective 2017</a> et <a href="https://www.loupfrance.fr/reponse-a-la-saisine-tirs-de-loups/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">réponse à la saisine tirs de loups</a> février 2019 du Muséum National d’Histoire Naturelle et de l’ONCFS, <a href="https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/2019-11_Avis_CNPN_-Projet-arrete-fixant-conditions-derogations-interdictions-de-destruction-loups-et-arrete-fixant-nombre-destruction-loups_du-25-avril-2019.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">avis défavorable du CNPN</a>, <a href="https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/avis_CS_MNHN_ONCFS_final-1.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">avis du Conseil Scientifique</a>, études internationales).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Mais l’État français n’écoute pas ses propres experts, seulement les lobbies.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La consultation publique sur le projet d’arrêté a recueilli près de 10.000 avis, défavorables en grande majorité. Le Ministère n’a même pas publié l’analyse des contributions et l’exposé de ses motivations pour en tenir compte ou non. Mais qu’importe, <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-portant-experimentation-de-a1960.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cette consultation</a> n’était une fois de plus qu’un exercice obligé.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">D’ailleurs, dès le 28 mai, les deux ministères informaient dans un communiqué de leurs décisions d’augmenter les quotas, avant même la fin de la consultation publique.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les taux de prédation attribués au loup ne baissent pas malgré des tirs de plus en plus nombreux qui sont 6 à 10 fois plus élevés en France que chez nos voisins de l’UE (Linnell 2018), ces derniers ne pratiquant pas forcément des tirs létaux. Cette situation montre que des pistes de progrès existent. Tous les éléments pointent vers une carence en protection des troupeaux.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">L’État français est sous contrôle des lobbies agricoles qui refusent la cohabitation. Il n’arrive même pas à appliquer les 12 mesures de protections pourtant prévues au Plan Loup 2018-2023.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La gestion du dossier du loup en France est victime d’une vision uniquement politique et en aucun cas rationnelle.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Y’a-t-il encore quelqu’un pour piloter l’avion ? Ou ce sont les syndicats agricoles qui ont pris les commandes ? Pourtant de ce côté, les priorités, sérieuses, ne manquent pas.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Nous demandons :</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">1- De procéder à<strong> une évaluation <u>rapide</u> et partagée de l’impact des tirs déjà effectués depuis de nombreuses années </strong>sur la prévention des attaques comme annoncé dans le Plan national loup (PNL) et comme demandé par nos associations depuis plusieurs années.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">2- <strong>De développer une véritable ingénierie de protection</strong> s’appuyant non seulement sur le triptyque (berger / chiens de protection / parc de contention) mais aussi sur l’expérimentation de nouveaux moyens d’effarouchement et de protection (Fox light, Fladries, etc.)</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">3- La mise en place, dès l’été 2019,<strong> d’une conditionnalité effective des indemnisations </strong>des dommages, comme aussi annoncé dans le PNL, avec contrôle de la mise en œuvre des moyens de protection.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">4- <strong>L’abandon du concept de non-protégeabilité des troupeaux et de la gestion différenciée des tirs sur les fronts de colonisation.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">5- L’engagement formel de l’État d’un portage politique par le gouvernement du statut de protection du loup en respect de nos engagements internationaux.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">6 – D’abandonner complètement cette régulation acharnée et ces tirs de loups inutiles.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Cet arrêté et ses nouvelles mesures sont en contradiction avec le droit communautaire et national. Nous allons immédiatement porter un recours au conseil d’État.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p></div>
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Pic-vert, invité surprise
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-08-01:6167744
2019-08-01T09:26:17+02:00
2019-08-01T09:17:00+02:00
Pic-vert, invité surprise Par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Arial Black'; color: #ff0000;">Pic-vert, invité surprise</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="color: #ff0000;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Par Dominique Delfino</span></em></strong></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="color: #ff0000;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">À l'affût bien, dissimulé dans l'environnement, l'observation et la prise de vue s'accompagnent quelques fois de belles surprises.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Installé sur la berge de la Bourbeuse (90), j'observe les oiseaux qui évoluent au sein de ce milieu aquatique. </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Soudain, un jeune pic-vert se pose au sol à quelques mètres de mon affût suivi d'un adulte qui semble encore subvenir à ses besoins en nourriture.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6018378" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/2993825709.jpg" alt="JEUNE PIC-VERT-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Le jeune pic-vert</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Accroché au talus de la rivière, le jeune pic se rapproche très près, fouillant le sol à deux mètres de moi pour capturer les fourmis. </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">À mon grand étonnement, il visite même un terrier d'un Martin-Pêcheur qui ne semble pas apprécier du tout l’intrus !</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Le comportement du Pic adulte est extraordinaire. Il se cantonne à proximité du jeune en émettant des gloussements tout en tendant le cou et hérissant ses plume rouges de la tête. Il semble essayer de l'attirer pour lui offrir des fourmis, mais le jeune persiste à découvrir ce terrain en creusant la terre de la rive.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6018379" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1977249531.jpg" alt="PIC-VERT MALE ADULTE-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Pic-vert mâle adulte</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Une rencontre magique, pour des oiseaux qui tombent à PIC ! </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"> </p>
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100 loups pourront désormais être tués en France
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-31:6167568
2019-07-31T11:27:58+02:00
2019-07-31T11:17:00+02:00
100 loups pourront désormais être tués en France Par...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: red;">100 loups pourront désormais être tués en France</span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Helvetica; color: #0e0e0e;"> </span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Verdana; color: #ff0000; font-size: 12pt;">Par <a style="color: #ff0000;" href="https://www.sciencesetavenir.fr/auteurs/anne-sophie-tassart_38/">Anne-Sophie Tassart</a>, <em>Sciences et Avenir </em>le <a style="color: #ff0000;" href="https://www.sciencesetavenir.fr/index/2019/07/30/">30.07.2019</a></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e; font-size: 12pt;">Un arrêté publié le 27 juillet 2019 au Journal Officiel valide la hausse du taux de prélèvement des loups souhaitée par le gouvernement. Selon ces nouvelles dispositions, 17% de la population estimée pourra être prélevée avec un ajout de 2% possible.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6018214" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/3622761505.jpg" alt="90 loups tués en France-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Helvetica; color: #959595;"><em><span style="color: #0000ff; font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">On compte actuellement environ 530 loups en France</span></em>.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Helvetica; color: #6c6c6c;"> </span><span style="font-size: 11pt; font-family: Helvetica; color: #0000ff;">© PIXABAY / RAINCARNATION40</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Helvetica; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: #0e0e0e; font-size: 12pt;">La population lupine a dépassé les 500 spécimens en France et le gouvernement avait prévenu que cette hausse serait accompagnée d'une réévaluation du nombre d'animaux pouvant être tués. Dans la révision du Plan <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_defaut/loup_5331/"><span style="color: #0e0e0e;">loup</span></a>, le relèvement du pourcentage d'animaux pouvant être tués passant de 10% à 17%, avait été annoncé par <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/tag_personnalite/emmanuel-macron_1944/"><span style="color: #0e0e0e;">Emmanuel Macron</span></a>. Un arrêté publié le 27 juillet 2019 au <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E6EB024A6CD5F29016338C0845B67203.tplgfr34s_3?cidTexte=JORFTEXT000038827469&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038827238"><span style="color: #0e0e0e;">Journal Officiel</span></a> valide cette disposition.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; color: red;">90 loups pourraient être prélevés dans un premier temps</span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 20pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">Le texte de loi précise que « <em>le taux : '10 %' est remplacé par le taux : '17 %' pour l'année civile 2019. Selon le dernier décompte de l'<strong><a href="https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/il-y-a-500-loups-en-france-selon-l-office-de-la-chasse_134319"><span style="color: #0e0e0e;">Office national de la chasse et de la faune sauvage</span></a>(ONCFS)</strong>, environ 530 loups seraient présents sur le territoire national </em>». Selon les mesures prises par le gouvernement, 90 animaux pourraient donc être tués dans un premier temps. L'arrêté précise que « <em>si est atteint, avant la fin de l'année 2019, le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction est autorisée</em> », alors « <em>le préfet coordonnateur du plan national d'actions sur le loup pourra autoriser, par arrêté, dans la limite de 2 % de l'effectif moyen de loups estimé annuellement de nouveaux tirs »</em>. Ainsi, 100 loups pourraient finalement être abattus durant l'année 2019. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; color: red;">Une mesure critiquée par les associations</span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 20pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">"Nous considérons que le loup n'est plus une espèce en voie de disparition, ce qui est une bonne chose pour la biodiversité", avait déclaré le 5 juin 2019 le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume selon l'AFP. « <em>Nous en sommes par contre, pour la prédation, à un niveau hors du commun (...) Nous avons besoin d'apporter un soutien fort et plein aux éleveurs. Leur bien-être est notre priorité</em> », ajoutait-il. Pourtant, Sébastien Moncorps, le directeur du comité français de <strong>l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN</strong>), avait rappelé à l'occasion du <a href="https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/le-loup-reste-une-espece-menacee-en-france-pour-l-uicn_134442"><span style="color: #0e0e0e;">congrès français de la nature à Marseille</span></a>que « <em>le loup est, selon la liste rouge que nous établissons en France, une espèce menacée sur le territoire </em>».</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">À la fin du mois de mai 2019, après une réunion qui s'était tenue à Lyon en présence du préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes en charge du dossier loup, les éleveurs comme les associations avaient critiqué ce qui n'était alors qu'un projet de loi.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">L'association <em>Cap Loup </em></span></strong><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">avait dénoncé la mesure phare : le relèvement du seuil de prélèvement. « <em>Dans cette nouvelle configuration, et si nous suivons les recommandations de l’expertise du Museum National d’Histoire Naturelle publiée en 2017, l’État va mettre en danger la population lupine. Encore une fois, nous rappelons que l’efficacité des tirs n’est démontrée ni scientifiquement ni sur le terrain</em> », écrivait-elle le 4 juin 2019 sur son site internet.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 15pt; font-family: Verdana; color: #0e0e0e;">La <strong>Fédération Nationale Ovine </strong>a réagi le 29 juillet 2019 à ce nouvel arrêté notamment par la voix de son secrétaire général en charge du dossier loup, Claude Font : « <em>Les avancées sont bien réelles mais le compte n'y est toujours pas. Le plan loup a été conçu pour répondre à deux objectifs : celui de la conservation du loup et celui de l'élevage et des activités pastorales. Force est de constater que le second objectif ne sera toujours pas rempli</em> ». La <strong>FNO </strong>juge notamment les critères de sélections des communes considérées comme cibles privilégiées du loup "<em>trop restrictifs</em>" mais "<em>note le gain d'efficacité dans la procédure de tir</em>".</span></p>
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Galerie photo grandeur nature
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-25:6166610
2019-07-25T20:11:16+02:00
2019-07-25T19:57:00+02:00
Galerie photo grandeur nature Par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Galerie photo grandeur nature</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">Par Dominique Delfino</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">Photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">C'est une véritable ambiance florale qui flotte en plein air sur les ponts Armand Bermont et Pierre Toussaint de Montbéliard.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Depuis quelques semaines les photographies de Dominique Delfino illustrent cette galerie grandeur nature.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Des agrandissements de 2,50 x 1,50 m sur toiles, fixés à des mâts ont remplacé les traditionnels drapeaux le temps d'une saison.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Ce projet commandé par Thierry Saulnier, directeur des espaces verts, s'inscrit dans le cadre du concours à <em>Villes et Villages fleuris</em>, le jury étant d'ailleurs en visite dans la Cité des Princes dernièrement.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Une sélection d'images haute en couleurs de fleurs photographiées en gros plan pour traverser l'Allan avec plaisir, ce que reconnaît le photographe qui s'offre pour l'occasion deux ponts pour exposer !</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6016814" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1799666966.jpg" alt="1. Montbéliard fleuri-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Réalisation et cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6016815" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/803575822.jpg" alt="2. Montbéliard fleuri-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Réalisation et cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6016816" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/327514886.jpg" alt="3. Montbéliard fleuri-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Réalisation et cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6016817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/2796016190.jpg" alt="4. Montbéliard fleuri-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Réalisation et cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
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Moineau au bain
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-23:6166126
2019-07-25T20:09:30+02:00
2019-07-25T19:57:00+02:00
Point d'eau béni par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Point d'eau béni</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">par Dominique Delfino</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;"> </span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">La période de sécheresse que nous connaissons en cet été 2019 a tari de nombreux petits milieux aquatiques.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">La faune et plus particulièrement les oiseaux ont besoin d'eau qu'ils trouvent habituellement dans la nature. Lorsqu'elle se fait rare, ils souffrent de ce manque pour s'abreuver mais aussi pour y faire leurs ablutions journalières.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">L'eau leur permet de réaliser un lissage optimal du plumage afin que celui-ci conserve son pouvoir isolant.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Aménager et entretenir un petit point d'eau peu profond (env. 5 cm) au sol à l'abri des prédateurs constitue une solution appréciée par de nombreux oiseaux.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Rapidement, ils en prendront possession et vous permettront de découvrir de nombreuses espèces s'offrir un petit bain de fraîcheur.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Ce monsieur moineau domestique, photographié à travers la vitre de ma véranda, en est la parfaite illustration.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6016113" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/3211456706.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier, moineau domestique, canicule 2019," /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-family: 'Arial Black';"> </span></p>
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Chouette lapone : art du camourflage
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-21:6165598
2019-07-21T11:07:00+02:00
2019-07-21T11:03:00+02:00
Chouette lapone : art du camouflage L a Chouette lapone est...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000;">Chouette lapone : art du camouflage</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000;"><span style="color: #000000;">L<span style="font-size: 12pt;">a Chouette lapone est un rapace qui est doté d'un sens du camouflage remarquable. Elle s'applique ventre contre le tronc d'un épicéa et son corps se noie dans la forme et la couleur de l'écorce du végétal.</span></span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6015375" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/2472536775.jpeg" alt="Chouette lapone-camouflage.jpeg" /></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12pt;">Il faut lui faire tourner la tête pour l'apercevoir</span>.</span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6015376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1401184028.jpg" alt="Chouette lapone derrière-devant-450.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;">On l'aperçoit, sur le cliché droit.</span></p>
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Le loup filmé dans l'Yonne
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-21:6165580
2019-07-21T10:29:26+02:00
2019-07-21T10:21:00+02:00
Yonne : le loup filmé lors d'une attaque de troupeau près de Vézelay...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;"><img id="media-6015339" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/2216213668.jpg" alt="Le loup de l'Yonne-450.jpg" />Yonne : le loup filmé lors</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">d'une attaque de troupeau près de Vézelay</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-family: Verdana; color: black;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;">Le loup a signé son retour dans l'Yonne en attaquant le 13 juillet 2019 un troupeau de brebis à Asnières-sous-Bois, près de Vézelay. Pour la première fois, l'animal a été filmé.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Verdana; color: #a8a8a8;">Par Maryline Barate </span><span style="font-family: Verdana; color: black;">Publié le 20/07/2019</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;"><br />Il est seul, il semble aux aguets. Il démembre une brebis. Pour la première fois dans l'Yonne, le loup a été filmé en pleine prédation. La caméra infrarouge a été posée à Asnières-sous-Bois par un spécialiste du canidé, après plusieurs attaques de troupeaux.</span><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;">Ces images attestent de la présence de l'animal dans le Vézelien.<br /><br /><br /><u>Le reportage de B. Djaouti et C. Heudes avec :</u></span></p><ul style="text-align: justify;"><li><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;">Images et video du naturaliste Miguel Huet,</span></li><li><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;">Kamel Ferrag, vice-président de la FDSEA de l'Yonne,</span></li><li><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;">Jean-Luc Grandadam, office national de la chasse et de la faune sauvage.</span></li></ul><h2 style="font-size: 13pt; font-family: Calibri; color: #4f81bd; text-align: justify;"> </h2><h2 style="font-size: 13pt; font-family: Calibri; color: #4f81bd; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: red; font-size: 12pt;">Le loup s'est-il installé dans l'Yonne ?</span></h2><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;"><br /></span><span style="color: blue;"><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;">Dès l'an dernier, le prédateur s'était déjà signalé mais dans le Tonnerrois.</span></span><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;"> </span><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;">Un piège-photo l'avait identifié et des tests ADN avaient confirmé que l'attaque d'un troupeau de brebis était bien dû à un loup. </span><strong><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;">Les agriculteurs redoutent que le département soit désormais colonisé par l'animal.</span></strong><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;"> </span><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;">Ils craignent qu'il ait fait souche.</span><span style="font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;"><br /> </span></span></p><h2 style="font-size: 13pt; font-family: Calibri; color: #4f81bd; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: red; font-size: 12pt;">Installation d'un réseau loup</span></h2><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Helvetica Neue'; color: black;"><br /><strong><span style="font-family: 'Helvetica Neue';">Les autorités n'accréditent pas pour l'heure cette hypothèse rappelant qu'un loup est très mobile.</span></strong> Il peut parcourir 40 kilomètres par nuit. L'espèce n'est donc peut-être pas encore installée dans l'Yonne.<br /><br />Pour éclaircir ce point, <strong><span style="font-family: 'Helvetica Neue';">un réseau loup-lynx</span></strong> va voir le jour prochainement dans le département. <strong><span style="font-family: 'Helvetica Neue';">Une trentaine de correspondants</span></strong> seront formés pour qu'ils recueillent et fassent remonter un maximum d'indices.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; color: black; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;" align="center"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p>
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Panorama matinal à Brognard
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-16:6164697
2019-08-01T09:43:20+02:00
2019-07-16T20:43:00+02:00
Panorama matinal à Brognard Par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Panorama matinal à Brognard</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">Par Dominique Delfino</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana; color: red;">Photographe naturaliste et animalier</span></em></strong></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black';"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Fidèle à son habitude et réglé comme une horloge, le coq de mon poulailler donne de la voix dès 05h30 chaque matin à cette saison.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Ce jour, c'est durant plus de 10 minutes qu'il émet en continu son cri matinal avec une énergie hors du commun juste sous ma fenêtre de chambre. </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Intrigué, je finis par me lever et découvre alors les lueurs du ciel qui laissent présager un très beau lever de soleil.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Juste le temps de me saisir de mon appareil photo pour immortaliser ce panorama matinal éphémère.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6014002" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/3737849893.jpg" alt="dominique delfinoque,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliard,brognard,coq" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Mon coq se calme progressivement comme pour me faire comprendre qu'il avait un œil sur les poules mais également sur la lumière qui compose mes images.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
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Filtration optimale pour le traitement de l’eau
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-13:6163863
2019-07-13T12:21:59+02:00
2019-07-13T12:17:00+02:00
Filtration optimale pour le traitement de l’eau ...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;" align="center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Arial Black'; color: red;">Filtration optimale pour le traitement de l’eau</span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"><span style="font-size: 10pt; font-family: Times, serif;"> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Originaire de Russie, c’est à Besançon qu’Elizaveta Korzhova a choisi de poursuivre ses études et de préparer sa thèse en chimie. C’est là également qu’elle projette de <strong>créer une </strong><em><strong>start-up</strong></em><strong>dédiée à la nano- et ultrafiltration à partir de membranes</strong>, selon un procédé qu’elle a peaufiné au cours de ses recherches.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Les membranes sont des filtres organiques ou céramiques, dont la sélectivité a deux origines : des effets dits stériques, liés aux tailles relatives des pores et des solutés, et des interactions électrostatiques entre les espèces présentes en solution et la surface de la membrane. La combinaison de ces effets permet de retenir des espèces aussi petites que les ions, les HAP, les pesticides ou encore certains colorants. Leur mise au point constitue l’un des axes de recherche de l’équipe Nanoparticules, contaminants, membranes de l’Institut UTINAM, où la jeune chercheure accomplit son travail de thèse sous la direction de Sébastien Déon et de Patrick Fievet.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">« <em>La technique que j’ai développée consiste à réaliser un dépôt par pulvérisation électrostatique sur des membranes pour en optimiser les capacités de filtration. </em>» Si elle autorise la <strong>création de membranes de nouvelle génération</strong>, la méthode s’applique aussi à des membranes existantes, dont elle améliore de façon notable les performances, et notamment la rétention de métaux lourds. Ces propriétés de nano- et d’ultrafiltration sont particulièrement intéressantes pour les activités industrielles développées sur le territoire, comme dans le domaine automobile, nécessitant traitement de l’eau et des rejets industriels.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana;">Elizaveta Korzhova soutiendra sa thèse dans le courant de l’année 2019. Elle prévoit de créer, dans le prolongement de ses travaux, une <em>start-up </em>d’ores et déjà baptisée <strong>ImPro Micro</strong>. Elle a reçu pour son projet le prix régional PEPITE « <em>initiative au féminin 2018 </em>», doté de 2 000 €.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Contact :</span></strong><span style="font-family: Times, serif;"><br /></span><strong><span style="font-family: Verdana;">Institut UTINAM</span></strong><span style="font-family: Verdana;"><br />Elizaveta Korzhova<br />Tél. +33 (0)3 81 66 20 40<br />elizaveta.korzhova[at]univ-fcomte.fr </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000;"> </p>
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Le Gypaète barbu
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-11:6163393
2019-08-06T17:55:42+02:00
2019-07-11T12:17:00+02:00
Le Gypaète barbu Cliquez sur le lien ci-dessous : ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000; font-family: 'arial black', sans-serif;">Le Gypaète barbu</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Cliquez sur le lien ci-dessous :</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff0000; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a href="https://www.facebook.com/france2/videos/315516619309120/?v=315516619309120">https://www.facebook.com/france2/videos/315516619309120/?v=315516619309120</a></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
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Le Cincle plongeur
tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2019-07-04:6162065
2019-07-04T10:43:09+02:00
2019-07-04T10:41:00+02:00
Bain de lumière et de fraîcheur par Dominique Delfino...
<p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 14pt; color: #ff0000;">Bain de lumière et de fraîcheur</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #ff0000;">par Dominique Delfino</span></strong></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #ff0000;">Photographe naturaliste et animalier</span></strong></em></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: center;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial Black';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La saison de reproduction arrive à son terme pour le Cincle plongeur. Je profite d'une nichée tardive en aval du moulin de la Doue à Glay pour observer une nichée venant tout juste de quitter le nid.</span></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le ruisseau présente un débit d'étiage à cette saison laissant apparaître de nombreuses pierres sur lesquelles les oiseaux se posent régulièrement.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6009610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/3707381095.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,cincle d'eau,oiseau aquatique,moulin de la doue,glay" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La prise de vue à contre-jour offre l'occasion de réaliser des images mettant en valeur la lumière.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La scène que je viens de vivre est tout juste extraordinaire ! </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Moment de détente pour ce Cincle qui se pose à portée de mon objectif et qui soudain en profite pour effectuer un brun de toilette rafraîchissante. </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est un feu d’artifice de gouttelettes d'eau projetées par le battement des ailes qui s'inscrit plein cadre dans mon viseur durant une vingtaine de secondes...</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6009611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/3147110205.jpg" alt="dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,cincle d'eau,oiseau aquatique,moulin de la doue,glay" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: 12pt;">Cliché © Dominique Delfino</span></em></span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Rafales d'images, j'en ai plein les yeux en espérant que la technique ne fasse pas défaut. Ouf ! tout semble à mon goût en revivant la scène sur l'écran de mon appareil.</span></p><p style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman'; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>