11/04/2013
Rapace aux petits soins
Rapace aux petits soins
par Dominique Delfino
Photographe animalier
Contacté dernièrement par une habitante de Montbéliard préoccupée par la présence permanente d'un rapace couché au sol dans son jardin, je me rends aussitôt sur place afin de voir s'il s'agit d'un oiseau blessé.
Je découvre alors un jeune mâle d’Épervier d'Europe qui, semble t-il, présente une blessure à la patte nécessitant l'examen par un vétérinaire.
Le rapace sera aussitôt pris en charge, la peau de la patte ayant été complètement déchirée probablement lors d'un accrochage avec un fil de fer lors de la chasse de l'épervier poursuivant un oiseau, sa proie principale.
Mais heureusement, toute la ''mécanique osseuse'' apparente ne semble pas atteinte, ce qui permettra au vétérinaire de recoudre rapidement la peau.
Transféré au centre de soins ATHENAS de Lons-le-Saunier, notre épervier y séjournera le temps de se rétablir avant de retrouver la liberté ce qui malheureusement n'est pas toujours le cas lors de ce type de blessures.
Cliché © Dominique Delfino
22:30 Publié dans Art et Nature, Ornithologie, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : épervier d'europe, accipiter nisus, accipitridae, rapace, dominique delfino | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/09/2010
Le Vautour fauve
Le Vautour fauve
Gyps fulvus
Famille des Accipitridae
par André Guyard
Le Vautour fauve est facile à identifier avec sa tête garnie d'un duvet blanc, son cou étroit et long émergeant d'une collerette de plumes hérissées blanches et duveteuses.
Vautour fauve (Volerie des Aigles, Alsace)
Le Vautour fauve fréquente les paysages montagneux, ouverts avec falaises et dénivelés importants. En France, on le rencontre dans les Pyrénées et dans les Cévennes, régions où il a été réintroduit. Il apprécie les climats chauds et ensoleillés, aussi peut-on fréquemment l'observer sur les corniches, les rebords des falaises et dans les cavernes des massifs méditerranéens.
Incapable de pratiquer le vol battu pendant une longue période, le Vautour fauve profite des courants ascendants pour s'élever dans les airs.
Le vol des vautours fauves de Rocamadour
Le Vautour fauve est nécrophage strict, c'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement de cadavres. Il contribue ainsi au nettoyage des carcasses des animaux domestiques. Son bec puissant est capable de déchirer les tissus les plus résistants, mais sa morphologie et ses pattes dépourvues de serres sont inaptes à la préhension, de sorte qu'il est incapable de s'attaquer à la moindre proie vivante. Sa vue est exceptionnelle et lorsqu'un vautour aperçoit une charogne, il alerte l'ensemble de la colonie. Quoiqu'ils ne dédaignent pas la chair putréfiée, les vautours fauves préfèrent la consommer fraîche. Les carcasses sont intégralement nettoyées et ils ne restent que les os qui sont dévolus aux gypaètes barbus.
La curée des vautours fauves
(cliché Marc Jardel)
Les vautours fauves vivent en colonies qu'ils quittent seulement pour la reproduction. et prospectent en grandes orbes. Quittant la colonie dès l'aurore, ils ne la réintègrent qu'en fin d'après-midi. Les couples se forment à vie. Les adultes sont sédentaires tandis que les juvéniles et les immatures entament une migration à partir de l'automne vers l'Afrique et jusqu'au sud du Sahara.
Le nid constitué de quelques branches, est installé sur une corniche et dans une cavité. L'accouplement s'effectue fin décembre et la femelle pond un œuf unique dans le courant du mois de janvier. L'incubation est difficile car elle se déroule en plein hiver et dure de 48 à 55 jours. L'éclosion a lieu entre fin mars et début avril. L'élevage du poussin dure entre 110 et 115 jours et ses chances de survie augmentent dans la proportion où la fonte des neiges fait apparaître plus ou moins de cadavres jusque-là dissimulés.
Sources :
17:47 Publié dans Ornithologie | Tags : oiseaux, rapaces, rapaces diurnes, accipitridés, accipitridae | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |