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30/06/2018

La mort du pic épeiche juvénile

La mort du pic épeiche juvénile

 

par André Guyard

Pic-Épeiche-450.jpg

Pendant que ses congénères adultes se gavaient de cerises,

 

Pic-épeiche-jeune-450.jpg

un juvénile est venu se fracasser contre la vitre de la salle de séjour.

 

Voir aussi sur ce même blog l'article sur le pic épeiche et le pic mar

07:03 Publié dans Ornithologie | Tags : pic épeiche | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

28/06/2018

Pie-grièche écorcheur : nourrissage des jeunes

Nourrissage de haut vol

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

De retour de migration dès le mois de mai, la Pie-grièche écorcheur fréquente les prairies diversifiées riches en insectes, parsemées de buisson épineux où elle peut se réfugier et construire son nid.

 

Les ronciers du plateau de Brognard constituent le refuge pour de nombreuses espèces animales. Les cris de poussins venant tout juste de quitter le nid attirent mon attention. Je découvre alors trois jeunes voletant dans le buisson tout en se manifestant bruyamment pour attirer l'attention des adultes.

 

L'un des poussins prend alors de la hauteur perché sur une vielle racine et bat vivement des ailes à l'approche de la femelle.

 

Le nourrissage ne tardera pas sur ce poste privilégié pour un cadrage photo inespéré.

 

Durant deux à trois semaines, les adultes poursuivront cette tâche jusqu'à l'émancipation totale des jeunes.

 

Préserver les haies et buissons sauvages est indispensable au maintien de cette très belle espèce vulnérable.

 

Pie-grièche-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

14/06/2018

Rouge-queue à front blanc

Nœud papillon

 

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Nourrissage non stop pour ce couple de Rouges-queue à front blanc (cousin du Rouge-queue noir) dont le nid a été confectionné dans un nichoir.

 

Dès le lever du jour, les oiseaux chassent inlassablement les proies constituées d'insectes, larves, chenilles destinées aux poussins douillettement installés dans la petite boite en bois.

 

Durant près de quinze jours, le va-et-vient permanent des adultes assure une croissance rapide des jeunes avant qu'ils ne prennent leur envol.

 

La capture des prises offre de temps à autre de belles surprises quant à la nature des proies. Ce papillon attrapé par la femelle en est la parfaite représentation.

 

Notre dame Rouge-queue fait ainsi preuve d'une élégance certaine avec ce nœud papillon grandeur nature.

 

Rouge-queue-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

Rouge-queue à front blanc mâle

Un mâle dans tous ses éclats

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Impensable de ne pas mettre en avant ce joli mâle de Rouge queue à front blanc après avoir présenté lors du précédent sujet l'élégante femelle avec son ''nœud papillon''.

 

Plus coloré que le Rouge queue noir à dominante gris sombre, c'est également le front blanc dont il tient son nom qui caractérise ce Rouge queue.

 

Les deux adultes nourrissent ici les poussins à l'abri dans un nichoir. La délicate capture des proies permet d'identifier facilement les nombreux insectes et larves prisonnières du bec et bien souvent encore vivantes.

 

Le couple se croise ainsi à un rythme soutenu. Toutes les cinq minutes environ, les poussins qui se manifestent aujourd'hui à l'entrée du nichoir, reçoivent la nourriture, une becquée dont ils profiteront encore au moins durant quinze jours après leur envol.

 

Le couple assure généralement une seconde nichée, de quoi bien s'occuper durant l'été qui se présente.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

08/06/2018

Héron à la pêche dans le courant

Héron à la pêche dans le courant

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Je profite d'un déplacement sur Besançon pour emprunter la petite route qui longe la vallée du Doubs en aval de Baume les Dames.

 

À la hauteur du village de Laissey, le Doubs présente deux barrages comportant chacun une écluse. Sur le barrage amont, le débit impressionnant de la rivière me donne l'idée de réaliser un cliché en vitesse lente afin d'illustrer un ''filé d'eau''.

 

Alors que je prépare mon cadrage, un Héron cendré se présente dans le décor en s'installant sur le mur du seuil.

 

Sur les six clichés réalisés, j'ai pu enregistrer, durant cette pose d'une demi-seconde, une image où l'échassier est demeuré presque immobile. Une photographie presque nette de notre oiseau dans cette ambiance de mouvement intense.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

03/06/2018

Petit Gravelot : extraordinaire homochromie

Petit Gravelot :

extraordinaire homochromie

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Autrefois présent sur les bancs de graviers de l'Allan avant que la rivière soit détournée et canalisée, le Petit Gravelot est contraint à rechercher des milieux de substitution, notamment pour assurer la nidification.

 

Les plates-formes industrielles inoccupées de Technoland révèlent quelques surprises. La présence régulière et le comportement d'un couple de ce petit limicole laisse présager que les oiseaux s'imposent sur ce territoire, le temps de la reproduction étant venu.

 

Une observation prolongée à la longue vue permettra de localiser l'espace de nidification. La découverte du nid, une légère dépression garnie de petits cailloux abritant quatre œufs, constitue toujours un moment d'émotion.

 

Extraordinaire homochromie permettant d'assurer la sécurité de cette nichée au sein de cet environnement industriel.

 

Petit-Gravelot450.jpg

Nid du Petit Gravelot dans les graviers

Cliché © Dominique Delfino

 

Sur ce même blog, vous retrouverez les différents articles concernant le Petit Gravelot en renseignant la fenêtre "Rechercher" en haut et à droite de la page d'accueil. Il suffit de taper "petit gravelot".

14/05/2018

Grive musicienne

La musicienne du printemps

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Dès le mois de février, le chant de la Grive musicienne résonne dans la campagne. Haut perché sur un arbre, ou un mur de pierres, cet oiseau domine le paysage en diffusant des notes claires, hautes, puissantes et mélodieuses.

 

C'est l'un de nos meilleurs oiseaux chanteurs. Au printemps, le mâle se manifeste inlassablement du lever du jour au crépuscule pour défendre son territoire.

 

La Grive musicienne vit dans les forêts claires de feuillus et de conifères, dans les buissons, les parcs et les jardins arborés. Encore récemment, c'était l'un des oiseaux les plus communs des jardins.

 

À cette période de l'année, il n'est donc pas rare de l'observer chasser et capturer vers de terre, insectes, escargots dont elle brise la coquille sur une pierre qui lui sert d’enclume.

 

Comme l'illustre ce cliché, cette grive musicienne témoigne d'une certaine confiance en chassant à proximité de moi. Pas de temps à perdre, ses poussins l'attendent avec impatience au nid pour la becquée.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier, grive musicienne,

Document © Dominique Delfino

 

05/05/2018

Faisan de Colchide mâle

Monsieur « fait le Coq »

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Rencontre inattendue lors d'une balade matinale en parcourant les haies de la vallée de la Savoureuse. Ce superbe coq Faisan de Colchide, peu farouche, témoigne d'une certaine confiance face à mon téléobjectif.

 

Le gallinacé se présente face à moi dans le talus. Le cadrage qui en résulte affiche l'oiseau sous son plus beau portrait dans un plumage nuptial de saison.

 

S'il est toujours agréable de croiser le chemin de cet animal, ne pas oublier qu'il n'est pas un indicateur d'une riche biodiversité, s'agissant avant tout d'une espèce importée d'Asie, souvent destinée à l'élevage dans notre pays.

 

Plus discrètes à cette période de l'année, les femelles assurent à elles seules la couvaison, élèvent les poussins, pendant que... Monsieur fait le Coq !

 

Faisan-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

18/04/2018

Bergeronnette des ruisseaux

bergeronnette des ruisseaux,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliardGracieuse Bergeronnette des ruisseaux

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Comme son nom l'indique, la Bergeronnette des ruisseaux vit le long des cours d'eau et bénéficie d'une protection totale en tant qu’espèce sensible.

 

Elle niche à proximité des eaux vives, construit son nid souvent dans une anfractuosité rocheuse toujours bien à l'abri des prédateurs. Elle se déplace en hochant fortement la queue et son vol onduleux s’accompagne de petits cris secs « tsip, tsip »

 

Les oiseaux que j'observe sur la source de la Doue sont probablement les Bergeronnettes du printemps dernier, la reproduction ayant souvent lieu dans le même secteur.

 

Mais, c'est avant tout une jolie touche de lumière et de couleurs qui accompagne le bruit de l'eau vive dans cet écrin de mousse.

 

Bergeronnette-des-ruisseaux-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

26/03/2018

Le Troglodyte mignon

Trop mignon le Troglodyte

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le Troglodyte mignon compte parmi les plus petits oiseaux d'Europe après le Roitelet. Discret, il évolue souvent au ras du sol à la recherche de petits insectes qu'il chasse avec une vive agilité tel une petite souris. Impossible de le confondre avec une autre espèce, sa queue dressée à la verticale constitue sa principale caractéristique.

 

Le Troglodyte s’affirme par un chant puissant, mélodieux, ainsi que des cris soutenus lorsqu'il est excité qui contrastent avec la taille de l'oiseau. Il s'impose ainsi sur son territoire qu'il défend farouchement lors de la période de reproduction.

 

Une jolie scène pleine de vie que celle de cette minuscule boule de plumes chassant sur les pierres moussues au moulin de la Doue.

Troglodyte-mignon-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

21/03/2018

Milan royal

Un cliché ''Royal''

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

L'image de ce superbe rapace a été réalisée par l'un de mes amis, Denis Girardin demeurant à Bonnétage sur le plateau de Maîche.

 

Ce cliché de Milan royal, photographié en plein vol par une très belle lumière, contraste sur ce fond de ciel bleu, le plumage du rapace affichant toutes les nuances de couleurs qui le caractérisent.

 

En migration, ces oiseaux retrouvent progressivement leurs aires de reproduction. Le passage ou la présence temporaire du Milan royal dans notre environnement ne passe pas inaperçu en raison de son envergure avoisinant un mètre cinquante et de sa queue profondément échancrée.

 

En vol, il décrit de grands cercles, animés de quelques battements d'ailes nonchalants, le gouvernail de la queue toujours en action. Opportuniste, il scrute le sol à la recherche de proies mortes qui constituent le principal de l'alimentation de ce charognard.

 

Alors, levez les yeux vers le ciel, le printemps 2018 qui s'annonce, dévoile sa panoplie de spectacles. Merci à Denis Girardin pour ce joli partage.

 

Milan-royal-450.jpg

 Cliché © Denis Girardin

 

Voir également, sur ce même blog, les articles suivants :

 

Royal, le Milan,

 

Haute voltige (Milan noir).

 

20/03/2018

Déclin de la biodiversité

 

 déclin de la biodiversité

 

Déclin de la biodiversité : les oiseaux

disparaissent des

campagnes françaises

à une vitesse « vertigineuse ».

 


Le printemps risque fort d’être silencieux. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) publient, mardi 20 mars, les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le territoire français, et évoquent un phénomène de «disparition massive», «proche de la catastrophe écologique». «Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse, précisent les deux institutions dans un communiqué commun. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans.»


Attribué par les chercheurs à l’intensification des pratiques agricoles de ces vingt-cinq dernières années, le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009, « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune [européenne], à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé sur-protéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes », ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles et la raréfaction des insectes en général.


Plus inquiétant, les chercheurs observent que le rythme de disparition des oiseaux s’est encore intensifié ces deux dernières années.


Résultats de deux réseaux de surveillance


Le constat est d’autant plus solide qu’il est issu de deux réseaux de surveillance distincts, indépendants et relevant de deux méthodologies différentes. Le premier, le programme STOC (Suivi temporel des oiseaux communs) est un réseau de sciences participatives porté par le Muséum national d’histoire naturelle. Il rassemble les observations d’ornithologues professionnels et amateurs, sur l’ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne). Le second s’articule autour de 160 points de mesure de 10 hectares, suivis sans interruption depuis 1994 dans la zone-atelier du CNRS Plaine et Val de Sèvre, où des scientifiques procèdent à des comptages réguliers.


« Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette », constate l’écologue Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres (CNRS et université de La Rochelle). Ce qui est très inquiétant est que, sur notre zone d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également. »


Sur la zone-atelier du CNRS – 450 km2 de plaine agricole étudiés par des agronomes et des écologues depuis plus de vingt ans –, la perdrix est désormais virtuellement éteinte. «On note 80 % à 90 % de déclin depuis le milieu des années 1990 mais les derniers spécimens que l’on rencontre sont issus des lâchers d’automne, organisés par les chasseurs, et ils ne sont que quelques rescapés», précise M. Bretagnolle.


Déclin massif des insectes


Pour le chercheur français, «on constate une accélération du déclin à la fin des années 2000, que l’on peut associer, mais seulement de manière corrélative et empirique, à l’augmentation du recours à certains néonicotinoïdes, en particulier sur le blé, qui correspond à un effondrement accru de populations d’insectes déjà déclinantes».


À l’automne 2017, des chercheurs allemands et britanniques conduits par Caspar Hallmann (université Radboud, Pays-Bas) ont, pour la première fois, mis un chiffre sur le déclin massif des invertébrés depuis le début des années 1990 : selon leurs travaux, publiés en octobre dans la revue PLoS One, le nombre d’insectes volants a décliné de 75 % à 80 % sur le territoire allemand.


Des mesures encore non publiées, réalisées en France dans la zone-atelier Plaine et Val de Sèvre, sont cohérentes avec ces chiffres. Elles indiquent que le carabe, le coléoptère le plus commun de ce type d’écosystème, a perdu près de 85 % de ses populations au cours des vingt-trois dernières années, sur la zone étudiée par les chercheurs du CNRS.


« Or, de nombreuses espèces d’oiseaux granivores passent par un stade insectivore au début de leur vie, explique Christian Pacteau, référent pour la biodiversité à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). La disparition des invertébrés provoque donc naturellement un problème alimentaire profond pour de nombreuses espèces d’oiseaux et ce problème demeure invisible : on va accumuler de petites pertes, nid par nid, qui font que les populations ne sont pas remplacées. »


Dégradations profondes de l’environnement


La disparition en cours des oiseaux des champs n’est que la part observable de dégradations plus profondes de l’environnement. « Il y a moins d’insectes, mais il y a aussi moins de plantes sauvages et donc moins de graines, qui sont une ressource nutritive majeure pour de nombreuses espèces, relève Frédéric Jiguet, professeur de biologie de la conservation au Muséum et coordinateur du réseau d’observation STOC. Que les oiseaux se portent mal indique que c’est l’ensemble de la chaîne trophique [chaîne alimentaire] qui se porte mal. Et cela inclut la microfaune des sols, c’est-à-dire ce qui les rend vivants et permet les activités agricoles. »


La situation française n’est pas différente de celle rencontrée ailleurs en Europe. «On est dans la continuité d’une tendance lourde qui touche l’ensemble des pays de l’Union européenne», note M. Jiguet. Est-elle réversible ? «Trois pays, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des politiques nationales volontaristes pour inverser cette tendance lourde, en aménageant à la marge le modèle agricole dominant, explique Vincent Bretagnolle. Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs

En savoir plus :

 

http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/03/20/les...

    
En Bourgogne Franche-Comté aussi, les oiseaux disparaissent des campagnes

13/03/2018

La Mésange bleue

La Mésange bleue

raffinée jusqu'au sommet de la tête

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

La douceur de cette première quinzaine de mars 2018 accompagnée du chant matinal des oiseaux laisse présager un printemps qui arrive à grands pas.

 

L'activité autour des mangeoires n'est plus aussi intense, les oiseaux adoptant pour certains des comportements territoriaux.

 

Le chant constitue le moyen de s'imposer sur l'aire de nidification choisie tout en essayant de séduire une femelle.

 

La Mésange bleue est certainement l'une des espèces manifestant un caractère et une attitude des plus déterminés.

 

Joliment colorée, raffinée jusqu'au sommet de la tête, elle n’hésite pas à hérisser sa calotte bleue pour intimider ses congénères.

 

Un nichoir judicieusement installé, et vous pourrez profiter de la compagnie de ce sympathique passereau tout au long de la saison de reproduction.

 

mésange bleue,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

Voir également sur ce même blog :

 

 Jolie mésange bleue ;

Mésange bleue au nourrissage ;

Mésange bleue : un oiseau acrobate ;

Mésanges au nourrissoir.

27/02/2018

Ces oiseaux ont besoin de vous

Consultation publique

Défendez les corbeaux et les corneilles !

Les préfets de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort soumettent à la consultation du public des projets d’arrêtés autorisant le piégeage des corbeaux freux et corneilles noires sur l’ensemble des communes de ces départements.

Si ces arrêtés sont pris, les corbeaux freux et corneilles noires feront l’objet d’un piégeage intensif jusqu’au 31 juillet 2018, par des piégeurs... même non agréés !

Ces décisions sont juridiquement contestables et écologiquement absurdes.

Territoire de Belfort
(projet d’arrêté consultable ICI)
vous avez jusqu’au 28 février pour
envoyer vos observations à

ddt-seef@territoire-de-belfort.gouv.fr

Haute-Saône
(
projet d’arrêté consultable ICI)
vous avez jusqu’au 1er mars pour
envoyer vos observations à

ddt-bfc@haute-saone.gouv.fr

Conseils pour votre participation

  • Précisez que vous habitez l'un des départements concernés ou un département limitrophe. 

  • Donnez un avis personnalisé : vous pouvez vous inspirer de la position de l’ASPAS résumée ci-dessous, mais un point de vue personnalisé aura plus de poids que plusieurs avis reprenant le même modèle, au mot près.

  •  Soyez courtois : les injures ou grossièretés ne font pas avancer les choses, nous vous recommandons vivement de mettre en avant des arguments solides.

  • Invitez vos amis et votre famille à participer à leur tour à cette consultation publique : plus nous serons nombreux à agir, plus nous avons de chance de sauver des renards.

La position de l’ASPAS

Ces décisions sont inutiles en raison du remplacement des oiseaux abattus par de nouveaux individus. Les corvidés sont en effet des espèces territoriales.
Tuer un individu ne fait que libérer une place qui sera rapidement à nouveau occupée.

Ces décisions sont éthiquement et écologiquement inacceptables.
Déjà classées « nuisibles » dans les deux départements, elles font l’objet d’un acharnement injustifié. Les connaissances scientifiques font état de la formidable intelligence de ces espèces mais également de leurs effets bénéfiques.
À titre d’exemple, les corvidés consomment mulots, campagnols et surtout larves de hannetons, ravageurs de récoltes. Ils sont parfois charognards, et nous débarrassent ainsi de cadavres d’animaux et des épidémies qui peuvent en résulter.

Ces décisions sont juridiquement fragiles :
- En application des dispositions européennes, toute destruction de ces espèces à cette période doit être précédée de la recherche de méthodes alternatives.
- L’organisation de telles opérations de lutte ne peut répondre qu’à un souci de protection sanitaire des végétaux, et non de prévention des dégâts agricoles.

 

L’ASPAS demande à ce que soient abandonnées ces opérations de piégeage.

Les corbeaux, les corneilles et l'ASPAS comptent sur votre mobilisation.
Merci d'avance pour votre participation !

L'équipe de l'ASPAS

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ASPAS - BP 505 - 26401 CREST Cedex - France - Tel. 04 75 25 10 00
contact@aspas-nature.org - www.aspas-nature.org
Association reconnue d'utilité publique - Membre du Bureau de l'Environnement - Bruxelles

 
 

14/02/2018

Rapaces -intimidation

Intimidation

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Les paysages de neige offrent souvent la possibilité de réaliser de belles observations.

 

Les traces animales témoignent de l'activité faunistique, la reconnaissance des empreintes permettant l'identification de nombreuses espèces.

 

La concentration de nombreux rapaces, en l’occurrence de Buses variables, indique que les oiseaux profitent d'un petit mammifère mort pour se nourrir.

 

Chaque rapace tente de s'imposer en adoptant des attitudes d'intimidation afin de profiter de cette nourriture providentielle.

 

La scène rappelle évidemment les observations enregistrées dans le parc national des Cévennes avec les Vautours ou en Afrique, les rapaces jouant le rôle d'éboueurs naturels.

 

Buse-intimidation-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

17/01/2018

Calendrier des sorties nature 2018 - LPO Franche-Comté

LPO.pngCalendrier des sorties nature 2018 - LPO Franche-Comté

 

Bonjour,
 
Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du calendrier des sorties nature 2018 de la LPO Franche-Comté.
 
Il est disponible en consultation et téléchargement sur notre site Internet :
http://franche-comte.lpo.fr/index.php?m_id=20047
 
Bien cordialement,
 
LPO Franche-Comté
Maison de l'environnement de Franche-Comté
7 rue Voirin - 25000 Besançon
Tél. : 03.81.50.43.10
http://franche-comte.lpo.fr

http://franche-comte.lpo.fr/index.php?m_id=20047

14/01/2018

Les cigognes sont de retour

cigogne blanche,migrations oiseaux,migration printanièreLes cigognes sont de retour

 

À la mi-janvier 2018, les cigognes sont déjà de retour sur les toits de Besançon. Un retour précoce qui précède l'arrivée du printemps. Et une simple halte avant de repartir vers l'Alsace.

cigogne blanche,migrations oiseaux,migration printanière

Cliché ©Maurice Do Rosario, rue Jean Wyrsch,

Besançon (12 janvier 2018)

 

On assiste ainsi à une migration prénuptiale[1] précoce.

 

Oiseaux migrateurs, les cigognes de l'Est de la France (en particulier de l'Alsace) sont connues pour hiberner en Afrique. Elles empruntent successivement les vallées du Doubs, de la Saône et du Rhône, en longeant les côtes méditerranéennes du Languedoc, du Roussillon et de Catalogne pour rejoindre le détroit de Gibraltar et passer en Afrique (voir l'article consacré à ce sujet).

 

Or, il apparaît que ces volatiles ont tendance à raccourcir leur trajet de migration automnale. Certaines même ne migrent plus.

 

[1] Migration de retour qui concerne les oiseaux qui partent des zones d’hivernage pour rejoindre leur lieu de nidification.

 

21/11/2017

Débit de poissons

Débit de poissons

 

par Dominique Delfino

 Photographe naturaliste et animalier

 

La troisième semaine de novembre 2017, deux journées de pluie continue. L'eau tant attendue redonne à nos rivières une image de saison que l'on avait presque oublié en cette période de sécheresse.

 

Je profite d'un déplacement sur Besançon pour emprunter la petite route qui longe la vallée après Baume les Dames.

 

Au niveau du village de Laissey, le Doubs présente deux barrages comportant chacun une écluse. Le débit impressionnant en ce jour me donne l'idée de réaliser un cliché en vitesse lente afin d'illustrer un ''filé d'eau''.

 

Alors que je prépare mon cadrage, un Héron cendré se présente dans le décor en s'installant sur le mur du seuil.

 

Sur les six clichés réalisés, j'ai la chance d'avoir pu enregistrer, durant cette pose d'une demi-seconde, une image où l'échassier est demeuré presque immobile. Une photographie presque nette de notre oiseau dans cette ambiance de mouvement intense qui, compte tenu de notre acteur, affiche naturellement le titre: ''Débit de poissons'' !

 

Débit-de-poissons-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

08/11/2017

Bécassines en transit

Bécassines en transit

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'image est de tradition à cette époque de l'année. Le passage migratoire des Bécassines des marais revêt toujours un caractère exceptionnel pour qui a la chance de pouvoir les observer.

 

La météo de ce très bel automne conditionne des niveaux d'eau anormalement bas de nos rivières, offrant aux limicoles les vasières qu'ils apprécient notamment pour se ressourcer.

 

La Bécassine des marais évolue en petits groupes, souvent à l’aube et au crépuscule, dans des eaux peu profondes. Elle se nourrit en sondant la terre meuble et la vase avec son long bec très sensible afin d'en extraire les vers. Les longues pattes dont elle est dotée lui éviteront de salir un plumage offrant à cet oiseau le bénéfice d'un camouflage exceptionnel.

 

Le ventre bien rempli, les oiseaux s'accorderont de longues pauses comme pour profiter du soleil d’automne tout en gardant un œil vigilant sur leur environnement.

 

Bécassines-en-transit-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

26/10/2017

Merle noir leucique

Merle-blanc-18-01-2017-200.jpgMerle noir leucique

 

"Connu comme le merle blanc" est une expression désignant une chose exceptionnelle ou rarissime. "Le Merle blanc"  est quelqu’un qui possède des qualités très difficiles à réunir.

 

En effet, des anomalies de coloration du plumage sont occasionnellement observées chez les Merles noirs. Les deux clichés joints sont l'œuvre de Christophe Mauvais, un ornithologue de obsnatu-fc qui a pu l'observer à la mangeoire tout d'abord durant les mois de décembre 2016 et de janvier 2017 et puis, plus récemment, en octobre 2017.

 

D'où provient ce Merle blanc ?

 

Chrsitophe Mauvais s'interroge : "La question au village est : d’où vient-il ?
Réponse impossible à mon avis, sauf déplacements notables de l’espèce qui pourraient donner une indication. Il niche peut-être dans la forêt voisine, peut-être ailleurs en Europe…"

 

Même si ces phénomènes demeurent rares en chiffres absolus, ils semblent moins exceptionnels que chez les autres espèces d'oiseaux. Selon des observations menées en Grande-Bretagne, sur l'effectif total d'oiseaux décolorés recensés de toutes espèces, 29 % appartiennent au genre Turdus et sont principalement des Merles noirs, en l'occurrence des merles blancs. L'existence de merles blancs avait déjà été rapportée entre autres par Buffon.

 

Les anomalies s'expriment toutes par une décoloration plus ou moins prononcée, mais sont de natures diverses et peuvent relever de l'albinisme[1] véritable et total (l'albinisme est ou n'est pas, l'albinisme ne peut être partiel), de diverses formes d'aberration (leucisme[2], dilutions, schizochroïsmes[3]). Alors que pour les vrais albinos la cause est purement génétique, d'autres facteurs, comme le vieillissement ou les carences alimentaires et vitaminiques, peuvent intervenir pour expliquer les déficiences de pigmentation.

 

Il existe deux principales formes de leucisme : pâleur généralisée due à une diminution équivalente de pigments dans toutes les plumes ou présence de taches blanches causée par l’absence totale de pigments à certains endroits À la différence de l’albinisme, le leucisme touche tous les pigments comme les caroténoïdes et non seulement la mélanine. Les animaux leuciques ne sont pas plus sensibles au soleil que les autres. Au contraire, ils y seraient même légèrement plus résistants : la couleur blanche ayant un albédo élevé, elle protège davantage de la chaleur.

 

Les oiseaux albinos ont les yeux roses. Ce phénomène s’explique par le fait qu’en raison de l’absence de mélanine dans l’organisme de ces individus. Les yeux ne peuvent que laisser transparaître les vaisseaux sanguins situés derrière eux. Il est possible qu’un oiseau entièrement blanc produise certaines concentrations de mélanine. Par exemple, un individu tout blanc aux yeux foncés serait atteint de leucisme puisque cette mutation se limite au dépôt des pigments dans le plumage.

 

Réputés plus vulnérables, les individus entièrement blancs ont de moindres chances de survie et de reproduction (les albinos ont une déficience visuelle qui les voue à une mort rapide, en général les albinos rencontrés sont donc toujours des sujets jeunes ; en revanche les merles leuciques n'ont pas d'atteinte oculaire et peuvent très bien atteindre l'âge adulte). Aussi la plupart des merles tout blancs que l'on peut observer actuellement, qu'il s'agisse de véritables albinos ou non, sont des animaux reproduits sous la protection des humains. Quant aux décolorations partielles qui surviennent chez des animaux réellement sauvages, il semble qu'elles soient nettement plus fréquentes en milieu urbain.

 

Comme si la situation n’était pas assez complexe, il arrive parfois qu’un oiseau perde des plumes en échappant de justesse à un prédateur. Les nouvelles plumes peuvent être blanches et reprendre leur couleur normale à la prochaine saison de mue. Bien que la repousse en blanc s’apparente au leucisme, il s’agit d’un phénomène distinct.

 

Texte tiré de Wikipedia

 

[1] L'albinisme est une particularité génétique héréditaire qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine. L’albinisme ne renvoie qu’à l’absence totale de mélanine. Il est donc possible qu’un oiseau albinos présente tout de même des couleurs. L’albinisme touche les mammifères, les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles et peut aller jusqu'à l'absence totale dans l’iris et les téguments (épiderme, poils et cheveux, plumes), malgré la présence normale de cellules pigmentaires.

 

[2] Le leucisme ou leucistisme est un ensemble de phénotypes caractérisés par la couleur blanche des téguments sur toute la surface ou par zones (aspect pie, bicolore, etc.), liés à un déficit (absence ou dégénérescence) des mélanocytes et autres cellules pigmentaires). Il s'agit d'une mutation génétique qui empêche la production le dépôt normal de mélanine et d’autres pigments dans le plumage. Dans ce cas, certains gènes soit interfèrent avec la différenciation ou la migration des chromatophores et des mélanocytes issus de la crête neurale lors de l’embryogenèse, soit entraînent leur dégénérescence, leur nécrose ou leur apoptose prématurée. La rétine est normalement constituée et l'iris est normalement pigmenté ou de couleur plus claire que le phénotype normal, mais jamais totalement dépigmenté comme dans l’albinisme. La raison pour laquelle le leucisme influence moins les yeux serait que les épithéliums pigmentaires de l’iris et de la rétine proviennent du tube neural et non de la crête neurale.

 

[3] Le schizochroïsme est une aberration de couleur liée à l'absence d'une des deux mélanines (eumélanine ou phéomélanine).

 

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Cliché © Christophe Mauvais obsnatu-fc

 

26/09/2017

Le chardonneret

Le chardonneret au chardon

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce petit passereau dont la taille est un peu plus petite que celle d’un moineau est reconnaissable grâce à ses couleurs. Sa tête noire et blanche ornée d'un masque rouge recouvre ses yeux et ses joues. Ses ailes sont noires ornées d’une magnifique bande jaune vif.

 

Le chardonneret élégant émet un chant très caractéristique que l’on peut entendre dans nos jardins à partir du mois de mars : un gazouillis agréable, mélodieux, impossible à confondre avec le chant d'un autre oiseau.

 

Un espace que nous conservons en friche au titre de la biodiversité sur le plateau de Brognard, offre à de nombreux oiseaux un biotope de choix dont de nombreuses espèces protégées.

 

La Cardère sauvage s'y est naturellement implantée. Il me semble évident de rendre hommage à ce beau chardon trop souvent relégué au triste rang de « mauvaise herbe » et qui a donné son nom au chardonneret.

 

Ainsi donc on pourra observer de nombreux chardonnerets, toujours groupés, agrippés à cette plante dont ils picorent les graines.

 

Chardonneret-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

13/09/2017

Faisan au plumage aux couleurs d'automne

Plumage aux couleurs d'automne

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste animalier

 

Rencontre sympathique alors que je me promène en soirée sur le plateau de Brognard tout en profitant d'une belle lumière au soleil couchant.

 

Dans un champ de maïs récemment coupé, je remarque  trois Faisans de Colchide semblant profiter des grains tombés au sol attirant plus leur attention que ma présence à distance.

 

Un superbe coq se présente progressivement à portée de mon téléobjectif m’autorisant une série d'images de ce beau mâle ouvrant la marche aux femelles plus en arrière par vigilance.

 

Tout en picorant les grains de maïs providentiels, l'oiseau ne me quitte pas des yeux adoptant une posture élégante pour resplendir dans le cadre de mon appareil photo.

 

Mais attention pour lui et ses femelles, prudence, tous les viseurs ne sont pas forcément inoffensifs en cette période de chasse...

 

Faisan de Colchide,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

 

23/08/2017

L'été des Faucons

L'été des Faucons

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Nouvelles nichées de Faucons crécerelles dans le ciel de Brognard.

 

Deux couples se sont installés comme chaque année, l'un sous un toit de l'école communale, le second, plus discret occupe un ancien nid de corvidés dans un sapin.

 

Ce sont les cris incessants des rapaces que l’on remarquera le plus dans cet environnement rural. Les jeunes oiseaux se manifestent continuellement afin de profiter de la nourriture que les adultes chassent durant toute la journée, les petits rongeurs constituant la majeure partie des proies capturées.

 

Les juvéniles ont quitté le nid depuis près d'un mois, mais dépendent toujours de leurs parents pour subvenir à leur développement. On pourra alors facilement les observer, perchés sur des postes dominants à la découverte de leur nouvel environnement et toujours à l'affût des adultes qui assurent progressivement l'indépendance de leur progéniture.

 

De jeunes Faucons crécerelles que l'on remarquera entre autres, grâce aux quelques duvets qui ornent encore le dessus de leur tête.

 

Encore quelques semaines et l'on ne tardera pas à les observer en vol stationnaire dit en ''Saint-Esprit'' afin scruter le sol avant de fondre sur leurs proies.

 

Faucon-crécerelle-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

25/07/2017

Chouette Effraie

Mythique Chouette effraie

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

Appelée également Effraie des clochers, cette chouette s'installe couramment dans la flèche de ces édifices lorsque leurs orifices ne sont pas obstrués par du grillage ou pris sous les feux des projecteurs.

 

Il est impossible de confondre l'Effraie avec les autres rapaces nocturnes de taille identique, nettement plus foncés et portant des masques faciaux de forme et de colorations différentes.

 

L’Effraie se manifeste par des expressions vocales très variées qui peuvent inquiéter le commun des mortels d'où son nom d'Effraie. Cris aigus grinçants et sifflants, chuintements prolongés, soufflements et claquements du bec se font alors entendre dès la tombée de la nuit sur le territoire occupé par ce rapace.

 

L’activité nocturne est soutenue dans les environs du parc du château à Brognard, lorsque les nichées de Hibou moyen Duc et d'Effraie de ce printemps sont animées par les poussins ayant quitté le nid et quémandant la nourriture que les adultes chassent durant toute la nuit.

 

Un spectacle sonore à ne pas manquer, dame chouette n'étant pas toujours facile à observer à la jumelle.

 

chouette effraie,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,brognard,pays de montbéliard

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

17/07/2017

Le Moineau friquet

Le Moineau friquet

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Un peu plus petit que son cousin le Moineau domestique, le Moineau friquet lui ressemble en apparence mais leur style de vie et leur sort sont différents.

 

Le Moineau friquet est à la base un oiseau des espaces étendus proches des grandes fermes. Ces vingt dernières années, sa population a chuté de manière catastrophique. Ce déclin spectaculaire est dû, en grande partie, à l'évolution des pratiques agricoles modernes qui pourrait entraîner la disparition complète de ce charmant petit passereau.

Le Moineau friquet forme des colonies dans la campagne et les parcs composés de grands jardins. C'est un oiseau timide et discret qui se nourrit au sol.

 

Nicheur essentiellement dans des cavités : arbres, talus, toits de chaume, berges de rivière en occupant comme l'illustre cette image le terrier d'un Guêpier d’Europe au sein d'une rive du Doubs.

 

Une nichée qui arrive à terme. Toujours en quête de nourriture et proches de l'envol, les poussins se manifestent par de petits cris incessants.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

04/07/2017

Foulque belliqueuse

Foulque belliqueuse

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Les plans d'eau représentent une source de vie et d’activité permanente que seule l'observation à l’affût permet de contempler au plus près du monde animal.

 

En poste ces soirs derniers au bord de l'Allan, j'observe quelques Foulques macroule et leurs jeunes qui assurent l'animation sur ces eaux calmes et particulièrement basses.

 

La Foulque est d'humeur souvent belliqueuse et les batailles régulières auxquelles les couples se livrent, peuvent donner lieu à de beaux spectacles.

 

Le territoire est régulièrement défendu comme en témoigne cette image de Corneille noire chassée vivement par notre oiseau. Attirés par les proies que la gravière hors d'eau peut offrir aux corvidés, la Foulque ne tardera à chasser son concurrent. Tête baissée, déterminée, elle nage au plus vite pour l'intimider avant de bondir sur sa rivale qui malgré sa taille n'offrira aucune résistance.

 

foulque macroule,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

27/06/2017

Le Serin cini

Bain de fraîcheur

 

par Dominique Delfino

photographe animalier et naturaliste

 

L'impact lié à la canicule de ces derniers jours n'est pas sans conséquence sur la faune aquatique.

 

La fréquentation des cours d'eau libre, étangs et mares lorsque que ces dernières ne sont pas totalement asséchées, est très prisée par de nombreux oiseaux. Ils trouvent au sein de ces biotopes les points d'eau qui leur permettront, pour certains d'y trouver leur nourriture, mais surtout de pouvoir assurer un brin de toilette tout en se rafraîchissant pour bon nombre d'entre eux.

 

Pour le photographe, les petites mares isolées permettent de découvrir et d'observer des oiseaux dans d’excellentes conditions.

 

Tel est le cas de ce très joli Serin cini que certains non-initiés pourraient prendre pour un Canari échappé de sa cage.

 

Successivement, Chardonnerets, Bruants et autres petits passereaux se relayeront pour profiter d'un petit bain de fraîcheur tout au long de la journée.

 

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Cliché © Dominique Delfino

02/05/2017

Toiletteurs de la savane

Les toiletteurs de la savane

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

De retour du Kenya, ce cliché illustre le stage safari-photo que j'ai animé en avril 2017.

 

Les scènes de la vie sauvage au sein de la réserve du Masaï-Mara offrent à chaque instant des moments étonnants de découverte.

 

Les félins et les grands mammifères sont les acteurs majeurs qui animent la savane mais les oiseaux, très nombreux sur ce territoire, font également l'objet de riches observations.

 

Il est courant de voir de petits oiseaux tourner autour des troupeaux. Ce sont des pique-bœufs.

 

Ces oiseaux se nourrissent de tiques et de larves logées dans la peau des animaux et mangent les insectes soulevés par les pas des troupeaux dans la savane.

 

Les buffles n'ont aucune raison de les chasser, ils trouvent en eux un moyen de nettoyer des endroits inaccessibles : le dos ainsi que le museau ou bien les oreilles.

 

Un cliché qui rappelle le rôle que jouent les étourneaux dans nos régions lorsqu'ils capturent les mouches autour des yeux du bétail en pâture.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

01/04/2017

Étonnant Cincle plongeur

cincle plongeur,haute-saône,fondremand,la romaine,jacques bonetÉtonnant Cincle plongeur

 

par Jacques Bonet

 

Mardi 29 mars 2017, lors d'une randonnée en Haute-Saône dans le secteur Granvelle-Fondremand, nous avons pu observer pendant la pause piquenique à la source de la Romaine, deux oiseaux qui ont fait plusieurs allers-retours entre le torrent à l’aval du moulin et la voûte sous la passerelle de la source de la Romaine. La femelle et le mâle du Cincle plongeur qui étaient en pleine période de nidification et qui nourrissaient certainement une couvée. Nous les dérangions certainement car le vol était rapide, une fois sur la pelouse derrière nous, deux fois au fil de l’eau dans le lit de la Romaine. On rencontre fréquemment cet oiseau dans la vallée de la Loue où il niche sous les ponts, je le croyais montagnard et bien non, on le rencontre là où se trouve une rivière torrentueuse, même en Haute-Saône.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Le Cincle plongeur

Cliché © Dominique Delfino

 

Voici un oiseau étonnant et unique parmi les passereaux. De la taille d'une grive ou d'un étourneau, comme eux il se perche, trotte à terre et vole, mais d'un vol très rapide et tendu comme une flèche. Le plus étonnant, c'est qu'il pratique avec maestria la plongée, la nage et la marche sous l'eau, dans les eaux rapides, tumultueuses et bouillonnantes des torrents et ruisseaux, son domaine quasi exclusif. C'est une espèce sédentaire qui évolue dans nos régions toute l'année, même en hiver par des froids rigoureux.

 

cincle plongeur,haute-saône,fondremand,la romaine,jacques bonetLe Cincle plongeur a le plumage brun chocolat sombre sur la tête et la nuque, le dos gris ardoisé foncé, le dessous brun noir à brun roux. Le menton, la gorge et la poitrine sont blancs. Son allure est trapue et sa queue courte. En plus grand, il a la même apparence que le Troglodyte mignon. Comme lui, il est également très mimétique sur les fonds de graviers et de rochers qu'il fréquente, en dépit de son plastron éclatant qui peut être pris pour une boule d'écume ou un scintillement de lumière sur l'eau.

 


Ses évolutions sont vraiment stupéfiantes. Pour l'observer dans un cours d'eau vive où sa présence a été signalée, le mieux est se poster sur un pont d'où l'on peut éventuellement le voir perché sur un rocher et soigner méticuleusement son plumage. Il ne faut plus le quitter des yeux, car à tout instant il est susceptible de plonger comme une grenouille, disparaissant dans les flots torrentiels pour réapparaître et grimper sur une pierre à quelques mètres en amont ou en aval. Tantôt, il patauge à demi immergé, tantôt il arrête son vol très rapide au ras de l'eau pour se laisser tomber en pivotant, comme une pierre dans l'écume où il peut disparaître jusqu'à une dizaine de secondes.

 

cincle plongeur,haute-saône,fondremand,la romaine,jacques bonetComment le Cincle plongeur fait-il pour accomplir de telles prouesses dont sont incapables les grands oiseaux aquatiques, comme les canards, grèbes, cormorans, mouettes etc. ? 
Il possède quelques atouts anatomiques de ceux-ci : queues et ailes courtes comme certains et/ou duvet dense, narines et trous auditifs obturables, accommodation de la vue, glande uropygienne très développée au-dessus du croupion sécrétant une huile permettant d'hydrofuger et d'assouplir les plumes qui ne se mouillent jamais. Mais, il est surtout capable de combiner comme aucun autre oiseau, un panel des techniques amphibies qui lui sont propres. L'oiseau atteint le fond en s'aidant des ailes, de la queue et des pattes, non-palmées pourtant, puis il marche sur le lit du cours d'eau à contre-courant, la tête baissée et la queue relevée. La pression de l'eau vive sur son dos incliné et sa silhouette devenue convexe l'applique au sol. Quelques millions d'années avant les ingénieurs des bolides de la formule 1, il a donc "inventé" le becquet arrière. C'est ainsi que sans difficulté, il trouve sa nourriture dans des courants de 40 à 60 cm/s ; de même, il est capable de traverser des chutes derrière lesquelles il s'abrite volontiers.

 

cincle plongeur,haute-saône,fondremand,la romaine,jacques bonetLe Cincle plongeur est un oiseau insectivore qui capture une foule de larves et d'insectes aquatiques, ainsi que des crustacés, des mollusques, des vers et des sangsues. Il les happe sous l'eau en déplaçant des pierres au besoin, à sa surface et sur les berges, dans et sous le gravier. La consommation de frai que quelques pêcheurs lui attribuent, est très contestée et en tout cas, occasionnelle. La longueur de son territoire est fonction de la richesse alimentaire qu'offre le cours d'eau adopté. Dans les torrents coulant longtemps entre les conifères, l'acidité est sensible et par conséquent les petits invertébrés plus rares. C'est bien le cas d'un certain nombre de torrents vosgiens. Le territoire de reproduction peut atteindre dans ce cas plusieurs km, alors que dans des conditions favorables dans le cas de berges d'une grande variété végétale favorisant une abondance d'invertébrés aquatiques, l'étendue revendiquée peut se limiter à un km et moins.

 


Le principal ennemi du Cincle plongeur est l'Homme, comme dans la plupart des cas touchant la faune sauvage. La rectification du lit des torrents par enrochement et bétonnage, la pollution de leurs eaux sont infiniment plus néfastes que les prédateurs et accidents naturels, comme respectivement la musaraigne aquatique et les crues intempestives qui peuvent emporter les nids.

 

Renseignements puisés sur Oiseaux-net

 

Ci-dessous une vidéo du Cincle plongeur :

 

Cincle.mp4

28/03/2017

Le Rouge-gorge

Familier le Rouge-gorge

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce joli petit passereau se distingue par son comportement familier, n'hésitant pas à tenir compagnie à l'être humain surtout au jardinier retournant sa terre, le Rouge-gorge saisissant la moindre occasion pour capturer une proie.

 

L'hiver nous offre l'occasion de l'observer de plus près et de découvrir son plastron orangé sur fond gris, principale caractéristique de cet insectivore. Bien souvent le Rouge-gorge que l'on observe en hiver n'est pas le même que celui que l'on retrouve au printemps. De nombreux oiseaux hivernant dans notre région sont, en réalité, originaires de Scandinavie (notamment de Finlande).

 

Le Rouge-gorge se nourrit au sol. Il repère ses proies depuis un perchoir peu élevé et les capture à l'issue d'un petit vol d'approche. Plus rarement, il se déplace au sol en sautillant et en scrutant la surface terrestre.

 

À la belle saison, le Rouge-gorge familier est essentiellement insectivore. Il se nourrit d'insectes et de leurs larves (coléoptères et diptères particulièrement) et de divers petits invertébrés (arachnides, myriapodes,...).

 

À la mauvaise saison, il profite des petits fruits charnus tels que les baies de divers arbustes comme les ifs, les genévriers, les cotonéasters et autres sorbiers. Il peut également consommer de petites graines, voire des restes alimentaires en milieu habité. Il est facile de l'attirer avec de simples miettes de pain. En revanche, il ne saura pas profiter de la boule de graisse suspendue en hauteur. Tout au plus pourra-t-il en récupérer quelques bribes tombées au sol.

 

Aucune différence d'aspect entre mâle et femelle, cette dernière étant un peu plus petite. Mais, c'est avant tout un oiseau forestier qui n'admet pas la concurrence avec l'un de ses semblables. Considéré comme l'un des oiseaux les plus agressifs, il est très attaché à son territoire qu'il défend en toute saison. Les combats entre mâles peuvent être mortels, il est si batailleur qu’il peut attaquer une boule de laine orange !

 

Au jardin, il est fréquent d’observer le Rouge-gorge chasser les intrus. Son chant puissant lui permet d’écarter les rivaux et donc d’éviter les querelles.

 

Il n'y a guère de mois dans l'année où ne retentissent ses cris ou ses chants et particulièrement en ce printemps, ses gazouillis sont un régal pour l'oreille.

 

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Cliché © Dominique Delfino