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31/10/2018

Un petit joyau, le Guêpier nain

Un petit joyau, le Guêpier nain

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Après avoir observé le Guêpier d'Europe durant sa période de reproduction en Franche-Comté, c'est au Kenya, dans la réserve du Masaï-Mara que je le retrouve dernièrement. Après un long voyage migratoire, cet oiseau passera l'hiver sous des contrées plus clémentes en compagnie d'autres espèces telle que celle de son cousin le Guêpier nain.

 

Comme le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain (Merops pusillus) est un oiseau qui appartient à la famille des Méropidés et à l'ordre des Coraciiformes.

 

Beaucoup plus petit que le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain ne quitte pas l'Afrique et se reproduit dans les berges de la rivière Mara.

 

Il ne passe néanmoins pas inaperçu, peu farouche, il resplendit dans le viseur de mon appareil.

 

Les couleurs dont il se pare le transforme en un petit joyau de plumes éblouissantes dans cet écrin de nature sauvage.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

14/02/2018

Rapaces -intimidation

Intimidation

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Les paysages de neige offrent souvent la possibilité de réaliser de belles observations.

 

Les traces animales témoignent de l'activité faunistique, la reconnaissance des empreintes permettant l'identification de nombreuses espèces.

 

La concentration de nombreux rapaces, en l’occurrence de Buses variables, indique que les oiseaux profitent d'un petit mammifère mort pour se nourrir.

 

Chaque rapace tente de s'imposer en adoptant des attitudes d'intimidation afin de profiter de cette nourriture providentielle.

 

La scène rappelle évidemment les observations enregistrées dans le parc national des Cévennes avec les Vautours ou en Afrique, les rapaces jouant le rôle d'éboueurs naturels.

 

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Cliché © Dominique Delfino

12/04/2013

Le Héron et la couleuvre

 Le Héron et la couleuvre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Au cours de quelques jours passés en Camargue, je vous rapporte cette image intéressante sur la prédation des reptiles par les oiseaux.

Je découvre le parc ornithologique du Pont de Gau près des Saintes-Marie de la Mer. Au cours de la balade, un Héron cendré particulièrement concentré à scruter le sol attire mon attention quand soudain, celui-ci détend son corps et plonge la tête au sol.

C'est une Couleuvre de Montpellier que celui-ci vient de capturer habilement, mais le reptile n'est pas mort sur le coup et se débat durant près de deux minutes, notre Héron s'y reprenant à plusieurs reprises pour en venir à bout.

Le Héron cendré est souvent mal considéré, à tort car son régime alimentaire est constitué essentiellement de poissons. Mais il ne faut pas oublier que c'est également un gros consommateur de petits mammifères (campagnols, rats...), batraciens et autres proies diverses comme en témoigne ce cliché.

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Cliché © Dominique Delfino

Le retour du Torcol fourmilier

Le retour du Torcol fourmilier

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Au cours de ce mois de mai 2013, quel grand bonheur de réentendre le chant du Torcol fourmilier qui signale la présence de cet oiseau de retour ce printemps dans les vergers de Brognard !

 

Nicheur dans la cavité d'un vieil arbre ou dans un nichoir depuis plusieurs années, le Torcol n'avait plus donné signe de nidification depuis 2010, la dernière nichée ayant subi les conséquences de l’orage de grêle, l'un des adultes ayant été tué, l'autre n'ayant pas pu assurer seul le nourrissage des nombreux poussins encore au nid.

 

Le couple présent cette année occupe le même nichoir dans lequel une ponte de dix œufs donnera le jour à huit poussins. Durant une vingtaine de jours, les parents assureront le nourrissage des jeunes torcols en revenant au nid le bec remplit de fourmis et de leurs larves.

 

Mais, c'est le plumage extraordinaire de cet oiseau bénéficiant d'un  mimétisme hors du commun qui lui permet de se confondre sur l'écorce des arbres qui m'étonnera toujours. Quel ravissement de pouvoir suivre l'évolution de cette nouvelle nichée prête à prendre son envol !

 

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Nous voici maintenant à la mi-juillet. C'est une belle nichée qui vient de prendre progressivement son envol. Après avoir passé près de trois semaines au nid, les jeunes Torcols fourmiliers se font de plus en plus bruyants dans la cavité de la branche et se manifestent en permanence à l'entrée du trou pour recevoir la nourriture que les parents apportent en abondance (fourmis et larves).

 

Les uns derrière les autres, les poussins quitteront le nid pour prendre leur envol et découvrir leur nouvel environnement, mais reviendront très souvent au nid ce qui semble être leur point de repère durant quelques jours encore.

 

Les sept poussins finiront par se disperser dans les vergers de Brognard toujours dépendants des adultes qui les nourriront encore quelque temps.

 

Fin août les Torcols engageront alors la migration qui les conduira vers leurs quartiers d'hiver en Afrique centrale jusqu'à leur prochain retour au printemps.

 

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Un jeune torcol sorti du nid (juillet 2013)

Cliché © Dominique Delfino

 

 [Le Torcol doit son nom à la curieuse façon qu'il a de tordre le cou et de tourner la tête dans tous les sens. Bien qu'appartenant à la famille des pics, son apparence est plus proche de celle des passereaux. Il est plus petit que la grive avec un port plus vertical.(http://www.oiseaux.net)]

Mésange bleue au nourrissage

Il y en a pour tous les goûts

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Pour attirer les oiseaux en quête de nourriture durant l'hiver, Dominique Delfino prépare un joli panier bien garni de fruits et de graines qui favorise des conditions de prises de vues intéressantes.

« Embarras du choix pour cette petite mésange bleue que l'on peut observer sur le point de nourrissage. À bien y regarder, notre mésange se concentre, non pas sur la pomme plutôt destinée aux merles, mais aux noix décortiquées et inserrées dans le fruit afin de stabiliser quelques instants notre oiseau le temps d'une image. Une situation dont profitera aisément dame mésange pour mon plus grand plaisir, l'oeil rivé derrière mon objectif. »

Le petit gravelot

Le petit Gravelot

 

par Dominique Delfino

photographe animalier et naturaliste

 

Habituellement nicheur sur les gravières, les berges sablonneuses et caillouteuses des rivières, des lacs, sur le fond boueux des étangs asséchés, dans les sablières, le petit Gravelot n'hésite alors pas à s'installer sur un milieu de substitution lorsque son biotope fait défaut.

 

Tel est le cas pour ces oiseaux observés dès leur retour de migration en avril 2013 et photographiés début juin sur les plates-formes industrielles récemment terrassées du chantier Technoland 2 sur le plateau de Brognard.

 

Ce milieu artificiel temporairement libre de toute installation, offrira au Gravelot le terrain qui lui permettra de se confondre dans l'environnement. Les œufs sont pondus à même le sol dans une légère dépression garnie de petits cailloux bénéficiant ainsi d'un mimétisme parfait.

 

Mais qu'en sera t-il pour l'avenir et quels espaces seront encore propices pour l'accueil de ce petit limicole ?

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

J'évoquais début juin 2013 la présence de couples de petits Gravelots en bordure des terrassements de chantiers de la future ZAC Technoland II sur le plateau de Brognard.

Quinsze jours plus tard, grande fut ma surprise de découvrir une nichée de trois poussins âgés de quelques jours seulement ! Les adultes toujours à proximités surveillent ces minuscules et merveilleuses petites créatures qui se déplacent telles de petites balles de ping-pong roulant sur le sol !

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Cliché © Dominique Delfino

 

À la recherche de nourriture, larves, insectes, petits vers…, les poussins nidifuges, quittent le nid installé à même le sol sur les cailloux quelques heures après l'éclosion. Les parents s'occuperont et veilleront durant trois semaine sur les jeunes gravelots avec la plus grande attention pour faire face aux prédateurs particulièrement après les jours qui suivent l'éclosion.

 

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Une petite merveille de la nature qui contraste avec les engins de chantier en plein travail à moins de cent mètres !

20/02/2013

Royal, le Milan

Royal, le Milan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Si les Cigognes blanches ont déjà été signalées à plusieurs reprises dans la région, il est également possible d'observer de retour de migration, un très grand et beau rapace à cette époque de l'année.

 

À l'affût dans la neige sur le plateau de Brognard, j'observe le comportement de Buses variables profitant de quelques proies abandonnées lorsque se dessine dans le ciel le vol spectaculaire et majestueux de deux milans royaux.

 

Chassés constamment par les corneilles, les milans les déjouent d'un vol acrobatique pour leur échapper. À ma grande surprise, l'un deux se pose à proximité d'une buse, le milan semblant très intéressé par la proie de celle-ci.

 

Je profite de ce bref instant pour déclencher avant que la buse ne riposte pour conserver sa place car il est assez rare que le milan royal se pose au sol. Habituellement, le milan royal effectue un vol plongeant sur sa cible.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

En cette fin d'hiver froid et enneigé, les animaux souffrent. Les buses notamment sont au bout de leurs réserves et ont beaucoup de mal a trouver leur nourriture. Affaiblies, elles sont victimes de collisions routières et, dans le meilleur des cas, elles sont apportées au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage à L'Étoile. Buses, chauve-souris, chouettes, hérissons, la salle de soin du centre Athénas ne désemplit pas. 

Un reportage de France 3 Franche-Comté.

10/12/2010

Le tétras lyre, oiseau en danger

Tétras-lyre_003.jpg Le Tétras Lyre, oiseau en danger mais toujours chassé

Le Conseil de l’Europe somme la France de s’expliquer

 

Suite à la plainte déposée par l’ASPAS devant le Comité de la Convention de Berne, l’État français devra rendre des comptes et réaliser un rapport sur l’état des populations de tétras lyres en France, dont le déclin ne suffit pas à modérer l’acharnement des chasseurs.

Depuis plus de vingt ans, les populations de tétras lyres ne cessent de régresser en France. Classé "espèce en déclin" dans la liste rouge des oiseaux de France, le petit coq de bruyère  a perdu près de 50 % de ses effectifs en France depuis les années 70. Ainsi, sa disparition dans les Ardennes est considérée comme inéluctable. Dans le massif alpin, les effectifs sont en constante régression, et s’écroulent dans certaines zones (- 70 % en 20 ans).
 
Cet oiseau montagnard, très fragile, est menacé par le développement des activités humaines telles que le tourisme, le surpâturage, les sports et loisirs "de nature", les aménagements routiers en montagne qui détruisent son habitat et morcèlent son aire de répartition.

Pourtant, la pression exercée par le lobby cynégétique conduit au maintien de la chasse de cette espèce en voie de disparition, sur 7 des 9 départements français où elle est présente, dans les zones Natura 2000, et même  dans les Réserves Naturelles de la région Rhône-Alpes. Dans ces dernières le citoyen "lambda" risque une forte amende s’il cueille une pâquerette, pourtant les chasseurs peuvent y abattre des espèces menacées d’extinction !

Le territoire français abrite près du quart de la population alpine européenne. L’État français a donc une responsabilité et un rôle à jouer pour la conservation de cette population isolée du sud de l’Europe.

Forte de ces constats, l’ASPAS a demandé l’intervention du Conseil de l’Europe en saisissant le comité permanent de la Convention de Berne (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, 1979).


Devant cette situation alarmante, le Comité, lors de sa réunion annuelle du 6 au 9 décembre 2010, a enjoint l’État français à produire un rapport sous deux ans sur la situation du tétras lyre en France. Ce rapport permettra de mettre en exergue le déclin de cette espèce et l’absence totale de réaction appropriée de la part de l’État français qui continue d’autoriser des actes de destruction directs sur une espèce en mauvais état de conservation. Ce gouvernement bafoue même les avis des scientifiques à ce sujet : le préfet de la Drôme vient de mettre un terme au moratoire de la chasse au tétras lyre sur la réserve des Hauts Plateaux du Vercors, qui avait été demandé par le Conseil Scientifique de la réserve. Moratoire qui avait été avalisé par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional de protection de la Nature) !

L’ASPAS dénonce le soutien inconditionnel apporté aux chasseurs par les pouvoirs publics sur tous les dossiers, y compris ceux concernant les espèces en très mauvais état de conservation.

Voilà une bien curieuse façon que l’État français a choisi pour clore l’année de la biodiversité.

L’ASPAS salue le Conseil de l’Europe pour le sérieux avec lequel il suit ce dossier.Aspas.jpeg

 

 

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Tétras-lyre (Lyrurus tetrix)

(Aquarelle de Sylvie Vernageau)

 

 

21/09/2010

Le Pouillot fitis

Pouillot-fitis_logo.jpgLe Pouillot fitis

(Phylloscopus trochilus)

Famille des Phylloscopidae

 

par André Guyard

 

Le Pouillot fitis est un petit passereau de la taille d'une mésange bleue (11-12 cm) présent partout en Europe sauf dans la zone méditerranéenne et aux latitudes de l'Islande. On le rencontre dans les bois ou bosquets ainsi que dans les parcs et les jardins touffus.

 

Pouillot-fitis_01-1.jpg

 

Son plumage est de couleur olive sur le dos et jaune sur le ventre. Le seul élément distinctif de son plumage est un sourcil crème (pas de calotte, ni de barre alaire). Sans le secours du chant, une confusion est possible avec le Pouillot véloce.

Le Pouillot fitis n'est pas très farouche. Vif et infatigable, il s'active dans les arbres et les buissons, en quête d'insectes. C'est un visiteur d'été (d'avril à septembre) qui niche dans les 3/4 Nord de la France. Il est présent en montagne jusqu'à 1300 m.

 

Pouillot-fitis_02-1.jpg

 

Il bâtit son nid sur le sol, souvent dans une légère dépression sous les buissons. C'est une boule peu compacte d'herbes, de feuilles et de mousse tapissée de plumes, de mousses et de poils.

La femelle pond 5 à 7 œufs blancs légèrement mouchetés de rouge. L'incubation dure 13 jours. Le groupe familial, approvisionné par les deux parents, reste uni pendant encore deux semaines. La femelle peut mettre en route une seconde nichée avant que les premiers oisillons n'aient acquis leur indépendance.



Capture d'insectes et d'araignées dans le feuillage

 

Le Pouillot fitis se nourrit d'insectes et d'araignées récoltés sur le feuillage, dans lequel les oiseaux se faufilent et volent sur de courtes distances pour les capturer. Ils peuvent aussi se nourrir de fruits, notamment en vue du vol migratoire.



Récolte de baies de Pyracantha avant le départ migratoire

 

Source :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pouillot.fitis.html

 

14/09/2010

Le Vautour fauve

Vautour-fauve_09-logo.jpgLe Vautour fauve

Gyps fulvus

Famille des Accipitridae

 

par André Guyard

 

Le Vautour fauve est facile à identifier avec sa tête garnie d'un duvet blanc, son cou étroit et long émergeant d'une collerette de plumes hérissées blanches et duveteuses.

 

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Vautour fauve (Volerie des Aigles, Alsace)

 

Le Vautour fauve fréquente les paysages montagneux, ouverts avec falaises et dénivelés importants. En France, on le rencontre dans les Pyrénées et dans les Cévennes, régions où il a  été réintroduit. Il apprécie les climats chauds et ensoleillés, aussi peut-on fréquemment l'observer sur les corniches, les rebords des falaises et dans les cavernes des massifs méditerranéens.

 

Incapable de pratiquer le vol battu pendant une longue période, le Vautour fauve profite des courants ascendants pour s'élever dans les airs.



Le vol des vautours fauves de Rocamadour

 

Le Vautour fauve est nécrophage strict, c'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement de cadavres. Il contribue ainsi au nettoyage des carcasses des animaux domestiques. Son bec puissant est capable de déchirer les tissus les plus résistants, mais sa morphologie et ses pattes dépourvues de serres sont inaptes à la préhension, de sorte qu'il est incapable de s'attaquer à la moindre proie vivante. Sa vue est exceptionnelle et lorsqu'un vautour aperçoit une charogne, il alerte l'ensemble de la colonie. Quoiqu'ils ne dédaignent pas la chair putréfiée, les vautours fauves préfèrent la consommer fraîche. Les carcasses sont intégralement nettoyées et ils ne restent que les os qui sont dévolus aux gypaètes barbus.

 

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La curée des vautours fauves

(cliché Marc Jardel)

 

Les vautours fauves vivent en colonies qu'ils quittent seulement pour la reproduction. et prospectent en grandes orbes. Quittant la colonie dès l'aurore, ils ne la réintègrent qu'en fin d'après-midi. Les couples se forment à vie. Les adultes sont sédentaires tandis que les juvéniles et les immatures entament une migration à partir de l'automne vers l'Afrique et jusqu'au sud du Sahara.

 

Le nid constitué de quelques branches, est installé sur une corniche et dans une cavité. L'accouplement s'effectue fin décembre et la femelle pond un œuf unique dans le courant du mois de janvier. L'incubation est difficile car elle se déroule en plein hiver et dure de 48 à 55 jours. L'éclosion a lieu entre fin mars et début avril. L'élevage du poussin dure entre 110 et 115 jours et ses chances de survie augmentent dans la proportion où la fonte des neiges fait apparaître plus ou moins de cadavres jusque-là dissimulés.

 

Sources :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/vautour.fauve.html

19/06/2010

Non à la destruction du site de Malbouhans !

Non à la destruction du site de Malbouhans !

Le Tarier des prés menacé !

 

tarier des prés.jpg

 

Le projet de création d’une ZAC porté par le Syma Arémis-Lure (et soutenu par le Conseil Général de la Haute-Saône) est toujours d’actualité !

La demande de la LPO Franche-Comté adressée en septembre 2008 au préfet de la Haute-Saône afin de désigner le site dans le réseau Natura 2000 est restée pour l’heure sans réponse.

Une ZAC à cet endroit fera disparaître la population de Tariers des prés (espèce inscrite sur la Liste Rouge des oiseaux menacés de Franche – Comté dans la catégorie « Vulnérable ») ainsi que la plupart des surfaces de pelouses acidiclines du Violion caninae, habitat d’intérêt communautaire, prioritaire en matière de conservation (inscrit à l’annexe I de la directive « Habitats »).

Considérant que ce dommage n’est pas compensable du fait de la rareté de certains habitats et des menaces de disparition très fortes pesant sur le Tarier des prés, la LPO Franche-Comté demande l’abandon de ce projet sur ce site et la préservation intégrale du site de Malbouhans avec mise en place d’une gestion conservatoire par le Conseil Général de la Haute-Saône (propriétaire des terrains).

A l’heure où la préservation de la biodiversité est reconnue comme une priorité internationale (rappelons que l’année 2010 a été déclarée année internationale de la biodiversité), la LPO Franche-Comté considère que la destruction d’un tel site par une collectivité territoriale, qui plus est avec l’aide de financements publics, est aujourd’hui inacceptable et en totale contradiction avec nos engagements européens et avec ceux pris au niveau national lors du Grenelle de l’Environnement.

A l’heure actuelle, ce projet de ZAC est probablement le projet le plus « grenello-incompatible » de Franche-Comté.

Merci de soutenir l’action de la LPO Franche-Comté pour la préservation intégrale du site de Malbouhans : signez et faites signez la pétition en ligne sur le site de la LPO Franche-Comté.

Pour signer la pétition en ligne, consultez le lien suivant :


Non à la destruction du site de Malbouhans !

23/04/2010

Le Manchot de Magellan

Manchot de Magellan_0861-logo.jpgLe Manchot de Magellan

Spheniscus magellanicus Forster, 1781

Famille Spheniscidae

 

par André Guyard et Marcel Hoeuillard

 

Le Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus) est une espèce de manchot sud-américain qui se reproduit sur les côtes de l'Argentine, du Chili et sur les îles Malouines.

 

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Comme chez tous les manchots, le couple est indissociable
(Cliché Marcel Hoeuillard)

 

Il constitue l'espèce la plus nombreuse appartenant au genre Spheniscus. Ses cousins les plus proches sont le Manchot du Cap, le Manchot de Humboldt et le Manchot des Galapagos.

 

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Manchots de Patagonie et d'Antarctique

Sur la planche ci-dessus, sont répertoriés : 1 le Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus) ; 2 et 10 : le Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) ; 3 et 8 : le Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome) ; 4 et 11 : le Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus) ; 5 et 9 : le Manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) ; 6 poussins de Gorfou papou ; 7 le Gorfou papou (Pygoscelis papua) ; 12 le Manchot royal (Aptenodytes patagonicus).

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Le Manchot à œil jaune ou Manchot antipode

(Megadiptes antipodes) vit en Nouvelle-Zélande

 

Quant au Manchot de Magellan, il est de taille moyenne (45 cm), et de couleur noir et blanc. Il a une tête noire entourée d'une bande blanche. Il a le dos gris-noirâtre et le ventre blanchâtre, avec deux bandes noires entre la tête et la poitrine, la bande inférieure en forme de fer à cheval inversé.

 

Il se nourrit de poisson, calmar, krill, et autres crustacés.

 

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Le poussin est nourri par régurgitation
(Clichés Marcel Hoeuillard)

 

Les clichés qui illustrent cet article ont été réalisés en janvier 2010 dans la réserve de Punta Tombo (Argentine). D'une superficie de 2,10 km2, cette réserve a été créée en 1972. Elle se situe sur la côte atlantique de la province de Chubut.

 

 

Punta Tombo est une étroite frange rocheuse de 3 km de long pour 600 m de large qui pénètre dans l'Océan Atlantique. Ce cap rocheux prononcé est dû à l'existence d'un affleurement de roche cristalline, d'origine préjurassique, qui a résisté à l'érosion marine. Sur ce substrat on trouve de vastes zones de sable fin mais compacté, ce qui constitue un terrain idéal pour que les manchots puissent creuser leur nid. De vastes zones du sol sont littéralement minées de cavités de faible profondeur, où les manchots déposent chaque année leurs œufs et élèvent leurs poussins.

 

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Le poussin à l'abri dans son terrier
(Cliché Marcel Hoeuillard)

La pente douce de ces plages, facilite beaucoup le déplacement terrestre des oiseaux, qui plusieurs fois par jour effectuent le trajet entre leur nid et la mer pour s'y alimenter.

 

Précédant les femelles, les manchots mâles reviennent sur la plage à la fin du mois d'août et reprennent possession du nid utilisé la famille année après année. Au début du mois d'octobre, les femelles pondent deux œufs, qu'elles couvent avec les mâles pendant quarante jours. Pendant cette période, le couple se relaie pour s'alimenter et surveiller le nid. Toute inattention est utilisée par des goélands (gaviotas) et autres oiseaux pour s'alimenter aux dépens des œufs. À la fin du mois d'avril, les poussins ont appris à nager et à s'alimenter par eux-mêmes, et entreprennent avec leurs parents leur périple annuel dans l'Atlantique sud.

 

L'année suivante fin janvier, les juvéniles passent deux semaines à terre sans se nourrir pour acquérir leur plumage adulte définitif.

 

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En janvier, c'est l'été austral : les adultes ont chaud
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Et les juvéniles aussi
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Juvéniles en cours de mue
(Clichés Marcel Hoeuillard)

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Le Manchot papou se distingue par
son bec rouge et ses pattes jaunes
(Clichés Marcel Hoeuillard, presqu'île de Valdès)

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  Gorfous sauteurs (Cliché Marcel Hoeuillard)


On a comptabilisé à Punta Tombo la présence de plus d'un million de Manchots de Magellan, ce qui fait de la réserve la plus grande colonie (en espagnol pingüinera) continentale de cette espèce.

 

D'autres espèces d'oiseaux nidifient aussi en ces lieux. Citons le Goéland cuisinier cocinera (Larus dominicanus) ou gaviota, le Goéland gris ou austral (Larus pacificus), les labbes (Stercorarius antarcticus et chilensis), le Cormoran royal (Phalacrocorax albiventer), le Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus) et l'huîtrier de Garno ou ostrero (Haematopus leucopodus). La réserve est aussi visitée par les colombes antarctiques, les pétrels et les Sternes inca (Larosterna inca) ou gaviotínes.

 

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Cormoran royal (Phalacrocorax albiventer)
(Cliché Marcel Hoeuillard)
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Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus)
(Cliché Marcel Hoeuillard)
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Les Sternes arctiques (Sterna paradisaea) hibernent dans l'hémisphère sud
(Cliché Marcel Hoeuillard)

Quant à la faune terrestre, on rencontre des guanacos (camélidés), des maras (lièvres de Patagonie), des renards, des tatous, et des oiseaux comme les tinamous (sorte de petites autruches) ou les ouettes à tête rousse (une espèce d'oie).
 
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Ouettes à tête rousse (Chloephaga rubidiceps) parmi les manchots
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Un guanaco parmi les manchots de Magellan
(Cliché Marcel Hoeuillard)

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Punta Tombo : quel beau paysage !


Arbre généalogique des manchots

 
Un article : Le plus étrange des oiseaux est consacré aux manchots dans la revue "Pour la Science" de mars 2013. Les auteurs présentent l'histoire évolutive de ces étranges oiseaux qui ne volent pas, mais sont parfaitement adaptés à la natation.
Histoire évolutive des manchots
(pour zoomer, cliquer sur l'image)
 
 
Fordyce E. et Ksepka D. (2013). - Le plus étrange des oiseaux, Pour la Science, n° 425, mars 2013, pp. 28-35.
 
 
Comme tous les Manchots, le Manchot de Magellan est menacé par le réchauffement climatique.
 

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Cerise sur le gâteau : un beau film sur le Manchot Empereur en Antarctique.

15/04/2010

Le Canard siffleur

canard_siffleur-logo.jpgLe Canard siffleur

Anas penelope (L. 1758)

Famille des Anatidés

 

par André Guyard

 

Le Canard siffleur niche dans l'extrême nord de l'Europe (dans la taïga), jusqu'en Sibérie, et migre pour hiverner dans le sud de l'Angleterre, sur les côtes françaises et espagnoles, de l'Italie, des Balkans, de l'Afrique du Nord.

Le Canard siffleur doit son nom à son cri caractéristique : il cancane, caquette, nasille et surtout émet un sifflement constitué de brèves syllabes, terminé par une note grave.

 

Vidéo enregistrée en Islande (juillet 2008)

 

Oiseau très sociable, il vit exclusivement en troupes qui, en hiver, fréquentent lacs, marais d'eau douce et fleuves. En période de reproduction, le Canard siffleur se cantonne dans les tourbières et les marécages situés à proximité d'une importante couverture boisée. Il choisit des prairies humides pour la nidification.

 

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La formation des couples s'effectue dès l'arrivée sur les terres d'hivernage. A la fin de l'hiver, le début de la reproduction dépend de la photopériode, c'est-à-dire par l'augmentation de la luminosité et de la durée des jours, mais aussi par une multitude d'autres facteurs : qualité de l'habitat et abondance des ressources en nourriture. Le nid, construit d'herbes et de tiges, est dissimulé dans les hautes herbes, sur la terre ferme, à une grande distance de l'eau.

 

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L'incubation débute après la ponte du dernier œuf et dure 25 jours en moyenne. C'est la femelle qui couve et s'occupe de l'alimentation de la couvée, le mâle passant la majeure partie de son temps sur l'eau.

Les petits sont nidifuges et quittent le nid environ 24 heures après l'éclosion. L'émancipation intervient au bout d'une quarantaine de jours.

 

 

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La diversité des endroits fréquentés implique une grande variété dans les habitudes alimentaires. Le Canard siffleur choisit des secteurs où l'abondance d'insectes et de flore émergente est la plus grande. Il broute flore aquatique et terrestre, mais ne néglige pas insectes aquatiques (libellules et trichoptères) mais aussi insectes terrestres et de coléoptères. C'est également un consommateur opportuniste, filtrant les matériaux remontés à la surface par les canards plongeurs et les foulques grâce aux lamelles situées dans la partie supérieure de leur mandibule inférieure.

 

Source :

http://www.oiseaux.net/oiseaux/canard.siffleur.html

25/03/2010

La Bernache nonnette

Branta_leucopsis_logo.jpgLa Bernache nonnette

Branta leucopsis (Bechstein, 1803)

 

par André Guyard

 

Oie de petite taille, la Bernache nonnette se reconnaît immédiatement à la coloration noire du cou et de la poitrine et à la tête blanche. Le dos est gris barré de noir et le ventre est plus pâle. dessus gris barré contrastant avec un dessous très pâle. La Bernache nonnette a un petit bec triangulaire noir, des pattes noires et un croupion blanc.

 

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En été, la Bernache nonnette fréquente les falaises et les éboulis des îles arctiques. En hiver, elle habite les prés inondés et les marais côtiers, les rives basses des baies maritimes et les vasières à marée basse.

 

Provenant du Groenland, du Spitzberg et de la Nouvelle Zemble les Bernaches nonnettes commencent leur migration à la fin août ou au début du mois de septembre. Elles atteignent les rivages de l'Ecosse, de l'Irlande, la côte ouest de la Grande-Bretagne et le littoral de l'Allemagne et des Pays-Bas en ce qui concerne le dernier groupe. En France, l'espèce est très rare en temps normal, quelques dizaines d'individus qu'on trouve principalement en baie de Somme ou du Mont St-Michel. Cependant, lors d'hivers très rigoureux, la France a accueilli jusqu'à 8 000 bernaches nonnettes. Son aire de répartition est alors plus vaste et affecte toutes les petites baies et les estuaires abrités.

 

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La saison de nidification commence peu après le retour dans l'Arctique. Les Bernaches nonnettes se réunissent pour nicher en colonies. Le nid, construit principalement de végétaux et tapissé de duvet, est situé sur la corniche d'une falaise, sur un îlot non éloigné du littoral ou à même la toundra dégagée. Le site est parfois partagé avec des guillemots. La femelle y dépose 3 à 5 œufs qu'elle couve seule pendant une période variant de 24 à 25 jours alors que le mâle monte une garde vigilante à proximité. Les jeunes sont actifs dès l'éclosion et savent voler vers 40 ou 45 jours. Le groupe familial reste uni pendant la migration et l'hivernage.


 

Comme toutes les oies, la Bernache nonnette est végétarienne et broûte les graminées. En hiver, lorsque l'herbe est moins drue, la Bernache mange aussi des algues, des insectes aquatiques, des mollusques et des crustacés. L'espèce se nourrit à toute heure du jour et préfère l'herbe de la zone côtière périodiquement submergée par les flots. Si elle n'en dispose pas, elle se rabat sur les prairies situées en arrière du littoral.

 

Vidéo et photos : André Guyard

 

Sources :

 

Peterson R, Mounfort G., Hollom P.A.D. (1962-. - Guide des Oiseaux d'Europe. 358 p. Delachaux & Niestlé Ed.

http://www.oiseaux.net/oiseaux/bernache.nonnette.html

Une vidéo impressionnante : sortie du nid d'un poussin d'oie bernache

 

19/03/2010

L'Eider à duvet

Eider_couple_logo.jpgL'Eider à duvet

Somateria mollissima (L. 1758)

 

Par André Guyard

 

L'Eider appartient à l'ordre des Ansériformes et à la famille des Anatidés (canards).

 

L'Eider à duvet se distingue des autres canards par sa grande taille (60 cm), le profil droit de son bec et son vol qui alterne vol battu (vol habituel des canards) et vol plané.

 

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Dos blanc, ventre noir, le mâle se distingue des femelles

 

Le mâle présente une calotte noire, une nuque verte, des joues blanc et vert.C'est le seul canard qui possède un dos blanc et un ventre noir.

 

La femelle présente une livrée brune striée de nombreuses barres foncées.

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La femelle ressemble à une cane colvert

 

L'Eider à duvet est un habitant du littoral marin. On le rencontre aussi bien sur les côtes rocheuses ou sablonneuses. En hiver, on peut l'apercevoir occasionnellement à l'intérieur des terres sur les fleuves ou les lacs.

 

Son aire de nidification se situe sur l'Atlantique Nord, à la limite de la banquise. L'Eider à duvet est hivernant en France où on le retrouve sur les côtes de la Manche et en Bretagne. Formidable plongeur qui récolte crustacés et coquillages jusqu'à 15 mètres.

 

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Eider femelle

 

Le duvet de canard étant depuis longtemps connu pour ses propriétés isolantes, il est récolté après la période de nidification pour confectionner des édredons.

 

La période de reproduction commence fin mai-début juin. La femelle bâtit son nid tout près de l'eau sur le sable ou dans une anfractuosité de rocher. Il est construit de matériaux divers : débris végétaux, fragments de coquillages, et garni d'une épaisse couronne de duvet de la femelle. Elle y dépose 4 à 6 œufs couvés pendant 25 à 28 jours. Les jeunes sont nidifuges et s'envolent dans un délai de 65 à 75 jours.



Les femelles seules assurent la protection des poussins

 

Après la période de reproduction, couvaison et soins aux jeunes sont dévolus aux femelles. Pendant ce temps, les mâles se rassemblent en troupes nombreuses qui peuvent dépasser une centaine d'individus.

 

L'Eider se nourrit surtout de mollusques (moules, coques, bigorneaux mesurant de 7 à 40 mm) et de crustacés (crabes). Cependant, il ne dédaigne pas les insectes aquatiques, les poissons et les échinodermes (étoiles de mer) qui sont des ingrédients courants à son menu. Son alimentation est complétée par divers végétaux qu'il glane sur le littoral.

 

Vidéos et photos réalisées en Islande en juillet 2008 par André Guyard

 

Source :

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/eider.a.duvet.html

 

La Conure à gros bec

Rhynchopsitta pachyrhyncha.jpgLa Conure à gros bec

Rhynchopsitta pachyrhyncha (Swainson, 1827)

 

par André Guyard

 

La Conure à gros bec ou Perroquet des pins est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Psittacidae.

Ce perroquet ressemble à un ara dont il reproduit le comportement criard. Il mesure environ 38 cm. Il possède un corps robuste et trapu. Son plumage est vert avec des marques rouges sur le front, au-dessus des yeux, aux épaules et sur les culottes. Les cercles oculaires sont jaunâtres et les iris orange. Le bec est noir et les pattes grises.

La coloration rouge est moins étendue et le bec est grisâtre chez le juvénile.

 

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La Conure à gros bec est un perroquet au gros bec noir de taille moyenne, allant jusqu'à 38 cm de longueur, au plumage vert vif avec des taches rouges sur le front, les épaules et les cuisses. Les yeux des adultes sont jaunes, tandis que les jeunes ont les yeux bruns.

 

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Couple de conures à gros bec

 

La Conure à gros bec vit en zone tempérée dans des forêts de pins et de sapins, entre 1200 à 3600 mètres d'altitude. Son aire de répartition se limite à la Sierra Madre occidentale du Mexique et à la Californie.

 

L'espèce niche dans les cavités des arbres, occupant surtout les anciens trous de pics. Elle se nourrit surtout de graines de différentes espèces de pins, si bien que leur vie dépend de la production de cônes. D'ailleurs, la reproduction se produit au moment de la maturation des graines de pin. Ces perroquets montrent un comportement grégaire et les troupes se déplacent en fonction de l'abondance des cônes.

 

Conures à gros bec filmés à San Francisco

 

L'espèce est en voie de disparition et figure sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées. Ses effectifs sont estimés à seulement 1000-4000 couples. Cependant, cette espèce de perroquet indigène des États-Unis est relativement commune en captivité dans beaucoup de zoos à travers le monde. Ces oiseaux ont été réintroduits sans succès en Arizona dans les années 1980, mais cet effort s'est avéré infructueux, les perroquets étant victimes des prédateurs naturels.

 

Vidéo et photos : André Guyard octobre 2009 en Californie

 

Sources :

fr.wikipedia.org/wiki/Conure_à_gros_bec

 

Vidéo et photos : André Guyard

12/12/2009

L'Avocette élégante

Avocettelogo.jpgL'Avocette élégante

 

par André Guyard

 

 

L'Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) est un limicole appartenant à l'ordre des Charadriiformes et à la famille des Récurvirostridés.

 

Comme son nom l'indique l'Avocette est un oiseau élégant, assez grand au plumage noir et blanc qui habite les zones humides : marais salants, vasières, lagunes. Sur le terrain, l'Avocette élégante déambule à longs pas gracieux et rapides. Elle nage en basculant son corps vers l'avant pour se nourrir comme certains canards.

 

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L'Avocette élégante fréquente les zones humides

 

Son long cou, son grand bec mince incurvé vers le haut est approprié à sa façon de se nourrir : elle balaie latéralement la vase de son bec afin de faire remonter de petits invertébrés à la surface. Elle consomme surtout des insectes aquatiques, des vers et des petits crustacés vivant en eau saumâtre.

 

Son vol est direct et rapide. Au vol, les pattes dépassent la queue et le cou est légèrement tendu.

 

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L'Avocette est dotée d'un bec recourbé vers le haut

 

La parade nuptiale est complexe et se déroule ordinairement en eau peu profonde. Le mâle toilette son plumage pendant que la femelle se penche en avant, étendant le cou de telle sorte que sa tête effleure la surface de l'eau. Le mâle patauge ensuite de-ci, de-là devant elle, s'approche peu à peu, puis lui frôle la queue. Il étend enfin une aile au-dessus du dos de la femelle et l'accouplement a lieu. Juste après, le couple court côte à côte sur quelques mètres. De nombreuses avocettes trouvent un partenaire avant même d'atteindre les sites de nidification en avril et mai.

 

Pour la nidification, le couple délimite un territoire dans une zone nourricière qu'il défend avec soin. Le nid est généralement dissimulé dans des herbes ou sur un banc de sable. En raison des disponibilités limitées, l'Avocette niche souvent en colonies denses. Mâle et femelle se relaient pour aménager une cuvette dans le sol. Ils y apportent ensuite une bonne quantité de végétaux morts. Après la ponte, les deux parents partagent l'incubation des œufs durant 23 à 25 jours.





Un couple d'avocettes déambulant au bord d'un ruisselet

 

Lien : http://www.oiseaux.net/oiseaux/avocette.elegante.html

23/11/2009

Le Quiscale de Brewer

Mainate_Brewer1_logo.jpgLe Quiscale de Brewer

 

(Euphagus cyanocephalus,

Famille des Ictéridés)

 

par André Guyard

 

Le Quiscale de Brewer ou Mainate de Brewer est une espèce endémique d'Amérique du Nord et d'Amérique Centrale. Aux États-Unis, le Quiscale de Brewer niche de l'état de Washington et du Montana jusqu'en Californie et au Colorado. Dans le nord du continent, c'est un migrateur de petite et de moyenne distance. En revanche, les populations qui fréquentent le littoral du Pacifique en Californie, sont sédentaires.

 

Le Quiscale de Brewer est un passereau de 20 à 25 cm, d'une envergure de 40 cm et d'un poids de 50 g en moyenne. Les sexes sont différents. Tout au long de l'année, le plumage du mâle adulte est entièrement noir, avec des reflets violets sur la tête et sur le cou et des plumes vert brillant. L'iris est jaune ou jaune clair. La femelle, de taille légèrement inférieure à son partenaire, a un aspect général gris-brun, hormis les ailes et la queue qui paraissent plus sombres. L'œil est surmonté par un sourcil sombre. L'iris est brun foncé.

 

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Le Quiscale de Brewer sur un parking à San Francisco

 

Le Quiscale de Brewer est un oiseau des zones ouvertes. On le trouve dans les champs cultivés, les prairies, les pâtures, les alpages et les plages. Il est également présent dans les zones urbaines. Insectivores, les quiscales de Brewer se nourrissent toujours à terre. En Californie notamment, ils s'installent dans les parkings, attendent que les voitures soient stationnées pour se précipiter  sur les insectes qui sont écrasés sur les pare-brises ou contre les grilles des radiateurs.

 

Le Quiscale sur un parking

 

Le Quiscale de Brewer niche en colonie. Pour se nicher, il a besoin d'un feuillage fourni. Il est particulièrement attiré par les forêts denses de conifères et les fourrés. Les couples se forment à l'intérieur des colonies qui s'alimentent à l'écart des zones de nidification. En Californie, les premiers signes de l'appariement des oiseaux sont visibles dès la fin du mois de janvier. Ils se traduisent par des poursuites au cours desquelles les mâles s'élancent à la poursuite des femelles, ces dernières pratiquant un vol de papillon, avec de lents et amples battements d'ailes.

 

À partir de ce moment-là, le mâle ne quitte plus sa partenaire, même lorsqu'elle s'absente du nid pour aller chercher des matériaux. Quand la couvée éclôt, le mâle participe aux soins et à l'éducation des jeunes.

 

Au sein de la colonie, les mâles se perchent habituellement sur une branche bien en vue, à proximité du nid. Lorsque la femelle commence à le construire, son partenaire monte une garde vigilante et la protège contre les éventuelles sollicitations des autres mâles. Si le cas se produit, le mâle effectue alors une parade : il déploie alors sa queue, ouvre légèrement les ailes, ébouriffe son plumage tout en émettant un chant. L'accouplement a lieu deux ou trois jours avant la ponte.

 

En Californie, le Quiscale de Brewer visite aussi les plages

 

Le nid est une structure en forme de coupe, construite avec des herbes sèches cimentées par de la boue. La ponte comprend 4 à 7 œufs de couleur grisâtre à vert pâle avec des taches et des marbrures sombres. La construction du nid et l'incubation sont l'apanage exclusif de la femelle qui couve pendant 12 jours. Les petits prennent leur envol au bout d'environ deux semaines. Les deux parents participent à l'éducation et à l'alimentation des oisillons. Il n'y a habituellement qu'une couvée par an, toutefois, dans certaines régions, deux pontes par été sont assez courantes. Néanmoins, si la première couvée est détruite, la femelle dépose une couvée de substitution.





À Sequoia Park, le Quiscale intimide un couple de corbeaux (Corvus brachyrhynchos)

 

Dans la presqu'île du Yucatan (Mexique) on rencontre une autre espèce de quiscale : c'est le quiscale à longue queue (Quiscalus mexicanus).



Quiscale à longue queue filmée sur le site maya de Tulum

 

D'autres quiscales se rencontrent en Amérique du Sud et aux Antilles comme Quiscalus lugubris que l'on appelle Merle aux Antilles françaises.

 

 

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Quiscalus lugubris
(cliché J. Ascon)

Sources :

 

Robbins C. S., Brun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord. Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/quiscale.de.brewer.html

 

Vidéos et photos : André Guyard (octobre 2009)

 

Le Jaseur d'Amérique ou Jaseur des cèdres

Jaseur_logo.jpgLe Jaseur d'Amérique ou Jaseur des cèdres

(Bombycilla cedrorum,

famille des Bombycillidés)

 

par André Guyard

 

 

 

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Comme son nom l'indique, le Jaseur d'Amérique est une espèce de passereau dont la répartition est exclusivement nord-américaine. Il nidifie en Amérique du Nord, principalement dans le sud du Canada et dans le nord des États-Unis. Au Québec on l'appelle Jaseur des cèdres. Il mesure 16,5 cm et pèse 32 g. Il est plus petit et plus brun que son cousin le Jaseur boréal qu'on rencontre en Eurasie et qui peuple également le nord-ouest de l'Amérique du Nord.

 

Il vit en troupes de 10 à 50 individus. Son plumage est lisse et soyeux. Il a aussi comme un masque noir autour des yeux une queue plate à bout jaune et de petites taches rouges sur son corps. Les adultes ont un plumage grisâtre et jaune pâle sur le ventre. Tandis que les petits ont un plumage bleu-gris. Sa taille est généralement de 19 à 22 cm et il pèse environ 33 grammes.

 

 

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Le Jaseur d'Amérique est un oiseau grégaire. Il vit en groupe et se déplace en groupe. Son habitat est constitué de forêts (feuillus et conifères). On peut le voir aussi dans les banlieues des villes. Son nid est constitué d'herbes, de brindilles et de mousses garni de radicelles et de matériaux fins.

 

 

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L'été, les jaseurs des cèdres se nourrissent de baies sauvages et d'insectes qu'ils attrapent au vol. Ces oiseaux ont une habitude fort amusante de se passer un petit fruit de bec à bec. Le mâle sautille latéralement vers la femelle en lui offrant un morceau de fruit ou une baie. La femelle fait la même chose puis c'est de nouveau le mâle et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un deux décide de manger le fruit. L'hiver, les jaseurs se nourrissent presque exclusivement de petits fruits qu'ils ont gardés en réserve.

 

La période d'accouplement se fait au printemps. La parade nuptiale du mâle consiste en une petite danse et une offrande de fruits et de pétales à la femelle. Le Jaseur des cèdres pond en moyenne de 3 à 5 œufs. La durée d'incubation est de 12 à 14 jours. La maturité sexuelle est atteinte au bout d'un an.

 


 

 

Sources :

 

Robbins C. S., Bruun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://membres.lycos.fr/horticulture/jaseur_am.html

 

http://educ.csmv.qc.ca/MgrParent/vieanimale/ois/Jaseur/ja...

 

Vidéo et photos : André Guyard (octobre 2009)

 

 

20/11/2009

Le Pélican brun

Pélican_brun_logo.jpgLe Pélican brun

 

par André Guyard

 

Le Pélican brun (Pelecanus occidentalis) de la famille des Pélicanidés est un grand oiseau aquatique et piscivore qu'on rencontre sur les côtes de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud, en particulier dans la Caraïbe du côté atlantique et jusqu'aux Galapagos du côté pacifique. Il fréquente principalement les îlots déserts, les lagunes, les étangs peu fréquentés et les mangroves. C'est un oiseau qui s'éloigne peu du littoral, s'aventurant rarement dans les terres et passe son temps sur les rochers dominant la mer.

 

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Le Pélican brun (Pelecanus occidentalis)

 

Comme tous les pélicans, le Pélican brun a les quatre doigts palmés. C'est un oiseau grégaire vivant en troupe d'une cinquantaine d'oiseaux qui dorment et pêchent ensemble. Il vole en groupes adoptant une formation en ligne. Le Pélican brun est un excellent voilier. Il alterne courts vols glissés au ras de l'eau avec des coups d'ailes puissants. Au vol, la tête est ramenée en arrière entre les épaules

 

Il faut le voir en action de pêche.  D'une altitude d'environ une dizaine de mètres, il plonge comme une flèche, cou tendu et ailes repliées et pénètre dans l'eau à grande vitesse. La poche du pélican étant extensible, il arrive parfois que l'oiseau fasse le trop-plein de nourriture. Il est alors contraint, afin de pouvoir redécoller, de recracher une partie des aliments non digérés.

 

Il niche en colonies d'une centaine d'individus et reste silencieux en dehors des zones de nidification. La période d'accouplement varie en fonction de la latitude de la région qu'il habite. La parade nuptiale du mâle est caractéristique : il martèle le sol puis décrit un cercle autour de la femelle convoitée.

 

Il consacre beaucoup de temps et d'énergie à la construction de son nid. Avec des brindilles récoltées le long des jetées, il fabrique une construction plate, au centre de laquelle il laisse une dépression destinée à accueillir les œufs.


Entre février et août, la femelle pond deux ou trois œufs que les parents couvent alternativement pendant 4 ou 5 semaines.

 

Les poussins naissent nus, mais se recouvrent d'un épais duvet après deux semaines. Les parents nourrissent leurs jeunes de poissons prédigérés. Au début, ils font couler une bouillie huileuse dans le bec des poussins, mais bientôt ces derniers plongent leur tête dans le bec des parents pour se nourrir.


Dans les colonies terrestres, les jeunes âgés de six semaines se regroupent et attendent d'être nourris. Les adultes reconnaître alimentent lerus petits, écartant sans ménagement les autres jeunes qui essaient de voler leur repas. Les jeunes continuent à être nourris par les adultes jusqu'à ce qu'ils aient appris à pêcher.


Pélican brun évoluant dans le

port de San Francisco (Californie)

 

Sources :

 

Robbins C. S., Bruun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pelican.brun.html

 

Vidéo réalisée par André Guyard (octobre 2009)