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13/09/2019

La Buse variable

Un regard perçant, la Buse variable

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

       Les Buses comptent un certain nombre d'espèces dont la Buse variable est la plus répandue dans nos régions. Très présente dans les régions boisées, les campagnes cultivées aux grands espaces découverts, ce rapace diurne de la famille des Accipidridés est certainement le plus commun au sein de cette grande famille.

 

buse variable,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino 

 

Comme l'indique son nom, son plumage varie du brun foncé tacheté de blanc sur le poitrail, certains oiseaux pouvant présenter une apparence très claire voir toute blanche.

 

Il est assez facile de l’identifier en vol par leur silhouette lorsqu'elle plane en cercle durant des heures quelquefois.

 

Son cri particulier ressemble à un miaulement très aigu que l'on peut entendre de loin plus particulièrement lorsque la Buse l'émet en volant.

 

Sa vue perçante lui permet de détecter ses proies jusqu’à cent mètres de distance. Elle chasse à l’affût, perchée sur un poste dominant ou en scrutant le sol en plein vol avant de s'abattre sur un petit rongeur, reptile, batracien ou insecte qu'elle saisit dans ses serres.

 

Espèce protégée comme tous les rapaces, sa présence participe à la richesse et l'équilibre de la biodiversité.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

23/08/2019

Le Guêpier d’Europe s‘installe durablement

Le Guêpier d’Europe s‘installe durablement

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier 

 

       Observé durant la période de reproduction depuis trois à quatre ans dans notre région, le Guêpier d’Europe semble avoir conquis durablement notre territoire pour se reproduire.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

La migration automnale 2018 a offert de belles observations de plus d’un millier d’oiseaux comptabilisés sur le secteur et Brognard et du Crêt des Roches à Pont de Roide. Les premiers Guêpiers de retour d’Afrique, font leur apparition ce printemps 2019 à Brognard, le 20 mai. Une vingtaine de couples s’installeront le long des cours d’eau de l’Allan à Allenjoie jusqu’à Montreux-Château sur la Bourbeuse.

 

Le Guêpier niche en colonie plus ou moins importante. Il creuse un terrier dans un talus de terre meuble, souvent dans une berge de rivière propice au terrassement d’une profonde galerie.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Durant quatre semaines les oiseaux chasseront inlassablement les insectes jusqu’à l’envol des poussins. Le nourrissage se poursuivra encore trois semaines ce qui a valu à des amis de très belles observations à Semondans. Pendant plusieurs jours consécutifs, une quinzaine de Guêpiers chassent pour nourrir leurs jeunes dans les arbres de la propriété s’affichant  plein cadre dans les jumelles pour leur plus grand plaisir !

 

Expansion de l’espèce, réchauffement climatique, je découvre cette espèce en Camargue dans les années quatre-vingt, puis dans le Jura en basse vallée du Doubs. Jamais, à cette époque je n’aurais imaginé l’observer et le photographier quotidiennement autour de chez moi trente ans plus tard !

 

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Cliché © Dominique Delfino

      

07/08/2019

L’arbre aux Cigognes

L’arbre aux Cigognes

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Nombreux sont les couples de Cigognes blanches qui, cette année, se sont reproduits dans notre région. Les nids, construits sur les plates-formes installées à leur intention ou de façon plus naturelle constituent un point d’animation dans un certain nombre de villages plus particulièrement du territoire de Belfort.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Régulièrement, j’observe en soirée sur la vallée de la Bourbeuse, de nombreux échassiers, jeunes et adultes, qui pâturent à proximité de la rivière. C’est au coucher de soleil que les oiseaux se rassemblent en vols plus ou moins importants pour rejoindre et se percher sur deux grands arbres morts.

 

Ce sont près de quarante Cigognes blanches qui, tous les soirs, offrent ce spectacle de dernière heure pour clôturer une journée riche d’observations sur cette très belle vallée.

 

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Cliché © Dominique Delfino

Diaporama sur :
 

01/08/2019

Pic-vert, invité surprise

Pic-vert, invité surprise

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

À l'affût bien, dissimulé dans l'environnement, l'observation et la prise de vue s'accompagnent quelques fois de belles surprises.

 

Installé sur la berge de la Bourbeuse (90), j'observe les oiseaux qui évoluent au sein de ce milieu aquatique.

 

Soudain, un jeune pic-vert se pose au sol à quelques mètres de mon affût suivi d'un adulte qui semble encore subvenir à ses besoins en nourriture.

 

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Le jeune pic-vert

cliché © Dominique Delfino

 

Accroché au talus de la rivière, le jeune pic se rapproche très près, fouillant le sol à deux mètres de moi pour capturer les fourmis. 

 

À mon grand étonnement, il visite même un terrier d'un Martin-Pêcheur qui ne semble pas apprécier du tout l’intrus !

 

Le comportement du Pic adulte est extraordinaire. Il se cantonne à proximité du jeune en émettant des gloussements tout en tendant le cou et hérissant ses plume rouges de la tête. Il semble essayer de l'attirer pour lui offrir des fourmis, mais le jeune persiste à découvrir ce terrain en creusant la terre de la rive.

 

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Pic-vert mâle adulte

cliché © Dominique Delfino

 

Une rencontre magique, pour des oiseaux qui tombent à PIC !

 

21/07/2019

Chouette lapone : art du camourflage

Chouette lapone : art du camouflage

 

La Chouette lapone est un rapace qui est doté d'un sens du camouflage remarquable. Elle s'applique ventre contre le tronc d'un épicéa et son corps se noie dans la forme et la couleur de l'écorce du végétal.

 

Chouette lapone-camouflage.jpeg

 

Il faut lui faire tourner la tête pour l'apercevoir.

 

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On l'aperçoit, sur le cliché droit.

11/07/2019

Le Gypaète barbu

Le Gypaète barbu

 

Cliquez sur le lien ci-dessous :

 

https://www.facebook.com/france2/videos/315516619309120/?...

 

 

12:17 Publié dans Ornithologie | Tags : gypaète barbu | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

04/07/2019

Le Cincle plongeur

Bain de lumière et de fraîcheur

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La saison de reproduction arrive à son terme pour le Cincle plongeur.  Je profite d'une nichée tardive en aval du moulin de la Doue à Glay pour observer une nichée venant tout juste de quitter le nid.

 

Le ruisseau présente un débit d'étiage à cette saison laissant apparaître de nombreuses pierres sur lesquelles les oiseaux se posent régulièrement.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

La prise de vue à contre-jour offre l'occasion de réaliser des images mettant en valeur la lumière.

 

La scène que je viens de vivre est tout juste extraordinaire !

 

Moment de détente pour ce Cincle qui se pose à portée de mon objectif et qui soudain en profite pour effectuer un brun de toilette rafraîchissante.               

      

C'est un feu d’artifice de gouttelettes d'eau projetées par le battement des ailes qui s'inscrit plein cadre dans mon viseur durant une vingtaine de secondes...

 

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Cliché © Dominique Delfino

      

Rafales d'images, j'en ai plein les yeux en espérant que la technique ne fasse pas défaut. Ouf ! tout semble à mon goût en revivant la scène sur l'écran de mon appareil.

      

14/06/2019

Le héron cendré

Pêche à fleur d’eau

par Dominique Delfino
photographe naturaliste et animalier

 

Le héron cendré que j’observe remonte lentement la rive de l'Allan. Il scrute la surface de l'eau, son ouïe très développée et son excellente vue lui permettent de détecter la moindre petite proie qu'il chasse à l’affût.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,franche-comté,héron cendré

Cliché © Dominique Delfino

 

Les poissons constituent la majorité de ses captures complétées par des batraciens, crustacés et reptiles. Le régime alimentaire varié de cette espèce lui permet d'exploiter différents milieux naturels, raison pour laquelle on l'observe également dans les prairies chassant les petits mammifères (mulots, campagnols et rats), insectes et mollusques.

 

Le héron cendré peut demeurer longtemps immobile adoptant des positions étonnantes en attendant le passage d'une proie.



À la portée de son bec, il s'en saisit rapidement dans une détente foudroyante du cou qui n'est d'ailleurs pas toujours couronnée de succès.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,franche-comté,héron cendré

Cliché © Dominique Delfino

 

 

21/05/2019

Étonnant Cincle plongeur

Étonnant Cincle plongeur

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La saison de reproduction bat son plein chez le Cincle plongeur. Le couple se consacre dès le mois de mars à la construction du nid afin d'assurer une première ponte. Ce premier cycle s’étalera sur près de deux mois jusqu'à l'envol des poussins.

 

Les oiseaux assurent généralement deux nichées si les conditions le permettent ou si malheureusement le nid a été victime d'une prédation.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Le Cincle plongeur est totalement dépendant des cours d'eau. On le rencontre le plus souvent le long des rivières et des ruisseaux aux eaux vives, les petites cascades offrant souvent la possibilité de cacher son nid derrière le rideau d'eau.

 

Il plonge et « vole » sous l'eau, marche sur le fond à contre courant pour chercher sa nourriture durant près de dix à quinze secondes avant de refaire surface. Une technique extraordinaire de chasse adaptée au milieu aquatique que déploie ce passereau que l'on surnomme également le merle d'eau.

 

dominique delfino,cincle d'eau,pays de montbéliard,

Cliché © Dominique Delfino

 

08/05/2019

Le Tarier pâtre

Le Tarier pâtre

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Le Tarier pâtre fréquente une grande variété d’habitats ouverts. On l'observe dans les campagnes arbustives, en lisière de culture, la friche constituant son milieu de prédilection.

 

Le couple que j'observe sur le plateau de Brognard s'est approprié un espace naturel préservé, composé principalement de ronciers et de cardères sauvages.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier tarier pâtre,plateau de brognard,pays de montbéliard

Tarier pâtre mâle

cliché © Dominique Delfino

 

Mâle et femelle chassent inlassablement de nombreux insectes et larves destinés aux poussins qui viennent de quitter le nid construit à même le sol.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier tarier pâtre,plateau de brognard,pays de montbéliard

Tarier pâtre femelle

cliché © Dominique Delfino

 

Revers de la météo en mai avec ce refroidissement brutal et chutes de neige qui, du jour au lendemain, rendent les conditions de survie très difficiles pour les jeunes oiseaux. Je retrouve les adultes dans ce décor hivernal mais aucune trace, aucun cri des poussins qui ont dû s’abriter sous le feuillage d'un roncier pour surmonter l'épreuve.

 

Surprise, le lendemain après avoir scruté la friche aux jumelles, je surprends le couple de tariers en pleine activité de chasse et, grâce aux cris de trois ou quatre poussins, je finis par localiser les petites boules de plumes pour ma plus grande joie.

03/05/2019

Le Gorge-bleue à miroir

Le Gorge-bleue à miroir

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

D'aspect semblable au Rouge-gorge par sa taille, sa silhouette, le Gorge-bleue à miroir ne peut être confondu avec aucun autre passereau en raison de son plumage particulier et de son chant.

 

Le mâle présente une gorge bleue ornée d'un plastron blanc, l'ensemble bordé d'un demi-collier noir et roux.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

Le Gorge-bleue fréquente les zones humides souvent au sein des roselières. Particulièrement rare au Pays de Montbéliard, j'ai eu la chance de pouvoir l'observer une seule fois en période migratoire sur l'espace naturel de l'Allan à Brognard.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Nicheur principalement sur la façade atlantique, quelques couples nichent néanmoins en basse vallée du Doubs en aval de Tavaux (39).

 

La période nuptiale est sans nul doute l'époque de l'année durant laquelle ce merveilleux oiseau se montre le moins farouche et le plus haut en couleurs.

 

Un instant privilégié, pour une des plus belles observations que la nature peut offrir.

14/04/2019

Fête de la Nature en Petite Montagne du Jura

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09/04/2019

Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura. Ça grouille dans la mare

Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura.

Ça grouille dans la mare !

 

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Sortie / pique-nique autour de l'eau

Non, il ne s’agit pas de déguster des cuisses de grenouilles ou des brochettes de libellules ! Mais plutôt de discuter ensemble de la vie d’une mare, des espèces incroyables qui la peuplent, des bons gestes pour l’entretenir… Tout en partageant pique-nique et boissons (on essaiera quand même de ne pas trop parler la bouche pleine).

Sortie organisée samedi 27 avril
Rendez-vous à 11h devant la mairie de Maisod (prévoir un pique-nique)
Inscription au 03 84 48 85 15

Animé par Jura nature Environnement

 

L’équipe Natura 2000
Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura
http://petitemontagnedujura-n2000.fr
natura2000@petitemontagne.fr
03 84 25 39 78

 

03/04/2019

La Chevêchette d'Europe

La Chevêchette d'Europe

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce rapace nocturne peu commun en France se cantonne aux massifs montagneux de l'Est de la France à une altitude située entre 1000 et 2000 mètres.

 

Inféodée principalement aux forêts froides et humides souvent encaissées dans des vallons, cette petite Chouette sédentaire est attachée à son territoire.

 

Dans notre région, le Haut-Doubs et les Vosges constituent les milieux où l'on aura peut-être la chance de pouvoir l'observer.

 

Semblable à la Chevêche d'Athena, la Chevêchette est la plus petite de nos Chouettes, environ 16 cm. Chasseur féroce, elle est active au crépuscule et à l'aube et il n'est pas rare de l'observer en pleine journée. Perchée sur la branche d'un vieil arbre, parfois à quelques mètres de distance, le regard sévère, elle vous fixe de ses yeux d'or.

 

Elle s'attaque aux petits passereaux, mais n'hésite pas à chasser des oiseaux aussi gros qu'elle (Pic épeiche par exemple). Les petits mammifères (surtout musaraignes, mulots et campagnols) constituent une bonne part de son régime alimentaire.

 

Au printemps, elle occupe une ancienne loge de pic, nettoyée par la femelle, pour y pondre quatre à sept œufs. Deux mois s'écouleront entre l'incubation et l'élevage des jeunes avant qu'ils ne prennent leur envol.

 

Discrète, c'est bien souvent grâce à son chant que l'on pourra découvrir ce petit joyau au cœur de la forêt.

 

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Cliché © Dominique Delfino

02/04/2019

Site NATURA 2000 PROGRAMME 2019 Conférences et sorties NATURE en petite montagne

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21/03/2019

Sorties nature

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18/03/2019

Beau comme un pinson

Beau comme un pinson

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Depuis qu'il est en retraite, Michel Butillon s'adonne à sa passion, la photographie et plus particulièrement la prise de vue animalière.

 

Un affût en bois construit à demeure dans son jardin en bordure d'un ruisseau, le Rupt à Semondans, lui permet d'observer de nombreux oiseaux dans des conditions remarquables.

 

À la bonne école avec ses amis photographes naturalistes, durant de longues heures, il observe et partage des instants nature.

 

Le cliché de ce pinson des arbres, joliment mis en valeur dans ce cadrage, illustre une parfaite maîtrise technique permettant de découvrir et d'admirer ce superbe mâle en plumage nuptial.

 

Le Pinson des arbres est une espèce typiquement forestière à l'origine, mais qui est capable de s'adapter à de très nombreuses situations en terme d'habitat. Si cet oiseau demeure relativement commun, mieux vaut être très bien caché pour le photographier à courte distance pour ne pas éveiller son instinct farouche.

 

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Cliché © Michel Butillon

20/02/2019

Trop beau, l'étourneau sansonnet

Trop beau, l'étourneau sansonnet

 

par Dominique Delfino

Photographe naturiste et animalier

 

Contrairement à d'autres espèces, l'étourneau sansonnet n'est pas un oiseau qui fréquente de manière régulière les mangeoires. Omnivore, il pratique un régime alimentaire qui comporte à la fois des aliments d’origine végétale ou animale.

 

Souvent confondu avec le merle noir, l'étourneau est pourtant bien différent. Son plumage noir brillant et moucheté dont émanent de nombreux reflets métalliques, en fait un oiseau de toute beauté.

 

Connu pour ses performances vocales, il est capable d'imiter avec une grande précision d'autres espèces ainsi que des bruits non biologiques issus de son environnement.

 

Le caractère social de cette espèce est très particulier. Sauf durant la période de reproduction où ces oiseaux vivent en couple, ils peuvent former différents types de rassemblements. C'est notamment la formation de ''dortoirs'' pour la nuit qui se révèle le phénomène le plus spectaculaire.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Diaporama sur : estrepublicain.fr Édition Belfort-Montbéliard.

13/02/2019

Le grand show des pinsons du nord

Le grand show des pinsons du nord

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Établi depuis au début de 2019 à la frontière entre Vendlincourt (Suisse) et Courtavon (Haut-Rhin), ce nouveau dortoir de pinsons du nord offre tous les jours un spectacle grandiose dont on ne peut se lasser.

 

Dès 16h30, les oiseaux arrivent par groupes de plus en plus importants jusqu'à constituer des flots continus de milliers de pinsons. À l'approche du site, ils tournoient, dessinent des ballets dans le ciel avant d'envahir les arbres sur lesquels ils passeront la nuit.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Le silence de la forêt se transforme progressivement en un fond de bruit de cascade produit par les cris de plus de vingt millions de pinsons concentrés sur un territoire restreint.

 

Durant une heure et demie, ce show céleste captive l'attention avant que cette féerie ne s'efface progressivement dans l'obscurité.

 

Les pinsons quittent le dortoir dès huit heures le matin. À la recherche de faînes (fruits du hêtre), ils se dispersent jusqu'à cinquante kilomètres de leur dortoir. Avec un peu de chance, quelques-uns d'entre eux fréquenteront votre mangeoire où ils trouveront les graines de tournesol dont ils sont également friands.

 

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Cliché © Dominique Delfino

30/01/2019

Élégance à la mangeoire

Élégance à la mangeoire

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Parmi les nombreux oiseaux fréquentant les mangeoires en hiver, la présence particulière du Chardonneret élégant fait le bonheur des amoureux des oiseaux.

 

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Cliché © Dominique Delfino 

 

Étonnée par la quantité de ces petits passereaux qui, tous les jours durant cet hiver, occupent les postes de nourrissage, Nicole, retraitée demeurant au Fort Lachaux à Montbéliard, me contacte afin de me faire part de ce spectacle permanent.

 

Ce sont effectivement entre trente et cinquante chardonnerets qui, par vagues durant la journée, envahissent et décorent un très beau pommier avant de prendre possession des mangeoires.

 

Durant des heures, Nicole les observe pour son plus grand plaisir tout en constatant que ses sacs de graines fondent quotidiennement comme neige au soleil !

 

Les friches proposant des chardons sauvages constituent pour le Chardonneret son milieu de prédilection. Malheureusement cette espèce protégée fait encore aujourd'hui l'objet de braconnage et de trafic (pour être mis en cage) y compris dans le Pays de Montbéliard.

 

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Cliché © Dominique Delfino 

 

07/01/2019

Meilleurs vœux pour 2019.

 

Bonjour, 

Un Bruant jaune dans un cadre de saison pour vous souhaiter le meilleur pour 2019.

  Je tiens à vous remercier de votre fidélité et de l’intérêt que vous témoigniez à la découverte du sujet diffusé chaque semaine.

Cordialement

Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

26/12/2018

Rouge-gorge de Noël

Rouge-gorge de Noël

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Le Rouge-gorge familier est un oiseau au comportement solitaire et territorial.

 

Il use de son plastron "rouge" comme avertisseur et n'hésite pas à l'exhiber en toutes occasions quand il s'agit de s'imposer sur son territoire. Les mâles s'affrontent ainsi, poitrine haute, tout en vocalisant abondamment afin de défendre les limites de leur domaine.

 

Les oiseaux du nord de l'Europe (les femelles en particulier) descendent vers le sud en hiver. Beaucoup, parmi les oiseaux hivernant dans notre région, sont originaires de Scandinavie (et Finlande). Ceux qui décident de nous quitter par grand froid peuvent aller jusqu'à traverser la Méditerranée. Quant aux résidents, en autres les vieux mâles, ils restent fidèles à leur site d'hivernage.

 

En hiver, le chant est donc un moyen d'affirmer sa présence pour protéger son espace et sa nourriture à défaut de séduire une femelle.

 

Quelle harmonie sonore et visuelle que celle du Rouge-gorge donnant de la voix à pleine gorge au sein d'un roncier aux tons d'automne et d'hiver !

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

31/10/2018

Un petit joyau, le Guêpier nain

Un petit joyau, le Guêpier nain

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Après avoir observé le Guêpier d'Europe durant sa période de reproduction en Franche-Comté, c'est au Kenya, dans la réserve du Masaï-Mara que je le retrouve dernièrement. Après un long voyage migratoire, cet oiseau passera l'hiver sous des contrées plus clémentes en compagnie d'autres espèces telle que celle de son cousin le Guêpier nain.

 

Comme le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain (Merops pusillus) est un oiseau qui appartient à la famille des Méropidés et à l'ordre des Coraciiformes.

 

Beaucoup plus petit que le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain ne quitte pas l'Afrique et se reproduit dans les berges de la rivière Mara.

 

Il ne passe néanmoins pas inaperçu, peu farouche, il resplendit dans le viseur de mon appareil.

 

Les couleurs dont il se pare le transforme en un petit joyau de plumes éblouissantes dans cet écrin de nature sauvage.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

05/09/2018

La LPO répond à la campagne d’affichage des chasseurs dans le métro parisien

La LPO répond à la campagne d’affichage des chasseurs dans le métro parisien


Je vous invite à découvrir et à faire circuler la réponse de la LPO à la campagne d’affichage des chasseurs dans le métro parisien.


"Dimanche 2 septembre 2018, j’ai compté 365 coups de fusil pendant la balade que j’effectue chaque semaine pour recenser les oiseaux à Sainte-Colombe (7h00-10h30).

 
Depuis l’année dernière, je fais ce transect le matin de l’ouverture de la chasse aux oiseaux d’eau dans le bassin du Drugeon. Je ne suis pas rassuré mais je ne vous explique pas la tête des chasseurs quand ils me voient me balader devant eux avec longue-vue et appareils photos.

 
Ceci dit, je fais la tête aussi car c’est horrible de voir comment ils se comportent. Ils cernent le plan d’eau sur lequel ils ont lâché des canards en août, qu’ils ont nourri chaque jour ou presque pendant quelques semaines et qu’ils viennent tuer au matin de l’ouverture. D’autres chasseurs se répartissent le long de la rivière pour tirer les oiseaux qui réussissent à passer le mur de feu. Et comme, les canards  ont été nourris à cet endroit, ils ont tendance à revenir pour tenter de s’y poser.

 
C’est pour témoigner de ce genre de choses que j’ose sortir ces matins là. Et n’allez pas croire que le nombre de coups de fusil est exceptionnel. Je fais ce triste recensement chaque matin de l’ouverture de la chasse aux oiseaux d’eau depuis 2013, suite à une remarque d’un chasseur qui m’avait dit que la chasse était raisonnable dans le bassin du Drugeon.

 
Voici les chiffres :

 
En 2013,

450 coups de fusil entendus entre 7h00 et 8h31 depuis ma maison (à l’époque, je n’osais pas sortir mais j’ai enregistré la première demi-heure).

En 2014,

— 520 coups de fusil entre 7h00 et 9h00 depuis ma maison.

— Avec quelques copains, nous avons fait ce comptage à plusieurs endroits : 521 coups de fusil avaient été entendus entre 7h00 et 8h30 depuis Chaffois, 413 entre 7h00 et 9h00 à La Rivière-Drugeon et 336 entre 7h00 et 9h00 depuis Frasne.

 
En 2015,

— 300 coups de fusil entre 7h00 et 8h00 depuis ma maison.

 
En 2016, 581 coups de fusil entre 7h00 et 8h30 depuis le lac de l’Entonnoir à Bouverans (site « Espace naturel sensible » tout de même…).

 
En 2017, 327 coups de fusil pendant le transect de Sainte-Colombe.

 
En 2018, 365 coups de fusil entre 7h00 et 10h30 pendant cette même balade.


Alors les chasseurs, premiers écologistes de France, vous y croyez vraiment ?

 
D. M.

 

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02/09/2018

Le Guêpier d'Europe, retour vers l'Afrique

Le Guêpier d'Europe, retour vers l'Afrique

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le Guêpier d'Europe est sans doute l'un des plus beaux oiseaux ou du moins le plus coloré que l'on puisse observer en France. Il y a encore quelques décennies, cette espèce, inféodée aux régions les plus au sud de l'Hexagone, est peu à peu remontée vers le nord.

 

Nicheur en basse vallée du Doubs depuis près de trente ans en aval de Besançon, le Guêpier d'Europe s'est installé depuis peu en Haute-Saône et dans le territoire de Belfort avec une tentative de nidification sur le plateau de Brognard il y a deux ans.

 

Les sites de nidification se présentent en colonies plus ou moins importantes dans des talus ou berges sablonneuses de rivière que l'oiseau retrouve début mai, d'année en année.

 

Durant tout l'été, le Guêpier d'Europe se manifeste par une intense activité jusqu'au départ du nid des derniers poussins courant août.

 

Emblématique chasseur aérien d'insectes, il quittera la région pour l'Afrique avant le mois de septembre, des individus ayant été observés en halte migratoire ces derniers jours au Pays de Montbéliard.

 

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Cliché © Dominique Delfino

21/08/2018

Les Cigognes envahissent Audincourt

Les Cigognes envahissent Audincourt

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Très joli spectacle à Audincourt ce mardi soir 21 août 2018. Ce ne sont pas moins d'une cinquantaine de Cigognes blanches qui, peu avant le soleil couchant, tournoient sur le centre ville. À la recherche de points hauts pour se percher, les oiseaux se préparent à une halte migratoire le temps d'une nuit.

 

L'église de l'Immaculée Conception (ou église des Forges) ainsi que les vieux bâtiments de l'usine des forges sont finalement pris d'assaut par les échassiers faisant le bonheur des riverains les yeux rivés sur le ciel.

 

Pour qui ne l'avait pas encore remarqué, le claquettement soutenu des becs de cigognes résonna jusqu’à la nuit tombante, illuminée par un beau clair de lune.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

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Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

20/08/2018

L'Hirondelle de rivage

L'Hirondelle de rivage

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Installée au sein de la rivière en basse vallée de l'Allan à Allenjoie, la colonie d'hirondelles de rivage comptait cette année pas moins d'une quinzaine de nids.

 

C'est un des rares oiseaux qui creusent le sol. Elle niche, en colonies de quelques couples à plusieurs centaines, dans une chambre qu'elle a creusée au fond d'un terrier, en forme de galerie d'environ soixante centimètres de long, dans une paroi ou une falaise, généralement de sable ou de terre meuble. La chambre est ainsi maintenue à une température et une hygrométrie presque constantes.

 

Avec les hirondelles également installées sur l'Allan à Bart, ces deux colonies témoignent de la difficulté de cette espèce de trouver les espaces naturels susceptibles de l'accueillir dans le Pays de Montbéliard.

 

Les dernières jeunes Hirondelles de rivage ont pris leur envol — en cet été 2018 de canicule — autour du 10 août, dans ce secteur très fréquenté par un public en quête de fraîcheur.

 

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Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

11/08/2018

La Noctule, chauve-souris slalomeuse

La Noctule, chauve-souris slalomeuse

 

Par Nathaniel Herzberg

Infographie Le Monde : Marianne Boyer, Eugénie Dumas et Romain Imbach

 

Les animaux peuvent désormais être suivis grâce à des appareils sophistiqués. Les données recueillies dévoilent les secrets des espèces les plus diverses. Ci-dessous, un chiroptère attiré par les éoliennes.

 

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 La Noctule ( Nyctalus noctula)

 Ordre des Chiroptères, Famille des Vespertilionidés

 

Posons d’abord quelques balises, juste de quoi sortir des fantasmes. Non, les chauves-souris ne se nourrissent pas de sang : les unes consomment fleurs et pollens, les autres insectes et moucherons, autrement dit tout ce qui vole au-dessus de nos têtes. Non, les chauves-souris ne sont pas toutes pareilles : on compte un bon millier d’espèces, ce qui fait de l’ordre des chiroptères le deuxième le plus varié parmi les mammifères (près de 20 % d’entre eux), juste après les rongeurs. Car, oui, la chauve-souris est un mammifère, le seul mammifère volant, ou plus exactement le seul à disposer d’un vol actif (les écureuils volants ne font que planer).

 

Ah, ce vol ! Des siècles qu’il fascine scientifiques et artistes. Il faut dire que les immenses ailes de notre cousine éloignée ne sont autres que des morceaux de peau reliant son corps à ses avant-bras et surtout à ses mains, du 2e au 5e doigt – le pouce griffu servant de pince. Un dispositif de précision, hypervascularisé, plus économe que celui des oiseaux et capable de se régénérer à grande vitesse après une blessure ou même une amputation partielle. Pour régler ce vol, viser ses proies ou éviter les obstacles, la chauve-souris profite de ce sens si particulier qu’elle partage avec quelques autres créatures – dauphins, orques, musaraignes, quelques oiseaux et même de rares papillons de nuit : l’écholocation. Un clic émetteur, un organe de réception des ondes réfléchies, le tout décodé par le cerveau, et se forme alors, dans celui-ci, un véritable paysage ultrasonore.

 

Ce qui n’empêche pas les chauves-souris de voir. Avec les yeux, s’entend. C’est même de cette façon que l’animal se guide lors de la plupart de ses déplacements extérieurs. Pas des petites promenades vespérales pour se dégourdir les ailes. Non : des excursions, des randonnées, quand il ne s’agit pas de véritables odyssées. Prenez la noctule commune. A l’arrivée de l’hiver, certaines populations quittent le nord de la Scandinavie pour gagner l’Allemagne, remplaçant leurs congénères qui s’envolent vers la Suisse ou le sud de la France.

 

Des migrations de 2 000 km, que la connaissance commune croit réservée à la classe des oiseaux.

 

Razzia de moustiques

 

Mais, même hors ces grands voyages saisonniers, les noctules volent les yeux grands ouverts. Ce qui ne les empêche pas de succomber par paquets, victimes de nos géantes éoliennes. La dépression provoquée par le passage des pales fait en effet éclater les fins capillaires de leurs poumons. En Allemagne, une étude a évalué à 250 000 le nombre de chauves-souris ainsi tuées chaque année. Manuel Roeleke et ses collègues du département d’écologie évolutive de l’Institut Leibniz de Berlin ont donc décidé de mieux comprendre les paramètres régissant les vols quotidiens des chiroptères.

 

L’équipe, dirigée par Christian Voigt, a installé, dans la région d’Uckermark, dans le nord-est de l’Allemagne, une vingtaine d’abris perchés. Habituées aux troncs creux, les noctules y ont fait leur nid. « Le jour, elles s’y reposent, dorment, se toilettent ou discutent, précise le scientifique. Quand on passe à côté, on entend leurs palabres. » Mais, à la tombée de la nuit, les chiroptères s’envolent. Les scientifiques ont équipé vingt d’entre eux de minuscules balises GPS (3,5 g pour des animaux pesant environ 30 g) et suivi leurs parcours.

 

Ils ont constaté que les mâles partaient en chasse vingt-cinq minutes après le coucher du soleil. Leur campagne dure une heure, au cours de laquelle ils gagnent un lac situé à environ 6 km à l’est, opèrent une razzia de moustiques au-dessus du point d’eau, et rentrent au bercail digérer leur festin. Ils opèrent souvent un second service, cette fois pour boire, un peu avant le lever du jour. A l’aller comme au retour, ils prennent soin de contourner le champ d’éoliennes situé au milieu du parcours. « Manifestement, ils savent ce qu’ils cherchent, à savoir l’étang, et évitent donc le danger. Nous nous attendions un peu à ça. »

 

65 % des individus tués par les moulins sont des femelles

 

La surprise est venue des femelles. Les chercheurs ont en effet découvert que, au milieu de l’été, celles-ci quittent elles aussi le nid à la nuit tombée, mais pour des parcours nettement plus long, plus de deux heures et demie en moyenne. Leur vol est plus lent, réalisé à une altitude plus élevée. Surtout, il suit une trajectoire tout autre. Piquant vers le sud, les chauves-souris ne gagnent pas une quelconque zone de chasse. Elles survolent prairies et zones habitées, semblent éviter les surfaces cultivées, et visent… un second champ d’éoliennes, situé à une douzaine de kilomètres de leur base. Elles le traversent, puis rentrent, en frôlant une fois encore trois turbines installées sur le chemin.

 

Pourquoi un tel comportement ? « Nous n’avons pu faire que des suppositions, explique Manuel Roeleke. Notre période d’études était celle où les petits quittent le nid. Les femelles sont donc prêtes à de nouvelles aventures. Il est probable qu’elles partent chercher d’éventuels autres territoires ou partenaires. Elles ne savent donc pas exactement ce qu’elles cherchent. C’est pourquoi elles sont attirées par les lumières des éoliennes. »

 

Ces observations rejoignent en tout cas le constat dressé par d’autres naturalistes selon lequel 65 % des individus tués par les moulins sont des femelles. La présence de mâles correspondrait à des jeunes manquant d’expérience ou à des victimes atteintes pendant les migrations.

 

Ces constats n’ont pas permis aux scientifiques de faire des recommandations particulières aux aménageurs d’éoliennes. « Éviter les routes de migrations, celles empruntées par les mâles pour aller chasser, avance Manuel Roeleke. Mais, pour les femelles, c’est plus compliqué. » L’article suggère d’éviter les installations basses (50 mètres d’altitude). Ce qui n’offre en réalité aucune garantie, les mammifères volants évoluant parfois à 200 mètres du sol. « Limiter la vitesse de rotation des turbines pendant l’été », imaginent alors les scientifiques, en conclusion de leur article. Le combat n’est pas gagné.

 

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 La Noctule ( Nyctalus noctula)

 

Illustration Helmut Diller tirée du guide des Mammifères d'Europe

 

 

Sur les traces des bêtes sauvages : une série en six épisodes

 

Dans la même série, le lecteur est invité à visiter le site aux adresses suivantes :

 

  1. Le renard polaire, infatigable arpenteur de l’hiver arctique
  2. La frégate, marathonienne insomniaque et noctambule
  3. Le phoque gris, touriste dans la « cantine » de la mer d’Iroise
  4. La noctule, chauve-souris qui slalome entre les éoliennes
  5. Prochain épisode : Le manchot de terre Adélie

 

Monde Festival

 

S’aimer comme des bêtes : « Le Monde » organise, dans le cadre du Monde Festival, une table ronde sur les comportements et sentiments dans le monde animal. Les bêtes aiment-elles vraiment ? Trois spécialistes en débattent au Palais Garnier, dimanche 7 octobre 2018, de 14h à 15h 30.

Réservez vos places en ligne sur le site.

 

Cette série est librement inspirée de « l’Atlas de la vie sauvage », de James Cheshire et Oliver Uberti (Les Arènes, 2017).

Cartographie : Roeleke M.,Blohm T., Kramer-Schadt S., Yovel Y., Voigt C., Leibniz Institute for Zoo and Wildlife Research

Infographie Le Monde : Marianne Boyer, Eugénie Dumas et Romain Imbach

Illustration : Victoria Denys

 

31/07/2018

Bruant des roseaux

Le Bruant des roseaux

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Cet oiseau de la taille d’un moineau s’observe principalement en milieux humides, aux bords de cours d’eau, d’étangs ou de lacs.

 

Les grandes roselières constituent son biotope de prédilection, le Bruant des roseaux étant souvent le passereau le plus commun au sein de ces espaces et ne se gêne pas pour le faire savoir !

 

L'ambiance sonore des marais est bien dominée par son chant lancé à longueur de temps. En évidence sur un phragmite (ou une branche d'arbuste) pour chanter, il étale alors largement sa queue mettant en évidence les bords blancs contrastant avec la partie centrale noire.

 

À l'affût au bord de l'Allan, j'ai la chance de profiter de la présence de ce joli mâle chanteur. À portée d'objectif, il délivre des notes brèves, monotones et continues afin de s'imposer sur son territoire le temps d'une saison.

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Cliché © Dominique Delfino

 

12/07/2018

Bergeronnette grise

En compagnie de la Bergeronnette grise

 

par Dominique Delfino

photographe naturamiste et animalier

 

Oiseau élancé et gracieux, la Bergeronnette grise se caractérise par un plumage noir et blanc nuancé de gris. Sa longue queue remue sans cesse de haut en bas dès que l'oiseau est posé au sol, impossible de ne pas l'identifier.

 

En plus de ses petits sautillements perpétuels qui en font une espèce difficile à saisir dans l'objectif, elle offre de très jolis gazouillis de cris et de trilles. Toujours à la recherche de nourriture au sol, au bord de l'eau, sur les talus, bords de chemins et de routes, elle marche, court, volette à la poursuite d'insectes et glane au passage quelques graines pour compléter son ordinaire.

 

Elle niche sous un pont, dans le creux d'un arbre, d'une petite falaise, d'un mur de pierres et le plus souvent près des maisons où elle peut aussi s'installer sous un toit ou sur une poutre.

 

Une compagnie très agréable lorsqu'elle a élu domicile près de chez vous.

 

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Cliché © Dominique Delfino