14/02/2018
Rapaces -intimidation
Intimidation
par Dominique Delfino
Photographe naturaliste et animalier
Les paysages de neige offrent souvent la possibilité de réaliser de belles observations.
Les traces animales témoignent de l'activité faunistique, la reconnaissance des empreintes permettant l'identification de nombreuses espèces.
La concentration de nombreux rapaces, en l’occurrence de Buses variables, indique que les oiseaux profitent d'un petit mammifère mort pour se nourrir.
Chaque rapace tente de s'imposer en adoptant des attitudes d'intimidation afin de profiter de cette nourriture providentielle.
La scène rappelle évidemment les observations enregistrées dans le parc national des Cévennes avec les Vautours ou en Afrique, les rapaces jouant le rôle d'éboueurs naturels.
Cliché © Dominique Delfino
16:45 Publié dans Environnement-Écologie, Ornithologie, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : dominique delfino, photographe naturaliste et animalier, oiseaux, rapaces diurnes, buse variable, pays de montbéliard | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
20/02/2013
Royal, le Milan
Royal, le Milan
par Dominique Delfino
Photographe naturaliste et animalier
Si les Cigognes blanches ont déjà été signalées à plusieurs reprises dans la région, il est également possible d'observer de retour de migration, un très grand et beau rapace à cette époque de l'année.
À l'affût dans la neige sur le plateau de Brognard, j'observe le comportement de Buses variables profitant de quelques proies abandonnées lorsque se dessine dans le ciel le vol spectaculaire et majestueux de deux milans royaux.
Chassés constamment par les corneilles, les milans les déjouent d'un vol acrobatique pour leur échapper. À ma grande surprise, l'un deux se pose à proximité d'une buse, le milan semblant très intéressé par la proie de celle-ci.
Je profite de ce bref instant pour déclencher avant que la buse ne riposte pour conserver sa place car il est assez rare que le milan royal se pose au sol. Habituellement, le milan royal effectue un vol plongeant sur sa cible.
Cliché © Dominique Delfino
En cette fin d'hiver froid et enneigé, les animaux souffrent. Les buses notamment sont au bout de leurs réserves et ont beaucoup de mal a trouver leur nourriture. Affaiblies, elles sont victimes de collisions routières et, dans le meilleur des cas, elles sont apportées au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage à L'Étoile. Buses, chauve-souris, chouettes, hérissons, la salle de soin du centre Athénas ne désemplit pas.
17:18 Publié dans Art et Nature, Environnement-Écologie, Ornithologie, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : dominique delfino, milan royal, buse variable, photographie animalière, oiseaux, rapaces diurnes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/09/2010
Le Vautour fauve
Le Vautour fauve
Gyps fulvus
Famille des Accipitridae
par André Guyard
Le Vautour fauve est facile à identifier avec sa tête garnie d'un duvet blanc, son cou étroit et long émergeant d'une collerette de plumes hérissées blanches et duveteuses.
Vautour fauve (Volerie des Aigles, Alsace)
Le Vautour fauve fréquente les paysages montagneux, ouverts avec falaises et dénivelés importants. En France, on le rencontre dans les Pyrénées et dans les Cévennes, régions où il a été réintroduit. Il apprécie les climats chauds et ensoleillés, aussi peut-on fréquemment l'observer sur les corniches, les rebords des falaises et dans les cavernes des massifs méditerranéens.
Incapable de pratiquer le vol battu pendant une longue période, le Vautour fauve profite des courants ascendants pour s'élever dans les airs.
Le vol des vautours fauves de Rocamadour
Le Vautour fauve est nécrophage strict, c'est-à-dire qu'il se nourrit exclusivement de cadavres. Il contribue ainsi au nettoyage des carcasses des animaux domestiques. Son bec puissant est capable de déchirer les tissus les plus résistants, mais sa morphologie et ses pattes dépourvues de serres sont inaptes à la préhension, de sorte qu'il est incapable de s'attaquer à la moindre proie vivante. Sa vue est exceptionnelle et lorsqu'un vautour aperçoit une charogne, il alerte l'ensemble de la colonie. Quoiqu'ils ne dédaignent pas la chair putréfiée, les vautours fauves préfèrent la consommer fraîche. Les carcasses sont intégralement nettoyées et ils ne restent que les os qui sont dévolus aux gypaètes barbus.
La curée des vautours fauves
(cliché Marc Jardel)
Les vautours fauves vivent en colonies qu'ils quittent seulement pour la reproduction. et prospectent en grandes orbes. Quittant la colonie dès l'aurore, ils ne la réintègrent qu'en fin d'après-midi. Les couples se forment à vie. Les adultes sont sédentaires tandis que les juvéniles et les immatures entament une migration à partir de l'automne vers l'Afrique et jusqu'au sud du Sahara.
Le nid constitué de quelques branches, est installé sur une corniche et dans une cavité. L'accouplement s'effectue fin décembre et la femelle pond un œuf unique dans le courant du mois de janvier. L'incubation est difficile car elle se déroule en plein hiver et dure de 48 à 55 jours. L'éclosion a lieu entre fin mars et début avril. L'élevage du poussin dure entre 110 et 115 jours et ses chances de survie augmentent dans la proportion où la fonte des neiges fait apparaître plus ou moins de cadavres jusque-là dissimulés.
Sources :
17:47 Publié dans Ornithologie | Tags : oiseaux, rapaces, rapaces diurnes, accipitridés, accipitridae | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |