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01/12/2016

Destruction d'espèces protégées en Haute-Saône

Destruction d'espèces protégées en Haute-Saône :

extraits des reportages de France 3 Franche-Comté

La Fédération de chasse 70 dans le viseur

(dernière mise à jour du 04/12/2016)

 

Communiqué de presse de

France Nature Environnement

 

(Pour zoomer, cliquer sur le document)

chasse,braconnage,braconnage d'espèces protégées

Mise à jour du 01/12/2016 à 12 h

 

De la prison ferme pour les ex-dirigeants de la Fédération de chasse de Haute-Saône

 

Le verdict est tombé ce matin dans l'affaire du massacre organisé de centaines d'animaux protégés à Noroy-le-Bourg, sur un terrain géré par la Fédération de chasse de Haute-Saône. L'ex-président et l'ex-directeur écopent d'un an de prison ferme.

 

  • Par Émilie Dinjar publié le

Cliché © France 3 Franche-Comté

 
Le procès avait eu lieu en octobre au tribunal correctionnel de Vesoul. La décision avait été mise en délibéré à ce premier décembre.
 

Les sept prévenus soupçonnés de destruction d'espèces protégées sur un terrain géré par la Fédération de chasse de Haute-Saône ont tous été condamnés, pour avoir ordonné ou opéré la destruction de plusieurs centaines de martres, chats sauvages et rapaces à Noroy-le-Bourg, entre 2010 et 2013.
 

L'Ex-président, l'ex-directeur et l'ex-responsable des services techniques de la Fédération haut-saônoise de chasse écopent d'un an de prison ferme et de 5000 euros d'amende pour les deux premiers.
 

Les trois apprentis chargés d'exécuter les animaux, dont celui qui avait dénoncé les faits, ainsi qu'un employé sont condamnés à 4 à 12 mois de prison avec sursis.


Reportage de Franck Ménestret et Cédric Lepoittevin dans l'édition régionale.

 

Mise à jour du 07/10/2016 à 12h00 :

   
Deuxième jour d'audience au procès

de la fédération de chasse de Haute-Saône

 

  • Par Sophie Courageot
  • Publié le , mis à jour le

 

Les débats se sont poursuivis ce matin devant le tribunal correctionnel à Vesoul. Près de 200 animaux, des espèces protégées ont été tuées dans une réserve de chasse. Les uns reconnaissent les faits, les autres disent qu'ils ne savaient rien.


Trois anciens cadres, un technicien et trois apprentis de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône sont suspectés d'avoir participé à l'exécution de plus d'une centaine d'animaux protégés. Les sept prévenus, qui comparaissent libres encourent un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.


Les anciens présidents, directeur et responsable technique de la fédération sont poursuivis pour avoir ordonné la mise à mort d'animaux sauvages protégés, ce qu'ils réfutent.

 

Ce matin, les techniciens de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ont répondu aux questions des avocats. Les prévenus qui le souhaitaient ont pu prendre la parole. L'ancien technicien de la fédération de chasse a expliqué qu'il avait alerté sur les faits les autorités de la fédération de chasse dès 2011.


Ce matin, les parties civiles sont venues à la barre au nom de la défense des animaux. Les réquisitions ne devraient pas intervenir avant cet après-midi. Le jugement du tribunal correctionnel sera ensuite mis en délibéré.

 

Mise à jour du 06/10/2016 à 12h04 :

 

Haute-Saône : jugés pour avoir exécuté des animaux protégés

 

© Archives France 3 Franche-Comté Les 7 personnes sont poursuivies pour destruction d'espèces protégées

 

par Sophie Courageot avec AFP  Publié le 06/10/2016 à 11:57, mis à jour le 06/10/2016 à 12:04

 

Trois anciens cadres, un technicien et trois apprentis de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône sont suspectés d'avoir participé à l'exécution de plus d'une centaine d'animaux protégés. Leur procès s'est ouvert ce matin devant le tribunal correctionnel de Vesoul.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/haut...

 

Les sept prévenus, qui comparaissent libres jusqu'à vendredi, encourent un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende. Les anciens président, directeur et responsable technique de la fédération sont poursuivis pour avoir ordonné la mise à mort d'animaux sauvages protégés, ce qu'ils réfutent.

 

La destruction des espèces, dont des rapaces et des chats forestiers, était effectuée par un technicien et trois apprentis, âgés de 22 à 25 ans, qui ont reconnu les faits.

 

Une centaine d'animaux protégés auraient été tués.

 

D'après l'un des apprentis, qui a dénoncé ces agissements en juillet 2013 "pour que ça s'arrête", la destruction des animaux était "organisée" et "rémunérée" par la fédération de chasseurs. Plus d'une centaine d'animaux appartenant à des espèces protégées ont été tués entre octobre 2010 et juillet 2013 sur le site d'une réserve cynégétique gérée par la Fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône, selon l'enquête de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

 

"On avait ordre de prendre les queues pour prouver qu'on avait bien tué les animaux" a déclaré le jeune homme jeudi devant le juge, détaillant comment il devait tenir le registre des bêtes éliminées. Chacun des trois apprentis a reçu 384 euros pour cette "prime de queue".

 

Tout cela pour une réserve de chasse

 

La réserve de 56 hectares, située à Noroy-le-Bourg (Haute-Saône), visait à favoriser la prolifération du petit gibier comme les lapins et les faisans. La fédération était autorisée à tuer les prédateurs dits nuisibles, tels que les renards, mais pas les espèces protégées. Chats sauvages, autours des palombes, buses variables, éperviers ou encore chouettes d'Europe ont ainsi été capturés et supprimés avec un fusil ou du poison. Ils étaient ensuite incendiés ou enterrés. Certains animaux étaient aussi volontairement blessés et mouraient dans la nature. "Les ordres venaient du responsable technique et du directeur", a affirmé l'apprenti à la barre.

 

Une quinzaine d'associations de protection de la nature, dont la Fondation Brigitte Bardot et France Nature Environnement, ainsi que la Fédération de chasse de Haute-Saône, se sont portées partie civile.

 

Mise à jour du 05/10/2016 :

 

 © France 3 Franche-Comté - Sylvain Velluet Haute-Saône : la fédération de chasse a détruit des centaines d'animaux protégés

 

Ce soir, ne manquez pas sur France 3 Franche-Comté le reportage de Catherine .Eme-Ziri et de M. Blanc sur des images d'archives de 2013 Avec en interview : le 7/10/13 Pierre Athanaze, président de l'association de protection des animaux sauvage.

 

Vesoul : la fédération de chasse aurait tué des animaux protégés

 

Demain jeudi 6 octobre, un procès hors norme commence devant le tribunal correctionnel de Vesoul : celui des membres de la fédération de chasse de Haute-Saône, accusés d'avoir détruit des espèces protégées.

 

Des cadavres et des queues d'animaux protégés comme des chats sauvages, des martres, des rapaces comme des buses sont découverts à l'été 2013, mettant ainsi au jour un vaste carnage peut-être organisé par des membres de la fédération de chasse de Haute-Saône.


Au départ, certains chasseurs souhaitent réintroduire des lapins de garenne et des faisans dans un secteur de 56 hectares, propriété de la fédération, à Noroy-le-Bourg. Ils auraient éliminé les prédateurs comme les chats sauvages ou les rapaces, autours des palombes ou éperviers. Dans ce but, des apprentis et un technicien auraient touché des primes quand ils détruisaient ces espèces "menaçantes" pour les lapins et les faisans. Fusil, muni d'un silencieux, pièges, poison ont été utilisés.


Voilà l'accusation dont doivent répondre 7 personnes, toutes membres de la fédération de chasse à l'époque, dont le président lui-même, Robert Putz, et l'ancien directeur.

Une douzaine d'associations se sont portées partie civile dans ce procès, dont la SPA, la Société Protectrice des animaux, et la Fondation Brigitte Bardot.

 

Le procès, prévu sur deux jours, doit déterminer les responsabilités de chacun. Une histoire compliquée, dans laquelle le rôle de chacun doit être déterminé. Cette affaire avait fait beaucoup de bruit, dans le milieu de la chasse, en Haute-Saône et bien au-delà de notre région.

 

Mise à jour du 28/04/2016 :

 

Robert Putz, l'ancien président de la Fédération de chasse de Haute-Saône sera jugé le 6 octobre 2016.

 

Une personne, qui souhaite rester anonyme, me transmet ce message et m'encourage à le porter à la connaissance du plus grand nombre. Cela concerne la destruction organisée d'espèces protégées sur un site géré par la FDC de Haute-Saône.



L'affaire vient d'arriver sur le bureau du Procureur. Si vous avez des journalistes dans vos connaissances, n'hésitez pas à les informer. Ils pourraient être intéressés de faire une enquête en demandant quelques précisions au Procureur. L'association des Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie a été informée, mais vous pouvez à nouveau les solliciter si vous connaissez personnellement certains d'entre eux.



Je joins également un article de l'Est républicain paru le 11 août 2013, juste après l'intervention des gardes de l'ONCFS. (Pour zoomer, cliquer sur l'article).



La LPO, l'ASPAS et la CPE sont également informées du dossier.

 

Les grands connaisseurs de la nature que sont les fusillots seraient-ils démasqués ?

 

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Destruction d’espèces protégées en bande organisée


Au cœur de la Haute-Saône à une dizaine de kilomètres de la préfecture, sur la petite commune de Noroy le Bourg, se déroulait depuis plusieurs années l’inimaginable.


Des actes illégaux étaient effectués par du personnel de la fédération des chasseurs de Haute-Saône dans le cadre de la gestion d’un terrain de plusieurs dizaines d’hectares situé en partie sur une zone Natura 2000. Ceci dans l’objectif d’établir la vitrine cynégétique et pédagogique du département avec l’implantation très onéreuse de lapins de garenne et de faisans. Ces espèces n’ont d’ailleurs aucune légitimité au sein du cortège de la faune autochtone.


Selon les témoignages, la structure départementale aurait organisé, pendant plusieurs années, la destruction des prédateurs présents sur ce secteur. Les témoins parlent de 252 animaux de la faune sauvage qui ont été tués dont 80% d’espèces protégées au titre 411-1 du code de l’environnement. La liste est longue : martres, chats forestiers, hérissons d’Europe, buses variables, éperviers d’Europe, autours des palombes…


Toujours d’après les témoins, pour parvenir à ce triste palmarès, une ceinture de pièges était disposée autour du noyau d’implantation des faisans et lapins. Tous les animaux capturés, protégés ou non, étaient tués. Une autre pratique prohibée et très dangereuse aurait aussi été utilisée. Elle consistait à employer des poisons interdits et très puissants. (Poison de type Curater dont le principe actif est le carbofuran, substance interdite au sein de l’Union européenne depuis 2007).


Il est aussi rapporté que, les commanditaires rémunéraient les actes contre des preuves matérielles. Ce sont donc d’après les témoignages des paquets de queues de chats forestiers ou autres rapaces qui arrivaient dans les mains des donneurs d’ordres pour être échangés contre des euros…

Cependant, par une journée du mois d’août 2013, des preuves accablantes sont trouvées par des agents de l’ONCFS lors de leur perquisition au sein du siège de la fédération des chasseurs de la Haute-Saône et du site de Noroy.


Pour finir, les témoins, qui ne veulent pas en dire plus pour l’instant, affirment que nous ne sommes pas au bout de nos surprises… Les parties civiles nous en apprendront davantage lorsqu’elles auront accès au dossier. À moins que le Procureur général maintenant en possession du dossier depuis le 20 septembre, décide de s’exprimer sur ce sujet. Mais suite à cet événement, on ne peut empêcher certaines questions d’émerger :

 

  •  Que faut-il penser du bien-fondé d'un agrément au titre de la protection de la nature à une association aussi peu respectueuse des lois concernant les espèces protégées. Notamment lorsque celle-ci a la possibilité d'intervenir dans les écoles, collèges et lycées de nos enfants pour parler de la biodiversité et de la protection de la nature ?

 

  •  La gestion de la faune sauvage dont se prétexte la FDC 70 est-elle légitime ?

 

  •  La formation des jeunes chasseurs et piégeurs par la FDC 70, permet-elle d’obtenir des titulaires responsables ?

 

  •  L’aptitude de la FDC 70 à accueillir et à former des jeunes étudiants stagiaires (de BTS gestion et protection de la nature ou autres) est-elle encore fondée ?

 

  •  Que pense le Préfet de cette affaire ?

 

  •  Que pense le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) de ces intervenants en milieu scolaire ?

 

  •  Que pensent les services de Police sur la provenance des poisons et la mise en danger d’autrui lors de leur manipulation ?

 

  •  Que penser de la gestion comptable de la FDC 70 ?

 

  •  Cette affaire a-t-elle une relation avec la forte augmentation de la cotisation des chasseurs du département auprès de leur fédération ?

 

  •  Que se passait-il sur les autres sites gérés par la FDC 70 ?

 

  •  Que pense la FNC ?

 

  •  Que pensent messieurs Jean-Pierre POLY, directeur général de l’ONCFS et Henri SABAROT, président du conseil d’administration de cette enquête ?

 

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Chat forestier – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Chat forestier – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Autour des Palombes – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

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Martre – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

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Martre – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Substance suspecte dans un bocal. – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

- Chalet – Image extraite d’une vidéo.

 

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Queues de chats forestiers et autres. – Noroy le Bourg (70) – Site de
Champfleury - Chalet – Image extraite d’une vidéo.

 

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Queues de rapaces. – Noidans les Vesoul (70) – FDC70 –
Image présente aussi sur une vidéo.

 

L'information a été reprise et suivie par France 3 Besançon. Voir ICI puis le 7 octobre 2013 ICI.

Voir également la réaction de la Commission de protection des eaux de Franche-Comté qui porte plainte contre X et se constitue partie civile pour l’ensemble des infractions qui seront relevées en lien avec cette affaire.

 

Comme le signale Le Canard Enchaîné du 20 novembre 2013, la fédération départementale de chasse de la Haute-Saône recherche des boucs émissaires.

 

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Le point sur l'affaire (Est Républicain du 07/12/2013)

 

Chasse ­­­­– Après la mise en examen des cadres de la fédération de Haute-Saône : la fédération nationale « consternée »

 

Vesoul La Fédération nationale des chasseurs a fait part vendredi, dans un communiqué, de sa consternation après la mise en examen de quatre cadres de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône pour « destruction d'espèces protégées en bande organisée » sur réquisition du parquet de Vesoul.

 

« Avant même que les faits ne soient jugés, cette affaire porte un préjudice considérable à l'image du monde fédéral et de la chasse en général », estime la Fédération nationale des chasseurs (FNC), laquelle avait dès cet automne indiqué que « si des éléments à charge étaient avérés par l'enquête en cours, elle se porterait partie civile aux côtés de la Fondation pour la protection des habitats et de la faune sauvage. C'est aujourd'hui le cas ».

 

Le président, le directeur, le directeur technique et le secrétaire de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône ont été mis en examen jeudi et placés sous contrôle judiciaire.

 

Ils réfutent les faits qui leur sont reprochés ou les reconnaissent a minima.

 

Sollicités hier, ni le président, ni le directeur n'ont apporté de commentaire « Il n'y a rien de pire que la politique de l'autruche », a pour sa part indiqué le porte-parole de la FNC.

 

Le président de la FNC, Bernard Baudin, a demandé au président de la fédération de Haute-Saône, Robert Putz, de « ne plus siéger au conseil d'administration de la Fédération nationale pendant toute la durée de la procédure judiciaire », ajoute le communiqué.

 

Les quatre cadres sont soupçonnés d'avoir fait abattre plus d'une centaine de chats sauvages et de rapaces protégés entre 2010 et 2013, sur le site de la réserve cynégétique de Noroy-le-Bourg (Haute-Saône).

 

Cette réserve gérée par la Fédération des chasseurs de Haute-Saône est notamment destinée à développer du gibier de chasse tels que des faisans et des lapins de garenne.

 

Les faits ont été dénoncés par des stagiaires, à qui les prévenus avaient demandé « d'exterminer toutes les espèces nuisibles » au gibier de chasse, dont des animaux protégés.

 

Voir également l'émission de France 3 Franche-Comté.

 

Le point sur l'affaire (Est Républicain du 04/05/2014)

 

Samedi 3 mai 2014, c'était l'Assemblée générale de la fédération de chasse de Haute-Saône. Un événement salué par l'Est Républicain du dimanche 4 mai.

 

NATURE - Assemblée générale hier avec un président par intérim, son prédécesseur étant mis en examen

 

Destruction d'espèces en Haute-Saône : la fédération de chasse fait l'autruche

 

Vesoul. Circulez, y'a rien à voir. Durant les deux heures trente qu'a duré l'assemblée générale de la fédération de chasse de Haute-Saône, pas un mot n'a été prononcé au sujet de la mise en examen de quatre cadres de la fédération et trois stagiaires, pour « destruction d'espèces protégées en bande organisée ». Plus d'une centaine de chats sauvages et rapaces protégés auraient été abattus dans la réserve de Noroy-le-Bourg.

 

Un silence d'autant plus assourdissant que l'affaire a entraîné d'importants remous au sein de la fédération (L'Est Républicain des 11 août, 6 et 7 décembre 2013, 16 janvier 2014). Mis en examen, l'ancien président a été contraint de quitter son poste. Le 18 décembre, Michel Dormoy a pris sa succession (par intérim), épaulé depuis mars par un nouveau directeur adjoint, Paul Langlois, auparavant ancien directeur de la fédération régionale. Et ce, alors que le directeur, également mis en examen, est aujourd'hui en arrêt maladie.

 

Tout juste évoque-t-on « une année difficile », « délicate » ou bien « mouvementée », saluant au passage l'intégrité des chasseurs « qui connaissent le terrain et le respectent ». De quoi faire grincer quelques dents, notamment celles de la dizaine de manifestants qui tractent à rentrée de la salle Parisot. « La réserve de Noroy-le-Bourg est une vitrine. C'est un vrai pied de nez qui a été fait par la fédération ! », explose Isabelle Vauthier, qui s'étonne que les comptes de la fédération aient intégré des primes pour les stagiaires chargés de tuer les bêtes. De 100 à 150 euros pour trente queues d'animaux protégés. « Aujourd'hui, ils vont voter le budget. Nous sommes là symboliquement », explique-t-elle.

 

« Ici, on ne dit rien »

 

Le sujet a fini par arriver sur le tapis en toute fin de séance grâce à l'intervention d'un chasseur, surpris par ce black-out. « Tout le monde y pense. Tout le monde en parle. Mais, ici, on ne dit rien », s'est-il étonné, avant d'émettre quelques inquiétudes sur l'avenir de la fédération dans le cas d'une éventuelle condamnation. Qui paiera ? Telle est la question.

 

« La fédération s'est portée partie civile dans cette affaire. Si des personnes sont condamnées, elles le seront à titre personnel, pas au titre de la fédération » s'est avancé Michel Dormoy.  Olivier Goguey commissaire aux comptes, s'est montré quant à lui plus prudent. « Personne ne peut présager quoi que ce soit, sinon, ce ne sont que des fantasmes. Une enquête est en cours. Tout sera clairement bâti pour la prochaine assemblée générale. » E.T.

 

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Des manifestants ont tracté au début et à la fin de l'assemblée.

 

08/09/2016

Cadeau électoral aux chasseurs

 Cadeau électoral aux chasseurs

 

En cette rentrée 2016, Pierre Athanaze, Administrateur de Ferus (première association nationale de protection et de conservation de l'ours, du loup et du lynx en France) nous a appris une bien mauvaise nouvelle pour nos amis les animaux sauvages. Les animaux sauvages sont les éternels laissés pour compte, ils ont besoin de notre soutien massif pour contrer les chasseurs de moins en moins nombreux mais de plus en plus gourmands en subventions.



En effet, Laurent Wauquiez, le tout nouveau numéro 1 des « Républicains » propose un magnifique cadeau électoral aux chasseurs avec l’argent du contribuable de la région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il préside. En effet, il invite les conseillers régionaux de la seconde région de France à octroyer, sur trois ans, la colossale subvention de 2 955 210€ !



Pierre Athanaze ne mâche pas ses mots : « Lui qui a conspué les associations de protection de la nature pour les subventions qu’elles touchaient sous la présidence socialiste, il explose le plafond en offrant 3 millions d’euros au prétexte que : « Depuis les années 1980, le nombre de chasseurs de notre territoire ne cesse de décliner. Plusieurs raisons sont avancées : la raréfaction du petit gibier de plaine, l’augmentation des coûts pour exercer l’activité de chasse, les évolutions réglementaires de plus en plus contraignantes mais aussi les changements de modes de vie et d’occupation de l’espace entre populations rurales et urbaines. La chasse est majoritairement pratiquée en forêt et spécialisée sur les grands ongulés sauvages ».



Pour les chasseurs "L’animal est reconnu comme être sensible, mais seulement s’il appartient à quelqu’un !". Le lobby de la chasse a fait en sorte que la loi ne le gêne en rien et s’est assuré que toutes les tentatives visant à accorder légalement le caractère sensible à l’animal sauvage soient soigneusement écartés des débats à l’Assemblée Nationale.



En 5 saisons de chasse (de la saison 2011/2012 à 2015/2016), 704 accidents de chasse ont été officiellement recensés par l’ONCFS. Sur cette même période, une dizaine de non-chasseurs ont été abattus et près de 70 blessés ont été déplorés.



L’association de protection de l’environnement et des animaux AURA Environnement et le collectif de la Ligue de combat contre les cruautés envers les animaux demandent à tous les défenseurs des animaux sans défense et souvent en détresse, - quelque soit leur appartenance politique - de signer massivement cette pétition pour que la chasse en France ne soit plus subventionnée par les contribuables, qu’une manifestation de grande ampleur se tienne devant le siège de la Région Auvergne-Rhône-Ales, que les élu-es votant cette subvention scélérate soient tenu-es co-responsables de ce soutien financier à des assassins d’animaux innocents et ce, devant le tombeau de l’animal inconnu, restant, lui, à inaugurer au plus vite, en « grands pompes » !



Marc-Claude de PORTEBANE

- Porte-parole du collectif de la Ligue de combat contre les cruautés envers les animaux
- Président de l’association de protection de l’environnement et des animaux AURA Environnement




 

16/07/2016

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

 

par Frédéric DANIEL

 

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La cruauté et l'inutilité du déterrage -ou vénerie sous terre- est dénoncée depuis de nombreuses années par différentes associations. La contestation grandissante a poussé le ministère de l' écologie à publier en 2014 un projet d'arrêté encadrant davantage la pratique du déterrage sur le blaireau.

En 2013, Roland Povinelli, alors sénateur, rappelait que la France est en infraction sur le sujet du blaireau. Dans sa réponse le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie reconnaissait par ces mots que "des comportements peu acceptables ayant été constatés, il apparaît aujourd’hui indispensable de mettre en place un encadrement renforcé de la pratique de la vénerie sous terre."

La question écrite de M. Povinelli et la réponse du ministère de l'écologie :

https://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130707324.html

Le projet d'arrêté contenait de nouvelles dispositions intéressantes mais très insuffisantes, la seule solution pour mettre fin à ces "comportements peu acceptables" étant l'interdiction pure et simple de cette pratique barbare et la mise en protection stricte du blaireau.

Voici le projet d'arrêté qui avait été publié:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

Ce projet d'arrêté présentait tout de même des points intéressants tels que :


-L’interdiction des concours et compétitions de vénerie sous terre
-L’arrêt de l’opération en cas de présence d’une espèce protégée dans le terrier concerné
-L’ encadrement de la mise à mort de l’animal (utilisation d'une dague et non d'un outil de terrassement ou des chiens pour faire cela)
-La remise en état obligatoire des terriers dans les 24 heures suivant la chasse.
Ce projet d'arrêté a été mis en consultation. Parmi les commentaires, la majorité sont favorables à ce projet d'arrêté, tous pertinents.
D'autres commentaires, défavorables à toute modification, méritent également d'être soulignés non pas par leur justesse mais par la pauvreté d'esprit qui en ressort, en particulier le plus long commentaire en Page 6.
La synthèse de cette consultation:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

L'arrêté modifiant l'arrêté du 18 mars 1982 relatif à l'exercice de la vénerie a été publié au Journal Officiel le 17 février 2014:

https://lc.cx/4FNy

L'article qui nous intéresse est l' Article 2, il interdit désormais les championnats et les compétitions de vénerie sous terre, c'est une très bonne nouvelle. Les autres dispositions citées plus haut deviennent elles aussi officielles.

Cette modification d'arrêté est une réelle avancée au niveau de la loi, mais elle est totalement insuffisante. De plus, ces nouvelles dispositions restent purement théoriques. En effet, les déterreurs restent en petit comité lors de cette chasse, encadrés par un maitre d'équipage qui est lui aussi déterreur, on peut dès lors douter du respect de l'application de ces nouvelles règles...

Par le biais de cette mise à jour, je tiens également à rappeler l'importance de donner son avis lors des consultations publiques. Pour faciliter la participation des citoyens à ces consultations, un nouvel outil existe désormais, c'est un site collaboratif proposé par l'association AVES France (le lien en bas de cette page)
Nous devons être de plus en plus nombreux à répondre à ces consultations, car sans cela, la voie est laissée libre aux chasseurs et aux lobbies agricoles.
Ce site recherche des contributeurs et/ou des bénévoles pour rejoindre l'équipe. N'hésitez pas à participer.

Le lien de ce site ce collaboratif, Consultations Publiques:
http://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/

La mobilisation des particuliers et des associations est primordiale, ensemble nous finirons par obtenir la protection du blaireau.

Quelques associations qui demandent la protection du blaireau :


-AVES France: https://lc.cx/4Fxs
-L'ASPAS: https://lc.cx/4FYL
-France Nature Environnement: https://lc.cx/4FYK
-L'association Meles: https://lc.cx/4FYD
et beaucoup d'autres...


Faites connaitre ma pétition:
http://change.org/ProtectionBlaireau

 

28/04/2016

Chasse au blaireau

blaireau,chasse,aspas,haute-savoieHaute-Savoie :

chasse au blaireau, l’acharnement sanguinaire

 

par Pierre Athanaze

Président de l’Association pour la sauvegarde des animaux sauvages

 

Mise à jour du 28 avril 2016 Et dans la Somme, le même acharnement !

 La destruction des blaireaux continue en France, comme en témoigne cette décision du Préfet de la Somme.

 

Lire : Le préfet de la Somme a mis en consultation un arrêté prévoyant l’abattage et le piégeage, à partir du 1er juin, d’un maximum de 1.500 blaireaux, notamment accusés de[...]

 

Espèce protégée dans la plupart des pays européens, le blaireau est déjà l’objet d’une chasse acharnée en France. Mais afin de satisfaire à la pratique de la "vénerie sous terre", ou déterrage, (plus de 3 000 équipages en France!), mode de capture et de mise à mort sans conteste le plus cruel d’Europe, elle est aussi l’objet d’une "période complémentaire" qui allonge cette période de chasse à neuf mois et demi par an ! Cela ne suffit toujours pas…

 

Le blaireau est classé "gibier". À ce titre, l’espèce est chassée de mi-septembre à fin février. La "période complémentaire" allonge cette chasse de la mi-mai jusqu’à l’ouverture de la chasse, mi-septembre. Mais cela ne suffit pas aux chasseurs hauts-savoyards, qui ont obtenu du préfet de leur département, un arrêté totalement illégal, autorisant la destruction de blaireaux du 8 mars à fin juin, ne laissant aux blaireaux que huit jours de répit ! L’ASPAS a bien sûr attaqué cet arrêté. Aussi, le jour même de l’audience, le préfet a abrogé son arrêté, rendant sans objet ce contentieux. L’ASPAS a ensuite été informée que trois autres arrêtés, tout aussi illégaux, avaient été signés. À la demande de l’ASPAS, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu ces arrêtés le 21 avril 2011.

 

Il est de notoriété publique que la France connaît de sérieux problèmes quant à sa relation avec sa faune sauvage. Notre pays a, de très loin, le plus grand nombre d’espèces chassables (90 !). Mais nous avons également de très gros problèmes avec les chasseurs, pour les suffrages desquels nos parlementaires multiplient les petits cadeaux entre amis.

 

Dernier épisode en date : deux propositions de loi, portées, l’une par le groupe chasse à l’Assemblée nationale, l’autre par le Groupe chasse au Sénat, seront discutées parallèlement au Sénat, le 5 mai 2011, et à l’Assemblée nationale le 10 mai 2011. Ces deux lois, sur le même sujet, seront discutées en même temps : du jamais vu pendant la cinquième République !

 

Il serait plus que temps que nos élus et hauts fonctionnaires s’émancipent du monde de la chasse et prennent la mesure de l’état de conservation de la nature en France, ainsi que de la demande sociale plus axée sur la protection. L’année de la biodiversité est passée et les discours post-grenelliens sont oubliés. Mais les Français, eux, attendent qu’enfin toutes ces promesses soient tenues pour une véritable prise en compte de la nature et de l’environnement.

 

Pierre Athanaze

22 avril 2011

Président de l’Association pour la sauvegarde des animaux sauvages

www.aspas-nature.org

 

• La cruelle période des déterrages a déjà commencé dans certains départements. Si vous trouvez de jeunes blaireautins orphelins, contactez l'association Meles, de Virginie Boyaval :

www.meles.fr

 

Vidéos du déterrage des blaireaux, une pratique particulièrement révoltante :

http://www.notre-planete.info/actualites/4436-blaireau-ch...

 

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© Charlie-Hebdo

 

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© Michel Cottet

06/10/2015

Non Monsieur Hollande, les chasseurs ne défendent pas la nature

Non Monsieur Hollande, les chasseurs ne défendent pas la nature. Ils l'aiment ensanglantée

 
L'Obs-Publié le 23-10-2015 à 06h58  Modifié à 14h18

Temps de lecture Temps de lecture : 6 minutes

Avatar de Yves Paccalet

Par 
philosophe écologiste
 

LE PLUS. Si notre contributeur Yves Paccalet a apprécié des passages du chef de l'Etat dans le magazine "Le Chasseur français", il a beaucoup moins aimé sa défense des chasseurs ou ses propos sur les loups. "Monsieur le Président, pourquoi ne raisonner qu’avec l’esprit du bourreau ?", se demande-t-il.

 
Monsieur le président ! Je lis l’entretien que vous accordez au magazine "Le Chasseur français" du 21 octobre 2015. Vous voulez protéger l’appellation "Laguiole" (le couteau et le fromage) que de gros malins ont accaparée : d’accord ! Vous refusez de créer une nouvelle niche fiscale qui ferait aux chasseurs le cadeau de leur permis de tuer : encore heureux…

 

D’autres de vos propos me plaisent moins. Je ne pense pas, comme vous, que les chasseurs entrent dans la catégorie de ceux qui "défendent la nature". Ils l’exploitent et la massacrent plus qu’ils ne la gèrent. Ils ne l’aiment qu’ensanglantée.

 

Les chasseurs, ces "nuisibles"

 

Je comprends que, pour des raisons électorales, vous manifestiez "beaucoup de considération" à leur égard : mais vous oubliez que d’autres, parmi vos électeurs potentiels, et bien plus nombreux selon les sondages, désirent protéger et contempler ces espèces que les chasseurs n’apprécient qu’au bout de leur fusil.

 

En France, le nombre des chasseurs a chuté au-dessous du million, probablement même à moins de 900.000 (les chiffres de l’Office national de la Chasse posent problème). Or, ces moins de 1,5 % de la population nationale privent les parents et les enfants de toute promenade en forêt le mercredi et le dimanche (voire d’autres jours lorsqu'une "battue" est ouverte).

 

Au vu des accidents que provoquent ces Nemrods (une quarantaine de morts et plusieurs dizaines de blessés par an, rien que dans notre pays), ils devraient, bien davantage que les requins (lesquels causent moins de dix morts chaque année, et dans le monde entier), être classés parmi les espèces les plus dangereuses de la Terre. Parmi les "nuisibles", pour utiliser un adjectif de leur vocabulaire que je récuse…

 

Je vous rappelle que le loup est protégé

 

Monsieur le président, dans votre entretien au "Chasseur français", votre sortie sur les loups me semble particulièrement inadmissible :

 

"Chaque année, dites-vous, il sera décidé du nombre de loups à abattre en fonction de l’évaluation des risques et de la croissance de la population de loups".

 

Je vous rappelle que Canis lupus est une espèce protégée par la Convention européenne de Berne, que la France a ratifiée, et qui ne saurait être modifiée que par une décision des deux tiers des signataires. Je m’étonne de la contradiction qui surgit, ici, entre votre fonction régalienne de gardien de la Constitution et des institutions du pays, et l’autorisation littéralement hors la loi que vous accordez à des tueurs d’animaux protégés.


Sur le fond, je vous rappelle que les loups sont revenus par eux-mêmes sur notre territoire, depuis l’Italie voisine (certains, désormais, y rentrent depuis l’Allemagne et la Suisse ; en attendant leurs congénères espagnols). Au rebours de ce que vous suggérez, leur population n’est nullement en accroissement. En France, ils étaient un peu plus de 300 en 2014.

 

Cette année, on en dénombre moins. Or, les "autorisations" de "prélèvement" (la litote utilisée pour dire qu’on leur loge une balle dans le ventre) ont été augmentées de moitié : elles passent de 24 à 36. Une absurdité, fût-ce aux yeux du plus ignorant des naturalistes…

 

13 loups déjà fusillés de façon "officielle"


Monsieur le Président, depuis le mois de juillet 2015, comme le relève l’association de protection de la nature FERUS, 13 loups ont déjà été fusillés de façon "officielle" (et d’autres braconnés). Les éleveurs de brebis réclament qu’on en exécute toujours davantage. Certains bergers (et les politiciens qui les caressent dans le sens de la laine) vont jusqu’à exiger l’"éradication" du prédateur. Allez-vous leur donner raison ?

 

Je vous rappelle que, s’il existe 300 loups en France, on en recense 1 500 en Italie et 2 000 en Espagne, où les problèmes que pose le carnivore sont infiniment moins aigus que chez nous. Si nous désirons réellement aider les bergers (ce qui est notre volonté à tous deux), nous devons améliorer le gardiennage des troupeaux dans la montagne (en embauchant par exemple des chômeurs), plutôt que d’envoyer ad patres les rares "fauves" qui nous restent.

 

Car l’ennemi numéro un de l’éleveur n’est pas le loup, mais le prix de la viande de mouton sur un marché mondial dominé par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine.

 

Je regrette que, tels les pires politiciens de la droite de la droite (mettons Christian Estrosi ou Laurent Wauquiez), vous vous entêtiez à faire de Canis lupus le trop facile bouc émissaire de notre incapacité à réguler ce secteur de l’économie.

 

Les loups, les bouquetins : du sang, toujours du sang !

 

Monsieur le Président, durant votre quinquennat, j’ai la tristesse de constater que la nature sauvage endure le martyre. Vous êtes en train, en ce moment même, de transformer nos forêts, nos montagnes et nos mers en parages où le sang ruisselle. Les abattages succèdent aux carnages, et cela ne semble guère vous toucher.


Vous avez entamé, et vous vous préparez à conclure, une extermination du troupeau de bouquetins du massif du Bargy, en Haute-Savoie. La justice a rejeté le recours des associations naturalistes : plusieurs centaines de ces ruminants vont donc mourir dans les alpages, tirés à l’arme lourde par une légion de nervis aidés d’hélicoptères.

 

Pourquoi cette folie ? Parce que certains ongulés seraient vecteurs de la brucellose. Mais le massacre a été ordonné avant même qu’on ait confirmé la contamination, et au mépris de la seule solution scientifique et efficace au problème : la vaccination !

 

Les chasseurs réclament (et obtiennent !)

 

Monsieur le Président, pourquoi ne raisonner qu’avec l’esprit du bourreau ? À l’île de la Réunion, je constate la même indignité : dans le cadre du plan gouvernemental intitulé "Cap Requins", plusieurs requins bouledogues, des requins tigres et même un grand requin blanc ont été récemment "prélevés".

 

Ces poissons superbes n’avaient mordu personne. On les harponne et on les achève à titre "préventif", alors qu’ils figurent (au moins pour le tigre et le grand blanc) sur la liste des espèces en voie d’extinction dressée par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (l’UICN).


Partout en France, les chasseurs réclament (et obtiennent !) qu’on les autorise à organiser des battues au renard ou des déterrages de blaireaux. Au nom de la tradition et de la "ruralité", ils veulent continuer à piéger à la trappe ou à la glu les ortolans, les pinsons ou les bouvreuils.

 

Ils exigent qu’on leur permette de "résoudre" le "problème" des vautours, qu’ils accusent ridiculement d’attaquer les vaches vivantes. Ils se font forts de régler le sort des corbeaux, des cormorans, des phoques, des dauphins, que sais-je ?

 

Je l’ai entendu hier et j’en suis resté sur le derrière : des grues cendrées en migration par milliers au lac du Der ! Les chasseurs, ces prétendus "amis de la nature", désirent en vérité éliminer manu militari tout ce qui les "gêne" dans leur utilisation simpliste et univoque (tuer ! tuer !) des composants sublimes et nécessaires de nos écosystèmes.

 

Je n’aime pas, monsieur le Président, que vous vous placiez unilatéralement dans leur camp.

 

L'écologie ne doit pas se résumer aux questions d'énergie


Monsieur le Président, nous sommes nombreux, dans ce pays, à ne plus supporter l’holocauste. Je désirerais que, pour vous et votre gouvernement, l’écologie ne se résume pas aux questions d’énergie, de pollution ou de transport, bref à des combats que je mène également, depuis quarante ans, mais qui ne sont pas suffisants.

 

J’aimerais qu’en prononçant le mot "biodiversité", vous preniez enfin conscience que la nature subit davantage de blessures et de désastres qu’elle n’en a jamais enduré depuis que l’Homo est sapiens. Je voudrais que vous formiez, dans votre imagination, l’image de vraies plantes, de vrais animaux, de vrais prédateurs.

 

Faites taire les fusils et écoutez la symphonie du monde !

 

Je serais ravi que vous n’adoptiez pas pour ligne politique l’idée de confier la gestion de la "ruralité" aux chasseurs plutôt qu’aux écologistes ; aux mitrailleurs plutôt qu’aux amoureux de la beauté vive ; aux massacreurs en tenue léopard plutôt qu’aux amis de la subtilité et des équilibres ; aux assassins des beautés palpitantes plutôt qu’aux naturalistes, aux promeneurs, aux écrivains, aux cinéastes, aux peintres, aux poètes et aux rêveurs.


Je revendique de votre compréhension et de votre amour de l’humanité même que vous laissiez à l’usage de nos enfants et des enfants de nos enfants les trésors vivants que nourrit encore la Terre. Que vous preniez la défense du requin, du loup, du lynx et de l’ours brun, plutôt que de les laisser agonir d’injures et anéantir à la balle ou au couteau par des êtres basiques, obsédés par la mort du "nuisible" ou du "gibier", et fiers de revêtir l’uniforme martial pour aller répandre la terreur à travers champs et bois.


Je vous en supplie, monsieur le président : faites taire les fusils et écoutez la symphonie du monde !

19/03/2013

Le nouveau Plan Loup : un plan de chasse d’une espèce protégée ?

Le nouveau Plan Loup :

un plan de chasse d’une espèce protégée ?

 

par Pierre Athanaze,

Président de l’ASPAS

 

Le nouveau « Plan Loup » 2013-2017 a été présenté dans une version  presque finalisée le 22 février 2013, lors de la réunion du Groupe National Loup qui réunit les ministères de l’Écologie, de l’Agriculture et les acteurs concernés par le dossier loup. Ce nouveau plan prévoit le tir de 24 loups pour la période 2012-2013 et enfonce le dossier loup dans une dérive inacceptable.

 

Une confirmation a minima des obligations de protection du loup


L’État réaffirme heureusement certaines évidences fondamentales :

1/ le loup reste une espèce protégée,

2/ il faut permettre la progression de l’espèce,

3/ il faut lutter contre le braconnage,

4/ l’interdiction de tir des loups est maintenue dans le cœur des parcs nationaux et des réserves naturelles. Heureusement ! Car le contraire serait à la fois extrêmement grave pour la protection de la biodiversité, et ne respecterait pas les obligations légales de la France par rapport à ses engagements européens (Directive Habitat Faune Flore, Convention de Berne).

 

 Le refus d’une vraie cohabitation entre le loup et le pastoralisme ?


Ce nouveau plan va dans le sens d’une déresponsabilisation des éleveurs et ne propose rien de satisfaisant pour améliorer réellement la cohabitation entre le loup et le pastoralisme. Des troupeaux domestiques pourront être déclarés « non protégeables » par leurs éleveurs ! Pourtant ces troupeaux non gardés par des chiens, des clôtures ou des bergers sont très attractifs pour des prédateurs. La prédation par des loups ou par des chiens continuera donc, et la situation ne fera qu’empirer. Quant aux « tirs de prélèvements », ils devraient tout simplement être abolis car ils n’ont rien à voir avec la protection des troupeaux : ces tirs consistent à tuer un loup possiblement très loin du bétail, sans rapport avec la prédation.

 

 

Loup-E.Balança 

Un véritable plan de chasse du loup


Le nombre maximum de loups pouvant être tué chaque année a doublé, et pourra encore être augmenté régulièrement suivant l’augmentation de la population de loups. Tous les moyens sont mis pour atteindre ce plafond annuel : des « tirs de défense renforcés » avec plusieurs tireurs, possiblement plus loin des troupeaux qu’auparavant, et la mobilisation maximale des chasseurs. Cette politique s’apparente à un véritable plan de chasse, comme pour une espèce gibier !

 

 

La dérive inquiétante des missions confiées à l’ONCFS


L’Etat demande à l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) de former des chasseurs à la destruction du loup, une espèce protégée ! Cette mesure est scandaleuse. Rappelons que la mission officielle de l’ONCFS est de protéger la biodiversité. 

 

Le loup est encore le bouc-émissaire facile d’une filière ovine confrontée à des difficultés économiques infiniment plus vastes. Ce nouveau « Plan loup » apparaît comme une occasion manquée d’œuvrer à une réelle cohabitation entre le loup et le pastoralisme. C’est un gâchis aberrant, indigne d’une vraie politique de protection de la biodiversité.

 

Contact presse : Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS : tél. 06 08 18 54 55

Pierre Rigaux SFEPM – LPO PACA : tél. 06 84 49 58 10


 

Associations signataires :  Animal Cross, ASPAS, AVES France, Écologie sans frontière, Fondation Brigitte Bardot, LPO PACA, LPO Rhônes-Alpes, Mille Traces, One Voice, Sauvegarde Faune Sauvage, Sea Shepherd France, SFEPM, SPA, Tendua.

 

Plus de renseignements sur le Loup en France :

http://loup.org/spip/IMG/pdf/ddploupsfepm_dec2012.pdf

 

Ajout du 26 août 2014 :


Clientélisme et populisme sont les 2 mamelles...

 par Marc Laffont, le 6 juin 2014



Le 29 mai 2014, en réponse à une question du sénateur Roland Povinelli (qui doit se sentir seul dans cet univers anti-nature qu’est le Sénat...) restée sans suite pendant un an, madame la ministre de l’écologie a laborieusement admis que 93 % des indemnisations l’ont été sur la base suivante : "cause de mortalité liée à une prédation, responsabilité du loup non exclue".


Ce qui signifie que seuls 7 % des constats ayant conduit à une indemnisation sont incontestablement le fait du loup. Pour les (très nombreux) autres constats, il y a doute.


  Et c’est donc sur cette base de 93 % de doute que l’actuel gouvernement décide de programmer l’abattage de 24 + 12 = 36 loups sur une population estimée entre 220 et 380 individus. Soit entre 9,5 et 16,5 % de la population.


Évidemment, aucune précision n’est fournie pour indiquer ce que seront les critères retenus pour porter de 24 à 36 les loups pudiquement "prélevés"...

 

On peut imaginer que cela dépendra par exemple du degré d’énervement des anti-loups les plus virulents. Lesquels ne risquent pas de se contenter de 24 loups. Ni de 36. Ni de 48 ou même 64 d’ailleurs, vu que leur objectif est de ramener la population de loups en dessous du seuil de viabilité.


L’ours dans les Pyrénées est là pour montrer qu’une petite population est bien suffisante pour générer quantités de subsides publics supplémentaires pour les éleveurs allergiques à la Nature. L’État étant tenu de respecter ses engagements, l’argent coule à flot, sans pérenniser pour autant la population d’ours.


À l’instar des anti-ours, avec lesquels ils sont d’ailleurs en étroite relation, les anti-loups rêvent eux aussi de pouvoir tenir l’État par les parties intimes... Mais Canis lupus est peu enclin à servir de faire valoir, l’infâme...

 

Revenons à ces arrêtés.

 

Puisqu’il est d’ores et déjà prévu d’occire un certain nombre de loups, il convient, a minima, que la France reste dans les clous de la directive Habitats. Les finances du pays n’ont pas besoin d’une énième condamnation pour non respect du droit environnemental européen...


Cela sous-entend un certain nombre d’exclusions de situations d’abattage.



Tout d’abord, il n’est pas pensable d’envisager un tir létal dans une zone où le loup ne fait que timidement son retour.  Exit donc l’Ardèche, l’Ariège, l’Aude, les Bouches du Rhône, la Haute-Marne, la Meuse, les Pyrénées Orientales, la Haute-Saône...

 

Tirer des loups en dehors de la présences des troupeaux est une aberration qui n’a que fort peu de chances de porter sur LE loup qui aurait (peut être) attaqué un troupeau, il y a plusieurs semaines, à X km du lieu du tir...


De même, si un tir doit quand même être décidé pour calmer quelques esprits (mais sans résoudre quoi que ce soit au problème...), il faut impérativement qu’il soit effectué sur un loup EN SITUATION EFFECTIVE D’ATTAQUE, et sur un troupeau où les moyens de protection ont été EFFECTIVEMENT ET CORRECTEMENT mis en place.



Le gibier bénéfice d’une période de quiétude durant laquelle il n’est pas chassé, pour permettre la reproduction et l’élevage des jeunes. Il serait particulièrement incongru qu’une espèce comme le loup, strictement protégée et à ce titre inscrite à l’annexe II de la directive "Habitats", ne bénéficie pas, a minima, de la même faveur, le loup n’étant pas soumis à un plan de chasse mais seulement passible de tirs dérogatoires exceptionnels. Il est donc proprement scandaleux que des tirs létaux puissent être programmés en mai et juin, période d’élevage de la plupart des louveteaux.
Dans le cas contraire, ce serait l’aveu d’une volonté délibérée de régulation d’une espèce strictement protégée. Les associations les plus en pointe en matière de sollicitation des tribunaux pourraient donc d’ores et déjà se frotter les mains...



Le gouvernement gagnerait en crédibilité en limitant la liste des tireurs potentiels à des professionnels patentés, comme l’ONCFS. Et donc en excluant les pratiquants d’un loisir mortifère, dont le principal fait d’armes depuis 40 ans est d’avoir organisé la multiplication du cochonglier au delà des capacités de gestion par ses adeptes...

 

L’écran de fumée des tirs de loups ne pourra pas indéfiniment reculer la question de la mise en place d’une assurance-prédation, englobant TOUTES les causes, et dont le montant de la cotisation serait d’autant plus bas que les moyens de protection, financés par l’État et le contribuable, seraient le plus efficacement mis en place.

La seule solution durable pour le pastoralisme, c’est cette incontournable mise en œuvre efficace des mesures de protection qui restreindront l’accès au troupeau, que ce soit pour le loup ou tout autre prédateur à 2 ou 4 pattes.

 

Plus globalement, tous les tirs et toutes les éradications du monde ne changeront rien à ces quelques statistiques implacables :



- La production de viande ovine française a été divisée par 2 entre 1983 et 2013.
- La consommation de viande ovine par habitant a presque été divisée par 2 entre 1994 et 2013.
- L’approvisionnement en viande ovine en France est assuré à plus de la moitié par les importations (GB, NZ, Irlande, Espagne...).
- Le taux de pénétration de la viande ovine en France est tombé à 56 % en 2010. On attend la prochaine évaluation, prévue normalement pour fin 2014...
- Les plus de 65 ans représentent 40 % des volumes achetés, les - de 35 ans, 5 % seulement.
- Le coût de revient moyen de l’agneau français est de l’ordre de 12 € le kg, alors que le prix payé au producteur est d’environ 6 €/kg, ce qui est pourtant le plus élevé des pays producteurs d’Europe.
- Pourquoi un tel écart ? Parce que la productivité numérique par brebis est de 0,7 agneau, ce qui est une trop faible technicité pour espérer rentabiliser un élevage ovin viande.

Pour finir, la conséquence des point précédents : la dépendance aux subventions est devenue apocalyptique.

Vu que ces arrêtés concernent essentiellement les zones pastorales, tenons nous en au montant des subventions versées dans cette zone : un élevage de 460 brebis nécessite (chiffres 2012) 52 400 € de subventions/an, pour induire la production de 33 200 € de viande ovine et générer 18 100 € de revenu pour l’unique unité de main d’œuvre que parvient à "rémunérer" une exploitation de 460 brebis.

Nul doute que l’abattage de 36 loups va fondamentalement modifier cet "équilibre".



 Source : la buvette des alpages

Quel est l'animal le plus dangereux pour l'Homme ?

18/09/2012

L’ONF monnaie des tueries de cerfs en plein brame


Aspas-logo.pngL’ONF monnaie des tueries de cerfs

en plein brame

et chasse le public !

L’Office National des Forêts (ONF) confisque les forêts d’État aux citoyens lambda afin d’offrir les plus beaux cerfs à quelques chasseurs privilégiés. En effet, pour cacher cette pratique aussi honteuse et néfaste que lucrative, l’Office interdit aux non-chasseurs le plaisir d’assister au brame, et par la même occasion, aux ramasseurs de champignons de profiter de la fonge sylvestre. Inadmissible pour un établissement censé être public, mais qui l’est de moins en moins !

De plus en plus de forêts domaniales sont fermées au public de la mi-septembre à la mi-octobre, en pleine période de brame, afin de vendre à des chasseurs les cerfs aux ramures les plus développées. Il est si facile d’approcher les cerfs totalement affairés à leurs amours démonstratives. En effet, lors de cette période absolument magique pour les amoureux des forêts, les grands mâles changent de comportement, tout absorbés à attirer les biches en les ralliant à leur brame (1). C'est d’ailleurs une période très éprouvante physiquement pour eux : ils ne mangent presque rien et n'ont pas de répit, épuisés par les combats, les accouplements et la surveillance de leur harde...

Pourtant c’est à cette période que chaque année, les plus beaux cerfs sont sacrifiés, contre monnaie sonnante et trébuchante, à quelques riches amateurs de trophées prestigieux. On est là bien loin d’une quelconque chasse de régulation, mais bien face à une déviance de plus en plus marquée de la chasse aux trophées et à une scandaleuse vente du patrimoine naturel des Français par une officine d’État (2) qui remplit de moins en moins son rôle de gestionnaire du patrimoine forestier national.

Cette chasse est doublement néfaste aux animaux. Elle se pratique dans la période de reproduction, particulièrement délicate chez les cervidés : une femelle n’est en chaleur que quelques heures et la perturbation de leur rassemblement compromet gravement les chances de perpétuation de l’espèce. De plus, cette chasse agit exactement à l’inverse de la sélection naturelle : elle élimine les spécimens en meilleure santé, appauvrissant ainsi le potentiel génétique des cervidés et mettant à mal la santé de leurs populations.

L’ONF semble bien peu fier de cette façon de faire. Aussi, pour permettre ce commerce, il interdit aux promeneurs, ramasseurs de champignons, naturalistes et autres amoureux de la nature de pénétrer, un mois durant, dans quelques-unes des plus belles forêts d’État.

L’ASPAS reçoit de plus en plus d’appels et de courriers d’usagers des forêts qui se voient exclus de leurs sites préférés, transformés en chasse privée, comme en forêt domaniale de Grésigne (Tarn) où l’interdiction court du 15 septembre au 15 octobre (voir la photo en pièce jointe).

L’ASPAS en appelle aux ministères de tutelle de l’ONF (ministère de l’Agriculture et ministère de l’Écologie) pour que ces chasses cessent, que les promeneurs puissent jouir de l’automne en forêt et pour que les beaux cerfs puissent se reproduire en paix afin d’assurer les générations à venir.

Le drame du cerf, c’est l’ONF !


(1) Le brame est le cri rauque que poussent les cerfs afin d’attirer à eux les biches lors de la période des amours qui va de début septembre à mi octobre selon les massifs.


(2) L’ONF est un EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial)


Contact presse:
Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS : tél. 06 08 18 54 55


Association pour la Protection des Animaux Sauvages - www.aspas-nature.org


Membre du Bureau Européen de l’Environnement - Bruxelles


B.P. 505 - 26401 CREST Cedex - France Tel. 04 75 25 10 00 - Fax. 04 75 76 77 58 - info@aspas-nature.org


Association reconnue d’utilité publique par arrêté préfectoral du 11 décembre 2008 (JORF n°0067 du 20/03/09)


Association 100% indépendante

10/08/2011

Le livre noir de LA CHASSE

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Massacres & abus de pouvoir

 

par Pierre Athanaze

 

En fin d'article : Ajout du 22 décembre 2018

 

Voici des révélations inédites sur le lobby chasse en France : son organisation anti-démocratique, son manque de transparence, son financement inéquitable, l’appui de l’écrasante majorité des politiques, leurs mensonges aux protecteurs de la nature, les lois faites sur mesure pour les chasseurs, l’inertie face aux accidents mortels, l’incitation par les ministres au prosélytisme de la chasse dans les écoles… tout est décrypté dans cet ouvrage courageux : c’est une véritable bombe au pays des cartouches !

 

La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre d’espèces chassables (90), le plus grand nombre de chasseurs (1,2 millions), mais cela ne suffit pas. Des animaux vulnérables sont abattus en toute légalité jusqu’au cœur des Réserves naturelles. Quant au braconnage, c’est un sport national qui reçoit la bénédiction des responsables politiques. Le mépris des lois, les exactions et les brutalités des chasseurs en France sont légion. Sur tout le territoire, les chasseurs laissent des cadavres éventrés d’animaux dans la nature sans souci des épidémies. Partout, ils dressent des pièges non sélectifs dans lesquels agonisent des espèces protégées, des chiens et des chats. La corporation des chasseurs s’oppose violemment aux scientifiques et aux écologistes, les menaces de mort et les dérapages sont fréquents. Le mythe du brave papy chasseur qui ramène un lapin à sa famille cache mal les réalités du terrain…

 

Extraits de documents administratifs et témoignages de scientifiques à l’appui, l’ouvrage aborde tous ces sujets que l’auteur a suivis de près, dans un livre sans concession, mais dont chaque fait évoqué est véridique et vérifiable. Ce livre non seulement les dévoile, mais explique pourquoi de tels scandales sont possibles - et courants - dans notre pays. En France, la chasse est un État dans l’État…

 

L’auteur, Pierre Athanaze (Président de l’ASPAS), forestier de métier, a suivi un long parcours de bénévole dans le monde des associations de protection de la nature. Il a été membre du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage et administrateur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pendant 10 ans. Il connaît parfaitement ce dossier dont il suit les évolutions législatives et réglementaires depuis les dernières décennies.

 

En vente :

 

● Jusqu'au 31/08/2011 par souscription (en pièce jointe), au prix réduit de 16,80 €  (+ 4,50 € de frais de port pour 1 exemplaire, 6 € pour 2 exemplaires et +). Votre commande vous parviendra dès la parution du livre "Le livre noir de la chasse", 336 pages, prévue pour septembre 2011.

 

● à partir de septembre 2011, sur le catalogue de l'ASPAS, au prix public de 21 € (+ frais de port).

 

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Association pour la Protection des Animaux Sauvages - www.aspas-nature.org

Membre du Bureau Européen de l’Environnement - Bruxelles

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Association reconnue d’utilité publique par arrêté préfectoral du 11 décembre 2008

(JORF n°0067 du 20/03/09)

Association 100% indépendante

 

Ajout du 22 décembre 2018

 

Pas une semaine ne passe sans que la France annonce un nouvel accident de chasse. De l'erreur de jugement au tir raté, on fait le point.

 

Le 16 septembre à Clans :

Un homme a basculé dans un ravin sur le secteur de la chapelle Saint-Jean, à Clans dans les Alpes-Maritimes, chutant d’une hauteur de près de 150 mètres. Cet habitant du village, âgé de 57 ans, a trouvé la mort alors qu’il participait à une partie de chasse.

 

Le 17 septembre à Luçon :

Un garçon de treize ans est mort d'un coup de fusil en pleine tête, tiré par son grand-père, le dimanche 17 septembre au cours d'un accident de chasse près de Luçon en Vendée. Il a été victime d'un tir alors qu'il ramassait un volatile.

Le 17 septembre à Collobrières :

Un homme et son fils de 12 ans ont été touchés par le tir d'un autre chasseur le dimanche 17 septembre à Collobrières dans le Var. Le tireur a pour l'instant expliqué qu'il visait un chevreuil. Une enquête est ouverte.

Le 2 octobre à Seillons source d'Argens :

Un chasseur âgé de 30 ans, en action de chasse lundi 2 octobre vers 19h30 à Seillons-Source-d'Argens, aurait tiré sur ce qu'il croyait être un sanglier. Mais sa cible était un homme originaire de Saint-Maximin est décédé.

Le 8 octobre à Marchiennes :

Une promeneuse a été blessé par des tirs de plombs dans la forêt de Marchiennes, dans le nord de la France, le dimanche 8 octobre.

Le 14 octobre à Taussac :

Une sexagénaire est décédée après avoir été la cible d'un tir d'un chasseur, alors qu'elle se trouvait dans son jardin à Taussac, dans l'Aveyron, samedi 14 octobre. L'homme aurait tiré à travers une haie, pensant apercevoir un cerf.

Le 21 octobre à Saint-Romain-Lachalm :

Un homme de 23 ans, présent lors d'une battue de sanglier, le samedi 21 octobre à Saint-Romain-Lachalm en Haute-Loire, a été grièvement blessé à la cuisse.

Le 28 octobre à Sainte-Marguerite-de-Carrouges :

Alors qu'il circulait sur une route départementale de Sainte-Marguerite-de-Carrouges dans l'Orne, un automobiliste de 57 ans a été blessé à la mâchoire par des tirs lors d'une battue.

Le 28 octobre à Bordeaux :

La passagère d'une voiture circulant sur l'A89, près de Bordeaux, a été légèrement blessé par une balle perdue qui avait traversé l’habitacle du véhicule.



Le 29 octobre à Châtillon-en-Diois :

Un chasseur de 74 ans a été touché d'une balle mortelle tirée par l'un de ses compagnons de chasse, lors d'une battue aux sangliers dans la Drôme, à Châtillon-en-Diois.



Le 29 octobre à Sigoyer :

Le jeune homme chassait en groupe ce dimanche 29 octobre entre 13h et 14h, dans un secteur isolé de la commune de Sigoyer, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le chasseur s'est blessé à l'orteil lors d'un tir accidentel.



Le 29 octobre à Plouescat :

Un homme de 52 ans qui jardinait dans sa serre a été blessé après avoir reçu 14 plombs de fusil de chasse, à Plouescat, dans le Finistère.



Le 3 décembre à Gassin :

Un chasseur a perdu la vie ce dimanche matin à Gassin dans la colline des Patapans, au-dessus du golf. L’homme âgé de 72 ans participait à une battue, quand il a été touché au cou, peu après 11 heures, par une balle tirée par l’un des chasseurs.



Le 7 décembre à Riboux :

 

Un chasseur a chuté dans une zone particulièrement difficile d'accès ce jeudi 7 décembre vers midi à Riboux, l'une des plus petites communes du Var située à l'Ouest du département.



Le 9 décembre à Montaren-Saint-Médiers :

Un chasseur de 47 ans a été tué par un autre chasseur samedi à Montaren-Saint-Médiers, dans leGard, lors d'une battue au sanglier, et un homme qui chassait dans le même secteur a été retrouvé mort noyé.



Le 16 décembre à Taulignan :

Un randonneur de 50 ans a trouvé la mort à Taulignan, dans la Drôme. Le quinquagénaire a été atteint par le tir d'un chasseur. L'accident s'est déroulé aux alentours de 15h30.

 

08/06/2011

Huttes de chasse voyageuses du platier d'Oye

Huttes de chasse voyageuses

 

Les défenseurs de la nature ont bataillé dur pour parvenir à la suppression des 13 huttes de chasse illégales sur la réserve naturelle du Platier d’Oye.

 

Des mois, des années pour les faire partir.


Or elles ont migré à quelques kilomètres à l’ouest, près de Calais.

 

Mais ce que vous ne savez peut-être pas c’est qu’elles ont coûté très, très cher.

 

Regardez le prix sur la photo. 580 000 € pour 13 huttes, soit 44 615 € par hutte ! Vous imaginez ce que l’on peut faire avec une telle somme, dans le social, l’éducation, l’environnement, bien sûr ?


Et si seulement elles étaient totalement payées avec des fonds privés ?

Que nenni : en grande majorité du bon argent public ! Eh bien maintenant vous savez où va une partie de vos impôts.


Il est des combats qui laissent un goût amer…

 

Huttes de chasse-1.jpg


En savoir plus sur le blog « Les Biodiversitaires » 
Environnement et société, biodiversité sauvage et domestique (vaches, chevaux, poules)

03/05/2011

Les chasseurs embusqués derrière les parlementaires

Les chasseurs embusqués derrière les parlementaires

 

La puce de la semaine (Charlie-Hebdo 17/05/2011)hebdo 17/05/2011)

 

France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la Ligue ROC et la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH) dénoncent les revendications de certains députés, qui se font les porte-parole des chasseurs les plus extrémistes. Les amendements déposés en vue des débats sont révélateurs de la façon dont une minorité bien organisée parvient à influencer le législateur en faisant fi de l’intérêt général !

 

Pour les quatre associations : « Une sixième loi chasse en dix ans, est-ce vraiment raisonnable ? C'est un sujet récurrent au Parlement, comme si ce thème était l'un des principaux problèmes de la France! La chasse aux voix des chasseurs est ouverte, ne semble connaître aucune limite et, à un an d'échéances électorales majeures, des députés semblent disposés à une reddition complète, à rendre les armes face à celles des chasseurs. Il est bien loin le temps de la table ronde chasse, mise en place par le président de la République, qui n'aura duré que deux ans !»

 

Tirer de nuit, niche fiscale contre nichoirs… Tout est possible quand on a un fusil ! La liste d'amendements, étrangement de nature réglementaire et non législative, est irresponsable au regard de notre droit, de l'état de la biodiversité et du respect de l'animal. Prévert en contracterait une jaunisse face à un tel inventaire.

 

Dispositions déjà intégrées dans le texte :

 

l'autorisation de la chasse de nuit en Vendée ? Cette pratique, non traditionnelle dans ce département, est contestée par nombre de maires du Marais-Poitevin mais aussi de chasseurs responsables en raison de son impact attendu sur les oiseaux d'eau.

 

L'exonération, pour les installations de chasse (tonnes, huttes), de la taxe foncière sur les propriétés non bâties alors que le revenu marchand qui peut en être tiré est très conséquent (une hutte peut se louer 200 euros la nuit, et être vendue 150 000 euros !).

 

Amendements examinés :

 

Autoriser la chasse d'oiseaux en temps de neige, période pendant laquelle ces dernières, plus visibles, se battent déjà pour leur survie.

 

Banalisation de la chasse dans les cœurs mêmes des parcs nationaux ou dans les aires protégées, en contradiction potentielle avec les objectifs environnementaux assignés à ces espaces.

 

Nouveaux outils à disposition des chasseurs pour éliminer les corvidés : tirs quasiment toute l'année, cages, pièges… L'arsenal pour se débarrasser des corvidés est pourtant déjà bien fourni !

 

— Il est scandaleux de revendiquer l'usage des balles de plomb pour la chasse des "nuisibles" dans les zones humide, alors même que le plomb est hautement toxique. Si cet amendement était adopté il le serait en contradiction totale avec l'accord international AEWA (Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie).

 

Pour les quatre associations : « Reconnaître les chasseurs comme des acteurs majeurs de la gestion de la biodiversité dans ces conditions ? Ça confine au cynisme, au vu de ces revendications affichées. »

 

France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation pour la Nature et l'Homme.

 

www.lpo.fr

 

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14/07/2010

Jean-Louis Borloo : l’État à la botte des chasseurs

Jean-Louis Borloo : l’État à la botte des chasseurs

 

par Luce Lapin

lucelapin@charliehebdo.fr

 

Le 2 juin dernier, la FNC (Fédération nationale des chasseurs) reproche, dans un communiqué de presse, à Jean-Louis Borloo de n’avoir pris « aucune mesure tangible […] contre les saboteurs de chasse ».

Seulement deux jours plus tard, le 4 juin, le gouvernement français, sous l’impulsion du ministre de l’Écologie et des Fusils (contrairement à ce que l’on pourrait logiquement supposer, l’un n’empêche absolument pas l’autre), cède au lobby des chasseurs à courre en édictant, par décret, une contravention de cinquième classe, passible de 1 500 euros d'amende, pour « obstruction à un acte de chasse ».

CPNT (Chasse, Pêche, Nature, Traditions, 7 juin), le parti de l’extrême chasse allié à la droite dure, est content : « Grâce au partenariat CPNT – UMP, les chasseurs obtiennent une grande victoire, attendue depuis longtemps, contre les anti-chasse. »

En primeur dans le numéro 739 de Charlie Hebdo, la réaction inédite de Gérard Charollois président de CVN (Convention Vie et Nature pour une écologie radicale), dans un entretien qu’il a donné aux « Puces ». Trois autres associations de protection animale nous font également part ici de leur ressenti.

Pour moi, quoi qu’il en soit, je n’y dérogerai pas : l’objectif, c’est tolérance zéro. Ni chasse à courre, ni chasse tout court !

 

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Document Charlie Hebdo

Massacre de blaireaux : Côte-d’Or, côte d’horreur

Massacre de blaireaux : Côte-d’Or, côte d’horreur

 

par Pierre Athanaze, président de l’ASPAS

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Document Charlie Hebdo

 

LASPAS, Association pour la protection des animaux sauvages, vient d’adresser une lettre ouverte, cosignée par 71 associations, au préfet de Côte-d’Or pour lui demander de «mettre fin à la plus grande destruction de blaireaux qui ait été entreprise en France».

 

« En mars dernier, le préfet de la Côte d’Or a pris des arrêtés ordonnant la capture et la “régulation” de blaireaux sous le prétexte de dépister et lutter contre la tuberculose bovine, pouvant être véhiculée par le mustélidé. À ce jour, ce sont plus de 2 050 individus qui auraient été exterminés par les chasseurs, piégeurs, déterreurs et lieutenants de louveterie du département. 71 associations de protection de la nature s’insurgent contre cette véritable opération de destruction massive en adressant une lettre ouverte au préfet, en cette année déclarée “année nationale de la biodiversité”. Certes, le problème de la tuberculose bovine doit être résolu. Cependant, en France, cette maladie n’est qu’anecdotique chez le blaireau. Des études scientifiques (1) ont démontré que non seulement la destruction de blaireaux n’enraye en rien la maladie, mais qu’au contraire, elle augmenterait l’incidence de la tuberculose bovine sur le cheptel bovin ! Le Conseil de l’Europe (2), pour sa part, a indiqué qu’“On peut douter que l’élimination des blaireaux ait une utilité, et l’on ne devrait certainement pas y recourir” et qu’“On ne doit jamais procéder à l’élimination générale des blaireaux.”

 

Vu la vitesse d’éradication de l’espèce sur le département, l’avenir du Blaireau en Côte-d’Or est indiscutablement en péril. La période de destruction a débuté lors de la saison de reproduction et s’est même poursuivie pendant la période de sevrage des jeunes. Suite à un tel recul des effectifs, comment rétablir une densité de population normale et viable de l’espèce alors que la dynamique de population est connue pour être faible ? Si des mesures qui semblent disproportionnées ont été prises à l’encontre du blaireau, il n’en est pas de même vis-à-vis d’autres usages qui pourtant sont de très forts vecteurs de la tuberculose bovine. En effet, les entrailles des chevreuils laissés dans la nature par les chasseurs (animaux abattus et dépecés sur place) ou la libre circulation de vaches et de taureaux de troupeaux en troupeaux représentent une menace bien plus importante.

 

Précisons aussi que le Blaireau, inscrit à l'annexe III de la Convention de Berne, est une espèce protégée dans la plupart des autres pays d’Europe. Au lieu de confier cette mission aux services vétérinaires en lien avec les scientifiques et les associations de protection de la nature dans le but de lutter pacifiquement et efficacement contre la tuberculose bovine, ce sont les chasseurs (dont les motivations sont certainement tout autres...) qui se voient autoriser à tuer, sans limites, les blaireaux.

 

Aussi, nos 71 associations demandent instamment au  préfet de la  Côte d’Or de bien vouloir mettre fin à la plus grande destruction de blaireaux qui ait été entreprise en France. La lutte contre la tuberculose bovine n’en sera pas affectée si les vraies mesures prophylactiques sont réellement mises en place. »

 

Pierre Athanaze, président de l’ASPAS

30 juin 2010

 

(1) Christl A. Donnelly et al., 2003. Impact of localized badger culling on tuberculosis incidence in British cattle. Nature 426 : 834-837

(2) Huw I. Griffiths & David H. Thomas, 1998. La conservation et la gestion du blaireau d’Europe (Meles meles). Sauvegarde de la nature n°90, Conseil de l’Europe : 84p

 

Associations signataires

 

À Pas de Loup, Adeo Animalis, APIE, ASPAS, Association I.D.A.E., Association MELES, Association SEVE, Association Végétarienne de France, Autun Morvan Ecologie, AVES France, Borda, Centre Athénas, CHENE, CLAM, Code Animal, Combactive, Comité Ecologique Ariégeois, Connaissance & Protection de la Nature du Brabant, Convention Vie et Nature, CORA Faune Sauvage, CORA-Rhône, CPEPESC, Dignité Animale, Doubs Nature Environnement, Droits Des Animaux, FERUS, Fondation 30 Millions d’Amis, Fondation Assistance aux Animaux, Fondation LFDA, Fourrure Torture, France Nature Environnement Hautes-Pyrénées, Franche-Comté Nature Environnement, Groupe Mammalogique Normand, JardinRefuge, Jura Nature Environnement, L214, LausAnimaliste, Le Pic Vert, L'empreinte, Les Naturalistes Rhodaniens, Loiret Nature Environnement, LPO Drôme, Maison de l'Espoir, Mayenne Nature Environnement, Mille-Traces, Natagora, Naturalistes Chapellois, Nature et Humanisme, Notre Dame de Toute Pitié, Oiseaux-Nature, One Voice, OUSIA, Perche Nature, Philippe Hervieu au nom du groupe Europe écologie au conseil régional de Bourgogne, Rassemblement Anti Chasse, Refuge de l'Arche de Noé, Respect et Défense des Animaux, Sauvegarde de la Faune Sauvage, SECAS, Secourisme Animalier, Serre Vivante, SFEPM, SHNPM, SNDA, Société Nationale de Protection de la Nature, SOS Rivières Et Environnement, SPA Marseille Provence, Territoire de Belfort Nature Environnement, Ultimathera 21, VegAsso.