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31/03/2011

Gaz de schiste : un avenir à préciser

Gaz de schiste : un avenir à préciser

(dernier ajout : le 31 juillet 2016)

 

par Bernard Tardieu [1]

(Pour la Science n° 404, juin 2011 pp 18-19)

 

Les réserves de gaz de roche sont importantes et suscitent des espoirs. Peut-on les exploiter sans nuire à l'environnement ? La question reste ouverte.

 

Depuis cinq ans, la production de gaz de roche [des schistes argileux] aux États-Unis a crû rapidement. Elle représente aujourd'hui 54 pour cent de la production de gaz et 17 pour cent de la consommation énergétique totale de ce pays. Les réserves estimées y correspondent à 110 ans de consommation. Les États-Unis ont ainsi réduit leurs importations de gaz naturel liquéfié. Cela fait partie de leur stratégie énergétique : compte tenu de la tension sur les marchés d'énergie primaire et de la fin d'une domination totale reposant sur leur puissance militaire et économique, il est vital pour les États-Unis de réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis du reste de la planète et d'améliorer leurs positions de négociation sur le marché mondial de l'énergie. Le développement volontariste du gaz de schiste a permis d'obtenir des prix bas et compétitifs sur le marché américain. Cela s'est-il fait au prix d'une dégradation inacceptable de l'environnement ? Le film Gosland, largement diffusé, tend à le montrer : nappes phréatiques polluées, robinets qui crachent du gaz, paysages dégradés...

 

Quels que soient les intérêts défendus par ce film inquiétant, les questions qu'il pose ne peuvent rester sans réponses. De façon évidente, on constate des atteintes graves à l'environnement.

 

Ces pollutions résultent-elles de comportements industriels inacceptables et délictueux ? Et surtout, peut-on les éviter ?

 

L'exploitation des gaz de schiste repose sur le fait que des couches d'argilite situées à grande profondeur (1500 à 3 000 mètres) peuvent contenir du méthane, gaz issu de la transformation des matières organiques emprisonnées lors du dépôt sédimentaire. L'argilite étant une roche très étanche, le méthane y reste piégé.

 

Pour libérer le gaz, il faut rendre l'argilite poreuse. Pour ce faire, on injecte une grande quantité d'eau à haute pression, supérieure à la résistance de la roche. De nombreuses fissures se développent alors à proximité du forage, le gaz s'échappe et est collecté. Pour que les fissures ne se referment pas dès que la pression de l'eau baisse, on injecte du sable fin ou de minibilles de céramique en même temps que l'eau. Leur présence dans les fissures empêche cellesci de se refermer, de sorte que le gaz continue de s'échapper. Les foreurs injectent aussi différents produits chimiques [acides, fluidifiants, etc.] pour obtenir une fissuration plus efficace. Les produits chimiques que l'on ajoute à l'eau constituent manifestement un problème.

 

Les forages à grande profondeur, classiques, peuvent être parfaitement étanches et traverser les nappes phréatiques sans les perturber. On peut contrôler ces forages, déceler leurs points faibles et les réparer à l'aide de techniques variées et éprouvées. Un puits qui fuit est un puits mal fait et mal contrôlé !

 

Généralement, arrivé dans la couche d'argilite, le forage est coudé, avec une courbure compatible avec la souplesse des tubes, et est prolongé horizontalement jusqu'à plusieurs centaines de mètres. La technique des forages horizontaux est utilisée pour explorer et exploiter une vaste zone à partir d'un site unique, par exemple une plateforme d'exploitation du pétrole dans le cas de l'offshore profond.

 

En résumé, on peut et on doit garantir l'intégrité des puits. On peut limiter l'emprise au sol grâce aux forages horizontaux et préserver les paysages. Reste la question de l'eau chargée de ses additifs. Les sables et billes de céramique introduits avec l'eau, inertes, ne posent pas de difficulté. En revanche, l'eau qui contient divers additifs constitue le problème principal.

 

Aux États-Unis, la Chambre des représentants a émis en avril 2011 un rapport intitulé Chemicals used in hydraulic fracturing. Selon ce texte, les 14 principales compagnies du secteur ont, entre 2005 et 2009, utilisé 2 500 produits contenant 750 composants chimiques. Plus de 650 de ces produits contiennent des composants connus pour leur effet cancérigène, selon les critères américains appliqués à l'eau potable [le Safe Drinking Water Act], ou sont des polluants atmosphériques... Peut-on se passer de ces produits, utilisés sans discernement ? La question est à ce jour sans réponse convaincante.

 

La France aura peut-être besoin des gaz de schiste. Elle importe 98 pour cent de son gaz. La dépendance de notre pays est donc élevée. Le prix du gaz payé par le consommateur dépend de contrats à long terme indexés sur le prix du pétrole, lui-même élevé. En outre, notre consommation de gaz va croître. Ainsi, le réseau électrique français RTE prévoit l'installation d'une puissance de 4,8 gigawatts [l'équivalent de trois centrales EPR] dans les prochaines années sous forme de turbines à gaz à cycle combiné. Et des centrales à gaz classiques auront à compenser les irrégularités de l'éolien et du solaire.

 

Alors même que l'énergie nucléaire est fragilisée par l'accident de Fukushima, notre pays peut-il renoncer à la recherche de ressources énergétiques sur son sol ? Notre avenir énergétique est précaire et la précaution voudrait que l'on analyse toutes les ressources potentielles. Le contraire serait inconséquent et imprudent. Les gaz de roche constituent, au moins pour certains pays, une ressource future. Mais il faut d'abord savoir comment se passer des produits chimiques qui polluent à long terme l'eau et les sols.



[1] Bernard Tardieu est membre de l'Académie des technologies et y préside la commission Énergie et changement climatique.

 

Ajout du 3 septembre 2014 (Science & Vie n° 1164, septembre 2014, p. 26) : Les puits de gaz de schiste font bien trembler la terre

 

Le débat est tranché. Les séismes en Oklahoma (États-Unis) sont bien provoqués par l'injection, dans des puits d'évacuation, d'eaux usées engendrées par des exploitations telles que celle du gaz de schiste.

 

C'est ce qu'a prouvé l'équipe de Kathleen Keranen, de l'université Cornell. Depuis dix ans, de nouvelles méthodes d'exploitation, comme les forages horizontaux, produisent des quantités considérables d'eaux usées dont on se débarrasse sons terre, en les injectant dans des puits profonds de 2 ou 3 km. Résultat : la pression monte dans le sous-sol. C'est ce phénomène que les géologues viennent de relier aux séismes.

 

Ils ont montré que quatre des puits les plus utilisés en Oklahoma sont responsables de 20 % des séismes qui se produisent jusqu'à 30 km alentour, avec des épicentres jusqu'à 5 km de profondeur. Ce qui expliquerait pourquoi cette région est bien plus souvent secouée par les tremblements de terre depuis 2009. Une conclusion inquiétante, car les terrains où la pression monte à cause de l'injection d'eau ne cessent de s'étendre, augmentant ainsi le risque d'atteindre une grosse faille susceptible de produire un séisme majeur.

 

Le gaz de schiste fait trembler la terre (ajout du 31 juillet 2016. (Sciences et Avenir Août 2016, p. 34)

Considérée comme une opportunité économique majeure pour les États-Unis, l'exploitation du gaz de schiste, qui a démarré en 2008, n'est pas sans conséquence pour la planète. La fracturation hydraulique qui consiste à briser la roche pour y injecter de l'eau afin de pousser le gaz vers le puits d'extraction provoque une multitude de tremblements de terre et pollue fortement l'atmosphère. L'Institut américain des études géologiques enregistre ainsi des séismes allant jusqu'à 5,6 sur l'échelle de Richter dans des régions autrefois stables comme l'Oklahoma, le Kansas ou le Texas. Par ailleurs, des chercheurs ont quantifié d'énormes fuites de méthane et d'éthane provenant des zones de forage, qui ont été mesurées jusqu'aux sommets suisses ! Selon leurs calculs, les émissions de méthane — un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le CO2 — seraient passées de 20 millions de tonnes en 2008 à 35 millions de tonnes en 2014.

Séismes-gaz de schiste.jpg

 

Voir également l'article du Monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/ROBIN/49528

Voir aussi Le fantôme du gaz de schiste européen

Également à regarder une émission de France télévision de 52 minutes : la tentation du schiste.

750 adjuvants chimiques pour l’exploitation des gaz de schiste : Les risques de pollution des nappes phréatiques.

29/03/2011

Devine qui vient forer chez moi ?

Devine qui vient forer chez moi ?
par Michel Tarrier


schistes gazifères

Pour info, un article du Progrès concernant ce qui pourrait être un nouvel eldorado énergétique : la Franche-Comté (document transmis le 29/03/2011)


ÊTES-VOUS MASO-SCHISTE ET FAVORABLE À UNE NOUVELLE ÉNERGIE SALE ?

 

LES FRANÇAIS GAZÉS PAR LE SIEUR BORLOO

 

 

« Une fois que l'on a touché le fond, il ne reste plus qu'à creuser » est une devise absurde du désespoir et du nihilisme, mais c´est aussi le précepte d´un capitalisme en fin de course mais qui ne laissera pas une miette derrière lui. Cette fameuse politique de la terre brûlée est de toute évidence pour un système qui s´auto-dévore.

 

L'extraction du gaz emprisonné dans les schistes gazifères nécessite la fracturation de la roche. Cette fracturation est obtenue en injectant à très forte pression un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques. Une moitié de cette eau dangereusement polluée remonte à la surface. Les gaz de schistes étant dispersés dans la roche imperméable, il est donc nécessaire de forer d'innombrables puits en fracturant la roche. Chaque puits exploitable ne l'est que brièvement, un suivant doit donc être foré quelques centaines de mètres plus loin, et ainsi de suite.

 

L'exploitation de ce gaz non conventionnel représente la solution finale du point de vue écologique. 

 

Sachez-le, c´est juste avant de quitter le navire élyséen que Borloo, chantre du Grenelle de toutes les impostures, avait signé en catimini de tels permis de prospections. Quand on prospecte, c´est pour trouver. Et quand on trouve, c´est pour exploiter. Quand on exploite ce type de gaz, on engendre une détérioration des paysages et des sols, on provoque une incommensurable pollution et l´on met à mal les riverains qui se retrouvent souvent avec du gaz dans leur eau de consommation. Les Nord-américains qui n´ont pu résister à ce type d´exploitation le vivent par la colère, notamment nos amis Québécois qui voient leur environnement gravement détérioré.

 

Le drame annoncé pour notre pays touche notamment une vaste contrée située en Occitanie, dans la région Rhône-Alpes, mais aussi en Île-de-France et ailleurs. José Bové est en première ligne, tout un chacun peut le rejoindre.

  

Vous figurez peut-être parmi ces riverains potentiels et vous n´aurez aucun droit de vous opposer aux forages et à l´exploitation.

 

Devine qui vient forer chez moi ?


Des compagnies dont les sièges sont en paradis fiscaux, des compagnies qui se foutent pas mal des risques encourus et de l´avis des citoyens, des compagnies en collusion avec l´actuel gouvernement.


Voilà le scénario apocalyptique qui attend nos campagnes françaises :

http://www.youtube.com/watch?v=bvT4PycSAPk&feature=player_embedded

 

Tandis que les lobbyistes demandent à NKM de calmer les esprits en parlant de moratoire, les premières plateformes s´installent, comme à Doué (Seine-et-Marne) :

http://www.facebook.com/note.php?note_id=10150180253944741&id=1324411684

 

Pour tout savoir sur ce sujet, lisez ma première alerte contre cette nouvelle méga catastrophe environnementale :

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2639.php

 

Plusieurs pétitions sont en ligne :

http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci

http://www.lapetition.be/en-ligne/contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-8997.html

 

Un collectif vous attend :

http://www.facebook.com/home.php?sk=group_196070767069717&id=196923676984426

 

Appels à mobilisation :

http://www.deleaudanslegaz.com/

http://paroledecitoyens.blog4ever.com/blog/lire-article-155111-2123872-paris__ma_france__appel_citoyen_a_mobilisation_con.html


 

L´ÉTAT FRANÇAIS NE RESPECTE RIEN ! INSURGEZ-VOUS !


Michel Tarrier

Écologue, écosophe

 

Voir aussi le Blog de Patrice

21/03/2011

Le film "Pollen"

Le film Pollen est un documentaire qui met en scène les relations entre les plantes à fleurs et leurs pollinisateurs. Le réalisateur Louie Schwartzberg a parcouru l'Amérique de l'Arizona au Panama pour observer ces papillons, abeilles, et même chauve-souris garants de la biodiversité. Pollen est la première production de Disneynature : subdivision de Disney consacrée à la production animalière et environnementale. Sortie le 16 mars 2011. 

 

Lire la suite

17/03/2011

OMS et AEIA

Lettre ouverte à l'OMS

 

 

 

Avenue Appia - CH – 1211 - GENEVE 27 -         le 17 mars 2011

 

par Claudine LE TALLEC

 

Madame, Monsieur,

C'est une supplication que j'adresse à chaque personne parmi les milliers qui travaillent à l'OMS.

Des doutes sont émis à l'encontre de l'OMS quant à sa connivence avec des laboratoires pharmaceutiques, des firmes chimiques et agroalimentaires à propos de nuisances causées par des médicaments, vaccins et pesticides.

Aujourd'hui, c'est de FAITS RÉELS RECONNUS QUI EXISTENT DEPUIS PLUS DE 50 ANS dont je veux vous entretenir.

Il s'agit de l'ACCORD signé le 28 mai 1959 (WHA 12-40) entre l'OMS et l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique). Accord par lequel aucune de ces 2 agences de l'ONU ne peut prendre de positions publiques qui puissent nuire aux intérêts de l'autre.

Or,

. garante de la santé de la population mondiale et faisant autorité auprès des Etats, l'OMS, conformément à sa Constitution, doit être indépendante de tout intérêt commercial,

. l'AIEA, elle, s'est constituée en 1957 pour faire la promotion du nucléaire civil.

Que se passe-t-il lorsqu'il y a conflit d'intérêt entre l'information et la prise en charge de la santé des populations par l'OMS, et les intérêts de l'AIEA qui, au demeurant, dépend du Conseil de Sécurité de l'ONU ?

Presque rien, si ce n'est que l'OMS minimise les faits alors que son rôle est de nous informer, de protéger notre santé et celle de nos enfants à travers le monde, notamment de l'irradiation interne par les faibles doses continues des radionucléides ingérés par les aliments, l'eau, l'air, restant actifs pendant des périodes allant de quelques décennies à des milliers d'années : partout sur Terre sachant quelle tourne, que les vents soufflent et les eaux circulent, vu les multiples activités nucléaires civiles et militaires du passé et du présent et du futur.

Depuis plus de 50 ans, l'on sait donc qu'il y a danger accru avec la radioactivité artificielle. Celle qui engendre, qui concentre, qui enrichit de nouveaux éléments hautement radioactifs qui n'existaient pas spontanément sur terre auparavant...

Et l'on voudrait que je sois complice ? NON. J'ai besoin pour vivre dignement, pour regarder mes enfants droit dans les yeux sans qu'ils m'accusent, de dénoncer cet accord monstrueux et de demander qu'il soit annulé. Penser : tu savais et tu n'as rien fait, m'est intolérable.

J'ose espérer qu'il en sera de même pour vous, par exemple, en vous réunissant près de votre grande « maison » tout en convoquant la presse internationale afin de dire à la face du Monde l'existence de cet accord et de le remettre en cause catégoriquement.

Vous aurez alors droit à notre reconnaissance infinie et à nos remerciements du fond du coeur. »

 

Envoi de : Claudine LE TALLEC, 4, rue de la Côte 25390 – ORCHAMPS-VENNES claudine51@voila.fr

14/03/2011

Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

Catastrophe de Fukushima :

les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes


Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement


http://www.sortirdunucleaire.org/


(Dernière mise à jour du 11 août 2016)


Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que six journalistes indépendants de l'association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s'agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu'ils ont pris pour faire leur métier.

À la mairie de Futaba, située à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

À l'aide d'un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu'un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l'espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : "Quand j'ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h." (1)

Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l'exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.

De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l'environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l'industrie Éric Besson, la machine à étouffer l'information s'est déjà mise en marche, en France aussi.

La catastrophe nucléaire japonaise démontre s'il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.


Notes :

(1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais


Contact au Japon de l'association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA Mobile: 090-6101 -6113

(2) http://english.kyodonews.jp/news/

 

Pour en savoir plus : le site de la CRIIRAD (16 mars 2011 - 10 H) :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/commu...

 

Ajout fin avril 2012 (Sciences et Avenir, n°783, mai 2012).

Fukushima: une pollution maritime sans précédent

La catastrophe nucléaire de Fukushima constitue bien le plus important déversement de radioactivité dans les océans de toute l'histoire. Mais au-delà de 30 kms des réacteurs détruits, les radionucléides ont été dispersés par les courants si bien que les poissons pourraient être consommés sans danger. Tels sont les deux enseignements de la campagne de mesures menée par une équipe internationale et publiée dans
les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences (Pnas) américaine, le 2 avril 2012.

A bord du navire scientifique Ka'imikaio-kanaloa affrété en juin 2011, soit trois mois après le tsunami, les chercheurs ont récolté des échantillons d'eau de mer, de plancton et de petits poissons entre la surface et 100O mètres de profondeur, de 30 à 600 kilomètres des côtes. Les chercheurs ont bien trouvé des teneurs élevées de césium mais aucun résultat n'excède les normes de santé humaine. Le Kuroshio courant plus large et plus rapide que le Gulf Stream, qui remonte vers le nord de l'archipel avant de partir plein est dans le Pacifique, a dispersé les radionucléides.

Les chercheurs avertissent cependant du risque d'une exposition à long terme si la centrale continue à déverser des radionucléides et s'il se confirme que les sédiments marins ont été notablement contaminés.

 

Ajout fin janvier 2013 : du poisson super radioactif pêché à Fukushima

 

Dépêche ats/afp/newsnet : 

 

De tristes individus tentent de faire croire que Fukushima fait déjà partie du passé et qu'il ne faut pas remettre en cause le nucléaire pour « si peu ». En réalité, la catastrophe ne fait que commencer : les coeurs des réacteurs sont toujours en fusion, et refroidis en continu pour éviter une reprise des réactions nucléaires.

 

D'autre part, environ 200 000 personnes ont été évacuées et, pour elles, le drame n'en est qu'au début. Sans oublier que des millions de personnes vivent dans des zones plus ou moins contaminées, avec des conséquences inévitables sur la santé, en particulier celle des enfants. Quant à la faune, elle se porte mal comme le prouve la découverte, deux ans après le début de la catastrophe, d'un poisson 2500 fois plus radioactif que les « normes », pourtant déjà terriblement laxistes. Il est bien évident que ce poisson n'est qu'un parmi d'innombrables autres.

 

Comme chacun le sait, les petits poissons sont mangés par les plus gros, etc : la chaîne alimentaire entière est touchée. Le drame de Fukushima ne fait que commencer, le nucléaire est bien une calamité qui répand la désolation sur cette planète.

 

Mars 2013 : deux ans plus tard, à Fukushima, c'est encore l'enfer !

 

Pour avoir une idée de la situation de la contamination à Fukushima en mars 2013, on se reportera aux articles :

 

  • Science & Vie : Fukushima, la catastrophe à tous les niveaux  par Rafaële Brillaud, Science et Vie, n° 1146, mars 2013, pp.78-93.

 

  • Sciences et Avenir : Fukushima 2 ans après, la sécurité encore en chantier par Rachel Mulot, Sciences et Avenir, mars 2013, n° 793, pp. 10-14.

Ajout du 16 août 2014 : Article de Univers Nature qui fait le point sur la situation à Fukushima.

 

Dernière mise à jour du 11 août 2016

Pour suivre toute l'actualité du traitement du site de Fukushima, rendez-vous sur le site suivant :

L'ACROnique de Fukushima : Voir Fukushima : le problème sans fin des déchets radioactifs

Catastrophe nucléaire : agir rapidement sur la sécurité et la politique énergétique

Catastrophe nucléaire : agir rapidement sur la sécurité et la politique énergétique !

(17/03/2011)

 

Inutile de dire que les réactions sont nombreuses depuis l'annonce des accidents survenus sur les centrales nucléaires au Japon.

 

Si RSN (Réseau Sortir du Nucléaire) estime que c'est bien une véritable catastrophe qui se déroule et que son issue ne peut être évaluée, Éric Besson (Ministre de l'énergie) parle d'un « accident nucléaire grave » mais que l'on ne peut qualifier de « catastrophe ». Ce discours n'étonne pas FNE puisque c'est un « discours normal de la part d'un ministre qui nous a déjà dit qu'il soutenait totalement le nucléaire ».

 

Cette situation renvoie bien entendu au débat sur le Grenelle de l'environnement où les associations n'ont pu faire entendre leurs voix : le nucléaire a donc été exclu de la loi Grenelle 1 et par conséquence de la loi Grenelle 2.

 

Contrairement aux affirmations au plus haut niveau, le Japon n'est pas le seul à avoir pris des risques en ce domaine. La France peut aussi être concernée et il y a déjà eu des alertes. En effet, si les technologies diffèrent, c'est la question du refroidissement du réacteur qui est l'élément essentiel. Greenpeace rappelle que « la centrale de Saint Laurent, au bord de la Loire, a déjà subi deux accidents de niveau 4, avec fusion partielle du cœur en 1969 et 1980 ».


L'eurodéputée Michèle Rivasi indique pour sa part que RSN avait déjà révélé que les centrales nucléaires n'étaient pas aux normes sismiques. FNE évoque aussi la fragilité des centrales en bord de mer puisque « fin 1999 on a évité une catastrophe de justesse pour celle de Blayais en Gironde ».


En ce qui concerne notre région, rappelons-nous que la centrale du Bugey se trouve à la merci d'un séisme détruisant le barrage de Vouglans et que Fessenheim est menacée par une crue catastrophique du Rhin.


Mais au-delà du risque, cela pose la question de la politique énergétique. Car si l'on estime que le seul moyen d'éviter ce risque, c'est de refuser le nucléaire, il faut d'abord réduire la consommation énergétique de manière drastique... surtout si l'on prône dans le même temps le véhicule électrique !

 

Et en seconde priorité, la substitution par d'autres énergies renouvelables est à promouvoir de façon « plus énergique » mais cela demande quelques années.

 

En attendant, les combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole) vont continuer de produire les deux tiers de l'énergie mondiale avec un autre risque, celui du changement climatique !

 

Dans ce contexte compliqué car il n'y a eu aucune anticipation de pouvoirs publics, Nicolas Sarkozy envisagerait une réunion du G20 dédiée à l'énergie et à la sécurité nucléaire. Par ailleurs, les ONG appellent à organiser au plus vite un nouveau « Grenelle de l'énergie »...

 

Pour en savoir plus sur la gestion de cette catastrophe nucléaire, visitez périodiquement les sites de la CRIIRAD et de l'ACRO et du réseau "Sortir du nucléaire".

12/03/2011

Une cité et son territoire

Une cité et son territoire

Besançon, 1391, l'affaire des fourches patibulaires

 

En 1390/91, au moment des faits, Besançon, est une cité impériale, enclave importune en plein cœur des possessions du puissant comte de Bourgogne, Philippe le Hardi.

Pour tenter d'empiéter sur le territoire bisontin, celui-ci fait dresser des fourches patibulaires, sinistres gibets, sur le lieu-dit des Lavières situé entre Besançon et Valentin, légitimant par ce symbole de souveraineté l'appartenance du terrain au comté de Bourgogne.

Mais les citadins ne l'entendent pas ainsi et ont recours à la justice pour faire valoir leurs droits. Près de cent témoignages voulant démontrer la propriété bisontine du terrain sont recueillis sur un long rouleau de parchemin, dépositaire à travers le temps de "l'affaire des fourches patibulaires".

Au-delà de la polémique, ce litige révèle les enjeux politiques et économiques liés à la définition parfois approximative d'une province. Le parchemin, retranscrit en intégralité dans Une cité et son territoire, constitue également un véritable exposé sur la vie des citoyens bisontins au Moyen Âge.

L'ouvrage est publié aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Annales littéraires.

 

fourche-patibulaires.jpg

Langue : français

Éditeur : Presses universitaires de Franche-Comté

ISBN-10 2-84867-295-1

ISBN-13 978-2-84867-295-3

ISSN 0523-0535

Année de publication novembre 2010

Prix recommandé 13,00 €

 

Contact : Sylvie Bépoix

Laboratoire des sciences historiques

Université de Franche-Comté

Tél. (0033/0) 3 81 66 58 74

sylvie.bepoix@univ-fcomte.fr

 

05/03/2011

Cancers détectés par des chiens

Cancer de la prostate et cancers colorectaux détectés par des chiens


Étonnant : dans sa livraison de mars 2011, le mensuel Sciences et Avenir révèle que le flair du chien serait le meilleur outil à disposition des chercheurs pour progresser dans le dépistage de certains cancers. Dans le cas du cancer de la prostate, l'étude a été proposée à l'armée française par Olivier Cussenot, urologue à l'hôpital Tenon (Paris) et son équipe. Aspirant, un berger malinois de 2 ans et demi a été capable de détecter 30 malades sur 33 d'après leurs échantillons d'urine, soit un taux de réussite de 91 %. À comparer avec celui du test sanguin PSA appliqué à l'heure actuelle qui plafonne à 20 %... Deux ans d'apprentissage auront été nécessaires pour former Aspirant.

 

En ce qui concerne le cancer de la prostate, le test PSA (qui cible une protéine, la PSA, sécrétée par l'organe lors d'une inflammation) est tellement faillible qu'un dépistage systématique ne peut être envisagé. D'où l'intérêt d'un test plus spécifique. Les chercheurs ont engrangé plusieurs centaines de molécules candidates dans les urines de patients malades. « Tout l'intérêt de cette approche, explique Olivier Cussenot, consiste à accélérer l'identificalion. D'ici à deux ans, je pense qu'Aspirant nous aura permis de mettre la main sur plusieurs molécules nous conduisant à la mise au point d'un bien meilleur test. »


Ainsi, le chien se révèle un auxiliaire précieux en cancérologie. Une étude japonaise, parue Le British Médical Journal, publie une étude japonaise qui montre que le flair d'un labrador est plus efficace que la coloscopie pour la détection de cancers colorectaux dans les échantillons de selles de malades.

 

Source : Sciences et Avenir, n° 769 mars 2011 p. 39.

 

01/03/2011

Hécatombe de crapauds accoucheurs dans les Pyrénées

crapaud-accoucheur_R.König-logo.jpgParc national des Pyrénées:

hécatombe de crapauds accoucheurs

 

Info transmise par Michel Cottet

(Dernière mise à jour du 22 février 2016)

 

Il semble qu'il n'y ait pas que les poissons du Doubs ou de la Loue qui soient atteints par des champignons, les amphibiens aussi, y compris ici dans des milieux encore préservés, mais la pollution sévit partout, affaiblit partout les écosystèmes et les défenses immunitaires. Comme en témoigne cette information concernant le Crapaud accoucheur du Parc National des Pyrénées.

 

353 cadavres de crapauds accoucheurs ont été trouvés en août 2010 au lac d'Arlet (Aspe).

 

La sonnette d’alarme a retenti le 25 février 2011 lors de la divulgation des résultats de la veille sanitaire que le parc national des Pyrénées réalise sur la faune sauvage. Une mortalité massive au sein de la population de crapauds accoucheurs (Alytes obstetricans), vivant en haute altitude, a été observée depuis 2002. Les travaux conduits en 2010 ont montré l’impact d’un champignon pathogène (Chytridiomycose) sur les populations d’Amphibiens, notamment le Crapaud accoucheur pour qui la maladie s’avère létale. Preuve inquiétante, une très importante mortalité de ce crapaud a été observée dans le secteur de Madamette (Néouvielle) et au lac d’Arlet, dans la vallée d’Aspe, où, au mois d’août 2010, les chercheurs ont trouvé jusqu’à 353 cadavres in situ. Si la maladie est mortelle pour le Crapaud accoucheur, pouvant infester jusqu’à 95 % des individus sur un site donné, elle pourrait vraisemblablement toucher d’autres amphibiens, comme la Salamandre ou le Crapaud commun qui semblent y être sensibles, d’après les scientifiques espagnols qui travaillent sur le parc naturel de Pañalara (Sierra de Guadarrama, Madrid).

 

Très contagieuse, la Chytridiomycose touche un tiers des Amphibiens dans le monde.

 

Dans les Pyrénées, les chercheurs français, en partenariat avec des scientifiques espagnols, le CNRS de Moulis et le Royal College de Londres, poursuivent leurs investigations, même si, pour l’heure, aucun signe de mortalité chez d’autres Amphibiens n’a été constaté. Les scientifiques surveillent les populations d’Amphibiens pour identifier les effets du champignon, ils étudient également les causes qui provoquent la maladie et les possibilités de l’endiguer, car, même si cette dernière est localisée sur les deux versants du côté ouest des Pyrénées, elle pourrait se propager rapidement. L’origine de cette épidémie explosive reste incertaine, mais elle avait été découverte en 1998 sur des grenouilles tropicales en Australie et Amérique centrale, et avait ensuite atteint l’Espagne provoquant un effondrement des populations de crapauds accoucheurs. Il semblerait que le champignon ne peut être détruit quand il est présent quelque part. La priorité reste donc d’empêcher sa propagation.

 

Si lors de vos randonnées pyrénéennes vous trouvez un amphibien présentant une posture anormale, une perte de réflexe, une léthargie ou des anomalies de la peau (lésions cutanées, ulcères, hémorragies, etc.), ne le touchez pas afin d’éviter la propagation de la maladie.

 

crapaud-accoucheur_R.König-1.jpg

Crapaud accoucheur mâle

Alytes obstetricans © R. König

 

Contre cette pandémie planétaire chez les batraciens, êtes-vous prêt à agir ?

Il est microscopique et se répand à toute vitesse. Un champignon infectieux, appelé Chytride, fait des ravages chez les grenouilles et les autres amphibiens. Les hécatombes, d’abord observées en Australie puis en Amérique latine il y a une dizaine d’année, sont reportées partout dans le monde aujourd’hui.

En France, des extinctions massives ont été recensées chez plusieurs espèces de batraciens, notamment le remarquable crapaud accoucheur ou la salamandre. L’épidémie a démarré en 2007 dans les Pyrénées et semble se propager (voir plus haut). Toutes les observations des scientifiques et des naturalistes sur le terrain laissent craindre le pire. Nos campagnes risquent-elles d’être réduites au silence et nos mares désertées ?

 

Difficile de connaître l’origine exacte de l’infection. Des chercheurs du CNRS de Moulis (Ariège) tentent depuis 2003 de mieux comprendre comment se propage le Chytride et semblent convaincus d’avoir ici affaire à un pathogène émergent, en d’autres termes une maladie transportée sous nos latitudes par des espèces exotiques. De nombreux indices laissent à penser qu’elle aurait été introduite dans l’hémisphère nord par un Xénope, une grenouille, originaire d’Afrique du sud. C’est ensuite la fameuse grenouille taureau, porteur sain du champignon, qui aurait favorisé sa propagation depuis les États-Unis jusqu’à la France.

 

Pour le moment, le champignon se développe préférentiellement en altitude où, d’après les observations des chercheurs, il anéantit 100 % des crapauds infectés. Les scientifiques ont également remarqué que l’infection était beaucoup plus virulente dans les chaînes de montagne, des zones souvent très touristiques et où « les gens en se promenant le long des sentiers peuvent propager l’infection sans le savoir » prévient Dirk Schmeller, de la Station d’Écologie Expérimentale du CNRS à Moulis.

 

Ajout du 22 février 2016

 

À l'époque de la reproduction, les mâles lancent leurs appels depuis leur cachette à terre. L'accouplement est terrestre. Le mâle enlace la femelle au niveau lombaire. Quand le cordon d'œufs commence à sortir, le mâle se glisse vers l'avant, tenant sa partenaire par le cou et féconde les œufs. Puis il enroule le cordon autour de ses tibias et en prend soin en les humectant régulièrement dans une flaque ou une mare jusqu'à l'éclosion. Ce comportement est rapporté dans le documentaire diffusé par France 2 "les superpapas de la nature" diffusé le 22 février 2016.

Mortalité élucidée d'Amphibiens dans le Jura

Bufo_bufo-logo.jpgMortalité élucidée

d'Amphibiens dans le Jura

 

 

 

 

Le service départemental de l’Onema du Jura a observé une mortalité massive de Crapauds communs dans le lac de la Penne, sur la commune de Moirans-en-Montagne. Des prélèvements ont été effectués et livrés au laboratoire d’écologie alpine de l’Université de Savoie qui a constaté la présence d’ADN du virus Ranavirus sur 5 des 30 individus testés. Il s’agit de la première mise en évidence de Ranavirus sur des amphibiens de population sauvage en France. Des recommandations ont été émises : identification de la souche de Ranavirus, surveillance du lac en 2012, vigilance au niveau régional, prévention pour limiter la dissémination, etc. La procédure de déclaration auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale est en attente de l’identification précise du type de virus.

 

Crapauds_Michel Loup.jpg

Crapauds (© Michel Loup)

 

Source :


Lettre de l'Onema, décembre 2011.

 

Contact : emmanuel.vilquin@onema.fr


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Adaptation aux eaux douces

Les animaux d'eau douce (dulçaquicoles) ont soit une origine marine, soit une origine terrestre. Dans le premier cas, ils auront à résoudre un problème de pression osmotique. Dans le second cas, ils auront à résoudre un problème de respiration.

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16/02/2011

Pétition pour l'interdiction des pesticides

Pétition pour l'interdiction

des pesticides les plus dangereux

 

Franche-Comté nature environnement se fait l'écho de la Fédération France Nature Environnement pour soutenir et faire signer la 


Pétition pour l'interdiction des pesticides les plus dangereux et pour l'application du plan Ecophyto 2018.

 

Je signe et soutiens cet appel

 

Franche-Comté nature environnement
maison de l'environnement de Franche-Comté
7 rue Voirin - 25000 Besançon
03 81 80 92 98 - fcne@wanadoo.fr
http://www.maison-environnement-franchecomte.fr/pageAssoc...

----- Original Message -----

Sent: Tuesday, February 15, 2011 7:21 PM

Subject: [fne_agriculture] Campagne de communication - Signez la pétition !

 

 

Bonjour,

En même temps que notre campagne, nous relançons une pétition pour l'interdiction des pesticides les plus dangereux et pour l'application du plan Ecophyto 2018.

A signer et faire circuler autour de vous !

http://www.fne.asso.fr/fr/nos-dossiers/Agriculture/campag...

Merci pour votre participation,

-- 
Marie-Catherine SCHULZ
----------------------------------------
Coordinatrice du réseau agriculture
France Nature Environnement (FNE)
Tél. : 01 44 08 64 12
81-83 boulevard de Port-Royal – 75 013 Paris
Email : agriculture@fne.asso.fr

08/02/2011

Kokopelli fait appel à la Cour de Justice Européenne

Nouvelles de Kokopelli : Septembre 2014

Kokopelli fait appel à la Cour de Justice Européenne !

 

Dans le cadre du procès qui nous oppose à la société Graines Baumaux, nous avons demandé à la Cour d’Appel de Nancy de saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne d’une question portant sur la validité de la législation européenne sur le commerce des semences potagères au regard de certains principes fondamentaux de l’Union Européenne et du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA).

Alors que la société Graines Baumaux s’opposait fortement à cette demande, qu’elle qualifiait de « cheval de Troie », la Cour d’Appel, par une Ordonnance du 4 février 2011, a fait droit à notre demande.

Les questions fondamentales, que nous soulevons depuis le début de notre existence, seront enfin posées à la juridiction suprême de l’Union Européenne. Les enjeux, en termes d’appropriation du vivant et de sauvegarde de la biodiversité, sont immenses et nous espérons que la Justice, ultime recours des opprimés, saura les mesurer.

Nous appelons tous les opérateurs européens de la semence ancienne à se joindre à nous pour témoigner, dans le cadre de ce procès historique, de l’absurdité de la législation actuelle sur le commerce des semences.

Contacts :

Association Kokopelli

communication@kokopelli.asso.fr

Blanche MAGARINOS-REY, Avocate de Kokopelli

contact@avocat-magarinos-rey.com

Nouvelles spéciales du 18 septembre 2014

Procès Kokopelli c. Graines Baumaux :
Après presque 10 ans de procédure, la Cour d’Appel de Nancy donne enfin raison à Kokopelli !

Dans l’affaire nous opposant, depuis près de 10 ans, à la société Graines Baumaux, le délibéré de la Cour d’Appel de Nancy a été prononcé le 9 septembre dernier et l’arrêt, dans son entier, vient de nous être communiqué.

A notre grande satisfaction, la Cour rejette l’essentiel des demandes de la société Graines Baumaux, et en particulier celle fondée sur une prétendue faute de concurrence déloyale liée à l’absence d’enregistrement des variétés distribuées par Kokopelli.

Le jugement de 1e instance, qui condamnait Kokopelli, est donc infirmé !!!

La Cour considère en effet que la société Graines Baumaux, qui reprochait à l’association de proposer à la vente une gamme plus élargie de variétés anciennes que la sienne, « ne se trouve aucunement empêchée de proposer à la vente les mêmes produits que l’association KOKOPELLI et donc d’offrir la même gamme élargie de semences à sa clientèle de jardiniers amateurs à la seule condition d’inscrire les variétés qu’elle entend commercialiser sur liste officielle de « variétés dont la récolte est principalement destinée à l’autoconsommation » sur laquelle l’inscription est libre et d’un coût modique par rapport à l’enjeu commercial, soit un montant de 125 euros par variété comme elle l’indique elle-même. Il lui est également loisible d’étoffer son catalogue en commercialisant davantage de variétés de graines sélectionnées parmi les 14 500 variétés que compte selon elle le catalogue officiel européen ».

C’est l’argument que nous lui avions suggéré. La société Graines Baumaux, qui prétendait que l’enregistrement au Catalogue était simple et peu coûteux, et que la biodiversité se trouvait déjà fort bien protégée et représentée par celui-ci, se trouve ainsi prise au piège de ses propres affirmations.

Toutefois, cela ne signifie pas que l’activité de Kokopelli se trouve officiellement avalisée par la Cour d’Appel. Bien au contraire. En effet, l’argument selon lequel la vente de semences à des jardiniers amateurs ne faisant pas une exploitation commerciale de celles-ci ne serait pas soumise aux exigences d’enregistrement au Catalogue, a été rejeté par la Cour.

Cet argument peu ambitieux – car ne faisant aucune place à l’agriculture professionnelle dans la lutte pour la sauvegarde de la biodiversité – avait été avancé, en dernier recours, après la décision défavorable prise par la Cour de Justice de l’Union Européenne en juillet 2012. Bien qu’il soit abondamment utilisé par de nombreuses associations de préservation des semences en Europe, il n’avait jamais été soumis à l’examen d’une juridiction.

C’est maintenant chose faite, mais la décision de la Cour d’Appel de Nancy, sur ce point, est très décevante. En effet, la Cour considère, à l’issue d’une leçon de grammaire particulièrement byzantine, que « la formulation de l’article 2 de la directive permet de retenir que sont soumises à ses prescriptions la vente ou l’offre de vente de semences ainsi que les autres formes de cession réalisées dans le cadre d’une exploitation commerciale, ce qui exclut les cessions de semences à des tiers dans un but autre, comme de réaliser des expérimentations et permet d’écarter du champ d’application du texte les échanges de graines entre particuliers amateurs de jardinage qui ne font pas commerce de leurs semences potagères. »

La Cour n’exclut donc du champ d’application de la législation que les échanges de semences entre jardiniers amateurs. Tout transfert de semences, à titre onéreux ou gratuit, réalisé non pas « en vue d’une exploitation commerciale », comme le dit le texte, mais « dans le cadre d’une exploitation commerciale », comme le dit la Cour, tombe sous le coup de la loi et son obligation d’enregistrement des variétés.

Cette interprétation, pour le moins aventureuse, aura vraisemblablement des répercussions dans toute l’Europe et nous espérons qu’elle sera corrigée par le législateur européen lorsqu’il devra voter sur le projet de réforme de la législation actuelle.

En tout état de cause, dans le litige particulier nous opposant à la société Graines Baumaux, la décision de la Cour d’Appel de Nancy signifie donc que s’il est vrai que Kokopelli commet des actes illicites par la vente de variétés non inscrites au Catalogue officiel, ces agissements ne sont pas générateurs de responsabilité vis-à-vis de la société Graines Baumaux et « n’ont pas pour effet de fausser le jeu de la concurrence ». Ces considérations nous mettent hors de danger vis-à-vis de Graines Baumaux et de l’industrie semencière, et c’est évidemment l’essentiel.

Quant aux accusations réciproques de dénigrement, la Cour renvoie les parties l'une contre l'autre et chacune est condamnée à payer 5 000 € de dommages-intérêts à l’autre. Si, par ce volet de sa décision, la Cour semble vouloir ménager la chèvre et le choux, il ne faut toutefois pas oublier que c'est bien la société Graines Baumaux qui poursuit Kokopelli depuis presque 10 ans et qu'elle souhaitait voir ordonnée la cessation pure et simple de nos activités. On peut donc dire que son initiative a simplement échoué... A l’évidence, l’association Kokopelli sort gagnante de ce long combat.

Si enfin l’on se souvient que la Cour de Justice de l’Union Européenne, statuant contre l’avis de son Avocat Général, avait désavoué Kokopelli et considéré que la législation européenne sur le commerce des semences, permettant supposément une augmentation de la productivité agricole, n’était pas critiquable, il faut saluer un exploit dans notre défense et une victoire inespérée de Kokopelli, qui maintient le cap de la biodiversité, contre vents et marées…!

Contacts :

Ananda Guillet, Directeur :
semences@kokopelli-semences.fr

Notre avocate, Blanche Magarinos-Rey :
contact@avocat-magarinos-rey.com

05/02/2011

Pays de Montbéliard

Pays de Montbéliard

 

Grande terre d’industries, l’agglomération du Pays de Montbéliard s’illustre aujourd’hui par de grands noms : Peugeot, Sochaux et son club de Football, ses inventeurs, ses savants...



L’agglomération du pays de Montbéliard porte en elle la mémoire de ses origines. Les empreintes de ce qui l’a fait naître et grandir, sont inscrites dans le paysage et ne demandent qu’à livrer leur histoire. De nombreux sites et musées animent ce riche patrimoine et vous invite à la découverte d’une aventure humaine hors du commun. Une terre d’accueil généreuse et inventive qui, au sein de l’Aire Urbaine, s’inscrit au rang des principales étapes de la métropole Rhin-Rhône, ligne de convergence au cœur du réseau européen.

À voir absolument un film de Marc Perroud : MONTBELIARD, UN PAYS, UNE AME produit par Pays de Montbéliard Agglomération.

31/01/2011

Notre poison quotidien

 

Après "Le monde selon Monsanto" Marie-Monique Robin récidive avec "Notre poison quotidien", un film le 15 mars 2011 sur ARTE

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30/01/2011

La parole de Pierre

La parole de Pierre

Parole-de-Pierre.jpg

parole-de-Pierre2.jpg

27/01/2011

Fuite sur le réseau d'assainissement de la commune de Thise

Une fuite sur le réseau d'assainissement de la commune de Thise contamine le ruisseau voisin et menace une ressource en eau potable de la Ville de Besançon

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Pollution de Thise : la solution

Une seule demi-journée a suffi pour déboucher la conduite des eaux usées de la commune de Thise, mettre fin à la pollution du ruisseau voisin et lever le risque de contamination des puits d'eau potable de la Ville de Besançon.

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OGM et syndicats agricoles

OGM en France : Wikileaks dénonce

d'après le Canard Enchaîné

Canard_Wikileaks1.jpg

ci-dessous, détail de l'article

Canard_Wikileaks21.jpg

20/01/2011

Pour en finir avec l'agroterrorisme

Pour en finir avec l'agroterrorisme

 

par Michel Tarrier

(voir l'article original à l'adresse ci-dessous)

 

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2663_pestic...

 

ainsi que les actus récentes :


UN AGRICULTEUR TUÉ PAR LES PESTICIDES
http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/un-agricul...
LA GUERRE AUX PESTICIDES
http://www.quotidienlejour.com/espace-de-vie/arts-de-vie-...
DES POMICULTEURS JUGÉS À BRIVE POUR DES ÉPANDAGES ILLÉGAUX DE PESTICIDES
http://www.romandie.com/infos/news2/110113173751.9blevpnr...
 

04/01/2011

La Maison de la Nature de Brussey

Ça manque pas d'air :

La Maison de la Nature de Brussey

 

Le lundi 3 janvier 2011, l'émission de France 3 Bourgogne-Franche-Comté était consacrée à la Maison de la Nature de Brussey.

Créée il y 25 ans dans un ancien moulin sur l’Ognon, la Maison de la nature de Brussey est l’un des quatre CPIE de Franche-Comté (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement). « On ne peut pas dire tous les jours aux enfants que le monde va mal ! ». Alors, à Brussey, l’équipe de Bernard Dupont aborde la défense de l’environnement par une approche positive en profitant de l’étonnante biodiversité de l'écosystème local.

10/12/2010

Le tétras lyre, oiseau en danger

Tétras-lyre_003.jpg Le Tétras Lyre, oiseau en danger mais toujours chassé

Le Conseil de l’Europe somme la France de s’expliquer

 

Suite à la plainte déposée par l’ASPAS devant le Comité de la Convention de Berne, l’État français devra rendre des comptes et réaliser un rapport sur l’état des populations de tétras lyres en France, dont le déclin ne suffit pas à modérer l’acharnement des chasseurs.

Depuis plus de vingt ans, les populations de tétras lyres ne cessent de régresser en France. Classé "espèce en déclin" dans la liste rouge des oiseaux de France, le petit coq de bruyère  a perdu près de 50 % de ses effectifs en France depuis les années 70. Ainsi, sa disparition dans les Ardennes est considérée comme inéluctable. Dans le massif alpin, les effectifs sont en constante régression, et s’écroulent dans certaines zones (- 70 % en 20 ans).
 
Cet oiseau montagnard, très fragile, est menacé par le développement des activités humaines telles que le tourisme, le surpâturage, les sports et loisirs "de nature", les aménagements routiers en montagne qui détruisent son habitat et morcèlent son aire de répartition.

Pourtant, la pression exercée par le lobby cynégétique conduit au maintien de la chasse de cette espèce en voie de disparition, sur 7 des 9 départements français où elle est présente, dans les zones Natura 2000, et même  dans les Réserves Naturelles de la région Rhône-Alpes. Dans ces dernières le citoyen "lambda" risque une forte amende s’il cueille une pâquerette, pourtant les chasseurs peuvent y abattre des espèces menacées d’extinction !

Le territoire français abrite près du quart de la population alpine européenne. L’État français a donc une responsabilité et un rôle à jouer pour la conservation de cette population isolée du sud de l’Europe.

Forte de ces constats, l’ASPAS a demandé l’intervention du Conseil de l’Europe en saisissant le comité permanent de la Convention de Berne (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, 1979).


Devant cette situation alarmante, le Comité, lors de sa réunion annuelle du 6 au 9 décembre 2010, a enjoint l’État français à produire un rapport sous deux ans sur la situation du tétras lyre en France. Ce rapport permettra de mettre en exergue le déclin de cette espèce et l’absence totale de réaction appropriée de la part de l’État français qui continue d’autoriser des actes de destruction directs sur une espèce en mauvais état de conservation. Ce gouvernement bafoue même les avis des scientifiques à ce sujet : le préfet de la Drôme vient de mettre un terme au moratoire de la chasse au tétras lyre sur la réserve des Hauts Plateaux du Vercors, qui avait été demandé par le Conseil Scientifique de la réserve. Moratoire qui avait été avalisé par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional de protection de la Nature) !

L’ASPAS dénonce le soutien inconditionnel apporté aux chasseurs par les pouvoirs publics sur tous les dossiers, y compris ceux concernant les espèces en très mauvais état de conservation.

Voilà une bien curieuse façon que l’État français a choisi pour clore l’année de la biodiversité.

L’ASPAS salue le Conseil de l’Europe pour le sérieux avec lequel il suit ce dossier.Aspas.jpeg

 

 

Tetras-Lyre_Sylvie-Vernageau.jpg

Tétras-lyre (Lyrurus tetrix)

(Aquarelle de Sylvie Vernageau)

 

 

09/12/2010

Prolifération sauvage du colza OGM

brassica_napus.jpgProlifération sauvage du colza OGM

 

Lors des 95es rencontres annuelles de la Société américaine d'Écologie le 6 août 2010 à Pittsburgh, dans une communication, Cynthia Sagers, de l'université de l'Arkansas a avancé une observation inquiétante : sur 406 colzas prélevés le long des talus sur 5400 km de routes et autoroutes du Dakota du Nord, 347 (soit 86 %) présentaient un gène de résistance au glyphosate, molécule herbicide à la base du Round-Up de Monsanto. Cette annonce prouve la prolifération des gènes modifiés dans la nature. Étonnant : deux des plantes portaient plusieurs gènes modifiés différents. Or, comme l'assure la chercheuse, il n'y a pas encore eu de "commercialisation de variétés avec des traits transgéniques multiples, si bien que cette découverte suggère que les populations redevenues sauvages se reproduisent et s'implantent solidement en dehors des cultures".

06/12/2010

La santé de Monsanto

La santé de Monsanto

 

par Chloé Hecketsweiler

Monsanto_Lasserre.jpg

Dessin de Lasserre

(Courrier de l'Environnement de l'INRA, n° 59 - oct. 2010)

 

Monsanto, semencier et géant de l'agrochimie, rencontre de nombreuses oppositions quant à certains de ses produits : maïs OGM, herbicide Round Up (glyphosate), plantes Round Up Ready résistantes au glyphosate. D'autre part son bénéfice net est en baisse et l'action a perdu récemment 40 % à la bourse de New-York. Pourtant, le groupe a conquis de 80 à 90 % des surfaces de soja, de maïs et de coton.

En dix ans, le prix des semences de maïs OGM de Monsanto a plus que doublé, quand le rendement lui ne bougeait guère, un fait significatif pour les départements de la Justice et de l'Agriculture américains, très pointilleux quant aux distorsions de concurrence.

Titulaire du brevet Round Up Ready (un gène de résistance à l'herbicide) jusqu'en 2014, Monsanto défend vigoureusement sa propriété. Les autres semenciers doivent accepter ses conditions financières (exorbitantes) pour l'intégrer dans leurs produits, et ne peuvent l'associer librement à d'autres gènes. « La plate forme RoundUp Ready est à l'agriculture ce que Windows a longtemps été à l'informatique : un passage obligé, mais complètement fermé » dit un avocat de DuPont.

Jusqu'où ira cet appétit de tous les semenciers pour la tolérance aux herbicides — qui est une machine à vendre de l'herbicide ? DuPont et Monsanto sont en conflit à propos de semences dotées d'une double tolérance, présentées comme le moyen de lutter plus facilement contre les résistances sauvages...

Or de plus en plus de plantes sauvages ou cultivées développent des résistances au glyphosate, et Monsanto doit parfois aider les agriculteurs à acheter des herbicides concurrents pour les éliminer ! Quant aux performances annoncées pour les semences de deuxième génération RoundUp Ready en 2014 — par exemple, en matière de rendement, celles du soja Round Up Ready 2 Yield — après avoir été mises en doute par des chercheurs, elles pourraient motiver, selon L'Expansion, une enquête pour publicité mensongère de la part de la justice américaine.

Chloé Hecketsweiler : Monsanto, histoire d'un plantage.  L'Expansion, septembre 2010.

 

Voir également l'article  (blog de Marianne) et faites-vous une opinion en regardant la vidéo attaché à l'article.

Voir également l'article d'Isabelle Brunnarius dans son blog de la Loue : De l'usage du glyphosate en zone Comté: témoignages d'agriculteurs

05/12/2010

L'Apron du Rhône

L'Apron du Rhône,

un poisson en danger d'extinction

Autrefois dans le Doubs, se trouvait un petit poisson appelé le "Roi du Doubs" ou "Sorcier" dont le nom officiel est Apron du Rhône. En Franche-Comté, cet hôte très discret n'est plus présent aujourd'hui de manière significative que sur la Loue. C'est l’un des quatre poissons d’eau douce, avec l’Esturgeon commun ou encore l'Anguille, déclarés "en danger critique d'extinction" sur le territoire français.

 

Lire la suite

25/11/2010

Lobbys pro-OGM

Titre initial :

Un demi milliard de dollars

pour influencer

la politique en matière d’OGM

 

OGM.jpg

Selon un rapport publié en novembre 2010 par Food & Water Watch, c’est 572 millions de dollars qui ont été dépensés depuis 1999 par les 50 plus grandes entreprises, qui possèdent des brevets sur l’agriculture et l’alimentation - comme Syngenta, Monsanto, BASF, Bayer - et deux associations professionnelles impliquées dans les biotechnologies et l’agriculture - Biotechnology Industry Organization (Bio) et CropLife America - pour mener des campagnes ou organiser du lobby auprès du Congrès en vue de favoriser l’introduction des biotechnologies végétales.

Cette somme est répartie ainsi : 547 millions de dollars ont été dépensés pour du lobby directement auprès du Congrès et 22 millions de dollars ont été donnés à des candidats au Congrès.

Le rapport note aussi une augmentation des dépenses au cours de la dernière décennie. Ainsi, les dons représentaient 2,4 millions de dollars en 2000, et 5,3 millions de dollars en 2008.

Une part importante de cet argent a servi à éviter que la nourriture issue d’OGM puisse être étiquetée comme le réclame une majorité d’étatsuniens, ou à faire pression sur des gouvernements étrangers pour qu’ils ne limitent (voire n’interdisent) pas les cultures transgéniques.

Le rapport donne de nombreux exemples. Ainsi BIO a dépensé plus de 4 millions de dollars au cours du premier semestre 2010 pour que la FDA autorise les animaux transgéniques et qu’elle fasse pression sur l’Union européenne pour qu’elle revienne sur sa décision d’interdire la viande issue d’animaux clonés.

Par ailleurs, cette organisation s’est mobilisée financièrement en 2004 pour défendre le projet de loi HR 4561 dont le but était de promouvoir les biotechnologies agricoles à l’extérieur des États-Unis ou pour faire accepter la résolution n°252 qui visait à utiliser l’OMC pour attaquer les réglementations européennes sur les OGM.

Le rapport précise aussi que ces entreprises emploient plus de 300 anciens membres du personnel du Congrès ou de la Maison Blanche.

Parmi eux, John Bradley Holsclaw qui, après avoir été onze ans conseiller du Sénateur Bob Dole, a créé sa propre agence de lobby, Tongour Simpson Holsclaw, laquelle a eu comme client Monsanto, Bio et Aventis.

La connaissance précise des rouages de l’administration américaine lui a permis d’opérer un lobby efficace.


Auteur : Rédaction infogm.org
Source : www.infogm.org

 

La riposte des lanceurs d'alerte

La riposte des lanceurs d'alerte

 

par Corinne Lepage

 

Le procès qu’intente Gilles-Eric Séralini, soutenu par le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), contre Marc Fellous et son association de défense des OGM est une grande première.

C’est la première fois, en effet, que des scientifiques, lanceurs d’alerte, décident de faire juger le caractère diffamatoire du dénigrement personnel et systématique dont ils sont l’objet.

D’habitude, ce sont les lobbys qui assignent les lanceurs d'alerte pour dénigrement de leurs produits: Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) pour les pesticides, Robin des Toits pour les ondes électro-magnétiques, Pierre Menneton pour le sel, ou qui obtiennent leur mise à l’écart (Christian Vélot pour les OGM ou hier André Cicollela pour les éthers de glycol).

Cette pratique du dénigrement des scientifiques qui ont, par leurs études, mis en lumière des risques associés à des produits ou des technologies n’est pas nouvelle.

Dans son rapport de 2000 intitulé "Signaux Précoces, leçons tardives, le principe de précaution 1896-2000", l’Agence Européenne pour l’Environnement avait décrit de manière détaillée et étayée par de nombreuses notes comment, depuis l’amiante (c’est-à-dire les dernières années du XIXe siècle) les lobbys s’étaient organisés –de mieux en mieux– pour faire taire ceux qui soulignaient des risques potentiels, en les marginalisant et en s’attaquant personnellement à eux plutôt que discuter du bien fondé de leurs thèses.

Avec les cigarettiers, la manière de faire s’est perfectionnée: des scientifiques de renom comme Fred Singer étaient embauchés par les industriels de la cigarette pour défendre la thèse de l’absence de preuve de la nocivité du tabac et le caractère peu sérieux des scientifiques qui démontraient le contraire.

Cette pratique est passée aujourd’hui à un stade industriel avec les climato-sceptiques, dont les liens au moins, aux États-Unis, avec certains pétroliers –et en particulier Exxon– ne sont plus à démontrer.


Il est du reste piquant de noter que les organisateurs du faux débat sur l’absence de cause anthropique au changement climatique sont précisément... les mêmes que ceux qui auparavant avaient durant 20 ans entretenu le faux débat sur la dangerosité du tabac.

Nous assistons aujourd’hui au même phénomène pour les OGM.

L’association qui dénigre le professeur Gilles-Eric Séralini est composée de personnes qui ont des liens avec l’agrosemence.

Le conseil de Gilles-Eric Séralini a établi, preuves à l’appui, que 14 membres de cette association avaient déposé des brevets auprès des agrosemenciers~ et que 12 d’entre eux administraient ou étaient employés par une firme agrosemencière.

Quant à Marc Fellous , il omet dans son CV de préciser qu’il a déposé 2 brevets pour la société YEDA qui est la partie commerciale de l’institut Weismann.

Il n’y a rien de déshonorant à travailler pour les organismes fabricant des OGM et à déposer des brevets.

En revanche, il est tout à fait anormal de se prétendre expert défenseur d’une science qui serait désincarnée, désintéressée et détachée de toutes considérations mercantiles en omettant soigneusement de préciser son activité réelle.

Il est encore plus anormal de bâtir une stratégie de défense des groupes ou intérêts pour lesquels on travaille en dénigrant des chercheurs dont le seul tort est de gêner ces groupes.

Il est enfin purement scandaleux d’avoir ce type de comportement pour éviter qu’un sujet de santé publique ne vienne sur la table et pour tenter de dissimuler une vérité qui dérange. Or, c’est précisément le sujet.

L’étude que Monsanto et l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV) reprochent au professeur Séralini est celle qui démontre la potentialité de conséquences sanitaires des OGM.

La bataille consiste à éviter, comme dans le cas de l’amiante, que des études, indépendantes des agrosemenciers, soient menées à bien, car elles risqueraient de faire éclater le problème au grand jour et de permettre la mise en cause des industriels qui aujourd’hui évitent leur responsabilité grâce au risque de développement.

Celui-ci permet de ne pas mettre en cause la responsabilité d’une firme quand l’état des connaissances, au moment de la mise sur le marché, ne permet pas de connaître un risque.

Donc, ne pas chercher, c’est être sûr de ne pas trouver et par conséquent de ne pas être responsable des conséquences futures. Donc haro sur tous ceux qui essaieraient de faire de la recherche, a fortiori qui trouveraient des effets sanitaires aux OGM.

Ainsi, seule la justice peut se prononcer pour faire en sorte que la controverse scientifique puisse se dérouler normalement et pas par invective et que les études indispensables à la sécurité sanitaire de nos concitoyens soient enfin réalisées.


Source : www.mediapart.fr

19/11/2010

Georges Cuvier et la Vénus noire

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et la Vénus noire 


 

Suite à la sortie du film "La Vénus Noire", une polémique s'est développée sur le net quant au rôle de Georges Cuvier dans le traitement infligé à cette femme.

 

La direction de France Culture a saisi au bond cette occasion. Elle a demandé à Aurélie Luneau de consacrer son émission "la Marche des sciences" du jeudi 18 novembre 2010  à l'évocation de la personnalité de Georges Cuvier.

 

Invités à cette émission Éric Buffetaut, paléontologue, spécialiste des dinosaures et d'histoire des sciences et Thierry Malvesy, responsable du Muséum Cuvier de Montbéliard, ont commenté le film et le rôle de Cuvier dans l'affaire de la Vénus hottentote, mais également pour parler de Georges Cuvier dans l'ensemble de sa carrière.

 

Éric Buffetaut est directeur de recherche au CNRS. Il est l'auteur de l'ouvrage : Cuvier, le découvreur de mondes disparus paru en 2002 aux éditions Belin-Pour la Science, collection : Les génies de la science.

 

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S'il fut un mandarin, ce fut Cuvier. S'il fut un génie, ce fut aussi Cuvier. La vie de Cuvier est intéressante, son œuvre scientifique plus encore. Cuvier nous a ouvert des mondes disparus qui existaient autrefois à la surface du globe terrestre. Ii a révélé l'importance du phénomène d'extinction des espèces et donné à la paléontologie naissante les méthodes qui assurèrent son succès dès les premières décennies du XlXe siècle. Récemment les progrès de la géologie et de la paléontologie ont réhabilité un des aspects les plus critiqués de la pensée de Cuvier, le catastrophisme.

 

 

Thierry Malvesy est responsable du Muséum Cuvier de Montbéliard. Il est l'auteur d'un ouvrage récent (octobre 2010) paru aux éditions Sekoya et consacré à Charles Louis Contejean, un autre naturaliste originaire comme Cuvier du Pays de Montbéliard.

 

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Charles Louis Contejean (1824-1907) était un savant oublié. Thierry Malvesy a voulu tirer de l'ombre ce « soldat de la science ».

 

Si la science progresse grâce à des génies universels tels que Georges Cuvier, Charles Darwin ou Alfred Wegener, elle avance aussi grâce au travail plus obscur de nombreux chercheurs qui accumulent les observations et les interprétations à l'échelle locale ou régionale.

 

Même s'il revient aux génies de faire jaillir une lumière nouvelle, le mérite de ces travailleurs plus modestes n'en est pas moins grand, et leur rôle est essentiel. Charles Louis Contejean fait partie de cette catégorie de scientifiques, ces chercheurs qui ont fait avancer les sciences par un travail de terrain acharné et compétent.

 

Né en 1824 alors que Georges Cuvier s'interrogeait sur les « révolutions du globe », il mourut en 1907, quand Ernest Rutherford posait les bases des datations radiométriques qui permettront enfin de donner un âge précis aux ères géologiques.

 

Charles Louis Contejean fut parmi les derniers naturalistes universels, capables d'exceller dans de nombreuses disciplines. S'il fut professeur de géologie et de zoologie en Université, ces deux passions furent la botanique et la climatologie, et son combat fut de défendre le patois montbéliardais. Autant de domaines auxquels il a apporté de nombreuses contributions. Mais grâce à cette centaine de publications, Contejean nous montre surtout que seuls les écrits restent.

 

Thierry Malvesy fait revivre un homme à la personnalité forte mais attachante, dont la vie et l'œuvre correspondent à une période de grandes transformations dans les sciences.

 

D'autres ouvrages intéressants sur Georges Cuvier.

 

Thierry Malvesy et Jean-Claude Vadam ont également publié L'herbier de Georges Cuvier, édition Ville de Montbéliard, 2007.

 

Cuvier-Cardot.jpgClaude Cardot est l'auteur de Georges Cuvier - La révélation des mondes perdus, un ouvrage paru aux éditions Sekoya en 2009 et préfacé par Thierry Malvesy.

 

Claude Cardot est un Montbéliardais, ancien ingénieur des Automobiles Peugeot, est un passionné de l'évolution, de la paléontologie et de l'histoire des sciences.
C'est cette passion qu'il a voulu partager avec tous ceux qui veulent comprendre l'origine de la diversité du monde vivant. Pourquoi ce grand scientifique, homme sincère et de bonne volonté, savant au rayonnement universel, n'a-t-il pas accepté la transformation des espèces qui aboutira, après Lamarck et Darwin, à la théorie de l'évolution. Pour mieux connaître et comprendre ce grand naturaliste né à Montbéliard le 23 août 1769 et mort à Paris le 13 mai 1832, Claude Cardot analyse sans malveillance ni complaisance sa vie et son oeuvre.


Selon Cuvier, des catastrophes naturelles très soudaines et dévastatrices avaient fait disparaître des populations entières de la surface de la Terre, remplacées ensuite par des groupes d'animaux différents et d'organisations plus complexes. La révélation de ces mondes disparus, reconstitués seulement à l'aide de quelques vestiges sortis des profondeurs de la Terre, provoqua en son temps une excitation que le lecteur ressentira encore aujourd'hui à la découverte de ce livre.

 

Un ouvrage fondamental sur Georges Cuvier et son œuvre. Il est dû à Philippe Taquet et s'intitule : Georges Cuvier : naissance d'un génie. Éditions Odile Jacob (avril 2006). L'auteur est professeur de paléontologie au Muséum d'Histoire Naturelle, dont il a été le directeur. Philippe Taquet est membre de l'Académie des Sciences et l'un des meilleurs spécialistes mondiaux des dinosaures, sur lesquels il a publié notamment l'Empreinte des dinosaures.

 

georges_cuvier_naissance_dun_génie.jpgGeorges Cuvier (1769-1832), fondateur de l'anatomie comparée et de la paléontologie, a été l'une des grandes célébrités scientifiques du début du XIXe siècle. Son œuvre de zoologiste a bouleversé nos connaissances de la nature et des mondes disparus. Avec lui, l'homme se penche sur le passé de la Terre et sur les catastrophes qui ont marqué l'histoire de la vie.

 

Mais Cuvier, nommé tout jeune au Muséum en pleine Révolution française, fut aussi un homme de pouvoir, jalousé et admiré, qui traversa les régimes en ces temps troublés. Philippe Taquet reconstitue, pas à pas, la vie de cet illustre naturaliste à partir de nombreux documents inédits. Il éclaire d'un jour nouveau la genèse de ses idées scientifiques, retrace son ascension fulgurante et dresse un étonnant tableau des années où notre connaissance des êtres vivants s'affirme alors même que la France se déchire.

 

 

16/11/2010

Characées du nord-est de la France

Conservatoire-botanique.jpgGuide illustré des Characées

du nord-est de la France

 

par Gilles Bailly et Otto Schaefer 


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Les Characées sont des végétaux aquatiques mal connus du grand public malgré leur intérêt en tant qu'espèces sentinelles de pollution des eaux douces. Il faut être reconnaissant à Gilles Bailly, phytosociologue au CBNFC, d'appeler l'attention des hydrobiologistes et du grand public sur le rôle de ces algues particulières.

En effet, les Characées contribuent à l’édification d’habitats à forte valeur patrimoniale, les prairies benthiques à charophytes, et elles caractérisent de nombreuses communautés végétales d’habitats d’intérêt communautaire, les "eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara sp." (Code Natura 3140). Les Characées sont également connues pour être très sensibles à diverses pollutions ; elles sont de ce fait des révélateurs de la bonne santé écologique des milieux qui les abritent.

Ce guide permettra de faire avancer la connaissance de ce groupe encore mal connu en France malgré l’importance de celui-ci dans la détermination de communautés végétales d’habitat d’intérêt communautaire et dans le domaine de la bio-indication.

35 taxons sont présentés à travers des fiches richement illustrées de photographies indispensables pour la détermination difficile dans ce groupe. Vous trouverez également dans chaque fiche une description du taxon ainsi que de nombreux renseignements sur son habitat (écologie, phytosociologie, répartition).

Ce guide gratuit, réalisé grâce aux soutiens de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Franche-Comté et de la Région de Franche-Comté, permettra une meilleure intégration des Characées dans les expertises faites sur les milieux aquatiques. 


Pour recevoir cet ouvrage, il vous suffit de  faire parvenir à l’adresse suivante, une enveloppe C4 (renforcée à bulles, avec vos coordonnées) timbrée à 4,05 € pour les envois en France métropolitaine*.Un seul ouvrage sera envoyé par personne.


Conservatoire botanique national de Franche-Comté 

maison de l’environnement de Franche-Comté

7 rue Voirin 

25000 BESANCON


* Pour les personnes habitant en dehors de cette zone, merci de contacter le conservatoire botanique.


Tél. 03 81 83 03 58 - Fax 03 81 53 41 26 - cbnfc@cbnfc.org - www.cbnfc.org

 

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07/11/2010

Des citadins à la campagne

Des citadins à la campagne

 

 Un livre de Robert Chapuis

 

Dans son ouvrage, Robert Chapuis retrace l'évolution des campagnes du Doubs entre 1975 et 2005, révélant des mutations considérables. En trente ans, les différences sociales et culturelles entre les citadins et les ruraux se sont estompées.

Beaucoup d'employés des villes se sont installés dans les zones péri-urbaines, tandis que les campagnards ont été attirés par les emplois et les services urbains. Le nombre d'agriculteurs, d'ouvriers et d'artisans a diminué, au profit des agents du secteur tertiaire.

Sur le plan culturel, la pratique religieuse a faibli, la vie associative est devenue plus importante et réglée sur le modèle citadin.

La rénovation des vieilles demeures a donné une nouvelle forme aux villages.

L'augmentation des loisirs de plein air et le développement des hébergements ruraux ont renouvelé les usages de la nature.

Les restructurations administratives, avec le regroupement des communes rurales qui les amène au niveau démographique des petites villes, ont contribué à ce phénomène d'uniformisation.

L'auteur conclut avec humour que “d'un point de vue économique, social et culturel il n'y aura bientôt plus de ruraux et encore moins de campagnards, il n'y aura bientôt plus que des citadins vivant à la campagne !"

 

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 Vers des campagnes citadines, le Doubs (1975-2005)

CHAPUIS R., MILLE P. & FRANCART C.

Presses universitaires de Franche-Comté Cêtre, 2007. - 206 p.
ISBN 978-2-84867-168-0
Robert Chapuis