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27/02/2010

Le Crocodile de Morelet

Crocodile.jpgLe Crocodile de Morelet

(Crocodylus moreletti)

 

par André Guyard

 

Les crocodiliens (Crocodilia) constituent un ordre de reptiles adapté à la vie aquatique. Cet ordre comporte trois familles : les crocodilidés (crocodile) qu'on rencontre principalement en Afrique, les alligatoridés trouvés en Amérique (alligator et caïman)  et les gavialidés (gavial) qui se cantonnent en Asie. Pourtant on peut rencontrer au Mexique un véritable crocodile : le Crocodile de Morelet. Il s'agit d'une espèce relativement peu connue de la côte atlantique du Mexique et du nord de l'Amérique centrale. Il s'agit d'une petite espèce, dépassant rarement 3 m de longueur et caractérisée par un museau large. Ces animaux vivent principalement dans les habitats d'eau douce, en particulier les marais, les marécages, les étangs et les lagunes, mais dans certaines régions, cette espèce peut être trouvée dans les zones d'eau saumâtre.

 

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Carte de répartition du Crocodile de Morelet
(document Wikipedia)

Principales caractéristiques morphologiques : museau relativement court avec un léger renflement médian ; suture transversale prémaxillo-maxillaire ; crêtes préorbitales présentes ; écailles supérieures des membres lisses ; six écailles nucales dont quatre antérieures très grandes et deux plus petites en arrière ; écailles dorsales en 16 rangées transversales.

 

La vidéo ci-dessous montre quelques spécimens filmés dans le canyon de Sumatero sur la rivière Chiapas au Mexique en janvier 2010.


23/11/2009

Le Quiscale de Brewer

Mainate_Brewer1_logo.jpgLe Quiscale de Brewer

 

(Euphagus cyanocephalus,

Famille des Ictéridés)

 

par André Guyard

 

Le Quiscale de Brewer ou Mainate de Brewer est une espèce endémique d'Amérique du Nord et d'Amérique Centrale. Aux États-Unis, le Quiscale de Brewer niche de l'état de Washington et du Montana jusqu'en Californie et au Colorado. Dans le nord du continent, c'est un migrateur de petite et de moyenne distance. En revanche, les populations qui fréquentent le littoral du Pacifique en Californie, sont sédentaires.

 

Le Quiscale de Brewer est un passereau de 20 à 25 cm, d'une envergure de 40 cm et d'un poids de 50 g en moyenne. Les sexes sont différents. Tout au long de l'année, le plumage du mâle adulte est entièrement noir, avec des reflets violets sur la tête et sur le cou et des plumes vert brillant. L'iris est jaune ou jaune clair. La femelle, de taille légèrement inférieure à son partenaire, a un aspect général gris-brun, hormis les ailes et la queue qui paraissent plus sombres. L'œil est surmonté par un sourcil sombre. L'iris est brun foncé.

 

Mainate_Brewer2.jpg

Le Quiscale de Brewer sur un parking à San Francisco

 

Le Quiscale de Brewer est un oiseau des zones ouvertes. On le trouve dans les champs cultivés, les prairies, les pâtures, les alpages et les plages. Il est également présent dans les zones urbaines. Insectivores, les quiscales de Brewer se nourrissent toujours à terre. En Californie notamment, ils s'installent dans les parkings, attendent que les voitures soient stationnées pour se précipiter  sur les insectes qui sont écrasés sur les pare-brises ou contre les grilles des radiateurs.

 

Le Quiscale sur un parking

 

Le Quiscale de Brewer niche en colonie. Pour se nicher, il a besoin d'un feuillage fourni. Il est particulièrement attiré par les forêts denses de conifères et les fourrés. Les couples se forment à l'intérieur des colonies qui s'alimentent à l'écart des zones de nidification. En Californie, les premiers signes de l'appariement des oiseaux sont visibles dès la fin du mois de janvier. Ils se traduisent par des poursuites au cours desquelles les mâles s'élancent à la poursuite des femelles, ces dernières pratiquant un vol de papillon, avec de lents et amples battements d'ailes.

 

À partir de ce moment-là, le mâle ne quitte plus sa partenaire, même lorsqu'elle s'absente du nid pour aller chercher des matériaux. Quand la couvée éclôt, le mâle participe aux soins et à l'éducation des jeunes.

 

Au sein de la colonie, les mâles se perchent habituellement sur une branche bien en vue, à proximité du nid. Lorsque la femelle commence à le construire, son partenaire monte une garde vigilante et la protège contre les éventuelles sollicitations des autres mâles. Si le cas se produit, le mâle effectue alors une parade : il déploie alors sa queue, ouvre légèrement les ailes, ébouriffe son plumage tout en émettant un chant. L'accouplement a lieu deux ou trois jours avant la ponte.

 

En Californie, le Quiscale de Brewer visite aussi les plages

 

Le nid est une structure en forme de coupe, construite avec des herbes sèches cimentées par de la boue. La ponte comprend 4 à 7 œufs de couleur grisâtre à vert pâle avec des taches et des marbrures sombres. La construction du nid et l'incubation sont l'apanage exclusif de la femelle qui couve pendant 12 jours. Les petits prennent leur envol au bout d'environ deux semaines. Les deux parents participent à l'éducation et à l'alimentation des oisillons. Il n'y a habituellement qu'une couvée par an, toutefois, dans certaines régions, deux pontes par été sont assez courantes. Néanmoins, si la première couvée est détruite, la femelle dépose une couvée de substitution.





À Sequoia Park, le Quiscale intimide un couple de corbeaux (Corvus brachyrhynchos)

 

Dans la presqu'île du Yucatan (Mexique) on rencontre une autre espèce de quiscale : c'est le quiscale à longue queue (Quiscalus mexicanus).



Quiscale à longue queue filmée sur le site maya de Tulum

 

D'autres quiscales se rencontrent en Amérique du Sud et aux Antilles comme Quiscalus lugubris que l'on appelle Merle aux Antilles françaises.

 

 

quiscale_lugubris_J.Tascon.jpg
Quiscalus lugubris
(cliché J. Ascon)

Sources :

 

Robbins C. S., Brun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord. Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/quiscale.de.brewer.html

 

Vidéos et photos : André Guyard (octobre 2009)

 

Le Jaseur d'Amérique ou Jaseur des cèdres

Jaseur_logo.jpgLe Jaseur d'Amérique ou Jaseur des cèdres

(Bombycilla cedrorum,

famille des Bombycillidés)

 

par André Guyard

 

 

 

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Comme son nom l'indique, le Jaseur d'Amérique est une espèce de passereau dont la répartition est exclusivement nord-américaine. Il nidifie en Amérique du Nord, principalement dans le sud du Canada et dans le nord des États-Unis. Au Québec on l'appelle Jaseur des cèdres. Il mesure 16,5 cm et pèse 32 g. Il est plus petit et plus brun que son cousin le Jaseur boréal qu'on rencontre en Eurasie et qui peuple également le nord-ouest de l'Amérique du Nord.

 

Il vit en troupes de 10 à 50 individus. Son plumage est lisse et soyeux. Il a aussi comme un masque noir autour des yeux une queue plate à bout jaune et de petites taches rouges sur son corps. Les adultes ont un plumage grisâtre et jaune pâle sur le ventre. Tandis que les petits ont un plumage bleu-gris. Sa taille est généralement de 19 à 22 cm et il pèse environ 33 grammes.

 

 

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Le Jaseur d'Amérique est un oiseau grégaire. Il vit en groupe et se déplace en groupe. Son habitat est constitué de forêts (feuillus et conifères). On peut le voir aussi dans les banlieues des villes. Son nid est constitué d'herbes, de brindilles et de mousses garni de radicelles et de matériaux fins.

 

 

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L'été, les jaseurs des cèdres se nourrissent de baies sauvages et d'insectes qu'ils attrapent au vol. Ces oiseaux ont une habitude fort amusante de se passer un petit fruit de bec à bec. Le mâle sautille latéralement vers la femelle en lui offrant un morceau de fruit ou une baie. La femelle fait la même chose puis c'est de nouveau le mâle et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un deux décide de manger le fruit. L'hiver, les jaseurs se nourrissent presque exclusivement de petits fruits qu'ils ont gardés en réserve.

 

La période d'accouplement se fait au printemps. La parade nuptiale du mâle consiste en une petite danse et une offrande de fruits et de pétales à la femelle. Le Jaseur des cèdres pond en moyenne de 3 à 5 œufs. La durée d'incubation est de 12 à 14 jours. La maturité sexuelle est atteinte au bout d'un an.

 


 

 

Sources :

 

Robbins C. S., Bruun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://membres.lycos.fr/horticulture/jaseur_am.html

 

http://educ.csmv.qc.ca/MgrParent/vieanimale/ois/Jaseur/ja...

 

Vidéo et photos : André Guyard (octobre 2009)

 

 

Le Robin américain

Robin_logo.jpgLe Robin américain

(Turdus migratorius,

famille des Turdidés)

 

par André Guyard

 

Cette espèce est endémique d'Amérique du Nord. On l'appelle également le Merle américain. Elle est présente sur tout le continent, de l'Alaska et du Labrador jusqu'en Floride et en Californie.

 

Le Robin américain est surtout un habitant des forêts jusqu'à la limite de la ligne des arbres à 3700 mètres, dans les zones où les précipitations sont assez abondantes. C'est un oiseau commun et familier : on le rencontre aussi dans les champs avec haies, dans les jardins, les vergers et les massifs d'arbustes des banlieues et des villes. L'espèce recherche sa nourriture et niche dans les jardins à la périphérie des villes.

 

À terre, le Robin américain marche, sautille et court. En vol, sa silhouette est assez facilement identifiable en raison de son dos rectiligne et de son ventre relativement arrondi. Comme la plupart des autres turdidés, son vol trace une trajectoire assez onduleuse constituée d'une alternance d'amples battements d'ailes et de courtes glissades. Même en dehors de la période de reproduction, les robins se perchent en commun. À la fin du mois de juillet et en août, ces dortoirs peuvent contenir plusieurs milliers d'oiseaux.

 

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Le Robin américain recherche sa nourriture à terre, dans les arbres et dans les buissons. Il consomme une grande variété de fruits sauvages et de fruits cultivés avec une propension pour les fruits du cèdre rouge, du genévrier, du laurier, de l'amélanchier, du sorbier, de l'aubépine et du chèvrefeuille ainsi que les mûres, phytolaques, framboises, prunes et raisins. Les insectes et les invertébrés représentent une part moins importante de son alimentation : coléoptères, chenilles, mais également fourmis, punaises, mouches, sauterelles, des araignées, escargots, scolopendres et vers de terre. Les oisillons reçoivent exclusivement des vers de petite taille et des invertébrés à corps mou.

 

La saison de nidification se déroule d'avril à la fin août. C'est la femelle qui construit le nid aidée par le mâle qui apporte les matériaux. Le nid est une structure désordonnée construite avec des herbes et des brindilles garnie à l'intérieur d'une couche de boue lissée garnie de fines herbes sèches. Il est habituellement placé à la fourche d'un arbre ou le long d'une grosse branche.

 

La femelle dépose entre 3 et 6 œufs, de forme ronde ou ovale, de couleur bleu pâle ou parfois blanche. L'incubation, qui dure de 11 à 14 jours, est presque entièrement assurée par la femelle. Le mâle la remplace parfois brièvement à la fin de la période. L'envol des jeunes s'effectue 15 à 16 jours après l'éclosion. Le Robin américain élève 2 ou 3 nichées par an, sauf dans le nord où il n'en élève qu'une.


Le Robin américain picorant des baies

 

Sources :


Robbins C. S., Brun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/merle.d.amerique.html

 

Vidéo et photos : André Guyard (octobre 2009)

 

21/11/2009

Le Cerf Mulet

Cerf_mulet_logo.jpgCerf mulet ou Cerf à la queue noire

Odocoileus hemionus

(Rafinesque 1817)

 

par André Guyard

 

 

On rencontre le Cerf Mulet dans le  Nord-Ouest de l'Amérique à une latitude de  23 degrés à 60 degrés N. Il se différencie du Cerf de Virginie par des bois dressés vers le haut. On distingue 11 sous-espèces dont  Odocoileus hemionus californicus le Cerf Mulet de Californie (Caton 1876).

 

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Harde de biches et de jeunes cerfs mulets (Utah)

 

Odocoileus hemionus est un ruminant qui se nourrit de fourrages ligneux et herbacés dans des proportions égales. L'espèce consomme aussi des glands, des graines de légumineuses et des fruits charnus.

 

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La souplesse d'adaptation du Cerf Mulet est remarquable. Au Canada, O. hemionus se rencontre dans cinq types de forêts boréales. Aux États-Unis, l'espèce occupe un grand nombre d'habitats comme le chaparral boisé de Californie (sorte de maquis formé par des buissons et des broussailles), le désert de Mojave, Sonora, les forêts arbustives semi-désertiques, les Grandes Plaines et le Plateau du Colorado.

 

Les hardes de cerfs mulets ont tendance à limiter leurs déplacements quotidiens à l'intérieur de leur domaine vital. On note cependant quelques mouvements ne s'écartant pas de plus de 5 km du domaine vital. Cependant des migrations saisonnières importantes peuvent se produire en fonction de la température (estivation en altitude) et des précipitations.

 

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La longueur du corps varie de 126 à 168 cm chez les mâles, et 125 à 156 cm chez les femelles. Hauteur au garrot : de 84 à 106 cm chez les mâles et de 80 à 100 cm chez les femelles.

 

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Comme tous les Cervidés, les mâles portent des bois. Le cycle annuel de la croissance des bois chez O. hemionus est initié et contrôlé par des changements dans la longueur du jour agissant sur plusieurs types cellulaires gonadotropes de l'hypophyse antérieure. Ces types cellulaires stimulent la sécrétion des hormones qui agissent principalement sur les bois et, incidemment, sur les testicules.

 

O. hemionus est doté d'une vision binoculaire excellente et très sensible aux objets en mouvement. Le sens de l'ouïe est aussi aigu.

 

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La communication entre individus se fait par phéromones sécrétées par les glandes sébacées et sudoripares. La glande métatarsienne produit une phéromone d'alarme, la glande tarsienne permet la reconnaissance mutuelle. L'urine a également une fonction de phéromone à tous les âges et pour les deux sexes.

 

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Odocoileus hemionus est une espèce polygame. C'est le mâle dominant qui effectue la majeure partie des copulations. La position dominante est en grande partie fonction de la taille du corps et de la longueur des bois. La parade nuptiale et l'accouplement se produisent au sein du groupe. Le pic de reproduction chez O. hemionus se produit principalement à partir de fin novembre à la mi-décembre. Environ 27 à 29 jours s'écoulent entre la conception et l'implantation de l'œuf dans l'utérus. La durée moyenne de gestation est de 204 jours. Le pic des naissances se situe en juin. La femelle met bas deux faons. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 500 jours.

 

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En dehors de la période de reproduction, la harde est composée de femelles apparentées par filiation maternelle. Les mâles se dispersent en solitaires ou en agrégats d'individus non apparentés. Pendant l'hiver et au printemps, la stabilité des hardes de femelles et les groupes de mâles est maintenue avec une hiérarchie de domination.

 

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Jeune faon de cerf mulet


Les prédateurs se recrutent parmi pumas, coyotes, lynx, aigles royaux, chiens errants et ours noirs. L'espèce représente un gibier estimé.

L'espèce a plusieurs stratégies distinctes pour éviter les prédateurs. O. hemionus est spécialisé dans la détection de danger à un très long parcours au moyen de grandes oreilles et une excellente vision. Les mâles peuvent rapidement détecter et suivre visuellement un autre animal à 600 m. Une fois le danger détecté, O. hemionus se dissimule dans le couvert végétal ou, si le prédateur est suffisamment éloigné de fuir à plusieurs kms.


 

Sources :

 

Misuraca, M. 1999. - Odocoileus hemionus. University of Michigan. Museum of Zoology.

 

http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/infor....

 

Photos et vidéo : André Guyard (octobre 2009)

 

20/11/2009

Le Pélican brun

Pélican_brun_logo.jpgLe Pélican brun

 

par André Guyard

 

Le Pélican brun (Pelecanus occidentalis) de la famille des Pélicanidés est un grand oiseau aquatique et piscivore qu'on rencontre sur les côtes de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud, en particulier dans la Caraïbe du côté atlantique et jusqu'aux Galapagos du côté pacifique. Il fréquente principalement les îlots déserts, les lagunes, les étangs peu fréquentés et les mangroves. C'est un oiseau qui s'éloigne peu du littoral, s'aventurant rarement dans les terres et passe son temps sur les rochers dominant la mer.

 

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Le Pélican brun (Pelecanus occidentalis)

 

Comme tous les pélicans, le Pélican brun a les quatre doigts palmés. C'est un oiseau grégaire vivant en troupe d'une cinquantaine d'oiseaux qui dorment et pêchent ensemble. Il vole en groupes adoptant une formation en ligne. Le Pélican brun est un excellent voilier. Il alterne courts vols glissés au ras de l'eau avec des coups d'ailes puissants. Au vol, la tête est ramenée en arrière entre les épaules

 

Il faut le voir en action de pêche.  D'une altitude d'environ une dizaine de mètres, il plonge comme une flèche, cou tendu et ailes repliées et pénètre dans l'eau à grande vitesse. La poche du pélican étant extensible, il arrive parfois que l'oiseau fasse le trop-plein de nourriture. Il est alors contraint, afin de pouvoir redécoller, de recracher une partie des aliments non digérés.

 

Il niche en colonies d'une centaine d'individus et reste silencieux en dehors des zones de nidification. La période d'accouplement varie en fonction de la latitude de la région qu'il habite. La parade nuptiale du mâle est caractéristique : il martèle le sol puis décrit un cercle autour de la femelle convoitée.

 

Il consacre beaucoup de temps et d'énergie à la construction de son nid. Avec des brindilles récoltées le long des jetées, il fabrique une construction plate, au centre de laquelle il laisse une dépression destinée à accueillir les œufs.


Entre février et août, la femelle pond deux ou trois œufs que les parents couvent alternativement pendant 4 ou 5 semaines.

 

Les poussins naissent nus, mais se recouvrent d'un épais duvet après deux semaines. Les parents nourrissent leurs jeunes de poissons prédigérés. Au début, ils font couler une bouillie huileuse dans le bec des poussins, mais bientôt ces derniers plongent leur tête dans le bec des parents pour se nourrir.


Dans les colonies terrestres, les jeunes âgés de six semaines se regroupent et attendent d'être nourris. Les adultes reconnaître alimentent lerus petits, écartant sans ménagement les autres jeunes qui essaient de voler leur repas. Les jeunes continuent à être nourris par les adultes jusqu'à ce qu'ils aient appris à pêcher.


Pélican brun évoluant dans le

port de San Francisco (Californie)

 

Sources :

 

Robbins C. S., Bruun B. & Herbert S. Z. (1980) - Guide des Oiseaux d'Amérique du Nord Ed. Delachaux Niestlé.

 

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pelican.brun.html

 

Vidéo réalisée par André Guyard (octobre 2009)

19/11/2009

Écureuils de l'Ouest américain

 

ecureuil_rochers.1-1.jpgÉcureuils de l'Ouest américain

 

par André Guyard


Au cours d'un périple à travers les parcs nationaux de l'Ouest américain en octobre 2009, nous avons eu l'occasion de rencontrer trois espèces d'écureuils assez communes pour être aperçues par des touristes moyens.

Tout comme les marmottes les écureuils sont des Rongeurs de la famille des Sciuridés. Ils sont nombreux en Amérique du Nord, aussi bien au Canada qu'aux Etats-Unis.

 

Le Uinta Chipmunk (Tamias umbrinus)

 

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Tamia à la recherche de graines dans un arbuste

 

Les Tamias sont communs dans les forêts de conifères, vers 1 800 m. Ils sont arboricoles et se déplacent de branche en branche à la recherche de graines. Ils dorment également dans les arbres. En guise de nids, les femelles utilisent des cavités d'arbres, utilisant parfois des nids d'oiseaux.

 

Tamia2-1.jpg
Comme tous les écureuils, le Tamia utilise ses pattes avant comme des mains

Les Tamias transportent leur nourriture dans leurs bajoues. Ils dorment en hiver, mais quittent leurs terriers durant les périodes chaudes.

 

Les populations de Tamias sont disséminées dans des biotopes montagneux insularisés par des habitats désertiques infranchissables pour l'espèce. Il est certain qu'au cours des prochains millénaires, ces populations isolées évolueront vers des espèces distinctes.

 

Tamia3-1.jpg
L'alternance de rayures colorées strie le dos de l'animal

 

La taille varie entre 21 et 24 cm avec une longueur moyenne de 23 cm. Le poids vaies entre 50 et 75 g avec une moyenne de 60 g. Les femelles sont nettement plus grandes que les mâles.

 

Une remarque à propos des Tamias. Les Tamias d'Amérique sont très voisins du Tamia de Corée, Tamias sibiricus, espèce introduite en Angleterre et qui commence à envahir le continent européen. Or cette espèce est vendue dans les animaleries françaises depuis 1970. Des individus relâchés ont fondé des colonies dans les forêts.

 

Des études récentes effectuées en région parisienne ont montré que cette espèce est parasitée par 30 à 60 fois plus de larves de la tique Ixodes ricinus que les espèces hôtes locales, comme le Mulot sylvestre ou le Campagnol roussâtre. De plus, ces tamias sont notablement plus infectés par Borrelia burgdorferi, l'agent de la maladie de Lyme qui touche environ 12 000 Français par an. L'apparition de cette espèce en France constitue  donc un nouveau réservoir de la maladie.


Source :

Allen, J.A., 1890. Bulletin of the American Museum of Natural History, 3:96.


Lien :

Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=392

 



 


L'Écureuil des rochers ou

Rock Squirrel (Spermophilus variegatus)


Très commun dans l'ouest des Etats-Unis, l'Écureuil des rochers, avec sa longue queue touffue, ressemble beaucoup aux écureuils arboricoles, mais il grimpe rarement aux arbres. Il se cantonne le plus dans les habitats rocheux, canyons, falaises et collines. La vidéo ci-dessous le montre admirant le paysage du Grand Canyon (Arizona).



 

En général, il creuse son terrier dans le sol bien qu'on trouve parfois des nids dans les arbres. La localisation du terrier tient compte de la sécurité qu'il offre. D'autres mammifères et même la chevêche des terriers peuvent utiliser leurs tanières si les écureuils les abandonnent. L'échelle de taille se situe entre 47 et 50 cm, le mâle étant plus grand que la femelle et l'échelle de poids entre 450 et 500 g. C'est le plus grand des spermophiles.


L'Écureuil des rochers est omnivore. Il se nourrit de pousses vertes, de haricots mesquites, d'insectes et de charognes.


L'Écureuil des rochers vit jusqu'à 2900 m d'altitude. Il vit souvent en colonies avec un mâle dominant. Les femelles ont une portée par an dans des lieux ou à des altitudes où les rigueurs de l'hiver durent plus longtemps, et deux portées dans les régions chaudes. Par grand froid, il entre en hibernation.

 

 

Spermophilus_variegatus_Grand_Canyon_Steffen Lorenz-1.jpg
Photo Steffen Lorenz

 

 

Source :


Erxleben, J.C.P., 1777. Systema regni animalis per classes, ordines, genera, species, varietas, cum synonymia et historia animalium. Classis I, Mammalia, p. 421. Wegand, Leipzig, 636 pp.


Liens :

Mammal Species of the World


http://www.bucknell.edu/msw3/


Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=340

 

 


L'Écureuil doré :

Golden-mantled Ground Squirrel (Spermophilus lateralis)

 

L'Écureuil doré (Spermophilus lateralis) est un écureuil terrestre qui vit dans les forêts d'Amérique du Nord. Il se nourrit de graines, de noix, de baies, d'insectes et de champignons souterrains. Il est la proie des faucons, des geais, des belettes, des renards, des lynx roux et des coyotes. Il est tiré par les chasseurs pour le sport. La fourchette de taille d'un adulte est 23-30 cm de longueur. L'Écureuil doré peut être identifié par une fourrure ornée de bandes colorées, mais contrairement aux tamias, il n'a pas de rayures faciales. Il est vit dans les mêmes habitats que le Tamia (Chipmunk Uinta).

 

 

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L'Écureuil doré devant son terrier

 

L'Écureuil doré a beaucoup de points communs avec les tamias. Comme eux, il accumule de la graisse en vue de l'hibernation et stocke de la nourriture dans son terrier pour la consommer au réveil du printemps.


Comme le Tamia, l'Écureuil doré
est pourvu de bajoues pour transporter de la nourriture sans être gêné dans ses déplacements.

 

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L'Écureuil doré creusant son terrier

 

L'Écureuil doré creuse des terriers peu profonds mais qui atteignent jusqu'à 30 m de longueur avec les ouvertures dissimulées dans un tronc d'arbre creux, dans des racines ou sous un rocher. La femelle donne naissance à une même portée de 4-6 jeunes chaque été.

 

L'Écureuil doré est abondant dans toute son aire et il est aussi à l'aise dans une grande variété d'habitats forestiers, ainsi que les prairies et les rochers.

 

La vidéo ci-dessous montre un Écureuil doré occupé à creuser son terrier dans le Sequoia Park.

 





À quoi sert l'énorme queue touffue du Spermophile ? Confronté de nuit à un serpent à sonnette, le Spermophile redresse la queue en l'agitant comme un plumeau. En filmant la scène en infrarouge, Aaron Rundus, de l'université de Californie, a constaté que la température de la queue de l'animal augmentait alors, probablement du fait d'un afflux de sang. Sensible aux infrarouges émis, le serpent est ainsi leurré sur la taille de la proie et bat en retraite. Le stratagème pourrait être d'un grand secours à la femelle de Spermophile qui niche à terre et protège farouchement ses petits.

 

Lien :

 

Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=350