19/03/2010
La Conure à gros bec
La Conure à gros bec
Rhynchopsitta pachyrhyncha (Swainson, 1827)
par André Guyard
La Conure à gros bec ou Perroquet des pins est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Psittacidae.
Ce perroquet ressemble à un ara dont il reproduit le comportement criard. Il mesure environ 38 cm. Il possède un corps robuste et trapu. Son plumage est vert avec des marques rouges sur le front, au-dessus des yeux, aux épaules et sur les culottes. Les cercles oculaires sont jaunâtres et les iris orange. Le bec est noir et les pattes grises.
La coloration rouge est moins étendue et le bec est grisâtre chez le juvénile.
La Conure à gros bec est un perroquet au gros bec noir de taille moyenne, allant jusqu'à 38 cm de longueur, au plumage vert vif avec des taches rouges sur le front, les épaules et les cuisses. Les yeux des adultes sont jaunes, tandis que les jeunes ont les yeux bruns.
Couple de conures à gros bec
La Conure à gros bec vit en zone tempérée dans des forêts de pins et de sapins, entre 1200 à 3600 mètres d'altitude. Son aire de répartition se limite à la Sierra Madre occidentale du Mexique et à la Californie.
L'espèce niche dans les cavités des arbres, occupant surtout les anciens trous de pics. Elle se nourrit surtout de graines de différentes espèces de pins, si bien que leur vie dépend de la production de cônes. D'ailleurs, la reproduction se produit au moment de la maturation des graines de pin. Ces perroquets montrent un comportement grégaire et les troupes se déplacent en fonction de l'abondance des cônes.
Conures à gros bec filmés à San Francisco
L'espèce est en voie de disparition et figure sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées. Ses effectifs sont estimés à seulement 1000-4000 couples. Cependant, cette espèce de perroquet indigène des États-Unis est relativement commune en captivité dans beaucoup de zoos à travers le monde. Ces oiseaux ont été réintroduits sans succès en Arizona dans les années 1980, mais cet effort s'est avéré infructueux, les perroquets étant victimes des prédateurs naturels.
Vidéo et photos : André Guyard octobre 2009 en Californie
Sources :
fr.wikipedia.org/wiki/Conure_à_gros_bec
Vidéo et photos : André Guyard
09:10 Publié dans Ornithologie | Tags : oiseaux, perroquet, conure, usa, californie, psittacidés, perroquets | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
19/12/2009
La vallée de la Mort ou Death Valley
Death Valley
par André Guyard
Le Parc national de la Vallée de la mort (ou Vallée de la mort, en anglais Death Valley National Park ou Death Valley) est situé à l'Est de la Sierra Nevada en Californie et s'étend en partie au Nevada. Avec plus de 13 600 km², il constitue le plus grand parc national américain, si l'on excepte l'Alaska.
Le parc abrite des écosystèmes très variés, allant des dépressions hyperarides aux sommets enneigés de la Panamint Range. Ce parc est composé de plusieurs vallées très profondes et très arides dont la principale mesure plus de 100 km de longueur. Il contient le plus grand relief désertique de la partie continentale des États-Unis. À son niveau le plus bas, la vallée de la Mort se situe à 85,5 mètres au-dessous du niveau de la mer, alors que le mont Whitney, situé à 123 kilomètres s'élève à plus de 4 400 mètres. Les températures les plus chaudes du globe y ont été relevées : 56,6 °C à l'ombre. On y trouve des dunes de sable, des lacs salés, des volcans, des villes fantômes et des oasis.
Cette aridité s'explique par la topographie de la région.
Située au nord du désert des Mojaves dans un bassin intramontagnard, la Vallée de la Mort est aride parce qu'elle se trouve abritée de l'influence océanique du Pacifique par la Sierra Nevada. Cette chaîne de montagne, qui dépasse les 4 000 mètres d'altitude, contraint la masse d'air à s'élever, ce qui a pour conséquence de la refroidir et de provoquer de fortes précipitations sur le versant ouest. En passant de l'autre côté de la Sierra, la masse d'air a perdu de son humidité. Cet effet de fœhn amplifie la chaleur et l'aridité dans la Vallée de la Mort.
L'érosion est celle d'un milieu aride : autrement dit, la corrosion éolienne est sans doute la plus active, avec celle du gel en altitude. Le vent chaud, transportant des grains de sable ou de sel, façonne les rochers en forme de champignon. Le vent modèle également les dunes du parc.
Les Mesquite Sand Dunes (les dunes à Prosopis) sont situées au nord de la vallée. Du fait de l'accès facile depuis la route proche, elles ont été souvent utilisées par le cinéma dans de nombreux films pour des scènes de dunes, comme dans la série La Guerre des étoiles.
La plus grande dune porte le nom de Star Dune et reste relativement stable et stationnaire à cause de la convergence locale des vents qui justement forment ces dunes.
Les faibles précipitations participent finalement peu à l'érosion. La rosée, présente le matin, contribue à la formation d'un vernis à la surface des roches.
Un désert aride d'une minérale beauté riche en borax
La topographie de la région résulte d'une tectogenèse intense qui crée des failles délimitant des graben. Les vallées étaient occupées par des lacs qui ont disparu et qui ont laissé la place à de vastes étendues planes ou playas.
La région traverse de longues périodes de dépôts de sédiments marins et lacustres, d'érosions et de soulèvement tectoniques s'étalant entre -570 et -150 millions d'années. À cette période, la Sierra Nevada est une chaîne de volcans.
Entre -150 et -10 millions d'années, les mers se retirent à plus de 300 km à l'Ouest, et la région devient une vaste plaine. Plusieurs soulèvements tectoniques ont alors lieu et les paysages tels que nous pouvons les admirer aujourd'hui se façonnent (depuis environ 10 millions d'années).
Une vaste étendue d'eau aujourd'hui disparue appelée lac Manly a connu sa plus grande extension pendant le grand âge glaciaire, il y a quinze mille ans : 150 à 200 m de profondeur, 6 à 7 km de large et environ 70 km de long. Le lac a disparu par évaporation à cause du réchauffement général de la planète. Cependant, il reste en profondeur des nappes d'eau souterraine. L'aquifère était alimenté par les eaux de la rivière Amargosa et de la Salt Creek. Les inondations de 2005 ont permis au Lac Manly de réapparaître temporairement et sur une petite surface ; mais il s'est évaporé très rapidement, laissant une boue salée desséchée.
Entre -10 000 et -2000 ans, la vallée est régulièrement inondée et en s'évaporant l'eau laisse les minéraux et crée les étendues de sel actuelles.
Le sol de la Vallée de la Mort est riche en minéraux divers, dont le borax, exploité pendant longtemps par une société minière, pour être utilisé dans la production de savon et dans l'industrie aéronautique. Le produit fini raffiné était expédié depuis la vallée dans des wagons tirés par des groupes de 18 mules et de deux chevaux, qui ont donné la marque (renommée aux États-Unis) de 20-Mule Team.
Bois pétrifié
Bois pétrifié (conifère du Miocène)
La flore est adaptée aux contraintes naturelles que représentent l'altitude et l'aridité. Sont répertoriées 900 espèces de plantes.
La faune est très variée, avec plus de 400 espèces différentes. On a dénombré 51 espèces autochtones de mammifères, 307 espèces d'oiseaux, 38 espèces de reptiles, trois espèces d'amphibiens et six espèces de poissons (à Salt Creek et Cottonwood Marsh).
On peut rencontrer des coyotes, des renards nains, des lynx, des pumas et des cerfs hémiones ; mais ils sont plus rares que les petits mammifères. Les serpents sortent surtout la nuit et les lézards, particulièrement nombreux, vivent dans des terriers creusés par d'autres espèces.
Des mouflons canadiens vivent dans les zones montagneuses du parc et aux alentours. Ces animaux, qui s'adaptent facilement aux contraintes naturelles, peuvent consommer à peu près n'importe quelle plante ; ils n'ont aucun prédateur connu, mais l'Homme, lorsqu'il empiète sur leur habitat, représente leur plus grand danger.
Le parc de la Vallée de la Mort est un lieu de passage et de pause pour de nombreux oiseaux migrateurs au printemps : grèbes à cou noir, hirondelles, ibis et canards colverts peuvent être observés.
Lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_la_Vallée_d...
17:06 Publié dans Géologie-hydrogéologie-Climatologie | Tags : death valley, usa, utah, californie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/11/2009
Le Cerf Mulet
Cerf mulet ou Cerf à la queue noire
Odocoileus hemionus
(Rafinesque 1817)
par André Guyard
On rencontre le Cerf Mulet dans le Nord-Ouest de l'Amérique à une latitude de 23 degrés à 60 degrés N. Il se différencie du Cerf de Virginie par des bois dressés vers le haut. On distingue 11 sous-espèces dont Odocoileus hemionus californicus le Cerf Mulet de Californie (Caton 1876).
Harde de biches et de jeunes cerfs mulets (Utah)
Odocoileus hemionus est un ruminant qui se nourrit de fourrages ligneux et herbacés dans des proportions égales. L'espèce consomme aussi des glands, des graines de légumineuses et des fruits charnus.
La souplesse d'adaptation du Cerf Mulet est remarquable. Au Canada, O. hemionus se rencontre dans cinq types de forêts boréales. Aux États-Unis, l'espèce occupe un grand nombre d'habitats comme le chaparral boisé de Californie (sorte de maquis formé par des buissons et des broussailles), le désert de Mojave, Sonora, les forêts arbustives semi-désertiques, les Grandes Plaines et le Plateau du Colorado.
Les hardes de cerfs mulets ont tendance à limiter leurs déplacements quotidiens à l'intérieur de leur domaine vital. On note cependant quelques mouvements ne s'écartant pas de plus de 5 km du domaine vital. Cependant des migrations saisonnières importantes peuvent se produire en fonction de la température (estivation en altitude) et des précipitations.
La longueur du corps varie de 126 à 168 cm chez les mâles, et 125 à 156 cm chez les femelles. Hauteur au garrot : de 84 à 106 cm chez les mâles et de 80 à 100 cm chez les femelles.
Comme tous les Cervidés, les mâles portent des bois. Le cycle annuel de la croissance des bois chez O. hemionus est initié et contrôlé par des changements dans la longueur du jour agissant sur plusieurs types cellulaires gonadotropes de l'hypophyse antérieure. Ces types cellulaires stimulent la sécrétion des hormones qui agissent principalement sur les bois et, incidemment, sur les testicules.
O. hemionus est doté d'une vision binoculaire excellente et très sensible aux objets en mouvement. Le sens de l'ouïe est aussi aigu.
La communication entre individus se fait par phéromones sécrétées par les glandes sébacées et sudoripares. La glande métatarsienne produit une phéromone d'alarme, la glande tarsienne permet la reconnaissance mutuelle. L'urine a également une fonction de phéromone à tous les âges et pour les deux sexes.
Odocoileus hemionus est une espèce polygame. C'est le mâle dominant qui effectue la majeure partie des copulations. La position dominante est en grande partie fonction de la taille du corps et de la longueur des bois. La parade nuptiale et l'accouplement se produisent au sein du groupe. Le pic de reproduction chez O. hemionus se produit principalement à partir de fin novembre à la mi-décembre. Environ 27 à 29 jours s'écoulent entre la conception et l'implantation de l'œuf dans l'utérus. La durée moyenne de gestation est de 204 jours. Le pic des naissances se situe en juin. La femelle met bas deux faons. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 500 jours.
En dehors de la période de reproduction, la harde est composée de femelles apparentées par filiation maternelle. Les mâles se dispersent en solitaires ou en agrégats d'individus non apparentés. Pendant l'hiver et au printemps, la stabilité des hardes de femelles et les groupes de mâles est maintenue avec une hiérarchie de domination.
Jeune faon de cerf mulet
Les prédateurs se recrutent parmi pumas, coyotes, lynx, aigles royaux, chiens errants et ours noirs. L'espèce représente un gibier estimé.
L'espèce a plusieurs stratégies distinctes pour éviter les prédateurs. O. hemionus est spécialisé dans la détection de danger à un très long parcours au moyen de grandes oreilles et une excellente vision. Les mâles peuvent rapidement détecter et suivre visuellement un autre animal à 600 m. Une fois le danger détecté, O. hemionus se dissimule dans le couvert végétal ou, si le prédateur est suffisamment éloigné de fuir à plusieurs kms.
Sources :
Misuraca, M. 1999. - Odocoileus hemionus. University of Michigan. Museum of Zoology.
http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/infor....
Photos et vidéo : André Guyard (octobre 2009)
09:58 Publié dans Mammifères | Tags : cerf, cervidés, amérique, etats-unis, californie | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | |