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14/03/2018

Un Loup victime d'une collision automobile à Chaffois (Doubs)

Loup_200.jpgLa mort du Loup

 

D'après Sophie Courageot

Publié le 14/03/2018 à 08:46. Mis à jour le 14/03/2018 à 10:23.

 

Un loup mâle adulte ou subadulte a été tué cette nuit sur la route dans le Doubs entre Le Souillot et Chaffois. La dépouille de l'animal a été retrouvée mardi 13 mars 2018 à 20h sur le CD72 à Chaffois. La dépouille sera autopsiée par un vétérinaire agréé afin de déterminer s'il s'agit vraiment d'un loup.

 

loup en franche-comté,chaffois,haut-doubs

 

L'animal a été percuté par un automobiliste. Il s'agit d'un animal est typé "Loup" expliquent les services de gendarmerie. Le corps de l'animal a été emmené par les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage vers son antenne de Vercel dans le Doubs.

 

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Photos DR

 

Pour Athénas — le centre jurassien de soins aux animaux sauvages —, il s'agit bien d'un loup de type adulte. Jean Victor VERNIER, sur place au moment de la collision affirme que l'animal était encore vivant après la collision. Il nous livre son témoignage ; "Nous avons regardé de près, il s'agissait d'un mâle très impressionnant. J'aurais préféré prendre ces photos en d'autres circonstances malheureusement. J'adore cet animal, il m'impressionne. Je me suis arrêté au moment où le véhicule qui arrivait en face de moi a roulé sur ce loup, je pense qu'il a dû être percuté par un premier véhicule quelques secondes avant. Quand je suis arrivé vers le loup, il respirait encore et bougeait encore un peu. Cela a duré quelques secondes, une ou deux minutes, tout au plus. Les pompiers de Levier rentraient d'intervention. Ils ont alors sécurisé la chaussée et déplacé le loup sur le bas-côté. Ils m'ont alors confirmé qu'il s'agissait vraisemblablement d'un loup. Nous avons regardé de près, il s'agissait d'un mâle très impressionnant".

 

C'est la première mortalité constatée de l'espèce en Franche-Comté et la confirmation de sa présence plus régulière.

 

On le sait, le Loup est de retour en France. Ce n'est pas la première fois que sa présence est signalée en Franche-Comté.  En 2011, dans le même secteur à Chapelle d'Huin, un loup avait attaqué à plusieurs reprises un troupeau de brebis. Le plan tir avait été déclenché par le Préfet sans que l'animal ne soit retrouvé.

 

Voir également dans ce même blog : Le Loup de retour dans le massif jurassien.

 

20/02/2018

Nouveau plan loup

france nature environnement,loup en franceNOUVEAU PLAN LOUP :

LE LOUP À NOUVEAU VICTIME DU MANQUE DE COURAGE POLITIQUE

 

 

On était en droit d’espérer que le gouvernement se démarque de ses prédécesseurs en faisant le choix de favoriser la coexistence entre élevage et prédateur. Malheureusement il n’en est rien : la publication du nouveau « Plan Loup » pour la période 2018-2023 est une nouvelle occasion manquée pour définir de nouvelles orientations d’une gestion intégrée.

 

Inefficacité des tirs de destruction aveugles

 

Comme l'a résumé le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), ce plan s'inscrit dans une volonté de « freinage, par régulation, de la croissance des populations de loups, allant bien au-delà des possibilités réglementaires de déroger à la protection de l'espèce ». D’autres instances scientifiques comme le MNHN et l'ONCFS avaient également souligné qu’une « gestion » du loup basée uniquement sur les tirs de destruction n’apporte pas de solution pérenne pour réduire les attaques sur les troupeaux.

Alors que l'Etat permet la destruction de 40 loups par an depuis 4 années déjà, il n’a fait procéder à aucune évaluation de l’efficacité de ces abattages pour réduire les attaques sur les troupeaux ovins. Et pour cause : le tir indifférencié de loups est plus qu’inefficace, contreproductif (éclatement des meutes, dispersion, absence d’apprentissage de la cohabitation…). Comme l’a souligné le CNPN, une telle évaluation aurait pourtant dû constituer un préalable à l’intensification des tirs de prélèvement.

 

Atteinte à l’état de conservation de l’espèce

 

Une expertise conjointe du MNHN et de l’ONCFS recommandait non seulement de limiter les tirs à la protection des troupeaux, mais également de ne pas détruire plus de 10% de l'effectif présent afin de ne pas porter atteinte à l’état de conservation de l’espèce.

 

Or l'État a permis la destruction de 12 % de la population présente ces dernières années, mais il s'apprête à augmenter encore cette proportion dans le seul but de calmer les acteurs d’une filière aux difficultés économiques sans commune mesure avec celles créées par le prédateur, totalement occultées dans le débat.

 

Une frilosité coupable

 

L’État est incapable de mettre en évidence les bénéfices attendus du retour des prédateurs. Ainsi rien n’est dit de l’opportunité de voir le loup s'installer dans les grands massifs forestiers, où sa présence limiterait les impacts des fortes populations d'ongulés.

 

Pire encore, avec ce nouveau plan loup et les deux arrêtés qui en découlent, il va même jusqu’à accepter des demandes illégitimes et sans doute illégales portées par les organisations agricoles. L’État montre ainsi qu’il est dans une position défensive et qu’au lieu d’assumer un objectif de coexistence, il n’a ni le courage de rappeler le cadre de la loi ni celui d’affirmer qu’il est nécessaire que l’élevage s’adapte à la présence de cette espèce protégée. C’est pourquoi les orientations du Plan d’actions national sont déséquilibrées, et les dispositions des projets d’arrêtés inacceptables.

 

Les ONG porte-voix de l’opinion publique favorable au retour du loup

 

Dans leur grande majorité, les Français ont eu l’occasion de rappeler à de multiples occasions leur attachement au retour du loup dans les meilleures conditions possibles.

 

Nos associations entendent utiliser les moyens disponibles pour rappeler le cadre juridique existant et favoriser une gestion plus rationnelle de ce dossier. Le loup ne saurait être le bouc émissaire d’une filière en crise et si son retour pose des questions concrètes, des solutions existent. Nos associations proposent de combiner :

 

•  Un renforcement des moyens de protection ;

•  Des expérimentations sur l'adaptation de la conduite des troupeaux en présence du loup pour réduire leur vulnérabilité ;

•  Le développement de recherches opérationnelles destinées à mieux prévenir les attaques.

 

Nos associations sont solidaires des éleveurs qui subissent des attaques malgré les mesures préventives mises en place. Conformément au statut du loup, espèce protégée au niveau international, les tirs doivent être réservés à des situations dérogatoires, aux fins de protection des élevages.

 

Force est de constater que, contrairement au problème du réchauffement climatique, le gouvernement n’a pas pris la mesure des enjeux en matière de reconquête de la biodiversité. Nos associations sauront rappeler ses obligations à un État souvent fuyant lorsqu’il s’agit de préserver le patrimoine naturel.

 

 

 

Télécharger le communiqué au format PDF

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 74 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

 

 

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Le plafond d'abattage fixé à 40 loups

Loup_04-buste.jpgLe plafond d'abattage fixé à 40 loups

confirmé par le ministère d'Hulot

 

par Sciences et Avenir avec AFP le 19.02.2018 à 17h37

 

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a confirmé qu'un maximum de 40 loups pourront être abattus au cours de l'année 2018.

 

Un maximum de 40 loups pourront être abattus en 2018, a annoncé le 19 février 2018 le ministère de la Transition écologique en publiant le nouveau plan loup qui vise une population de 500 individus d'ici 2023 contre environ 360 actuellement. Ce plafond pourra toutefois être "actualisé une fois connus les chiffres de la population au printemps, pour être porté à 10% de la population", précise le plan loup 2018-2023, dont le projet était très critiqué par les éleveurs qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux. 

 

Un plafond annuel fixé à 10% de la population

 

Le dernier arrêté en vigueur permet de tuer 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. Le nouveau plan se base désormais sur l'année civile, mais les "prélèvements" — comprenez les abattages — ne pourront se faire qu'entre septembre et décembre. Les éleveurs pourront pourtant "toute l'année" se défendre "en cas d'attaques". À partir de 2019, le plafond annuel sera "fixé à 10% de la population sur la base des recommandations scientifiques", avec possibilité de relèvement de 2% "en cas d'atteinte du plafond avant la fin de l'année civile et de dommages particulièrement importants".

 

500 loups avant la fin du quinquennat

 

Fin 2017, la population était estimée à environ 360 individus, contre 292 en 2016. L'animal vit en meute, au sein de laquelle un seul couple, dominant, se reproduit : fin 2017, on comptait 52 meutes. "Le nombre actuel - 360 loups, bientôt sans doute 400 - est encore insuffisant, et nous visons au moins 500 avant la fin du quinquennat, conformément à nos engagements pour la biodiversité", avait dit en janvier 2018 le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Du point de vue écologique, 2.500 à 5.000 adultes seraient nécessaires pour que cette population soit viable, selon une expertise réalisée par l'ONCFS et le Muséum national d'histoire naturelle. Ce qui ne veut pas forcément dire sur le seul territoire français.

21/01/2018

Destruction de renards : Souris et campagnols vous disent merci !

renard,chasse au renard,maladie de lyme,mulot,campagnolDestruction de renards : Souris et campagnols et tiques vous disent merci !

 

Un renard mort : 6000 à 10 000 souris, mulots et campagnols sauvés que le dit nuisible renard aurait mangé dans l'année ! Merci les gars ! Et vive la bromadiolone et autres anticoagulants ! En réalité, les renards sont une arme efficace contre la maladie de Lyme ! Une étude publiée sur le site de The Royal Society établit un lien bénéfique entre l'activité des prédateurs de rongeurs et la densité de nymphes de tiques vectrices d'infections et rapportée dans Sciences et Avenir.fr par Valentin Thévenot le 04.08.2017 à 16h14.

 

Le fait d'armes suivant s'est passé en 2014 et est relaté dans Le Journal de Saône-et-Loire du 17 juin 2014. Lamentable !

 

 Le Journal de Saône-et-Loire -  le 27/06/2014 à 05:00 | Gaëtan Boltot  Bresse


561 renards piégés en vingt ans par Léon Boully
 
 
Mardi soir à Branges, Léon Boully (à dr.) a remis son imposante collecte de queues de renards.

561-renards-pieges-en-vingt-ans-par-leon-boully.jpgPhoto Michel Sylvain (CLP)
 

Avec le renard, Léon Boully joue au chat et à la souris. Mais à la fin, c’est le piégeur qui gagne. Rencontre.
 
La médaille est dans sa cuisine, tout simplement. En 2008, Léon Boully a été sacré meilleur piégeur de Saône-et-Loire au Beslile (une marque de pièges). Mais c’est tous les ans, depuis presque deux décennies, que ce retraité des établissements Guérin se distingue par ses résultats. « C’est quelqu’un de fiable, de très appliqué et de performant sur son secteur », dit de lui Jean-Paul Voisin, président de l’Association départementale des piégeurs de Saône-et-Loire. Et pour cause ! Depuis l’obtention de son agrément, pour la saison 1996-1997, le Montponnais totalise 561 queues de renards.
 
Appelé à la rescousse par un éleveur de poulets. Léon Boully était déjà un chasseur expérimenté (il a présidé la société locale pendant une vingtaine d’années) quand «un éleveur de poulets de Montpont, chez qui un renard faisait des dégâts », l’a appelé à la rescousse. « J’allais monter la garde. C’est comme ça que je suis ensuite devenu piégeur, après avoir suivi une formation. » Comme l’atteste son cahier où il note tout, à l’instar d’une comptabilité, la première année avait été faste, avec 59 goupils capturés.
 
S’il participe aussi à l’éradication des autres nuisibles, l’ancien ébéniste avoue sa préférence pour le renard. « Le ragondin, vous mettez le piège, il saute dedans », alors que le renard, lui, « est plus difficile à prendre car il est malin, méfiant, et a un bon odorat. Des fois, il me faut un jour pour l’avoir, mais d’autres fois ça peut durer quinze jours, trois semaines ». Commence alors, entre le piégeur et le nuisible, le jeu du chat et de la souris.
 
Une technique éprouvée. S’il a toujours les jumelles dans la voiture, Léon Boully ne voit jamais l’animal. « Mais grâce aux traces, on peut voir où il passe, explique-t-il. Le renard aime le fumier, parce qu’il y a toujours quelques carcasses de poulets dedans. C’est là que je pose mes pièges, que je recouvre avec du fumier bien pourri, bien défait. Je camoufle un poulet – même faisandé – et parfois je laisse dépasser une patte. » Le relevé des pièges se fait tous les matins, avant 9 heures. Si un animal est pris au piège, son sort est le suivant : une balle entre les deux yeux, et la queue coupée, pour la preuve. « Dans le temps, je faisais tout le tour de la commune. J’avais une douzaine de pièges et je parcourrais 45 km, se souvient-il. C’était très prenant. Je les relevais avant le jour, avec une grosse lampe. C’est prenant… »
 
Malgré ses 85 ans bientôt, une épaule et une rotule du genou opérées récemment, Léon Boully continue son activité, même s’il a baissé le pied, avec seulement «quatre-cinq pièges ». Ce qui ne l’a pas empêché, mardi soir à Branges (lire ci-dessous), de rapporter encore 25 queues. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne fait « pas ça pour l’argent ». Une queue rapporte « 4 € et quelques », pas de quoi couvrir les frais de gasoil. « Je fais ça pour le plaisir, et pour aider », confie-t-il modestement.
 
Et de l’aide, les éleveurs de volaille en ont bien besoin, qui subissent les assauts répétés des renards. À cause de l’un d’eux, 49 poulets sont morts étouffés il y a deux semaines à Montpont. Le criminel est prévenu : Léon est sur ses traces.
 
ruse-comme-leon-boully.jpg

 Léon Boully, piégeur :   

“Je ne fais pas ça pour l’argent, mais pour le plaisir et pour aider.”

 

Photo Michel Sylvain (CLP)

 

 « Si un animal est pris au piège, son sort est le suivant : une balle entre les deux yeux, et la queue coupée, pour la preuve » … in : Le Journal de Saône-et-Loire du 17 juin 2014

 

Un article sur la chasse au renard : Au plus près d'une battue au renard

 

La Hulotte : une revue au service de la nature

 

Ci-dessous une photo de juin 2014 due à Michel Cottet et deux extraits de "La Hulotte" — " le journal le plus lu dans les terriers" ; N° double 33-34 ! pages 34 et 35... C'était dans les années 1970, non ?

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Renardeau photographié le 5 juin 2014 © Michel Cottet

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La Hulotte n° 33-34 page 34

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La Hulotte n° 33-34 page 35

 

 

Ajout du 20 janvier 2018 : La chasse de nuit au renard, interdite en Moselle

Un article de "Nore-Planète-info.com (18/01/2018).

17/01/2018

Calendrier des sorties nature 2018 - LPO Franche-Comté

LPO.pngCalendrier des sorties nature 2018 - LPO Franche-Comté

 

Bonjour,
 
Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du calendrier des sorties nature 2018 de la LPO Franche-Comté.
 
Il est disponible en consultation et téléchargement sur notre site Internet :
http://franche-comte.lpo.fr/index.php?m_id=20047
 
Bien cordialement,
 
LPO Franche-Comté
Maison de l'environnement de Franche-Comté
7 rue Voirin - 25000 Besançon
Tél. : 03.81.50.43.10
http://franche-comte.lpo.fr

http://franche-comte.lpo.fr/index.php?m_id=20047

10/01/2018

Plan loup 2018-2023 de Nicolas Hulot

nicolas hulot,plan loup 2018-2023,loup en franceLes 4 points à retenir

du plan loup 2018-2023

de Nicolas Hulot

 

par Anne-Sophie Tassart (Sciences et Avenir)

le 09.01.2018 à 13h18

 

En consultation publique pendant le mois de janvier 2018, le nouveau plan loup définit la politique adoptée par le gouvernement au sujet de l'espèce Canis lupus jusqu'en 2023.

 

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Depuis le 8 janvier 2018 et jusqu'au 29, le nouveau plan d'action loup, le 4e sur le sujet, est en consultation publique. Il définit la politique que va adopter le gouvernement pendant 6 ans concernant l'espèce Canis lupus avec la possibilité d'une "évaluation à mi-parcours des mesures et leur ajustement, le cas échéant, pour la deuxième phase du plan", note le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué. Les actions à mener ont été divisées en 7 axes regroupant chacun plusieurs mesures. En voici quelques unes :

 

1) Former les éleveurs à conduire des chiens de protection

 

Selon ce nouveau plan qui entrera en vigueur au début du mois de février 2018 après l'avis du Conseil national de la protection de la nature, un réseau "chiens de protection" devrait être mis en place. Celui-ci devrait permettre de confirmer l'efficacité de ces animaux dans la protection des troupeaux tout en évitant les problèmes qu'ils peuvent causer (conflits de voisinage, morsures). "La conduite des chiens de protection requiert donc une technicité pour laquelle les éleveurs doivent être accompagnés, conseillés et aidés", explique le texte. Des spécialistes nommés "référents" devraient donc jouer ce rôle de conseillers capables de "rassembler les savoirs, les organiser et les diffuser auprès de relais locaux". Ils seront donc chargés de former les éleveurs qui souhaitent acquérir un chien de protection. Le réseau sera formé d'un animateur, de 6 référents chargés d'élaborer la formation et son suivi et de plusieurs référents locaux intervenant auprès des professionnels.

 

2) Mieux comprendre le loup pour mieux protéger les troupeaux

 

Le gouvernement souhaite également mener des études afin "d'acquérir des connaissances sur l'éthologie du loup en situation de prédation". Le programme en question doit permettre de recueillir des données sur différents points comme par exemple : la répartition spatiale des meutes et les interactions entre elles, l'évaluation du succès reproducteur de l'espèce et la mesure de la dispersion des jeunes mais aussi l'analyse du régime alimentaire de ces animaux et donc la "balance entre la part de la faune domestique et la part et le type de faune sauvage consommée".

 

3) Des éleveurs indemnisés que s'ils ont pris des mesures pour protéger leur troupeau

 

Jusqu'à maintenant, les éleveurs dont les animaux étaient victimes du loup étaient indemnisés même s'ils n'avaient pris aucune mesure pour protéger leur troupeau. Le nouveau plan loup va réviser ce point : "De manière progressive et adaptée à la situation des élevages en fonction des territoires (ancienneté de la colonisation, intensité et fréquence des attaques), l'indemnisation reçue par les exploitants dont les troupeaux auront été attaqués sera désormais soumise à la mise en place préalable de mesures de protection", est-il noté dans le texte. Les éleveurs seront donc tenus, s'ils veulent recevoir une compensation en cas d'attaque, d'avoir placé au préalable une clôture ou encore d'utiliser un chien de protection. Pour le gouvernement, il s'agit de "rationaliser les dispositifs d'aide" : "Les indemnisations seront versées après vérification de la mise en œuvre de protection des troupeaux et en fonction de la dynamique de présence du loup. Le contrôle sera effectué en routine et non lors du constat des dommages".

 

4) Une campagne de tir calée sur l'année civile

 

Selon le plan loup 2018-2023, les prochaines campagnes de tir devraient être calées sur l'année civile c'est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre alors que les précédentes débutaient le 1er juillet pour prendre fin le 30 juin de l'année suivante. Pour le gouvernement, ce dernier découpage pose problème car il débute en période estivale lorsque les troupeaux sont dans les alpages et que la pression de prédation est donc la plus forte. Ainsi, beaucoup de tirs surviennent dès le début de la campagne entraînant un relèvement du plafond de nombre de loups pouvant être abattus. "Les dispositions du plan national d'actions doivent permettre d'éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint en cours d'année", prévoit le texte. Néanmoins, "le préfet coordonnateur aura la possibilité d'activer l'autorisation de tirs de défense additionnels" au-delà du plafond si les nouvelles dispositions ne suffisent pas. Ce dernier sera fixé à 10 % de l'effectif moyen annuel. Pour le moment, le plafond reste à 40 pour l'année 2018 et sera actualisé au printemps pour atteindre les 10 % de "prélèvements" et ainsi permettre le passage à une campagne basée sur l'année civile.

 

24/11/2017

L’éradication des loups s’accélère : l’État coupable

L’éradication des loups s’accélère :

l’État coupable

 

par Pierre Athanaze, Président de l'ASPAS

 

(Mis en ligne le mardi 27 septembre 2011)

(Dernier ajout : le 24 novembre 2017)

 

Le dimanche 25 septembre 2011, dans le parc national du Mercantour, le collier émetteur dont une louve avait été équipée a été retrouvé sectionné manuellement. Mardi 20 septembre, un deuxième loup succombait à un tir de prélèvement autorisé par l’État dans le Haut-Verdon (04). Le lendemain, le cadavre d’un troisième animal était découvert dans la Gordolasque (06).


Incapable d’endiguer le braconnage, le ministère de l’Écologie continue néanmoins à délivrer des autorisations de tirs de cette espèce protégée. Nos dirigeants ont-ils décidé d’éliminer les plus beaux représentants de notre biodiversité ?


Tranché au couteau et jeté dans une rivière, le collier détérioré ne peut laisser présager qu’une sombre issue à sa porteuse, dont toute trace a été perdue. Il s’agit du troisième loup équipé de la sorte dans le cadre d’un suivi scientifique mené dans le parc national du Mercantour et… de la troisième disparition mystérieuse. Mardi, donc, un nouveau canidé venait alourdir le tableau de chasse du ministère dit de l’Écologie, après une autorisation de tir délivrée dans le Haut-Verdon.

 

Suite à un recours déposé par l’ASPAS, Association pour la protection des animaux sauvages, l’audience prévue pour étudier la légalité du tir devait avoir lieu le 29 septembre ! À ce jour, l’État a ordonné plus de 70 autorisations de tirs de canidés sauvages dans le cadre du protocole loup, qui permet à la France d’en abattre «officiellement» six. Trois loups ont ainsi été abattus et un autre blessé dans le Doubs. Un tir d’effarouchement a même été autorisé dans les Vosges, secteur où le prédateur vient à peine de poser les pattes. Mercredi soir, le cadavre d’un autre individu est retrouvé dans ce même département, probablement victime d’un acte malveillant.

 

Le braconnage de nos loups se multiplie aux quatre coins de la France. Déjà, en janvier 2008, le cadavre d’un animal décapité était retrouvé à Presle, en Savoie. En 2009, deux loups étaient abattus impunément par des chasseurs, en Haute-Savoie et dans les Hautes-Alpes. À ces cas avérés et connus s’ajoutent les cas suspectés ou inconnus, bien plus nombreux. Selon une expertise scientifique s’appuyant sur la comparaison des taux de croissance des populations et des effectifs réels, une centaine de loups (au minimum) auraient été braconnés en une dizaine d’années ! (Source : FERUS.)


Au moins cinq loups seraient donc morts cette saison, un sixième blessé. Or, selon l’article 2 de l’arrêté interministériel organisant les destructions de loups, les individus braconnés doivent être comptés dans le «quota» de six loups à abattre. L’ASPAS demande donc que soit immédiatement ordonné un moratoire des tirs de loups, car plus de 50 opérations de tirs sont toujours en cours.


Pierre Athanaze
Président
ASPAS
•  www.aspas-nature.org

Plus de renseignements sur le Loup en France :

http://loup.org/spip/IMG/pdf/ddploupsfepm_dec2012.pdf

 

Ajout du 7 mars 2014 (Est Républicain)

 

Les éleveurs demandent la révision du statut du loup : ils veulent une réunion de crise avec les ministres de l'Écologie et de l'Agriculture.

Les principaux syndicats et associations d'éleveurs ont demandé jeudi la révision de la législation européenne qui confère au loup le statut d'espèce protégée. « L'État est dépassé par la situation tant dans les zones de présence historique, où les attaques explosent, que dans les nouvelles zones qu'ils (les loups) colonisent jour après jour » affirment dans un communiqué commun plus d'une dizaine d'organisations, dont les syndicats d'agriculteurs FNSEA (majoritaire), Jeunes Agriculteurs, Confédération paysanne et la Fédération nationale ovine.

« Le plafond de 24 prélèvements pour la saison 20132014 était déjà insuffisant pour enrayer l'explosion démographique et géographique des loups en France », estiment-ils, rappelant que « seuls sept loups ont finalement pu être prélevés sur les 71 autorisations pourtant délivrées » l'an dernier du fait des recours juridiques.

« En plus d'être la plupart du temps impossibles à réaliser, ces prélèvements sont sans cesse attaqués juridiquement. Aussi, malgré la mise en place de moyens de protection, plus de 6 000 bêtes sont encore tuées chaque année », poursuivent-ils, en prévenant que « les éleveurs sont à bout ».

Les organisations et sept associations de bergers demandent en conséquence « une réunion de crise » avec les ministres de l'Écologie et de l'Agriculture.

Un rapport d'information parlementaire publié mardi a préconisé de rétrograder le prédateur d'espèce « strictement protégée » à « espèce protégée simple », de l'annexe II à l'annexe III de la Convention de Berne, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe.

 

Ajout du 24 novembre 2017 :

 

Abattage du Loup : désaccord chez les scientifiques

 

Ajout du 26 août 2014 :


Clientélisme et populisme

sont les 2 mamelles...

 par Marc Laffont, le 6 juin 2014



Le 29 mai 2014, en réponse à une question du sénateur Roland Povinelli (qui doit se sentir seul dans cet univers anti-nature qu’est le Sénat...) restée sans suite pendant un an, madame la ministre de l’écologie a laborieusement admis que 93 % des indemnisations l’ont été sur la base suivante : "cause de mortalité liée à une prédation, responsabilité du loup non exclue".


Ce qui signifie que seuls 7 % des constats ayant conduit à une indemnisation sont incontestablement le fait du loup. Pour les (très nombreux) autres constats, il y a doute.


  Et c’est donc sur cette base de 93 % de doute que l’actuel gouvernement décide de programmer l’abattage de 24 + 12 = 36 loups sur une population estimée entre 220 et 380 individus. Soit entre 9,5 et 16,5 % de la population.


Évidemment, aucune précision n’est fournie pour indiquer ce que seront les critères retenus pour porter de 24 à 36 les loups pudiquement "prélevés"...

 

On peut imaginer que cela dépendra par exemple du degré d’énervement des anti-loups les plus virulents. Lesquels ne risquent pas de se contenter de 24 loups. Ni de 36. Ni de 48 ou même 64 d’ailleurs, vu que leur objectif est de ramener la population de loups en dessous du seuil de viabilité.


L’ours dans les Pyrénées est là pour montrer qu’une petite population est bien suffisante pour générer quantités de subsides publics supplémentaires pour les éleveurs allergiques à la Nature. L’État étant tenu de respecter ses engagements, l’argent coule à flot, sans pérenniser pour autant la population d’ours.


À l’instar des anti-ours, avec lesquels ils sont d’ailleurs en étroite relation, les anti-loups rêvent eux aussi de pouvoir tenir l’État par les parties intimes... Mais Canis lupus est peu enclin à servir de faire valoir, l’infâme...

 

Revenons à ces arrêtés.

 

Puisqu’il est d’ores et déjà prévu d’occire un certain nombre de loups, il convient, a minima, que la France reste dans les clous de la directive Habitats. Les finances du pays n’ont pas besoin d’une énième condamnation pour non respect du droit environnemental européen...


Cela sous-entend un certain nombre d’exclusions de situations d’abattage.



Tout d’abord, il n’est pas pensable d’envisager un tir létal dans une zone où le loup ne fait que timidement son retour.  Exit donc l’Ardèche, l’Ariège, l’Aude, les Bouches du Rhône, la Haute-Marne, la Meuse, les Pyrénées Orientales, la Haute-Saône...

 

Tirer des loups en dehors de la présences des troupeaux est une aberration qui n’a que fort peu de chances de porter sur LE loup qui aurait (peut être) attaqué un troupeau, il y a plusieurs semaines, à X km du lieu du tir...


De même, si un tir doit quand même être décidé pour calmer quelques esprits (mais sans résoudre quoi que ce soit au problème...), il faut impérativement qu’il soit effectué sur un loup EN SITUATION EFFECTIVE D’ATTAQUE, et sur un troupeau où les moyens de protection ont été EFFECTIVEMENT ET CORRECTEMENT mis en place.



Le gibier bénéfice d’une période de quiétude durant laquelle il n’est pas chassé, pour permettre la reproduction et l’élevage des jeunes. Il serait particulièrement incongru qu’une espèce comme le loup, strictement protégée et à ce titre inscrite à l’annexe II de la directive "Habitats", ne bénéficie pas, a minima, de la même faveur, le loup n’étant pas soumis à un plan de chasse mais seulement passible de tirs dérogatoires exceptionnels. Il est donc proprement scandaleux que des tirs létaux puissent être programmés en mai et juin, période d’élevage de la plupart des louveteaux.
Dans le cas contraire, ce serait l’aveu d’une volonté délibérée de régulation d’une espèce strictement protégée. Les associations les plus en pointe en matière de sollicitation des tribunaux pourraient donc d’ores et déjà se frotter les mains...



Le gouvernement gagnerait en crédibilité en limitant la liste des tireurs potentiels à des professionnels patentés, comme l’ONCFS. Et donc en excluant les pratiquants d’un loisir mortifère, dont le principal fait d’armes depuis 40 ans est d’avoir organisé la multiplication du cochonglier au delà des capacités de gestion par ses adeptes...

 

L’écran de fumée des tirs de loups ne pourra pas indéfiniment reculer la question de la mise en place d’une assurance-prédation, englobant TOUTES les causes, et dont le montant de la cotisation serait d’autant plus bas que les moyens de protection, financés par l’État et le contribuable, seraient le plus efficacement mis en place.

La seule solution durable pour le pastoralisme, c’est cette incontournable mise en œuvre efficace des mesures de protection qui restreindront l’accès au troupeau, que ce soit pour le loup ou tout autre prédateur à 2 ou 4 pattes.

 

Plus globalement, tous les tirs et toutes les éradications du monde ne changeront rien à ces quelques statistiques implacables :



- La production de viande ovine française a été divisée par 2 entre 1983 et 2013.
- La consommation de viande ovine par habitant a presque été divisée par 2 entre 1994 et 2013.
- L’approvisionnement en viande ovine en France est assuré à plus de la moitié par les importations (GB, NZ, Irlande, Espagne...).
- Le taux de pénétration de la viande ovine en France est tombé à 56 % en 2010. On attend la prochaine évaluation, prévue normalement pour fin 2014...
- Les plus de 65 ans représentent 40 % des volumes achetés, les - de 35 ans, 5 % seulement.
- Le coût de revient moyen de l’agneau français est de l’ordre de 12 € le kg, alors que le prix payé au producteur est d’environ 6 €/kg, ce qui est pourtant le plus élevé des pays producteurs d’Europe.
- Pourquoi un tel écart ? Parce que la productivité numérique par brebis est de 0,7 agneau, ce qui est une trop faible technicité pour espérer rentabiliser un élevage ovin viande.

Pour finir, la conséquence des point précédents : la dépendance aux subventions est devenue apocalyptique.

Vu que ces arrêtés concernent essentiellement les zones pastorales, tenons nous en au montant des subventions versées dans cette zone : un élevage de 460 brebis nécessite (chiffres 2012) 52 400 € de subventions/an, pour induire la production de 33 200 € de viande ovine et générer 18 100 € de revenu pour l’unique unité de main d’œuvre que parvient à "rémunérer" une exploitation de 460 brebis.

Nul doute que l’abattage de 36 loups va fondamentalement modifier cet "équilibre".



 Source : la buvette des alpages

Quel est l'animal le plus dangereux pour l'Homme ?

19/10/2017

Tir du loup : l'État rappelé à l'ordre par la justice

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11/10/2017

Nestore : le mulot profiteur

Nestor le profiteur

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Petite animation dans le jardin ce dimanche à proximité de la véranda. Comme d'habitude, les quelques déchets de repas finissent à un endroit bien précis. Ce lieu est fréquemment fréquenté par des petits et gros oiseaux qui s'empressent de manger sur place ou en emportant leur butin à l'abri des concurrents.

 

Mais cette fois-ci, les enfants m'interpellent suite à la présence d'un petit rongeur qui s'impose sur place tout en assurant un va-et-vient permanent depuis sa cache située sous une racine.

 

C'est un joli mulot qui en train de stocker cette nourriture providentielle. Caché sous des orties, il pointe prudemment la tête afin de s'assurer qu'aucun prédateur ne soit à sa portée et court rapidement s'emparer de quelques morceaux de nourriture abandonnés aux oiseaux.

 

Durant une petite heure, à la barbe des moineaux, merles et mésanges, notre petit mulot fait le ménage, me laissant le temps de réaliser quelques images à travers la vitre de la fenêtre, dans des conditions de lumière très médiocres.

 

Comme en témoigne cette image, la gourmandise pour le gras de jambon ne fait pas défaut et Nestor, du nom dont nous l'avons baptisé, a assurément constitué sa petite réserve pour quelques jours.

 

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Cliché © Dominique Delfino

10/10/2017

Se protéger des attaques du Loup

loup,attaques,prédateurs,patou,montagne des pyrénées,chien des pyrénéesSe protéger des attaques du Loup

 

par André Guyard

 

(dernière mise à jour au pied de cet article du 10 octobre 2017)

 

La disparition en France de presque tous les grands prédateurs (Ours, Loup, Lynx), hormis quelques ours en Pyrénées, et de leur développement récent liés à des facteurs aussi divers que la réintroduction (Ours et Lynx), la déprise agricole, l'abondance des proies, les lois de protection a entraîné un pastoralisme qui a considérablement évolué en l'absence des prédateurs.

 

L'extension du Loup vers le Nord est inexorable. Il est certain que cette espèce protégée cause un réel préjudice aux éleveurs. Il faut donc apprendre à vivre avec ce prédateur et protéger les troupeaux en conséquence. Malgré le travail effectué pour protéger les troupeaux, travail qui a permis des avancées réelles, la prédation continue à s'accroître. Si la prédation reste faible en ce qui concerne Ours et Lynx, le bilan du Loup est catastrophique. Les données de 2012 permettent de « l'apprécier »: 250 loups pour 6000 animaux domestiques indemnisés, soit plus de vingt bêtes par loup !

 

Une autre constatation inquiétante : après les attaques de nuit, restées longtemps les plus fréquentes, les attaques de jour en présence du berger et de ses chiens de protection se multiplient au point d'égaler, dans les départements alpins du Sud, les attaques nocturnes. Ce qui pose le problème de l'évolution comportementale des loups qui, en l'absence d'un véritable dérangement, s'adaptent à l'Homme et à ses dispositifs de protection.

 

Le ministère de l'environnement a mis en ligne le 17 mai 2016 un rapport de Catherine de Roincé :

Évaluation de l'efficacité des moyens de protection des troupeaux domestiques contre la prédation exercée par le Loup. Évaluation 2009-2014.

 

Les outils du diagnostic

 

Dans chaque cas d'attaques de troupeaux, il s'agit de déterminer une méthode de diagnostic de vulnérabilité en cinq points qui aboutit à adopter le moins mauvais compromis possible : protection, coût, conditions de travail, satisfaction des besoins alimentaires du troupeau, risque de dégradation de l'espace pâturé, contraintes multiples devant rester acceptables. Ce diagnostic, qui a le mérite de créer le dialogue entre les différents acteurs, peut certes proposer des améliorations du système pastoral, mais aussi conclure à des blocages.

 

Les stratégies de protection des troupeaux

 

Il s'agit d'anticiper l'arrivée de loups sur le territoire. Cette anticipation est plutôt rare, surtout chez les éleveurs éloignés des zones de présence des loups. Pourquoi s'encombrer de mesures de protection lourdes alors que le danger est peu perceptible ? Chez ces éleveurs, les efforts envisagés sont dix fois moindres que ceux qu'il faudra réellement consentir lorsque les attaques de loups surviendront !. En fait, aucun éleveur n'est isolé face à ces situations difficiles : réseaux techniques, administrations, collectifs d'éleveurs permettent l'échange, l'information, le partage d'expérience et la solidarité.

 

Les systèmes d'effarouchement

 

Les systèmes d'effarouchement ne sont que des épouvantails ou leurres dont le loup finit par comprendre qu'ils « ne représentent pas un grand danger ». Dans cette catégorie se rangent les tirs d'effarouchement avec des munitions non mortelles. Encore faut-il avoir le permis de chasser... et assister à une attaque. vision très mécaniste considérant que le loup n'est pas doué d'une intelligence qui lui permet de s'adapter. En fait, ces systèmes témoignent d'une vision très mécaniste, considérant que le loup n'est pas doué d'une intelligence qui lui permet de s'adapter. D'après les éleveurs américains, les fusils fournis par l'Administration et dont les munitions tirées en l'air sont susceptibles d'effrayer les loups se révèlent inefficaces au bout d'un certain temps.

 

Une autre alternative serait celle des colliers-radio dont sont équipés des loups et qui consiste à leur envoyer divers stimuli négatifs dès qu'ils s'approchent des troupeaux. Cependant, cette méthode nécessite une mise en œuvre lourde puisqu'elle demande de piéger au préalable les loups afin de poser ce type de collier. Il serait néanmoins intéressant de tester la mise en œuvre de ce moyen d'éloignement des loups développé aux États-Unis.

 

Différents dispositifs pourraient être employés comme ceux utilisés par les éleveurs américains qui se trouvent confrontés aux mêmes problèmes que les éleveurs européens. Le reportage de Faut pas rêver, l'émission de France 3 du vendredi 15 mai 2011 y fait longuement allusion.

 

Les clôtures comme outil de protection

 

Dans ce cas, il s'agit de regrouper le troupeau dans un parc mobile la nuit. La clôture existe avant tout pour s'affranchir du gardiennage, devenant ainsi un moyen de gestion pastorale. Mais à l'ère des loups, la clôture n'est plus seulement l'outil qui évite la divagation du troupeau et qui permet la gestion de la ressource alimentaire : elle doit aussi interdire aux prédateurs d'entrer. Ou plutôt les ralentir, sachant que quel que soit son potentiel d'efficacité, aucune clôture n'est complètement étanche et doit être renforcée par la présence de chiens de protection : on regroupe le troupeau (la nuit) pour mieux le protéger (par des chiens et des hommes). On trouve beaucoup de conseils utiles pour réussir sa clôture, le CERPAM étant là dans un de ses cœurs historiques de métier... avec toutes les réserves émises sur le risque d'échec.

 

Certains éleveurs préconisent une simple barrière constituée d'un simple fil métallique auquel sont accrochées des bandes de tissu rouge mobiles au vent, dispositif moins onéreux qu'une clôture électrique. En fait, il semble que ce dispositif relève plutôt du gadget et ne dissuade pas l'intelligence du prédateur.

 

Au cours de randonnées dans les Alpes, je me suis étonné de voir des ânes accompagner des troupeaux de moutons. Renseignement pris auprès des éleveurs, il paraîtrait que la présence de l'âne dissuaderait le prédateur. En fait, des attaques de loups ont été constatées sur les ânes eux-mêmes.

 

L'emploi des chiens de protection : la meilleure protection des troupeaux


Le chien de protection est le seul outil de protection réactif et capable de s'adapter, avec toutefois un bémol : il permet de limiter les dommages, mais ne peut pas les faire disparaître. Si l'on peut regretter cette qualification d'« outil » pour un animal doué d'intelligence — intelligence qui peut lui permettre d'analyser des situations et de prendre des initiatives positives — l'efficacité de ces chiens particuliers varie selon beaucoup de facteurs : nombre de chiens, milieu, météo, perturbations olfactives, dérangement, défaut de comportement, manque d'expérience des éleveurs, etc. Quelle que soit la race du chien, celui-ci « demande un fort investissement en temps de travail, de l'observation et une forte motivation et doit rester un acte volontaire ». Malgré l'effort de communication réalisé de longue date, ces chiens provoquent parfois chez les nombreux usagers des zones de pâturage une « crispation des relations sociales ». Encore faut-il que le chien soit conditionné à la présence du Loup et à celle des randonneurs ! C'est le cas, en particulier du Berger des Abruzzes.

 

Le Berger des Abruzzes ou "Maremme Abruzzes" 
ou en Italien : Cane de Pastore Maremmano-Abruzzese. (texte et photos de Mario Massucci, de l'Association Pastor'Alpes et du C.B.E.I.)

 

Le Berger de la Maremme et des Abruzzes est un chien de grand format, construit en puissance. Le mâle atteint la taille de 65 à 73 cm au garrot et la femelle 60 à 68 cm. Poids respectif : mâle 35 à 45 kg, femelle 30 à 40 kg. Longévité : 14 à 15 ans.

 

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Berger des Abruzzes cliché de Mario Massucci

 

Cette ancienne race de chiens de protection de troupeau provient des chiens de berger actuellement encore utilisés dans les Abruzzes — où l’élevage du mouton est prospère encore de nos jours —, des chiens blancs originaires d'Asie mineure. Ces chiens existaient un peu partout en Italie où nous avons des montagnes et des moutons, mais principalement dans les Abruzzes qui restent le berceau de la race.

 

Ainsi, ce chien fait partie du patrimoine culturel local. Notons qu'il n’existe pas d’aide financière générale pour les mesures de prévention, pas de prime de montagne, pas de syndicat ni d’organismes qui défendent la profession et pas de cours pour les chiens de conduite.

 

En revanche, contrairement à l'Italie, le Loup a été éradiqué en France, il y a plus d'un siècle. De sorte que les troupeaux français ne sont plus du tout protégés par des chiens habitués à la présence du Loup et sélectionnés pour protéger le troupeau par leur simple présence. Mieux vaut alors protéger les troupeaux par des chiens dont la race n'a cessé de côtoyer le Loup.

 

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Le Berger des Abruzzes Cliché © Mario Massucci

 

Dans ces conditions, le meilleur choix est certainement le Berger des Abruzzes. Ce chien n'est pas un chien de mode mais un chien qui protège les troupeaux contre les prédateurs répondant aux besoins des bergers.

 

Sa fonction principale de chien de protection de troupeau s’affirme dans la manière dont il accomplit ses tâches avec discernement, courage et décision.

 

Bien qu’il soit fier et peu enclin à la soumission, il sait aussi manifester un attachement dévoué à son troupeau et à ses maîtres, il agit par amitié et affection.

 

En Italie, on dénombre actuellement quelque 2000 loups qui se nourrissent de la faune sauvage : chevreuils, chamois et… des ovins non protégés qui sont les proies plus vulnérables, dans les zones de reconquête du Loup.

 

Ces chiens fortement liés à leur troupeau se manifestent par quelques aboiements au passage de touristes. Mais ils restent calmes, sachant observer et analyser la situation et capables de fort discernement et d’actions décidées. Ils sont attentifs au berger, dissuasifs, s’expriment bien et se font comprendre.

 

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L'utilisation de la crécelle suscite l'attention des chiens, plus particulièrement celle du chef d'équipe (flèche noire), mais provoque aussi le déplacement du troupeau. Les chiens suivent alors les brebis tout en surveillant les humains. Ils ne se laissent pas distraire par le bruit et restent bien attachés à leur troupeau. (Cliché © Mario Massucci)

 

Il faut dire que leur mise en condition par les bergers commence très jeunes et régulièrement, en mettant les chiots en présence des étrangers quand ils visitent les exploitations, et en leur confiant toujours le même lot de brebis. La valeur de ces chiens est bien mise en évidence dans les parcs nationaux italiens parmi lesquels celui de la Majella, Velino Sirente, gran Sasso et Monti della Lega où vivent plusieurs centaines de loups.

 

Les troupeaux protégés par ces chiens sont rarement attaqués par le prédateur car depuis des générations, le Berger des Abruzzes est doublement conditionné :

 

à l'attachement à son troupeau qu'il ne quitte pas. Même s'il raccompagne sur quelques dizaines de mètres un prédateur un peu trop curieux, mais vite repoussé, il revient rapidement retrouver son troupeau ;

 

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3 Bergers des Abruzzes mettent en fuite 7 loups. Arrivés à 50-60 m du troupeau, les chiens abandonnent la poursuite des prédateurs et reviennent en protection auprès des ovins Cliché © Fabrizio Caputi.

 

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Le Berger des Abruzzes chasse 3 loups avant de retourner aux moutons

Cliché © Matteo Luciani

 

à la présence des êtres humains, qu'ils soient acheteurs de fromage ou d’autres produits issus de l’exploitation, ou qu'ils soient simples visiteurs ou touristes de passage.

 

Ce comportement s'explique par une mise en condition précoce à la présence de l'homme, qu’ils ne le considèrent pas comme un danger pour leurs brebis, mais ne vont pas au contact des humains.

 

La protection du troupeau se fait par une meute dont les chiens sont de caractère et comportement différents : on trouve des chiens hardis et timides, ceux-ci occupant donc des rôles et emplacements différents dans la meute, et contribuent par leurs différences à rendre la protection du troupeau efficace, cette protection se fait à moins de 30 m du troupeau, par des chiens qui restent au troupeau.

 

Pour aboutir à ce résultat, régulièrement, les bergers prennent de jeunes sujets issus de meutes génétiquement différentes.

 

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Type de pâturage dans les Abruzzes pour des troupeaux de brebis à lait ou viande. Les ovins paissent en forêt, dans le maquis ou en prairie ouverte. Les brebis sont à lait ou à viande. Mais les brebis à lait sont davantage rentables et fournissent du travail à toute la famille et même à des salariés.

Cliché © Mario Massucci

 

Source principale : une étude comportementale des chiens de protection de troupeaux conduite dans les Abruzzes, Molise et Campanie, sous l’impulsion de Mario Massucci, avec :

 

l'Association Pastor'Alpes et le C.B.E.I..

— Valter Grossi responsable Gt chiens de travail au CPMA et Antonio Grasso vice-président du Circolo del Pastore Maremmano Abruzzese,

l'Association Chien de Protection Suisse, avec le Dr Ueli Pfitzer

— Georg Höllbacher & Anna Drabosenig scientifiques du Service National de Consultation de Protection des Troupeaux, Autriche

— Petra Frondelius vice-présidente du Sumonen Maremmano Abruzzese Seura Ry et Kristiina Nyholm biologistes.

— Les élèves du lycée des Combrailles de Saint-Gervais d'Auvergne.

 

Cette étude d'évaluation du comportement du Berger des Abruzzes a fait sur le terrain le constat suivant portant sur 105 chiens de taille moyenne et appartenant à 15 exploitations différentes :

— tous les chiens restent au troupeau et sont de taille moyenne ;

— tous les chiens remarquent tout changement d’attitude et font preuve d’actions décidées ;

— 100 % des chiens ne se sont pas révélés agressifs après le déroulement de la gestuelle de l’évaluation ;

— 73 % des cheptels visités sont composés de brebis, les autres de caprins et bovins.

— Sur les troupeaux, la fréquence des attaques est d’une seule dans les 10 ans précédant l’enquête.


Tous les chiens sont de comportement et de caractère différent, leur donnant vocation à occuper un rôle différent dans la meute : d'où l’optimisation de l’équipe.

 

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Scientifiques finlandais et italien qui, sur le terrain, observent, stimulent, et analysent le comportement des chiens en compagnie de spécialistes cynophiles et échangent avec les bergers.

Cliché © Mario Massucci

 

Pour en savoir davantage : (en Anglais)

 

 Le Patou ou Pastoure, Montagne des Pyrénées, Chien des Pyrénées

 

Une méthode préconisée que l'on peut conjuguer avec une clôture efficace serait celle de l'utilisation de patous ou chiens des Pyrénées.

 

Le Patou est un chien imposant, cousin du Saint-Bernard, aurait comme ancêtre lointain le Dogue du Tibet qui s'est répandu au Ve siècle en Europe à la faveur des invasions barbares. Les premiers documents la concernant datent du XVIe siècle ; ce chien gardait alors les châteaux des hautes vallées de l'Ariège et de la Garonne. C'était aussi un excellent gardien de troupeau qui protégeait le berger et son troupeau des loups et des ours, alors que le Berger des Pyrénées était chargé de rassembler les bêtes. On lui mettait un collier en fer articulé avec des pointes à l'extérieur pour éviter que les loups ne l'égorgent. En 1991, on dénombrait près de 800 naissances et 172 sujets inscrits au Livre des origines françaises. Mais ces chiens sont actuellement utilisés comme chiens de compagnie ou de garde.  Mais non mis en présence du Loup et non sélectionnés en vue de la protection contre le prédateur, ils se révéleront peu efficaces. Il faudra user d'une sélection pour leur faire retrouver leur instinct ancestral anti-loup.

 

Le Patou est doté d'une robe blanche ou blanche avec des taches grises, ou jaune pâle ou encore louvetées ou orange en tête, aux oreilles et à la naissance de la queue. Taille du mâle : 70-80 cm ; de la femelle : 65-72 cm. Poids du mâle : environ 60 kg ; de la femelle : environ 45 kg.

 

Malgré sa taille, ce chien a une allure très aisée. Sa grosse voix sonore est l'un de ses charmes. C'est un joueur qui aime la neige fraîche comme la neige fondue et sale, dans laquelle il se plaît à se rouler. Vedette de la télévision, il fut le héros de la série Belle et Sébastien qui a révélé au public son aptitude à protéger son maître et ses proches.

 

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Un couple de patous

Cliché DR

 

 Avec le retour du Loup, la garde des troupeaux par chiens patous est une technique, couramment pratiquée dans les pays confrontés à la présence du prédateur. Il s'avère que lorsqu'elle est correctement employée, elle réduit considérablement le nombre de victimes par attaque et diminue la fréquence des attaques. De plus, elle contribue à la protection des troupeaux contre les chiens divagants.

 

Jean-Yves Poirot, éleveur de moutons à la Bresse, est aussi président du syndicat ovin des Vosges. L’homme s’est fait le porte-parole depuis un an de la colère des agriculteurs des Hautes-Vosges victimes du retour du loup car son exploitation a subi les attaques d'un couple de loups de retour dans le massif vosgien depuis le printemps 2011. L’an dernier, Jean-Yves Poirot s’est fait dévorer trente-neuf bêtes et un poulain. Afin de protéger ses troupeaux, il a donc décidé, comme deux autres éleveurs, de prendre un chien patou. Au cours de l’automne dernier, il a suivi une formation pour pouvoir s’en occuper. Le chien, ou plutôt la chienne, est arrivée quelques mois plus tard, en mai dernier. Il a fallu débourser 475 € pour l’acheter à un agriculteur du Territoire de Belfort, 80 % du prix est pris en charge par les pouvoirs publics. Et jusqu’à présent l’investissement s’est révélé rentable. Le troupeau de plus d’une centaine de moutons sous la surveillance de son patou n'a subi aucune attaque. En revanche, les trois autres troupeaux de Jean-Yves Poirot ont de nouveau été la cible du loup. L’éleveur a recensé 8 ou 9 attaques depuis le printemps. « Après chaque attaque, j’ai retrouvé le cadavre d’une ou deux bêtes. J’en ai également une vingtaine qui ont disparu », comptabilise l’agriculteur de la Bresse qui n’exclut pas d'acquérir d'autres patous.

 

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Le patou gardien de son troupeau

(cliché P. Raydelet)

 

Un Patou conditionné est un excellent gardien qui veille sur son troupeau avec efficacité. Il s'incorpore au troupeau qu'il défend courageusement. Dans le département des Alpes de Haute-Provence, sur plus de 150 estives, les troupeaux ovins sont protégés par ce type de chien et souvent plusieurs chiens sont présents. Très jeunes, les chiots doivent être mis en présence des êtres humains, car la cohabitation encore inhabituelle entre les chiens de protection et les usagers des espaces pastoraux engendre parfois des difficultés. Les randonneurs sont invités à ne pas trop s'approcher des moutons pour éviter une attaque possible du gardien. Dans un objectif de prévention des accidents, la DDAF des Alpes de Haute-Provence met en place une démarche globale en intervenant à différents niveaux : formation des éleveurs, sensibilisation des élus et des gestionnaires locaux et information des usagers des espaces pastoraux.

 

Un autre problème avec le Patou : à la période des chaleurs des chiennes, les mâles ont tendance à oublier leur troupeau pour rechercher l'âme-sœur.

 

Une vidéo sur la vie des Patous


 

Le Bouvier de Bouriatrie-Mongolie ou Hotocho

 

Différentes ethnies nomades qui se déplacent entre Mongolie et Sibérie protègent leurs troupeaux avec des chiens hotochos. Hotocho en bouriate signifie "chien/loup qui garde la territoire". Cette race a failli s’éteindre après la seconde guerre mondiale.. Dans les années 1990, Marika Teregoulina et Nikolai Batov ont entrepris un long voyage dans toute la Bouriatie afin de trouver les derniers chiens purs hotocho et restaurer la population de cette race. Le caractère de l’Hotocho est exceptionnel, propre à tous les bouviers amenés à prendre les décisions seuls et à travailler seuls. Ce chien n'hésite pas à attaquer préventivement les loups qui menacent son troupeau.


L'Hotocho est un chien très grand, costaud et de constitution lourde : pas moins de 74 cm au garrot pour les mâles et de 66 cm pour les femelles;. Les mâles sont plus grands et plus robustes que les femelles. Il devient adulte assez tard, vers 3-5 ans. Il présente une tête typique de molosse ou de bouvier : grande, large et plate avec le stop bien marqué et des petites oreilles triangulaires. Sa queue est longue et haut placée. Il la porte tournée sur le dos quand il est attentif ou prêt à se battre. Au calme, sa queue est pendue vers le sol.



Généralement, la robe de l’Hotocho est noire et feu, avec éventuellement de petites taches blanches sur le poitrail et des chaussettes blanches (toujours symétriques). Le noir peut être zain, foncé ou gris très foncé et le feu du beige au roux foncé. On ne trouve aucune photo de cette race sur internet (voir le site dogzer.com).

 


Le Berger du Caucase ou Ovtcharka du Caucase ou Kavkazkaïa Ovtcharka

 

 Le Berger du Caucase est un chien robuste, massif, avec une ossature et une musculature très fortes. La tête, avec un crâne large et des zygomatiques bien développées, ressemble à celle d’un ours. Le museau est plus court que le crâne, peu effilé ; la truffe est large et noire. Les yeux sont foncés, petits, de forme ovale, enfoncés. Les oreilles sont pendantes, attachées haut : elles sont souvent coupées court. Le dos est droit, large et musclé. Les membres sont droits et parallèles, avec une ossature forte. La queue, attachée haut et qui descend jusqu’au jarret, est portée pendante en panache, en faucille ou bien se termine en forme d’anneau.

Ce chien molossoïde a été sélectionné par les bergers pour la protection des troupeaux contre les prédateurs tels que les loups et les ours. Il a cependant un défaut ennuyeux : il est considéré comme mordeur (communication de Mario Massucci).

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Berger du Caucase

Cliché DR

 

 

Chien berger roumain des Carpathes

 

Il s'agit d'un chien de berger utilisé par les bergers roumains des Carpathes depuis des siècles pour défendre les troupeaux  contre les attaque du Loup. Pour pllus de détails sur ce chien, voir le site : http://chien.ouest-atlantis.com/chien-berger-roumain-carp...

 

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Berger roumain des Carpathes

Cliché DR

 

Autres chiens de protection approppriés que l'on peut citer :

 

 — Le Berger polonais de Podhale (en Français)

— Le Kuvasz (en Allemand)

— Le Kuvatch de Hongrie (en Anglais)

 

 

Formation pour les éleveurs utilisateurs de chiens de protection

 

Le rôle de l'éleveur est fondamental dans l'équilibre comportemental du chien. Des formations ont donc été organisées pour que les éleveurs abordent l'éducation du chien dans l'objectif indispensable d'une meilleure cohabitation avec les différents acteurs des territoires ruraux. Le message suivant est régulièrement transmis aux éleveurs : "Un chien non agressif, bien socialisé à l'homme et à son environnement, est aussi efficace, voire plus efficace, pour repousser le prédateur qu'un chien agressif". Parallèlement, la DDAF aide les éleveurs à acquérir des chiots issus d'élevages de qualité et de lignées de travail qui ne présentent pas d'agressivité vis à vis de l'Homme.

 

Sensibilisation des gestionnaires et élus locaux

 

Afin de pouvoir répondre aux interrogations des gestionnaires locaux, il est indispensable de recenser précisément les problèmes engendrés par ce type de chien et de connaître les circonstances exactes de leur déroulement. La DDAF a donc transmis aux mairies, gendarmeries, offices de tourisme, des fiches de renseignements à remplir par les éventuels plaignants et à lui renvoyer.

 

Information pour les usagers et le grand public

 

Les informations recueillies sur les fiches ou sur le terrain mettent en évidence qu'un comportement inadapté du promeneur en zone pastorale constitue une cause fréquente de difficultés. L'implantation de panneaux signalant la présence des chiens et la diffusion de plaquettes informant sur les conduites à adopter semblent se révéler insuffisantes. Ainsi, il est fréquent de constater que le promeneur se sent agressé par le chien, alors que celui-ci adopte une attitude qui correspond à sa fonction : signalement de sa présence (aboiements et déplacement), contrôle (approche parfois en courant, contact), dissuasion d'approcher (interposition entre le troupeau et l'intrus, aboiements ou grognements). L'incompréhension du comportement canin est souvent à l'origine d'attitudes humaines interprétées par le chien comme une agression ou une provocation (cris, jets de pierre, bâton, volte-face). Elles peuvent alors déclencher chez lui des réactions agressives découlant d'un comportement normal pour l'espèce canine.

 

C'est pourquoi, afin de limiter les risques d'accident, la DDAF des Alpes de Haute-Provence édite une brochure expliquant aux usagers les comportements du chien de protection, informant sur les conduites à adopter ou à éviter face aux chiens de protection en rappelant les principaux codes du langage canin. Cette brochure est téléchargeable gratuitement sur différents sites Internet, dont celui de l'association FERUS, ou celui du Parc National du Mercantour.

 

Le lama comme gardien de troupeau ?

 

On voit éclore en France des élevages de lamas destinés à différents usages dont le gardiennage de troupeaux.

 

En effet, le lama se comporte comme un dominant qui défend son territoire et protège son troupeau contre les prédateurs (chiens errants, renards, loups, voire pumas dans la Cordillère des andes) En cas d'attaque, il pousse des cris d'alarme aigus caractéristiques qui effrayent les prédateurs et alertent le propriétaire du troupeau. Ce comportement de gardien de troupeau est instinctif et ne nécessite aucun dressage préalable. Dans la nature, le lama mâle prend soin dès leur naissance des lamas nouveau-nés et veille à leur sécurité. Il adopte le même comportement vis-à-vis de son troupeau de brebis.

 

Gros avantage sur le chien : il se nourrit en broutant de l'herbe. et sa longévité est double de celle d'un chien. En outre, il est doté de griffes dissuassives aux pattes antérieures ainsi que d'une denture redoutable.

 

Les lamas, par leur taille et leur poids, peuvent facilement les effrayer ; de plus ils poussent des cris d’alarme aigus, pourchassent les prédateurs et s’interposent entre le troupeau et le prédateur.


Pour réaliser cette mission, le lama doit considérer comme SIEN le troupeau de brebis, il aura alors un comportement doux avec celles-ci et deviendra un compagnon très protecteur. Il ne remplace pas le berger mais le préviendra par son cri caractéristique en cas d’intrusion dangereuse.

 

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Guanacos (Lamas sauvages) dans la pampa argentine

Cliché © Marcel Hoeuillard

 

Le point de vue d'un berger

 

Mathieu Erny, 47 ans, est berger sur le site Natura 2000 du camp militaire de la Valbonne, dans la plaine de l’Ain qui dépend du Conservatoire Régional des Espaces Naturels Rhône-Alpes. Formé à l’École du Merle à Salon-de-Provence, il a fait l’estive en alpage pendant plus de dix ans dans les Alpes du sud, période durant laquelle il a été confronté à plusieurs reprises à des actes de prédation du loup sur le troupeau dont il avait la garde.

 

Mathieu est passé par La Bresse pour voir les lieux d’attaque du loup dans les Vosges. « Je ne suis pas pour l’éradication du loup, mais il faut que les associations écologistes acceptent les tirs. Des tirs qui font mal, avec des balles en caoutchouc qui ne tuent pas mais qui le font fuir durablement. »

 

Il préconise également l'emploi de colliers qui détectent les dangers et qui font l'objet de recherches en Suisse. Sur un troupeau de 100 brebis, 4 ou 5 portent un collier muni d'un capteur qui mesure le rythme cardiaque de la brebis et déclenche au moment où il y a panique une cartouche qui lâche un produit répulsif pour le loup (voir paragraphe ci-dessous).

 

Quant aux chiens Patou, utiles pour faire fuir le prédateur, Mathieu précise qu’il faut « des petits lots de brebis. Le Patou doit être né et élevé au milieu des ovins. Il ne doit pas être agressif. Il faut l’éduquer et non le dresser. Et puis il faut qu’ils soient au moins deux, un ancien qui montre le travail au plus jeune. Cela demande de la sélection. »

 

Collier avertisseur de l'attaque de loups (Source : ATS)

 

Le 2 août 2012, sur l'alpage du Creux-du-Champ au-dessus des Diablerets dans le canton de Vaud (Suisse), des scientifiques suisses ont tenté une expérience insolite afin de développer un collier anti-loup. Ils ont imaginé un dispositif, testé en pleine nature, qui avertit par SMS les bergers en cas d'attaque de loups grâce à un collier placé autour de chaque mouton et qui mesure son rythme cardiaque.

 

Deux chiens-loups de Tchéquie ont attaqué un petit troupeau de brebis sous la surveillance de scientifiques. But de l'opération : mesurer la fréquence cardiaque des ovins, afin de mettre au point un collier anti-loup.

 

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Les chiens-loups viennent de la République Tchèque

(photo Keystone)

 

Provenant d'un élevage des Vosges, Sky et Milla ont un "look et un pelage ne permettant pas de renier leur origine lupoïde. Issus d'un croisement entre berger allemand et loup, ils peuvent pulvériser un mouton", explique Agnès Thiébaut, spécialiste vosgienne du loup. Endurants et dotés de beaucoup de flair, ils sont utilisés pour du pistage, du traîneau.

 

Équipés de leurs muselières, Sky et Milla contournent le troupeau sans leur maîtresse. "En sa présence, ils n'attaquent pas, car ils savent qu'elle va les stopper", souligne Agnès Thiébaut. Sur le pâturage, les brebis s'agglutinent, vaguement inquiètes. Soudain, les chiens de Tchéquie déboulent : les brebis dévalent la pente, arrachant toutes les barrières plastifiées sur leur passage. "Une d'entre elles a sifflé pour avertir ses compagnes du danger", ce qui est très rare, commente l'éleveur Jean-Pierre Vittoni, qui met son troupeau à disposition pour le projet. "Sans muselière, les chiens loups auraient pu chacun en croquer trois ou quatre", note-t-il.

 

Paniquées, les brebis remontent sur la crête à toute allure pour rejoindre le gros du troupeau à près de 3 km de là. Seules cinq d'entre elles seront rattrapées le soir-même. Les colliers des autres seront enlevés le lendemain. En revanche, les deux chiens obéissent au doigt et à l'œil à leur maîtresse et sont rapidement éloignés.

 

Interrogé par l'agence suisse ats qui a assisté à l'expérience, le biologiste Jean-Marc Landry a déclaré : "C'est la première fois qu'un tel dispositif est testé en pleine nature". Il s'agit de mieux connaître le fonctionnement du cœur de la brebis. Préalablement, une dizaine de brebis ont été équipées d'une sangle et d'un cardiofréquencemètre, mesurant la variation du stress chez les animaux. Les modifications du rythme cardiaque des ovins permettront de calculer un algorithme qui définira quand le mécanisme se déclenchera. Ainsi, en cas d'attaque, le collier devrait envoyer un répulsif assez puissant pour éloigner le loup, ainsi qu'un SMS pour avertir le berger. Il pourrait être doublé d'avertissements sonores. Le loup devrait ainsi apprendre à se méfier du bétail.

 

Ces premiers essais semblent être réussis puisque le rythme cardiaque des brebis est passé d'une moyenne de 60-80 battements par minute à un pic de 225 au moment des attaques. L'équipe va ensuite analyser les résultats dans le détail.

 

En automne 2012, un prototype de collier devrait voir le jour. En 2013, il sera testé en Suisse et en France. Selon l'ats, d'autres pays se sont déjà montrés intéressés, dont la Norvège.

 

Conclusion

 

La durabilité de la présence des prédateurs va obliger l'élevage pastoral dans son ensemble à se protéger indéfiniment. Certains systèmes d'élevage ne pourront trouver la clé de cette protection devenue trop chère et inefficace malgré les efforts déployés.

À ce problème, il demeure une évidence incontournable : si l'on veut que le pâturage des troupeaux perdure, il va bien falloir mettre en place des actions de sélection qualitative des loups. Car si protéger les troupeaux, c'est bien, tenter de forcer les loups à respecter les activités d'élevage en les incitant à se nourrir de faune sauvage, c'est mieux.

 

Voir également l'article : stratégie de prédation chez le Loup.

 

Le point de vue d'un berger relayé par celui d'un randonneur

 

Ajout 10 octobre 2017

Suite aux manifestations des bergers dont les troupeaux sont attaqués par le Loup, les écologistes se proposent de partager la garde des troupeaux avec les bergers.

Ce "stage" est possible grâce au programme PastoraLoup de l'association Férus. "Pendant une ou plusieurs semaines, venez dormir auprès d'un troupeau de brebis, aider à la surveillance de jour et aux tâches quotidiennes, participer à un chantier de parc… et ainsi favoriser la cohabitation entre les activités pastorales et les grands prédateurs en France", écrit l'ONG sur son site web. Cette année, l'initiative a permis de former une vingtaine de nouveaux bénévoles aux bases du pastoralisme. Ils ont pu, comme Pascal, "voir des deux côtés, celui du loup et celui des éleveurs".

 

Un ouvrage indispensable :

Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée (CERPAM) (2012). - Protection des troupeaux contre la prédation. Cerpam/Cardère. 312 p.

Un site précieux à visiter pour tout ce qui concerne le Loup : http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/

Plus de renseignements sur le Loup en France :

http://loup.org/spip/IMG/pdf/ddploupsfepm_dec2012.pdf

http://www.cerpam.fr/loupelevage.html

Rapport 209-2014 sur l'efficacité des moyens de protection des troupeaux domestiques

15/08/2017

Solidarité équine

Solidarité au pré

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le cheval et le chien sont depuis toujours considérés comme étant les meilleurs amis de l'homme. La rencontre au détour d'un chemin de campagne avec ces superbes chevaux ne peut pas laisser indifférent.

Comme souvent au pré, les animaux se positionnent tête-bêche. Cette position leur permet de chasser mutuellement les mouches sur la tête de l’autre à l'aide des mouvements de leur queue.

Le cheval dispose d’une panoplie d’armes pour chasser les insectes. Lorsque ceux-ci se font trop envahissants, il se lance au galop pour tenter d’échapper à ses agresseurs. Irrité par ces compagnons non désirés, il peut aussi faire des mouvements brusques, frapper le sol de ses sabots ou encore secouer la tête pour s’en débarrasser.

Enfin, le cheval dispose d’une dernière arme pour faire fuir les insectes, il est capable de faire frissonner sa peau au niveau de l’épaule et de l’avant-bras.

Esprit de solidarité, animé par un ballet permanent de mouvements de queue, traduisant une ambiance calme et sereine que recherchent les chevaux.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

03/08/2017

Subventions PAC et abattage de loups

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Ajout du 10 février 2018 :

Lire également :

https://www.notre-planete.info/actualites/4307-France-aba...

01/08/2017

Couple de renards

Indispensables renards

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cette image réalisée dernièrement par Marie Graff demeurant à Montbéliard traduit une ambiance de saison particulièrement bien réussie.

 

En balade, toujours équipée de son appareil photo que Marie a troqué contre son fusil de chasse, un couple de renards se présente en lisière de forêt.

 

La prairie fauchée constitue le terrain de chasse idéal pour capturer mulots et campagnols. On y observera alors les renards bondissant sur leurs proies avec un élan étonnant.

 

Difficile à notre époque de penser que l'on puisse encore considérer le renard comme une espèce nuisible !

 

L'arrêté préfectoral qui autorise depuis peu la destruction totale de tous les renards (pour raison de gale) sur la dizaine de communes autour de Brognard relève d'un autre temps…

Les renards jouent un rôle déterminant sur l’équilibre des peuplements des rongeurs et participe à une agriculture vivante, leur destruction faisant bondir les naturalistes spécialisés dans l'étude de ce mammifère.

 

Merci Marie pour cette belle image pleine de vie.

 

renard,dominique delfino,marie graf,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Marie Graf

30/05/2017

Lapin en herbes

 

Lapin en herbes


par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier


Ce petit mammifère est certainement celui que l'on observe le plus couramment dans la nature le long des routes ou dans les champs.


Particulièrement craintif, le Lapin de garenne fuit la présence de l'Homme. Le Renard roux, la Fouine, la Martre ainsi que les rapaces font partie des nombreux prédateurs régulant les populations encore impactées par la myxomatose.


Affût indispensable en bordure du Doubs près de Voujeaucourt pour se confondre au sein de cette petite colonie de lapins.

 

Les conditions de prises de vues ne semblent pas présenter trop de difficultés lorsque que j'observe aux jumelles les animaux s'animer autour des terriers. Il en est tout autre une fois installé derrière mon appareil. Toujours très prudents les garennes ne pointeront le bout du museau qu'au bout de longs moments d'attente qui peuvent quelquefois compter des heures !!


Mais quel plaisir de saisir et de partager les attitudes toujours aussi sympathiques de ce petit rongeur pour le bonheur des enfants et des plus grands !»

 

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Cliché © Dominique Delfino



 

 

24/05/2017

Chevreuil bondissant

Le grand saut

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Image de dernier instant réalisée ce dimanche soir 21 mai 2017 alors que je circulais sur une petite route au soleil couchant.

 

Non loin de moi, je remarque ce chevreuil se délectant d'herbe tendre en lisière de culture et dont le poil d'hiver a presque totalement laissé place au pelage d'été.

 

J'abandonne très vite mes jumelles pour saisir mon téléobjectif déjà bien rangé dans son étui tandis que l'animal disparaît progressivement dans les hautes herbes.

 

Les secondes sont comptées lorsque subitement, la chevrette revient sur ses pas et s'engage alors dans une course effrénée.

 

Je parviens à la suivre, les yeux rivés dans mon viseur, le doigt figé sur le déclencheur programmé pour une rafale d'images.

 

Le film de ce bref instant se déroulera à nouveau dans ma tête mettant en scènes les bonds du chevreuil volant au-dessus de la prairie.

 

Réussi ou pas ? C'est avant tout l'instant vécu qui compte. Si le résultat semble correct sur mon appareil, seul l'examen sur grand écran pourra le confirmer avec certitude.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,chevreuil

Cliché © Dominique Delfino

08/05/2017

Renardeaux

Photo de famille

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

Surprise ! Alors que j’observe de petits passereaux nourrir leurs jeunes tout juste sortis du nid, je découvre dans mon dos ces renardeaux à l’affût, inquiets de ma présence.

 

Je fais aussitôt le lien avec une nichée de jeunes animaux que la Renarde a récemment déplacé d'un proche terrier à Allenjoie.

 

Les renardeaux ont finalement élu domicile dans cette canalisation d'un trop plein d'eau pluviale sur la ZAC Technoland 2.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliard

Cliché © Dominique Delfino

 

Les jeunes mammifères n’hésitent alors pas à quitter leur abri ''industriel'' pour s'adonner à de longues scènes de jeux dans la prairie environnante et les rochers qui recouvrent la conduite.

 

Ce site à découvert, impose aux renardeaux de se cacher rapidement pour s'abriter de tous dangers ou de se plonger dans de très longs cycles de sommeil.

 

Un refuge que la mère regagnera tard le soir, dans la nuit, ou au petit matin afin de rester la plus discrète et prudente pour nourrir ses jeunes»

02/05/2017

Toiletteurs de la savane

Les toiletteurs de la savane

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

De retour du Kenya, ce cliché illustre le stage safari-photo que j'ai animé en avril 2017.

 

Les scènes de la vie sauvage au sein de la réserve du Masaï-Mara offrent à chaque instant des moments étonnants de découverte.

 

Les félins et les grands mammifères sont les acteurs majeurs qui animent la savane mais les oiseaux, très nombreux sur ce territoire, font également l'objet de riches observations.

 

Il est courant de voir de petits oiseaux tourner autour des troupeaux. Ce sont des pique-bœufs.

 

Ces oiseaux se nourrissent de tiques et de larves logées dans la peau des animaux et mangent les insectes soulevés par les pas des troupeaux dans la savane.

 

Les buffles n'ont aucune raison de les chasser, ils trouvent en eux un moyen de nettoyer des endroits inaccessibles : le dos ainsi que le museau ou bien les oreilles.

 

Un cliché qui rappelle le rôle que jouent les étourneaux dans nos régions lorsqu'ils capturent les mouches autour des yeux du bétail en pâture.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

07/03/2017

Le lynx aux portes de Besançon

Le lynx aux portes de Besançon


Un article de Philippe SAUTER avec le correspondant local Guy DESMOND

dans l'Est Républicain du dimanche 8 décembre 2013

 

Un lynx a été photographié à l’entrée de l’agglomération bisontine. Rien de surprenant pour les spécialistes.

Lynx-à-Chailluz.jpg

 Photo : Fédération des chasseurs du Doubs

 

Aucun doute sur la photo, c’est bien un lynx qui a été immortalisé par un piège photographique posé par la Fédération des chasseurs du Doubs aux abords du fort de la Dame Blanche, dans la forêt de Chailluz, au nord de l’agglomération de Besançon.

Même la plus grande ville de Franche-Comté a désormais la visite du toujours rare prédateur local.

Premier constat, le lynx pris en photo en novembre était jusqu’à maintenant inconnu des fichiers. Il s’agit, soit d’un jeune individu, soit d’un migrateur venu s’installer aux abords de la ville.

 

À la poursuite des chamois

 

« On a constaté que certains lynx restaient dans un secteur assez limité, alors que d’autres peuvent passer d’une zone à l’autre en parcourant parfois de longues distances », expliquait hier Stéphane Ragazzoni, responsable du réseau lynx auprès de l’Office de la chasse.

Pour lui, la présence d’un lynx aux portes de la capitale comtoise est tout sauf une surprise. « C’est même assez logique. Besançon dispose de secteurs boisés et escarpés. Il y a maintenant des chamois à Tarragnoz (NDLR : un quartier de Besançon). Et s’il y a des chamois, on peut imaginer que le lynx les suit. »

Nocturne et particulièrement discret, le félin n’est pas comme on l’imagine caché au cœur des forêts profondes. « Mardi dernier, j’ai suivi une trace dans la vallée de la Loue, près d’Ornans, qui passait à vingt mètres d’une maison d’habitation. C’est un animal qui vit à côté de nous. »

 

Vers la Haute-Saône

 

On estime à une centaine le nombre d’individus vivant en Franche-Comté, le plus souvent dans le Jura ou le Haut-Doubs.

 

Réintroduit en Suisse dans les années soixante-dix, le lynx a progressé en Franche-Comté, sa région de prédilection en France. « C’est une population aujourd’hui en équilibre qui se reproduit. Cette année, au moins quatre femelles ont eu des petits », précisait Stéphane Regazzoni.

 

Au point qu’il explore actuellement de nouvelles zones. « On a noté des présences à Roulans mais aussi du côté de la Haute-Saône. »

 

Le lynx ayant besoin d’une zone importante, les jeunes en particulier doivent développer de nouveaux secteurs de chasse. Quitte à fréquenter de près les villes.

 

Les Francs-Comtois aiment le lynx

 

La conclusion du rapport de la Direction régionale de l’environnement et du logement date de cet été et il est sans appel : les Francs-Comtois aiment le lynx. En effet, une consultation envoyée dans toutes les communes de Franche-Comté a recueilli 15.545 réponses venues de particuliers, d’associations, d’élus. Il apparaît qu’une grande majorité des participants à ce sondage est favorable aux relâchers de lynx, soit 83,8 % de l’ensemble des avis émis. Reste que la présence de plus en plus confirmée de lynx en Franche-Comté pose quelques problèmes. Les attaques contre les troupeaux de moutons se sont multipliées particulièrement dans le département du Jura. Concerné, un éleveur de Saint-Laurent-la-Roche (Jura) s’est vu d’ailleurs remettre des chiens patous. Les patous sont également efficaces pour la défense des troupeaux contre le loup, lui aussi de retour dans la région.

 

Ajout du 30 janvier 2017 : un skieur de fond croise sur sa piste un lynx

 

Un skieur a croisé un lynx dans le massif du Noirmont. L'animal ne semblait guère apeuré, comme le montre cette vidéo publiée samedi 28 janvier 2017 sur Facebook.

 

Ajout du 7 mars 2017 : un lynx peu farouche

 

Le lynx était couché dans la neige quand Magali est passée ce dimanche 5 mars 2017 non loin de Pontarlier. Elle a arrêté sa voiture. Et n’a pas résisté bien longtemps à sortir pour filmer l’animal. Le lynx a poursuivi son chemin dans les bois.

 

Ajout du 29 mars 2017 : un lynx au comportement étonnant

 

L'animal traverse tranquillement une route entre Bois d'Amont et Le Brassus, sous les yeux de cantonniers vaudois. Ceux-ci ont sorti leur téléphone portable pour immortaliser la scène.

Ils n'ont pas dû en croire leurs yeux... Pourtant, la scène est bien réelle ! Des cantonniers ont croisé un lynx dans le Jura, entre Bois d'Amont et Le Brassus. L'animal traverse une route, ignorant superbement les promeneurs. 

« J'ai cru que c'était un renard, de loin », s'amuse l'un d'entre eux, au fort accent vaudois. 

Heureusement, les images ont été immortalisées depuis un téléphone portable. La vidéo a été publiée sur Facebook le mardi 28 mars 2017.

03/03/2017

Le Loup, coupable idéal ?

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24/01/2017

L'écureuil roux

L'écureuil roux

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'activité autour les points de nourrissage destinés aux oiseaux offre de temps à autres quelques surprises fort sympathiques en matière d'observation. Le va-et-vient permanent des différentes espèces ne laisse pas indifférents certains acteurs de la nature que l'on ne s'attend pas toujours à contempler d'aussi près.

 

Guy Français demeurant à Vieux-Charmont, alimente l'un des ses postes de nourrissage. Tous les matins, bien dissimulé dans sa petite tente affût, il observe les différentes espèces et s'attarde plus particulièrement sur la présence régulière d'un superbe écureuil roux.

 

L'écureuil ne fait pas partie des animaux qui hibernent blottis dans un terrier en attendant que les beaux jours reviennent. Il s'organise, vit sa vie tout simplement, continue de se promener parfois même dans la neige. En revanche, par grand froid, il peut rester calfeutré dans son nid plusieurs jours, grâce à ses réserves.

 

On doit donc cette image à notre ami Guy qui, durant tout le temps pendant lequel le petit mammifère se délecte de tournesol, n'a d'autre réflexe ou « Reflex » si c’est un jeu de mot que de faire ''chauffer'' son appareil photo par les temps qui courent.

 

Écureuil-roux-Guy-Français-450.jpg

Cliché © Guy Français

 

Voir également sur ce même blog : l'Écureuil roux

01/12/2016

Destruction d'espèces protégées en Haute-Saône

Destruction d'espèces protégées en Haute-Saône :

extraits des reportages de France 3 Franche-Comté

La Fédération de chasse 70 dans le viseur

(dernière mise à jour du 04/12/2016)

 

Communiqué de presse de

France Nature Environnement

 

(Pour zoomer, cliquer sur le document)

chasse,braconnage,braconnage d'espèces protégées

Mise à jour du 01/12/2016 à 12 h

 

De la prison ferme pour les ex-dirigeants de la Fédération de chasse de Haute-Saône

 

Le verdict est tombé ce matin dans l'affaire du massacre organisé de centaines d'animaux protégés à Noroy-le-Bourg, sur un terrain géré par la Fédération de chasse de Haute-Saône. L'ex-président et l'ex-directeur écopent d'un an de prison ferme.

 

  • Par Émilie Dinjar publié le

Cliché © France 3 Franche-Comté

 
Le procès avait eu lieu en octobre au tribunal correctionnel de Vesoul. La décision avait été mise en délibéré à ce premier décembre.
 

Les sept prévenus soupçonnés de destruction d'espèces protégées sur un terrain géré par la Fédération de chasse de Haute-Saône ont tous été condamnés, pour avoir ordonné ou opéré la destruction de plusieurs centaines de martres, chats sauvages et rapaces à Noroy-le-Bourg, entre 2010 et 2013.
 

L'Ex-président, l'ex-directeur et l'ex-responsable des services techniques de la Fédération haut-saônoise de chasse écopent d'un an de prison ferme et de 5000 euros d'amende pour les deux premiers.
 

Les trois apprentis chargés d'exécuter les animaux, dont celui qui avait dénoncé les faits, ainsi qu'un employé sont condamnés à 4 à 12 mois de prison avec sursis.


Reportage de Franck Ménestret et Cédric Lepoittevin dans l'édition régionale.

 

Mise à jour du 07/10/2016 à 12h00 :

   
Deuxième jour d'audience au procès

de la fédération de chasse de Haute-Saône

 

  • Par Sophie Courageot
  • Publié le , mis à jour le

 

Les débats se sont poursuivis ce matin devant le tribunal correctionnel à Vesoul. Près de 200 animaux, des espèces protégées ont été tuées dans une réserve de chasse. Les uns reconnaissent les faits, les autres disent qu'ils ne savaient rien.


Trois anciens cadres, un technicien et trois apprentis de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône sont suspectés d'avoir participé à l'exécution de plus d'une centaine d'animaux protégés. Les sept prévenus, qui comparaissent libres encourent un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.


Les anciens présidents, directeur et responsable technique de la fédération sont poursuivis pour avoir ordonné la mise à mort d'animaux sauvages protégés, ce qu'ils réfutent.

 

Ce matin, les techniciens de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ont répondu aux questions des avocats. Les prévenus qui le souhaitaient ont pu prendre la parole. L'ancien technicien de la fédération de chasse a expliqué qu'il avait alerté sur les faits les autorités de la fédération de chasse dès 2011.


Ce matin, les parties civiles sont venues à la barre au nom de la défense des animaux. Les réquisitions ne devraient pas intervenir avant cet après-midi. Le jugement du tribunal correctionnel sera ensuite mis en délibéré.

 

Mise à jour du 06/10/2016 à 12h04 :

 

Haute-Saône : jugés pour avoir exécuté des animaux protégés

 

© Archives France 3 Franche-Comté Les 7 personnes sont poursuivies pour destruction d'espèces protégées

 

par Sophie Courageot avec AFP  Publié le 06/10/2016 à 11:57, mis à jour le 06/10/2016 à 12:04

 

Trois anciens cadres, un technicien et trois apprentis de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône sont suspectés d'avoir participé à l'exécution de plus d'une centaine d'animaux protégés. Leur procès s'est ouvert ce matin devant le tribunal correctionnel de Vesoul.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/haut...

 

Les sept prévenus, qui comparaissent libres jusqu'à vendredi, encourent un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende. Les anciens président, directeur et responsable technique de la fédération sont poursuivis pour avoir ordonné la mise à mort d'animaux sauvages protégés, ce qu'ils réfutent.

 

La destruction des espèces, dont des rapaces et des chats forestiers, était effectuée par un technicien et trois apprentis, âgés de 22 à 25 ans, qui ont reconnu les faits.

 

Une centaine d'animaux protégés auraient été tués.

 

D'après l'un des apprentis, qui a dénoncé ces agissements en juillet 2013 "pour que ça s'arrête", la destruction des animaux était "organisée" et "rémunérée" par la fédération de chasseurs. Plus d'une centaine d'animaux appartenant à des espèces protégées ont été tués entre octobre 2010 et juillet 2013 sur le site d'une réserve cynégétique gérée par la Fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône, selon l'enquête de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

 

"On avait ordre de prendre les queues pour prouver qu'on avait bien tué les animaux" a déclaré le jeune homme jeudi devant le juge, détaillant comment il devait tenir le registre des bêtes éliminées. Chacun des trois apprentis a reçu 384 euros pour cette "prime de queue".

 

Tout cela pour une réserve de chasse

 

La réserve de 56 hectares, située à Noroy-le-Bourg (Haute-Saône), visait à favoriser la prolifération du petit gibier comme les lapins et les faisans. La fédération était autorisée à tuer les prédateurs dits nuisibles, tels que les renards, mais pas les espèces protégées. Chats sauvages, autours des palombes, buses variables, éperviers ou encore chouettes d'Europe ont ainsi été capturés et supprimés avec un fusil ou du poison. Ils étaient ensuite incendiés ou enterrés. Certains animaux étaient aussi volontairement blessés et mouraient dans la nature. "Les ordres venaient du responsable technique et du directeur", a affirmé l'apprenti à la barre.

 

Une quinzaine d'associations de protection de la nature, dont la Fondation Brigitte Bardot et France Nature Environnement, ainsi que la Fédération de chasse de Haute-Saône, se sont portées partie civile.

 

Mise à jour du 05/10/2016 :

 

 © France 3 Franche-Comté - Sylvain Velluet Haute-Saône : la fédération de chasse a détruit des centaines d'animaux protégés

 

Ce soir, ne manquez pas sur France 3 Franche-Comté le reportage de Catherine .Eme-Ziri et de M. Blanc sur des images d'archives de 2013 Avec en interview : le 7/10/13 Pierre Athanaze, président de l'association de protection des animaux sauvage.

 

Vesoul : la fédération de chasse aurait tué des animaux protégés

 

Demain jeudi 6 octobre, un procès hors norme commence devant le tribunal correctionnel de Vesoul : celui des membres de la fédération de chasse de Haute-Saône, accusés d'avoir détruit des espèces protégées.

 

Des cadavres et des queues d'animaux protégés comme des chats sauvages, des martres, des rapaces comme des buses sont découverts à l'été 2013, mettant ainsi au jour un vaste carnage peut-être organisé par des membres de la fédération de chasse de Haute-Saône.


Au départ, certains chasseurs souhaitent réintroduire des lapins de garenne et des faisans dans un secteur de 56 hectares, propriété de la fédération, à Noroy-le-Bourg. Ils auraient éliminé les prédateurs comme les chats sauvages ou les rapaces, autours des palombes ou éperviers. Dans ce but, des apprentis et un technicien auraient touché des primes quand ils détruisaient ces espèces "menaçantes" pour les lapins et les faisans. Fusil, muni d'un silencieux, pièges, poison ont été utilisés.


Voilà l'accusation dont doivent répondre 7 personnes, toutes membres de la fédération de chasse à l'époque, dont le président lui-même, Robert Putz, et l'ancien directeur.

Une douzaine d'associations se sont portées partie civile dans ce procès, dont la SPA, la Société Protectrice des animaux, et la Fondation Brigitte Bardot.

 

Le procès, prévu sur deux jours, doit déterminer les responsabilités de chacun. Une histoire compliquée, dans laquelle le rôle de chacun doit être déterminé. Cette affaire avait fait beaucoup de bruit, dans le milieu de la chasse, en Haute-Saône et bien au-delà de notre région.

 

Mise à jour du 28/04/2016 :

 

Robert Putz, l'ancien président de la Fédération de chasse de Haute-Saône sera jugé le 6 octobre 2016.

 

Une personne, qui souhaite rester anonyme, me transmet ce message et m'encourage à le porter à la connaissance du plus grand nombre. Cela concerne la destruction organisée d'espèces protégées sur un site géré par la FDC de Haute-Saône.



L'affaire vient d'arriver sur le bureau du Procureur. Si vous avez des journalistes dans vos connaissances, n'hésitez pas à les informer. Ils pourraient être intéressés de faire une enquête en demandant quelques précisions au Procureur. L'association des Journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie a été informée, mais vous pouvez à nouveau les solliciter si vous connaissez personnellement certains d'entre eux.



Je joins également un article de l'Est républicain paru le 11 août 2013, juste après l'intervention des gardes de l'ONCFS. (Pour zoomer, cliquer sur l'article).



La LPO, l'ASPAS et la CPE sont également informées du dossier.

 

Les grands connaisseurs de la nature que sont les fusillots seraient-ils démasqués ?

 

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Destruction d’espèces protégées en bande organisée


Au cœur de la Haute-Saône à une dizaine de kilomètres de la préfecture, sur la petite commune de Noroy le Bourg, se déroulait depuis plusieurs années l’inimaginable.


Des actes illégaux étaient effectués par du personnel de la fédération des chasseurs de Haute-Saône dans le cadre de la gestion d’un terrain de plusieurs dizaines d’hectares situé en partie sur une zone Natura 2000. Ceci dans l’objectif d’établir la vitrine cynégétique et pédagogique du département avec l’implantation très onéreuse de lapins de garenne et de faisans. Ces espèces n’ont d’ailleurs aucune légitimité au sein du cortège de la faune autochtone.


Selon les témoignages, la structure départementale aurait organisé, pendant plusieurs années, la destruction des prédateurs présents sur ce secteur. Les témoins parlent de 252 animaux de la faune sauvage qui ont été tués dont 80% d’espèces protégées au titre 411-1 du code de l’environnement. La liste est longue : martres, chats forestiers, hérissons d’Europe, buses variables, éperviers d’Europe, autours des palombes…


Toujours d’après les témoins, pour parvenir à ce triste palmarès, une ceinture de pièges était disposée autour du noyau d’implantation des faisans et lapins. Tous les animaux capturés, protégés ou non, étaient tués. Une autre pratique prohibée et très dangereuse aurait aussi été utilisée. Elle consistait à employer des poisons interdits et très puissants. (Poison de type Curater dont le principe actif est le carbofuran, substance interdite au sein de l’Union européenne depuis 2007).


Il est aussi rapporté que, les commanditaires rémunéraient les actes contre des preuves matérielles. Ce sont donc d’après les témoignages des paquets de queues de chats forestiers ou autres rapaces qui arrivaient dans les mains des donneurs d’ordres pour être échangés contre des euros…

Cependant, par une journée du mois d’août 2013, des preuves accablantes sont trouvées par des agents de l’ONCFS lors de leur perquisition au sein du siège de la fédération des chasseurs de la Haute-Saône et du site de Noroy.


Pour finir, les témoins, qui ne veulent pas en dire plus pour l’instant, affirment que nous ne sommes pas au bout de nos surprises… Les parties civiles nous en apprendront davantage lorsqu’elles auront accès au dossier. À moins que le Procureur général maintenant en possession du dossier depuis le 20 septembre, décide de s’exprimer sur ce sujet. Mais suite à cet événement, on ne peut empêcher certaines questions d’émerger :

 

  •  Que faut-il penser du bien-fondé d'un agrément au titre de la protection de la nature à une association aussi peu respectueuse des lois concernant les espèces protégées. Notamment lorsque celle-ci a la possibilité d'intervenir dans les écoles, collèges et lycées de nos enfants pour parler de la biodiversité et de la protection de la nature ?

 

  •  La gestion de la faune sauvage dont se prétexte la FDC 70 est-elle légitime ?

 

  •  La formation des jeunes chasseurs et piégeurs par la FDC 70, permet-elle d’obtenir des titulaires responsables ?

 

  •  L’aptitude de la FDC 70 à accueillir et à former des jeunes étudiants stagiaires (de BTS gestion et protection de la nature ou autres) est-elle encore fondée ?

 

  •  Que pense le Préfet de cette affaire ?

 

  •  Que pense le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) de ces intervenants en milieu scolaire ?

 

  •  Que pensent les services de Police sur la provenance des poisons et la mise en danger d’autrui lors de leur manipulation ?

 

  •  Que penser de la gestion comptable de la FDC 70 ?

 

  •  Cette affaire a-t-elle une relation avec la forte augmentation de la cotisation des chasseurs du département auprès de leur fédération ?

 

  •  Que se passait-il sur les autres sites gérés par la FDC 70 ?

 

  •  Que pense la FNC ?

 

  •  Que pensent messieurs Jean-Pierre POLY, directeur général de l’ONCFS et Henri SABAROT, président du conseil d’administration de cette enquête ?

 

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Chat forestier – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Chat forestier – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Autour des Palombes – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

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Martre – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

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Martre – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

 

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Substance suspecte dans un bocal. – Noroy le Bourg (70) – Site de Champfleury

- Chalet – Image extraite d’une vidéo.

 

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Queues de chats forestiers et autres. – Noroy le Bourg (70) – Site de
Champfleury - Chalet – Image extraite d’une vidéo.

 

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Queues de rapaces. – Noidans les Vesoul (70) – FDC70 –
Image présente aussi sur une vidéo.

 

L'information a été reprise et suivie par France 3 Besançon. Voir ICI puis le 7 octobre 2013 ICI.

Voir également la réaction de la Commission de protection des eaux de Franche-Comté qui porte plainte contre X et se constitue partie civile pour l’ensemble des infractions qui seront relevées en lien avec cette affaire.

 

Comme le signale Le Canard Enchaîné du 20 novembre 2013, la fédération départementale de chasse de la Haute-Saône recherche des boucs émissaires.

 

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Le point sur l'affaire (Est Républicain du 07/12/2013)

 

Chasse ­­­­– Après la mise en examen des cadres de la fédération de Haute-Saône : la fédération nationale « consternée »

 

Vesoul La Fédération nationale des chasseurs a fait part vendredi, dans un communiqué, de sa consternation après la mise en examen de quatre cadres de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône pour « destruction d'espèces protégées en bande organisée » sur réquisition du parquet de Vesoul.

 

« Avant même que les faits ne soient jugés, cette affaire porte un préjudice considérable à l'image du monde fédéral et de la chasse en général », estime la Fédération nationale des chasseurs (FNC), laquelle avait dès cet automne indiqué que « si des éléments à charge étaient avérés par l'enquête en cours, elle se porterait partie civile aux côtés de la Fondation pour la protection des habitats et de la faune sauvage. C'est aujourd'hui le cas ».

 

Le président, le directeur, le directeur technique et le secrétaire de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône ont été mis en examen jeudi et placés sous contrôle judiciaire.

 

Ils réfutent les faits qui leur sont reprochés ou les reconnaissent a minima.

 

Sollicités hier, ni le président, ni le directeur n'ont apporté de commentaire « Il n'y a rien de pire que la politique de l'autruche », a pour sa part indiqué le porte-parole de la FNC.

 

Le président de la FNC, Bernard Baudin, a demandé au président de la fédération de Haute-Saône, Robert Putz, de « ne plus siéger au conseil d'administration de la Fédération nationale pendant toute la durée de la procédure judiciaire », ajoute le communiqué.

 

Les quatre cadres sont soupçonnés d'avoir fait abattre plus d'une centaine de chats sauvages et de rapaces protégés entre 2010 et 2013, sur le site de la réserve cynégétique de Noroy-le-Bourg (Haute-Saône).

 

Cette réserve gérée par la Fédération des chasseurs de Haute-Saône est notamment destinée à développer du gibier de chasse tels que des faisans et des lapins de garenne.

 

Les faits ont été dénoncés par des stagiaires, à qui les prévenus avaient demandé « d'exterminer toutes les espèces nuisibles » au gibier de chasse, dont des animaux protégés.

 

Voir également l'émission de France 3 Franche-Comté.

 

Le point sur l'affaire (Est Républicain du 04/05/2014)

 

Samedi 3 mai 2014, c'était l'Assemblée générale de la fédération de chasse de Haute-Saône. Un événement salué par l'Est Républicain du dimanche 4 mai.

 

NATURE - Assemblée générale hier avec un président par intérim, son prédécesseur étant mis en examen

 

Destruction d'espèces en Haute-Saône : la fédération de chasse fait l'autruche

 

Vesoul. Circulez, y'a rien à voir. Durant les deux heures trente qu'a duré l'assemblée générale de la fédération de chasse de Haute-Saône, pas un mot n'a été prononcé au sujet de la mise en examen de quatre cadres de la fédération et trois stagiaires, pour « destruction d'espèces protégées en bande organisée ». Plus d'une centaine de chats sauvages et rapaces protégés auraient été abattus dans la réserve de Noroy-le-Bourg.

 

Un silence d'autant plus assourdissant que l'affaire a entraîné d'importants remous au sein de la fédération (L'Est Républicain des 11 août, 6 et 7 décembre 2013, 16 janvier 2014). Mis en examen, l'ancien président a été contraint de quitter son poste. Le 18 décembre, Michel Dormoy a pris sa succession (par intérim), épaulé depuis mars par un nouveau directeur adjoint, Paul Langlois, auparavant ancien directeur de la fédération régionale. Et ce, alors que le directeur, également mis en examen, est aujourd'hui en arrêt maladie.

 

Tout juste évoque-t-on « une année difficile », « délicate » ou bien « mouvementée », saluant au passage l'intégrité des chasseurs « qui connaissent le terrain et le respectent ». De quoi faire grincer quelques dents, notamment celles de la dizaine de manifestants qui tractent à rentrée de la salle Parisot. « La réserve de Noroy-le-Bourg est une vitrine. C'est un vrai pied de nez qui a été fait par la fédération ! », explose Isabelle Vauthier, qui s'étonne que les comptes de la fédération aient intégré des primes pour les stagiaires chargés de tuer les bêtes. De 100 à 150 euros pour trente queues d'animaux protégés. « Aujourd'hui, ils vont voter le budget. Nous sommes là symboliquement », explique-t-elle.

 

« Ici, on ne dit rien »

 

Le sujet a fini par arriver sur le tapis en toute fin de séance grâce à l'intervention d'un chasseur, surpris par ce black-out. « Tout le monde y pense. Tout le monde en parle. Mais, ici, on ne dit rien », s'est-il étonné, avant d'émettre quelques inquiétudes sur l'avenir de la fédération dans le cas d'une éventuelle condamnation. Qui paiera ? Telle est la question.

 

« La fédération s'est portée partie civile dans cette affaire. Si des personnes sont condamnées, elles le seront à titre personnel, pas au titre de la fédération » s'est avancé Michel Dormoy.  Olivier Goguey commissaire aux comptes, s'est montré quant à lui plus prudent. « Personne ne peut présager quoi que ce soit, sinon, ce ne sont que des fantasmes. Une enquête est en cours. Tout sera clairement bâti pour la prochaine assemblée générale. » E.T.

 

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Des manifestants ont tracté au début et à la fin de l'assemblée.

 

07/09/2016

Le Chevreuil amoureux et la Chevrette

Matin amoureux

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ambiance matinale comme je les aime alors que la brume filtre les rayons du soleil levant.

 

Des instants dont il faut profiter au plus vite avant que la chaleur ne dissipe ce voile de brouillard qui semble se lever tel un rideau sur une scène de théâtre, en l'occurrence ici, celui de la nature.

 

L'horizon du plateau d'Allenjoie et de Dambenois me laisse voir un paysage que je redécouvre à chacune de mes balades au gré des saisons et des lumières magiques telles celles de ce matin d'été.

 

Les chemins de campagne me guident entre vieux vergers et cultures dans une atmosphère de nouveau jour. La transparence des jeux de lumière offre à mon regard les sujets que mon objectif m'aide à mettre en scène jusqu'à ce que je surprenne une chevrette jouant à cache-cache derrière des balles de paille.

 

Ma présence à distance la rend prudente; elle ne me lâche pas du regard. C'est un chevreuil qui troublera cet instant, visiblement plus indifférent à moi que madame.

 

Le brocard est semble-t-il bien décidé à séduire la belle me rappelant que la période du rut chez cet ongulé est encore de saison.

 

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Cliché © Dominique Delfino

01/08/2016

Vaches montbéliardes

Cherchez l'erreur...

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Image réalisée au détour d'un chemin alors que je parcours la campagne du Haut-Doubs par une belle lumière de fin de journée.

 

Je remarque au loin une file indienne animée par des vaches montbéliardes de retour au pré dans une grande discipline après la traite du soir.

 

Je finis par les rejoindre pour photographier le troupeau empruntant ce qui semble être leur sentier habituel.

 

Les vaches manifestent un instinct de curiosité face à ma présence et je découvre à nouveau des animaux dont les cornes ont été coupées pour des raisons de sécurité selon les éleveurs. Cette pratique que je peux comprendre compte tenu des méthodes de travail actuelles, dénature néanmoins complètement leurs portraits, qui sans leurs coiffes ne ressemblent plus à grand chose, à mon avis.

 

Mais sur cette image, cherchez l'erreur, il semblerait que l'une d'entre elles en possède encore, juste pour nous rappeler le bon temps des bêtes à cornes.

 

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Cliché © Dominique Delfino

29/07/2016

Dégâts forestiers : le cerf blanchi

 

(Cliquez sur l'image pour zoomer)ER_160729_Foret-Cervidés-450.jpg

 

16/07/2016

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

 

par Frédéric DANIEL

 

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La cruauté et l'inutilité du déterrage -ou vénerie sous terre- est dénoncée depuis de nombreuses années par différentes associations. La contestation grandissante a poussé le ministère de l' écologie à publier en 2014 un projet d'arrêté encadrant davantage la pratique du déterrage sur le blaireau.

En 2013, Roland Povinelli, alors sénateur, rappelait que la France est en infraction sur le sujet du blaireau. Dans sa réponse le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie reconnaissait par ces mots que "des comportements peu acceptables ayant été constatés, il apparaît aujourd’hui indispensable de mettre en place un encadrement renforcé de la pratique de la vénerie sous terre."

La question écrite de M. Povinelli et la réponse du ministère de l'écologie :

https://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130707324.html

Le projet d'arrêté contenait de nouvelles dispositions intéressantes mais très insuffisantes, la seule solution pour mettre fin à ces "comportements peu acceptables" étant l'interdiction pure et simple de cette pratique barbare et la mise en protection stricte du blaireau.

Voici le projet d'arrêté qui avait été publié:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

Ce projet d'arrêté présentait tout de même des points intéressants tels que :


-L’interdiction des concours et compétitions de vénerie sous terre
-L’arrêt de l’opération en cas de présence d’une espèce protégée dans le terrier concerné
-L’ encadrement de la mise à mort de l’animal (utilisation d'une dague et non d'un outil de terrassement ou des chiens pour faire cela)
-La remise en état obligatoire des terriers dans les 24 heures suivant la chasse.
Ce projet d'arrêté a été mis en consultation. Parmi les commentaires, la majorité sont favorables à ce projet d'arrêté, tous pertinents.
D'autres commentaires, défavorables à toute modification, méritent également d'être soulignés non pas par leur justesse mais par la pauvreté d'esprit qui en ressort, en particulier le plus long commentaire en Page 6.
La synthèse de cette consultation:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

L'arrêté modifiant l'arrêté du 18 mars 1982 relatif à l'exercice de la vénerie a été publié au Journal Officiel le 17 février 2014:

https://lc.cx/4FNy

L'article qui nous intéresse est l' Article 2, il interdit désormais les championnats et les compétitions de vénerie sous terre, c'est une très bonne nouvelle. Les autres dispositions citées plus haut deviennent elles aussi officielles.

Cette modification d'arrêté est une réelle avancée au niveau de la loi, mais elle est totalement insuffisante. De plus, ces nouvelles dispositions restent purement théoriques. En effet, les déterreurs restent en petit comité lors de cette chasse, encadrés par un maitre d'équipage qui est lui aussi déterreur, on peut dès lors douter du respect de l'application de ces nouvelles règles...

Par le biais de cette mise à jour, je tiens également à rappeler l'importance de donner son avis lors des consultations publiques. Pour faciliter la participation des citoyens à ces consultations, un nouvel outil existe désormais, c'est un site collaboratif proposé par l'association AVES France (le lien en bas de cette page)
Nous devons être de plus en plus nombreux à répondre à ces consultations, car sans cela, la voie est laissée libre aux chasseurs et aux lobbies agricoles.
Ce site recherche des contributeurs et/ou des bénévoles pour rejoindre l'équipe. N'hésitez pas à participer.

Le lien de ce site ce collaboratif, Consultations Publiques:
http://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/

La mobilisation des particuliers et des associations est primordiale, ensemble nous finirons par obtenir la protection du blaireau.

Quelques associations qui demandent la protection du blaireau :


-AVES France: https://lc.cx/4Fxs
-L'ASPAS: https://lc.cx/4FYL
-France Nature Environnement: https://lc.cx/4FYK
-L'association Meles: https://lc.cx/4FYD
et beaucoup d'autres...


Faites connaitre ma pétition:
http://change.org/ProtectionBlaireau

 

12/07/2016

Vaches montbéliardes

L'été en balles

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Ce cliché — réalisé le dimanche 10 juillet 2016 au soir près de Trévillers sur le plateau de Maîche —, confirme que l'été s'est bien imposé succédant au printemps catastrophique que nous avons vécu cette année.

 

En ce soir de finale de coupe de l'Euro, tout le monde n'est pas devant son écran de télévision et la priorité pour de nombreux agriculteurs est de profiter de la météo favorable pour achever les travaux de fourrage dans les prairies récemment fauchées. Jusqu'à la tombée de la nuit, nombreux sont les tracteurs qui, dans un va-et-vient permanent, s'attardent à rentrer au plus vite les balles de foin enrubannées tardivement cette année.

 

Tout juste rentré de la traite, un troupeau de vaches montbéliardes complète ce tableau champêtre d'un soir au sein de ce paysage vallonné, avec presque autant de balles que d'animaux, objectif et ''BUT'' atteint par nos agriculteurs pour un travail sans filet !

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

02/07/2016

Défense de la cause animale : Nuit Debout devant l'abattoir de la Roche sur Yon

 Défense de la cause animale :

Nuit Debout devant l'abattoir

de la Roche sur Yon

 

La Nuit Debout devant l'abattoir de la Roche sur Yon a tourné court. Vers 21h, une cinquantaine d'éleveurs sont déjà massés devant l'entrée principale du complexe de la Socopa. Après s'être donné rendez-vous sur un parking, les militants de la cause animale arrivent en convoi, en prenant soin de garer leurs véhicules à bonne distance. Puis, le groupe d'une quinzaine de personnes progresse à pied jusqu'au point de "rendez-vous". En silence, les militants accrochent des fleurs et des affiches sur la clôture, avant d'allumer des bougies, et d'entamer leur veillée.

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L'action était relayée devant une trentaine d'abattoirs en France

© Radio France - Emmanuel Sérazin

 

Pendant que les porte-paroles s'expriment devant micros et caméras, les manifestants de chaque camp se contentent d'échanger par pancartes interposées.

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La réponse des éleveurs aux défenseurs de la cause animale

© Radio France - Emmanuel Sérazin


Un dialogue stérile

Rapidement, l'esprit bon enfant commence à s'estomper, et le face-à-face se fait plus pesant. Le mouvement 629 Life Libération Animale avait donné pour consigne à ses militants de "veiller en silence contre l'holocauste des animaux", et de ne surtout pas répondre aux provocations. Le groupe de militants vendéens joue le jeu.

 

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La Nuit Debout a rapidement tourné au face-à-face pesant

© Radio France - Emmanuel Sérazin


Agacés par la passivité des militants, les éleveurs commencent à hausser le ton. Le dialogue se fait d'abord énergique, avant de verser dans un registre plus vulgaire, face à un groupe essentiellement composé de jeunes femmes. Les militants s'enferment alors dans leur silence pacifique, assis devant l'autel de fleurs et de bougies. De leur côté, les éleveurs se regroupent autour d'un bar improvisé sur une botte de paille. Quelques verres plus tard, Daniel Pavageau, le patron de la Coordination Rurale en Vendée, lance une sommation aux militants toujours assis dans l'herbe: "nous allons vous expulser !"

Et la machine à lisier se met à cracher de l'urine animale devant une foule d'éleveurs surexcités, réclamant que le camion des militants soit lui aussi aspergé...

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L'autel des militants, disloqué par un jet de purin

© Radio France - Emmanuel Sérazin

 

Des policiers impuissants

Le groupe de militants se réfugie dans son camion, encerclé par les éleveurs, dont certains commencent à en venir aux mains. La camionnette s'extraie de la foule avec difficulté, pour arriver jusqu'à l'unique voiture de police stationnée au bout de la rue depuis le début de la soirée. Les deux fonctionnaires parviennent à faire partir le camion des militants, avant d'être pris à partie par quelques éleveurs survoltés. L'arrivée d'une deuxième voiture de police finit de convaincre les éleveurs de rentrer chez eux.

En Vendée, la Nuit Debout aura duré deux heures.

 

 

 

28/06/2016

Poteaux téléphoniques creux non obturés

Poteaux téléphoniques creux non obturés :

pièges mortels pour oiseaux et écureuils

 

Pendant des années, de 1985 à 2007, avec France Nature Environnement, nous avons inventorié des poteaux non obturés, acquis et posé des obturateurs, réalisé des campagnes de sensibilisation, présenté les systèmes d'obturation dans des stages, foires, fêtes de la nature... comme celle qui était encore organisée au festival "Pip' en Terre" à Baume les Dames ce dimanche 26 juin 2016.

 

Or il se trouve qu'une certaine députée, Michèle Bonneton a réussi à introduire un amendement  annulant l'arrêté rendant obligatoire l'obturation des poteaux existants et futurs.

 

Vous trouverez ci-dessous le message que Jean-François Noblet a adressé à sa députée pour saluer cette honteuse initiative.

 

---------- Message transféré ----------

De : Jean François Noblet <jf@noblet.me>

Date : 28 juin 2016 à 07:40

Objet : Obturation des poteaux creux

À : deputee@genevieve-gaillard.com

 

 

Madame la députée,

 

Depuis 1985 je me bats comme un chien pour alerter l'opinion et France télécoms pour faire boucher les poteaux téléphoniques creux. Ma députée, Michèle Bonneton avait réussi à introduire un amendement rendant obligatoire l'obturation des poteaux existants et futurs.
Or voici ce que vous avez déclaré au parlement comme rapporteur de la loi biodiversité :

 

La commission a donné un avis défavorable et je vais vous expliquer pourquoi. Autant nous avons accepté désormais de mettre des poteaux qui ne soient pas creux car en effet nous pensons, et je pense, que les poteaux creux sont un peu un fléau pour les animaux, il faut être aussi pragmatique. Remplacer un million – j’ai fait le compte – de poteaux sur 3 ans, ça fait 913 poteaux par jour, sur 10 ans 274, sur 20 ans 137 par jour en comptant les dimanches et jours fériés. Donc je pense que nos entreprises ne peuvent pas faire ça et donc je suis défavorable à cet amendement.

 

Ces propos ont abouti au maintien des anciens poteaux non bouchés qui piègent des milliers d'animaux dont la plupart des espèces sont protégées (mésanges, écureuils, chauves-souris, chouettes etc.).

 

Laissez moi vous dire que votre attitude m'est insupportable pour les raisons suivantes :

 

En fait, pour rendre ces pièges inopérants, il suffit d'adapter au sommet un obturateur bien calibré. Cela fait plus de 30 ans que des milliers de bénévoles ont passé des milliers d'heures pour boucher ces pièges mortels, longeant les lignes téléphoniques avec une échelle sur le dos. Il nous a fallu localiser les poteaux non bouchés car les PTT n'avaient pas de carte de leurs poteaux. Ensuite il a fallu exiger des télécoms des modèles de bouchons fiables. Plusieurs modèles en effet ont démontré qu'ils n'étaient pas durables. Vous n'avez jamais compté les dépenses faites par les associations pour suppléer la carence d'un service public.

 

Et vous osez dire que c'est, un peu, un fléau pour les animaux ! Mais c'est aussi un fléau pour les agriculteurs qui ne bénéficient pas du bienfait de ces espèces auxiliaires.

 

Quant au calcul d'un million de poteaux non bouchés, il date de 10 ans ! En effet, grâce à notre action, il reste de moins en moins d'anciens poteaux non bouchés. Par exemple en Isère tout est actuellement bouché. Il faut simplement surveiller les anciens bouchons plastiques qui s'enlèvent et on doit vérifier certains poteaux isolés.

 

On aurait accepté un délai plus important pour boucher les poteaux non bouchés, mais votre décision permet à Orange de laisser des poteaux non bouchés, en particulier dans les Dom-Tom.

 

Je vous pensais sensible à la protection animale et je ne comprends absolument pas pourquoi vous avez laissé des animaux crever de faim, de soif, d'épuisement dans ces poteaux. J'ai trouvé des poteaux remplis jusqu'au sommet de cadavres, des dizaines d'écureuils et de chouettes dans le même poteau.

 

Je ne vous salue pas.

 

JF Noblet membre LPO, FRAPNA,SFEPM

www.noblet.me

 

Jean-François Noblet

486 route de Voiron

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25/06/2016

Responsable de la mort de ses 17 vaches, l'éleveuse sera indemnisée au lieu d'être sanctionnée

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Responsable de la mort de ses 17 vaches, l'éleveuse sera indemnisée au lieu d'être sanctionnée


19 000€, c’est la somme que touchera l’éleveuse après la chute mortelle de son troupeau qu’elle avait laissé sans protection au bord d’une falaise en période d’orages. L’éleveuse accuse « le loup » et pourra donc être indemnisée, même en l’absence de preuve. Vidéo à l’appui, explication sur un système qui marche sur la tête.

     
Le 15 juin à Sigoyer (Hautes-Alpes), un couple d’éleveurs abandonne 17 génisses en haut d’une falaise de 80 mètres. Le 19 juin, elles sont retrouvées mortes au pied de la paroi, tombées dès la nuit ou le lendemain de leur arrivée. L’éleveuse, secrétaire générale de la FDSEA05(1), accuse sans preuve « le loup » d’avoir provoqué leur chute et percevra, selon nos sources, plus de 19 000€ d’argent public à ce titre. Quant à l’hélitreuillage des cadavres, il sera pris aussi en charge par la collectivité, pour un coût estimé à 4000 €.
     
     
Problème : rien ne prouve que les vaches aient été effrayées par des loups. Seule certitude : une « succession d'orages parfois intenses avec grêles et fortes rafales de vents » a eu lieu le jour même de la chute présumée (2) !

Le lendemain de la découverte des génisses, l’ASPAS a filmé le haut de la falaise : il s’y trouvait encore 4 ânesses ! Les images sont édifiantes : ces animaux sont livrés à eux-mêmes, sans la moindre protection au bord d’un précipice impressionnant. Certes, les génisses ont pu être effrayées par des loups (présents ici depuis une dizaine d’années) mais aussi par des chiens, des randonneurs, des VTTistes, des ULM et planeurs (fréquents ici), l’orage ou toute autre cause.

 

Quoi qu’il en soit, cette terrible chute des génisses incombe avant tout à leurs propriétaires. L’éleveur venait les voir « habituellement le samedi » ! Comment une telle irresponsabilité peut-elle être encouragée par de l’argent public ? Parce qu’en l’absence de preuve, le dossier est classé en « loup non exclu »… ce qui permet de déclencher l’indemnisation ! Pire : cela alourdit artificiellement les bilans officiels de la mortalité imputée au loup.

 

Décision ultime, un « tir de défense renforcé » vient de lui être accordé : des chasseurs, et potentiellement, la brigade anti-loup embauchée par l’État, peuvent désormais venir ici par groupe de dix pour abattre un loup au hasard !

 

Ces vaches ont perdu la vie pour une seule vraie raison : l’irresponsabilité de leur propriétaire. Les chutes de troupeaux en montagne sont assez fréquentes lorsque le bétail, livré à lui-même, est effrayé par l’orage ou des chiens. Même s’ils n’y sont pour rien, ce sont toujours les loups qui trinquent !

 

L’ASPAS demande la fin des tirs de loups, et que les éleveurs qui ne protègent pas leur bétail ne soient plus indemnisés. Les loups n’ont pas à être sacrifiés pour pallier l’irresponsabilité de ces éleveurs, et l’argent du contribuable n’a pas à être gaspillé pour encourager ceux qui (mal)traitent leurs vaches comme des tiroirs-caisses jetables.



Voir la vidéo



(1) FDSEA : Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles
(2) www.infoclimat.fr

24/06/2016

Les opérations d'abattage massif du blaireau ont repris dans la Somme

Les opérations d'abattage massif du blaireau ont repris dans la Somme

 

par Frédéric DANIEL

 

Abattage du blaireau dans la Somme.jpg

Je tiens avant tout à vous remercier, toutes et tous pour avoir signé et diffusé ma pétition. Vous êtes maintenant plus de 100 000 personnes à soutenir ma cause !

 

Merci également à celles et ceux qui ont écrit à la préfecture de la Somme pour montrer votre désaccord sur la décision du préfet de vouloir une nouvelle fois cette année faire abattre 1 500 blaireaux. Vous avez été semble-t-il très nombreux à avoir participé.

 

La contestation ne cesse de prendre de l'ampleur sur le prétendu bien fondé de la chasse du blaireau, que ce soit par la communauté scientifique, les associations, ou de simples citoyens. Sa chasse en général, la période complémentaire de chasse, son mode de chasse cruel ou encore les arrêtés préfectoraux autorisant des abattages massifs et arbitraires sans justification scientifique sont très décriés et dénoncés.

 

Curieux hasard, hier 13 juin 2016, le Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer a publié l'avis du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (CSPNB) intitulé "La cohabitation entre les blaireaux, l’agriculture et l’élevage".

 

Je vous invite à le lire attentivement :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-cohabitation-entre-les.html

 

La conclusion de ce conseil scientifique est très clair: "Ni le risque d’infection tuberculeuse en France ni les dégâts qui seraient causés aux cultures ne justifient un abattage massif de blaireaux. La réglementation devrait proscrire et pénaliser les méthodes d’abattage inhumaines, encourager l’exploration de voies alternatives à l’abattage".

La préfecture de la Somme a entre temps publié le communiqué suivant :

http://www.somme.gouv.fr/content/download/18920/131363/file/communique.pdf

 

"Ce projet de renouvellement de régulation des blaireaux a été évoqué en commission départementale de la chasse et de la faune sauvage le 12 mai 2016 et aucun avis défavorable n’a été émis par les membres de cette commission."

 

Les chasseurs, bien entendu, n'ont vu aucun problème à reconduire cette opération massive de destruction du blaireau sur ce département. Demander l'avis des chasseurs sur ce sujet, c'est comme demander à un enfant s'il veut reprendre du dessert...

 

Malgré les 158 avis défavorables émis par les citoyens, le préfet a malgré tout publié l'arrêté préfectoral AUTORISANT CETTE OPERATION MASSIVE DE DESTRUCTION. Les abattages ont donc repris depuis le 1er juin 2016.

 

Voici l'arrêté préfectoral :

http://www.somme.gouv.fr/content/download/18975/131734/file/AP-regulation-blaireaux_MAI-2016.pdf

 

Rappelons une nouvelle fois à M. de Mester l'aberration de sa décision en lui montrant la conclusion du CSPNB :

http://www.somme.gouv.fr/Contactez-nous

 

Que le préfet de la Somme mette de côté son amitié avec les chasseurs pour prendre des décisions plus objectives, avec les conseils des scientifiques compétents sur ce sujet, c'est notre souhait. Si les contestations sur ses décisions se multiplient, M. de Mester ne pourra plus les ignorer.

 

Le 8 avril 2016, Philippe de mester, préfet de la Somme, sur Twitter avec ses amis chasseurs :

https://lc.cx/4rNF

 

Ne lâchons rien !

Le blaireau doit être protégé. Partagez cette pétition :

http://change.org/ProtectionBlaireau

 

Merci à tous !

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