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20/12/2009

Lutte contre le campagnol terrestre en Franche-Comté

Périodiquement, les campagnols pullulent et ravagent les prairies et pâturages des plateaux du Jura. En outre, ces rongeurs transmettent un parasite : l'échinocoque alvéolaire. Cet article exploite une plaquette éditée par la FREDON pour présenter les moyens de lutte contre ces pullulations.


Lire la suite

Le campagnol terrestre - Prévention et contrôle des populations

Le campagnol terrestre : une lutte raisonnée

 

Vient de paraître :

 

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L'attaque exclusivement chimique, notamment par la bromadiolone, contre le campagnol terrestre qui pullule cycliquement en engendrant des dégâts dans les prairies, n'est pas la seule alternative.

 

L'ouvrage de Patrick Giraudoux, professeur d'écologie au laboratoire Chrono-environnement de l'université de Franche-Comté, et de Pierre Delattre, ancien directeur de recherche de l'INRA, en fait la preuve. Il relate comment la compréhension des dynamiques des populations en fonction des modifications des environnements et des pratiques agricoles peut faire naître des outils professionnels de lutte contre les pullulations respectueux de la nature et de la santé de l'homme.

 

En ce sens, il dépasse largement le cadre du campagnol et milite pour la mise en place d'un dispositif d'intelligence environnementale prenant en compte le questionnement écologique dans une réflexion globale relative au fonctionnement des systèmes agronomiques.

 

Delattre P., Giraudoux P. : Le campagnol terrestre - Prévention et contrôle des populations.

Editeur : Quae éditions, Collection : Savoir faire ISBN : 978-2-7592-0386- EAN : 9782759203864  263 pages. 38 €.

Contact : Patrick Giraudoux, Laboratoire Chrono-environnement, Université de Franche-Comté.

Tél. (0033/0) 3 81 66 57 45.

 

Voir également :

Les ravageurs de pâture en Franche-Comté

Lutte contre le Campagnol terrestre en Franche-Comté

 

21/11/2009

Le Cerf Mulet

Cerf_mulet_logo.jpgCerf mulet ou Cerf à la queue noire

Odocoileus hemionus

(Rafinesque 1817)

 

par André Guyard

 

 

On rencontre le Cerf Mulet dans le  Nord-Ouest de l'Amérique à une latitude de  23 degrés à 60 degrés N. Il se différencie du Cerf de Virginie par des bois dressés vers le haut. On distingue 11 sous-espèces dont  Odocoileus hemionus californicus le Cerf Mulet de Californie (Caton 1876).

 

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Harde de biches et de jeunes cerfs mulets (Utah)

 

Odocoileus hemionus est un ruminant qui se nourrit de fourrages ligneux et herbacés dans des proportions égales. L'espèce consomme aussi des glands, des graines de légumineuses et des fruits charnus.

 

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La souplesse d'adaptation du Cerf Mulet est remarquable. Au Canada, O. hemionus se rencontre dans cinq types de forêts boréales. Aux États-Unis, l'espèce occupe un grand nombre d'habitats comme le chaparral boisé de Californie (sorte de maquis formé par des buissons et des broussailles), le désert de Mojave, Sonora, les forêts arbustives semi-désertiques, les Grandes Plaines et le Plateau du Colorado.

 

Les hardes de cerfs mulets ont tendance à limiter leurs déplacements quotidiens à l'intérieur de leur domaine vital. On note cependant quelques mouvements ne s'écartant pas de plus de 5 km du domaine vital. Cependant des migrations saisonnières importantes peuvent se produire en fonction de la température (estivation en altitude) et des précipitations.

 

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La longueur du corps varie de 126 à 168 cm chez les mâles, et 125 à 156 cm chez les femelles. Hauteur au garrot : de 84 à 106 cm chez les mâles et de 80 à 100 cm chez les femelles.

 

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Comme tous les Cervidés, les mâles portent des bois. Le cycle annuel de la croissance des bois chez O. hemionus est initié et contrôlé par des changements dans la longueur du jour agissant sur plusieurs types cellulaires gonadotropes de l'hypophyse antérieure. Ces types cellulaires stimulent la sécrétion des hormones qui agissent principalement sur les bois et, incidemment, sur les testicules.

 

O. hemionus est doté d'une vision binoculaire excellente et très sensible aux objets en mouvement. Le sens de l'ouïe est aussi aigu.

 

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La communication entre individus se fait par phéromones sécrétées par les glandes sébacées et sudoripares. La glande métatarsienne produit une phéromone d'alarme, la glande tarsienne permet la reconnaissance mutuelle. L'urine a également une fonction de phéromone à tous les âges et pour les deux sexes.

 

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Odocoileus hemionus est une espèce polygame. C'est le mâle dominant qui effectue la majeure partie des copulations. La position dominante est en grande partie fonction de la taille du corps et de la longueur des bois. La parade nuptiale et l'accouplement se produisent au sein du groupe. Le pic de reproduction chez O. hemionus se produit principalement à partir de fin novembre à la mi-décembre. Environ 27 à 29 jours s'écoulent entre la conception et l'implantation de l'œuf dans l'utérus. La durée moyenne de gestation est de 204 jours. Le pic des naissances se situe en juin. La femelle met bas deux faons. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 500 jours.

 

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En dehors de la période de reproduction, la harde est composée de femelles apparentées par filiation maternelle. Les mâles se dispersent en solitaires ou en agrégats d'individus non apparentés. Pendant l'hiver et au printemps, la stabilité des hardes de femelles et les groupes de mâles est maintenue avec une hiérarchie de domination.

 

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Jeune faon de cerf mulet


Les prédateurs se recrutent parmi pumas, coyotes, lynx, aigles royaux, chiens errants et ours noirs. L'espèce représente un gibier estimé.

L'espèce a plusieurs stratégies distinctes pour éviter les prédateurs. O. hemionus est spécialisé dans la détection de danger à un très long parcours au moyen de grandes oreilles et une excellente vision. Les mâles peuvent rapidement détecter et suivre visuellement un autre animal à 600 m. Une fois le danger détecté, O. hemionus se dissimule dans le couvert végétal ou, si le prédateur est suffisamment éloigné de fuir à plusieurs kms.


 

Sources :

 

Misuraca, M. 1999. - Odocoileus hemionus. University of Michigan. Museum of Zoology.

 

http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/infor....

 

Photos et vidéo : André Guyard (octobre 2009)

 

19/11/2009

Écureuils de l'Ouest américain

 

ecureuil_rochers.1-1.jpgÉcureuils de l'Ouest américain

 

par André Guyard


Au cours d'un périple à travers les parcs nationaux de l'Ouest américain en octobre 2009, nous avons eu l'occasion de rencontrer trois espèces d'écureuils assez communes pour être aperçues par des touristes moyens.

Tout comme les marmottes les écureuils sont des Rongeurs de la famille des Sciuridés. Ils sont nombreux en Amérique du Nord, aussi bien au Canada qu'aux Etats-Unis.

 

Le Uinta Chipmunk (Tamias umbrinus)

 

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Tamia à la recherche de graines dans un arbuste

 

Les Tamias sont communs dans les forêts de conifères, vers 1 800 m. Ils sont arboricoles et se déplacent de branche en branche à la recherche de graines. Ils dorment également dans les arbres. En guise de nids, les femelles utilisent des cavités d'arbres, utilisant parfois des nids d'oiseaux.

 

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Comme tous les écureuils, le Tamia utilise ses pattes avant comme des mains

Les Tamias transportent leur nourriture dans leurs bajoues. Ils dorment en hiver, mais quittent leurs terriers durant les périodes chaudes.

 

Les populations de Tamias sont disséminées dans des biotopes montagneux insularisés par des habitats désertiques infranchissables pour l'espèce. Il est certain qu'au cours des prochains millénaires, ces populations isolées évolueront vers des espèces distinctes.

 

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L'alternance de rayures colorées strie le dos de l'animal

 

La taille varie entre 21 et 24 cm avec une longueur moyenne de 23 cm. Le poids vaies entre 50 et 75 g avec une moyenne de 60 g. Les femelles sont nettement plus grandes que les mâles.

 

Une remarque à propos des Tamias. Les Tamias d'Amérique sont très voisins du Tamia de Corée, Tamias sibiricus, espèce introduite en Angleterre et qui commence à envahir le continent européen. Or cette espèce est vendue dans les animaleries françaises depuis 1970. Des individus relâchés ont fondé des colonies dans les forêts.

 

Des études récentes effectuées en région parisienne ont montré que cette espèce est parasitée par 30 à 60 fois plus de larves de la tique Ixodes ricinus que les espèces hôtes locales, comme le Mulot sylvestre ou le Campagnol roussâtre. De plus, ces tamias sont notablement plus infectés par Borrelia burgdorferi, l'agent de la maladie de Lyme qui touche environ 12 000 Français par an. L'apparition de cette espèce en France constitue  donc un nouveau réservoir de la maladie.


Source :

Allen, J.A., 1890. Bulletin of the American Museum of Natural History, 3:96.


Lien :

Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=392

 



 


L'Écureuil des rochers ou

Rock Squirrel (Spermophilus variegatus)


Très commun dans l'ouest des Etats-Unis, l'Écureuil des rochers, avec sa longue queue touffue, ressemble beaucoup aux écureuils arboricoles, mais il grimpe rarement aux arbres. Il se cantonne le plus dans les habitats rocheux, canyons, falaises et collines. La vidéo ci-dessous le montre admirant le paysage du Grand Canyon (Arizona).



 

En général, il creuse son terrier dans le sol bien qu'on trouve parfois des nids dans les arbres. La localisation du terrier tient compte de la sécurité qu'il offre. D'autres mammifères et même la chevêche des terriers peuvent utiliser leurs tanières si les écureuils les abandonnent. L'échelle de taille se situe entre 47 et 50 cm, le mâle étant plus grand que la femelle et l'échelle de poids entre 450 et 500 g. C'est le plus grand des spermophiles.


L'Écureuil des rochers est omnivore. Il se nourrit de pousses vertes, de haricots mesquites, d'insectes et de charognes.


L'Écureuil des rochers vit jusqu'à 2900 m d'altitude. Il vit souvent en colonies avec un mâle dominant. Les femelles ont une portée par an dans des lieux ou à des altitudes où les rigueurs de l'hiver durent plus longtemps, et deux portées dans les régions chaudes. Par grand froid, il entre en hibernation.

 

 

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Photo Steffen Lorenz

 

 

Source :


Erxleben, J.C.P., 1777. Systema regni animalis per classes, ordines, genera, species, varietas, cum synonymia et historia animalium. Classis I, Mammalia, p. 421. Wegand, Leipzig, 636 pp.


Liens :

Mammal Species of the World


http://www.bucknell.edu/msw3/


Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=340

 

 


L'Écureuil doré :

Golden-mantled Ground Squirrel (Spermophilus lateralis)

 

L'Écureuil doré (Spermophilus lateralis) est un écureuil terrestre qui vit dans les forêts d'Amérique du Nord. Il se nourrit de graines, de noix, de baies, d'insectes et de champignons souterrains. Il est la proie des faucons, des geais, des belettes, des renards, des lynx roux et des coyotes. Il est tiré par les chasseurs pour le sport. La fourchette de taille d'un adulte est 23-30 cm de longueur. L'Écureuil doré peut être identifié par une fourrure ornée de bandes colorées, mais contrairement aux tamias, il n'a pas de rayures faciales. Il est vit dans les mêmes habitats que le Tamia (Chipmunk Uinta).

 

 

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L'Écureuil doré devant son terrier

 

L'Écureuil doré a beaucoup de points communs avec les tamias. Comme eux, il accumule de la graisse en vue de l'hibernation et stocke de la nourriture dans son terrier pour la consommer au réveil du printemps.


Comme le Tamia, l'Écureuil doré
est pourvu de bajoues pour transporter de la nourriture sans être gêné dans ses déplacements.

 

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L'Écureuil doré creusant son terrier

 

L'Écureuil doré creuse des terriers peu profonds mais qui atteignent jusqu'à 30 m de longueur avec les ouvertures dissimulées dans un tronc d'arbre creux, dans des racines ou sous un rocher. La femelle donne naissance à une même portée de 4-6 jeunes chaque été.

 

L'Écureuil doré est abondant dans toute son aire et il est aussi à l'aise dans une grande variété d'habitats forestiers, ainsi que les prairies et les rochers.

 

La vidéo ci-dessous montre un Écureuil doré occupé à creuser son terrier dans le Sequoia Park.

 





À quoi sert l'énorme queue touffue du Spermophile ? Confronté de nuit à un serpent à sonnette, le Spermophile redresse la queue en l'agitant comme un plumeau. En filmant la scène en infrarouge, Aaron Rundus, de l'université de Californie, a constaté que la température de la queue de l'animal augmentait alors, probablement du fait d'un afflux de sang. Sensible aux infrarouges émis, le serpent est ainsi leurré sur la taille de la proie et bat en retraite. Le stratagème pourrait être d'un grand secours à la femelle de Spermophile qui niche à terre et protège farouchement ses petits.

 

Lien :

 

Smithsonian National Museum of Natural History. North American Mammals


http://www.mnh.si.edu/mna/image_info.cfm?species_id=350

06/10/2009

La Marmotte des Alpes

 

Marmota13logo.jpgLa Marmotte des Alpes

Marmota marmota
(Linnæus, 1758)

Famille des Sciuridés

(Dernière mise à jour : 15/08/2018)

 

par André Guyard

 

 

Silhouette trapue, petites oreilles se dissimulant dans une fourrure épaisse, museau large et court, pattes puissantes adaptées au fouissage, la marmotte court ventre à terre dans les alpages pour se réfugier dans son terrier en cas d’alerte.

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La Marmotte appartient à la famille des Sciuridés
 
Elle vit en colonie de type matriarcal. Un guetteur se poste sur un monticule ou sur une éminence et prévient par un cri caractéristique la colonie de tout danger potentiel, qu’il soit d’origine terrestre ou aérienne. Ses prédateurs sont principalement l’Aigle royal, le Grand-duc, le Renard et le Grand Corbeau.
 

 

 
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La Marmotte a un tempérament joueur. Elle adore batifoler avec ses congénères mais reste prudemment à quelques mètres de son terrier
.
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La Marmotte creuse un réseau de galeries et de chambres s’enfonçant jusqu’à trois mètres de profondeur et pouvant atteindre 10 mètres de long dans une zone qui se situe au-dessus de la limite de la forêt sur les pentes ensoleillées, généralement entre 1400 et 3000 mètres.
 
Son aire naturelle couvre dans les Alpes : Haute-Savoie, Savoie, Isère, Hautes-Alpes, Alpes de Haute Provence, Alpes maritimes et Suisse. Elle a été introduite dans les Pyrénées et le Massif central.
 
Les chambres sont tapissées par du foin qui servira de nid aux jeunes et de chambre d’hibernation. Les entrées du réseau sont souvent placées sous un rocher ou sous une souche. Elles seront obturées au moment de l’hibernation qui durera d’octobre à avril. Pendant cette léthargie, la température corporelle est abaissée.


La Marmotte
se nourrit de graminées, légumineuses, graines et baies, racines et fleurs. Mais elle ne dédaigne pas les insectes comme les coléoptères ou les orthoptères.


Pendant le rut qui survient après le réveil, les mâles défendent leur territoire qu’ils marquent avec leurs glandes jugales. La gestation dure 5 semaines. La femelle met au monde une portée de 2 à 4 petits qui sortiront du terrier au bout de 5 semaines. La maturité sexuelle survient après la 3e hibernation.
 
La fidélité des parents n'est pas garantie et les rejetons nés des amours infidèles des femelles sont plus sains, ont de meilleures chances de survie et s'imposent plus facilement au sein de leur groupe que leurs frères et sœurs "légitimes". C'est la conclusion de l'étude d'Aurélie Cohas, du Laboratoire de biométrie et biologie évolutive de l'université de Lyon, paru dans le Journal of Animal Ecology. La chercheuse voulait tester l'hypothèse selon laquelle, chez les espèces monogames, l'infidélité pourrait avoir des bénéfices génétiques, non seulement pour les mâles, mais aussi pour les femelles.
 
On sait que les mâles multiplient les partenaires pour augmenter leurs chances de reproduction. Quant aux femelles, qu'elles soient oiseaux ou mammifères, elles sont surtout connues pour essayer de s'attacher un père nourricier pour leurs petits : qu'ont-elles à gagner - sur un plan évolutif - à multiplier ces infidélités ?
Chez les singes langurs dorés en copulant avec plusieurs pères putatifs, les femelles évitent les infanticides par l'un de ces mâles. Aujourd'hui, l'étude des rongeurs de la réserve de la Grande-Sassière (Savoie) confirme qu'en trompant leur partenaire habituel, les marmottes femelles augmentent probablement le brassage génétique et obtiennent des petits plus performants.
 

À partir de l'âge de 2 ans — celui auquel ils quittent leurs parents —, les jeunes marmottons nés hors couples stables ont une chance de survie accrue de 30 %, note Aurélie Cohas. Enfin, les rejetons adultérins ont un succès reproducteur légèrement meilleur et accèdent plus fréquemment à des statuts de dominants.

 

Son principal prédateur : l'Aigle royal qui s'installe dans les Alpes, mais qui essaie de s'établir dans le Haut-Jura (où il n'y a pas de marmottes !). Voir le reportage de France 3 sur l'Aigle royal.

 

Dormir comme une marmotte : l’expression a fait florès. En effet, ce rongeur de la famille des Sciuridés (tout comme l’écureuil) échappe aux mauvaises conditions hivernales en se plongeant dans un profond sommeil.

 
 
Photos et vidéo : André Guyard

11:37 Publié dans Mammifères | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

Le Lémur couronné

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Le Lémur couronné

Eulemur coronatus

 

par André Guyard

 

 

Le Lémur couronné, Eulemur coronatus, se trouve exclusivement dans le nord de Madagascar. Plus précisément, son aire de répartition s’étend du Cap d’Ambre au nord à la rivière Fanambana au sud, jusqu’à la ville d’Ambilobe et la rivière Sambirano à l’ouest et à la côte est. C'est à l'occasion d'une expédition organisée par le professeur Albignac, spécialiste des Lémuriens que nous avons eu l'occasion d'approcher de ce charmant animal.

 

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Le Lémur couronné habite les forêts sèches du Cap d’Ambre et la Sakalava. Dans la forêt de l’Ankarana où nous l’avons observé, Eulemur coronatus se rencontre dans la canopée à la lisière des zones forestières dégradées. Habitué aux touristes, il n’hésite pas à s’approcher pour quémander de la nourriture.

 

 

C’est un animal de la taille d’un chat domestique. Il pèse environ 2 kg et mesure une trentaine de cm de long. La queue atteint 45-50 cm. Il tire son nom de la présence d’une couronne de poils de couleur orange sur le dessus de la tête.

Eulemur coronatus est polygame. Les accouplements se produisent en juin. La gestation dure environ 125 jours et les femelles mettent au monde un ou deux petits à la saison des pluies. La mère porte son bébé sous son ventre durant les trois premières semaines et l’allaite jusqu’à 5 à 6 mois. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 20 mois. La longévité est de 27 ans en captivité.

Le Lémur couronné
est diurne. Il est actif du lever au coucher du soleil avec une pause à midi qui peut durer quatre heures. Il a tendance à vivre en groupes de 5 à 6 individus. Les femelles sont dominantes. Comme chez tous les lémuriens, le grooming, c’est-à-dire caresses, toilette et épuçage mutuels, est important pour le développement et l’entretien des liens sociaux.

La communication entre individus implique éléments chimiques, sous forme de phéromones de marquage, éléments visuels : posture, expressions du visage, et échange de messages vocaux.

Le Lémur couronné
est essentiellement frugivore, occasionnellement folivore, nectarivore, voire insectivore.

Ses prédateurs éventuels sont les rapaces et surtout le fossa, une espèce endémique de carnivore plantigrade à allure de félin, qui représente le plus grand prédateur terrestre des lémuriens de Madagascar.

Le Lémur couronné intervient dans son écosystème essentiellement comme un disséminateur de graines. Bien que protégé (liste rouge de l’UICN), il est souvent braconné pour sa viande. Mais la destruction de leur habitat constitue la principale menace pour les lémuriens couronnés. C’est pourquoi Eulemur coronatus a tendance à rester dans les limites de quatre réserves : la Forêt d’Ambre, le Parc national de la Montagne d’Ambre et la réserve de l’Ankarana.

La présence de Lémuriens à Madagascar constitue un important atout pour l’écotourisme malgache.

 

Photos et vidéo : André Guyard

 

Voir également sur ce même blog :

Le Grand Hapalémur,

Le Lémur à dos gris,

Le Lémur noir ou Lémur macaco,

Le Lémur à queue rousse.

 

Références

Inconnu. "Crowned Lemurs". Duke University Primate Center, http://primatecenter.duke.edu/animals/crowned/.

Harcourt, C., J. Thornback. 1990. Lemurs of Madagascar and the Comoros. Gland, Switzerland and Cambridge, UK : IUCN-The World Conservation Union.

Kappeler, P., J. Ganzhorn. 1993. Lemur Social Systems and Their Ecological Basis. New York : Plenum Press.

Mittermeier, R., W. Konstant, M. Nicoll, O. Langrand. 1992. Lemurs of Madagascar : An Action Plan for their Conservation 1993-1999. Gland, Switzerland : IUCN.

Nowak, R. 1999. Walker’s Mammals of the World, Sixth Edition. Baltimore and London : The Johns Hopkins University Press. 2008/05/25 04:07:11.507 GMT-4

Suter, M. 2000. "Eulemur coronatus", Animal Diversity Web. http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/information/Eulemur_coronatus.html

05/10/2009

Le Chamois des Alpes

Chamois_logo.jpgLe Chamois des Alpes

 

Rupicapra rupicapra

(Famille des Bovidés, sous-famille des Caprinés)

 

par André Guyard

 

Le Chamois appartient à la famille des Bovidés et à la sous-famille des Caprinés (chèvres). Trois sous-espèces de Chamois habitent notre pays : le Chamois des Alpes (Rupicapra rupicapra rupicapra), le Chamois de Chartreuse (Rupicapra rupicapra cartusiana) et le Chamois des Pyrénées ou Isard (Rupicapra pyrenaica pyrenaica).

Le Chamois des Alpes mesure de 0,75 m à 0,80 m au garrot et de 1, 25 m à 1, 35 m de longueur. Le poids d’un mâle adulte varie de 35 à 50 kg, celui d’une femelle de 25 à 38 kg.

 

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Le Chamois mâle ou Bouc
Crinière hérissée, le bouc surveille les intrus surgissant sur son territoire
 
 
 
Comme pour le Bouquetin, le Chamois mâle est appelé bouc, et la femelle chèvre. Le jeune avant un an sans distinction de sexe est nommé chevreau, le jeune mâle dans sa deuxième année est appelé éterlou, la jeune femelle éterle. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez le chamois, les deux sexes portent des cornes. L’allure générale du mâle est plus massive que celle de la femelle.
 
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La Chèvre ou Chamois femelle
Dans le parc du Mercantour, les chamois ne
sont pas farouches. Curieuse,
la femelle s’approche des intrus.
 
 
Les cornes

Chez le Chamois, comme pour tous les bovidés, les cornes sont conservées tout au long de la vie. Elles poussent dès la naissance, mais ne sont visibles que vers 2 mois. À 6-7 mois, elles mesurent de 3 à 5 cm et amorcent une légère courbure vers l’arrière.
 
Les traces de chamois

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Empreintes et voie de chamois dans la neige


L'empreinte du Chamois est très caractéristique 6 cm de long sur 3,5 cm de large). Les marques des deux sabots sont très nettes et et à peu près aussi larges en avant qu'en arrière et il y a toujours un intervalle aussi important entre les deux pinces. Les doigts postérieurs en position élevée sur la jambe ne laissent des traces qu'en neige profonde.
 
Répartition et effectifs

Le Chamois des Alpes
peuple naturellement tous les départements des Alpes et du Jura. Il a été introduit dans les Vosges et dans le Cantal. Le Chamois de Chartreuse se rencontre uniquement dans le massif de la Chartreuse entre Grenoble et Chambéry.

L’estimation des effectifs de chamois donne un minimum de 70 000 dans les Alpes, 3 000 dans le Jura, 2 600 dans les Vosges et 600 dans le Massif central.

La reproduction

Dès le mois d’octobre, en général au-dessus de la forêt, on observe de grands rassemblements d’animaux où se joignent les mâles d’habitude solitaires. Le rut commence dès novembre pour se terminer vers la mi-décembre. Dans la première moitié du rut, ce sont les mâles âgés qui empêchent les plus jeunes de courtiser les femelles et qui assurent les saillies.

C’est à peu près 23 semaines plus tard, entre printemps et été, que la femelle donne naissance à un jeune. Il n’est pas rare qu’une femelle âgée de 15 ans et plus soit encore féconde. Le chevreau mesure 0,50 m de long et 0,35 m de haut et pèse de 2 à 2, 7 kg. Il lui suffit de quelques heures pour se tenir debout et quelques jours pour suivre sa mère. À l’âge de 2 mois, il pèse entre 9 et 10 kg.

L’habitat

Malgré une idée largement répandue, le Chamois n’est pas l’animal de la haute montagne. Il préfère la zone forestière et la partie inférieure de la montagne pastorale. Le critère prépondérant à l’habitat du Chamois, c’est le relief accidenté. Il n’existe pas de population vivant en terrain plat et dépourvu de pentes rocheuses.
Il évolue généralement entre 800 et 2 300 m d’altitude. La limite supérieure est celle des pelouses alpines qui conditionnent la ressource alimentaire. Le Chamois peut s’installer à des altitudes très basses, à condition qu’il ne soit pas dérangé. C’est le cas dans le Jura, les Préalpes de la Drôme et la Haute Provence. Dans nos régions, on le rencontre désormais jusque dans le Revermont, dans la basse vallée du Doubs : falaises de Montfaucon ou de Deluz ainsi que dans le Pays de Montbéliard. Parce qu’il sait utiliser au mieux les particularités du milieu, le Chamois colonise des territoires au climat et à la végétation très différents. La présence de zones d’hivernage qui abritent les espaces dégagés de neige où l’alimentation est accessible lui est nécessaire pour affronter les rigueurs de la mauvaise saison.

L’utilisation du milieu est très variable, la répartition dans l’espace des animaux n’est jamais figée. Elle varie aussi dans le temps. Enfin les regroupements sont liés au sexe et à l’âge des animaux. Le Chamois est particulièrement bien adapté à la vie en montagne. En hiver le sous-pelage est constitué d’un duvet laineux de 2 à 3 cm d’épaisseur qui couvre tout le corps. Les os longs des membres antérieurs et postérieurs forment des angles très fermés qui leur procurent une souplesse et une détente étonnantes. Le bord des sabots permet une adhérence élevée sur les rochers et la palmure interdigitale assure une bonne portance sur la neige. Enfin le cœur des chamois et isard est un muscle très puissant. Abondamment oxygéné par le sang très riche en globules rouges, il permet aux animaux de soutenir des efforts intenses et violents.

L’alimentation

Les végétaux constituent la nourriture exclusive des chamois. Ils consacrent une grande partie de leur temps à cette activité.

Au printemps : chamois et isards gagnent les fonds de vallées attirés par les pousses nouvelles de graminées ou de fleurs. Grisés par cette nourriture, leur observation peut être alors d’une grande facilité ;

En été et en automne : la ressource alimentaire est vaste, légumineuses et graminées sont préférées ;

En hiver : l’accessibilité à la nourriture est liée à la couverture neigeuse. Les animaux parcourent alors les rares secteurs où la neige ne tient pas. Ils s’alimentent aussi en forêt, utilisant les rameaux, écorces et lichens. Toutefois cette situation est très fluctuante dans l’espace et dans le temps et l’on considère que les chamois ne commettent pas de dégâts importants.

Les chamois sont friands de sel, qui est un élément nutritif nécessaire. Ils le trouvent sous forme de salines naturelles et de pierres à sel déposées par les bergers pour les moutons. Les besoins en eau sont assurés par la consommation des végétaux et par la rosée matinale, il est rare d’observer un chamois qui se désaltère.

Les relations avec les autres espèces

L’augmentation des effectifs des différentes espèces d’ongulés sauvages en montagne et particulièrement du Cerf et du Chevreuil fait que la fréquence des contacts est élevée. Ces relations sont dépendantes des différents facteurs du milieu tels que la densité des espèces, la ressource alimentaire, les conditions hivernales. En hiver en montagne, Chamois et Chevreuil cohabitent, si des conditions difficiles persistent cela peut conduire à des concentrations élevées. On suppose que la tolérance entre espèces est mutuelle. Les choix alimentaires des espèces sont le plus souvent complémentaires.

La fréquentation d’un même territoire par les chamois et des troupeaux d’animaux domestiques est rarement simultanée. En été, chamois et moutons ne fréquentent qu’exceptionnellement les mêmes versants et les mêmes altitudes.
De plus la présence des chiens de troupeaux et de protection fait fuir les chamois. Cependant il existe un risque sanitaire lié à la transmission d’agents pathogènes sur certaines zones mixtes recouvrant les territoires des chamois et des moutons. Une contamination des troupeaux domestiques vers les chamois peut se faire, le contraire a été formellement démenti par des années d’enquêtes épidémiologiques.

Sur des territoires où cohabitent le Loup ou le Lynx et le Chamois, ce dernier représente une part non négligeable de l’alimentation de ces grands prédateurs.

Le petit film qui illustre cet article a été réalisé par André Guyard dans le Parc du Mercantour ainsi que les photos qui sont extraites du film.

 
 
Bibliographie

De nombreux sites sont consacrés au Chamois, en particulier :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chamois


http://www.capserveur.com/ancgg/especes_chamois.asp

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Le Bouquetin des Alpes

Bouquetinlogo.jpgLe Bouquetin des Alpes
Capra ibex
(famille des Bovidés, Sous-famille des Caprinés)
 
par André Guyard
 
Bouquetin3.jpg
Bouquetin mâle, chef d'une harde d'une quarantaine d'individus
Bovidé de la sous-famille des chèvres (caprinés), ses membres puissants et ses pieds dont la sole est large et très élastique permettent au Bouquetin des Alpes de se déplacer dans les rochers avec une aisance impressionnante, bien plus importante que celle du Chamois (voir ci-dessous les photos d'escalade de la digue d'un barrage). L’absence de membranes interdigitales, entre les sabots, accentue sa portance sur le rocher. Le Chamois, qui est muni de ces membranes, est beaucoup plus adroit dans la neige.

Barrage-Cingino_bouquetins_01.jpg

Voici le barrage de Cingino en Italie,

mais regardez de plus près…

(photo DR)

Barrage-Cingino_bouquetins_02.jpg

La paroi du barrage est constellée de bouquetins !

(photo DR)

Barrage-Cingino_bouquetins_03.jpg

Les bouquetins aiment broûter les mousses

et lichens et lécher les concrétions salines

qui se forment sur la paroi du barrage

(photo DR)


Le mâle

Bouquetin_male 05.jpg
Bouquetin mâle ou Bouc
Un vieux solitaire en pleine rumination
 
Tout comme le Chamois, le Bouquetin mâle est appelé bouc. Il mesure entre 75 et 90 cm au garrot pour une longueur, du museau à la queue, comprise entre 140 et 160 cm. Selon la saison, le mâle adulte pèse entre 65 et 100 kg. Le bouc, trapu, possède de courtes mais solides pattes, un cou massif, des yeux assez écartés et une barbiche qui se détache de toute la largeur du menton, plus longue en hiver qu’en été.
Dès l’âge de trois mois, la tête du mâle s’orne de cornes persistantes, recourbées vers l’arrière et plus ou moins divergentes selon les individus et les populations. Ces cornes grandissent toute la vie en se parant de nodosités, aussi appelées bourrelets de parure. Lors de la mort de l’animal, elles peuvent atteindre un mètre de longueur et peser près de 5 kg la paire.


La femelle
 
Femelle 04.jpg
Étagne et éperlous
Femelles et jeunes restent en hardes,
accompagnés de jeunes mâles et du mâle dominant
La femelle, également appelée étagne, est plus petite et plus fine que le mâle. Elle mesure entre 70 et 78 cm de hauteur au garrot pour une longueur comprise entre 105 et 145 cm. Son poids varie entre 35 et 50 kg. La tête, ressemblant à celle de la chèvre domestique, est également pourvue de cornes. Cependant, contrairement au mâle, ces cornes sont beaucoup plus minces et courtes et ne s’ornent pas de bourrelets. Elles ne mesurent que 20-25 cm (30 au maximum) et ne pèsent que 100 à 300 g la paire, au maximum.

Reconnaissance des sexes

À partir de l’âge de deux ans, le dimorphisme sexuel est suffisamment marqué pour que la détermination des sexes en nature soit possible. Avant cet âge, la détermination du sexe est plus délicate et repose essentiellement sur un examen attentif des cornes : celles des éterlous (jeunes mâles) sont plus épaisses à la base (du fait de l’apparition des premières nodosités), tandis que celles des éterles (jeunes femelles) sont plus minces et dépourvues de bourrelets.

Reproduction

Le Bouquetin
est une espèce polygame. Les hardes mixtes commencent à se former dès le début du mois novembre, mais le rut à proprement parler ne débute réellement qu’au début du mois de décembre. Au sein de ces troupeaux, il se crée une hiérarchie.
Le dominant, généralement le mâle le plus âgé mais surtout le plus fort, se réserve le droit de saillir les femelles de son choix. Les autres mâles sont donc obligés d’attendre que le dominant soit occupé avec une étagne ou de ruser pour couvrir une autre femelle ! Lorsqu’un mâle de force équivalente conteste cette primauté, c’est le combat. Rarement violent, le choc des cornes peut néanmoins s’entendre à plus d’un kilomètre de distance. Mais ces combats se produisent aussi entre les mâles de tous âges.
Ainsi, cette hiérarchie fait que les plus jeunes ont moins de chance de se reproduire, alors qu’ils se montrent beaucoup plus excités et importuns envers les femelles que leurs aînés. Lorsque la femelle désire se faire couvrir, elle manifeste sa soumission en frétillant la queue. Plusieurs coïts sont effectués en quelques heures.

Des conditions météorologiques difficiles en début d’hiver, empêchant les mâles de rejoindre les femelles, peuvent entraîner des accouplements plus tardifs, jusqu’en février. Bien sûr, ils provoquent des mise bas retardées, courant juillet (au lieu de début juin). À la fin du rut qui se termine généralement début janvier, les animaux se montrent particulièrement fatigués car ils mangent très peu durant cette période.

La mise bas s’effectue tous les ans pour chaque femelle après 165 à 170 jours de gestation. Les naissances interviennent généralement au début du mois de juin, mais peuvent s’échelonner entre la fin du mois de mai et la mi-juillet.

L’étagne
met bas un seul cabri généralement, mais des jumeaux peuvent être observés dans certaines colonies, notamment dans les plus jeunes. L’allaitement dure deux à trois mois, mais peut se prolonger durant l’hiver (jusqu’en janvier parfois). La longévité potentielle extrême est estimée à 25 ans chez le Bouquetin des Alpes. La femelle, par son mode de vie, aurait une espérance de vie légèrement supérieure à celle du mâle.

Habitat

Le Bouquetin des Alpes
est un animal de rocher. Il s’épanouit sur les adrets (versants tournés au sud), dans de grandes parois rocheuses abruptes, riches en surplombs, couloirs, vires... Dans les massifs élevés, il se tient généralement entre 2400 et 3300 mètres, mais, sur ces mêmes massifs, on peut le voir évoluer 1000 mètres plus bas. Le Bouquetin n’aime pas la neige et ne franchit jamais de grands névés ou de glaciers.

Nourriture

En haute montagne, les plantes herbacées constituent la base principale de l’alimentation du Bouquetin des Alpes : poacées, fabacées, astéracées et cypéracées. Mais il ne dédaigne pas pour autant les feuilles et les jeunes pousses d’arbustes de l’année. Les hardes de bouquetins n’hésitent pas à se mêler aux troupeaux de chèvres domestiques comme au Refuge de Trébentaz sur le GR5 au-dessus de Châtel (Haute-Savoie). Le Bouquetin absorbe souvent de l’eau sous forme de neige ou de rosée, mais boit (dans un ruisseau ou une flaque) très rarement.

Bibliographie :

* CRAVE et Parc national des Écrins, 1995. - Faune Sauvage des Alpes du Haut Dauphiné - Atlas des vertébrés - Tome 1. 303 p.

* DRAGESCO Éric, 1995. - La vie sauvage dans les Alpes. - Éditions Delachaux et Niestlé. 239 p.

* KRAMMER Mathieu, 2003. – Le Bouquetin des Alpes, Capra ibex ibex. www.bouquetin-des-alpes.org.

* ONCFS, 1997. - Le Bouquetin des Alpes. - Brochure technique de l’ONCFS n°24. 32 p.

* Publications de l’École moderne française et des parcs nationaux de France, BT Nature, 1991. - Le Bouquetin. 39 p.

* SCHILLING D., SINGER D. & DILLER H. 1986. – Guide des Mammifères d’Europe. Éditions Delachaux et Niestlé. 280 p.

* WEBER Éric, 1994. - Sur les traces des Bouquetins d’Europe. - Éditions Delachaux et Niestlé. 176 p.

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouquetin

Vidéo et photos prises dans le Parc National du Mercantour par André Guyard. On trouvera sur internet de nombreux sites, souvent élaborés par des naturalistes passionnés et beaucoup plus complets que ce simple aperçu.

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