28/05/2018
Renardeaux
Timide sortie
par Dominique Delfino
Photographe naturaliste et animalier
Le mois de mai s'accompagne de nombreuses surprises et découvertes pour qui veut bien prendre un peu le temps de se poser et observer. La patience étant toujours de rigueur dans la nature, l'analyse des traces et indices décelés sur le terrain favorisera les chances de pouvoir surprendre des scènes de la vie sauvage.
L'aspect de la végétation à proximité de terriers creusés dans une haie laisse penser que le secteur abrite probablement une famille de blaireaux ou de renards.
Quelques heures à l'affût suffiront pour surprendre une timide sortie de renardeaux. Sans s'éloigner, ils s'adonnent au jeu toujours prêts à se replier rapidement au fond du terrier en cas de danger.
Une sortie téméraire de ces jeunes renardeaux, qui fixent néanmoins mon téléobjectif, me permet de réaliser ce cliché en tête à tête, droit dans les yeux.
Cliché © Dominique Delfino
09:13 Publié dans Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : renard, renardeaux, dominique delfino, photographe naturaliste et animalier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/01/2018
Destruction de renards : Souris et campagnols vous disent merci !
Destruction de renards : Souris et campagnols et tiques vous disent merci !
Un renard mort : 6000 à 10 000 souris, mulots et campagnols sauvés que le dit nuisible renard aurait mangé dans l'année ! Merci les gars ! Et vive la bromadiolone et autres anticoagulants ! En réalité, les renards sont une arme efficace contre la maladie de Lyme ! Une étude publiée sur le site de The Royal Society établit un lien bénéfique entre l'activité des prédateurs de rongeurs et la densité de nymphes de tiques vectrices d'infections et rapportée dans Sciences et Avenir.fr par Valentin Thévenot le 04.08.2017 à 16h14.
Le fait d'armes suivant s'est passé en 2014 et est relaté dans Le Journal de Saône-et-Loire du 17 juin 2014. Lamentable !
Le Journal de Saône-et-Loire - le 27/06/2014 à 05:00 | Gaëtan Boltot Bresse
561 renards piégés en vingt ans par Léon Boully
Mardi soir à Branges, Léon Boully (à dr.) a remis son imposante collecte de queues de renards.
Photo Michel Sylvain (CLP)
Avec le renard, Léon Boully joue au chat et à la souris. Mais à la fin, c’est le piégeur qui gagne. Rencontre.
La médaille est dans sa cuisine, tout simplement. En 2008, Léon Boully a été sacré meilleur piégeur de Saône-et-Loire au Beslile (une marque de pièges). Mais c’est tous les ans, depuis presque deux décennies, que ce retraité des établissements Guérin se distingue par ses résultats. « C’est quelqu’un de fiable, de très appliqué et de performant sur son secteur », dit de lui Jean-Paul Voisin, président de l’Association départementale des piégeurs de Saône-et-Loire. Et pour cause ! Depuis l’obtention de son agrément, pour la saison 1996-1997, le Montponnais totalise 561 queues de renards.
Appelé à la rescousse par un éleveur de poulets. Léon Boully était déjà un chasseur expérimenté (il a présidé la société locale pendant une vingtaine d’années) quand «un éleveur de poulets de Montpont, chez qui un renard faisait des dégâts », l’a appelé à la rescousse. « J’allais monter la garde. C’est comme ça que je suis ensuite devenu piégeur, après avoir suivi une formation. » Comme l’atteste son cahier où il note tout, à l’instar d’une comptabilité, la première année avait été faste, avec 59 goupils capturés.
S’il participe aussi à l’éradication des autres nuisibles, l’ancien ébéniste avoue sa préférence pour le renard. « Le ragondin, vous mettez le piège, il saute dedans », alors que le renard, lui, « est plus difficile à prendre car il est malin, méfiant, et a un bon odorat. Des fois, il me faut un jour pour l’avoir, mais d’autres fois ça peut durer quinze jours, trois semaines ». Commence alors, entre le piégeur et le nuisible, le jeu du chat et de la souris.
Une technique éprouvée. S’il a toujours les jumelles dans la voiture, Léon Boully ne voit jamais l’animal. « Mais grâce aux traces, on peut voir où il passe, explique-t-il. Le renard aime le fumier, parce qu’il y a toujours quelques carcasses de poulets dedans. C’est là que je pose mes pièges, que je recouvre avec du fumier bien pourri, bien défait. Je camoufle un poulet – même faisandé – et parfois je laisse dépasser une patte. » Le relevé des pièges se fait tous les matins, avant 9 heures. Si un animal est pris au piège, son sort est le suivant : une balle entre les deux yeux, et la queue coupée, pour la preuve. « Dans le temps, je faisais tout le tour de la commune. J’avais une douzaine de pièges et je parcourrais 45 km, se souvient-il. C’était très prenant. Je les relevais avant le jour, avec une grosse lampe. C’est prenant… »
Malgré ses 85 ans bientôt, une épaule et une rotule du genou opérées récemment, Léon Boully continue son activité, même s’il a baissé le pied, avec seulement «quatre-cinq pièges ». Ce qui ne l’a pas empêché, mardi soir à Branges (lire ci-dessous), de rapporter encore 25 queues. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne fait « pas ça pour l’argent ». Une queue rapporte « 4 € et quelques », pas de quoi couvrir les frais de gasoil. « Je fais ça pour le plaisir, et pour aider », confie-t-il modestement.
Et de l’aide, les éleveurs de volaille en ont bien besoin, qui subissent les assauts répétés des renards. À cause de l’un d’eux, 49 poulets sont morts étouffés il y a deux semaines à Montpont. Le criminel est prévenu : Léon est sur ses traces.
Léon Boully, piégeur :
“Je ne fais pas ça pour l’argent, mais pour le plaisir et pour aider.”
Photo Michel Sylvain (CLP)
« Si un animal est pris au piège, son sort est le suivant : une balle entre les deux yeux, et la queue coupée, pour la preuve » … in : Le Journal de Saône-et-Loire du 17 juin 2014
Un article sur la chasse au renard : Au plus près d'une battue au renard
La Hulotte : une revue au service de la nature
Ci-dessous une photo de juin 2014 due à Michel Cottet et deux extraits de "La Hulotte" — " le journal le plus lu dans les terriers" ; N° double 33-34 ! pages 34 et 35... C'était dans les années 1970, non ?
Renardeau photographié le 5 juin 2014 © Michel Cottet
La Hulotte n° 33-34 page 34
La Hulotte n° 33-34 page 35
Ajout du 20 janvier 2018 : La chasse de nuit au renard, interdite en Moselle
Un article de "Nore-Planète-info.com (18/01/2018).
06:02 Publié dans Actualité des Sciences, Environnement-Écologie, Mammifères, Nature et santé | Tags : renard, chasse au renard, maladie de lyme, mulot, campagnol | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
01/08/2017
Couple de renards
Indispensables renards
par Dominique Delfino
Photographe naturaliste et animalier
Cette image réalisée dernièrement par Marie Graff demeurant à Montbéliard traduit une ambiance de saison particulièrement bien réussie.
En balade, toujours équipée de son appareil photo que Marie a troqué contre son fusil de chasse, un couple de renards se présente en lisière de forêt.
La prairie fauchée constitue le terrain de chasse idéal pour capturer mulots et campagnols. On y observera alors les renards bondissant sur leurs proies avec un élan étonnant.
Difficile à notre époque de penser que l'on puisse encore considérer le renard comme une espèce nuisible !
L'arrêté préfectoral qui autorise depuis peu la destruction totale de tous les renards (pour raison de gale) sur la dizaine de communes autour de Brognard relève d'un autre temps…
Les renards jouent un rôle déterminant sur l’équilibre des peuplements des rongeurs et participe à une agriculture vivante, leur destruction faisant bondir les naturalistes spécialisés dans l'étude de ce mammifère.
Merci Marie pour cette belle image pleine de vie.
Cliché © Marie Graf
19:10 Publié dans Mammifères, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : renard, dominique delfino, marie graf, photographe naturaliste et animalier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/03/2015
Renardeau en herbes
Renardeau en herbes
par Dominique Delfino
Photographe naturaliste et animalier
Dominique Delfino nous propose ce cliché dû à Jean-Louis Vermot-Desroches demeurant à Vieux-Charmont et photographe passionné d'oiseaux et de mammifères sauvages. Ensemble, nous suivons depuis le début de l'année un certain nombre de terriers sur lesquels nous posons des pièges photos afin d'en identifier les éventuels occupants.
Le site que Jean-Louis surveille en bordure de la Savoureuse s'avère prometteur et le terrier creusé en lisière de haie laisse présager une activité régulière, l'herbe de la prairie étant tassée à proximité.
Bien dissimulé sous un filet à l'affût, le photographe ne tardera pas à découvrir les renardeaux jouant au soleil. L'un d'entre eux se risquera même à la découverte du monde qui l’entoure.
Le renard est encore bien souvent considéré comme nuisible, bien que les a priori semblent évoluer. En effet, quelques-uns des agriculteurs-chasseurs que nous connaissons, le préservent, ayant bien compris que ce grand prédateur de campagnols et de mulots leur rendait service en leur évitant de traiter leurs prairies contre les rongeurs à l'aide de produits chimiques dangereux.
Cliché © Jean-Louis Vermot-Desroches
14:08 Publié dans Mammifères, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : jean-louis vermot-desroches, dominique delfino, photographie animalière, renard | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
11/04/2013
Terre de renards
Terre de renards
par Dominique Delfino
photographe animalier
Le Haut-Doubs est actuellement le terrain de prédilection que j'affectionne tout particulièrement avec l'observation et le suivi de terriers de renards.
La rigueur de l'hiver a retardé la reproduction de ce mammifère que l'on pouvait observer facilement chasser sur la neige, les campagnols se faisant plus rares durant cette longue période hivernale.
Malgré les conditions météo déplorables de ce printemps 2013, les premiers renardeaux montrent leurs museaux depuis une quinzaine de jours.
Par grand soleil, les renardeaux savourent de très longs moments à l'extérieur de leur terrier, découvrant leur environnement au cours de scènes de jeux extraordinaires. Souvent épuisés, les renardeaux regagnent leur terrier en fin de journée, me laissant l'opportunité de réaliser de nombreux clichés.
Clichés © Dominique Delfino
Une vidéo intéressante : le renard chassant sous la neige.
La chasse au renard : Au plus près d’une battue au renard
23:00 Publié dans Art et Nature, Mammifères, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : dominique delfino, renard, renardeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
03/10/2009
L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? Généralités
1. Généralités : parasitose et agent de la parasitose
par André Guyard
(Voir la suite de l'article : 2. Le cycle parasitaire de l'échinoccose)
L’échinococcose alvéolaire constitue une parasitose relativement rare en Europe, où elle tend cependant à augmenter, elle se concentre principalement en Franche-Comté (en particulier le Haut-Doubs), en Suisse et en Allemagne.
L’échinococcose alvéolaire (EA) est une parasitose due à un ver plat, Echinococcus multilocularis une espèce de ténia échinocoque appartenant au phylum des Plathelminthes et à la classe des Cestodes.
Les Plathelminthes (Vers plats) sont des Métazoaires (animaux pluricellulaires) à corps aplati dans lequel les différents organes sont inclus au sein d’un tissu mésenchymateux. Leur appareil digestif est nul ou incomplet. Leur appareil excréteur est constitué de cellules à flammes vibratiles et ils sont généralement hermaphrodites.
À côté de la classe des Turbellariés (planaires) dont les espèces sont libres et aquatiques, les autres Plathelminthes sont des parasites possédant des organes de fixation (ventouses ou crochets). Ils se divisent en deux grands groupes :
- les Trématodes au tube digestif incomplet et dont le corps n’est pas segmenté (ex : douves, bilharzies),
- les Cestodes dépourvus de tube digestif et dont le corps est segmenté (ex : ténias).
Le développement dans l’organisme humain ou de certains animaux de la larve d’Echinococcus multilocularis provoque un ensemble de manifestations pathologiques connues comme l’échinococcose alvéolaire (EA), cette entité morbide se différenciant fondamentalement de l’échinococcose hydatique, cette dernière affection étant due à Echinococcus granulosus, un autre ténia échinocoque.
Quand le dernier anneau du parasite est mûr, il se détache, et les œufs ou embryophores qu’il renferme se trouvent éliminés avec les excréments du Renard dans le milieu extérieur.
Les embryophores arrondis mesurent de 30 à 35 μm de diamètre ; à l’intérieur d’une coque épaisse se trouve l’embryon muni de six crochets (embryon hexacanthe).
- Giraudoux P. et al – Où l’échinoccose sévit-elle ? Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1119-1130.
- Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
- Guyard A. - Cours de parasitologie. 1980.
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
19:49 Publié dans Médecine, Nature et santé, Parasitologie | Tags : santé, parasites, plathelminthes, ténia échinocoque, échinoccose alvéolaire, franche-comté, campagnol, renard, chien, chat | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | |
L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? Le cycle parasitaire
2. Le cycle parasitaire de l'échinocoque
par André Guyard
(suite de l'article 1 : l'échinoccose : une maladie franc-comtoise)
Dans la première partie, nous avons vu que c’est le scolex du ver adulte qui bourgeonne les anneaux, le plus jeune anneau étant celui le plus proche de la tête. La longévité du parasite est assez courte puisqu’elle est de l’ordre de 3 à 4 mois.
Quand le dernier anneau du parasite est mûr, il se détache, et les œufs ou embryophores qu’il renferme se trouvent éliminés avec les excréments du Renard dans le milieu extérieur.
Les embryophores arrondis mesurent de 30 à 35 μm de diamètre ; à l’intérieur d’une coque épaisse se trouve l’embryon muni de six crochets (embryon hexacanthe).
Pour poursuivre son cycle biologique, l’embryophore doit être avalé par des rongeurs, essentiellement des microtidés (mulots ou campagnols).
M. arvalis et A. terrestris sont les deux hôtes intermédiaires les plus fréquents de E. multilocularis.
Chez ces hôtes intermédiaires, la morphogenèse larvaire est rapide. La coque de l’embryophore dissoute dans l’estomac, l’embryon hexacanthe est libéré et traverse la paroi intestinale pour gagner le foie par l’intermédiaire du système veineux porte.
La larve d’Echinococcus multilocularis occupe ainsi essentiellement une localisation hépatique, alors que pour la larve d’Echinococcus granulosus, agent de l’échinococcose hydatique, cette localisation est loin d’être exclusive. En 3 à 5 mois, selon le caractère plus ou moins favorable de l’hôte intermédiaire, la larve achève son développement.
Les lésions de l’EA sont très caractéristiques par leur caractère diffus et envahissant, l’absence de formation fibreuse adventicielle ne permettant pas une limitation de l’extension de la tumeur parasitaire comme dans le cas du kyste hydatique.
Le foie, envahi par une multitude de petites vésicules fertiles contenant des protoscolex, présente un aspect dit de "pain bis". Ce bourgeonnement de vésicules correspond à une multiplication larvaire, un véritable clonage.
Au-dessus des reins, on observe,
L’intensité de la multiplication des protoscolex est impressionnante (cliché Patrick Giraudoux)
(Document : plaquette de l’Observatoire de l’environnement)
Les renards ne sont pas les uniques responsables de la transmission de l'échinococcose à l'Homme, pas plus que la prairie ou la forêt ne sont ses seuls terrains de prédilection. D'abord, les renards n'hésitent plus à sortir du bois pour trouver de la nourriture facile dans les poubelles, et amènent l'échinocoque jusque dans les villes et les villages. Ensuite, les chats et les chiens peuvent être parasités et transmettre la maladie lors de séances de léchage intempestif ou par l'intermédiaire de leurs excréments infestant la terre. La pratique du jardinage est donc susceptible de favoriser la contamination. Protéger son potager de l'intrusion d'animaux est un impératif. Fermer les bacs à sable des enfants également.
Le Renard est un grand prédateur de campagnols
Cliché DR
(D’après : Parasitologie, documentation scientifique des laboratoires Roland-Marie)
Bibliographie sommaire :
- Giraudoux P. et al – Où l’échinoccose sévit-elle ? Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1119-1130.
- Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
Contacts :
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr.
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
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L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? La répartition géographique
3. La répartition géographique de l’échinococcose alvéolaire
par André Guyard
(dernière mise à jour : juillet 2012)
(suite de l'article 2 : le cycle parasitaire)
La répartition géographique d’Echinococcus multilocularis est très particulière. La parasitose ne se rencontre que dans l’hémisphère nord : Eurasie (Sibérie avant tout), Europe centrale (Bulgarie, Pologne, Yougoslavie) et surtout dans la Bavière et le Tyrol. C’est à partir de ce dernier foyer que l’affection s’est propagée vers la Suisse et la France.
Répartition des cas humains en Europe de 1982 à 2001
Analyses sur intestins de renards en France (SSCT)
(ERZ, janvier 2012)
Répartition des 117 cas humains en Franche-Comté
Un réseau européen, constitué en 1997, a permis de répertorier 559 cas d’EA, diagnostiqués entre 1982 et 2000, dont 258 en France (principalement en Franche-Comté, Lorraine, Rhône-Alpes). Depuis 2002, ce réseau est relayé, en France, par le réseau FrancEchino : grâce à un partenariat avec l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), tous les nouveaux cas humains d’EA sont enregistrés au CHU de Besançon.
Entre 2001 et 2005, 70 nouveaux cas ont été recensés, avec une incidence annuelle stable : en moyenne 15 nouveaux cas par an. 85 % de ces patients sont originaires des zones d’endémie classique de l’est de la France. Cependant, la localisation de nouveaux patients semble indiquer une extension des foyers de transmission vers le sud (Aveyron, Lozère), l’ouest et le nord (Côte d’Or et Ardennes). L’EA touche essentiellement les personnes ayant un mode de vie rural.
Les études pluridisciplinaires conduites en France et en Chine ont montré que la transmission du parasite et l’exposition humaine sont dues à un ensemble complexe de facteurs écologiques et comportementaux dont l’analyse doit être réalisée à plusieurs échelles spatiales et temporelles.
(D'après P. Giraudoux)
- Giraudoux P. et al – Où l’échinoccose sévit-elle ? Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1119-1130.
- Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
Contacts :
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
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L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? La clinique de l'échinococcose alvéolaire
5. La clinique de l'échinococcose alvéolaire
par André Guyard
(suite de l'article : évolution épidémiologique)
Chez l’Homme, la localisation de l’EA est pratiquement toujours hépatique. Les lésions faites d’une multitude de vésicules communiquant entre elles et donnant à la masse kystique son aspect classique en "pain bis", s’accompagnent chez l’Homme, hôte tout à fait inhabituel des larves, de phénomènes dégénératifs avec nécrose, qui n’empêchent pas le cheminement germinatif ni l’extension des vésicules.
Cependant, dans les quelques rares cas où l’on a constaté de véritables métastases pulmonaires et même cérébrales d’un foyer hépatique initial, on a découvert des scolex au niveau de ces métastases.
D’une façon générale, on pense que ces lésions secondaires sont dues à la mobilisation de petits fragments de membranes issus des vésicules primitives. Entraînés dans le torrent circulatoire, ces fragments finiraient par s’immobiliser dans différents organes et ils y constitueraient le point de départ de nouveaux foyers kystiques.
La biopsie du foie utilisée pour assurer le diagnostic de l’EA, doit par conséquent être faite avec une certaine prudence.
La symptomatologie de l’EA est très discrète au début et cela explique la difficulté d’un diagnostic précoce de l’affection. Ce n’est le plus souvent qu’à un stade plus avancé et tout spécialement lorsque les voies biliaires sont atteintes (cette évolution étant d’ailleurs quasi inéluctable) que la symptomatologie devient expressive.
La parasitose se traduit alors par un ictère de type cholestatique. L’amaigrissement rapide et la constatation à la palpation d’un foie dur et irrégulier évoquent habituellement le cancer du foie métastatique, à moins que les examens biologiques spécifiques ne rétablissent le diagnostic exact.
Dans les autres éventualités cliniques, tout comme au début de l’affection, si l’attention peut être attirée vers le foie par les douleurs de l’hypocondre droit et les troubles dyspeptiques, il est exceptionnel de pouvoir établir le diagnostic d’après la seule clinique.
Il faut savoir ne pas s’arrêter au diagnostic de cancer métastatique du foie et évoquer l’EA. On doit alors s’aider des examens biologiques et d’imagerie médicale adéquats d’autant plus que, lorsque les voies biliaires n’ont pas été manifestement envahies, on peut espérer que les lésions hépatiques sont suffisamment localisées pour permettre de tenter une hépatectomie réglée, capable d’assurer une guérison totale et définitive. La notion d’endémicité dans la région habitée par le malade, celle de contact de ce dernier avec des renards revêtent une grande valeur d’orientation.
- Giraudoux P. et al – Où l’échinoccose sévit-elle ? Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1119-1130.
- Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
- Guyard A. - Cours de parasitologie. 1980.
Contacts :
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
08:12 Publié dans Médecine, Nature et santé, Parasitologie | Tags : santé, parasites, plathelminthes, ténia échinocoque, échinoccose alvéolaire, franche-comté, campagnol, renard, chien, chat | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? Le diagnostic
6. Le diagnostic de l'échinococcose alvéolaire
par André Guyard
(suite de l'article 5 : la clinique de l'échinoccose alvéolaire)
Le diagnostic biologique proprement dit comporte la recherche d’une éosinophilie sanguine, la pratique d’une intradermoréaction spécifique, l’examen anatomopathologique du foie et un certain nombre de réactions sérologiques.
L’éosinophilie sanguine lorsqu’elle existe est très évocatrice d’une étiologie parasitaire ; elle est malheureusement inconstante et non spécifique ; elle peut en outre avoir déjà disparu au moment où la symptomatologie clinique devient patente.
Le test de sensibilisation cutanée pratiqué sous forme d’intradermoréaction à l’aide, non pas d’antigène spécifique, mais d’antigène hydatique, ne possède pas de valeur décisive car, malgré la relative parenté antigénique entre Echinococcus granulosus et Echinococcus multilocularis, la réponse à l’antigène hydatique au cours d’une EA est de faible intensité.
Le risque de déclencher, à l’occasion d’une biopsie hépatique, une échinococcose secondaire, bien que considérablement réduit par rapport à l’hydatidose, existe cependant.
Les méthodes sérologiques classiques de fixation du complément, d’agglutination en utilisant différents supports, d’immunoprécipitation, requièrent un antigène soluble difficile à préparer et à purifier. La plupart du temps, on n’utilise pas un antigène alvéolaire spécifique et on se contente des antigènes hydatiques plus aisément disponibles. On comprend que dans ces conditions, les réactions sérologiques soient entachées d’un manque de sensibilité.
Le meilleur test biologique actuel est constitué par la réaction d’immunofluorescence. Dans cette réaction, on utilise comme antigène figuré des coupes de tumeur d’origine humaine ou animale réalisées par congélation au cryostat. Après la mise en contact de ces coupes avec le sérum du malade suspecté d’EA et l’adjonction du conjugué fluorescent, on procède à une contre coloration à l’aide de bleu Evans.
Lorsque la réaction est positive, les membranes germinatives kystiques présentes sur la coupe congelée montrent une intense fluorescence. En cas de réaction négative, les mêmes membranes germinatives apparaissent en rouge. Mis en présence de coupes de scolex d’Echinococcus granulosus, le sérum de malades atteints d’EA manifeste dans les mêmes conditions expérimentales une réaction d’immunofluorescence positive, mais à un titre inférieur.
Cette différence dans le comportement du sérum vis-à-vis des deux antigènes permet d’envisager de faire le diagnostic différentiel entre les deux échinococcoses.
Les examens par échographie, scanner et IRM sont particulièrement intéressants lors de l’établissement du bilan préopératoire. Leur contribution au diagnostic étiologique n’est cependant pas négligeable.
De nouveaux marqueurs pour pister l'échinococcose humaine (Addition du 05/07/2011)
L'échinococcose soulève encore de nombreuses questions au sein de la communauté scientifique. Si l'on sait détecter la maladie, on ne connaît en revanche pas bien son aspect fonctionnel. Sur des territoires particulièrement touchés par cette parasitose en Europe, l'université de Franche-Comté et l'université de Berne font preuve de recherches très actives. Un projet franco-suisse vient d'obtenir un soutien financier dans le cadre du programme Interreg, visant à améliorer les résultats obtenus grâce à une technique d'imagerie médicale particulièrement adaptée, la tomographie par émission de positons (TEP).
Relativement rare en Europe, où elle tend cependant à augmenter, l'échinococcose, se concentre principalement en Franche-Comté, en Suisse et en Allemagne. Un tiers des patients atteints sont guéris par chirurgie (ablation de la partie de foie infecté), deux tiers doivent supporter un traitement à vie. Une centaine de patients venus de toute la France sont actuellement suivis au CHU de Besançon, centre collaborateur de l'OMS pour toutes les échinococcoses humaines. La tomographie par émissions de positons (TEP) est la technique d'imagerie fonctionnelle employée pour dépister la maladie, à l'aide de traceurs radioactifs introduits dans l'organisme. Le fluoro-deoxyglucose (FDG) est le plus couramment utilisé. Rendu radioactif par un marquage au fluor, ce glucose est détecté par la caméra TEP alors qu'il se concentre autour de la lésion. Car les cellules de défense de l'organisme, très actives à l'endroit précis de l'infection, "attirent" à elles le glucose, énergie qu'elles consomment en grande quantité pour être efficaces. Conclusion : là où se trouve le glucose se trouve aussi la lésion.
La recherche s'oriente vers la mise au point de nouveaux traceurs, des molécules susceptibles d'être consommées directement par le parasite et par lui seul. « On pourra alors directement étudier la maladie et connaître le comportement du parasite pour mieux le détruire » explique Okg Blagoskionov, médecin et enseignant-chercheur en imagerie médicale à l'Université de Franche-Comté. L'espoir de mettre au point un nouveau traitement, permettant d'éradiquer l'échinocoque, est à la clé de ces recherches. Le projet IsotopEchino participe à la réalisation de ces travaux, intègre le financement de thèses, notamment en cotutelle avec des universités en Chine, où la parasitose est très répandue. Les fonds octroyés s'élèvent à 249 905 € pour la participation FEDER et 68 343 € pour les subventions suisses, sur un coût total de 815 972 €.
*Contact : Oleg Blagosklonov – Service de médecine nucléaire - CHU Jean Minjoz de Besançon Tél. (0033/0) 3 8l 66 82 94 - oleg-blagoskIonov.univ-fcomte.fr.
Bibliographie sommaire :
- Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
- Mantion G. et al – Le traitement de l’échinococcose alvéolaire humaine : une approche multidisciplinaire. Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1151-1158.
Contacts :
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
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L’échinococcose alvéolaire : une maladie franc-comtoise ? Le traitement
7. Le traitement de l'échinoccose alvéolaire
par André Guyard
(suite de l'article 6 : le diagnostic de l'échinoccose alvéolaire)
On ne connaît encore aucun traitement médical réellement efficace de l’échinococcose alvéolaire. Cette parasitose est caractérisée par une grande latence clinique mais en l’absence de traitement, la mortalité atteint 80 % dans les dix ans après le diagnostic. Ceci est dû à l’absence de traitement médicamenteux totalement et rapidement efficaces à l’heure actuelle.
Un tiers des patients atteints sont guéris par chirurgie (ablation de la partie de foie infecté), deux tiers doivent supporter un traitement à vie. Une centaine de patients venus de toute la France sont actuellement suivis au CHU de Besançon, centre collaborateur de l’OMS pour toutes les échinococcoses humaines.
La chirurgie d’exérèse est actuellement la seule thérapeutique capable d’apporter la guérison, à la condition qu’elle soit appliquée le plus tôt possible, avant l’extension incontrôlable des lésions. L’hépatectomie réglée segmentaire ou à la rigueur lobaire sur des lésions encore localisées amène ainsi la guérison définitive. La chirurgie demeure le premier choix pour guérir environ 30 % des patients en retirant toute la masse parasitaire avec une marge de sécurité suffisante et dans un certain nombre de cas avec des procédés complexes de reconstruction vasculaire et biliaire.
La transplantation hépatique peut être indiquée si une hépatectomie partielle est insuffisante pour obtenir la guérison chez des patients très sélectionnés présentant des complications sévères menaçant leur vie (environ 5 % des cas).
Les procédures d’endoscopie interventionnelle sont utiles pour drainer les abcès intrahépatiques ou les voies biliaires quand l’exérèse chirurgicale n’est pas possible ou pour préparer celle-ci.
Dans tous les cas, le traitement parasitostatique par les dérivés benzimidazolés, principalement l’albendazole, en administration continue est recommandé pendant deux ans après résection radicale ou à vie pour les patients inopérables.
L’albendazole est une molécule utilisée chez tous les malades.
Ce produit stoppe l’évolution du parasite mais
malheureusement, ne le tue pas. Il doit être pris à vie.
Traitement de l’échinoccose alvéolaire en Franche-Comté
Taux de survie à 5 ans des malades diagnostiqués et traités
(Document : plaquette de l’Observatoire régional de l’environnement).
La tomographie par émissions de positons (TEP) est la technique d’imagerie fonctionnelle employée pour dépister la maladie, à l’aide de traceurs radioactifs introduits dans l’organisme. Le fluoro-deoxyglucose (FDG) est le plus couramment utilisé. Rendu radioactif par un marquage au fluor, ce glucose est détecté par la caméra TEP alors qu’il se concentre autour de la lésion. Car les cellules de défense de l’organisme, très actives à l’endroit précis de l’infection, « attirent » à elles le glucose, énergie qu’elles consomment en grande quantité pour être efficaces. Conclusion : là où se trouve le glucose se trouve aussi la lésion.
L’antigénothérapie aurait, dans les mains de ses promoteurs, apporté des rémissions passagères, sans toutefois modifier de façon radicale le pronostic de l’échinococcose alvéolaire dont l’évolution spontanée est toujours mortelle, bien que parfois extrêmement prolongée.
La recherche s’oriente vers la mise au point de nouveaux traceurs, des molécules susceptibles d’être consommées directement par le parasite et par lui seul. « On pourra alors directement étudier la maladie et connaître le comportement du parasite pour mieux le détruire » explique Oleg Blagosklonov, médecin et enseignant-chercheur en imagerie médicale à l’université de Franche-Comté. L’espoir de mettre au point un nouveau traitement, permettant d'éradiquer l'échinocoque, est à la clé de ces recherches.
Le projet IsotopEchino participe à la réalisation de ces travaux, intègre le financement de thèses, notamment en cotutelle avec des universités en Chine, où la parasitose est très répandue.
Quoi qu’il en soit des chances de la chirurgie d’exérèse et peut-être demain d’une antigénothérapie rénovée, à laquelle la possibilité récemment démontrée de pouvoir cultiver les larves d’Echinococcus multilocularis contribuera sans doute, l’échinococcose alvéolaire reste une affection très grave.
Mais les cas humains restent peu nombreux.
Sur le plan individuel, il faut éviter, dans les régions endémiques, de consommer crus des fruits sauvages et d’être en contact avec les animaux susceptibles d’être porteurs du parasite adulte. Il est bon aussi de vermifuger régulièrement chats et chiens.
Bibliographie sommaire :
Mantion G. et al – Le traitement de l’échinococcose alvéolaire humaine : une approche multidisciplinaire. Bull. Acad. Natle Méd. 2008, 192, n° 6, 1151-1158.
Observatoire régional de l’environnement Besançon – Du renard au pissenlit, l’échinoqui ? Du pissenlit au campagnol, l’échinoquoi ? Plaquette d’information de l’Observatoire régional de l’environnement. 2004, 12 p.
Guyard A. - Cours de parasitologie. 1980.
Contacts :
• Centre Collaborateur OMS pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses humaines, Centre hospitalier universitaire et Université de Franche-Comté, patrick.giraudoux@univ-fcomte.fr
• Laboratoire d’études et de recherches sur la rage et la pathologie des animaux sauvages, AFSSA, Domaine de Pixérécourt. B.P. 43. 54 220 Maizeville.
• Observatoire régional de l’environnement, Conseil régional de Franche-Comté, 4 square Castan – 25031 Besançon cedex.
07:19 Publié dans Médecine, Nature et santé, Parasitologie | Tags : santé, parasites, plathelminthes, ténia échinocoque, échinoccose alvéolaire, franche-comté, campagnol, renard, chien, chat | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |