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21/07/2019

Le loup filmé dans l'Yonne

Le loup de l'Yonne-450.jpgYonne : le loup filmé lors

d'une attaque de troupeau près de Vézelay

 

Le loup a signé son retour dans l'Yonne en attaquant le 13 juillet 2019 un troupeau de brebis à Asnières-sous-Bois, près de Vézelay. Pour la première fois, l'animal a été filmé.

 

Par Maryline Barate Publié le 20/07/2019


Il est seul, il semble aux aguets. Il démembre une brebis. Pour la première fois dans l'Yonne, le loup a été filmé en pleine prédation​​​​​​. La caméra infrarouge a été posée à Asnières-sous-Bois par un spécialiste du canidé, après plusieurs attaques de troupeaux.
 

 

Ces images attestent de la présence de l'animal dans le Vézelien.


Le reportage de B. Djaouti et C. Heudes avec :

  • Images et video du naturaliste Miguel Huet,
  • Kamel Ferrag, vice-président de la FDSEA de l'Yonne,
  • Jean-Luc Grandadam, office national de la chasse et de la faune sauvage.

 

Le loup s'est-il installé dans l'Yonne ?


Dès l'an dernier, le prédateur s'était déjà signalé mais dans le Tonnerrois. Un piège-photo l'avait identifié et des tests ADN avaient confirmé que l'attaque d'un troupeau de brebis était bien dû à un loup. Les agriculteurs redoutent que le département soit désormais colonisé par l'animal. Ils craignent qu'il ait fait souche.
 

Installation d'un réseau loup


Les autorités n'accréditent pas pour l'heure cette hypothèse rappelant qu'un loup est très mobile. Il peut parcourir 40 kilomètres par nuit. L'espèce n'est donc peut-être pas encore installée dans l'Yonne.

Pour éclaircir ce point, un réseau loup-lynx va voir le jour prochainement dans le département. Une trentaine de correspondants seront formés pour qu'ils recueillent et fassent remonter un maximum d'indices.

 

 

 

 

 

17/03/2018

La chasse aux loups continue en France en 2018

http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/2192974373.jpgPlus de 40 loups, espèce protégée, seront encore abattus en 2018 en France, contre l'avis des Français

 

D'après Notre Planète.info, comme au Moyen-âge, la chasse aux loups continue en France, au mépris de la biodiversité, de la loi, et de l'avis des Français. Ainsi, dès 2015, le Ministère de l'écologie a publié deux arrêtés fixant les conditions de tirs et le nombre de loups pouvant être tués chaque année. Cette mesure, reconduite en 2017 et confirmée dans le nouveau plan 2018-2023, entérine une politique de destruction dictée par les lobbies agricoles et de la chasse.

 

Plusieurs associations de défense des animaux et de l'environnement demandent le retrait de ces arrêtés et portent plainte contre la France, alors que plus de cent loups, dont des louveteaux, ont déjà été abattus.

 

En France, depuis le début des années 1990, le Loup recolonise naturellement des territoires d'où il avait été chassé il y a un siècle. "C'est naturellement et sans intervention humaine que le loup est revenu en France à partir de la population préservée d'Italie" précise France Nature Environnement.

 

En mars 2017, la population française de loups est estimée à moins de 350 individus selon le Plan national d’actions sur le loup et les activités d'élevage 2018-2023. Une population faible mais qui a doublé en 4 ans avec une présence qui s'étend géographiquement et concernait 33 départements fin 2016.

20/02/2018

Nouveau plan loup

france nature environnement,loup en franceNOUVEAU PLAN LOUP :

LE LOUP À NOUVEAU VICTIME DU MANQUE DE COURAGE POLITIQUE

 

 

On était en droit d’espérer que le gouvernement se démarque de ses prédécesseurs en faisant le choix de favoriser la coexistence entre élevage et prédateur. Malheureusement il n’en est rien : la publication du nouveau « Plan Loup » pour la période 2018-2023 est une nouvelle occasion manquée pour définir de nouvelles orientations d’une gestion intégrée.

 

Inefficacité des tirs de destruction aveugles

 

Comme l'a résumé le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), ce plan s'inscrit dans une volonté de « freinage, par régulation, de la croissance des populations de loups, allant bien au-delà des possibilités réglementaires de déroger à la protection de l'espèce ». D’autres instances scientifiques comme le MNHN et l'ONCFS avaient également souligné qu’une « gestion » du loup basée uniquement sur les tirs de destruction n’apporte pas de solution pérenne pour réduire les attaques sur les troupeaux.

Alors que l'Etat permet la destruction de 40 loups par an depuis 4 années déjà, il n’a fait procéder à aucune évaluation de l’efficacité de ces abattages pour réduire les attaques sur les troupeaux ovins. Et pour cause : le tir indifférencié de loups est plus qu’inefficace, contreproductif (éclatement des meutes, dispersion, absence d’apprentissage de la cohabitation…). Comme l’a souligné le CNPN, une telle évaluation aurait pourtant dû constituer un préalable à l’intensification des tirs de prélèvement.

 

Atteinte à l’état de conservation de l’espèce

 

Une expertise conjointe du MNHN et de l’ONCFS recommandait non seulement de limiter les tirs à la protection des troupeaux, mais également de ne pas détruire plus de 10% de l'effectif présent afin de ne pas porter atteinte à l’état de conservation de l’espèce.

 

Or l'État a permis la destruction de 12 % de la population présente ces dernières années, mais il s'apprête à augmenter encore cette proportion dans le seul but de calmer les acteurs d’une filière aux difficultés économiques sans commune mesure avec celles créées par le prédateur, totalement occultées dans le débat.

 

Une frilosité coupable

 

L’État est incapable de mettre en évidence les bénéfices attendus du retour des prédateurs. Ainsi rien n’est dit de l’opportunité de voir le loup s'installer dans les grands massifs forestiers, où sa présence limiterait les impacts des fortes populations d'ongulés.

 

Pire encore, avec ce nouveau plan loup et les deux arrêtés qui en découlent, il va même jusqu’à accepter des demandes illégitimes et sans doute illégales portées par les organisations agricoles. L’État montre ainsi qu’il est dans une position défensive et qu’au lieu d’assumer un objectif de coexistence, il n’a ni le courage de rappeler le cadre de la loi ni celui d’affirmer qu’il est nécessaire que l’élevage s’adapte à la présence de cette espèce protégée. C’est pourquoi les orientations du Plan d’actions national sont déséquilibrées, et les dispositions des projets d’arrêtés inacceptables.

 

Les ONG porte-voix de l’opinion publique favorable au retour du loup

 

Dans leur grande majorité, les Français ont eu l’occasion de rappeler à de multiples occasions leur attachement au retour du loup dans les meilleures conditions possibles.

 

Nos associations entendent utiliser les moyens disponibles pour rappeler le cadre juridique existant et favoriser une gestion plus rationnelle de ce dossier. Le loup ne saurait être le bouc émissaire d’une filière en crise et si son retour pose des questions concrètes, des solutions existent. Nos associations proposent de combiner :

 

•  Un renforcement des moyens de protection ;

•  Des expérimentations sur l'adaptation de la conduite des troupeaux en présence du loup pour réduire leur vulnérabilité ;

•  Le développement de recherches opérationnelles destinées à mieux prévenir les attaques.

 

Nos associations sont solidaires des éleveurs qui subissent des attaques malgré les mesures préventives mises en place. Conformément au statut du loup, espèce protégée au niveau international, les tirs doivent être réservés à des situations dérogatoires, aux fins de protection des élevages.

 

Force est de constater que, contrairement au problème du réchauffement climatique, le gouvernement n’a pas pris la mesure des enjeux en matière de reconquête de la biodiversité. Nos associations sauront rappeler ses obligations à un État souvent fuyant lorsqu’il s’agit de préserver le patrimoine naturel.

 

 

 

Télécharger le communiqué au format PDF

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 74 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

 

 

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Le plafond d'abattage fixé à 40 loups

Loup_04-buste.jpgLe plafond d'abattage fixé à 40 loups

confirmé par le ministère d'Hulot

 

par Sciences et Avenir avec AFP le 19.02.2018 à 17h37

 

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a confirmé qu'un maximum de 40 loups pourront être abattus au cours de l'année 2018.

 

Un maximum de 40 loups pourront être abattus en 2018, a annoncé le 19 février 2018 le ministère de la Transition écologique en publiant le nouveau plan loup qui vise une population de 500 individus d'ici 2023 contre environ 360 actuellement. Ce plafond pourra toutefois être "actualisé une fois connus les chiffres de la population au printemps, pour être porté à 10% de la population", précise le plan loup 2018-2023, dont le projet était très critiqué par les éleveurs qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux. 

 

Un plafond annuel fixé à 10% de la population

 

Le dernier arrêté en vigueur permet de tuer 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. Le nouveau plan se base désormais sur l'année civile, mais les "prélèvements" — comprenez les abattages — ne pourront se faire qu'entre septembre et décembre. Les éleveurs pourront pourtant "toute l'année" se défendre "en cas d'attaques". À partir de 2019, le plafond annuel sera "fixé à 10% de la population sur la base des recommandations scientifiques", avec possibilité de relèvement de 2% "en cas d'atteinte du plafond avant la fin de l'année civile et de dommages particulièrement importants".

 

500 loups avant la fin du quinquennat

 

Fin 2017, la population était estimée à environ 360 individus, contre 292 en 2016. L'animal vit en meute, au sein de laquelle un seul couple, dominant, se reproduit : fin 2017, on comptait 52 meutes. "Le nombre actuel - 360 loups, bientôt sans doute 400 - est encore insuffisant, et nous visons au moins 500 avant la fin du quinquennat, conformément à nos engagements pour la biodiversité", avait dit en janvier 2018 le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Du point de vue écologique, 2.500 à 5.000 adultes seraient nécessaires pour que cette population soit viable, selon une expertise réalisée par l'ONCFS et le Muséum national d'histoire naturelle. Ce qui ne veut pas forcément dire sur le seul territoire français.

10/01/2018

Plan loup 2018-2023 de Nicolas Hulot

nicolas hulot,plan loup 2018-2023,loup en franceLes 4 points à retenir

du plan loup 2018-2023

de Nicolas Hulot

 

par Anne-Sophie Tassart (Sciences et Avenir)

le 09.01.2018 à 13h18

 

En consultation publique pendant le mois de janvier 2018, le nouveau plan loup définit la politique adoptée par le gouvernement au sujet de l'espèce Canis lupus jusqu'en 2023.

 

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Depuis le 8 janvier 2018 et jusqu'au 29, le nouveau plan d'action loup, le 4e sur le sujet, est en consultation publique. Il définit la politique que va adopter le gouvernement pendant 6 ans concernant l'espèce Canis lupus avec la possibilité d'une "évaluation à mi-parcours des mesures et leur ajustement, le cas échéant, pour la deuxième phase du plan", note le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué. Les actions à mener ont été divisées en 7 axes regroupant chacun plusieurs mesures. En voici quelques unes :

 

1) Former les éleveurs à conduire des chiens de protection

 

Selon ce nouveau plan qui entrera en vigueur au début du mois de février 2018 après l'avis du Conseil national de la protection de la nature, un réseau "chiens de protection" devrait être mis en place. Celui-ci devrait permettre de confirmer l'efficacité de ces animaux dans la protection des troupeaux tout en évitant les problèmes qu'ils peuvent causer (conflits de voisinage, morsures). "La conduite des chiens de protection requiert donc une technicité pour laquelle les éleveurs doivent être accompagnés, conseillés et aidés", explique le texte. Des spécialistes nommés "référents" devraient donc jouer ce rôle de conseillers capables de "rassembler les savoirs, les organiser et les diffuser auprès de relais locaux". Ils seront donc chargés de former les éleveurs qui souhaitent acquérir un chien de protection. Le réseau sera formé d'un animateur, de 6 référents chargés d'élaborer la formation et son suivi et de plusieurs référents locaux intervenant auprès des professionnels.

 

2) Mieux comprendre le loup pour mieux protéger les troupeaux

 

Le gouvernement souhaite également mener des études afin "d'acquérir des connaissances sur l'éthologie du loup en situation de prédation". Le programme en question doit permettre de recueillir des données sur différents points comme par exemple : la répartition spatiale des meutes et les interactions entre elles, l'évaluation du succès reproducteur de l'espèce et la mesure de la dispersion des jeunes mais aussi l'analyse du régime alimentaire de ces animaux et donc la "balance entre la part de la faune domestique et la part et le type de faune sauvage consommée".

 

3) Des éleveurs indemnisés que s'ils ont pris des mesures pour protéger leur troupeau

 

Jusqu'à maintenant, les éleveurs dont les animaux étaient victimes du loup étaient indemnisés même s'ils n'avaient pris aucune mesure pour protéger leur troupeau. Le nouveau plan loup va réviser ce point : "De manière progressive et adaptée à la situation des élevages en fonction des territoires (ancienneté de la colonisation, intensité et fréquence des attaques), l'indemnisation reçue par les exploitants dont les troupeaux auront été attaqués sera désormais soumise à la mise en place préalable de mesures de protection", est-il noté dans le texte. Les éleveurs seront donc tenus, s'ils veulent recevoir une compensation en cas d'attaque, d'avoir placé au préalable une clôture ou encore d'utiliser un chien de protection. Pour le gouvernement, il s'agit de "rationaliser les dispositifs d'aide" : "Les indemnisations seront versées après vérification de la mise en œuvre de protection des troupeaux et en fonction de la dynamique de présence du loup. Le contrôle sera effectué en routine et non lors du constat des dommages".

 

4) Une campagne de tir calée sur l'année civile

 

Selon le plan loup 2018-2023, les prochaines campagnes de tir devraient être calées sur l'année civile c'est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre alors que les précédentes débutaient le 1er juillet pour prendre fin le 30 juin de l'année suivante. Pour le gouvernement, ce dernier découpage pose problème car il débute en période estivale lorsque les troupeaux sont dans les alpages et que la pression de prédation est donc la plus forte. Ainsi, beaucoup de tirs surviennent dès le début de la campagne entraînant un relèvement du plafond de nombre de loups pouvant être abattus. "Les dispositions du plan national d'actions doivent permettre d'éviter que le plafond de loups pouvant être détruits soit atteint en cours d'année", prévoit le texte. Néanmoins, "le préfet coordonnateur aura la possibilité d'activer l'autorisation de tirs de défense additionnels" au-delà du plafond si les nouvelles dispositions ne suffisent pas. Ce dernier sera fixé à 10 % de l'effectif moyen annuel. Pour le moment, le plafond reste à 40 pour l'année 2018 et sera actualisé au printemps pour atteindre les 10 % de "prélèvements" et ainsi permettre le passage à une campagne basée sur l'année civile.

 

19/10/2017

Tir du loup : l'État rappelé à l'ordre par la justice

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03/08/2017

Subventions PAC et abattage de loups

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Ajout du 10 février 2018 :

Lire également :

https://www.notre-planete.info/actualites/4307-France-aba...

03/03/2017

Le Loup, coupable idéal ?

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25/06/2016

Responsable de la mort de ses 17 vaches, l'éleveuse sera indemnisée au lieu d'être sanctionnée

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Responsable de la mort de ses 17 vaches, l'éleveuse sera indemnisée au lieu d'être sanctionnée


19 000€, c’est la somme que touchera l’éleveuse après la chute mortelle de son troupeau qu’elle avait laissé sans protection au bord d’une falaise en période d’orages. L’éleveuse accuse « le loup » et pourra donc être indemnisée, même en l’absence de preuve. Vidéo à l’appui, explication sur un système qui marche sur la tête.

     
Le 15 juin à Sigoyer (Hautes-Alpes), un couple d’éleveurs abandonne 17 génisses en haut d’une falaise de 80 mètres. Le 19 juin, elles sont retrouvées mortes au pied de la paroi, tombées dès la nuit ou le lendemain de leur arrivée. L’éleveuse, secrétaire générale de la FDSEA05(1), accuse sans preuve « le loup » d’avoir provoqué leur chute et percevra, selon nos sources, plus de 19 000€ d’argent public à ce titre. Quant à l’hélitreuillage des cadavres, il sera pris aussi en charge par la collectivité, pour un coût estimé à 4000 €.
     
     
Problème : rien ne prouve que les vaches aient été effrayées par des loups. Seule certitude : une « succession d'orages parfois intenses avec grêles et fortes rafales de vents » a eu lieu le jour même de la chute présumée (2) !

Le lendemain de la découverte des génisses, l’ASPAS a filmé le haut de la falaise : il s’y trouvait encore 4 ânesses ! Les images sont édifiantes : ces animaux sont livrés à eux-mêmes, sans la moindre protection au bord d’un précipice impressionnant. Certes, les génisses ont pu être effrayées par des loups (présents ici depuis une dizaine d’années) mais aussi par des chiens, des randonneurs, des VTTistes, des ULM et planeurs (fréquents ici), l’orage ou toute autre cause.

 

Quoi qu’il en soit, cette terrible chute des génisses incombe avant tout à leurs propriétaires. L’éleveur venait les voir « habituellement le samedi » ! Comment une telle irresponsabilité peut-elle être encouragée par de l’argent public ? Parce qu’en l’absence de preuve, le dossier est classé en « loup non exclu »… ce qui permet de déclencher l’indemnisation ! Pire : cela alourdit artificiellement les bilans officiels de la mortalité imputée au loup.

 

Décision ultime, un « tir de défense renforcé » vient de lui être accordé : des chasseurs, et potentiellement, la brigade anti-loup embauchée par l’État, peuvent désormais venir ici par groupe de dix pour abattre un loup au hasard !

 

Ces vaches ont perdu la vie pour une seule vraie raison : l’irresponsabilité de leur propriétaire. Les chutes de troupeaux en montagne sont assez fréquentes lorsque le bétail, livré à lui-même, est effrayé par l’orage ou des chiens. Même s’ils n’y sont pour rien, ce sont toujours les loups qui trinquent !

 

L’ASPAS demande la fin des tirs de loups, et que les éleveurs qui ne protègent pas leur bétail ne soient plus indemnisés. Les loups n’ont pas à être sacrifiés pour pallier l’irresponsabilité de ces éleveurs, et l’argent du contribuable n’a pas à être gaspillé pour encourager ceux qui (mal)traitent leurs vaches comme des tiroirs-caisses jetables.



Voir la vidéo



(1) FDSEA : Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles
(2) www.infoclimat.fr

22/12/2015

Loups abattus en décembre 2015

Loup - © ARDEA-MARY EVANS-SIPA.jpgDeux loups ont été abattus durant le week-end 12-13 décembre 2015

 

Un loup a été abattu dans la Drôme le 12 décembre et un autre dans les Alpes-Maritimes le lendemain.

CINQ. C'est le nombre de prélèvements encore autorisés pour la période 2015-2016. En effet, actuellement 31 loups (Canis lupus) ont été abattus sur les 36 tirs autorisés par l'arrêté du 30 juin 2015. Une louve a été tuée samedi matin sur la commune de Lus-la-Croix-Haute dans la Drôme, a indiqué samedi soir la préfecture, portant dans un premier temps le décompte à 30 canidés tués en France en 2015. C'est la première fois qu'un loup est prélevé dans ce département, précise la préfecture, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Cette femelle a été abattue, dans le cadre d'un arrêté préfectoral de tir de prélèvement lors d'une chasse encadrée par des lieutenants de louveterie. "Depuis le début de l'année 2015 en Drôme, on a relevé 74 attaques du loup pour 291 victimes et 200 disparues", ajoute la préfecture. Cet arrêté concernait précisément les communes de Lus-La Croix-Haute, Treschenu-Creyers et Glandage, représentant à elles seules "plus du tiers de ces attaques" enregistrées ces derniers mois. Puis, selon Nice-Matin, un tir de défense a également conduit à la mort d'un loup sur la commune de Bézaudun dimanche. C'est le douzième animal abattu dans les Alpes-Maritimes. Finalement c'est deux loups qui ont été tués pendant le week-end du 12 décembre.

 

Une réaction : Une lettre pour le Loup

par Frédéric Wolff

Mon frère sauvage, cher loup,

Écrire une lettre au loup. L’idée me poursuit depuis un moment. Comme souvent, j’ai remis à plus tard un premier brouillon maladroit. J’ai attendu. L’actualité finirait bien par revenir vers ce massacre organisé. D’autres sujets ont retenu l’attention des grands médias.

Pendant ce temps, la boucherie continue. Elle n’a jamais cessé. Simplement, on n’en parle plus. Et quand bien même, certains, certaines s’avisent de rompre le silence, leur parole est inaudible. Le bruit ambiant fait diversion. Une aubaine pour la machine et pour ses serviteurs.

Pendant ce temps, la lente agonie du monde progresse. Les empoisonnés, les irradiés, les torturés des ondes électromagnétiques, les assassinés — humains et non-humains — de la bagnole et de la guerre chimique menée dans nos métropoles et dans nos campagnes, les martyres des élevages industriels, les cobayes de laboratoires sacrifiés pour inventer des cosmétiques et des médicaments qui nous intoxiquent…

Et les indésirables. Tous les boucs émissaires sur qui décharger nos haines, tous les fragiles, tous les gêneurs de nos affaires, grandes ou petites, qu’importe. Il faut éradiquer, faire place nette, ne plus voir qu’une tête qui dépasse : l’humain d’abord ! Exterminer, anéantir, massacrer par tous les moyens possibles. L’éléphant, le flamand rose, l’ours, le lynx, le tigre, le vautour, le renard, le blaireau, la taupe, le requin… Et le loup.

Une lettre au loup pour quoi faire ? Pour ne pas renoncer. Pour une parole qui fraternise. Une lettre à tous les loups, à toutes les louves que nous sommes, nous qui avons à cœur la liberté et l’altérité. La voici, donc.

Mon frère sauvage, cher loup,

A nouveau, ça recommence, ça n’a jamais cessé, cette folie qui est la nôtre de nous trouver un mal-aimé quand tout va mal. A nouveau, la meute est lâchée contre toi.

Que va-t-il advenir de toi, de nous, s’il n’y a plus de place pour d’autres semblables que nous ? Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un semblable à qui nous prenons la vie et c’est une âme de noyé que la nôtre, à l’ombre de laquelle plus rien ne pousse, une âme entrée en agonie, incapable d’aimer vraiment malgré ce qu’elle proclame. Accueillir l’autre, le différent ? Revendiquer le grand partage ? Mensonges, que tout cela.

Ce n’est pas toi qui es de trop, mon loup, c’est nous et notre commerce de tout, nous et notre arrogance à éliminer ce qui gêne un tant soit peu nos caprices d’argent et de frivolité.

S’il fallait choisir, qui de toi ou de nous, devrait mourir de honte et d’indignité, sans l’ombre d’une hésitation, nous serions les premiers sur la liste, très loin devant, nous les êtres de science et de sagesse autoproclamés.

Mais voilà, c’est nous, c’est encore nous qui décrétons qui a sa place et qui ne l’a pas sur la terre, qui doit se soumettre ou périr. Toi, tu refuses de te rendre et c’est cela que nous ne supportons pas : ce qui échappe à notre suffisance. Il n’y a pas plus étranger que toi à nos chaînes, sinon le vent, peut-être. Même blessé, tu seras celui qui ne désarme pas, plutôt mourir. Debout avant toute chose, tu le seras toujours, même mutilé.

Au grand jeu des équivalences, ne te laisse pas prendre, surtout, mon frère sauvage. C’est un piège qui se refermerait sur toi et sur les tiens. Par quoi pourrait-on bien te compenser, demain, si tu finis par disparaître ? Par qui ? Par une réserve où l’on ira barricader les derniers éléphants d’Afrique ? Qu’est-ce qui pourra nous consoler de te perdre ?

J’ai des lambeaux de moi dans toutes les vies indésirables, si tu savais. En moi, il y a un loup perdu dans un monde où n’a de valeur que le commerce des êtres et des choses. Pour tout te dire, je ne suis pas sûr d’avoir envie de vivre très longtemps dans ce monde. De plus en plus, je m’en éloigne comme il s’éloigne de moi et si je dois renaître un jour, mon vœu le plus cher serait d’être des tiens. Mon nom serait-il un premier pas vers ce destin?

Mon loup, s’il te plaît, apprends-moi à rester debout et à ne pas cesser de hurler avec les derniers des tiens. Dis-moi comment me mettre en marche avec les premiers chants d’oiseaux, montre-moi comment mordre s’il le faut. Donne-moi la force, il en faut tant de forces pour tenir dans nos vies et dans le monde. Des forces et des valeurs, je ne parle pas de celles dont on tire un profit quelconque pour ses comptes à la fin du mois ou pour son image. Je pense à ce qui donne un sens à notre commune présence sur la terre, je pense aux limites infranchissables que l’on se fixe, aux devoirs que l’on s’impose. Et au sacré qui réside dans la vie, dans tout ce qui échappe à la marchandise. Ô comme nous en sommes loin.

Nos vies – la tienne, les nôtres – sont une seule et même vie. Les guerriers du vivant d’aujourd’hui seront demain les guerriers d’eux-mêmes. Ils le sont déjà. Ceux qui gênent la marche de nos affaires, c’est l’autre et un jour, l’autre, c’est nous, nous qui tirions à vue hier, nous qui laissions faire sans rien dire.

Si ce monde peut être sauvé, c’est avec toi qu’il le sera, avec toi vivant. La neige où tu cours, les arbres sur qui tu veilles ne nous appartiennent pas, pas plus qu’ils n’appartiennent au vent ou à la pluie. Nos titres de propriété ne sont que des faux en écriture, ils ne pourront rien contre ce qui est plus fort que nous.

Comment nos vies ne seraient-elles pas dévastées alors que le monde est saccagé par tout ce que nous n’avons même pas honte d’appeler nos prouesses ? Ce que nous cessons d’habiter – la terre, nos existences, notre parole –, nous le perdons et, en chemin, nous nous perdons.

Mon frère, mon ami, je marche dans les pas de ta nuit. J’aimerais t’écrire qu’enfin, nous en avons fini de la guerre contre la vie, que l’humain n’est plus le centre de tout, pas plus que la terre n’est le centre de l’univers. Mais nous n’avons rien compris, nous sommes restés à l’âge du nombril autour duquel tout doit tourner, et nous allons ainsi à étendre notre empire, à le nourrir du sang versé par d’autres que nous, tout en proclamant avec des accents philanthropes : L’humain d’abord !

Ici, les dernières feuilles des arbres sont tombées. Tout paraît dépeuplé à présent. Le vent souffle dans les volets, il me semble qu’il porte ta voix, à l’heure des fusils braqués sur toi, ta voix par mille et plus encore. C’est l’hiver et j’ai froid. Je pense à toi, mon loup sauvage. Ne renonce pas, jamais.

05/07/2015

Tir des loups : Réaction de Brigitte Bardot

Tir des loups : Réaction de Brigitte Bardot

 

On peut ne pas partager toutes les idées de Brigitte Bardot, mais cette lettre ouverte à Ségolène Royal recentre vivement les décisions de la Ministre de l'Écologie.

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