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20/12/2017

Volée de Grives

Volée de Grives

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La neige fraîchement tombée ce début de semaine me pousse à parcourir les chemins qui traversent les champs et les vergers sur le plateau de Brognard-Allenjoie.

 

Au menu de mes prises de vues s'inscrit le graphisme des vieux arbres fruitiers habillés pour la circonstance d'un léger manteau de neige.

 

La présence au pied d'un arbre d'un important groupe d'oiseaux fouillant le sol enneigé attire mon attention. Il s’agit essentiellement de Grives litornes.

 

Les oiseaux profitent des pommes tombées au sol pour se nourrir dans une activité frénétique. Merles noirs et Étourneaux sansonnets s'invitent également au festin, animant ainsi de bruyantes envolées dans le paysage.

 

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Document © Dominique Delfino

 

14/12/2017

Zoom sur la toile

Zoom sur la toile

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Elle surprend au petit matin, brille dans la lumière du jour qui se lève, vibre au premier souffle de vent comme pour rythmer le temps qui va s'écouler en ce début de journée.

 

J'aime plonger le regard dans le détail de cette toile, les mille gouttelettes accrochées aux fils de soie m’entrainant dans un autre monde.

 

Mais cette fois-ci, c'est en usant de technique, accompagnée d'un mouvement rapide d'un objectif ''zoom'', que je me plais à jouer avec la lumière.

 

Il en ressort cette représentation graphique et dynamique que m'offre la structure de la composition originelle qui, en cette période de fête, s’apparente à la plus belle des guirlandes naturelles.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

05/12/2017

Improvisation

Improvisation en noir et blanc

 

par Dominique Delfino, photographe

 

La neige est «belle» et bien là, elle transforme nos paysages, habille la saison en ce mois de fêtes de fin d'année.

 

Un regard particulier sur le milieu urbain laisse découvrir les traces de la vie courante que le tapis neigeux enregistre et dévoile aussitôt à nos yeux au rythme de l'activité du moment.

 

Vu du balcon, le graphisme qui se dégage de cette composition s'impose en noir blanc pour mieux illustrer cette scène de rue.

 

Seules les traces subsistent dans ce décor où les acteurs n'apparaissent pas, laissant découvrir l'animation permanente qui règne au sein de ce petit carrefour.

 

Improvisation-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

29/11/2017

Un tableau nommé Champagney

Un tableau nommé Champagney

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Atmosphère limpide, lumière chaude et rasante, couleurs d'automne chatoyantes, toutes les conditions sont réunies pour profiter d'un survol de notre région.

 

Décollage de Montbéliard en direction de la Haute-Saône. Très vite apparaît dans le paysage le site du Bassin de Champagney qui revêt pour la circonstance un caractère inhabituel en cette période de travaux.

 

D'une superficie de 107 hectares, ce réservoir d'eau, construit à partir de 1882, retient 13 millions de m3 d'eau sur un périmètre de 7 km environ. Sa digue, d'une hauteur de 36 mètres pour une épaisseur de 32 mètres à la base s'élève sur une longueur de 785 mètres.

 

Durant cette vidange décennale, VNF (Voies Navigables de France) assure les travaux de génie civil (entretien et sécurisation de l'ouvrage) devant s'achever en fin d'année.

 

Vu du ciel, c'est un véritable tableau que dévoile ce paysage.

 

Sous certains angles de prises de vues, la végétation se mêlant aux éléments gréseux qui composent le sol me rappelle l'horizon de grands sites naturels qu'offre notre patrimoine mondial.

 

 Champagney1-450.jpg

 

Cliché © Dominique Delfino

 

 Champagney2-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

21/11/2017

Débit de poissons

Débit de poissons

 

par Dominique Delfino

 Photographe naturaliste et animalier

 

La troisième semaine de novembre 2017, deux journées de pluie continue. L'eau tant attendue redonne à nos rivières une image de saison que l'on avait presque oublié en cette période de sécheresse.

 

Je profite d'un déplacement sur Besançon pour emprunter la petite route qui longe la vallée après Baume les Dames.

 

Au niveau du village de Laissey, le Doubs présente deux barrages comportant chacun une écluse. Le débit impressionnant en ce jour me donne l'idée de réaliser un cliché en vitesse lente afin d'illustrer un ''filé d'eau''.

 

Alors que je prépare mon cadrage, un Héron cendré se présente dans le décor en s'installant sur le mur du seuil.

 

Sur les six clichés réalisés, j'ai la chance d'avoir pu enregistrer, durant cette pose d'une demi-seconde, une image où l'échassier est demeuré presque immobile. Une photographie presque nette de notre oiseau dans cette ambiance de mouvement intense qui, compte tenu de notre acteur, affiche naturellement le titre: ''Débit de poissons'' !

 

Débit-de-poissons-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

14/11/2017

''Vache'' de câlin

''Vache'' de câlin

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cliché réalisé au détour d'une petite route de campagne proche des Terres de Chaux (25). Les longs câlins que partagent ces vaches de race montbéliarde me laissent le temps de m'équiper d'un téléobjectif pour saisir cet instant de complicité animale.

 

Le stress vous envahit ? Dans ce cas allez voir les vaches. C'est une pratique qui se développe beaucoup aux Pays-Bas ; faire des mamours avec un bovin. C'est bon pour le moral des câlineurs mais aussi des vaches. Il y a quand même quelques règles à connaître avant d'essayer de caresser ces animaux.

 

Inquiètes, mais surtout curieuses de ma présence et du matériel photo en appui sur le rétroviseur de mon véhicule, les vaches ne me lâcheront pas du regard durant un long moment avant de poursuivre leurs activités.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

08/11/2017

Bécassines en transit

Bécassines en transit

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'image est de tradition à cette époque de l'année. Le passage migratoire des Bécassines des marais revêt toujours un caractère exceptionnel pour qui a la chance de pouvoir les observer.

 

La météo de ce très bel automne conditionne des niveaux d'eau anormalement bas de nos rivières, offrant aux limicoles les vasières qu'ils apprécient notamment pour se ressourcer.

 

La Bécassine des marais évolue en petits groupes, souvent à l’aube et au crépuscule, dans des eaux peu profondes. Elle se nourrit en sondant la terre meuble et la vase avec son long bec très sensible afin d'en extraire les vers. Les longues pattes dont elle est dotée lui éviteront de salir un plumage offrant à cet oiseau le bénéfice d'un camouflage exceptionnel.

 

Le ventre bien rempli, les oiseaux s'accorderont de longues pauses comme pour profiter du soleil d’automne tout en gardant un œil vigilant sur leur environnement.

 

Bécassines-en-transit-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

01/11/2017

Sur les chemins de l'école buissonnière

Sur les chemins de l'école buissonnière

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Image d'automne réalisée sur le plateau de Dambenois où les vieux arbres fruitiers s'imposent encore dans le paysage.

 

Je les qualifie souvent de monuments naturels tant l'ampleur et le graphisme qui s'en dégage évoquent toute l'histoire du temps qui s'écoule sur cet horizon.

 

Chemins que je parcours depuis mon enfance, l'image que je viens de saisir, alors que la brume et la rosée illuminent encore ce paysage monochrome, me rappelle ces moments , gamin, je m'évadais dans cette nature refuge pour échapper à la messe dominicale ou participer à quelques leçons d'école buissonnière.

 

Espace de découverte, d'évasion, où les rencontres avec les acteurs de la nature nous offrent ces moments de bonheur quotidien.

 

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Cliché © Dominique Delfino

26/10/2017

Merle noir leucique

Merle-blanc-18-01-2017-200.jpgMerle noir leucique

 

"Connu comme le merle blanc" est une expression désignant une chose exceptionnelle ou rarissime. "Le Merle blanc"  est quelqu’un qui possède des qualités très difficiles à réunir.

 

En effet, des anomalies de coloration du plumage sont occasionnellement observées chez les Merles noirs. Les deux clichés joints sont l'œuvre de Christophe Mauvais, un ornithologue de obsnatu-fc qui a pu l'observer à la mangeoire tout d'abord durant les mois de décembre 2016 et de janvier 2017 et puis, plus récemment, en octobre 2017.

 

D'où provient ce Merle blanc ?

 

Chrsitophe Mauvais s'interroge : "La question au village est : d’où vient-il ?
Réponse impossible à mon avis, sauf déplacements notables de l’espèce qui pourraient donner une indication. Il niche peut-être dans la forêt voisine, peut-être ailleurs en Europe…"

 

Même si ces phénomènes demeurent rares en chiffres absolus, ils semblent moins exceptionnels que chez les autres espèces d'oiseaux. Selon des observations menées en Grande-Bretagne, sur l'effectif total d'oiseaux décolorés recensés de toutes espèces, 29 % appartiennent au genre Turdus et sont principalement des Merles noirs, en l'occurrence des merles blancs. L'existence de merles blancs avait déjà été rapportée entre autres par Buffon.

 

Les anomalies s'expriment toutes par une décoloration plus ou moins prononcée, mais sont de natures diverses et peuvent relever de l'albinisme[1] véritable et total (l'albinisme est ou n'est pas, l'albinisme ne peut être partiel), de diverses formes d'aberration (leucisme[2], dilutions, schizochroïsmes[3]). Alors que pour les vrais albinos la cause est purement génétique, d'autres facteurs, comme le vieillissement ou les carences alimentaires et vitaminiques, peuvent intervenir pour expliquer les déficiences de pigmentation.

 

Il existe deux principales formes de leucisme : pâleur généralisée due à une diminution équivalente de pigments dans toutes les plumes ou présence de taches blanches causée par l’absence totale de pigments à certains endroits À la différence de l’albinisme, le leucisme touche tous les pigments comme les caroténoïdes et non seulement la mélanine. Les animaux leuciques ne sont pas plus sensibles au soleil que les autres. Au contraire, ils y seraient même légèrement plus résistants : la couleur blanche ayant un albédo élevé, elle protège davantage de la chaleur.

 

Les oiseaux albinos ont les yeux roses. Ce phénomène s’explique par le fait qu’en raison de l’absence de mélanine dans l’organisme de ces individus. Les yeux ne peuvent que laisser transparaître les vaisseaux sanguins situés derrière eux. Il est possible qu’un oiseau entièrement blanc produise certaines concentrations de mélanine. Par exemple, un individu tout blanc aux yeux foncés serait atteint de leucisme puisque cette mutation se limite au dépôt des pigments dans le plumage.

 

Réputés plus vulnérables, les individus entièrement blancs ont de moindres chances de survie et de reproduction (les albinos ont une déficience visuelle qui les voue à une mort rapide, en général les albinos rencontrés sont donc toujours des sujets jeunes ; en revanche les merles leuciques n'ont pas d'atteinte oculaire et peuvent très bien atteindre l'âge adulte). Aussi la plupart des merles tout blancs que l'on peut observer actuellement, qu'il s'agisse de véritables albinos ou non, sont des animaux reproduits sous la protection des humains. Quant aux décolorations partielles qui surviennent chez des animaux réellement sauvages, il semble qu'elles soient nettement plus fréquentes en milieu urbain.

 

Comme si la situation n’était pas assez complexe, il arrive parfois qu’un oiseau perde des plumes en échappant de justesse à un prédateur. Les nouvelles plumes peuvent être blanches et reprendre leur couleur normale à la prochaine saison de mue. Bien que la repousse en blanc s’apparente au leucisme, il s’agit d’un phénomène distinct.

 

Texte tiré de Wikipedia

 

[1] L'albinisme est une particularité génétique héréditaire qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine. L’albinisme ne renvoie qu’à l’absence totale de mélanine. Il est donc possible qu’un oiseau albinos présente tout de même des couleurs. L’albinisme touche les mammifères, les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles et peut aller jusqu'à l'absence totale dans l’iris et les téguments (épiderme, poils et cheveux, plumes), malgré la présence normale de cellules pigmentaires.

 

[2] Le leucisme ou leucistisme est un ensemble de phénotypes caractérisés par la couleur blanche des téguments sur toute la surface ou par zones (aspect pie, bicolore, etc.), liés à un déficit (absence ou dégénérescence) des mélanocytes et autres cellules pigmentaires). Il s'agit d'une mutation génétique qui empêche la production le dépôt normal de mélanine et d’autres pigments dans le plumage. Dans ce cas, certains gènes soit interfèrent avec la différenciation ou la migration des chromatophores et des mélanocytes issus de la crête neurale lors de l’embryogenèse, soit entraînent leur dégénérescence, leur nécrose ou leur apoptose prématurée. La rétine est normalement constituée et l'iris est normalement pigmenté ou de couleur plus claire que le phénotype normal, mais jamais totalement dépigmenté comme dans l’albinisme. La raison pour laquelle le leucisme influence moins les yeux serait que les épithéliums pigmentaires de l’iris et de la rétine proviennent du tube neural et non de la crête neurale.

 

[3] Le schizochroïsme est une aberration de couleur liée à l'absence d'une des deux mélanines (eumélanine ou phéomélanine).

 

Merle-blanc-Paroy-18-01-2107-450.jpg

Cliché © Christophe Mauvais obsnatu-fc

 

24/10/2017

Cygnes au soleil couchant

Harmonie d'un soir

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La fin de journée offre plus particulièrement au photographe des instants de lumière furtifs dont il faut savoir profiter.

 

Le mariage de l'eau et de la lumière constitue certainement le cadre dans lequel le sujet bénéficiera de la meilleure mise en scène.

 

Le paysage s’inscrit complètement dans cette perceptive, mais lorsque la faune s'invite dans le décor c'est presque avec une troisième dimension qu'il va falloir compter.

 

La présence sur l'Allan de ce couple de cygnes tuberculés s'adonnant à la toilette du soir contraste sur le miroir aquatique.

 

Ma position, au ras du sol, me permet de profiter au mieux du reflet des oiseaux que me renvoie la surface de l'eau parfaitement plane.

 

Le jeu des mouvements de cou des cygnes plongeant la tête dans les plumes révèle un graphisme des plus harmonieux au cours de ces instants d'animation alors que les derniers rayons de soleil s'éteignent progressivement.

 

Cygnes(3)-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

18/10/2017

Toile d'araignée perlée par la rosée

Parure matinale

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Les matins enveloppés de brouillard délivrent, aux premières lueurs de lumière, le graphisme et la transparence des toiles d’araignées ornées de rosée.

 

Je profite de cette ambiance pour capturer dès le lever du jour les éléments qui s’harmonisent à travers l’objectif de mon appareil photo.

 

Au détour d'un chemin à Allenjoie, le tableau qui s'offre à moi ne pouvait que retenir mon attention pour illustrer ce sujet.

 

Contre-jour parfait sur cette très grande toile accrochée à la fontaine et qui s’inscrit parfaitement dans le symbole de l’eau.

 

Telle une parure matinale, cette œuvre tissée brille de mille éclats rappelant que la décoration naturelle et la magie de l’eau n’ont pas d’égal au regard de certains aménagements souvent de mauvais goût.

 

Ce décor éphémère s’effacera dès les premiers rayons de soleil. Pas de temps à perdre avant que le sujet ne s’évapore pour ne laisser que la trace de son image.

 

Parure-matinale-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

11/10/2017

Nestore : le mulot profiteur

Nestor le profiteur

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Petite animation dans le jardin ce dimanche à proximité de la véranda. Comme d'habitude, les quelques déchets de repas finissent à un endroit bien précis. Ce lieu est fréquemment fréquenté par des petits et gros oiseaux qui s'empressent de manger sur place ou en emportant leur butin à l'abri des concurrents.

 

Mais cette fois-ci, les enfants m'interpellent suite à la présence d'un petit rongeur qui s'impose sur place tout en assurant un va-et-vient permanent depuis sa cache située sous une racine.

 

C'est un joli mulot qui en train de stocker cette nourriture providentielle. Caché sous des orties, il pointe prudemment la tête afin de s'assurer qu'aucun prédateur ne soit à sa portée et court rapidement s'emparer de quelques morceaux de nourriture abandonnés aux oiseaux.

 

Durant une petite heure, à la barbe des moineaux, merles et mésanges, notre petit mulot fait le ménage, me laissant le temps de réaliser quelques images à travers la vitre de la fenêtre, dans des conditions de lumière très médiocres.

 

Comme en témoigne cette image, la gourmandise pour le gras de jambon ne fait pas défaut et Nestor, du nom dont nous l'avons baptisé, a assurément constitué sa petite réserve pour quelques jours.

 

Mulot-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

02/10/2017

Marmottes jurassiennes avant hibernation

Prête pour l'hiver

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Culminant à 1600 mètres d'altitude dans le Jura suisse, le massif du Chasseral arbore ses couleurs d'automne.

 

Le soleil décline de plus en plus vite et malgré le beau temps d'arrière-saison les animaux qui demeurent sur place se préparent à affronter l'hiver.

 

Marmotte-Delfino-450.jpg

Document © Dominique Delfino

 

Les Marmottes jurassiennes pointent encore le bout de leur nez et s'offrent un petit bain de soleil mais s'activent surtout à aménager un lit douillet au fond du terrier.

 

Les rongeurs confectionnent un épais matelas de foin qui contribuera à éviter la déperdition de chaleur.

 

Après s’être gavées durant tout l'été doublant ainsi leur poids en réserves de graisse, elles fondent littéralement pendant ce long et profond sommeil de près de six mois. Leur température interne chute de façon considérable passant de 37°C à 5 ou 6°C.

 

Encore fragiles, les jeunes de l'année ne sont guère à même d'hiberner seuls, les adultes servent donc de bouillotte, l'une des raisons entre autres de la vie en groupe des marmottes.

 

L'automne est là. Malgré le beau temps d'arrière-saison, les jours ont raccourci, marquant la fin de l'été. Beaucoup d'animaux s'y sont préparés, sensibles au changement d'atmosphère. La course du soleil déclinant de plus en plus, les brumes de l'aube, la chaleur moins forte sont autant de signes pour eux. Les hirondelles sont déjà parties. Les autres oiseaux migrateurs ont entamé leur long périple vers le Sud. Les animaux qui restent sur place devront faire face à l'hiver et son cortège de neige et de glace. Ceux qui habitent la montagne sont particulièrement exposés aux intempéries. Le froid arrive de bonne heure en altitude, où les températures descendent rapidement. La neige tombe en masse et persiste longtemps. La fonte ne s'effectue pas avant mars voire avril, selon les endroits.

 

Pour survivre, les créatures montagnardes vont devoir passer la mauvaise saison à l'abri, en vivant au ralenti : c'est l'hibernation. Beaucoup de mammifères entrent en léthargie dès le milieu de l'automne. Ainsi l'ours et le blaireau, mais dans ce cas, il ne s'agit pas d'hibernation à proprement parler, car la température du corps descend de quelques degrés " seulement ".

 

Chez les marmottes alpines, les plus gros rongeurs de nos contrées à pratiquer ce système, la température interne chute bien davantage passant de 37 °C à 5 ou 6 °C ! Une perte de plus de trente degrés qui permet d'économiser ainsi de l'énergie durant plusieurs mois. Les battements cardiaques diminuent aussi sensiblement, tout comme les mouvements respiratoires, à peine perceptibles.

 

Les marmottes tombent dans un sommeil profond. Pourtant, elles vont se réveiller plusieurs fois au cours de l'hiver… et se rendormir ! Les scientifiques s'interrogent encore sur la cause de ces reprises de conscience, car les animaux n'en profitent pas pour se nourrir. De plus, cela demande une très grande dépense d'énergie. Elles semblent pourtant obligatoires, peut-être pour éviter la mort, l'organisme ne supportant pas une léthargie totale et ininterrompue pendant six mois…

 

Heureusement, les marmottes ont tout prévu pour passer au mieux cette période. Elles se sont gavées durant l'été afin de constituer des réserves de graisse. Elles doublent ainsi leur poids avant l'hibernation et fondent littéralement pendant cette période. Leur organisme est ainsi fait qu'il va puiser directement dans la couche de graisse accumulée sous la peau pour continuer de fonctionner.

 

Les rongeurs ont pris soin d'aménager un nid douillet au fond de leur terrier en apportant du foin. L'herbe sèche forme un épais matelas qui contribue à éviter la déperdition de chaleur. Celle-ci est également conservée grâce à l'hibernation en groupe. En effet, conserver une température constante, même si elle est basse, durant aussi longtemps, n'est possible que si plusieurs marmottes se serrent les unes contre les autres. Roulées en boule, le nez dans la queue, elles passent ainsi l'hiver en famille.

 Les adultes servent de bouillotte

 

Les adultes, plus résistants, réchauffent les jeunes, nés le printemps précédent. Encore fragiles, ils ne sont guère à même d'hiberner seuls. Plus la famille est nombreuse et plus les chances de ressortir sain et sauf au printemps sont importantes.

 

C'est l'une des raisons de la vie en groupe des marmottes. Contrairement aux écureuils, leurs cousins arboricoles, les marmottes — parfois surnommées écureuils terrestres — ne restent pas solitaires. L'union faisant la force, les marmottes forment de petites tribus avec un mâle et une femelle dominants, d'autres, subordonnées, qui gravitent autour d'eux, des jeunes d'un ou deux ans, et les petits nés dans l'année. La vie en communauté permet de mieux se défendre contre les prédateurs qui sont nombreux. Les aigles guettent dans le ciel et repèrent leur proie de leur vue perçante. Les renards sont à l'affût et parviennent à capturer les petits ou les étourdis grâce à leur ruse. La martre et l'hermine se faufilent parfois dans le terrier pour s'emparer des nouveau-nés.

 

26/09/2017

Le chardonneret

Le chardonneret au chardon

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce petit passereau dont la taille est un peu plus petite que celle d’un moineau est reconnaissable grâce à ses couleurs. Sa tête noire et blanche ornée d'un masque rouge recouvre ses yeux et ses joues. Ses ailes sont noires ornées d’une magnifique bande jaune vif.

 

Le chardonneret élégant émet un chant très caractéristique que l’on peut entendre dans nos jardins à partir du mois de mars : un gazouillis agréable, mélodieux, impossible à confondre avec le chant d'un autre oiseau.

 

Un espace que nous conservons en friche au titre de la biodiversité sur le plateau de Brognard, offre à de nombreux oiseaux un biotope de choix dont de nombreuses espèces protégées.

 

La Cardère sauvage s'y est naturellement implantée. Il me semble évident de rendre hommage à ce beau chardon trop souvent relégué au triste rang de « mauvaise herbe » et qui a donné son nom au chardonneret.

 

Ainsi donc on pourra observer de nombreux chardonnerets, toujours groupés, agrippés à cette plante dont ils picorent les graines.

 

Chardonneret-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

19/09/2017

Héron stoïque sous la pluie d'automne

Les pattes au sec sous la pluie

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Petites séances d’affût dans les derniers jours de septembre au bord de l'Allan pour observer les oiseaux profitant des gravières et vasières hors d'eau lors d'une halte migratoire de saison.

 

Les petits limicoles (Chevaliers, Bécassines des marais …) sont plus ou moins au rendez-vous. Les conditions météo, déterminantes pour le déplacement des oiseaux migrateurs, offrent des épisodes climatiques et de lumières particulièrement intéressants dont le photographe doit savoir profiter en toutes circonstances.

 

Habitué des lieux et sédentaire, le Héron cendré assure un va-et-vient permanent en quête de proies dans ces eaux peu profondes.

 

Surpris par une averse qui s'intensifie, notre échassier trouve refuge complètement immobile sur un minuscule îlot constitué par une racine. La pluie ruisselle sur le plumage de ce Héron au caractère bien trempé.

 

Il bravera l'intempérie dans une ambiance aquatique de rigueur mais, les pattes bien au sec !

 

Héron sous la pluie-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

13/09/2017

Faisan au plumage aux couleurs d'automne

Plumage aux couleurs d'automne

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste animalier

 

Rencontre sympathique alors que je me promène en soirée sur le plateau de Brognard tout en profitant d'une belle lumière au soleil couchant.

 

Dans un champ de maïs récemment coupé, je remarque  trois Faisans de Colchide semblant profiter des grains tombés au sol attirant plus leur attention que ma présence à distance.

 

Un superbe coq se présente progressivement à portée de mon téléobjectif m’autorisant une série d'images de ce beau mâle ouvrant la marche aux femelles plus en arrière par vigilance.

 

Tout en picorant les grains de maïs providentiels, l'oiseau ne me quitte pas des yeux adoptant une posture élégante pour resplendir dans le cadre de mon appareil photo.

 

Mais attention pour lui et ses femelles, prudence, tous les viseurs ne sont pas forcément inoffensifs en cette période de chasse...

 

Faisan de Colchide,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

 

11/09/2017

Film "Jura, le temps d'une montagne"

Depuis cet été, le film "Jura, le temps d'une montagne", est accessible sur Internet :

 

https://geologie.parc-haut-jura.fr/

Mais pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore vu sur grand écran, c'est encore possible :

 

- Après la série de projections en salle du mois de juin, "JURA, LE TEMPS D'UNE MONTAGNE" sera projeté au Petit Kursaal, à Besançon, le mardi 3 octobre 2017. Deux séances sont prévues, sous la houlette de la Société d'Histoire Naturelle du Doubs : l'une à 18h30, l'autre à 20h30.



D'autres projections sont prévues à Dole et à Poligny. Les dates ne sont pas encore fixées, mais je vous tiendrai au courant dès que possible.



Vous pouvez toujours voir le film et les bonus associés sur le site : https://geologie.parc-haut-jura.fr/

Mais en salle, les sensations sont d'un autre ordre !



Au plaisir de vous y retrouver en compagnie de Michel Campy et Vincent Bichet.

 

Jean-Philippe MACCHIONI
1 rue du Faubourg Saint Antoine
39380 CHISSEY SUR LOUE
03 84 37 17 49
06 72 99 99 32
macchioni.films@gmail.com

 

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30/08/2017

Nettoyage acrobatique

Nettoyage acrobatique

 

par Dominique Delfino photographe

 

Vu sous cet angle, l'on pourrait croire à un nettoyage en profondeur de la tour Eiffel. Mais point de monument national sur le secteur de Vieux-Charmont et Nommay.

 

Nettoyage-acrobatique_01-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Neuf pylônes datant de 1958 situés entre Vieux-Charmont et Argiesans sont concernés par cette activité spectaculaire.

Assuré par la société Lyonnaise Garcia, pour le compte d'Enedis (ex- ERDF), le chantier est prévu pour s’étaler sur une quinzaine de jours.

Les pylônes électriques supportant les lignes de transport de courant électrique très haute tension font l'objet d'un entretien.

La première phase consiste à décaper l'ensemble de la structure métallique à l'aide d'un nettoyeur haute pression de trente bars.

S'en suivra la pose d'une couche rouge d’antirouille recouverte au final d'une peinture gris-neutre.

 

Nettoyage acrobatique_02.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Protections au sol, et voir même une immense chaussette enveloppant un pylône, permettent de récupérer les résidus polluants.

 

Un vrai travail acrobatique des ouvriers spécialisés qui escaladent les armatures métalliques bien assurés et armés de leurs lances à eau haute pression laissant échapper un surprenant brouillard d'eau sur fond de ciel bleu.

 

Nettoyage-acrobatique_03-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

23/08/2017

L'été des Faucons

L'été des Faucons

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Nouvelles nichées de Faucons crécerelles dans le ciel de Brognard.

 

Deux couples se sont installés comme chaque année, l'un sous un toit de l'école communale, le second, plus discret occupe un ancien nid de corvidés dans un sapin.

 

Ce sont les cris incessants des rapaces que l’on remarquera le plus dans cet environnement rural. Les jeunes oiseaux se manifestent continuellement afin de profiter de la nourriture que les adultes chassent durant toute la journée, les petits rongeurs constituant la majeure partie des proies capturées.

 

Les juvéniles ont quitté le nid depuis près d'un mois, mais dépendent toujours de leurs parents pour subvenir à leur développement. On pourra alors facilement les observer, perchés sur des postes dominants à la découverte de leur nouvel environnement et toujours à l'affût des adultes qui assurent progressivement l'indépendance de leur progéniture.

 

De jeunes Faucons crécerelles que l'on remarquera entre autres, grâce aux quelques duvets qui ornent encore le dessus de leur tête.

 

Encore quelques semaines et l'on ne tardera pas à les observer en vol stationnaire dit en ''Saint-Esprit'' afin scruter le sol avant de fondre sur leurs proies.

 

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Cliché © Dominique Delfino

15/08/2017

Solidarité équine

Solidarité au pré

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le cheval et le chien sont depuis toujours considérés comme étant les meilleurs amis de l'homme. La rencontre au détour d'un chemin de campagne avec ces superbes chevaux ne peut pas laisser indifférent.

Comme souvent au pré, les animaux se positionnent tête-bêche. Cette position leur permet de chasser mutuellement les mouches sur la tête de l’autre à l'aide des mouvements de leur queue.

Le cheval dispose d’une panoplie d’armes pour chasser les insectes. Lorsque ceux-ci se font trop envahissants, il se lance au galop pour tenter d’échapper à ses agresseurs. Irrité par ces compagnons non désirés, il peut aussi faire des mouvements brusques, frapper le sol de ses sabots ou encore secouer la tête pour s’en débarrasser.

Enfin, le cheval dispose d’une dernière arme pour faire fuir les insectes, il est capable de faire frissonner sa peau au niveau de l’épaule et de l’avant-bras.

Esprit de solidarité, animé par un ballet permanent de mouvements de queue, traduisant une ambiance calme et sereine que recherchent les chevaux.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

01/08/2017

Couple de renards

Indispensables renards

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cette image réalisée dernièrement par Marie Graff demeurant à Montbéliard traduit une ambiance de saison particulièrement bien réussie.

 

En balade, toujours équipée de son appareil photo que Marie a troqué contre son fusil de chasse, un couple de renards se présente en lisière de forêt.

 

La prairie fauchée constitue le terrain de chasse idéal pour capturer mulots et campagnols. On y observera alors les renards bondissant sur leurs proies avec un élan étonnant.

 

Difficile à notre époque de penser que l'on puisse encore considérer le renard comme une espèce nuisible !

 

L'arrêté préfectoral qui autorise depuis peu la destruction totale de tous les renards (pour raison de gale) sur la dizaine de communes autour de Brognard relève d'un autre temps…

Les renards jouent un rôle déterminant sur l’équilibre des peuplements des rongeurs et participe à une agriculture vivante, leur destruction faisant bondir les naturalistes spécialisés dans l'étude de ce mammifère.

 

Merci Marie pour cette belle image pleine de vie.

 

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Cliché © Marie Graf

25/07/2017

Chouette Effraie

Mythique Chouette effraie

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

Appelée également Effraie des clochers, cette chouette s'installe couramment dans la flèche de ces édifices lorsque leurs orifices ne sont pas obstrués par du grillage ou pris sous les feux des projecteurs.

 

Il est impossible de confondre l'Effraie avec les autres rapaces nocturnes de taille identique, nettement plus foncés et portant des masques faciaux de forme et de colorations différentes.

 

L’Effraie se manifeste par des expressions vocales très variées qui peuvent inquiéter le commun des mortels d'où son nom d'Effraie. Cris aigus grinçants et sifflants, chuintements prolongés, soufflements et claquements du bec se font alors entendre dès la tombée de la nuit sur le territoire occupé par ce rapace.

 

L’activité nocturne est soutenue dans les environs du parc du château à Brognard, lorsque les nichées de Hibou moyen Duc et d'Effraie de ce printemps sont animées par les poussins ayant quitté le nid et quémandant la nourriture que les adultes chassent durant toute la nuit.

 

Un spectacle sonore à ne pas manquer, dame chouette n'étant pas toujours facile à observer à la jumelle.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

17/07/2017

Le Moineau friquet

Le Moineau friquet

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Un peu plus petit que son cousin le Moineau domestique, le Moineau friquet lui ressemble en apparence mais leur style de vie et leur sort sont différents.

 

Le Moineau friquet est à la base un oiseau des espaces étendus proches des grandes fermes. Ces vingt dernières années, sa population a chuté de manière catastrophique. Ce déclin spectaculaire est dû, en grande partie, à l'évolution des pratiques agricoles modernes qui pourrait entraîner la disparition complète de ce charmant petit passereau.

Le Moineau friquet forme des colonies dans la campagne et les parcs composés de grands jardins. C'est un oiseau timide et discret qui se nourrit au sol.

 

Nicheur essentiellement dans des cavités : arbres, talus, toits de chaume, berges de rivière en occupant comme l'illustre cette image le terrier d'un Guêpier d’Europe au sein d'une rive du Doubs.

 

Une nichée qui arrive à terme. Toujours en quête de nourriture et proches de l'envol, les poussins se manifestent par de petits cris incessants.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

11/07/2017

Orthetrum coerulescens, l'Orthetrum bleuissant

Transparente et gracieuse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le monde fascinant des libellules forme un des plus anciens groupes d'insectes apparu à l'ère des dinosaures.

 

Près de six mille espèces ont été recensées dans le monde. Le développement d'écologies très diverses leur a permis de coloniser la quasi-totalité des terres émergées de la planète.

 

La femelle fécondée pond ses œufs sur un végétal immergé. Après leur éclosion et selon les espèces, les larves de libellules mènent une vie aquatique durant une à quatre années où elles respirent, un peu comme les poissons, grâce à des branchies.

 

Les larves chassent d’autres insectes aquatiques jusqu'à atteindre leur taille maximale au bout d'une à cinq années selon les espèces avant de sortir de l’eau.

 

Elles grimpent alors le long d’une tige de plante aquatique émergente et s'y fixent solidement. La magie de la métamorphose débute alors : la larve se transforme progressivement en un adulte muni de deux paires d'ailes qui s’envolera une fois sec.

 

La zone humide de la basse vallée de L'Allan et de la Savoureuse offre le terrain idéal pour observer ces créatures semblant venir d'un autre monde. Transparence, brillance, légèreté à découvrir le temps d'un été durant lequel l'insecte vivra à l'air libre.

 

Orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens). Une femelle immature, certainement peu de temps après l’éclosion identifiée par Denis Bringard, photographe belfortain passionné par les insectes. L'espèce doit son nom à la couleur bleue du mâle.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

04/07/2017

Foulque belliqueuse

Foulque belliqueuse

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Les plans d'eau représentent une source de vie et d’activité permanente que seule l'observation à l’affût permet de contempler au plus près du monde animal.

 

En poste ces soirs derniers au bord de l'Allan, j'observe quelques Foulques macroule et leurs jeunes qui assurent l'animation sur ces eaux calmes et particulièrement basses.

 

La Foulque est d'humeur souvent belliqueuse et les batailles régulières auxquelles les couples se livrent, peuvent donner lieu à de beaux spectacles.

 

Le territoire est régulièrement défendu comme en témoigne cette image de Corneille noire chassée vivement par notre oiseau. Attirés par les proies que la gravière hors d'eau peut offrir aux corvidés, la Foulque ne tardera à chasser son concurrent. Tête baissée, déterminée, elle nage au plus vite pour l'intimider avant de bondir sur sa rivale qui malgré sa taille n'offrira aucune résistance.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

27/06/2017

Le Serin cini

Bain de fraîcheur

 

par Dominique Delfino

photographe animalier et naturaliste

 

L'impact lié à la canicule de ces derniers jours n'est pas sans conséquence sur la faune aquatique.

 

La fréquentation des cours d'eau libre, étangs et mares lorsque que ces dernières ne sont pas totalement asséchées, est très prisée par de nombreux oiseaux. Ils trouvent au sein de ces biotopes les points d'eau qui leur permettront, pour certains d'y trouver leur nourriture, mais surtout de pouvoir assurer un brin de toilette tout en se rafraîchissant pour bon nombre d'entre eux.

 

Pour le photographe, les petites mares isolées permettent de découvrir et d'observer des oiseaux dans d’excellentes conditions.

 

Tel est le cas de ce très joli Serin cini que certains non-initiés pourraient prendre pour un Canari échappé de sa cage.

 

Successivement, Chardonnerets, Bruants et autres petits passereaux se relayeront pour profiter d'un petit bain de fraîcheur tout au long de la journée.

 

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Cliché © Dominique Delfino

13/06/2017

Le téléphore fauve

Au cœur de la rosée

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

La vie secrète des insectes se dévoile souvent au petit jour. Prenez le temps de poser le regard sur la végétation couverte de rosée matinale pour découvrir des instants de la vie animale encore figés par la fraîcheur de la nuit.

 

Le cas de ces coléoptères révèle une scène singulière d'accouplement sur cette feuille de roseau bercée par un léger vent, l'ensemble dans une position plutôt détendue !

 

Ce sont des Téléphores fauves. Ces insectes vivent dans les prés fleuris, surtout sur les ombelles. Les adultes sont des prédateurs d’autres insectes, mais mangent aussi du pollen des fleurs. La femelle pond ses œufs à la surface du sol.

 

Les insectes sont des animaux à sang froid qui se retrouvent engourdis par la fraîcheur nocturne et attendent la chaleur du matin pour pouvoir se réveiller. Comme me le décrit si bien mon ami photographe Denis Bringard et spécialiste de ces petites créatures : pour faire simple, ils fonctionnent à l’énergie solaire.

 

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Cliché © Dominique Delfino

06/06/2017

Évasion au bord de l'Allan

Évasion au bord de l'Allan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Difficile d'imaginer en regardant ce cliché de la rivière Allan que nous sommes à moins de dix minutes de l'un des plus grands centres industriels automobiles européens !

 

Au départ de Brognard, la basse vallée de l'Allan offre au promeneur un parcours bucolique, naturel et sauvage. Cet environnement se caractérise par le lit majeur de la rivière encore largement inondable et enfin préservé pour la régulation des crues annuelles. La faune et la flore qui s'y inscrivent dépendent essentiellement de la nature de ces espaces et comptent de nombreuses espèces protégées.

 

Une belle balade qui vous conduira le long du canal du Rhône au Rhin en direction d'Allenjoie puis du territoire de Belfort à la découverte de la Bourbeuse inscrite dans un périmètre Natura 2000.

 

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Cliché  Dominique Delfino

30/05/2017

Lapin en herbes

 

Lapin en herbes


par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier


Ce petit mammifère est certainement celui que l'on observe le plus couramment dans la nature le long des routes ou dans les champs.


Particulièrement craintif, le Lapin de garenne fuit la présence de l'Homme. Le Renard roux, la Fouine, la Martre ainsi que les rapaces font partie des nombreux prédateurs régulant les populations encore impactées par la myxomatose.


Affût indispensable en bordure du Doubs près de Voujeaucourt pour se confondre au sein de cette petite colonie de lapins.

 

Les conditions de prises de vues ne semblent pas présenter trop de difficultés lorsque que j'observe aux jumelles les animaux s'animer autour des terriers. Il en est tout autre une fois installé derrière mon appareil. Toujours très prudents les garennes ne pointeront le bout du museau qu'au bout de longs moments d'attente qui peuvent quelquefois compter des heures !!


Mais quel plaisir de saisir et de partager les attitudes toujours aussi sympathiques de ce petit rongeur pour le bonheur des enfants et des plus grands !»

 

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Cliché © Dominique Delfino



 

 

24/05/2017

Chevreuil bondissant

Le grand saut

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Image de dernier instant réalisée ce dimanche soir 21 mai 2017 alors que je circulais sur une petite route au soleil couchant.

 

Non loin de moi, je remarque ce chevreuil se délectant d'herbe tendre en lisière de culture et dont le poil d'hiver a presque totalement laissé place au pelage d'été.

 

J'abandonne très vite mes jumelles pour saisir mon téléobjectif déjà bien rangé dans son étui tandis que l'animal disparaît progressivement dans les hautes herbes.

 

Les secondes sont comptées lorsque subitement, la chevrette revient sur ses pas et s'engage alors dans une course effrénée.

 

Je parviens à la suivre, les yeux rivés dans mon viseur, le doigt figé sur le déclencheur programmé pour une rafale d'images.

 

Le film de ce bref instant se déroulera à nouveau dans ma tête mettant en scènes les bonds du chevreuil volant au-dessus de la prairie.

 

Réussi ou pas ? C'est avant tout l'instant vécu qui compte. Si le résultat semble correct sur mon appareil, seul l'examen sur grand écran pourra le confirmer avec certitude.

 

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Cliché © Dominique Delfino