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06/08/2018

Les gestes à ne pas faire pour supporter la canicule

Les gestes à ne (surtout) pas faire

pour mieux supporter la canicule*

 

Les fortes chaleurs reviennent en France.

Pour les vivre sans danger, voici une liste de fausses bonnes idées à ne surtout pas suivre.

 

En période caniculaire, tout le monde cherche à se rafraîchir. Mais ce n'est pas une raison pour prendre des risques pour sa santé. Rappel de quelques erreurs, plus ou moins graves, à ne pas commettre. Alors que la canicule s'installe en France, les autorités sanitaires et les professionnels de santé rappellent les principales précautions à prendre, à moduler selon l'âge et l'état de santé.

 

 Prendre une douche trop froide

 

Sur le moment, l'eau froide fait du bien. Mais le corps la ressent plutôt comme une agression et va lutter pour maintenir la température corporelle à 37°. Gare au coup de chaud après la douche... "S'asperger d'eau tempérée, c'est une bonne chose. Mais une douche d'eau glacée, non : il n'y a pas lieu de se faire un choc thermique", indique à l'AFP le vice-président de SOS Médecins Grand Paris, Philippe Nin.

 

Se baigner n'importe où

 

Piquer une tête, on en rêve. Mais attention à bien choisir l'endroit. Certains plans ou cours d'eau sont interdits à la baignade pour une bonne raison : la pollution ou d'autres dangers. Attention aux irritations pour la peau. Et tous les ans, des noyades rappellent le péril d'aller nager quand on ne sait pas bien le faire, ou qu'on est ivre ou fatigué. "On risque d'être contaminé par des polluants, d'avoir des réactions cutanées, des maladies, des troubles digestifs si on boit l'eau, etc.", poursuit le Dr Nin.

 

Boire trop ou trop peu

 

Il faut s'hydrater davantage en cas de canicule, pour compenser l'eau perdue par la sudation, mais sans excès pour éviter l'œdème. "Boire un peu plus que nécessaire vaut mieux que de boire moins que nécessaire. Mais il ne faut pas non plus boire 10 litres par jour", estime le Dr Nin. Un avertissement qui s'adresse particulièrement aux personnes âgées, qu'il convient d'hydrater... mais pas trop : au-delà d'1,5 à 2 litres, cela ne sert rigoureusement à rien, c'est même dangereux, dit le professeur Jean-Louis San Marco, professeur de médecine à l'Université de Marseille, car leurs glandes sudoripares (qui produisent la sueur) ne fonctionnent pas correctement et elles risquent de faire des complications cérébrales (œdèmes) potentiellement fatales. Mieux vaut donc refroidir les personnes âgées en mouillant leur peau et en accélérant l'évaporation avec par exemple un petit ventilateur. Le même conseil vaut pour les insuffisants cardiaques pour qui, transpirer, nécessite beaucoup d'énergie.

 

Boire de l'alcool ou du café

 

Vider une ou plusieurs bières très fraîches est aussi une mauvaise idée : l'alcool est d'autant moins bien supporté qu'il fait chaud. Il convient également d'éviter les boissons à forte teneur en caféine qui ont un effet diurétique, selon les autorités sanitaires.

 

Être trop ou trop peu actif

 

Dès que la température grimpe, surtout l'après-midi, il est recommandé de réduire son activité. Ce n'est pas une raison pour ne rien faire de toute la journée : le manque d'activité physique, la sédentarité, sont néfastes pour la santé. Il faut au contraire profiter des heures les moins chaudes, en début de matinée ou en soirée, pour s'aérer et marcher. "Je conseille d'avoir au moins un peu d'activité, de ne pas rester totalement immobile. Cela dit, si on est fatigué, il est normal de se reposer", d'après le médecin. Mais "pas de sport en période de canicule", avertit Jean-Louis San Marco, "sinon on risque un pépin".

 

Sortir aux heures les plus chaudes

 

Les personnes travaillant en extérieur doivent boire un verre d'eau toutes les 15 à 20 minutes, se protéger la tête du soleil, et si possible aménager leurs plages de travail pour éviter les périodes les plus chaudes. Il faut maintenir les volets et fenêtres fermés, tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure et éviter de sortir aux heures les plus chaudes. On doit aussi se rafraîchir régulièrement en se mouillant la peau (visage, avant-bras...) avec un gant humide ou un brumisateur.

 

Ne pas tenir compte des maladies chroniques

 

En plus des jeunes enfants et des personnes  âgées, le danger est plus grand chez les personnes qui prennent régulièrement des médicaments car certains traitements peuvent augmenter les effets de la chaleur (déshydratation ou coup de chaleur), informe l'agence du médicament ANSM. Les patients ne doivent pas prendre de médicament sans avis médical et les médecins sont invités à réévaluer l'intérêt des médicaments prescrits, notamment ceux susceptibles d'altérer la fonction rénale.

 

Canicule-Info Service 0800.06.66.66 (appel gratuit d'un poste fixe, ouvert tous les jours de 9h00 à 19h00) offre des conseils pour soi ou pour quelqu'un de fragile dans l'entourage.

 

* Source : Sciences et Avenir

04/08/2018

Cadeaux fiscaux accordés aux camions les plus pollueurs

pollution automobile,france nature environnementEnsemble contre les cadeaux fiscaux

accordés aux camions les plus pollueurs

 

 

 

Vous êtes entouré·e·s de camions sur la route des vacances ? Savez-vous que, contrairement aux automobilistes, ceux-ci bénéficient de cadeaux fiscaux qui favorisent les pollutions ? En effet, à chaque déplacement, nos véhicules génèrent des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, liées à la consommation de carburant. Ces pollutions sont taxées afin de financer la lutte contre le dérèglement climatique.

 

Contrairement aux automobilistes, les camions roulant au gazole bénéficient d’exonérations fiscales sur la taxe carbone, alors qu’elle est censée être proportionnelle à la quantité d’émissions générées : en 2017, cette exonération représente pas moins de 900 millions d’euros.

 

France Nature Environnement milite de longue date contre ces cadeaux fiscaux injustifiés et contre-productifs. Nous avons aujourd’hui besoin de votre appui pour donner de l’ampleur à notre demande. Avec nous, demandez au Premier Ministre la fin de ces cadeaux fiscaux qui permettrait d’investir dans les infrastructures et services qui rendront plus durables, souhaitables et vivables nos transports !

 

J’écris au Premier ministre

 

Dès septembre, le gouvernement propose sa loi de finances 2019 (autrement dit, son budget pour l’année suivante) et une loi sur les mobilités. Cette dernière vise à orienter le secteur des transports vers des modes et des services qui répondent à nos besoins de mobilité tout en étant plus respectueux de la santé, de l’environnement et du climat. Avec cette pétition, vous aussi avez les moyens de faire entendre au gouvernement vos préoccupations pour un air sain et un climat stabilisé.

 

D’avance, France Nature Environnement vous remercie chaleureusement pour votre soutien et vous souhaite un beau mois d’août.

 

31/07/2018

Bruant des roseaux

Le Bruant des roseaux

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Cet oiseau de la taille d’un moineau s’observe principalement en milieux humides, aux bords de cours d’eau, d’étangs ou de lacs.

 

Les grandes roselières constituent son biotope de prédilection, le Bruant des roseaux étant souvent le passereau le plus commun au sein de ces espaces et ne se gêne pas pour le faire savoir !

 

L'ambiance sonore des marais est bien dominée par son chant lancé à longueur de temps. En évidence sur un phragmite (ou une branche d'arbuste) pour chanter, il étale alors largement sa queue mettant en évidence les bords blancs contrastant avec la partie centrale noire.

 

À l'affût au bord de l'Allan, j'ai la chance de profiter de la présence de ce joli mâle chanteur. À portée d'objectif, il délivre des notes brèves, monotones et continues afin de s'imposer sur son territoire le temps d'une saison.

Bruant-des-roseaux-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

28/07/2018

L’USAGE DES PESTICIDES CONTINUE D’AUGMENTER EN FRANCE

Logo_Principal_ROUGE_180.pngPAS DE SURPRISE : L’USAGE DES PESTICIDES

CONTINUE D’AUGMENTER EN FRANCE

 

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

VENDREDI 27 JUILLET 2018

 

Les chiffres 2016-2017 sur l’évolution de la consommation des pesticides de l’agriculture française ont enfin été rendus publics : ils indiquent une augmentation de 12,4% par rapport à 2009. Pour France Nature Environnement, c’est un constat d’échec : les plans Ecophyto successifs lancés depuis 2008, dont l’objectif initial était de réduire de 50% l’usage des pesticides pour 2018, se sont avérés inefficaces. Pour redresser la barre, le Ministre de l’Agriculture a annoncé le plan Ecophyto 2+, la sortie du glyphosate en 3 ans et l’interdiction des néonicotinoïdes. Cela suffira-t-il ?

Constat d’inefficacité des politiques : des millions dépensés et la nature ne s’est jamais aussi mal portée

L’urgence est là. Les conséquences d’une utilisation massive des pesticides sont bel et bien identifiées, les indicateurs sont tous au rouge : impact de plus en plus avéré sur la santé des consommateurs et des agriculteurs, déclin de la biodiversité[1], dégradation des écosystèmes, pollution de l’eau[2] et de l’air, etc. Pourtant, l’utilisation de pesticides continue d’augmenter.

Pour Claudine Joly, en charge des questions pesticides à France Nature Environnement : « malgré les dizaines de millions d’euros d’argent public dépensés dans le cadre d’Ecophyto tous les ans, l’agriculture française n’arrive pas à se libérer de son usage excessif de pesticides. Le constat est sans appel, les objectifs, déjà repoussés, de réduction des pesticides de 50% en 2025 s’éloignent un peu plus. L’outil Ecophyto est intéressant mais la sortie des pesticides ne se fera pas sans l’activation d’autres leviers économiques et règlementaires nécessaires pour obtenir une mobilisation de l’ensemble de la profession ».

Sur ces 10 dernières années, les structures censées accompagner les agriculteurs vers la sortie des pesticides n’ont même pas réussi à stabiliser leur utilisation… et ce malgré le demi-milliard mobilisé. Elles n’ont même jamais eu de compte à rendre sur l’usage des financements reçus dans le cadre du plan. Il est temps qu’elles se remettent en cause et se transforment, pour véritablement accompagner les agriculteurs vers la sortie des pesticides.

Les annonces ne suffiront pas à enclencher la transition agroécologique

Les contrats de solution présentés par la FNSEA sont les bienvenus, mais ils arrivent avec 10 ans de retard… et il faudra plus que des bonnes intentions pour aller vers la sortie des pesticides. Ce matin, les Ministres ont également annoncé des mesures pour sortir du glyphosate et des néonicotinoïdes, et trois interprofessions sont venues présenter leur stratégie et leurs engagements. Ce sont des signaux encourageants. Le reste de la profession doit s’engager pour amplifier rapidement le mouvement.

Pour Cécile Claveirole, responsable des questions agricoles à France Nature Environnement : « certes le gouvernement a annoncé des mesures, mais il ne faut pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Au-delà de l’interdiction des molécules les plus préoccupantes, l’objectif est la réduction globale et drastique de l’usage des pesticides en France. Le temps n’est plus aux bonnes intentions et autres démarches volontaires. Il faut un soutien ferme et sans concession du gouvernement pour la transition agroécologique. Il ne peut plus ignorer la volonté des citoyens : l’agriculture doit assurer une alimentation saine et de qualité pour tous, tout en préservant l’environnement et la biodiversité ».

 

[1] Près de 80% des insectes ailés ont disparu en Europe en 30 ans, les oiseaux des milieux agricoles ont diminué de 33% entre 1989 et 2017 et des études récentes ont notamment insisté sur le rôle des pesticides dans le déclin dramatique du nombre d’oiseaux

[2] 92% des cours d’eau surveillés sont pollués - « Les pesticides dans les cours d’eau français en 2013 » • Commissariat général au développement durable • Chiffres & statistiques • Numéro 697 • Novembre 2015

18/07/2018

Assises de l'eau

Logo_Principal_ROUGE_180.pngASSISES DE L’EAU : LES MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS DE LA POLITIQUE DE L’EAU DOIVENT SUIVRE

 

La première phase des Assises de l’eau, lancée par le Gouvernement en avril dernier, prend fin. France Nature Environnement, qui a participé à cette séquence, attend de ces Assises la traduction dans les faits d'une réelle volonté de l’État d’atteindre les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau : le bon état des différents milieux aquatiques. La préservation et la restauration des eaux douces, littorales et marines demeure un enjeu essentiel ; tout particulièrement la qualité des eaux destinées à l’alimentation en eau potable, fortement perturbées par les pollutions diffuses agricoles.



Un contexte financier difficile :

quel sera le coût de l’inaction ?



Depuis quelques années, les agences de l’eau doivent faire face à une baisse chronique de leurs moyens humains et financiers, alors que l’État leur confie de nouvelles missions dans le domaine de la biodiversité, du littoral et de la mer. La loi de finance 2018 a marqué un tournant, en accentuant les prélèvements par l’État de fonds récoltés par les agences de l’eau (dont une majeure partie provient des factures d’eau payées par les usagers domestiques). Le signal envoyé par le Gouvernement aux acteurs du monde de l’eau est très négatif.

Notre fédération s’interroge sur la compatibilité et la cohérence des objectifs, entre la volonté affichée d’atteindre les objectifs des directives Européennes et la réduction significative des moyens d’intervention dans ce domaine (-20% en 2018) alors que l’état des eaux demeure insuffisant. Les travaux en cours, que ce soit au niveau des ministères ou de l’Assemblée Nationale, confirment notre crainte : le système agences de l’eau et gestion intégrée par bassin hydrographique, et son financement, pourtant reconnus comme modèle pour l’Europe, risquent d'être remis en cause…

Marine Le Moal, coordinatrice du réseau Eau et Milieux Aquatiques de France Nature Environnement, alerte : « Quelles que soient les décisions prises lors de ces assises, la politique de l’eau doit rester une politique structurante majeure qui influence et rend cohérente les autres politiques sectorielles. Il est impératif qu’elle dispose de moyens adaptés lui permettant d’anticiper les conséquences du changement climatique sur la ressource en eau et ses usages, et de limiter les catastrophes naturelles. »



(Re)Donner la priorité

au cycle naturel global de l’eau



Ces Assises de l’eau sont organisées en deux phases : la première, qui vient de se clore, sur le « petit cycle de l’eau », c’est-à-dire le circuit domestique de l’eau, celle qui circule dans nos tuyaux, répond aux préoccupations des collectivités et industriels liées à l’eau potable et à l’assainissement, avec un montant prévu de 1,5 à 2 milliards d’euros. Et la seconde, qui doit avoir lieu à la rentrée, sur le « grand cycle de l’eau », le circuit de l’eau dans les rivières, les lacs, les eaux souterraines, traitant de la préservation et de la restauration de la qualité des eaux.

Les deux cycles sont pourtant intimement liés, voire indissociables, le petit cycle s’inscrivant au sein du grand cycle et étant au service de ce dernier. Il est impossible d’avoir une eau propre et à un prix abordable au robinet avec des rivières polluées et des nappes phréatiques toujours plus exploitées ! Des milieux naturels en bonne santé constituent précisément la meilleure des garanties aux problèmes posés tant en matière d’eau potable (notamment liés aux pollutions diffuses) que d’assainissement et de prévention des inondations. France Nature Environnement aurait donc souhaité que les deux cycles soient traités simultanément au cours d’un grand débat national avec tous les acteurs de l’eau.

Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement, s’interroge : « Les milieux aquatiques n’ont pour la plupart pas encore atteint le bon état, exigé par l’Europe via la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) pour 2015. Nous attendons donc des Assises de l’eau qu’elles donnent toute son importance au grand cycle de l’eau, en réaffirmant le rôle essentiel des agences de l’Eau et en leur donnant des moyens d’agir à la hauteur des objectifs à atteindre. Dans ce contexte nous rappelons notre forte inquiétude sur la réduction des financements des agences de l’Eau dont l’impact sur la qualité de l’eau sera catastrophique ».

Le retour du lièvre

Le retour du lièvre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

La présence régulière du lièvre d'Europe sur le triangle Allenjoie, Brognard, Dambenois laisse à penser que la population de ce léporidé tend à augmenter progressivement et de façon rassurante.

 

Lors de l'une de mes dernières sorties matinales, je dénombre alors six lièvres entre le canal à Allenjoie et les hauts de Brognard.

 

Si la chasse n’est plus pratiquée sur de nombreux espaces du plateau de Brognard et des environs, l'aménagement de zones tampons naturelles, de terrains en friches fauchés très tardivement, la plantation et la protection des haies existantes, favorisent le maintien et le développement de cette espèce dont la perte des effectifs était inquiétante il y a encore trois ans.

 

Rendez-vous avec cet individu par une belle lumière matinale.

 

Avec un peu de patience, la confiance s'installe. Il se laisse ainsi photographier alors que je rampe à même le sol pour ce tête-à-tête dans la prairie.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

17/07/2018

PROJET DE LOI ELAN : CONFLITS D'INTÉRÊTS SUR LE LITTORAL ?

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Dans le cadre de l’examen du projet de loi portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) au Sénat, de nombreux amendements visant à déroger à la loi « Littoral » ont été adoptés en commission des affaires économiques. France Nature Environnement s’inquiète des répercussions négatives que cela peut avoir sur la protection de nos côtes et appelle les sénateurs et le gouvernement à revenir sur ces régressions en séance publique.

La loi « Littoral », cible de nombreuses attaques des sénateurs depuis plusieurs années

Dès que l’occasion se présente, les sénateurs déposent des amendements visant à détricoter la loi « Littoral ». Derniers exemples en date : la proposition de loi portant sur l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique (2017) ou encore celle relative au développement durable des territoires littoraux (2018). L’examen du projet de loi ELAN est une occasion de plus : la commission des affaires économiques a ainsi adopté des amendements facilitant les constructions aquacoles et ostréicoles sur le domaine public maritime et en espaces proches du rivage pour y autoriser plus facilement des lieux de dégustation, ou encore pour rendre possible la construction de sites de traitements des déchets en Outre-mer. La commission sénatoriale voudrait également réduire les délais d’urbanisation des dents creuses en dehors de la révision des schémas de cohérence territoriale (SCoT), mettant en danger les objectifs de contrôle et de maîtrise d’urbanisme à l’échelle des territoires.

France Nature Environnement demande la suppression des dispositions du projet de loi ELAN qui portent atteinte à la loi « Littoral ». Celles-ci ruinent 33 ans de lutte pour contenir l’urbanisation de nos rivages, où la densité est déjà de 285 habitants/km2, soit 2,5 fois la moyenne française.



Des conflits d’intérêts perceptibles sur le littoral



Autre danger : des maires du littoral ou leurs adjoints sont liés au monde de la construction ou de la promotion immobilière et ne montrent aucun scrupule quant aux impacts environnementaux et aux risques littoraux. De tels élus qui mélangent les genres militent ouvertement en faveur « d’assouplissements » de la loi littoral. D’autres élus se veulent simplement les apôtres d’un « développement » à court terme sur un modèle dépassé et brandissent deux garde-fous pour faire passer ces nouvelles dispositions : l’avis des commissions départementales des sites (CDNPS) et le contrôle de légalité des préfets. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne vont dans le sens de la protection et du contrôle : les CDNPS à cause d’une gouvernance déséquilibrée qui autorise toutes les dérogations ; quant aux préfets, il n’ont plus les moyens d’exercer des contrôles et mettent 20 ans à obtenir des démolitions quand les associations les obtiennent en 5 ans.

France Nature Environnement demande au Gouvernement de transférer la délivrance des autorisations d’urbanisme littorales au niveau des Communautés de communes, et de veiller à ce que les préfets exercent un contrôle sérieux sur les documents d’urbanisme côtiers afin d’éviter la consommation d’espaces remarquables, les constructions dans des zones à risques et de répondre aux enjeux environnementaux du littoral.

France Nature Environnement rappelle également que la pétition « Ne touchez pas à la loi littoral ! » de février 2017 a été signée par plus de 361 000 personnes dont Nicolas Hulot, actuel Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire.

Elodie Martinie-Cousty, pilote du réseau Océans, mers et littoraux de France Nature Environnement et Présidente d’une fédération départementale du Morbihan, conclut : « une proposition de loi relative aux situations d’urgence de relocalisation des biens et des personnes situés à proximité du littoral doit être proposée au Parlement à l’automne. Malgré ces situations d’urgence qui se multiplient sur le littoral, certains parlementaires ne pensent qu’à construire plus sur cette bande fragile et particulièrement soumise aux risques climatiques. Nous faisons appel à leur sens des responsabilités pour ne pas mettre plus d’activités et de personnes en danger et réfléchir à l’échelle des communautés de communes pour rendre les territoires littoraux plus résilients et solidaires face au changement climatique ».

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous. www.fne.asso.fr

12/07/2018

Bergeronnette grise

En compagnie de la Bergeronnette grise

 

par Dominique Delfino

photographe naturamiste et animalier

 

Oiseau élancé et gracieux, la Bergeronnette grise se caractérise par un plumage noir et blanc nuancé de gris. Sa longue queue remue sans cesse de haut en bas dès que l'oiseau est posé au sol, impossible de ne pas l'identifier.

 

En plus de ses petits sautillements perpétuels qui en font une espèce difficile à saisir dans l'objectif, elle offre de très jolis gazouillis de cris et de trilles. Toujours à la recherche de nourriture au sol, au bord de l'eau, sur les talus, bords de chemins et de routes, elle marche, court, volette à la poursuite d'insectes et glane au passage quelques graines pour compléter son ordinaire.

 

Elle niche sous un pont, dans le creux d'un arbre, d'une petite falaise, d'un mur de pierres et le plus souvent près des maisons où elle peut aussi s'installer sous un toit ou sur une poutre.

 

Une compagnie très agréable lorsqu'elle a élu domicile près de chez vous.

 

Bergeronnette-grise-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

 

09/07/2018

EUROCK-CAMPS

EUROCK-CAMPS

 

par Dominique Delfino

 

Lors d'un survol de notre région, détour obligé par le site de la presqu'île du Malsaucy à l'occasion du festival des Eurockéennes. Dominique Delfino impressionné par le camping implanté sur le terrain d'aviation de Chaux rapporte ces images qui témoignent de l'improvisation de cette installation ''organisée''.

 

Au regard de ces deux clichés, on peut penser que les smartphones équipés de GPS s'avèrent d'une grande utilité pour retrouver son gîte le jour mais encore plus de nuit surtout si celles-ci ont été bien arrosées par les cieux et par les diverses boissons…

 

Eurockéennes-2018_01-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Eurockéennes-2018_02-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

    

07/07/2018

L’ASPAS fait suspendre les tirs de l’unique loup du Larzac

aspas,tirs de loups,loup du larzacL’ASPAS fait suspendre les tirs

de l’unique loup du Larzac (27/06/2018)

 

À la demande de l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), le Tribunal administratif de Toulouse vient de suspendre en urgence un arrêté du préfet de l’Aveyron qui autorisait l’abattage par « tirs de défense renforcée » du seul loup identifié sur le secteur du Larzac.

 

Le juge de référé suit notre argumentation : le préfet de l’Aveyron a ordonné ces tirs alors que les conditions exigées par l’arrêté interministériel fixant le « protocole des tirs » n’étaient pas remplies. Il relève par ailleurs qu’il y a urgence à empêcher l’abattage du seul loup identifié sur le secteur du Larzac, abattage qui serait bien sûr irréparable, et que, parallèlement, le préfet n’établit pas que la présence du loup mettrait en péril l’activité de l’élevage concerné ni ne compromettrait la pérennité de l’élevage ovin dans le département de l’Aveyron.

Le juge ordonne donc l’arrêt immédiat des tirs.

 

La solution ne viendra pas des fusils !

 

Les loups sont moins de 500 en France, ce qui est loin d’être excessif. Les tuer ne permet pas de faire baisser les dégâts, c’est un constat relevé également par l’expertise commandée au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

 

Pour permettre une cohabitation entre la biodiversité faunistique et le pastoralisme, un changement profond des pratiques d’élevage et du système de subventionnement et d’indemnisation français — qui n’incite actuellement pas suffisamment aux bonnes pratiques de certains éleveurs  est nécessaire. L’ASPAS renouvelle sa demande de mettre fin aux tirs de loups.

 

Pour découvrir les différents articles de ce blog sur le Loup, inscrivez "loup" dans la fenêtre "rechercher" en haut à droite de la page d'accueil.

 

06/07/2018

PLAN BIODIVERSITÉ : 1/3 DE CONCRET, 1/3 DE RECYCLÉ, 1/3 DE PEU ENGAGEANT

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PLAN BIODIVERSITÉ : 1/3 DE CONCRET,

1/3 DE RECYCLÉ, 1/3 DE PEU ENGAGEANT

COMMUNIQUE DE PRESSE JEUDI 5 JUILLET 2018

 

 

Dans la situation présente de dégradation accélérée de la biodiversité, l'initiative du gouvernement, en formation interministérielle, de lancer un « Plan Biodiversité » est une décision importante, attendue après des années de très faible portage politique de ces enjeux. France Nature Environnement salue cette première étape, mais reste sur sa faim : le plan annoncé compte beaucoup de mesures existantes ou déjà annoncées et les quelques mesures précises et neuves auront besoin de moyens supplémentaires pour se concrétiser.

 

À enjeu fort, forte mobilisation malgré les délais

 

Dans sa présentation, le gouvernement souligne : "Ce plan est une réponse à une urgence: la disparition silencieuse de la biodiversité. Les scientifiques sont unanimes: le rythme actuel d’extinction des espèces est sans équivalent depuis la fin des dinosaures il y a 65 millions d’années. En France, le nombre d’oiseaux a baissé d’un tiers en quinze ans. On le sait, la biodiversité est essentielle à notre survie".

 

La consultation publique préparatoire à ce plan, qui a reçu près de 26 000 contributions et plus de 92 000 votes, a témoigné de l'importance accordée à ces enjeux et la mobilisation en faveur de la préservation de la nature, tout comme le nombre et la qualité des contributions reçues par le Comité National de la Biodiversité.

 

Le délai d'élaboration de ce Plan, rapide et contraint, n'a néanmoins pas permis de conduire le travail participatif nécessaire entre toutes les parties prenantes, ni d'évaluer et attribuer des moyens à la hauteur de l'enjeu.

 

En réponse, un plan à trois pattes

 

Le plan Biodiversité dévoilé ce 4 juillet comporte 90 actions répondant à 24 objectifs et 6 axes stratégiques. Notre analyse montre qu'il contient un tiers de mesures intéressantes et concrètes[1], un tiers de dispositions recyclées ou déjà existantes, et un tiers de mesures peu impactantes ou imprécises dans leur mise en œuvre.

 

France Nature Environnement constate une volonté affichée de répondre aux enjeux présents et urgents en matière de biodiversité, mais une insuffisance d'ambition tant dans l'opérationnalité des mesures que du montant des moyens alloués aux actions prévues.

 

France Nature Environnement demande donc

 

  • Que l'ouvrage soit remis sur le métier et les mesures précisées, complétées, phasées
  • Que des moyens financiers supplémentaires soient définis dès le Projet de Loi de finances 2019
  • Que le gouvernement attribue les moyens nécessaires au ministère de la Transition écologique et solidaire pour assurer la nécessaire préservation et restauration des milieux et des espèces
  • Que le portage politique et interministériel s'ancre dans la durée

 

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « le gouvernement pose un bon diagnostic, mais il ne donne pas au ministre les moyens d'action de nature à enrayer la dégradation de la biodiversité. Nous demandons que le gouvernement mette des financements à la hauteur du défi à relever ».

 

[1] Nous retenons surtout l’interdiction de tous les neuro-toxiques au-delà des néonicotinoïdes, 1000 collectivité engagées pour la nature d'ici 2022, l’objectif de « Zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 », la création-extension de 20 réserves naturelles nationales, la protection de 100 % des récifs coralliens d’ici 2025, l’objectif de 15 % de surface en bio en 2022, 30 millions pour la recherche sur la réduction des produits phytosanitaires et le développement des alternatives, l’interdiction des plantes invasives dans les aménagements publics d’ici 2020 et le plaidoyer européen en faveur de l’interdiction de la pêche électrique et la protection des tortues marines.

 

CONTACTS PRESSE

 

Jean-David Abel, pilote du réseau Biodiversité de France Nature Environnement : 06 77 04 23 30


Christian Hosy, coordinateur du réseau Biodiversité de France Nature Environnement : 03 88 32 91 14

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.  www.fne.asso.fr

 

04/07/2018

PROJET DE PARC NATIONAL "FORESTIER" : AMBITION OU COUPE RASE ?

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PROJET DE PARC NATIONAL "FORESTIER" :

AMBITION OU COUPE RASE ?

 

Ce mercredi 4 juillet est présentée la charte du futur Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne. Si le statut de « Parc National » garantit habituellement un niveau de protection particulièrement élevé, France Nature Environnement s’inquiète de l'absence d'ambition de ce projet, tel qu’il se présente aujourd'hui. En l’état, il sera par exemple possible de continuer à pratiquer des activités de chasse à courre, de coupe de bois ou de culture intensive de maïs.

 

Un projet de parc d’activités et de loisirs plutôt que de protection de la nature

 

Les standards du « Parc National » sont définis au niveau international par l'UICN[1]. En France, il est composé d’un cœur régi par une réglementation spécifique, qui encadre ou interdit toute activité susceptible d’impacter la biodiversité et, autour, d’une zone dite « d’adhésion ». Dans cette zone, les communes volontaires adhèrent à une charte contenant des orientations de protection et de développement durable et d’accompagnement d’activités compatibles avec la nature.

 

Or, le projet de réglementation et de charte présentés demain pour le futur Parc National « feuillus de plaine » situé, entre la Bourgogne et la Champagne-Ardenne[2] ne sont pas au niveau des objectifs et des exigences d’un Parc national. En effet, les activités agricoles et forestières ainsi que la chasse seraient peu modifiées et réglementées en cœur de Parc, alors qu'à l'évidence certaines pratiques sont très impactantes pour la biodiversité : il serait par exemple toujours possible de faire de la futaie régulière, des coupes rases de bois et de planter des résineux, de cultiver du maïs de manière intensive, de chasser notamment à courre et de piéger le renard. Par contre, il sera interdit de bivouaquer avec une tente dans laquelle on peut tenir debout… Enfin, l’Office national des forêts a déjà réalisé et continue, depuis plus de 6 ans et en toute connaissance de cause, de réaliser des coupes de gros bois dans un espace censé devenir une « réserve intégrale » et de la conversion en futaie régulière dans le reste du massif. Ces coupes feront perdre presque 150 ans à la science, car la réserve intégrale devrait aussi permettre l’étude des effets du réchauffement climatique sur les forêts.

 

Le Conseil national de protection de la nature a émis une liste importante de recommandations pour améliorer le projet dans son avis du 26 avril dernier. Le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a étonnamment indiqué que cet avis n'avait pas à être repris et n’a pas agi pour que la charte soit amendée malgré la clarté et le pragmatisme des recommandations du CNPN[3].

 

Retrouver l'ambition d’un véritable Parc national ou changer de voie

 

En clair, on s'acheminerait ainsi vers un pacte de dupes : le territoire aurait un label prestigieux pour un projet qui ne permet pas la préservation du patrimoine naturel au niveau actuel des standards des Parcs Nationaux ; le gouvernement communiquerait « positivement » sur la création d'un Parc National dont personne ne saurait le faible niveau d'ambition ; et les contribuables financeraient un Parc National qui n'en aurait que le nom. Au passage, c'est le statut et l'outil juridique lui-même qui serait affaibli, et cela affecterait également les 10 Parcs Nationaux déjà existants.

 

Pourtant, il n'est pas encore trop tard. Le territoire a déjà beaucoup travaillé, proposé et échangé dans la perspective de ce projet, et cet acquis ne doit pas être gaspillé. Au moins deux solutions sont possibles, selon la réelle volonté locale en matière de protection du patrimoine naturel :

•   Donner du temps et remettre l'ouvrage sur le métier, pour aboutir dans les deux ans à un projet de Parc National digne de ce statut ;

•   Réfléchir à la possibilité d'opter pour un autre outil support de projet de territoire, comme celui d'un Parc Naturel Régional, qui intégrerait des projets de réserve naturelle et de réserve biologique intégrale.

 

Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, conclut : « Le gouvernement doit être le garant de toute la force du label « Parc National » pour préserver la biodiversité. Il ne doit pas laisser passer des projets au rabais comme le projet de Parc National « feuillus de plaine » et doit le cas échéant définir avec le territoire concerné un autre outil juridique. A travers ce projet, France Nature Environnement demande également au Ministre de préserver et de renforcer par des moyens suffisants la politique des parcs nationaux ».

 

[1] Union internationale pour la conservation de la nature

[2] Projet né du Grenelle de l’Environnement, une structure de préfiguration travaille dessus depuis 2010

[3] Conseil national de la protection de la nature

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

 

30/06/2018

Embrassades entre limaces léopards

Embrassades entre limaces léopards

 

par André Guyard

 

En Franche-Comté, le mois de juin 2018 fut ensoleillé et très sec. Mais la température ressentie fut modérée par une violente bise. Ce samedi 30 juin vers six heures du matin, j'ai pu observer une étreinte de deux limaces léopards qui avaient escaladé la façade sud-est de ma maison et qui étaient étroitement enlacées.

 

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Étreinte entre deux limaces léopards

 

 

L'étreinte dura une demi-heure environ et je restai à l'affût pour guetter  l'enlacement des pénis des deux congénères de cette espèce hermaphrodite. Malheureusement, il ne s'agissait que d'une simple embrassade et l'un des individus quitta son congénère dans un parcours vertical descendant abandonnant une piste de mucus.

 

Au bout d'une vingtaine de cm, il se ravisa, fit volte-face et se mit à brouter son chemin de mucus.

 

limax maximus,limace léopard,andré guyard

Dans cette nouvelle ascension, on peut voir

le pneumostome grand ouvert

 

limax maximus,limace léopard,andré guyard

Bon appétit !

 

Le partenaire supérieur entreprit alors une descente le long du ruban de mucus pour prendre part à la dégustation.

 

limax maximus,limace léopard,andré guyard

À la rencontre l'un de l'autre

 

Au contact de l'autre, le partenaire inférieur fit alors demi-tour pour s'enfuir et regagner l'horizontalité de la terrasse, puis l'ombre du feuillage.

 

limax maximus,limace léopard,andré guyard

Traversée de la terrasse

 

En conclusion : un simple flirt, sans fécondation réciproque !

 

La mort du pic épeiche juvénile

La mort du pic épeiche juvénile

 

par André Guyard

Pic-Épeiche-450.jpg

Pendant que ses congénères adultes se gavaient de cerises,

 

Pic-épeiche-jeune-450.jpg

un juvénile est venu se fracasser contre la vitre de la salle de séjour.

 

Voir aussi sur ce même blog l'article sur le pic épeiche et le pic mar

07:03 Publié dans Ornithologie | Tags : pic épeiche | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

28/06/2018

Pie-grièche écorcheur : nourrissage des jeunes

Nourrissage de haut vol

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

De retour de migration dès le mois de mai, la Pie-grièche écorcheur fréquente les prairies diversifiées riches en insectes, parsemées de buisson épineux où elle peut se réfugier et construire son nid.

 

Les ronciers du plateau de Brognard constituent le refuge pour de nombreuses espèces animales. Les cris de poussins venant tout juste de quitter le nid attirent mon attention. Je découvre alors trois jeunes voletant dans le buisson tout en se manifestant bruyamment pour attirer l'attention des adultes.

 

L'un des poussins prend alors de la hauteur perché sur une vielle racine et bat vivement des ailes à l'approche de la femelle.

 

Le nourrissage ne tardera pas sur ce poste privilégié pour un cadrage photo inespéré.

 

Durant deux à trois semaines, les adultes poursuivront cette tâche jusqu'à l'émancipation totale des jeunes.

 

Préserver les haies et buissons sauvages est indispensable au maintien de cette très belle espèce vulnérable.

 

Pie-grièche-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

22/06/2018

Le Gazé ou piéride de l'aubépine

La prairie source de vie

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

La fauche tardive des prairies, essentiellement liée cette année aux mauvaises conditions météo, a largement favorisé le développement de la flore.

 

Bien souvent, les coupes précoces durant le mois de mai ne laissent pas le temps aux fleurs de voir le jour stoppant ainsi toute la vie qui se développe au sein de la prairie.

 

Les oiseaux qui nichent au sol, les mammifères (faons et levreaux) et bien entendu les très nombreux insectes sont les acteurs de ces milieux naturels.

 

Le constat est saisissant cette année.

 

Une grande quantité d'insectes anime ces espaces où, plus particulièrement, papillons et libellules ''volent de partout''.

 

Et, même si la diminution de leurs effectifs demeure globalement préoccupante, ces papillons (Gazé ou Piéride de l'aubépine) photographiés dans une prairie sèche, butinant un Orchis pyramidal, en sont la parfaite illustration.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

21/06/2018

Pour nos paysages jurassiens, Stop à la destruction des affleurements rocheux !

Pour nos paysages jurassiens,

Stop à la destruction des affleurements rocheux !

 

Paturage-comtois-450.jpg

 

 

Signez la pétition :

Pour nos paysages jurassiens, Stop à la destruction des affleurements rocheux !

 

Considérant :

 

- les propos du préfet du Doubs : « eu égard à l’impact potentiel sur les paysages et la biodiversité et in fine le lien avec la qualité des eaux de nos rivières, la nécessité d’encadrer l’usage du casse-cailloux semble donc claire » ;


- le fait que les habitats liés aux zones d’affleurement rocheux sont classés « d’intérêt européen, classés prioritaires » ;


- la demande du Conseil scientifique du patrimoine naturel de BFC : « rendre obligatoire la conservation des affleurements rocheux… sur les territoires agricoles du Haut-Doubs et du Haut-Jura »,

 

L'utilisation du casse-cailloux (ou broyeur de roches) pour détruire les affleurements rocheux dans les pâturages du massif jurassien s’intensifie année après année.

 

Pourtant ces milieux sont particulièrement riches en biodiversité, leur destruction est irrémédiable, ils sont transformés en banales prairies pauvres en faune et en flore.

 

Le passage du casse-cailloux est le symbole d’une pratique qui abîme et banalise les paysages typiques du Massif jurassien, chers aux habitants et aux visiteurs.

 

 Avant qu’il ne soit trop tard, pour que nos enfants et petits-enfants puissent connaître et apprécier ces paysages qui constituent l'identité de notre massif, nous demandons au préfet de la région Bourgogne Franche-Comté l’application en urgence d’un moratoire pour protéger les affleurements rocheux et ainsi garantir la préservation de notre patrimoine commun.

18/06/2018

MONTAGNE D'OR : DÉBAT PUBLIC OU JUSTIFICATION D’UN PROJET DÉJÀ ACTÉ ?

Logo_Principal_ROUGE_180.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE DU LUNDI 18 JUIN 2018

 

MONTAGNE D'OR : DÉBAT PUBLIC OU

JUSTIFICATION D’UN PROJET DÉJÀ ACTÉ ?

 

 

Lire également le coup de gueule  (16/10/2018) d'Isabelle Autissier Présidente du WWF

 

Alors que le débat public en Guyane sur le projet minier industriel « Montagne d'or » se termine dans moins d’un mois, France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement s’interrogent sur les conditions dans lesquelles celui-ci s’est déroulé. Les associations dressent un premier bilan mitigé, voire négatif de ces échanges : des documents incomplets et des réunions floues, ne permettant pas de se faire une véritable opinion sur ce projet colossal.

 

Un débat public source de frustrations

 

Depuis le début du débat public, la commission particulière du débat public en Guyane rencontre les acteurs du territoire, avec la participation de la Compagnie minière Montagne d'Or. Ces rencontres revêtent plusieurs formes : réunions de proximité et générales, ateliers thématiques, le tout complété par une plateforme participative, où les citoyens peuvent déposer des remarques, des cahiers d’acteurs…

 

Sur le papier donc, les conditions sont réunies pour un débat apaisé, permettant aux différentes parties de présenter leurs arguments et d’obtenir des réponses à leurs questions. La réalité laisse pourtant à désirer : sur la plateforme participative d’abord, présentée comme un lieu d’expression, les réponses aux questions sont souvent approximatives et certaines peu informatives (études d’impact, stériles et métaux lourds, transport des matières dangereuses…). Ensuite, sur le terrain : lors des réunions, loin d’apporter un éclairage indispensable sur les multiples enjeux techniques et écologiques du projet, les réponses aux questions s’avèrent évasives et peu concrètes.

 

Rémi Girault, président de Guyane Nature Environnement, s’inquiète : « ce débat devrait permettre à chacun de se faire une opinion sur le projet, dans un climat propice au dialogue. Or pour le moment, la justification l'emporte sur l'analyse. Comment, dans ce contexte, disposer d’une information objective, complète et partagée ? » Quant à l'information, de nombreux documents sont en version provisoire. Des fiches complémentaires demandées par la Commission Nationale, comme la fiche sur les risques industriels, ne sont pas suffisamment approfondies pour éclairer le débat. Par ailleurs, la Compagnie minière Montagne d’Or doit réaliser des expertises complémentaires. A moins d’un mois de la fin du débat public, ces études ne sont toujours pas toutes disponibles.

 

Un autre projet de territoire pour la Guyane

 

Au-delà des limites sur le déroulement d’un vrai débat technique et démocratique, une question de fond persiste : comment concilier le développement d’un tel projet miner et la préservation des espaces naturels, hauts lieux de biodiversité et de culture, essentiels aux populations locales et aux peuples amérindiens ? La Compagnie minière Montagne d’Or cherche à minimiser les réels impacts environnementaux de son projet, mais n’apporte aucun élément permettant de rassurer les associations.

 

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « le bilan dressé nous conforte dans notre demande d’abandon du projet minier "Montagne d'Or". A l’heure où le déclin de la biodiversité est un sujet d’inquiétude récurrent, la Guyane mérite mieux sur la scène internationale qu'une réputation de mine industrielle. Il est temps d'imaginer un autre projet, d'ampleur, novateur et tourné vers l'avenir, à l'aune des formidables richesses naturelles, culturelles et sociétales de la Guyane ».

 

Lire le dossier « La Montagne d'Or en Guyane : un gouffre environnemental et financier »

 

Voir toutes les publications de France Nature Environnement sur la Montagne d’or

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous. www.fne.asso.fr

14/06/2018

Rouge-queue à front blanc

Nœud papillon

 

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Nourrissage non stop pour ce couple de Rouges-queue à front blanc (cousin du Rouge-queue noir) dont le nid a été confectionné dans un nichoir.

 

Dès le lever du jour, les oiseaux chassent inlassablement les proies constituées d'insectes, larves, chenilles destinées aux poussins douillettement installés dans la petite boite en bois.

 

Durant près de quinze jours, le va-et-vient permanent des adultes assure une croissance rapide des jeunes avant qu'ils ne prennent leur envol.

 

La capture des prises offre de temps à autre de belles surprises quant à la nature des proies. Ce papillon attrapé par la femelle en est la parfaite représentation.

 

Notre dame Rouge-queue fait ainsi preuve d'une élégance certaine avec ce nœud papillon grandeur nature.

 

Rouge-queue-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

Rouge-queue à front blanc mâle

Un mâle dans tous ses éclats

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

Impensable de ne pas mettre en avant ce joli mâle de Rouge queue à front blanc après avoir présenté lors du précédent sujet l'élégante femelle avec son ''nœud papillon''.

 

Plus coloré que le Rouge queue noir à dominante gris sombre, c'est également le front blanc dont il tient son nom qui caractérise ce Rouge queue.

 

Les deux adultes nourrissent ici les poussins à l'abri dans un nichoir. La délicate capture des proies permet d'identifier facilement les nombreux insectes et larves prisonnières du bec et bien souvent encore vivantes.

 

Le couple se croise ainsi à un rythme soutenu. Toutes les cinq minutes environ, les poussins qui se manifestent aujourd'hui à l'entrée du nichoir, reçoivent la nourriture, une becquée dont ils profiteront encore au moins durant quinze jours après leur envol.

 

Le couple assure généralement une seconde nichée, de quoi bien s'occuper durant l'été qui se présente.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

12/06/2018

Loup y es-tu ?

Loup y es-tu ?

Dans "La bête qui mangeait le monde" (Arthaud),

Antoine Nochy part sur la piste

de Canis lupus

(Article de Frédéric Pagès du 16 mai 2018

pêché dans "Le Canard Enchaîné")

loup,canis lupus,antoine nochy

 

loup,canis lupus,antoine nochy

 

RAFFINERIE DE LA MÈDE VS PLAN CONTRE LA DÉFORESTATION IMPORTÉE

FNE-logo.pngCOMMUNIQUE DE PRESSE MARDI 12 JUIN 2018


RAFFINERIE DE LA MÈDE VS PLAN CONTRE LA DÉFORESTATION IMPORTÉE : KO « TOTAL » DE L'ENVIRONNEMENT

 


Alors que le gouvernement promet depuis l’été dernier un grand plan de lutte contre la déforestation importée, il vient d’autoriser l’exploitation d’une raffinerie Total qui importera, dès cet été, un demi-million de tonnes d’huile de palme destinée à alimenter ses pompes à essence. France Nature Environnement dénonce un non-sens total d’un point de vue social, économique et environnemental ; et estime qu’à La Mède comme ailleurs, il est grand temps de stopper l’importation d’huile de palme issue de la déforestation.



La déforestation importée, un fléau grandissant

L’aggravation de la pression sur les forêts tropicales et du déficit commercial de la France sont une réalité qu'il faut prendre à bras le corps. Les statistiques de la FAO sont édifiantes : de 10 millions de dollars en 1970, les importations françaises d’huile de palme sont passées à 60 millions en 2000, pour atteindre plus de 500 millions de dollars en 2013. Septième plus gros importateur mondial d’huile de palme, la France en a importé 900 000 tonnes en 2017 et est loin d’être le seul pays à connaître cette explosion. Face au fléau de la déforestation, les constats scientifiques et les chiffres alarmants s’accumulent depuis plusieurs décennies. Les causes sont connues, un faisceau de solutions également, et des déclarations d’intention nationales ou internationales paraissent régulièrement. Malgré cela, les grands massifs forestiers tropicaux, les plus touchés par la déforestation, continuent de disparaître sous la pression de l’extension des surfaces agricoles, responsable de 73% de la déforestation.



Opposer les emplois à l'environnement n'a que trop duré : des alternatives existent

Le gouvernement a expliqué avoir hérité de ce dossier de reconversion de la raffinerie Total de La Mède, sans pouvoir réellement agir et en ayant le souci du maintien de l'emploi. Mais alors que le Parlement européen a voté l’interdiction de l’huile de palme dans les carburants en 2021, quelle pérennité pour ce projet ? Il existe pourtant des alternatives à l’importation massive d’huile de palme, comme la valorisation locale des huiles alimentaires usagées, dont le rapport bénéfices-impacts environnementaux est nettement plus favorable. Cela créerait même des emplois au-delà du seul site de Total à La Mède, ce que ne permettra pas l’utilisation d’huile de palme importée. L’analyse des perspectives, y compris pour la sauvegarde de l’emploi, doit être entièrement revue à l’aune du vote des parlementaires européens, afin d’élaborer un projet pour le site de La Mède qui soit en mesure de perdurer après 2021.



Pour Gilles Marcel, Président de France Nature Environnement PACA, « cette autorisation de production de biocarburant va à l’encontre de la transition énergétique qui passe notamment par : moins de transport routier, la mobilité active et les transports collectifs. L’actuel projet de la Mède n’est résolument pas tourné vers l’avenir ».



Une Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée qui tarde à arriver

Pour que la consommation des Français ne provoque plus de déforestation à l'autre bout du monde, le gouvernement s’était engagé à publier, d'ici mars 2018, une Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI). Cette stratégie doit couvrir de nombreux produits que nous consommons directement (cacao, café) ou indirectement (soja et maïs, pour nourrir le bétail dont nous consommons la viande, le lait ou les œufs). Présente dans une multitude de produits de consommation courante et facteur important de déforestation, l’huile de palme en fait évidemment partie.



Mais le processus patine. Les consultations préalables avec les parties prenantes ont été reportées puis finalement jugées superflues, la Stratégie Nationale fait toujours l’objet de discussions entre plusieurs ministères, influençant son niveau d’ambition. Rappelons qu'un projet de taxe sur l'huile de palme avait été abandonné en 2013 suite aux menaces de rétorsion commerciale des gouvernements indonésien et de malaisien, et que les importations de soja et de produits bovins, notamment du Brésil, sont au cœur des discussions sur le projet d’accord de libre-échange UE-Mercosur...



Il y a pourtant urgence à agir. En diminuant les importations pour, à terme, stopper les flux de produits qui causent la déforestation et aggravent le changement climatique, en garantissant la traçabilité des produits concernés et l’information des consommateurs, en supprimant les taux d’incorporation d’agrocarburants, en rééquilibrant la fiscalité qui permet encore à l’huile de palme d’être deux fois moins taxée que toutes les autres huiles végétales, en interrogeant notre modèle alimentaire et notre consommation de viande… La plupart de ces propositions ne sont pas nouvelles, le gouvernement en dispose depuis la publication en décembre 2016 d’un rapport officiel qu’il a lui-même commandité. Et au-delà de ces solutions, c’est plus globalement nos modes de consommations et de déplacement qu’il est nécessaire de repenser pour une transition écologique et énergétique.



Pour Julie Marsaud, coordinatrice du réseau Forêt de France Nature Environnement, « la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée doit stopper ce qui constitue un véritable hold-up mortifère pour notre planète avec 7 millions d'hectares de forêts détruits chaque année. Elle doit également déboucher sur un cadre et un cap pour la France, ses citoyens, les acteurs économiques et les salariés engagés dans cette filière. Elle ne peut se faire au coup par coup comme ce fut le cas à la Mède ».


Prochaine étape : les négociations, prévues cette semaine à Bruxelles, sur l'objectif acté par le Parlement européen d'une interdiction de l’huile de palme dans les carburants dans 3 ans. Espérons que la France soutiendra cet objectif ; et que le gouvernement proposera enfin, à l’échelle nationale, une véritable Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée.


France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d´un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

11/06/2018

Estivales du jardin à Dupdup

Estivales du jardin à Dupdup

 

par Bernard Dupont

 

Bonjour à tous,

 

Et hop c'est reparti pour un tour !

 

Le jardin à Dupdup rouvre ses portes pour une nouvelle saison avec toujours le même principe : 

- une animation sur un thème donné,

- un apéro,

- un repas partagé sur la terrasse pour celles et ceux qui auraient envie de prolonger les échanges.

 

Toutes les animations ont lieu le samedi matin à 9h30. Six dates sont proposées :

 

- 7 juillet : visite générale du jardin

- 14 juillet : tout savoir (ou presque) sur les tomates

- 28 juillet : avoir des salades de son jardin tous les jours de l'année

- 11 août : visite générale du jardin

- 25 août : melons, pastèques, potirons, concombres & Co

- 1er septembre : piments, poivrons, aubergines et physalis.

 

Le nombre de personnes est limité à 15 par séance.

 

Réservation-inscription obligatoire : jardindupdup@gmail.com

 

Contrairement à l'an passé où j'avais dû gérer une centaine d'inscriptions pour un seul thème, je ne pense pas que je ferai cette année de séances supplémentaires (enfin, en principe ...). Si une (ou plusieurs) séance(s) vous intéresse(nt), merci donc de vous inscrire très vite.

 

Joëlle et moi-même serons heureux de vous accueillir.

 

Bien cordialement.

 

Bernard DUPONT

 

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08/06/2018

Héron à la pêche dans le courant

Héron à la pêche dans le courant

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Je profite d'un déplacement sur Besançon pour emprunter la petite route qui longe la vallée du Doubs en aval de Baume les Dames.

 

À la hauteur du village de Laissey, le Doubs présente deux barrages comportant chacun une écluse. Sur le barrage amont, le débit impressionnant de la rivière me donne l'idée de réaliser un cliché en vitesse lente afin d'illustrer un ''filé d'eau''.

 

Alors que je prépare mon cadrage, un Héron cendré se présente dans le décor en s'installant sur le mur du seuil.

 

Sur les six clichés réalisés, j'ai pu enregistrer, durant cette pose d'une demi-seconde, une image où l'échassier est demeuré presque immobile. Une photographie presque nette de notre oiseau dans cette ambiance de mouvement intense.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

06/06/2018

Des vers invasifs prédateurs de vers de terre et d'escargots

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de vers de terre et d'escargots

 

Au moins six espèces de ces planaires terrestres qui évoluent dans les sols humides sont parvenues en France depuis près de 20 ans. On suppose que ces vers prédateurs inquiétants pour la biodiversité sont parvenus en France par transport de plantes tropicales. De sorte qu'ils craignent le froid et la sécheresse. En France, on les rencontre surtout dans le Midi (Alpes maritimes, Var, Pyrénées orientales, Pyrénées atlantiques).

 

Ces Plathelminthes (vers plats) appartiennent à la classe des Turbellariés. Contrairement aux Planaires ciliées que nous rencontrons dans nos eaux douces et qui mesurent 1 à 3 cm de long, ces vers plats sont des planaires terrestres. Ces vers plats sont des prédateurs contrairement aux douves (classe des Trématodes) ou aux ténias (classe des Cestodes) qui sont parasites des Vertébrés.

 

Ces espèces envahissantes se nourrissent de vers de terre et d'escargots. Ces invasions sont inquiétantes car ces planaires géantes ne possèdent pas de prédateurs en France. Au niveau de la tête, ces vers sécrètent une neurotoxine puissante qui tue leurs proies. Leur tégument sécrète un mucus qui contient des substances toxiques qui peuvent provoquer des allergies au manipulateur.

 

Parmi ces vers, deux espèces principales :  Bipalium kewense et Platydemus manokwari.

 

 Bipalium kewense

 

Bipalium kewense est un grand ver plat prédateur de la famille des Geoplanidae, parfois appelé «limace à tête de marteau» en raison de sa tête en forme de demi-lune. Sa longueur atteint le mètre ! On le rencontre rampant sur les sols humides. On pense qu'il est originaire d'Asie du Sud-Est. [1] B. kewense a été trouvé couvrant toute la partie sud de l'Amérique du Nord. [2]

 

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Ver de terre attaqué par Bipalium kewense

Cliché © Pierre Gros MBHN

 

Habitudes alimentaires

 

B. kewense est prédateur des vers de terre. Cependant, son comportement n'a pas été étudié de manière exhaustive et il pourrait éventuellement se nourrir d'autres organismes.

 

Reproduction

 

Toutes les espèces de Bipalium sont hermaphrodites. Bien qu'il y ait peu de preuves de reproduction sexuée chez ces planaires, plusieurs cas de capsules d'œufs ont été découverts. Ces capsules avaient plusieurs des mêmes caractéristiques que celles de B. adventitium, y compris la coloration et la période d'incubation. La capsule d'œuf la plus récente a découvert des descendants éclos qui ne ressemblaient pas complètement aux adultes et étaient considérablement plus gros que ceux de B. adventitum.

 

En revanche, comme les planaires d'eau douce, la fragmentation asexuée (scissiparité) est le principal moyen de reproduction chez B. kewense dans les régions tempérées. Chaque individu est donc un clone de son parent : un petit morceau se détache à l’arrière de l’animal et se transforme en adulte. La reproduction asexuée constitue une stratégie pour une espèce invasive d’envahir rapidement un territoire. Cela signifie aussi que chaque ver est potentiellement immortel.

 

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Platydemus manokwari

 

espèces invasives,

Platydemus manokwari :

Un nématode invasif qui menace

escargots et lombrics !

Cliché © Pierre Gros MNHN

 

espèces invasives

Carte des départements français envahis en 2013 par

des Plathelminthes terrestres invasifs
 INPN (http://inpn.mnhn.fr)

Carte établie par Jessica Thévenot

 

Des vers plats non indigènes (Plathelminthes) ont été observés dans treize pays européens. Ils appartiennent aux deux espèces : Bipalium kewense et Dolichoplana striata. Elles sont en grande partie observées dans des serres.

 

En outre, d'autres espèces de l'hémisphère sud telles que le plathelminthe néo-zélandais Arthurdendyus triangulatus observé au Royaume-Uni, en Irlande et dans les îles Féroé, le ver plat australien Australoplana sanguinea alba en Irlande et au Royaume-Uni et le ver plat australien Blue Garden Caenoplana coerulea en France, à Minorque et au Royaume-Uni.

 

Le Royaume-Uni compte douze espèces non indigènes ou plus, dont la plupart sont des espèces australiennes et néo-zélandaises. Ces espèces peuvent passer à un stade envahissant lorsque des conditions environnementales optimales se produisent. Ces vers plats peuvent alors causer des dommages économiques ou environnementaux.

 

En France à Caen[1], ont été identifiés des vers plats non indigènes de l'espèce Platydemus manokwari de Beauchamp en 1963 (Plathelminthes, Continenticola, Geoplanidae, Rhynchodeminae). Platydemus manokwari fait partie des «100 espèces extraterrestres les plus pauvres du monde». Des listes de documents géographiques mondiaux, des proies sur le terrain et des proies dans les laboratoires de P. manokwari sont fournies. Cette espèce est considérée comme une menace pour les lombrics et les escargots indigènes partout où elle est introduite.

 

espèces invasives

Platydemus_manokwari

Cliché © Pierre Gros (MNHN)

 

La découverte récente de P. manokwari en France représente une extension significative de la distribution de cette espèce exotique envahissante de la région indo-pacifique vers l'Europe. S'il a échappé à la serre, ce ver plat pourrait survivre à l'hiver et s'établir dans les pays tempérés.

 

L'existence de cette espèce en France nécessite une alerte précoce de cette incursion auprès des autorités de l'État et de l'Union Européenne, suivie de l'éradication du ver plat dans sa localité, un renforcement des mesures internes de quarantaine pour éviter la propagation du ver plat vers et depuis ce site, identifier, si possible, la source primaire probable du ver plat, et repérer d'autres incursions possibles qui pourraient résulter de la dispersion accidentelle des plantes et du sol du site.

 

[1] Justine J, Winsor L, Gey D, Gros P, Thévenot J. (2014) The invasive New Guinea flatworm Platydemus manokwari in France, the first record for Europe: time for action is now. PeerJ 2:e297 https://doi.org/10.7717/peerj.297

 

 En savoir plus : 

 

Winsor, L. 1983. A revision of the cosmopolitan land planarian Bipalium kewense Moseley, 1878 (Turbellaria: Tricladida: Terricola). Zool. J. of the Linnean Soc. 79: 61-100.

 

Ducey, P. K., J. Cerqua, L-J West, and M. Warner. 2006. Rare egg capsule production in the invasive terrestrial planarian Bipalium kewense. Southwest Naturalist 51(2):252-254.

 

On trouve sur internet pas mal d'articles concernant les plathelmithes terrestres, en particulier :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Platydemus_manokwari

 

http://bit.ly/Plathelminthe

 

D'autres renseignements sur ce LIEN.

 

Un article sur ce problème : The invasive New Guinea flatworm Platydemus manokwari in France

 

03/06/2018

Petit Gravelot : extraordinaire homochromie

Petit Gravelot :

extraordinaire homochromie

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Autrefois présent sur les bancs de graviers de l'Allan avant que la rivière soit détournée et canalisée, le Petit Gravelot est contraint à rechercher des milieux de substitution, notamment pour assurer la nidification.

 

Les plates-formes industrielles inoccupées de Technoland révèlent quelques surprises. La présence régulière et le comportement d'un couple de ce petit limicole laisse présager que les oiseaux s'imposent sur ce territoire, le temps de la reproduction étant venu.

 

Une observation prolongée à la longue vue permettra de localiser l'espace de nidification. La découverte du nid, une légère dépression garnie de petits cailloux abritant quatre œufs, constitue toujours un moment d'émotion.

 

Extraordinaire homochromie permettant d'assurer la sécurité de cette nichée au sein de cet environnement industriel.

 

Petit-Gravelot450.jpg

Nid du Petit Gravelot dans les graviers

Cliché © Dominique Delfino

 

Sur ce même blog, vous retrouverez les différents articles concernant le Petit Gravelot en renseignant la fenêtre "Rechercher" en haut et à droite de la page d'accueil. Il suffit de taper "petit gravelot".

Attention au panais sauvage et à la Berce du Caucase !

ATTENTION AU PANAIS SAUVAGE !

Sève du Panais sauvage,

sève de la Berce du Caucase

rendent la peau sensible au soleil

 

Randonneurs et promeneurs, faites attention à la sève de ces ombellifères : l'exposition de la peau la rend extrêmement sensible au soleil !

 

Le panais sauvage (Pastinaca sativa L. subsp. sylvestris (Mill.) Rouy & E. G. Camus) est une Apiacée (Ombellifère) envahissante dont la sève contient des toxines, soit des furocoumarines. Ces toxines activées par les rayons UV, peuvent, comme pour une autre Apiacée la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), rendre la peau extrêmement sensible au soleil, causant des irritations cutanées voire des brûlures au premier et même au deuxième degré (Voir dyshidrose palmaire). Si vous constatez la présence de ces ombellifères, n’y touchez surtout pas.

 

 

Panais sauvage Pastinaca sativa_01-450.jpg

Ombelle de Panais sauvage

Cliché DR

 

Le Panais sauvage se propage rapidement et peut se retrouver en plusieurs lieux comme les terrains en friche, les bords des routes, les prés, les champs ouverts ou les remblais récents non végétalisés.

 

Berce-du-Caucase-(Heracleum-mantegazzianum)-450.jpg

 En présence du Panais sauvage, n’y touchez pas. Contrairement à la Berce du Caucase ou à d’autres plantes dangereuses pour la peau dans certaines conditions, il est relativement aisé de se débarrasser du Panais sauvage. Pour ce faire, simplement sectionner la tige à l’aide d’une pelle, sous le niveau du sol. Par la suite, disposer de la plante au rebut dans un sac de plastique.

 

Ne pas brûler la plante car le composé toxique peut se retrouver dans la fumée, ni la composter. N’oubliez pas de porter des vêtements protecteurs pour éviter tout contact avec la plante et surtout la sève. Si des symptômes de brûlure de contact avec la sève de la plante apparaissaient sur un membre de votre famille, il est conseillé de voir un médecin si les lésions font plus de 25 millimètres ou si un enfant est atteint.

 

Un témoignage (M. C.)

 

"Ci-dessous des photos de mes doigts atteints de dyshidrose palmaire après contact avec le Panais commun en date du 31 juillet 2017. En ce moment le tranchant des mains  est aussi atteint. Certains doigts sont plus touchés que d'autres.

 

Dyshidrose-palmaire-©-Michel-Cottet-2017-07-31_03-450.jpg

Cliché © Michel Cottet

 

Dyshidrose-palmaire-©-Michel-Cottet-2017-07-31_01-450.jpg

Cliché © Michel Cottet

 

Dyshidrose-palmaire-©-Michel-Cottet-2017-07-31_02-450.jpg

Cliché © Michel Cottet

 

Dyshidrose-palmaire-©-Michel-Cottet-2017-07-31_04-450.jpg

Cliché © Michel Cottet

 

Comme c'est envahissant et que j'en ai déjà beaucoup trop dans mon jardin, je vais avoir du mal à m'en débarrasser manuellement. Ça fait trois ans que je me suis rendu compte que cette plante était envahissante après que j'en aie semé quelques-unes volontairement pour favoriser la biodiversité en faveur des insectes (qui adorent venir butiner sur les ombelles). Quelle erreur ! Ces premiers arrachages ont provoqués mes premiers problèmes avec cette affection cutanée survenue il y a deux ans et qui me tracasse désormais beaucoup". 

 

Comment reconnaître le Panais sauvage

 

Il est important de savoir reconnaître le Panais sauvage puisqu’il est facile de le confondre avec d’autres plantes de la même famille moins redoutables.

 

 

Les caractéristiques du Panais sauvage sont les suivants : C’est une grande et vigoureuse plante herbacée de moyenne taille qui mesure de 0,8 à 1,6 m. Sa tige d'abord cylindrique et lisse, devient ensuite cannelurée d'aspect brillant, présentant de rares poils. Le diamètre approximatif de la tige à maturité est de 2,5 cm à la base.

 

Panais sauvage Pastinaca sativa_03_450.jpg

Tige cannelurée de  Panais sauvage

Cliché DR

 

Le Panais sauvage produit des ombelles (en forme de parasol) de petite fleurs vert-jaunâtres. Les ombelles mesurent de 10 à 20 centimètres de diamètre. Les feuilles consistent en 2 à 5 paires de folioles. Ces folioles qui sont dentées sont à l’opposé l’une de l’autre sur la tige. Le feuillage du panais prend de l’ampleur (s’éloigne de la tige) jusqu’au milieu de la tige.

 

Panais sauvage Pastinaca-sativa_04-450.jpg

Feuille de Panais sauvage

Cliché DR

 

Le Panais sauvage est présent dans toute l'Europe. C'est une plante peu exigeante qui pousse sur les secteurs en friche, les talus… Il est très apprécié comme fourrage par les herbivores, les lapins, les ânes entre autres. Cultivé comme légume, ses racines charnues sont comestibles. Enfin, il est parfois utilisé comme plante médicinale.

 

Premiers soins

 

Que faire en cas de contact ou d’exposition à la sève de la plante ? Ce n’est pas directement la sève de la plante qui cause des brûlures, celle-ci rend plutôt la peau hypersensible aux UV qui est alors très rapidement brûlée par le soleil. Les mesures suivantes sont à prendre dans les cas où

 

1. La peau entre en contact avec la sève. Il faut :

 

  1. Éliminer la sève le plus rapidement possible en évitant de l’étendre.
  2. Utiliser un papier absorbant sans frotter.
  3. Laver au savon l’endroit en contact avec la sève après l’avoir absorbé, rincer abondamment à l’eau claire et se laver les mains.
  4. Changer de vêtements et les laver pour éviter la contamination d’autres parties du corps ou d’objets.
  5. Éviter l’exposition des zones touchées à la lumière en les couvrant (gants, pantalons longs, manches longues) pour une durée minimale de 48 heures.

 

2. Il y a une brûlure. Il faut :

 

  1. Éviter toute exposition au soleil pour un minimum d’une semaine ;
  2. Par la suite, limiter l’exposition au soleil en portant un vêtement couvrant les brûlures pour une durée de six mois. Dans l’impossibilité de couvrir les endroits atteints avec un vêtement, utiliser un écran solaire à haut indice de protection. (FPS 30 et plus).

 

3. Les yeux sont en contact avec la sève. Il faut :

 

  1. Rincer abondamment à l’eau claire (dix minutes minimum) ;
  2. Porter des lunettes de soleil foncées pour éviter l’exposition à la lumière.
  3. Consulter un médecin le plus tôt possible.

 

On consultera un médecin dans les cas où :

 

  1. Un enfant est atteint ;
  2. Les yeux sont atteints ;
  3. Des lésions importantes se développent ou plusieurs régions sont atteintes ; La peau est rouge et gonflée sur une étendue de plus du tiers du membre atteint; Il y a présence de cloques (ampoules) plus grandes qu’une pièce de 25 cents ;
  4. Il y a présence de pus (liquide jaune et opaque) sur les brûlures ; La personne atteinte fait de la fièvre. Si vous croyez avoir été en contact avec le panais sauvage ou si vous désirez plus d’information sur les mesures à prendre en cas de brûlure, vous pouvez communiquer avec l'hôpital le plus proche ou avec le Centre Antipoison et de Toxicovigilance de Lyon.

 

Pour en savoir plus :

https://www.amazon.fr/Photodermatoses-photoprotection-Mic...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Panais

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/field/news/croptalk/2013/ct-0613a3.htm

http://www.viva-media.ca/sante/attention-au-panais-sauvage/

https://www.onmeda.fr/forum/allergies/16176-remede-pour-allergie-au-panais

http://www.ville.prevost.qc.ca/uploads/Panais_sauvage_Document_information_Prevost.pdf

http://www.tvanouvelles.ca/2014/07/22/prenez-garde-au-panais-sauvage

http://www.journaldemontreal.com/2014/08/09/famille-brulee-par-une-plante-toxique

http://fr.rec.jardinage.narkive.com/UccJEc82/brulures-a-cause-de-plantes

Photodermatoses et photoprodtection

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01/06/2018

Tourbières Restaurées : visites guidées

Tourbières Restaurées : visites guidées

 

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, le Parc naturel régional du Haut-Jura organise tous les ans des visites guidées des tourbières restaurées Toutes les informations sont disponibles aux liens suivants :
 

Découvrez la lettre d'information n°1 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°2 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°3 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°4 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°5 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°6 du programme Life tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°7 du programme Life tourbières du Jura

 

Le film "Tourbières, trésors cachés de la montagne jurassienne" est en ligne dans son intégralité : http://www.life-tourbieres-jura.fr/images-film-page.html

 

 

 

31/05/2018

L'ASSEMBLÉE NATIONALE ARROSE DE PESTICIDES LA LOI ALIMENTATION

Logo_Principal_ROUGE_180.pngL'Assemblée Nationale arrose

de pesticides la loi alimentation

 

Une loi pour une alimentation saine et durable, voilà l’engagement pris par le gouvernement à la fin des États généraux de l’alimentation. Mais après une semaine de débats sur le projet de loi à l'Assemblée Nationale, loin d'une concrétisation, c'est plutôt une trahison de l’esprit de ces États généraux que dénonce France Nature Environnement. Sous l’impulsion d’un ministre de l’Agriculture aux convictions incertaines, la majorité a raté l’occasion d’impulser une transition alimentaire et agricole. A quelques heures du vote de la Loi par l’assemblée nationale, c'est un sentiment d'échec qui ressort de cette première étape législative.

 

De bien petites avancées qui ne compensent pas les grands échecs

 

Tout, dans ce projet de loi, n’est pas à jeter : l'amendement pour rendre obligatoire un étiquetage environnemental plus clair et plus transparent sur les aliments a été adopté contre l’avis du ministre : mode d'élevage, OGM, nombre de traitements aux pesticides… Cette demande forte de France Nature Environnement serait une victoire pour les consommateurs si elle se confirmait au Sénat. Parmi les autres avancées, l’élargissement de la définition des néonicotinoïdes ou les 20% de Bio dans la restauration collective.

 

Mais le ministre et la majorité sont passés à côté de mesures fortes pour protéger la santé de nos citoyens, protéger la biodiversité et impulser la transition vers l’agroécologie de notre agriculture. Le point d’orgue de cette cacophonie législative a été la thématique des pesticides. Le gouvernement dit puis se contredit : l’interdiction du glyphosate, à laquelle s’était engagé le Président, reste en suspens aux dépends de la santé des citoyens. Autre demande forte de France Nature Environnement : l’interdiction d’épandage de pesticides près des zones d’habitation. Le ministre de l’Agriculture s’y était engagé devant les acteurs agricoles et les ONG… Avant de renoncer à son propre amendement.

 

Des mois de concertation pour une loi alimentation ni « saine », ni « durable »

 

Les États généraux de l’alimentation étaient censés permettre à tous les acteurs de se mettre d’accord sur les grandes avancées. Finalement, les conclusions auront été vite oubliées et la loi alimentation délaisse totalement la santé des citoyens. Sur de nombreux points, le gouvernement se cache derrière l’argument de l’incitation plutôt que de l’interdiction, mais il ne fait au final aucun des deux.

 

Pourtant, « pour enfin impulser la transition de notre agriculture, le gouvernement doit adopter une politique volontariste, en encadrant dans la loi l’usage de tous les pesticides d’une part, et en rémunérant d’autre part les agriculteurs qui se tournent vers des pratiques respectueuses de l’environnement », explique Camille Dorioz, coordinateur du réseau Agriculture de France Nature Environnement.

 

Pour Cécile Claveirole, responsable agriculture de France nature environnement, « la ritournelle de la réduction des pesticides, ’si possible’, et des études de toxicité nous est servie depuis 10 ans, depuis le Grenelle. Il est plus que temps de passer à l’étape d’après et d’établir enfin la cohérence entre la loi et les conclusions des Etats généraux de l’alimentation. Le Président de la République doit tenir ses promesses : protéger les citoyens et la biodiversité. En l’état, le gouvernement risque de faire face à un rejet en bloc par la société civile. Les sénateurs, qui doivent désormais examiner les textes, sauront-ils les renforcer afin d’en faire une véritable loi pour une alimentation saine et durable ? »