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01/07/2019

Le coquelicot

Pleine saison pour le coquelicot

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La découverte d'un champ de coquelicots fait partie de ces plaisirs que nous apporte l’été.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Cette fleur rouge si caractéristique qui porte également le nom de Pavot est revenue en abondance après avoir pratiquement disparu de notre environnement et particulièrement de nos prairies.

 

Très commune dans différents pays d'Europe, elle a beaucoup régressé du fait de l'emploi généralisé d'herbicides et de l'amélioration de la propreté des semences de céréales.

 

Cette plante est une herbacée annuelle originaire d'Afrique du nord et d'Eurasie très abondante dans les terrains fraîchement remués à partir du printemps.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Source d'inspiration pour de nombreux peintres, le coquelicot fait l'objet d'une attention singulière, la prairie fleurie de Mandeure représentant à elle seule un tableau grandeur nature.

25/06/2019

Renard du soir

Renards du soir

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

 

L'observation des renardeaux évoluant à proximité du terrier natal suscite toujours un grand moment d'émotion dans ce cadre naturel de la vie sauvage.

 

Pas toujours facile de localiser un terrier occupé par ce mammifère et particulièrement cette année où les animaux se font plus rares et très discrets sur le plateau de Brognard et les alentours.

 

Patience et persévérance finiront par être récompensées, en découvrant enfin une belle nichée de renardeaux abritée au sein d'un stock de bois.

 

Bien installé à affût, c'est par une très belle lumière chaude de fin de soirée que les renardeaux montrent prudemment le bout du museau.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Confiants, ils vont alors prendre possession des lieux sur ce terrain de jeux que constitue l’empilement des bois.

 

Un dernier regard droit dans les yeux pour admirer ce superbe prédateur de campagnols, allié indispensable de l'agriculture mais malheureusement encore trop persécuté par des préjugés infondés.

 

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Cliché © Dominique Delfino

       

17/06/2019

Sibérie : une tête de loup vieille de 32 000 ans

Sibérie : une tête de loup vieille de 32.000 ans livre ses secrets

 

Par Sciences et Avenir avec AFP le 14.06.2019

 

Une gigantesque tête de loup vieille de 32.000 ans, avec un cerveau et les dents intacts, a été découverte en Sibérie, a annoncé l'Académie des sciences locale dans un communiqué. La tête recouverte de fourrure ressemblant à celle d'un mammouth a été découverte durant l'été 2018 dans les glaces éternelles, au bord d'une rivière en Iakoutie (Sibérie orientale) par un habitant, selon le communiqué publié dans la nuit du 13 au 14 juin 2019.

 

Une tête de loup de plus de 40 centimètres

 

Remise à l'Académie des sciences de Iakoutie, la découverte a été étudiée par des paléontologues russes et japonais qui ont établi qu'il s'agissait d'une tête de loup du Pléistocène (Canis dirus) âgée de 32.000 ans. Au moment de sa mort, l'animal avait entre 2 et 4 ans. La taille de sa tête, longue de 41,5 centimètres, correspond à la moitié du corps d'un loup contemporain dont la longueur se situe entre 66 et 86 centimètres, précise le communiqué. "Cela a permis de conclure que le loup du Pléistocène était gigantesque", ajoute-t-il. Cette tête contient "un cerveau intact, et toutes ses dents sont préservées", souligne le communiqué, se félicitant d'une découverte "sensationnelle". Les tissus et la fourrure sont également intacts, selon la même source."C'est la première fois qu'on découvre les restes d'un loup du Pléistocène avec des tissus préservés", assure Albert Protopopov de l'Académie des sciences de Iakoutie, cité dans le communiqué. "Nous allons le comparer avec les loups contemporains pour comprendre comment il a évolué et reconstruire son apparence", ajoute-t-il.

 

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© HO / YAKUTIA ACADEMY OF SCIENCES / AFP

 

Obtenir de l'ADN de bonne qualité pour séquencer le génome

 

L'examen de l'ADN du canidé sera effectué en coopération avec des chercheurs du Muséum d'Histoire naturelle de Suède, selon la même source. Contacté par Sciences et Avenir, le Professeur Love Dalén confirme : "J'étais sur le terrain en Sibérie lorsque nos collègues russes l'ont découvert et nous avons recueilli des échantillons sur le terrain. Ce spécimen fait en réalité partie d'une étude plus vaste". "Nous voulons comprendre la relation évolutive entre la lignée éteinte du loup du Pléistocène et les loups modernes. Car le crâne du loup appartient probablement à la lignée des loups des steppes du Pléistocène, et nous espérons maintenant obtenir de l'ADN de suffisamment bonne qualité pour séquencer son génome", poursuit le chercheur. "Nous souhaitons vraiment savoir quand et pourquoi ces animaux ont disparu et d'où viennent les loups modernes qui les ont remplacé il y a entre 20.000 et 30.000 ans", conclut Dave Stanton, autre chercheur du Muséum suédois d'Histoire naturelle, contacté par Sciences et Avenir.

14/06/2019

Le héron cendré

Pêche à fleur d’eau

par Dominique Delfino
photographe naturaliste et animalier

 

Le héron cendré que j’observe remonte lentement la rive de l'Allan. Il scrute la surface de l'eau, son ouïe très développée et son excellente vue lui permettent de détecter la moindre petite proie qu'il chasse à l’affût.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Les poissons constituent la majorité de ses captures complétées par des batraciens, crustacés et reptiles. Le régime alimentaire varié de cette espèce lui permet d'exploiter différents milieux naturels, raison pour laquelle on l'observe également dans les prairies chassant les petits mammifères (mulots, campagnols et rats), insectes et mollusques.

 

Le héron cendré peut demeurer longtemps immobile adoptant des positions étonnantes en attendant le passage d'une proie.



À la portée de son bec, il s'en saisit rapidement dans une détente foudroyante du cou qui n'est d'ailleurs pas toujours couronnée de succès.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

06/06/2019

Le château du Haut Koenigsbourg

Le château du Haut Koenigsbourg

 

par Dominique Delfino

Photographe

 

Dominant la plaine d'Alsace, le château du Haut Koenigsbourg est le château-fort le plus connu en Alsace et l'un des monuments les plus visités d'Alsace. Le château du Haut Koenigsbourg a été entièrement restauré à la demande de l'Empereur Guillaume II à partir de 1900, ce qui fait son originalité et son attrait.

 

Un monument incontournable.

 

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Cliché © Dominique Delfino

31/05/2019

Grèbe huppé séducteur

Grèbe huppé séducteur

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Hôte des eaux calmes bordées de végétation, on reconnaît facilement cette espèce aquatique grâce à sa silhouette élancée qui glisse sur l'eau.

 

Migrateur, le grèbe huppé retrouve généralement son territoire d'une année sur l'autre. La saison de reproduction a lieu principalement en avril-juin dans notre région.

 

La parade nuptiale de cette espèce revêt un caractère cérémonial tout particulier. Face à face, les deux oiseaux se présentent l'un à l'autre le cou tendu en secouant la tête de haut en bas et d’un côté à l’autre. Occasion pour eux de mettre en avant la très belle collerette châtain-roux et la crête qui ornent leur tête comme éléments de séduction. En fin de parade, le mâle offre à la femelle une plante aquatique, cadeau qui préfigure la construction du nid.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Pêcheur très habile, l'alimentation du grèbe hupppé est principalement composée de poissons de taille diverse qu'il s'appliquera à capturer durant toute la journée pour nourrir ses jeunes.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

De belles observations en perspective le long du Doubs, au niveau de Bavans en l’occurrence.

21/05/2019

Étonnant Cincle plongeur

Étonnant Cincle plongeur

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La saison de reproduction bat son plein chez le Cincle plongeur. Le couple se consacre dès le mois de mars à la construction du nid afin d'assurer une première ponte. Ce premier cycle s’étalera sur près de deux mois jusqu'à l'envol des poussins.

 

Les oiseaux assurent généralement deux nichées si les conditions le permettent ou si malheureusement le nid a été victime d'une prédation.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Le Cincle plongeur est totalement dépendant des cours d'eau. On le rencontre le plus souvent le long des rivières et des ruisseaux aux eaux vives, les petites cascades offrant souvent la possibilité de cacher son nid derrière le rideau d'eau.

 

Il plonge et « vole » sous l'eau, marche sur le fond à contre courant pour chercher sa nourriture durant près de dix à quinze secondes avant de refaire surface. Une technique extraordinaire de chasse adaptée au milieu aquatique que déploie ce passereau que l'on surnomme également le merle d'eau.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Journée mondiale des abeilles

Journée mondiale des abeilles :

Leur disparition pourrait

causer des millions de morts

Par Sciences et Avenir le 20/05/2019

 

Le déclin des pollinisateurs pourrait augmenter la mortalité mondiale de près de 3 %, selon une étude prospective. Preuve que les destins des abeilles — dont la journée mondiale est le 20 mai — et des humains sont étroitement liés.

 

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Cliché DR

 

Le 20 mai fut la Journée mondiale des abeilles selon les Nations unies. Cette journée vise à "attirer l'attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ils sont confrontés et à leur importante contribution au développement durable". L'organisation explique avoir choisi cette date car elle "coïncide avec l'anniversaire d'Anton Janša, qui, au XVIIIe siècle, fut le pionnier des techniques apicoles modernes dans sa Slovénie natale et rendit hommage à l'abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n'ayant besoin que de peu d'attention".

 

Jusqu'à 1,4 million de morts supplémentaires par an

 

Le déclin global des pollinisateurs — essentiellement des abeilles et d'autres insectes — pourrait provoquer jusqu'à 1,4 million de morts supplémentaires par an, soit une augmentation de la mortalité mondiale de près de 3 %, révèle une étude publiée dans The Lancet. Cette accroissement de la mortalité résulterait de la combinaison d'une augmentation des carences en vitamine A et en vitamine B9 (contenues dans nombre de fruits et légumes), vitales pour les femmes enceintes et les enfants, et d'une incidence accrue des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et certains cancers. Tels sont donc les phénomènes que provoqueraient, par le biais de modifications alimentaires (liée à la baisse du nombre de fruits, légumes, noix et graines), un effondrement de la population des pollinisateurs. Les carences en vitamine A et vitamine B9 peuvent atteindre les yeux, ce qui peut entraîner la cécité, et provoquer des malformations du système nerveux.

 

71 millions de personnes carencées en vitamine A

 

Ces effets sur la santé toucheraient les pays développés et en développement, selon cette étude. Selon un scénario d'élimination complète des pollinisateurs, 71 millions de personnes dans les pays à faibles revenus pourraient se retrouver carencées en vitamine A, et 2,2 milliards, qui ont déjà une consommation insuffisante, verraient leurs apports se réduire encore. Pour la vitamine B9, ce sont 173 millions de personnes qui deviendraient carencées et 1,23 milliard de gens qui verraient leur consommation déficiente se détériorer encore. Une baisse de 100 % des "services de pollinisation" pourrait réduire les approvisionnements mondiaux en fruits de 22,9 %, en légumes de 16,3 %, et de 22,9 % en noix et graines, mais avec des disparités selon les pays.

 

En somme, ces changements alimentaires pourraient augmenter la mortalité mondiale annuelle par les maladies non transmissibles et celles liées à la malnutrition de 1,42 millions de décès par an (+ 2,7 % de mortalité globale annuelle), selon l'étude dirigée par le Dr Samuel Myers (Boston, Etats-Unis, Harvard TH Chan School). Une perte des services de pollinisation limitée à 50 % équivaudrait à la moitié (700.000) de la mortalité supplémentaire qu'entraînerait la suppression totale des pollinisateurs, selon ces estimations.

 

CO2. Une autre étude, publiée dans The Lancet Global Health, quantifie une menace spécifique, jusqu'à présent jamais mesurée, pour la santé mondiale provenant des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à l'activité humaine. Selon cette seconde étude, la réduction de la teneur en zinc des cultures vivrières importantes liées à l'augmentation des concentrations de CO2 dans l'atmosphère exposera au risque de carence en zinc (retard de croissance, problèmes de défenses immunitaires, morts prématurées) 138 millions de personnes supplémentaires dans le monde d'ici 2050. Par ailleurs, avec la Fondation Rockefeller, The Lancet publie un rapport sur les changements environnementaux "qui vont bien au-delà des changements climatiques et menacent les progrès en matière de santé réalisés au cours des dernières décennies".

 

15/05/2019

Jeu d'équilibre

Jeu d'équilibre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Je découvre ce surprenant stockage de bois le long de la route près de Bondeval. Il s'impose par la quantité de rondins empilés le long d'un chemin forestier telle une muraille de bois de sapins fraîchement coupés.

 

J'en profite pour réaliser une série d'images, le jeu sur les volumes et le graphisme se prêtant particulièrement bien à la prise de vues.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Le travail des forestiers est impressionnant, précis, mais un petit détail d'importance retient plus particulièrement mon attention.

 

L'équilibre d'un volume de stères de bois ne tient qu'à un fil ou plutôt qu'à un tronc, celui d'un arbre bien en terre dans cette ambiance de coupe forestière.

 

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Cliché © Dominique Delfino

    

    

08/05/2019

Habiter la terre autrement

Habiter la terre autrement

un ouvrage de Michel Magny

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                                     Image Pixabay

Il est grand temps que l’Homme se réconcilie avec la nature, et pour cela il doit aussi se réconcilier avec lui-même. Ignorant qu’il allait ainsi devenir sa propre menace, l’Homme a pris en otage son environnement, asseyant sa position au-dessus des autres espèces, usant et abusant de ressources qu’il pensait inépuisables. Mais ce mode de relations entre les hommes et la nature semble bien être le miroir des relations que les humains ont développé entre eux. « Une crise écologique reflet d’une crise de l’homme », le parallèle est mené par Michel Magny, directeur de recherche CNRS en paléoclimatologie à l’université de Franche-Comté, auteur de l’ouvrage Aux racines de l’Anthropocène.

 

Si l’Anthropocène est bien cette récente période dans laquelle nous sommes entrés avec la révolution industrielle. S’il est bien une démonstration étonnante, nourrie des apports des travaux de très nombreux scientifiques, et qui suggère que trouver les clés pour sortir de la crise, c’est choisir d’habiter la Terre autrement.

 

Le modèle de la Modernité préfigure l’Anthropocène

 

Les chasseurs-cueilleurs du paléolithique1 avaient adopté un régime d’autosuffisance et une organisation susceptibles de répondre à des besoins bien identifiés. Peu d’échanges, pas de dette ni donc de dépendance : ces conditions étaient le gage de « sociétés relativement pacifiques et économiquement égalitaires. » L’art pariétal, emblématique de cette période, témoigne d’une vision du monde excluant toute forme de hiérarchie entre les hommes et les animaux. L’Homme quitte ce relatif équilibre voilà quelque 11 000 ans, à l’avènement du néolithique et du développement d’une économie de production avec l’agriculture et l’élevage. Se nourrir signifie désormais travailler, et la constitution de stocks génère compétition et parfois violence pour accéder aux ressources. L’échange et la richesse posent bientôt les bases de nouveaux fonctionnements sociaux. C’est au néolithique qu’apparaissent la domination politique, bientôt aux mains d’élites, et le pouvoir économique, fondé sur des relations de créancier à débiteur, l’ensemble amenant, avec l’accroissement des populations, à la constitution des premiers États. Les techniques se développent, encouragées par une stratification sociale auparavant peu marquée. « Tout est en place pour que se créent de nouvelles relations Homme/Environnement. »

 

Issue de l’Antiquité et du christianisme, lequel propose une vision très anthropocentrique de la nature, la Modernité naît avec la Renaissance puis s’inspire de l’esprit libéral des Lumières. Dès le milieu du XVe siècle, les Européens, par le biais de la conquête du Nouveau Monde et de la colonisation, imposent le modèle occidental sur l’ensemble de la planète. La fin du XVIIIe siècle marque définitivement le passage d’un monde agricole et artisanal à un monde tourné vers le grand commerce et l’industrie. C’est aussi ce passage qui marque les débuts de l’Anthropocène, terme défini au début des années 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen. Dès lors, les activités humaines, favorisées par la pression démographique et le développement technologique, auront une répercussion sans précédent sur l’équilibre des écosystèmes. Le phénomène s’accentue depuis 1950, début d’une période qualifiée de grande accélération, avec un accroissement sans précédent de la production économique.

 

En finir avec la domination de l’économie

 

La population de la Terre en 1700 est estimée à 700 millions d’habitants, atteint 1 milliard en 1800, 4,4 milliards en 1980, 6 milliards en 2000 et 7 milliards 15 ans après. L’Homme domine la planète comme jamais auparavant, menaçant la survie des autres espèces dans une compétition sans merci et un paysage complètement transformé et artificialisé. À la pression démographique s’ajoute la pression consumériste. Pour n’en citer qu’un exemple, dans le monde occidental, 3 à 4 kg de poisson étaient consommés par personne en 1950, 20 kg aujourd’hui. Le trafic aérien a été multiplié par 4 en 20 ans. Les inégalités entre humains se creusent, exacerbant les tensions. Les deux limites planétaires les plus cruciales que sont le climat et la biodiversité sont en passe d’être franchies, menaçant de faire basculer les écosystèmes hors de leur trajectoire naturelle. On sait que les dérèglements observés aujourd’hui peuvent avoir des conséquences destructrices à très long terme. Le décalage entre hausse des températures, taux de CO2 dans l’atmosphère et temps de réponse du niveau des mers laisse par exemple craindre que, passé un seuil critique d’émissions, la montée des eaux se poursuive pendant 10 millénaires après une première phase de hausse accélérée. La question du réchauffement climatique, pas plus que celle de la biodiversité, ne saurait être résolue par la technologie et l’ingénierie. Il s’agit pour l’auteur « de venir au cœur du problème, de s’interroger sur notre modèle de développement économique et technologique issu de la Modernité. »

michel magny,environnement

Évolution et bilan de la situation planétaire à partir de 9 indicateurs (d'après Ripple et al., 2018, modifié) La partie des courbes en gras souligne l'évolution pour la période 1992-2016, après une première alerte publiée par la communauté scientifique à l'occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. Excepté pour l'ozone, la pente suivie par toutes courbes montre sans ambiguïté la poursuite inexorable de l'évolution antérieure à 1992 : la Grande Accélération progresse toujours.

 

Si le modèle des sociétés paléolithiques n’est plus prolongé que par quelques ethnies à travers le monde, il porte néanmoins des enseignements dont il est possible de s’inspirer : briser la verticalité qui conduit à la destruction de la nature et des sociétés, mettre fin au mythe de la croissance infinie et enfin admettre la réalité terrestre et ses limites. « Bifurquer pour éviter l’effondrement implique une vraie rupture avec l’économie et sa prééminence, et signifie redonner vie au politique. » En novembre 2017, dans la revue Bioscience, 15 372 scientifiques de 184 pays signaient ensemble un article, un appel se concluant par ces mots : « Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, et le temps presse. »

 

michel magny,environnement

 

Le livre de Michel Magny met au service de tous et de cette cause un large éventail de connaissances, de démonstrations et de réflexions pour comprendre le phénomène anthropocène, et espérer trouver la clé vers un monde différent.

 

1 Paléotlithique supérieur : 45 000 à 12 000 BP (before present)

 

Magny M., Aux racines de l’Anthropocène – Une crise écologique reflet d’une crise de l’Homme, Éd. Le bord de l’eau, 2019.

Source : "En Direct", n° 282 – mai-juin 2019, p. 3-4.

Le Tarier pâtre

Le Tarier pâtre

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Le Tarier pâtre fréquente une grande variété d’habitats ouverts. On l'observe dans les campagnes arbustives, en lisière de culture, la friche constituant son milieu de prédilection.

 

Le couple que j'observe sur le plateau de Brognard s'est approprié un espace naturel préservé, composé principalement de ronciers et de cardères sauvages.

 

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Tarier pâtre mâle

cliché © Dominique Delfino

 

Mâle et femelle chassent inlassablement de nombreux insectes et larves destinés aux poussins qui viennent de quitter le nid construit à même le sol.

 

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Tarier pâtre femelle

cliché © Dominique Delfino

 

Revers de la météo en mai avec ce refroidissement brutal et chutes de neige qui, du jour au lendemain, rendent les conditions de survie très difficiles pour les jeunes oiseaux. Je retrouve les adultes dans ce décor hivernal mais aucune trace, aucun cri des poussins qui ont dû s’abriter sous le feuillage d'un roncier pour surmonter l'épreuve.

 

Surprise, le lendemain après avoir scruté la friche aux jumelles, je surprends le couple de tariers en pleine activité de chasse et, grâce aux cris de trois ou quatre poussins, je finis par localiser les petites boules de plumes pour ma plus grande joie.

Vers un monde sans insectes

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Par Loïc Chauveau 

 

Cet article est extrait du magazine Sciences et Avenir n°867 (mai 2019).

 

Avant le rapport de Ipbes, une étude démontrait déjà que 40% des espèces d’insectes sont menacées d’extinction. Or leur rôle est essentiel pour la pollinisation des plantes, la fertilisation des sols et la lutte contre les ravageurs.

 

Début mai 2019, le rapport de l'Ipbes, la plateforme des experts pour la biodiversité et les écosystèmes, dressait un constat terrifiant de l'état de la biodiversité dans le monde. Plus d'un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction. Trois mois plus tôt, une autre étude avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur le sort funeste qui attend les insectes, laissant entrevoir une planète qui ne zonzonne pas, ne stridule pas, ne pique pas… et ne serait donc pas viable ! Comme le rappelle Francisco Sanchez-Bayo, chercheur à l'Institut d'agriculture de Sidney (Australie) dans un retentissant article paru en février 2019 dans Biological Conservation. En compilant les résultats de 73 études sur l'évolution des populations d'insectes au cours des dernières décennies, ce scientifique a révélé que 40 % des espèces sont menacées d'extinction. Les ordres des lépidoptères (papillons), des hyménoptères (abeilles) et des coléoptères (scarabées) sont les plus en danger dans les milieux terrestres tandis que les odonates (libellules), les plécoptères (Perles) et trichoptères  (Phryganes) et les éphéméroptères se font plus rares dans les écosystèmes des lacs et rivières. Si le résultat a ému l'opinion publique, il n'a étonné aucun des écologues et entomologistes versés sur la question. "Ce n'est qu'une triste confirmation de ce que nous constatons depuis des décennies. Les insectes sont toujours moins nombreux et leurs aires de répartition se réduisent et se fractionnent", tranche Xavier Houard, coordinateur des projets de conservation à l'Office pour les insectes et leur environnement (Opie, France).

 

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Apollon (Parnassius apollo)

 

Une chute drastique du nombre d'espèces et de la densité d'individus qui les composent

 

Et l'inventaire effectué par l'étude australienne n'est qu'une triste litanie… Pêle-mêle, les chercheurs notent ainsi qu'aux Pays-Bas, 11 des 20 espèces les plus communes de papillons ont décliné tant en présence qu'en abondance entre 1992 et 2007 ; en Europe centrale, 48 des 60 espèces de bourdons les plus répandues ont diminué en effectif lors des 130 dernières années ; au Royaume-Uni, 49 des 68 espèces de scarabées étudiés sur 11 sites ont vu leur nombre baisser dramatiquement en quinze ans…

 

En 2017, une équipe anglo-néerlandaise était parvenue à englober tous les ordres d'insectes. En comparant, à vingt-sept ans d'intervalles, les prises effectuées par les mêmes pièges sur les 63 mêmes sites protégés d'Allemagne, les chercheurs ont pu déterminer que la biomasse totale des insectes avait baissé en moyenne de… 76 %. Certes, 71 études sur 73 analysées par Francisco Sanchez-Bayo ont été menées en Europe et aux États-Unis, là où se trouvent la majorité des chercheurs et des fonds nécessaires pour compter ces minuscules animaux. Mais le résultat peut être extrapolé à la Terre entière. "Si on menait le même genre de travail en Afrique, on aurait des résultats encore pires", affirme ainsi Paul-André Calatayud, chercheur à l'Institut pour la recherche et le développement (IRD) et collaborateur du Centre international de physiologie et d'écologie des insectes (Icipe) basé à Nairobi (Kenya).

 

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La Petite Tortue (Aglais urticae)

 

Les responsables de la chute de biodiversité identifiés

 

Et cela fait un sacré vide car la biomasse des arthropodes est quatre fois supérieure à celle des vertébrés. Toute cette masse vivante disparaît sans qu'on s'en aperçoive. Pour la rendre plus visible, les entomologistes en appellent aux souvenirs des automobilistes nettoyant autrefois à grand-peine des parebrise maculés l'été par les insectes écrasés. Les coups de raclette sont, hélas ! aujourd'hui beaucoup moins fréquents. En 1993, Jean- Pierre Chambon, chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), avait eu l'idée de placer des plaques engluées à l'avant de voitures. Un premier groupe de véhicules avait sillonné la région de Fontainebleau (Seine-et-Marne), tandis qu'un autre roulait dans le parc naturel régional des Vosges du Nord (Moselle et Bas-Rhin). Le premier s'était révélé plus "productif" avec une moyenne de 164 insectes écrasés au kilomètre, contre 79 dans les Vosges. Quel serait le résultat aujourd'hui ? "Personne n'a l'argent pour renouveler cette expérience dont le résultat, de toute façon, est connu d'avance", persifle Xavier Houard.

 

Dans son étude, Francisco Sanchez-Bayo propose une hiérarchie des causes de ce déclin massif : en tête, la perte des habitats favorables du fait de l’agriculture intensive et de l’urbanisation. Puis viennent l’épandage de pesticides et d’engrais chimiques, l’impact des espèces invasives et des pathogènes et - enfin - le réchauffement climatique "qui a peu d’influence car les arthropodes sont à sang froid", rappelle Xavier Houard. Que l’agriculture et l’artificialisation des sols soient les principaux responsables de l’éradication en cours n’étonnera personne. "L’insecte est perçu comme un ennemi par l’humain", déplore Olivier Dangles, directeur de recherche à l’IRD. Avec, à première vue, de bonnes raisons : 25 à 80 % des cultures dans le monde sont englouties par les ravageurs, des pertes qui pourraient nourrir un milliard de personnes. Les seuls insectes invasifs, tel le moustique-tigre, coûtent, chaque année, 62 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter 6 milliards d’euros dus aux maladies qu’ils propagent.

 

Un rôle de fertilisateurs et de lutte contre les ravageurs

 

"Le problème est que la lutte contre les organismes néfastes a également des conséquences sur leurs prédateurs qui permettent précisément de lutter contre eux", rétorque Olivier Dangles. Les services rendus par les insectes sont en effet bien plus importants que les inconvénients. Les arthropodes sont essentiels pour la pollinisation des plantes à fleurs, qui représentent plus de 80 % de l’alimentation humaine en végétaux. En 2013, l’Inra a ainsi estimé à 153 milliards d’euros le service rendu gratuitement tous les ans par ces pollinisateurs dont, bien sûr, les abeilles domestiques, soit 10 % de la valeur totale de la production alimentaire mondiale. En outre, les collemboles, diptères, bousiers, fourmis, etc. séquestrent le carbone dans le sol et recyclent la matière organique essentielle pour la fertilité des sols. Une étude américaine évalue leur rôle de fertiliseurs et de lutte contre les ravageurs à 50 milliards d’euros annuels. Or, en dépit de la recherche d’insecticides de plus en plus sélectifs, la solution chimique (35 milliards d’euros dépensés dans le monde) continue de les frapper sans discrimination comme le prouve la baisse massive et continue du nombre d’insectes.

 

Ces constats poussent la recherche à investir dans les solutions dites de biocontrôle. "Plutôt que de diffuser largement un produit qui affecte tout l’écosystème, appuyons-nous plutôt sur le fonctionnement naturel qui veut qu’une espèce ait toujours un prédateur", résume Paul-André Calatayud. Favoriser les auxiliaires des plantes pour repousser les ravageurs est une stratégie qui a connu quelques succès importants. Au début des années 1990, l’introduction en Afrique d’une petite guêpe parasitoïde (Cotesia flavipes) a permis de faire reculer les dommages d’un lépidoptère (Chilo partellus) dont la chenille se nourrit des feuilles du maïs. "En vingt ans, cette guêpe a préservé plus de 160 millions d’euros de revenus au Kenya et sauvé de la faillite 130 000 agriculteurs", raconte Paul-André Calatayud. En France, 100 000 hectares de maïs (sur 2,8 millions consacrés à cette culture) sont traités tous les ans contre la pyrale à l’aide du trichogramme, petit hyménoptère qui pond sur la chenille de ce papillon ravageur.

 

Toutes ces pistes impliquent une meilleure connaissance des insectes et de leurs interactions avec les plantes et les bactéries. Or, le savoir en la matière reste lacunaire. "Si nous avons pu établir une liste rouge des espèces menacées en France de papillons de jour, de libellules et d’éphémères, c’est parce qu’ils intéressent beaucoup de monde pour leur beauté, reconnaît Florian Kirchner, chargé du programme espèces à la branche française de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). Il est bien plus difficile de connaître l’état des populations et les régions de présence d’ordres entiers plus discrets."L’étude de Francisco Sanchez-Bayo vient opportunément rappeler que le zonzonnement et la stridulation du monde sont en train de s’atténuer pour le plus grand malheur de toutes les autres espèces, dont la nôtre.

 

Des conséquences sur les oiseaux

 

Tous les ans, les oiseaux ingurgitent 400 à 500 millions de tonnes d’insectes, a révélé en 2018 une étude de l’université de Bâle (Suisse). C’est plus que ce que consomme en viande et poisson l’humanité entière ! Pas étonnant donc que ces prédateurs subissent les conséquences de la disparition de leurs proies. En mars 2018, le Muséum national d’histoire naturelle (Paris) annonçait ainsi que 30 % des oiseaux des campagnes françaises ont disparu en quinze ans. Avec un tiers d’alouettes des champs, de fauvettes grisettes et de bruants ortolans en moins, c’est un "printemps silencieux" que dénoncent les chercheurs.

 

04/05/2019

Sols pollués : les soigner par les plantes

Sols pollués : les soigner par les plantes

par Michel Chalot

 

Article publié dans "En Direct", le journal de la Recherche et du transfert de l'Arc jurassien pp. 10-11, n° 280 – janvier-février 2019

 

Assurer le développement des végétaux grâce à l'action des micro-organismes, et inversement, tel est l'un des processus adoptés en matière de phytomanagement pour redonner vie aux sols pollués. Un combat patient et prometteur que mènent des chercheurs du laboratoire Chronoenvironnement, sur le terrain comme sur les paillasses.

 

ÉCHANGES [DE BONS PROCÉDÉS] SOLS POLLUÉS : LES SOIGNER PAR LES PLANTES

 

Impropres aux productions destinées à la consommation humaine, ces surfaces n'en restent pas moins susceptibles d'être exploitées.

 

Mines, forges, hauts-fourneaux…, les sites d'extraction, de production et de transformation des métaux, notamment pendant la Révolution industrielle, sont une source historique de pollution des sols.

 

D'autres activités, contemporaines, figurent aussi au banc des accusés.

Désormais et pour très longtemps impropres aux productions destinées à la consommation humaine, ces surfaces n'en restent pas moins susceptibles d'être exploitées et de se rendre de nouveau utiles. À condition de se refaire une santé.

 

LE PHYTOMANAGEMENT POUR REDONNER VIE AUX SOLS

 

Réhabiliter les sols est une mission que se sont fixés Michel Chalot et ses collaborateurs à Chronoenvironnement. Un laboratoire pionnier en France pour l'étude et l'évaluation, par des outils innovants, du lien entre biodiversité des micro-organismes et pollution des sols. Michel Chalot est enseignant-chercheur en physiologie végétale et microbiologie. Il explique l'intérêt du concept de phytomanagement.

 

" La dépollution des sols contaminés par les métaux reste extrêmement difficile, bien plus que celle des milieux reste extrêmement difficile, bien plus que celle des milieux aquatiques, même si cette piste continue à être explorée par la recherche. En revanche, exploiter des parcelles contaminées pour leur redonner une fonction de production n'est plus une utopie : c'est tout l'objet du phytomanagement, qui représente une solution accessible et efficace pour restaurer à faible coût des sols pollués."

 

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L'apport de micro-organismes dans le sol est un excellent moyen de pallier le déficit de microbiodiversité responsable de l'appauvrissement des terrains. Dans cet objectif, les chercheurs de Chronoenvironnement étudient les microorganismes les plus aptes à stimuler la production végétale. Dans un article publié en septembre dernier dans le journal de référence Frontiers in Microbiology, les chercheurs identifient deux genres bactériens, Phyllobacterium et Streptomyces sp., comme les plus aptes, parmi 275 espèces bactériennes sélectionnées au départ, à aider à la restauration d'une décharge de gypse rouge résultant de l'extraction industrielle du titane.

 

DES ÉCHANGES GAGNANT-GAGNANT

 

L'objectif est de produire en masse, dans des fermenteurs de laboratoire, les micro-organismes sélectionnés, qui sont ensuite réintroduits dans les sols par colonies entières.

 

L'apport de micro-organismes dans le sol est un excellent moyen de lutter contre l'appauvrissement des terrains. « Nous avons démontré sur trois parcelles expérimentales contaminées par les métaux que la production de biomasses de peupliers, a, grâce à l'apport de micro-organismes, augmenté de 20 à 25 % en cinq ans. » Il s'enclenche un cercle vertueux : les végétaux ont besoin des micro-organismes pour se développer, et les micro-organismes prolifèrent en présence des végétaux, Michel Chalut note que dans ce processus, «la vie microbienne est plus importante au niveau des racines des végétaux, et surtout des arbres, dont les micro-organismes ont particulièrement besoin pour se développer. On en dénombre ici cent fois plus qu'ailleurs. »

 

Or c'est aussi dans les racines, et justement grâce à l'action microbienne, que se fixent les métaux, évitant ainsi une dispersion de la pollution dans l'eau du sous-sol. Et des végétaux en abondance signifient également la fixation de CO2 et la capture du carbone dans les sols, des processus essentiels dans la lutte contre le réchauffement climatique. Toutes ces interactions génèrent un processus de phyto-stabilisation nécessaire à la résilience des sols pollués, Reprenant vie, ceux-ci ont alors la capacité de faire croître des végétaux à l'origine, par exemple, de la production de fibres pour l'industrie des biomatériaux ou de matières premières pour la filière bois-énergie. C'est le moyen d'épargner les sols agricoles, à réserver aux produits destinés à la consommation humaine, en même temps qu'un bénéfice avéré pour l'environnement.

 

Contact :

 

Laboratoire Chrono-environnement

UFC/CNRS

Michel Chalot - Tél. +33 (0)3 81 99 46 76

michel.chalot@univ-fcomte.fr

 

Festival Photo Nature Ornans 31 mai-2 juin 2019

 

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03/05/2019

Le Gorge-bleue à miroir

Le Gorge-bleue à miroir

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

D'aspect semblable au Rouge-gorge par sa taille, sa silhouette, le Gorge-bleue à miroir ne peut être confondu avec aucun autre passereau en raison de son plumage particulier et de son chant.

 

Le mâle présente une gorge bleue ornée d'un plastron blanc, l'ensemble bordé d'un demi-collier noir et roux.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

Le Gorge-bleue fréquente les zones humides souvent au sein des roselières. Particulièrement rare au Pays de Montbéliard, j'ai eu la chance de pouvoir l'observer une seule fois en période migratoire sur l'espace naturel de l'Allan à Brognard.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Nicheur principalement sur la façade atlantique, quelques couples nichent néanmoins en basse vallée du Doubs en aval de Tavaux (39).

 

La période nuptiale est sans nul doute l'époque de l'année durant laquelle ce merveilleux oiseau se montre le moins farouche et le plus haut en couleurs.

 

Un instant privilégié, pour une des plus belles observations que la nature peut offrir.

27/04/2019

La transition sociale et écologique attendra encore…

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

VENDREDI 26 AVRIL 2019

 

LA TRANSITION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE ATTENDRA ENCORE

 

Le Président de la République a annoncé la création d’une convention citoyenne, adossée sur le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), avec 150 membres tirés au sort qui auront la lourde tâche de définir les mesures permettant de traiter de l'urgence climatique. Cette convention devra en outre proposer des solutions de financement.

 

Si Emmanuel Macron a salué l’apport du tissu associatif, notre fédération reste vigilante sur la mise en œuvre de ce volet. Il est important de remettre les citoyens au cœur de ces débats : chacune et chacun doivent pouvoir s’exprimer mais en connaissance de cause. France Nature Environnement, forte de ses 900 000 adhérents, porteuse de propositions au plus près des besoins des territoires, a travaillé sur ces sujets avec d’autres acteurs de la société civile pendant des années et nous sommes disposés, grâce à notre expérience, à accompagner l’ensemble de ces citoyens dans la tenue de ce débat et le portage de solutions partagées et pérennes.

 

Le Président de la République a également annoncé la création d’un Conseil de défense écologique… alors qu’il a lui-même créé, il y a quelques mois, un Haut-Conseil pour le Climat, dont on attend toujours les résultats.

 

Les sujets environnementaux totalement oubliés

 

Le Président de la République propose d'investir dans les grandes transitions et cite à cet égard la transition climatique. France Nature Environnement se félicite de cette prise en compte d’un sujet majeur et s’étonne par conséquent de l’absence de mesure. Au-delà de l’aspect climatique, notre fédération regrette l'impasse faite sur la transition énergétique, la transition agro-alimentaire, la biodiversité, les océans, la pollution… autant de sujets éminemment liés, qui restent sans réponse

 

Le pacte productif, un modèle digne du XXe siècle

 

France Nature Environnement reste coi face au pacte productif proposé par le Président de la République pour restaurer le plein emploi en 2025. « Le modèle présenté, digne du XXe siècle, n’intègre pas la nécessaire évolution de notre modèle de développement et de ses impacts sur la planète, le nécessaire partage des ressources, les questionnements sur notre mode de croissance effréné qui est loin d’être pourvoyeur d’emplois… » s’inquiète Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement. Ce pacte est à rebours des propositions de nombreux acteurs socio-économiques qui souhaitent anticiper l’ensemble de ces mutations (propositions formalisées par 19 organisations dans un Pacte Social et Écologique). En réponse aux nombreuses interpellations de la société civile demandant plus de justice sociale, le Président de la République n'a pas proposé une transition juste et solidaire. Nous continuerons à nous battre pour que justice environnementale et justice sociale aillent de pair.

 

Décentralisation : oui, mais… avec de la solidarité

 

Le Président de la République s'est engagé dans un nouvel acte de la décentralisation, redonnant plus de pouvoir et d'initiative aux niveaux des territoires, avec les moyens correspondants. Cette initiative permet d’adapter les réformes concernant les transports, le logement et la transition écologique au plus près des besoins des territoires et des citoyens. Nous sommes pour. En revanche, nous pensons qu’un cadrage national est nécessaire. Notamment pour gérer les risques inhérents à certains territoires déshérités, soit parce qu’ils ne sont pas attractifs, soit parce que pour des raisons politiques les associations qui font vivre ce territoire ne sont plus soutenues.

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. Retrouvez-nous sur fne.asso.fr, Facebook, Twitter (@FNEasso) et Linkedin.

 

25/04/2019

Escapade en Baie de Somme

Escapade en Baie de Somme

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La 29e édition du Festival de l'oiseau de Baie de Somme vient de tirer sa révérence. Ce rendez-vous annuel est incontournable pour profiter des expositions photos et des découvertes naturalistes au sein de la mosaïque de milieux naturels qui compose le paysage.

 

La balade à marée basse est l'occasion de s'aventurer sur la baie. Les dessins grandeur nature qui s'offrent à nous, au fur et à mesure que l'eau se retire, sont comme un jeu de découverte. Pas à pas, notre regard se porte sur le graphisme qui se dégage des éléments, renforcé par le jeu de la lumière sur le sable doré.

 

dominique delfino,baie de somme,vue aérienne

Cliché © Dominique Delfino

18/04/2019

Bouquet de printemps

Bouquet de printemps

 

par Dominique Delfino

 Photographe naturaliste et animalier

 

 La floraison des cerisiers marque le retour du printemps et s'affiche comme un temps fort lors de cette merveilleuse saison. Un printemps sans cerisiers ne serait pas un printemps !

 

C'est d'ailleurs un symbole culturel fort de l'archipel japonais, donnant lieu à une fête populaire devenue une tradition nationale dès le XVIIe siècle.

 

Mais restons en Franche-Comté, les vergers traditionnels offrent de remarquables paysages lors de cet épisode printanier fragile et éphémère.

 

Quel bonheur de parcourir les petites routes et chemins guidés par les fruitiers en fleurs qui s'imposent dans le décor. Il faut alors jouer avec la lumière, profiter des fleurs à contre-jour qui transforment le végétal en un gigantesque pompon de lumière.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliard,floraison des cerisiers

Cliché © Dominique Delfino

 

En se ''posant'' au pied de l'arbre, la découverte prendra encore une autre dimension. Le détail des fleurs, les abeilles, papillons et autres insectes qui butinent, les oiseaux qui s'y abritent, constituent un réservoir de vie en parfait équilibre au sein de ce biotope.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,pays de montbéliard,floraison des cerisiers

Cliché © Dominique Delfino

 

Il ne faudra pas oublier de tendre l'oreille, l'espace sonore qui y règne sera également source d'ambiance et de découverte.

14/04/2019

Fête de la Nature en Petite Montagne du Jura

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11/04/2019

France Nature Environnement : RÉDUIRE L’USAGE DE PESTICIDES DE 25% EN 1 AN

Logo_Principal_ROUGE_180.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE MERCREDI 10 AVRIL 2019
RÉDUIRE L’USAGE DE PESTICIDES DE 25% EN 1 AN, LE DÉFI (PRESQUE) INTENABLE DU GOUVERNEMENT


Après 7 ans d’augmentation de la consommation des pesticides en France (+12,4%), la tendance semblerait enfin s’inverser. C’est ce qu’ont annoncé ce matin les six Ministres réunis pour présenter le nouveau plan de réduction des pesticides, baptisé Ecophyto 2+. Cependant, les 2% de réduction de consommation des pesticides annoncés pour l’année 2017 par rapport à 2016 laissent France Nature Environnement sceptique. Comment, à ce rythme, atteindre les objectifs de réduction de l’usage des pesticides de -25% en 2020, et -50% en 2025 ? Le gouvernement a intégré deux propositions phares de France Nature Environnement à son nouveau plan, une petite avancée. Celle-ci permettra-t-elle enfin d’accélérer la cadence ? Rien n’est moins sûr.


Des mesures trop sporadiques pour une véritable transition agroécologique


Fort du constat d’échec face à l’augmentation continue de la consommation de pesticides en France, le gouvernement a aujourd’hui proposé une nouvelle version de son plan national: le Plan Ecophyto 2+. France Nature Environnement, qui espérait des annonces concrètes et efficaces face à une demande croissante des citoyens de sortir au plus vite des pesticides (avec notamment l’Appel des Coquelicots) et après le scandale sanitaire d’ampleur qu’a été celui du Métam-Sodium, est ressortie peu rassurée. La présentation était partielle, non finalisée et des indicateurs de suivi étaient manquants.


Deux mesures portées de longue date par France Nature Environnement font leur apparition dans le nouveau plan : l’augmentation de la taxe sur les pesticides (la redevance pour la pollution diffuse), et la séparation vente/conseil de pesticides. Ces avancées suffiront-elles ? Aucun nouveau levier réglementaire n’a été proposé ; et si des résultats prometteurs ont été observés dans les 3 000 fermes du réseau Dephy, les bonnes pratiques de ces agriculteurs engagés sont trop peu diffusées. Insuffisamment en tout cas, pour que les 450 000 exploitations françaises puissent se les approprier. Pour France Nature Environnement, il est également nécessaire que des mesures claires pour la protection des riverains soient rapidement mises en œuvre sur le terrain. Le gouvernement promet de nouvelles annonces d’ici la fin de l’année : c’est trop lent.


Des millions dépensés sans succès : exigeons la transparence sur l’utilisation du budget


Un demi-milliard d’euros a déjà été alloué aux plans Ecophyto sur 10 ans, sans résultats probants. Pour un meilleur suivi de la répartition des financements et des résultats, le plan comporte dorénavant des « contrats d’engagement ». Une mesure de bon sens pour Cécile Claveirole, responsable des questions agricoles à France Nature Environnement : « sans réel contrôle et transparence sur l’allocation et le suivi des financements, adossé à des indicateurs de résultats, cette nouvelle version du plan sera vaine. Les parties prenantes ne respectant pas leurs engagements seront-elles sanctionnées ? Nous devons absolument sortir de la consommation de pesticides en France, il en va de la santé des riverains, des consommateurs et des agriculteurs, de la biodiversité en déclin et des pollutions de l’eau et de l’air ! »


France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. Retrouvez-nous sur fne.asso.fr, Facebook et Twitter (@FNEasso).

Première photographie d'un trou noir

 

Première photographie d'un trou noir

par Azar Khalatbari (Sciences & Avenir) le 10.04.2019

 

Pour la première fois une équipe internationale d’astrophysiciens a réussi à obtenir une photo d’un trou noir supermassif M87*, au cœur de la galaxie M87 ! Une première rendue possible grâce à un télescope d’un genre nouveau, l’Event Horizon Télescope.

 

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 Première véritable image d'un trou noir supermassif ©ESA

 

Oublions les simulations numériques qui nous présentaient jusque-là des images reconstituées de trous noirs ! Place à la vraie photo pour la première fois. À 15h exactement l'équipe a dévoilé à l'échelle mondiale la première photo de M87*, le trou noir supermassif au cœur de la galaxie M87, situé à 55 millions d'années-lumière de la Terre dont la masse équivaut à 6,5 milliards de masses solaires. (lire ci-dessous l'interview de Roberto Neri, astrophysicien à l'IRAM, Institut de radioastronomie millimétrique à Grenoble et l'un des 200 signataires de l'article).

 

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 Première image de l’ombre d’un trou noir : le trou noir supermassif du centre de la galaxie M87, observé par le réseau EHT. © The EHT collaboration

 

Pour obtenir cette première photo, il a fallu mettre en réseau pas moins de 8 radiotélescopes répartis à travers le Globe pour former dès 2006 un projet fou celui d’un télescope virtuel grand comme la Terre dont l’objectif était bien clair dès le départ : essayer d’obtenir des photos des trous noirs. Treize ans après, c’est fait !

 

Mais rassembler les données pour en faire une photo a pris tout de même deux longues années, tenant en haleine les curieux du ciel et les astrophysiciens eux-mêmes. Il a fallu en effet attendre 4 jours d’une atmosphère limpide — car la vapeur d’eau absorbe aussi les ondes millimétriques, la même longueur d’onde que celle utilisée pour les observations.

 

En avril 2017 une telle aubaine se présentait et les huit radiotélescopes, chacun muni de leur horloge atomique interne ont pu se tourner vers le trou noir exactement en même temps, à un dix millième de milliardième de seconde près. Deux candidats étaient en vue : M87* et SgrA* (Sagittarius A*), le trou noir supermassif de notre galaxie, la Voie Lactée, situé "seulement" à 25.000 années-lumière mais 1700 fois moins massif. En effet , Sgr A* a une masse de 4 millions de fois celle du Soleil, 'seulement'. Finalement après deux années de traitement de données, voici pour la première fois M87*, un vrai trou noir en vraie photo. Reste maintenant à améliorer le système pour que d’autres trous noirs se laissent tirer le portrait.

 

8 Télescopes répartis sur l'ensemble du globe ont été nécessaires pour construire ce cliché-450.jpg

Un réseau de 8 radiotélescopes répartis à travers le Globe

 

Question à Roberto Neri de l’IRAM :

 

Finalement après deux années d’attente la première photo est celle de M87. Pourquoi pas Sgr A* ?

 

Le trou noir supermassif de notre galaxie a beau être beaucoup plus près de nous, il est aussi moins massif et donc développe moins d’énergie gravitationnelle. De plus petite taille, il varie toute les quelques minutes. À cause de cette variabilité, nous avons besoin de plus de temps et des études plus précises pour obtenir son image;

 

Comment expliquer la forme de cette image ?

 

Il faut avoir à l’esprit les effets d’un champ gravitationnel intense sur la lumière, tels que prédits par les travaux d’Einstein. En effet, la gravité d’un objet massif dévie la lumière comme le ferait une lentille. C’est le cas à chaque fois qu’un astre massif se trouve sur la ligne de visée entre l’observateur et  une étoile lointaine. La lumière de l’étoile est déviée et son image paraît déformée. Un trou noir est une lentille gravitationnelle très intense et de ce fait provoque des phénomènes surprenants : par exemple, la lumière émise derrière le trou noir est redirigée par le champ gravitationnel vers l’observateur sur Terre, ce qui nous permet de voir le disque derrière le trou noir. De même à cause de la rotation du disque et du trou noir, l’image semble asymétrique

 

Quelle est l’étape d’après ?

 

L’étape d’après est d’observer à une longueur d’onde plus petite (0,80 mm au lieu de 1,3 mm) pour améliorer encore la résolution angulaire de 35%  et atteindre ainsi 15 microsecondes d’arc, soit la taille qu’aurait une bille à jouer posée sur la Lune, vue depuis la Terre.

10/04/2019

Écureuil buvant à la source

Boire à la source

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Qu’ils soient d'origine naturelle ou artificielle, les points d'eau constituent des milieux très prisés par la faune de toute nature. Les oiseaux s'y abreuveront, assureront la toilette de leur plumage à l'occasion du traditionnel bain.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

Aménagée dans un jardin en bordure de forêt, cette mare assure le seul point de rafraîchissement au sein d'un vaste espace. Elle sera très vite repérée, la fréquentation par de nombreuses espèces ne se faisant pas attendre.

 

Dans la journée, les écureuils s'imposent sur le site de façon régulière. Progressivement, ce sont sur les racines et branches mortes des alentours qui conduisent à la mare, que les sympathiques petits animaux font leur apparition. Toujours friands de quelques noisettes abandonnées sur place, ils ne tarderont pas à venir s’abreuver.

 

Bien dissimulé dans une cache aménagée au ras du sol, je profite du miroir de la surface de l'eau pour figer ce reflet de la vie sauvage.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

09/04/2019

Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura. Ça grouille dans la mare

Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura.

Ça grouille dans la mare !

 

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Sortie / pique-nique autour de l'eau

Non, il ne s’agit pas de déguster des cuisses de grenouilles ou des brochettes de libellules ! Mais plutôt de discuter ensemble de la vie d’une mare, des espèces incroyables qui la peuplent, des bons gestes pour l’entretenir… Tout en partageant pique-nique et boissons (on essaiera quand même de ne pas trop parler la bouche pleine).

Sortie organisée samedi 27 avril
Rendez-vous à 11h devant la mairie de Maisod (prévoir un pique-nique)
Inscription au 03 84 48 85 15

Animé par Jura nature Environnement

 

L’équipe Natura 2000
Site Natura 2000 Petite Montagne du Jura
http://petitemontagnedujura-n2000.fr
natura2000@petitemontagne.fr
03 84 25 39 78

 

07/04/2019

Analyse de l'ADN cellule par cellule

L'analyse de l'ADN cellule par cellule

 

Selon Science, l'analyse ADN cellule par cellule est la "Découverte de l'année" 2018

 

Par Sciences et Avenir avec AFP le 21.12.2018 à 14h51

 

Les nouvelles technologies révélant la façon dont l'ADN envoie un signal à chacune des cellules pour que ces dernières se développent à travers le temps ont été qualifiées jeudi 20 décembre 2018 de "Découverte de l'année" 2018 par le magazine américain Science.

 

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Le ver Caenorhabditis elegans, dont l'ADN a été cartographié cellule par cellule grâce à la "Découverte de l'année" 2018 selon le magazine Science. NASA AMES RESEARCH CENTER/AFP/ARCHIVES - VOLKER KERN

 

INNOVATION. Selon les experts, de nouvelles méthodes pour étudier l'ADN vont transformer la science au cours des prochaines décennies, en permettant de dresser un tableau de plus en plus précis des processus de vieillissement, de guérison et des maladies. "Tout comme une partition musicale indique quand les cordes, les cuivres, les percussions et les instruments à vent doivent jouer pour créer une symphonie, une association de technologies révèle quand les gènes de chaque cellule s'activent pour donner le signal aux cellules de jouer leur rôle spécialisé", a estimé le magazine Science. Ce dernier décerne à ces techniques le titre de "découverte de l'année 2018". "Le résultat est une capacité à suivre le développement des organismes et des organes à un niveau de précision époustouflant, cellule par cellule et à travers le temps", a-t-il poursuivi.

 

De multiples applications possibles

 

Les méthodes modernes s'appuient sur les travaux du prix Nobel de médecine 2002, John Sulston, et de ses collègues "qui ont cartographié le développement d'un ver, le Caenorhabditis elegans, en observant minutieusement au microscope les larves se développer cellule par cellule, a expliqué Jeremy Berg, rédacteur en chef des revues du groupe Science. Avec les technologies actuelles, en particulier le séquençage en parallèle de l'ADN à grande échelle et la microscopie en fluorescence avancée, les cellules du C. elegans ont de nouveau été cartographiées en utilisant des méthodes d'identification-analyse-assemblage basées sur le modèle comportemental des gènes au sein de chaque cellule."

 

Des articles ont été publiés cette année sur la façon dont un ver plat, un poisson, une grenouille et d'autres organismes commencent à fabriquer organes et membres. Les scientifiques travaillent d'arrache-pied dans le monde entier sur la façon d'utiliser ces techniques sur des cellules humaines : la façon dont elles vieillissent et se régénèrent, mais aussi les altérations causant cancer, diabète ou autres malformations physiques.

 

"La révolution unicellulaire ne fait que commencer"

 

Le consortium international Human Cell Atlas identifie "chaque type de cellule humaine, où chaque type de cellule se trouve dans le corps et la façon dont les cellules oeuvrent ensemble pour former tissus et organes", selon Science. Et le consortium LifeTime, groupe de 53 institutions et 60 entreprises en Europe, étudie cellule par cellule la façon dont les tissus développent cancer, diabète et autres maladies. "La révolution unicellulaire ne fait que commencer", affirme l'article publié dans Science par l'Association américaine pour l'avancement de la science (AAAS). Le vainqueur du titre de "Découverte de l'année" a été désigné par les lecteurs de la revue sur internet, parmi une dizaine de percées scientifiques proposées. La recherche au niveau cellulaire s'est nettement détachée sur les quelque 12.000 votes exprimés.

 

Génétique récréative

Génétique récréative

 

Déterminer son profil ADBN, un jeu ?

 

Article publié dans "En Direct", le journal de la Recherche et du transfert de l'Arc jurassien pp. 7-8 ,n° 280 – janvier-février 2019

 

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Cliché DR

 

Est-il inscrit dans vos gènes que vous avez du talent pour la musique ? Connaître votre profil ADN vous aiderait-il à perdre du poids ? Et si vos ancêtres étaient écossais et pas russes ? Censée dévoiler une part de nos mystères, la génétique récréative concerne tout ce qui a trait à l'ADN, sans visée médicale. Elle amuse, pique la curiosité, et ses adeptes ne boudent pas leur plaisir. Ils sont des millions aux États-Unis à interroger leur génome par l'intermédiaire de sociétés spécialisées, une démarche impossible en France ou en Suisse, où les tests génétiques récréatifs sont actuellement interdits par la loi. Il est cependant très facile d'en réaliser par le biais d'Internet, et il suffit d'un prélèvement de salive pour en apprendre long sur sa lignée. C'est du moins ce que vantent les entreprises spécialisées dans ce domaine.

 

Cependant, les scientifiques mettent en garde contre des méthodes pas toujours rigoureuses et des résultats à la fiabilité discutable ; ils pointent aussi le doigt sur l'usage qui peut, ou pourrait être fait à l'avenir, de données personnelles bien moins anodines qu'on pourrait le croire. Les multiples questions que soulève la pratique de la génétique récréative étaient au cœur d'un café scientifique organisé en novembre dernier à l'université de Neuchâtel et animé par des spécialistes du droit en Suisse, au moment où la loi sur l'analyse génétique humaine (LAGH) fait l'objet d'une importante révision dans ce pays.

 

Une loi s'efforçant de suivre une évolution marquée par de grands progrès technologiques. Aux débuts des premières analyses génétiques, le séquençage complet du génome humain a représenté un investissement de l'ordre de trois milliards de dollars. Aujourd'hui mille euros sont suffisants pour obtenir un génome entier. Les offres de tests à un prix tout à fait abordable se multiplient sur la toile et font même l'objet de promotions alléchantes lors du Black Friday ! Un business model aux arguments marketing très convaincants…

 

BUSINESS MODEL INTERNATIONAL

 

Le caractère un peu poudre aux yeux et apparemment inoffensif des résultats ne doit cependant pas masquer un enjeu plus important, celui de l'utilisation des données à d'autres fins que des recherches ludiques et personnelles. Les données peuvent intéresser la police (génétique forensique[1]), les assurances, les firmes pharmaceutiques ou encore les entreprises qui veulent atteindre le marché de la médecine personnalisée, des développements laissant craindre certaines dérives ou discriminations. La législation actuelle est très attentive et protège le droit des personnes.

 

Mais elle est impuissante à contrer les effets de la transnationalité d'un phénomène et d'un business en plein essor. Une loi à l'échelle européenne permettrait-elle d'en garder un tant soit peu la maîtrise ? Qui peut dire comment vont évoluer les législations et si les données seront toujours protégées dans dix ou vingt ans ?

 

Les scientifiques rappellent que les informations provenant du génome ont une durée de vie bien supérieure à celle d'un humain. Preuve en est la détection de gènes de l'homme de Neandertal jusque dans les génomes contemporains.

 

Ils avancent un chiffre également révélateur, résultat d'une étude scientifique parue dans Science : si 2 % de la population passait un test génétique, on aurait accès à l'ensemble de la population. Car si le génome nous est propre, on en partage les caractéristiques avec notre famille et toutes ses ramifications, et cela à très long terme.

 

Contact :

 

Institut du droit de la santé

Université de Neuchâtel

Dominique Sprumont

Tél.+41 (0)32 718 12 96

Dominique.sprumont@unine.ch

 

[1] "Génétique récréative : un plaisir payant ?" Café scientifique du 21 novembre 2018, avec Vincent Castefla, généticien forensique, Centre universitaire romand de médecine légale ; Frédéric Erard, avocat, assistant-doctorant spécialisé dans le secret médical, université de Neuchâtel, Peter Forster, juriste, division droit, Office fédéral de la santé publique ; Dominique Sprumont, président de la Commission vaudoise d'éthique de la recherche sur l'être humain, directeur adjoint de l'institut du droit de la santé, université de Neuchâtel.

06/04/2019

Chronique jurassienne, l'homme et la forêt

Chronique jurassienne,

l'homme et la forêt

 

Réalisateur pour la télévision durant toute sa carrière, le Genevois Claude Schauli a consacré un film aux forêts jurassiennes. Sous son regard, les arbres deviennent des stars de cinéma. Ce film a été tourné dans les Montagnes neuchâteloises et jurassiennes en 2017 et projeté dans les cinémas de Romandie dès le 29 septembre 2018.

La RTS le diffusera, en deux parties de 50 minutes, le lundi 8 avril à 20h40 sur RTS 2

Vous découvrirez des paysages magnifiques baignés d’une musique envoûtante avec des acteurs insolites et passionnés de forêt.

 

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Cliché © Rémi Brendel

 

Sac à dos, souliers de marche et béret Quand nous retrouvons Claude Schauli à la gare de Bienne (BE), il semble prêt pour une nouvelle virée en forêt. Une de ces forêts jurassiennes dont il a su capter la force et la beauté derrière l'objectif de sa caméra. Son dernier film, L'homme et la forêt, est une ode à ces paysages, à cette nature et à ceux qui savent les apprécier.

 

Attablé devant la baie vitrée d'un café où filtre une belle lumière d'automne, le réalisateur se livre sur sa dernière aventure. La forêt, le sémillant septuagénaire l'a redécouverte au gré d'une rencontre sur un tournage. C'est aussi par ce biais que le Genevois a développé au fil des années un attachement particulier pour la région jurassienne.

 

En suivant Eddy Merckx

 

Claude Schauli commence le journalisme à 18 ans sans formation spécifique au métier, il n'en existait guère à l'époque. Il tente sa chance à la télévision, où il est engagé dans la rubrique sport, « C'était l'aventure. J'ai suivi le cyclisme, la boxe et la gymnastique dans les années d'Eddy Merckx, Mohamed Ali et Nadia Comaneci ! » Les reportages à l'étranger sont passionnants, mais laissent peu de place à la découverte. Claude Schauli décide alors de partir seul en Asie. La visite de la Birmanie, pays d'une beauté exceptionnelle, mais totalement fermé par le régime militaire, est pour lui un choc. Le changement d'orientation se dessine et, vers l'âge de 30 ans, il passe au magazine. Dès lors, il collabore à plus de 200 émissions télévisées, aussi bien en Suisse qu'au-delà de nos frontières. De sa rencontre avec son épouse, monteuse, naît une collaboration étroite sur les films tournés hors du cadre de la télévision, « Bien sûr, cela peut être difficile lorsqu'on n'est pas satisfait du résultat. Par chance, les sujets ont toujours bien marché et cela nous a portés»

 

Le couple opère en duo jusqu'à la retraite. Lui pensait alors se remettre au piano, mais n'en a finalement guère le temps. C'est que Claude Schauli déborde d'activités, En plus de projets de tournage personnels, il œuvre notamment dans la fondation du Cinéma Bio de Carouge (GE), datant des années 1920, pour la sauvegarde duquel il a bataillé.

 

Envoûté par le Jura

 

« J'ai redécouvert la forêt. J'y allais toujours régulièrement, mais je n'étais plus attentif à ses richesses»

 

Tout au long de sa vie professionnelle, le Jura a tenu une place à part. Le réalisateur garde en mémoire le souvenir d'un reportage en immersion à l'Hôpital du Jura pour Tell Quel ou encore un Temps Présent sur les migrants andalous installés à Porrentruy, l'émission Passe-moi les jumelles (PAJU) dont Claude Schauli devient producteur, l'ouvre à la nature. Avec le temps, celle-ci l'aidera à trouver un rythme plus serein. « Quand on voit ces arbres qui ont une durée de vie si longue, on relativise sa propre existence

 

PAJU lui offre aussi régulièrement l'occasion de parcourir la région jurassienne. Mais c'est un coup du sort qui sera déterminant, « Après un infarctus, j'ai passé plusieurs semaines de rééducation à la Clinique du Noirmont (JU) en 2008. Je voyais passer le petit train rouge.» Celui-ci va devenir, avec son conducteur Olivier Luder, le héros d'un documentaire décliné sur quatre saisons. Le succès de ce film lui permet de poursuivre son épopée jurassienne en partant suivre le cours du Doubs, puis de réaliser un troisième opus, au Locle (NE), dans un ancien kiosque que deux passionnées continuent de faire vivre. Durant ce dernier tournage, Claude Schauli fait la connaissance de Charles-Henri Pochon, ancien garde forestier, amoureux des bois. Le nouveau projet du alisateur germe tout naturellement de cette rencontre : la forêt sera le cœur de son prochain documentaire.

 

Sincérité, passion et transmission

 

Claude Schauli prospecte en Suisse romande, à la rencontre de personnages authentiques. Le sujet se resserre sur le Jura et les hauts de Neuchâlel, avec ces paysages que le réalisateur garde en tête. De fil en aiguille, il est orienté vers une école de Lajoux (JU). Ses élèves ont l'habitude de découvrir les mystères de la forêt en compagnie de Luc Gaillard, ancien garde forestier lui aussi. Il a d'ailleurs éveillé des vocations. Par exemple chez Gauvain Saucy et sa sœur Mélila, qui se destinent à devenir biologiste et ingénieure forestière. La caméra capte ainsi les différents aspects de ce milieu à mesure qu'elle suit ces hommes et femmes des bois. « J'avais envie de faire entrer le spectateur dans cet univers en donnant la parole aux protagonistes» Le naturel de ses intervenants, Claude Schauli l'obtient grâce à un scénario qui laisse la place à la spontanéité. Le réalisateur accompagne les projections du documentaire, friand de ses rencontres avec un public souvent ému, parfois critique, jamais indifférent. Avant de se quitter, une balade dans les bois s'impose. Claude Schauli prend volontiers la pose sans oublier de souligner la beauté des arbres qui nous entourent. Cette redécouverte de la forêt le comble, il ne compte plus la perdre de vue. 

https://lhommeetlaforet-lefilm.ch

clschauli@bluewin.ch

 

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Claude Schauli

 

04/04/2019

Festival international inter'nature Saint-Claude (Jura)

Festival international inter'nature Saint-Claude (Jura)

12-13-14 avril 2019

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03/04/2019

La Chevêchette d'Europe

La Chevêchette d'Europe

 

Par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce rapace nocturne peu commun en France se cantonne aux massifs montagneux de l'Est de la France à une altitude située entre 1000 et 2000 mètres.

 

Inféodée principalement aux forêts froides et humides souvent encaissées dans des vallons, cette petite Chouette sédentaire est attachée à son territoire.

 

Dans notre région, le Haut-Doubs et les Vosges constituent les milieux où l'on aura peut-être la chance de pouvoir l'observer.

 

Semblable à la Chevêche d'Athena, la Chevêchette est la plus petite de nos Chouettes, environ 16 cm. Chasseur féroce, elle est active au crépuscule et à l'aube et il n'est pas rare de l'observer en pleine journée. Perchée sur la branche d'un vieil arbre, parfois à quelques mètres de distance, le regard sévère, elle vous fixe de ses yeux d'or.

 

Elle s'attaque aux petits passereaux, mais n'hésite pas à chasser des oiseaux aussi gros qu'elle (Pic épeiche par exemple). Les petits mammifères (surtout musaraignes, mulots et campagnols) constituent une bonne part de son régime alimentaire.

 

Au printemps, elle occupe une ancienne loge de pic, nettoyée par la femelle, pour y pondre quatre à sept œufs. Deux mois s'écouleront entre l'incubation et l'élevage des jeunes avant qu'ils ne prennent leur envol.

 

Discrète, c'est bien souvent grâce à son chant que l'on pourra découvrir ce petit joyau au cœur de la forêt.

 

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Cliché © Dominique Delfino

02/04/2019

Mondes microscopiques cachés

Mondes microscopiques cachés

par Jannicke Wiik-Nielsen

 

Microscopie à balayage

D'après un article de "National Geographic" n° 142 du 10 mars 2019

 

Les électrons ont des longueurs d'onde beaucoup plus courtes que les ondes lumineuses, ce qui permet d'obtenir en microscopie électronique une résolution bien supérieure à celle d'un microscope optique ordinaire.

 

En microscopie électronique à balayage, un faisceau d'électrons focalisé capture une image haute résolution en niveaux de gris d'un spécimen en balayant sa surface. Le faisceau étant sensible à la poussière et à l'eau, ce balayage est effectué à l'intérieur d'une chambre sous vide poussé. Une fois que la photographe Jannicke Wiik-Nielsen a recueilli un spécimen, elle le place dans une solution qui aide à maintenir sa structure. Ensuite, elle sèche soigneusement l'échantillon et le recouvre d'une fine couche de métal. Cela aide le spécimen à rester intact tout au long du processus d'imagerie, ce qui ne prend que quelques minutes. Une fois qu'une image est créée, Jannicke Wiik-Nielsen utilise Photoshop© pour la coloriser. Selon le but de la photo, les couleurs sont manipulées pour reproduire ce dont l'auteur voit de ses propres yeux, ou, dans d'autres cas, les couleurs peuvent être manipulées sous une forme artistique ou laissées telles quelles en noir et blanc.

La microscopie électronique à balayage est un territoire familier pour Jannicke Wiik-Nielsen. Ses portraits d'insectes, de parasites, de bactéries et d'autres formes de vie exceptionnellement petites — faisant partie d'une collection surnommée Hidden World — présentent ces créatures d'une manière qui les fait moins ressembler à des bestioles, mais plutôt à des personnages humains.

 

Ci-dessous quelques photos de Jannicke Wiik-Nielsen.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

À gauche,

 Appartenant au même phylum que le corail, les anémones de mer et les méduses, les Hydraires ou Hydroïdes comprennent soit des formes polypes qui vivent solitaires ou qui donnent des colonies par bourgeonnement, soit des espèces avec alternance de formes polypes fixés et de méduses libres et sexuées.

L'hydroïde représenté ici (Echtopleura larynx) peut paraître délicat et doux. Ces organismes, souvent fixés sur des cordages, des bouées, des moules et des algues sous-marines, présentent deux anneaux de tentacules piquants et venimeux qui sont utilisés pour capturer et mater leurs proies.

 À droite,

 Sur cette image, un hydroïde utilise ses tentacules pour protéger ses bourgeons sexuels, appelés gonophores, des menaces extérieures.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Un Nématode femelle s'enroule autour d'un mâle dont les deux structures d'accouplement en forme d'aiguille, appelées spicules, dépassent de son extrémité postérieure. Les Nématodes sont souvent parasites des poissons ainsi que des oiseaux et des phoques. Selon M. Wiik-Nielsen, les identifier "est important pour la sécurité des produits de la mer et la santé publique, car les êtres humains peuvent être infectés".

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

Détail d'une tête de Nématode montrant la bouche et les trois lèvres du parasite.
 

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Les ténias sont des parasites qui vivent dans l'intestin des humains et des animaux, y compris de nombreux poissons. Ils ne possèdent pas de tube digestif, mais absorbent par leur tégument — c'est-à-dire leur revêtement du corps —,  les nutriments contenus dans les aliments digérés de leur hôte.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

À travers le tégument, le parasite absorbe les nutriments de son hôte. Cette photo révèle les minuscules microvillosités ressemblant à des soies qui recouvrent le tégument et aident à en maximiser la surface.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Détail d'une tête de ver solitaire (Bothriocéphale) révélant des rainures connues sous le nom de bothria, que le ver solitaire utilise pour se fixer à la paroi intestinale d'un hôte.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

De très près, un cloporte ressemble à un personnage de film de science-fiction. "Ce petit crustacé terrestre respire avec des branchies. Son habitat est donc limité aux zones très humides, sous des roches ou des bûches de bois, dans une litière de feuilles ou dans des crevasses. Les cloportes se nourrissent de matières végétales et animales en décomposition, jouant un rôle vital dans le cycle de décomposition.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Les fourmis forment des colonies décrites comme des super-organismes, car elles semblent fonctionner comme une entité unifiée, travaillant toutes ensemble pour soutenir la colonie.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Tête de chenille après un repas de brocoli

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Une puce de chien a une bouche conçue pour percer la peau et sucer le sang, ainsi que des pattes allongées pour faciliter le saut. Son corps est plat et couvert d'épines et de soies.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Puce du chien. Détail des pattes

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Le grossissement de la tête d'un ver de farine (Tenebrio molitor) révèle les "yeux" et les pièces buccales. Le ver de farine est la forme larvaire du Coléoptère Tenebrio molitor. Il est couramment utilisé comme aliment riche en protéines pour les animaux domestiques. En se tortillant dans la terre, un ver de farine peut sembler banal. Mais le grossissement de la larve de ce coléoptère, son visage exquis deviendrait net. Vous verriez des fonctionnalités miniatures qui semblent si expressives que vous pourriez être tenté d’anthropomorphiser cette larve.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Tête d'abeille. Les structures à la base de sa tête sont appelées mandibules, que les abeilles utilisent pour couper, manger du pollen et travailler la cire.

 

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Clichés© Jannicke Wiik-Nielsen

 

À gauche,

 Quelques grains de pollen dispersés sont visibles dans ce détail d'un œil de syrphe (aussi appelé mouche des fleurs). L'œil est composé de nombreuses facettes. Chacune d'entre elles contient une lentille dont l'ensemble, aide l'insecte à s'orienter et à détecter les mouvements.

 À droite,

Tête d'un syrphe. Les syrphes, qui sont répandus dans le monde entier, se nourrissent de pollen et de nectar. Malgré leur apparence, qui imite les guêpes et les abeilles, ils sont inoffensifs pour l'homme.

 

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Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Quelques grains de pollen dispersés sont visibles dans ce détail d'un œil de syrphe. L'œil est composé de nombreuses facettes" dont chacune contient une lentille dont l'ensemble, aide l'insecte à s'orienter et à détecter les mouvements.

 

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 Cliché© Jannicke Wiik-Nielsen

 

Tête de bourdon. Comme les abeilles, les bourdons sont d'importants pollinisateurs agricoles.

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