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03/03/2015

Le séquoia président du parc des séquoias de Californie

Le séquoia président du parc des séquoias de Californie

 

L'âge du "Président" du parc des séquoias de Californie, ce séquoia géant qui s'élève à 247 pieds de haut (80 m) est estimé à plus de 3.200 ans soit 1200 ans avant J.-C.

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© National Geographic

 

Le tronc du Président mesure 27 pieds de diamètre et son feuillage se pare de 2 milliards d’aiguilles.

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© National Geographic

 

En raison de sa taille incroyable, cet arbre n'avait jamais été photographié dans son intégralité.

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© National Geographic

 

Une équipe de photographes du National Geographic a travaillé avec des scientifiques pour essayer de créer la première photo qui montre le Président dans toute sa splendeur.

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© National Geographic

 

Ils ont dû grimper à l'arbre avec des poulies et leviers, et ils ont pris des milliers de photos.

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© National Geographic

 

Parmi celles-ci, ils en ont choisi 126 et les ont assemblées pour obtenir cette incroyable photo du Président.

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© National Geographic

 

 

02/03/2015

Arbre phylogénétique des Insectes

insectes,phylogénie,phylogenèse,arbre phylogénétiqueArbre phylogénétique des Insectes

 

Les insectes : 600 familles, 29 ordres, plus d'un million d'espèces ! Il aura fallu une centaine de biologistes et de généticiens pour doter enfin les insectes d'un arbre généalogique précis… qui remonte à la conquête de la terre ferme, il y a 479 millions d'années.

 

Ainsi, les insectes constituent le groupe animal le plus abondant sur la planète - loin devant les poissons (30 000 espèces), les oiseaux (10 000 espèces) et les mammifères (5400 espèces). Ce groupe très diversifié est caractérisé par 6 pattes (ce sont des hexapodes) et un corps en trois parties : tête, thorax, abdomen. Les araignées et les mille-pattes n'en font donc pas partie.

 

C'est une immense étude pluridisciplinaire d'une ampleur peu commune qui unit une centaine de biologistes moléculaires, bio-informaticiens, statisticiens, généticiens et paléontologues  un travail considérable qui a permis la réalisation de cet arbre. 37 fossiles, complets uniquement, ont été étudiés. L'ADN de 103 espèces appartenant à tous les groupes connus a été analysé, et 1478 gènes codants pour une protéine selon les espèces ont été traqués dans les génomes de 12 espèces de référence représentant les familles les plus importantes : l'accumulation des différences d'une lignée à l'autre permettant d'évaluer leur lien de parenté.

 

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Phylogenèse du monde vivant (Sciences & Vie)

 

Depuis le XVIIIe siècle et le premier classement du naturaliste Carl von Linné, les chercheurs essaient de comprendre leur organisation. Par esprit de synthèse, mais aussi parce que cela éclairerait l'évolution de tout le vivant tant blattes ou abeilles ont façonné les écosystèmes.

 

Dessiner cet arbre généalogique est un casse-tête : bien des familles ont vu leurs liens changer au fil des découvertes. D'où l'importance du nouvel arbre qui vient d'être publié. Réalisé par une centaine de chercheurs coordonnée par  Bernhard Misof, du Centre de recherche sur la biodiversité moléculaire du Muséum Alexandre-Kœnig de Bonn (Allemagne), ce travail pluridisciplinaire est d'une ampleur inégalée. Surtout, comme le souligne André Nel, paléo-entomologiste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, “il donne un nouveau point zéro sur la phylogénie et la reconstruction de l'histoire évolutive des insectes”. Et leur interminable généalogie est enfin dotée d'une ossature solide, avec des datations et des liens de parenté précis.

 

En utilisant un nombre considérable d'informations contenues dans la séquence génique d'insectes, l'équipe a construit un nouvel arbre phylogénétique montrant comment ces invertébrés ont évolué et les liens qui les unissent les uns aux autres. Cet arbre suggère que les insectes ont évolué il y a environ 479.000.000 d'années, à l'époque où les plantes ont colonisé la terre. Il montre aussi que les insectes sont très étroitement liés aux crustacés cavernicoles.

 

Les fossiles fournissent un ancrage et une datation physiques. L'arbre phylogénétique ainsi constitué est le fruit de ces deux types dedonnées.Les insectes représentent 80 % des animaux connus ; plus d'un million d'espèces recensées, organisées en 600 familles et 29 ordres. Ils ont colonisé tous les climats, tous les milieux, et ont été les premiers à le faire. C'est le seul groupe qui a traversé l'histoire de la vie sur la terre ferme depuis ses débuts il y a 500 millions d'années.

 

Les auteurs de l'étude, qui font partie d'un consortium international de travail sur le projet 1K Insectes Transcriptome Evolution (1KITE), ont commencé leur travail en 2011 avec l'aide d'une nouvelle technologie de séquençage afin de clarifier les relations entre insectes étudiées précédemment en utilisant des preuves morphologiques ou des ensembles de données moléculaires plus petites. Ils ont séquencé les transcriptomes de 103 espèces d'insectes distribuées dans tous les ordres d'insectes vivants. Ils ont également exploité des données précédemment publiées des séquences du génome entier de 14 espèces d'arthropodes, ainsi que du transcriptome de 27 espèces supplémentaires. Ils ont ensuite réduit leurs données génétiques pour 1478 gènes codant pour des protéines qui sont présentes dans toutes les espèces analysées.

 

En comparant les différences et les similitudes entre les séquences de ces gènes codant pour des protéines, ainsi que les séquences d'acides aminés des gènes codants, les chercheurs ont réussi à créer un arbre montrant les relations entre 144 genres d'insectes.

 

Les chercheurs ont également cherché à ancrer le calendrier de l'évolution des insectes en calibrant des points sur leur arbre à partir de l'âge de 37 espèces fossiles. Alors qu'on considérait que l'apparition des insectes fossiles remontait à 412.000.000 années, l'équipe a conclu que les insectes ont quitté le monde marin et colonisé l'environnement côtier il y a environ 479.000.000 années (donner ou prendre 30 millions d'années). Cela signifie que les insectes ont colonisé le milieu terrestre en même teps que les plantes. autour lorsque les plantes ont fait. “Pour moi, la concordance entre la colonisation des insectes des écosystèmes terrestres et les premières plantes est vraiment l'une des plus importantes découvertes”, commente Jakub Prokop, un entomologiste de l'Université Charles à Prague en République tchèque qui n'était pas impliqué dans l'étude.

 

L'article suggère également que les insectes ont quitté le milieu marin, il y a environ 406 millions d'années, soit plus de 80 millions d'années avant que les insectes ailés deviennent abondants dans les archives fossiles, et avant que les poux parasitaires se diversifient il y a 53 millions d'années, juste au moment de l'extinction des dinosaures. Il a déjà été soupçonné que ces animaux sont apparus en même temps que les dinosaures théropodes à plumes il y a 130 millions d'années, puis plus tard en marche pour les oiseaux et les mammifères.

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Pour zoomer, cliquer sur le schéma

 

Selon Jakub Prokop, “Les résultats de ce travail sont immenses et seront largement adoptés dans les livres et les manuels entomologie générale et systématique”.

 

David Grimaldi, conservateur des insectes au Musée américain d'histoire naturelle à New York, souligne que la tendance générale des relations d'insectes dans l'arbre, à quelques exceptions près, renforce la conception de la façon dont les insectes sont liés les uns aux autres. “Il est assez étonnant de voir que, après combien de gigabases de données qu'ils ont que nous ne avons pas vraiment changé fondamentalement nos points de vue sur les relations entre insectes”.

 

Les résultats ont confirmé de nombreuses relations, avec toutefois quelques conclusions inattendues, D'après Grimaldi, ce qui est surprenant, mais plausible que l'ordre des Diplura (insectes primitifs aptères et aveugles) n'est pas regroupé avec un autre groupe d'invertébrés primitifs semblables, les Collemboles, mais constitue plutôt un groupe apparenté aux insectes. Constatation moins surprenante : les crustacés primitifs appelés Remipedia constituent un groupe parent non éteint proche des insectes.

 

Bernhard Misof, un co-auteur de l'étude, souligne que l'exploration de l'ensemble de données génétiques que son équipe a généré n'est pas terminée car les chercheurs n'ont pas utilisé toutes les données de séquence “Le principal objectif était de trier entre ce qui était plausible et robuste et ce qui devait être rejeté”, explique Bernhard Misof. “Nous fournissons un arbre qui constitue l'épine dorsale de l'arbre phylogénétique des insectes”.

 

Le schéma ci-dessous représente une vision modernisée de l'arbre phylogénétique de l'immense classe des insectes. À l'extérieur du cercle, sont notés les 29 ordres d'insectes (en noir) et leurs plus proches parents (en blanc), puis, à l'intérieur, les 146 genres les plus importants. Les branches de l'arbre et leurs nœuds montrent les relations entre ces groupes en remontant le fil de l'évolution jusqu'au centre, où se trouve l'ancêtre commun à tous ces arthropodes.

insectes,phylogénie,phylogenèse,arbre phylogénétique

Pour zoomer, cliquer sur le schéma

 

Les recoupements moléculaires permettent d'estimer l'apparition des hexapodes, et donc des premiers ancêtres des insectes, à 479 millions d'années (Ordovicien), alors que se formaient à peine les premiers écosystèmes terrestres. Les insectes eux-mêmes ont émergé, il y a 440 millions d'années. Et leur succès ne s'est jamais démenti. Car quand on parle de 6 extinctions massives des animaux, eux n'en ont connu que... 3 moyennes ! Un tour de force qui repose sur trois inventions, désormais mieux datées.

 

TROIS INVENTIONS MIEUX DATÉES

  • Le vol d'abord, que les aïeux des libellules sont les premiers à maîtriser il y a 406 millions d'années (Dévonien), alors que les écosystèmes commencent à se développer.
  • La métamorphose ensuite, qui, à l'instar de l'asticot devenant mouche, bouleverse la morphologie de l'animal à maturité. Elle serait primitivement apparue il y a 3 millions d'années (Carbonifère) chez les holométaboles, pour vraiment se répandre au Crétacé.
  • Enfin, dernier coup de génie : la pollinisation et la coévolution avec les plantes à fleurs qui vont accompagner l'explosion des hyménoptères (abeilles), diptères (mouches) et lépidoptères (papillons) au Crétacé.

 

Le nouveau tracé du parcours évolutif des insectes permet aussi de mieux cerner leurs ancêtres communs. Éphémères et libellules auraient ainsi eu un seul et même parent il y a 360 millions d'années. Quant aux poux et autres parasites, la polémique est relancée : ils ne seraient pas nés, il y a 150 millions, mais depuis 50 millions d'années.

 

Les chercheurs ne comptent pas s'arrêter là. Avec encore plusieurs millions d'espèces à| découvrir, ce nouvel arbre sera un outil incontournable.

 

Sources :

É. Rauscher (2015).- Insectes, leur folle diversité enfin mise en ordre Science & Vie, n° 1170 mars 2015, pp. 84-93) article illustré de magnifiques clichés en microscopique électronique à balayage de différents insectes. http://www.science-et-vie.com

À découvrir : les collections du MNHN. 

B. Misof et al., “ Phylogenomics resolves the timing and pattern of insect evolution,” Science, 346:763-67, 2014.

À consulter :

> Une présentation de leur travail par plusieurs chercheurs chez The Scientist :

http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/413...

> Le site du projet 1Kite « 1000 génomes Insectes Transcriptome Evolution » :

http://www.1kite.org/

Site sur lequel on peut aussi trouver une vidéo qui retrace l’évolution des premiers insectes sur terre (en anglais) :

http://www.1kite.org/news.html

> Un dossier en ligne de l’université Berkeley qui permet de replacer l’évolution des insectes dans celle de la planète (en anglais) :

http://nature.berkeley.edu/~oboyski67/download/UCSC.pdf

À lire

Le Guide critique de l’évolution (éditions Belin, 576 pages, 36 €), sous la direction de Guillaume Lecointre (MNHN) :

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-g...p

> Et son compagnon indispensable, La Classification phylogénétique du vivant, toujours aux éditions Belin (560 pages, 43 €), par Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader :

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-l...

> En France, le Muséum national d’histoire naturelle possède une belle collection d’insectes, y compris fossiles :

http://www.mnhn.fr/fr/collections/ensembles-collections/p...

 

01/03/2015

Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle

Apron1_logo.jpgApron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle

 

Depuis 2015, le Muséum de Besançon s’investit dans les actions de protection de l’Apron du Rhône, notamment dans le projet Life , puis le PNA aprons.
Une mise au point des techniques de reproduction, puis des élevages réguliers et nombreux ont permis de répondre aux objectifs de ces plans.
Dernièrement le Muséum a participé à la réalisation d'un documentaire de présentation de cette espèce :


 
‘Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle’
 
Un film de Sylvain Garassus et Jean-Yves Collet

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24/02/2015

SHNPM : calendrier 2015

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13/02/2015

Dernières Publications de Bourgogne-Nature

Dernières Publications de Bourgogne-Nature

 

L'Atlas des Amphibiens de Bourgogne

 

Amphibiens-Bourgogne-200.jpg (Hors-série numéro 11 de Bourgogne-Nature). Les amphibiens de Bourgogne y sont réunis au fil de 378 pages savantes richement commentées et illustrées. Coordonné par Nicolas Varanguin de la Société d'histoire naturelle d'Autun et Daniel Sirugue du Parc naturel régional du Morvan. cet atlas est le fruit d'un long travail d'inventaires et de collectes de données sur l'ensemble de la région Bourgogne. Les résultats sont issus de travaux menés en partenariat avec plusieurs structures naturalistes ainsi que de nombreux bénévoles et passionnés. Un ouvrage à la disposition de chacun. Les scientifiques y trouveront toutes les ressources nécessaires (cartographies. répartition, ...) par espèces tandis que les plus novices pourront prendre connaissance des originales particularités des amphibiens qui peuplent la Bourgogne.

36 euros frais de port compris.

 

 

L'Atlas des Reptiles de Bourgogne

 

Reptiles-Bourgogne-200.jpg (Hors-série numéro 12 de Bourgogne-Nature). Les Reptiles de Bourgogne sont désormais réunis dans un seul ouvrage, un Hors-série de Bourgogne-Nature. 366 pages. 14 monographies sur ces animaux à sang froid, 661 observateurs… Cet ouvrage de référence richement illustré de photographies et dessins de Jean Chevallier est destiné à améliorer nos connaissances sur les Reptiles bourguignons.

Coordonné par Daniel Sirugue et Nicolas Varanguin, cet ouvrage est le résultat du travail patient et minutieux de nombreux naturalistes.

36 euros frais de port compris.

 

 

 

 

 

L'Atlas des Papillons de jour de Bourgogne et Franche-Comté

 

 Papillons-Bourgogne-Franche-Comté-200.jpg(Hors-série numéro 13 de Bourgogne-Nature). Fruit d'un travail de longue haleine et d'une collaboration interrégionale, cet atlas est désormais disponible.

494 pages. 197 x 270 mm, dos rond, 172 monographies sur les papillons  de  Bourgogne et de Franche-Comté.  Plus de  1000 photographies, Plus de 500 observateurs. Coordonné par Denis Jugan, Roland Essayan, Frédéric Mora et Alexandre  Ruffoni sous la houlette de l'OPIE Franche-Comté el de la Société d'Histoire Naturelle d'Autun et issu d'un travail colossal, il constitue une référence incontournable.

 

Au fil de ce fabuleux livre richement illustré, retrouvez toute la beauté de ces insectes ; leurs habitudes et milieux de vie. Leurs répartitions régionales...

47 euros frais de port compris.

 

 

Ces hors-série sont à commander à Bourgogne-Nature -Maison du Parc – 58230 St-Brisson

(Chèques libellés "Bourgogne-Nature).

 

17:21 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

12/02/2015

Société botanique de Franche-Comté : Sorties et animations année 2015

Société botanique de Franche-Comté : Sorties et animations année 2015

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14:08 Publié dans Botanique | Tags : franche-comté, botanique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

Rejet d'ossements et abats de gros bétail dans un cours d'eau

Audeux-débris-de-viande_03©-Michel-COTTET-200.jpgRejet d'ossements et abats de gros bétail

dans un cours d'eau (9 février 2015)

 

En remontant la vallée de l'Audeux le 9 février 2015 à l'amont du Monastère abbaye de la Grâce Dieu à Chaux les Passavant et en se penchant depuis le pont de la D427 à son croisement avec la D120 à proximité d'Orsans, le regard d'un passant fut attiré par des débris de cinquième quartier de gros bétail jetés dans la rivière depuis le pont.

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L'Audeux : une jolie petite rivière

 

Plutôt que précipiter dans la rivière des d'ossements et abats de gros bétail, les exploitants agricoles seraient mieux inspirés, en cette époque de l'année, d'abandonner ces rejets sur le terrain, afin de favoriser le nourrissage hivernal des buses, milans, renards, etc. (tous parfois nécrophages et peut-être aussi, un peu comme les vautours des "culs de sac épidémiologiques") qui en ont bien besoin !  

 

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L'emplacement du méfait (vue satellite Google)

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L'emplacement du méfait (carte Google)

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L'Audeux serpente à travers bois

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Depuis le parapet, on aperçoit les détritus dans l'eau

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Il s'agit de fragments de boucherie

Audeux_02-©Michel-COTTET.jpg

Il s'agit de fragments de boucherie

 

Ce comportement particulier appelle diverses interrogations : qu'en est-il du braconnage, du vol de bétail, d'abattage clandestin, de la poursuite d'activités illégales de dépôt de cadavres d'animaux dans les rivières et cavités naturelles, grottes, gouffres et dolines, au risque de générer des pollutions organiques et microbiologiques inacceptables ? de propager des épidémies ?

 

16 février 2015 : Alertés, les services de l'ONEMA et de l'ONCFS se sont rendus sur le terrain. Un représentant de la commune a été rencontré et sensibilisé au problème. Les déchets seront enlevés prochainement.

 

11/02/2015

Petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace

À la découverte des petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace

Petites-bêtes-des-forêts-de-Lorraine-et-d'Alsace-450.jpg

Autres ouvrages :

À la découverte des petites bêtes aquatiques de Lorraine et d'Alsace
Disponible, avril 2014.

Amphibiens et Reptiles de Lorraine & d'Alsace
Nouvelle édition 2014, revue et augmentée (mise à jour et extension à l'Alsace). Disponible avril 2014.

La NATURE en Lorraine, 101 histoires INSOLITES ou REMARQUABLES
Réédition février 2014

 

Découvrez mes autres guides photographiques sur la nature :

À la découverte des petites bêtes du jardin de Lorraine et d'Alsace

Guide complet des Papillons de jour de Lorraine et d'Alsace

Insectes remarquables de Lorraine et d'Alsace

Amphibiens et Reptiles de Lorraine
Éditions 2007 et 2008 épuisées


Stéphane Vitzthum
56 rue des Mirjolaines
54136 BOUXIERES AUX DAMES
France
Tel : 03 83 22 96 50

09:17 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

27/01/2015

La Grive musicienne

Un air de printemps

 

par Dominique Delfino et Pascal Pradier

Photographes naturalistes

 

Très belle image réalisée dernièrement par un de mes amis que je souhaite partager, laissant le soin à son auteur Pascal Pradier demeurant à Autechaux-Roide de commenter :

« C’est un matin normal, 6h30, le réveil vient de s’allumer. Une voix remplit doucement la presque pénombre de la chambre.

Léonard Nimoy n’est plus ! Le capitaine SPOKE nous a quitté pour rejoindre les astres, las de nos turpitudes terrestres !

Celui qui a bercé mon enfance a définitivement rejoint Vulcain. La Grive Musicienne est venue ce soir le saluer d'un dernier chant. "I’m singing in the moon"»

Ce très beau contre-jour sur fond de lune nous rappelle que le chant mélodieux de La Grive musicienne a comme un air de printemps en cette saison.

 

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Cliché © Pascal Pradier

26/01/2015

Nuit polaire

 Nuit polaire

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

De retour d'un bref séjour en Laponie avec deux de mes amis fin février 2015, je tiens à vous montrer cette image d'aurore boréale, principal but de ce voyage.

 

Nous prenons la direction d'Ivalo, 200 km au-dessus du cercle arctique, afin d'optimiser les chances d'observation des aurores à cette saison.

 

Ciel dégagé et superbe coucher de soleil dès notre arrivée, mais une ombre subsiste au tableau. Les sites internet de prévision des aurores annoncent pour cette nuit une activité des vents solaires beaucoup plus au Nord, ne nous laissant qu'un indice de 1/10 pour observer un de ces phénomènes. Plongés dans la nuit polaire, nous décidons de profiter d'une superbe voûte étoilée pour réaliser quelques images de fond de ciel.

 

C'est alors que, dès la première image nous décelons une lueur invisible à l'oeil nu qui, petit à petit gagne en intensité.

 

Nous cherchons un horizon plus dégagé quand soudain, nous découvrons une aurore boréale illuminant le ciel  d'Est en Ouest déployant ses voiles magiques avec une intensité extraordinaire. Alors que celle-ci semble s'éteindre, elle se recharge constamment d'énergie électromagnétique nous offrant des épisodes lumineux différents durant presque trois heures.

 

Une nuit polaire inoubliable qui peut rappeler l'ambiance ressentie lors d'une éclipse totale de soleil.

 

aurore boréale,nuit polaire,grand nord,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Clikché © Dominique Delfino

 

Le Chocard à bec jaune

Confiance en vol

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

En déplacement dans les Alpes valaisanes pour y observer des rapaces, mes amis et moi profitons également de l'animation que procurent les oiseaux présents sur le site à près de 2300 mètres d'altitude.

Accenteurs alpins, Niverolles alpines nous tiennent compagnie tout au long de cette journée durant laquelle nous attendons le passage d'Aigles royaux et de Vautours.

Ce sont par ailleurs les Chocards à bec jaune (espèce de la famille des Corvidés) qui s'imposent en quantité importante autour de nous.

Habitués à la présence du public, c'est plus particulièrement à l'heure du casse-croûte que les oiseaux sont les plus familiers espérant évidemment récupérer les miettes tombées au sol.

C'est ainsi que cette image réalisée par mon ami Guy Français de Vieux-Charmont, témoigne de la confiance à notre égard accordée par les oiseaux avec ce chocard qui n'hésite pas à venir manger dans ma main tendue vers le ciel.

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Cliché ©Guy Français

 

25/01/2015

Savoureuse… et enneigée

 Savoureuse et enneigée

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Les paysages enneigés de ces derniers temps nous ont offert de multiples occasions de s'adonner à la prise de vues. Le Haut-Doubs et le massif des Vosges recouverts d'une importante couche de neige bien maintenue par le froid, laissent au photographe le temps de profiter de très beaux paysages.

Il n'en n'est pas de même en plaine lorsque la neige s'impose et métamorphose notre environnement.

Tel est le cas avec ce cliché réalisé dernièrement dans la basse vallée de la Savoureuse à Nommay qui impose de réagir rapidement, au risque de voir très vite la neige disparaître des arbres.

Le caractère sauvage de cette forêt galerie qui accompagne la rivière s'imprègne d'une harmonie dont le manteau blanc de saison ne fait que renforcer le graphisme sur ce milieu classé en Réserve naturelle régionale.

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Cliché © Dominique Delfino

 

24/01/2015

Cheval comtois bravant l'hiver

Braver la tempête

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

À chacun sa méthode pour faire face aux intempéries de ces derniers jours. Les chevaux en pâture ne sont pas pour autant pris au dépourvu. Que ce soit dans le Haut-Doubs où s'impose la neige tombée abondamment accompagnée de températures largement négatives ou dans le Pays de Montbéliard, les animaux au pré ont développé un important poil d'hiver.

 

La loge, qui pourrait les abriter du froid en hiver, sert surtout de protection pour le foin en complément de nourriture à cette saison. les chevaux l'occupant plus souvent en été pour se protéger du soleil et des mouches.

 

Ainsi en témoigne l'image de ce cheval de l'Écurie des Cotottes réalisée dernièrement après une petite tempête de neige à Brognard.

 

 ''Cul au vent'' pour se protéger, c'est finalement d'un blanc manteau de saison que se parera notre compagnon à l'issue de cette chute de neige.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

23/01/2015

Michel Paratte : 90 ans, et toujours derrière l'objectif...

90 ans, et toujours derrière l'objectif...

 

 

 

par Dominique Delfino

 

Photographe naturaliste

 

 

 

C'est un anniversaire dont je me devais de faire l'écho. Mon ''ami de trente ans'' Michel Paratte, vient de fêter ses 90 ans le 30 janvier 2015, avec toujours comme activité, la photographie qui l'anime d'une passion infatigable.

 

Coiffeur en retraite à Maiche où il réside en famille, Michel me rencontre en 1990 à Brognard pour découvrir l'espace naturel de l'Allan  aménagé lors du détournement de la rivière.

 

Les milieux humides de la plaine inondable contrastent avec le plateau et les falaises du Haut-Doubs que Michel connaît dans ses moindres recoins et me fait alors régulièrement découvrir.

 

La forme physique dont il fait preuve est remarquable malgré quelques soucis de santé, il y a un an. Mais, son moral de jeune homme finit toujours par reprendre le dessus, et le voir partir en fin de journée, chargé comme une mule à l'affût devant les terriers de renards ou de blaireaux m'étonne toujours.

 

La transition avec la photo numérique lui donne un nouvel élan dans cette discipline qu'il maîtrise avec une remarquable dextérité.

 

Tous les amis photographes du ''Pays-haut'' et ceux de la vallée ''le Pays-bas'' comme il les surnomme, s'associent à moi pour lui souhaiter un très bon anniversaire en attendant de nous faire partager les nouvelles images dont il rêve encore.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

31/12/2014

Janvier 2015 : l'Allan en crue

Rivière libre

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Les intempéries de cet hiver 2014-2015 ont des conséquences directes sur le débit de nos cours d'eau. La basse vallée de l'Allan à Allenjoie en est le magnifique témoin, le belvédère aménagé en surplomb de la rivière offrant un point d'observation de premier intérêt. Ce lieu-dit du Moulin à Allenjoie est l'endroit rêvé pour découvrir une rivière encore libre qui évolue naturellement comme nous le décrivaient les manuels scolaires de ma jeunesse.

Le rôle des crues est déterminant pour dynamiser le milieu, refaçonner les berges de la rivière, rajeunir les gravières et préserver ainsi le biotope favorable aux oiseaux dépendants de ces espaces.

Et puis, quel symbole dégagé par ces vieux saules, ancrés dans le lit de la rivière, tel les gardiens des berges où viennent s'échouer les troncs d'arbres emportés par la crue, préparant le nouveau décor qui ne sera dévoilé que lors des basses eaux.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,allan,pays de montbéliard

Clichés © Dominique Delfino

30/12/2014

La caverne de Goupil

La caverne de Goupil

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Étonnante et surprenante l'image que mon ami Michel Cottet, écointerprète à Pouligney près de Besançon m'a fait parvenir et qui me laisse le soin de relater son aventure.

“ Par l'odeur caractéristique alerté, c'est dès l'entrée de cette petite cavité, que j'avance très doucement, courbant le dos en observant empreintes et épreintes, qu'un renard a laissées nombreuses, comme une sorte de balisage. Au fur et à mesure de mon cheminement, je m'attends à chaque virage, à voir fuser le pelage roux et blanc du malin goupil.

Ce n'est qu'après une progression d'une quarantaine de mètres que celui-ci daigne montrer son museau : il est tout près, il me fait face tranquillement avec sa truffe humide toute frémissante de surprise étonnée et de curiosité inquiète. Il me dévisage un moment qui me semble long et je le scrute de même.

 Dès lors qu'il m'a identifié comme "bipède" pas forcément bienveillant et "sapiens", pas vraiment rassuré, il cherche à s'éloigner ! Mais le salut ne réside guère pour lui que dans l'escalade de la paroi presque verticale contre laquelle il se plaque sous un massif de coulées de concrétions calcaires d'une belle couleur ocre. L'éclair du flash le surprend et l'inquiète un peu plus encore ; il fait alors un acrobatique demi-tour pour commencer à grimper prestement dans un conduit vertical, en "ramonage" comme un alpiniste. Après un dernier cliché, je m'éloigne à reculons sur la pointe des pieds, lui rendant sa quiétude pour le laisser se remettre de ses émotions.

Belle rencontre ! Nous nous en souviendrons tous les deux. ”

Renard-M-Cottet-450.jpg

Cliché © Michel Cottet

29/12/2014

Le Merle noir en hiver

Le houx au goût du Merle noir

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Pour bon nombre d’oiseaux, l’activité en période hivernale se réduit à deux actions principales : se nourrir pour résister aux basses températures et éviter les prédateurs.

 

Lorsqu’une vague de froid survient, l’activité alimentaire prédomine en raison de besoins énergétiques accrus. Moins vigilants, souvent un peu affaiblis, les oiseaux sont alors des proies plus faciles pour des prédateurs qui, eux aussi, ont besoin de calories supplémentaires.

 

L'épisode de froid que nous avons connu début janvier 2015 n'a pas eu de conséquences particulières sur l'avifaune en raison de sa courte durée. Les multiples baies et fruits qu'offrent encore les haies à cette  époque ont suffi à nourrir de nombreux oiseaux.

 

En témoigne ce houx dans le village de Brognard qui a fait le bonheur de nombreux merles noirs et autres passereaux qui trouvent là une réserve de nourriture abondante pour la saison.

 

Merle-noir-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Voir la vidéo de la minute nature de Julien Perrot, le rédacteur de la Salamandre consacrée au Merle noir.

28/12/2014

Harde en rase campagne

Harde en rase campagne

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier

 

Ci-dessous, une image que l'on doit à Laurence Belot demeurant à Saulnot et photographe avertie à ses heures perdues, que je tiens mettre à l'honneur.

 

Ce cliché a été réalisé par Laurence depuis son véhicule au détour d'une petite route de Haute-Saône. Surprise par la présence de ces huit chevreuils, la photographe a tout juste le temps de se saisir de son appareil et de mitrailler les chevreuils avant que la harde ne prenne la poudre d'escampette !

 

Dès la chute des bois des brocards, en novembre/décembre, les chevreuils de plaine se rassemblent en hardes de cinq à dix animaux qui se regroupent pour affronter l'hiver. Il peut arriver que plusieurs groupes se retrouvent pour former une harde d'une trentaine d'individus mais le fait est assez rare.

 

Ils se tiennent souvent dans les labours à la vue dégagée leur permettant ainsi de voir venir le danger de loin.

 

Un joli cliché plein de vie pour notre plus grand plaisir, sur cet horizon de campagne.

 

Chevreuils-©Laurence-Belot450.jpg

cliché © Laurence Belot

27/12/2014

Hêtres tortueux

Hêtres tortueux

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Cette image a été réalisée au Cirque du Creux du Van, au cœur du Jura Suisse.

 

La brume enveloppe encore le site laissant à peine deviner le sommet des hautes falaises qu'emprunte le sentier de découverte d'une balade hors du commun.

 

Je profite de cette ambiance baignée de la lumière du soleil qui cherche à percer le brouillard, dévoilant progressivement le paysage.

 

Ce sont ces hêtres ''tortueux'' au graphisme extraordinaire émergeant de la brume, qui captent mon regard et s'incrustent dans le viseur de mon appareil photo.

 

Œuvre liée au mariage du temps et de la rigueur des conditions météo, les arbres semblent jouir d'une complicité au sein de cette atmosphère à l'image de ce contre-jour.

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

26/12/2014

La Buse variable

Regard perçant

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Alors que j'étais à l'affût dans la plaine de l'Allan durant quelques heures dès le lever du jour, un rapace s'est invité sur la scène de prises de vues.

 

Ce sont les chevreuils que j'attendais ce matin-là. Au gré de mes balades le long de la rivière, régulièrement je les observe ou les surprends, mais ces cervidés agiles se cantonnent toujours à proximité d'une haie pour s'y réfugier au plus vite en cas de danger.

 

Depuis ma cache installée dans un petit buisson, je surveille l'espace qui s'ouvre devant moi et, à défaut de chevreuils, c'est une très belle Buse variable qui se pose à portée de mon téléobjectif.

 

La Buse variable doit son nom à ce que son plumage est plus ou moins foncé selon les individus allant du brun le plus foncé au plus clair, voir quelquefois presque entièrement blanc.

 

Le rapace scrute le sol à l'affût de la moindre proie qui pourrait pointer son museau et semble également très attentif à ma présence. La vue de son regard perçant qui me fixe à travers mon téléobjectif me fait alors partager cet instant de complicité droit dans les yeux avec le rapace.

 

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Cliché © Dominique Delfino

25/12/2014

Rêve matin

Rêve matin

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La piste cyclable aménagée le long du canal du Rhône au Rhin me permet de rejoindre quotidiennement  mon lieu de travail à Montbéliard.

 

Quelle que soit la météo, je profite de ce parcours pour vivre au jour le jour les saisons qui s'écoulent, étant bien souvent le premier à ouvrir la piste sur ce parcours.

 

Ce sont souvent, les Martins-pêcheurs qui prennent le devant à l'approche de mon vélo, ce qui me permet de localiser les couples implantés sur les neuf kilomètres de ce trajet.

 

Le paysage revêt un caractère particulier au niveau du bassin de jonction du canal de Haute-Saône et du Rhône au Rhin à Allenjoie.

 

La brume matinale de ces jours derniers plonge la petite halte nautique dans une ambiance hivernale qui ne manquera pas de retenir mon attention ce matin là, où la lumière lève le voile sur la basse vallée de l'Allan.

Rêve-matin-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

10/12/2014

Curieux de nature dans la Reculée des Planches

Curieux de nature

dans la Reculée des Planches

 

 

La communauté de communes du Pays d'Arbois vient de publier un ouvrage qui répondra à presque toutes les questions relatives à la Reculée des Planches.

 

Il s'intitule : Curieux de nature dans la Reculée des Planches – Guide Naturaliste et culturel

 

Cet ouvrage de 248 pages richement illustré présente le site de la Reculée des Planches sous ses aspects naturalistes, historiques et culturels.

 

L’ouvrage se termine par 7 itinéraires commentés permettant la découverte du site.

Pour tous renseignements :

 

Pascal Collin

Responsable environnement – Communication

Communauté de Communes Arbois, Vignes et Villages, pays de Louis Pasteur

17, rue de l'hôtel de Ville

39 600 ARBOIS

Ligne directe : 03 84 66 30 03

Standard : 03-84-66-24-17 / Fax : 03-84-66-28-01

p.collin@ccavv.eu

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09/12/2014

La chalarose du Frêne

Grave-docteur200.jpgLa chalarose du Frêne

 

(dernière mise à  jour :  30 /03/2019)

 

Un champignon menace nos frênes, rappelant les ravages subis par l'orme avec la graphiose au siècle dernier. Or le frêne représente une essence d'une grande importance écologique et économique qui est ainsi menacée dans son existence.

 

Voir ici une vidéo de France 3 Bourgogne-Franche-Comté

 

À la fin du siècle dernier, une nouvelle maladie, la chalarose est apparue sur le frêne dans l'est de l'Europe. En fait, elle serait originaire d'Asie via la Pologne ou les pays baltes. Cette maladie provoque des symptômes variés à différents niveaux de l’arbre. Sur les jeunes sujets, les premiers symptômes s’observent facilement. Ils se manifestent par une pousse tardive des feuilles et une chute prématurée (dès mi-août), avec apparition de branches sèches au niveau de la cime. Les jeunes rameaux se flétrissent puis se nécrosent. Des chancres se forment et l'on assiste à une descente de la cime. Chez les jeunes sujets, l'atteinte est le plus souvent mortelle. Au niveau du collet, la maladie peut initier des nécroses, qui peuvent être envahies par l’armillaire, ce champignon opportuniste qui se développe à l'automne sur les souches. Chez les sujets adultes, la dégradation semble lente et le taux de mortalité reste, pour l’instant, faible. Cependant leur aspect est nettement dégradé. Leur fonction d’ombrage ou d’ornement s’en trouve compromise.

 

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Le frêne de droite est frappé par la chalarose

(cliché DR)

 

En 2006 une équipe de scientifiques polonais a pu l'isoler, identifier la pathologie due au champignon Chalara fraxinea d'où le nom donné à la maladie. Selon Leslie Constantin, technicienne de l’association des communes forestières du Jura, Chalara fraxineaprovoque notamment une nécrose de l’écorce, qui constitue une protection de l’arbre contre les parasites, le rendant donc plus vulnérable”. Une nécrose qui peut atteindre le pied de l’arbre, provoquant la pourriture du bois et l’exposition à d’autres parasites pouvant accélérer la mortalité des arbres.

 

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Les jeunes frênes atteints subissent d'abord un flétrissement

 

Rapidement les pays voisins ont détecté également la maladie repérée jusqu'en Finlande, en Allemagne, Autriche, Suisse, et depuis 2008, en France, où elle semble bien établie.

 

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L'agent de la chalarose, Chalara fraxinea est un hyphomycète, champignon ascomycète microscopique imparfait au stade asexué (anamorphe) indétectable à l'œil nu. Depuis peu, on connaît son stade parfait (téléomorphe) autrement dit le champignon au stade sexué : Hymenoscyphus pseudoalbidus (Baral. Queioz et Hosoya, 2014).

 

Au stade sexué, ce champignon peut être repéré assez facilement. Au printemps, il suffit de trouver une frênaie contaminée et de repérer au sol des pétioles des feuilles de l'an passé. Lorsque ces pétioles tombés sont totalement noircis, on peut observer de petits champignons blancs qui ressemblent chacun à un petit bouton monté sur un petit pied (jusqu'à 5 mm de diamètre pour un peu moins en hauteur : une loupe est quand même souhaitable pour mieux observer ce petit hyphomycète).

 

Hymenoscyphus-pseudoalbidus.jpg

Ces petits carpophores vont émettre des spores qui seront disséminées par le vent. Le vent est en effet le vecteur principal de contamination. La densité de spores est encore importante à 500 mètres de la source, d’où des contaminations possibles des peuplements de proche en proche à l’échelle d’une collectivité. Le transport du bois peut être une source de contamination ainsi que la plantation de sujets provenant d’une zone contaminée.

 

Attention toutefois à bien identifier la maladie, car la mortalité des rameaux n'est pas spécifique à la chalarose et des facteurs climatiques extrêmes peuvent aussi affaiblir l'arbre. D'ailleurs il n'est pas impossible que ces facteurs rentrent en jeu dans l'action de la maladie. Pour être plus sûr de l'identification, il conviendra de repérer des nécroses corticales présentes à la base des rameaux morts, fréquemment sur les petits rameaux latéraux.

 

On a longtemps cru ce champignon cantonné dans les départements d'Alsace-Lorraine, Franche-Comté, en progression lente vers l'ouest ou le sud. Ce sont d’abord la Haute-Saône puis le Pas-de-Calais qui ont été touchés, mais la chalarose est également implantée depuis longtemps aussi en Champagne-Ardenne et Bourgogne et aussi présente dans l'ouest et le sud de la France. Disons que sa carte de répartition est provisoire et en cours d'élaboration (voir ci-dessous la répartition en 2016).

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Dans le Jura, où le frêne représente 4 % du volume des forêts, le parasite est apparu, il y a moins de cinq ans : les premiers signes ont été identifiés en 2010. Il est aujourd’hui présent partout dans le département où le frêne pourrait être totalement décimé, comme ce fut le cas pour l’orme confronté à la graphiose dans les années 80.

 

Dans le Doubs, il est identifié dans différentes localités. Par exemple, le bouquet de frênes qui ombrage l'aire de jeux de la commune de Thise, devra être abattu et brûlé, car, de toute évidence, il est frappé par la chalarose.

 

Chalarose-situation-2013-450.jpg

 

En 2002, le ministère de l’Agriculture se voulait encore optimiste : “ Les mortalités arrivent tardivement, elles restent pour l’instant faibles, la dégradation des frênes paraît lente et certains semblent aller mieux ”, indiquait en conclusion un rapport du département de la santé des forêts sur l’avancée de la chalarose du frêne en France. “S’il est indiscutable que la maladie progresse sur  le territoire français comme européen, les facteurs d’occurrence et les conséquences de la maladie sont aujourd’hui encore mal connus. Les premiers constats alarmistes que renvoyaient les symptômes préoccupants dans les houppiers et la rapidité de propagation de la maladie sur le territoire laissaient entrevoir un avenir très incertain pour le frêne. Les résultats des différents suivis installés, en France par le DSF, mais également dans d’autres pays d’Europe, atténuent cette prévision.

Les mortalités arrivent tardivement, elles restent pour l’instant faibles, la dégradation des frênes semble lente, certains arbres ne montrent pas ou peu de symptômes, d’autres se stabilisent ou semblent aller mieux... Cependant, si les arbres adultes peuvent endurer la maladie, cette dernière est souvent létale pour les jeunes frênes et compromet la régénération des peuplements. En France, les dégâts les plus significatifs apparaissent liés aux nécroses au collet. Ces dernières semblent directement liées aux mortalités et aux arbres très dépérissants. Les pays d’Europe contaminés s’accordent sur le fait que si aucun arbre ne semble totalement résistant à la maladie, certains individus reste en relativement bon état sanitaire malgré une forte pression d’inoculum. Cela suggère que ces arbres pourraient être à l’origine d’une population tolérante à la chalarose.”

 

Or, depuis, la situation s’est grandement détériorée et là où le même rapport laissait entrevoir l’existence d’une population "tolérante" à la maladie, les constatations sur le terrain amènent à un tout autre diagnostic : “ N’importe qui peut voir que les frênes dépérissent ” assure Michel Bourgeois, le président de l’association des communes forestières du Jura.

 

En 2014, Serge Outrey, le conseiller général de Nozeroy, a alerté les services du département du Jura de l’avancée de la chalarose dans son canton : “L’an dernier, on a vu les premiers signes sur le Premier plateau. La maladie est chez nous depuis ce printemps”. Dans cette partie du département plus qu’ailleurs, on trouve surtout le frêne dans les haies ou en bord de route. Et c’est à cet endroit que les arbres malades peuvent devenir dangereux : “J’estime à une centaine le nombre de frênes à abattre dans le canton pour éviter les chutes de branches sur la chaussée” indique l’élu.

 

Selon Bruno Guespin, technicien à l’ONF et correspondant du pôle santé des forêts, “la chalarose est présente sur l’ensemble du Jura”. Mais il semble qu’on ait décidé de ne pas trop affoler les collectivités de manière à éviter les coupes massives et une chute des cours.

 

Certes, le frêne n’est pas le bois le plus répandu dans les forêts jurassiennes et sa disparition aurait surtout des conséquences paysagères. À ce stade, on estime que l’impact économique immédiat de la chalarose sera limité : le frêne ne représente que 4 % des volumes de bois commercialisés chaque année par les communes forestières.

 

Mais le phénomène devrait marquer la campagne d’abattage de 2015 : confrontées à l’avancée de la maladie, les communes pourraient être contraintes de se lancer dans un abattage massif. Cela provoquerait une arrivée importante de bois de chauffage sur le marché, ce qui fait craindre une baisse du cours des autres bois de chauffage, le hêtre et le chêne, dont les communes tirent l’essentiel de leurs revenus forestiers. Pour l’heure, on commence seulement à mesurer l’ampleur des dégâts, sans être capable d’en chiffrer les conséquences économiques. “Aucun recensement précis n’a encore été entrepris par les communes” convient le président des communes forestières". Mais Bruno Guespin a déjà une vision très claire de ce qui devrait arriver : “La seule question aujourd’hui est de savoir s’il y aura des survivants. Si les arbres qui sont sains aujourd’hui le seront dans cinq ans.” Car chez les scientifiques, on en est, en effet, à espérer qu’il existe une variété de frênes qui soit capable de résister à la chalarose…

 

Chalarose-frênes-450.jpg

 

Si les arbres adultes peuvent endurer la maladie, celle-ci est souvent fatale pour les jeunes frênes et compromet la régénération des peuplements.

En fait, les arbres desséchés représentent un dangers pour les promeneurs. L’Office national des forêts vient d’annoncer la fermeture au public de cinq forêts domaniales des Hauts-de-France. L'ONF craint les accidents. C’est pour cette raison que quatre massifs du Pas-de-Calais (Boulogne, Desvres, Hardelot et Vimy) et celui de Nieppe dans le Nord vont être fermés au public dès le 15 septembre 2016 et au moins jusqu’à l’été 2017. Les forestiers constatent en effet un affaiblissement des frênes tel que les chutes d’arbres et de branches sont à craindre le long des 350 kilomètres de chemins de randonnées parcourant ces forêts. Il va falloir près d’une année pour que les fonctionnaires de l’ONF inspectent systématiquement les arbres au voisinage des chemins et abattent les plus dangereux.

 

 

Seul point positif, la qualité des grumes ne semble pas altérée par le champignon. À ce jour, aucun moyen de lutte efficace n’est encore connu et les peuplements de frênes dans l’ensemble de l’Europe sont fortement menacés. La situation est donc préoccupante. Les plus anciens se souviennent assurément des ravages provoqués sur l'orme au siècle dernier par une autre maladie : la graphiose, un champignon (Ophiostoma ulmi) transmis par le scolyte de l'orme (Scolytus scolytus). Les dégâts ont été considérables et l'on a cru que les ormes seraient littéralement rayés de la carte. Même si on peut encore observer cette essence dans nos contrées, notons que les arbres ne deviennent pas si gros qu'autrefois. On ne peut pas s'empêcher de faire le parallèle avec le frêne, même si le recul nous manque un peu.

 

Frêne-chalarose-450.jpg

Au bout de quelques mois, le flétrissement est total

Cliché DR

 

 

Où est la solution ?

 

Pour l'instant, on se contente de brûler les sujets malades pour limiter la prolifération.

 

  • La solution chimique ?

 

Un nombre considérable de maladies pathogènes, parmi lesquels les champignons, sont présents sur de multiples essences et font partie du cycle de la vie de celles-ci. L'Homme a souvent eu recours à des méthodes draconiennes comme les pesticides pour éradiquer les pathogènes des végétaux. L'agriculture intensive est un sinistre exemple où l'Homme finit par empoisonner l'ensemble des chaînes alimentaires. La solution, si elle existe, est probablement naturelle.

 

C'est pourtant fondée sur la chimie la voie choisie par des chercheurs britanniques. Les spécialistes de l’environnement Natural Ecology Mitigation travaillent sur l’élaboration d'une solution à base de fongicides avec la cellule de recherche sylvicole de la Forestry Commission, le International Pesticide Application Research Consortium et les chercheurs du Département des Sciences de la vie du Imperial College.

 

Tim Mott, directeur de Natural Ecology Mitigation, explique le déroulement du projet : "Le produit a été formulé et breveté ; les premiers essais au laboratoire ont été concluants. Nous menons la contre-attaque scientifique engagée contre la maladie des arbres et pensons que l’heure est venue d’accélérer la recherche en laboratoire et de multiplier les essais sur le terrain, afin d’être prêt à faire face à la nouvelle menace."

 

Le produit proposé par Natural Ecology Mitigation a été baptisé CuPC33 – solution biocide / fongicide à base de sulfate de cuivre et d’autres minéraux. L’utilisation du cuivre dans le traitement des maladies fongiques qui sévissent dans les foyers et jardins n’est pas récente ; plusieurs produits à base de cuivre ont déjà été commercialisés avec l’approbation des autorités sanitaires du Royaume-Uni.

 

Les essais en laboratoire montrent la grande capacité du produit à maîtriser le champignon à l’origine des maladies des arbres. Des essais en serres réalisés sur Silwood Park Campus ont montré l’innocuité pour les arbres du produit pulvérisé ou injecté.

 

Selon les chercheurs, le CuPC33 pourrait être disséminé dans les forêts touchées par pulvérisation ou sous forme de brume dense médicamenteuse qui se déposerait sur les feuilles et les branches. Grâce à une technologie d’atomisation du liquide en gouttelettes très fines, ils pensent que 10 litres de CupPC33 dilué suffiraient pour traiter un hectare de forêt, à raison de moins de 60 pence par litre (100 pence = une livre sterling). La main-d’œuvre et les machines seraient à l’origine de la majeure partie du coût total du traitement.

 

Simon Leather, professeur invité du Département des Sciences de la vie du Imperial College London, supervise la recherche sur le terrain à travers Imperial Consultants : "Nous espérons pouvoir mettre au point plusieurs moyens d’appliquer le CuPC33, en fonction des différents types de champignons, de maladies bactériennes et d’espèces d’arbres. Par exemple, une formule de CuPC33 à pulvérisation manuelle permettrait aux jardiniers de traiter leurs plantes décoratives et pourrait contribuer aux efforts visant à limiter la propagation de la maladie."

 

Le CuPC33 est capable de détruire plusieurs des champignons pathogènes qui menacent les arbres et les plantes, dont Pseudomonas syringae (plus connue sous le nom de chancre suintant du marronnier d’Inde) et Phytophthora ramorum, à l’origine de la mort subite du chêne qui touche le chêne et le mélèze. L’équipe de Natural Ecology Mitigation pense que le CuPC33 sera tout aussi efficace dans le traitement du dessèchement des pousses du frêne.

 

"Les arbres adultes ne peuvent pas être remplacés pendant plusieurs générations, mais traités à temps, les arbres malades peuvent encore être sauvés pour nos enfants et leurs familles. Les efforts mis en œuvre pour endiguer la propagation de la maladie en favorisant la santé des arbres par le recours à des éléments fertilisants, ont donné peu de résultats positifs et semblent voués à l’échec. Des mesures rapides doivent être prises dès maintenant, pour éliminer toutes les maladies fongiques envahissantes" conclut Tim Mott.

 

Frêne-atteint-de-Chalarose-450.jpg

Cliché DR

 

  • La lutte biologique par virus fongiques : un procédé plus élégant

 

Un projet de coopération entre la Suisse et la Lituanie peut engendrer de nouvelles possibilités de lutte contre cette maladie. Dans ce projet, les populations épidémiques (suisses) et post-épidémiques (lituaniennes) sont étudiées quant à leur virulence, leur diversité génétique et la présence de virus fongiques. Il s'agit aussi de déterminer dans quelle mesure les virus fongiques identifiés peuvent être utilisés pour une lutte biologique contre la maladie.

 

Quels sont les points forts du projet ?

 

  • Comparaison de la diversité génétique et de la virulence entre les populations post-endémiques et endémiques de Chalara fraxinea.
  • Recherche des virus fongiques de Chalara fraxinea par des analyses métagénomiques.
  • Caractérisation des virus fongiques et détermination de leur incidence sur les différentes populations de l'agent pathogène.
  • Étude de l'effet des virus fongiques identifiés sur leur hôte Chalara fraxinea  et évaluation de leur utilité potentielle dans la lutte biologique contre la maladie
  • Publication des résultats de recherche à l'intention de la science et d'un large public.

 

Quels sont les résultats attendus ?

 

  • Données sur l'épidémiologie et la génétique de population de Chalara fraxinea l'agent pathogène de la chalarose du frêne.
  • Clarification de l'hypothèse selon laquelle la virulence d'agents pathogènes invasifs diminue avec le temps.
  • Renseignements sur la présence possible de virus fongiques encore inconnus dans Chalara fraxinea.
  • Connaissances sur l'importance biologique et écologique des virus fongiques trouvés.
  • Évaluation de l'efficacité potentielle de ces virus dans le cadre de la lutte biologique contre la maladie.

 

Ce projet est financé dans le cadre du programme de coopération helvético-lituanien visant à réduire les disparités économiques et sociales au sein de l'Union européenne élargie : projet n° CH-3-ŠMM-OV12.

 

Partenaires du projet : 

 

— Nature Research Centre, Laboratory of Phytopathogenic Microorganisms, Institute of Botany, Vilnius, Lituanie.

— Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, Birmensdorf, Suisse.

Durée du projet : novembre 2012 à avril 2016.

 

 

Une autre parade possible : la sélection d’individus qui ne sont pas affectés par le champignon.

 

Car, heureusement, les frênes sont plus ou moins résistants à la maladie. Identifier cette résistance génétique, c’est le premier objectif du programme « Chalfrax » mené par le Centre national de la propriété forestière (CNPF). Il s’agit de constituer une population de frênes tolérant la maladie en préservant la biodiversité génétique de l’espèce.

 

Le second objectif est de rechercher de nouveaux modes de gestion sylvicole afin de contenir la maladie. Enfin, les forestiers cherchent des alternatives à l’exploitation du frêne. Il n’est en effet plus possible de s’en tenir à la repousse dynamique de cette espèce pionnière qui reconquiert naturellement — comme le chêne — les terres qui lui sont favorables. Si les arbres adultes — d’un diamètre supérieur à 45 centimètres — peuvent encore résister à la maladie, ce n’est pas le cas des jeunes individus qui sont très fortement affectés. Le CNPF estime ainsi que les jeunes peuplements de frênes ne sont plus rentables. On envisage de remplacer cette espèce par des aulnes, noyers, chênes, érables…

 

Consulter également :

http://www.fredon-centre.com/

http://www.fredon-bourgogne.com/

FREDON FRANCHE-COMTE École-Valentin  03 81 47 79 20

 

Liens :

www.bourgogne-nature.fr

blog du maire de Conliège

http://www.wsl.ch/fe/biodiversitaet/projekte/eschentriebs...

https://www.facebook.com/aval.arbre/posts/253993834743829

Vidéo de France 3 Franche-Comté

30/11/2014

Mise à jour de la phylogénie des tortues

tortue-200.jpgMise à jour de la phylogénie des tortues

(dernière mise à jour du 28/07/2015)

 

 

Une équipe américaine a publié en novembre 2014 une phylogénie des Tortues (Testudines) en analysant 2381 “ultraconserved elements” (UCE), c’est-à-dire des parties d’ADN très peu divergentes entre espèces, ce qui permet une résolution fiable des relations phylogénétiques entre taxons ayant divergé depuis très longtemps.

 

Les auteurs ont fait un travail de séquençage considérable : 86 millions de bases ont été lues chez 28 taxons ; en moyenne des séquences de plus de 3 millions de bases ont été obtenues pour chaque échantillon avec au final des recouvrements obtenus de 1 718 154 paires de bases (!), qu’ils ont donc pu comparer entre elles. Autant dire que les résultats obtenus sont robustes et très probablement définitifs pour cet ordre !

 

Ce travail a permis de résoudre les relations discutées jusqu’alors de certains groupes comme les Trionychia (tortues à carapace molle), mais aussi de proposer un nouveau groupe, les Emysternia, incluant l’ancêtre commun à Platysternon megacephalum (une espèce asiatique seule représentante vivante de sa famille) et Emys orbicularis. En croisant des données fossiles les auteurs ont pu reconstruire un scénario biogéographique de la mise en place des groupes depuis le morcellement de la Pangée.

 

Phylogénie-des-tortues-450.jpg

 

Pour en savoir plus :

 

Nicholas G. Crawford, James F. Parham, Anna B. Sellas, Brant C. Faircloth, Travis C. Glenn, Theodore J. Papenfuss, James B. Henderson, Madison H. Hansen, W. Brian Simison, A phylogenomic analysis of turtles, Molecular Phylogenetics and Evolution, Available online 4 November 2014, ISSN 1055-7903, http://dx.doi.org/10.1016/j.ympev.2014.10.021.

 

  

L'ancêtre des tortues : un lézard (mise à jour du 28/07/2015)

 

Quelques mois après le précédent article, la découverte d'un fossile en Allemagne venait bouleverser la phylogénie des Chéloniens.

 

Jusqu'à présent, on ignorait à quels reptiles anciens l'ordre des Chéloniens, l'ordre des tortues était apparenté. On situait son origine au Trias (il y a 252 à 201 millions d'années), mais fallait-il relier les tortues aux lézards, aux crocodiles ou aux prédinosaures triassiques ?. Or une espèce fossile de tortue vient d'être découverte qui confirme ce que l'on suspectait déjà : les tortues sont des proches parentes des lézards qui se seraient adaptées à la vie aquatique.

 

Pappochelys rosinae est extraordinaire : « On ne trouve un tel fossile qu'une seule fois dans sa vie, ou pas ! » s'exclame Rainer Schoch du Muséum d'histoire naturelle de Stuttgart, qui partage la découverte avec Hans-Dieter Sues, du Muséum américain d'histoire naturelle, à Washington. Pappochelys est l'un des fossiles que les deux paléontologues ont extraits dans la carrière Schumann à Vellberg, dans le Bade-Wurtemberg. Une fois dégagé de sa gangue d'argilite lacustre (un fond de lac pétrifié), l'un des fossiles s'est révélé être celui, rarissime, d'une tortue (voir le cliché ci-dessous).

 

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Le fossile de Pappochelys rosinae

La flèche indique l'une des côtes renforcées de cette prétortue

 

Comme la strate dont il provient date de 240 millions d'années, il s'agirait du plus ancien fossile de tortue à ce jour. Rainer Schoch et Hans-Dieter Sues viennent de publier la description de la nouvelle espèce et, en l'étudiant, ils ont découvert que ses caractères archaïques en font une forme intermédiaire entre les lézards triassiques et les tortues.

 

La trouvaille est d'un grand intérêt, Aussi l'étude paléontologique publiée par Rainer Schoch et Hans-Dieter Sues sera-t-elle sûrement examinée par les autres spécialistes...

 

Pourquoi pensait-on que les tortues et les lézards triassiques étaient proches ? La découverte en 2011 d'ARN commun aux lézards et aux tortues indiquait une parenté proche. Toutefois, cette donnée et les autres données génétiques ne s'accordaient pas bien à ce que l'on savait du registre fossile.

 

Jusqu'à présent, vieux de 220 millions d'années, le reptile chinois Odontochelys passait pour la plus ancienne tortue : son blindage ventral était complètement ossifié, tandis que son blindage dorsal ne consistait qu'en côtes élargies. On avait aussi remarqué de telles côtes sur Eunotosaurus, un reptile vieux de 260 millions d'années, qui vivait donc à la fin du Permien (298,9 à 252,2 millions d'années). Toutefois, d'après son aspect, on ne pouvait être sûr qu''Eunotosaurus soit bien un ancêtre des Chéloniens. La période d'apparition du plan d'organisation des tortues restait donc difficile à situer dans le temps, et les Chéloniens difficiles à relier aux lézards ou à d'autres groupes.

 

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Place de Pappochelys dans l'arbre phylogénique des Chéloniens

 

Ce trouble est dépassé : Pappochelys suggère que l'évolution de certains lézards a produit les tortues il y a quelque 240 millions d'années ou avant, au Permien peut-être. En effet, Pappochelys ressemble à un lézard (voir en haut à droite), qui serait doté de côtes élargies, mais pas (encore) fusionnées en un blindage ventral ossifié unique comme chez Odontochelys. Par ailleurs, Pappochelys a des dents et son crâne, comme celui des lézards, montre deux fenêtres temporales, au lieu d'avoir le caractère beaucoup plus massif de celuides tortues. Il est donc clair que Pappochelys, et avec elle les tortues, sont ce que les paléontologues nomment des Diapsides (des reptiles à deux fenêtres temporales). Désormais, on peut être certain que les tortues sont issues des lézards, et sont apparentées aussi aux crocodiles (des lézardoïdes) et aux oiseaux.

 

En tout cas, pour les découvreurs de la tortue de Vellberg, « l'âge géologique de Pappochelys correspond exactement à la fenêtre temporelle à laquelle on s'attend pour de telles formes. Notre découverte montre à quoi a ressemblé le blindage ventral des tortues à l'origine, ce qui lui donne sa très grande signification biologique ».

 

Et quel genre d'animal était Pappochelys ? Long d'une vingtaine de centimètres, il ressemblait à un lézard et vivait dans un petit cours d'eau douce. Comme les iguanes marins des Galapagos, il semble qu'il ait volontiers séjourné dans l'eau. Ses côtes renforcées lui permettaient de plonger profondément et peut-être de rester plus longtemps dans l'eau que les autres lézards, par exemple pour y chasser ou y paître. Tout cela suggère que le blindage des tortues, en plus d'être une défense contre les prédateurs, serait une adaptation à la vie aquatique, ce que la tortue chinoise Odontochelys laissait déjà penser.

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Reconstitution de Pappochelys rosinae

 

 

Sources :

Rainer R. Schoch & Hans-Dieter Sues Nature (2015) doi:10.1038/nature14472 publié en ligne le 24 juin 2015.

François Savatier (2015). - La plus vieille tortue est un lézard Pour la Science n° 454 - août 2015. pp 6-7.

 

25/11/2014

La Grande Galerie de l'Évolution fête ses vingt ans

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 À suivre sur #animauxfontlemur

24/11/2014

Rendez-vous d'automne

Rendez-vous d'automne

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Qu'elle est belle cette place de champignons égayant ce petit coin de sapins du bois de Fesches-le-Châtel !

 

Alors que l'an dernier à la même époque j'avais déjà réalisé une telle image exactement au même endroit, je ne résiste pas à l'envie partager à nouveau ce rendez-vous annuel.

 

Les Amanites tue-mouches, fidèles à leur écrin de mousse s'affichent avec leur chapeau rouge vif parsemé de points blancs. Dans son plus jeune âge, ce champignon ressemble à un œuf blanc car il est enveloppé dans une membrane blanche, la volve. Au fur et à mesure que le chapeau s'élargit, la partie supérieure de la volve se déchire en petits morceaux, ce qui donne naissance aux petits points dont il est parsemé.

 

Je profite ainsi d'une période plus humide favorisant le développement des Amanites pour suivre durant quelques jours leur évolution et profiter des différentes phases de la croissance.

 

Couché à même le sol afin que la prise de vue traduise toute la profondeur de ce tableau de la nature, je suis envoûté par cette harmonie de couleurs à moins que… les propriétés hallucinogènes de l'Amanite en soient la raison !

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Cliché © Dominique Delfino

23/11/2014

Mouette rieuse à la pêche

Ailes en surface

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

L'incontournable Festival international de photographie animalière et de nature de Montier en Der (52) vient de clore sa 18ème édition, manifestation que mes amis et moi ne manquent pas afin de partager les expositions et conférences de très nombreux auteurs.

Je profite à cette occasion de la présence des fournisseurs de matériel photo, assurant la promotion de nouveaux produits en mettant à disposition du public appareils et objectifs photo durant tout le week-end Ainsi, ce sont des batteries de téléobjectifs parmi les plus imposants que l'on pourra découvrir sur les bords de la retenue d'eau du Lac du Der qui font rêver les utilisateurs durant ce trop bref instant de prise en main et de découverte.

Je ne résiste évidemment pas à l'envie de tester un nouveau zoom pas encore commercialisé. L'animation procurée par une colonie de Mouettes rieuses dans le port de Giffaumont tout proche, me permettra de saisir le cliché de cet instant de pêche, notre Mouette capturant un petit poisson et dont seules les ailes semblent fendre la surface de l'eau.

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Cliché ©Dominique Delfino

18/11/2014

Robert le Silure

Robert le Silure

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Vidangé il y a près de quinze jours, l'étang du Malsaucy à Sermamagny a fait l'objet d'une pêche annuelle très fructueuse.

Malgré la mise hors d'eau d'un stock considérable de poissons n'avait pas permis de caturer la mascotte des pêcheurs de la fédération de pêche.

La seconde journée de pêche s'annonce tout aussi prometteuse, puisque plus de dix tonnes de poissons seront au final sortis de l'eau.

Mais l'unique Silure surnommé Robert, présent dans cet étang finit par se laisser capturer dans le filet au milieu de dizaines de très grosses carpes restant à pêcher.

Le temps de rejoindre un bac et le bassin qui lui permettra de passer l'hiver, Robert retrouvera le Malsaucy dès que les pleines eaux seront de retour en mars prochain.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

10/11/2014

Voile sur le Doubs

Voile sur le Doubs

 

par Dominique Delfino

Photogaphe naturaliste et animalier

 

Ce sont les ambiances d'automne qui guident mes déplacements ces derniers temps. Cette année encore, les conditions météo ne nous ont pas offert des paysages aux couleurs flamboyantes et c'est en parcourant la vallée du Doubs, que je concentre mon regard sur les reflets d'automne.

 

Je remonte progressivement le cours d'eau en direction de la frontière suisse à la recherche des contre-jours qui illuminent les feuillages colorés.

 

Alors qu'un dernier rayon de soleil atteint le Doubs dans ce fond de vallée encaissée près du village de Glère, je découvre au détour d'un virage ce paysage de nature sauvage déjà enveloppé de quelques bancs de brume du soir.

 

Pas une minute à perdre pour réaliser quelques images de cet instant d'automne car la lumière ne tardera pas à s'éteindre avant de baigner la vallée de la fraîcheur de la nuit.

 

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© Dominique Delfino

01/11/2014

Inventaire du peuplement ichtyologique du cours du Doubs et du Canal du Rhône au Rhin entre Dannemarie et Crissey (1)

1. Matériel et techniques d'échantillonnage : technique des filets verticaux

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