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21/03/2016

La Cigogne noire

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalierLa Cigogne noire Ciconia nigra

 

On rencontre de plus en plus fréquemment cet oiseau dans l'Est de la France : la Cigogne noire. En ce printemps 2016, notre ami Dominique Delfino a réussi de fabuleuses photos de cet échassier dans le Pays de Montbéliard (voir texte et illustrations ci-dessous).

 

[Il s'agit d'une observation hors du commun réalisée par Dominique Delfino au cours de la dernière semaine de mars 2016 dans un petit affluent du Doubs. La série d'images qu'il a réalisée est inédite. Le photographe lève le voile de son affût pour nous faire partager et découvrir aujourd'hui cet instant vécu au cœur de la vie de la Cigogne noire.]

 

"À mon retour d'Afrique, je décide de reprendre la température locale en me postant en fin de journée sur le bord d'un ruisseau pour y observer le va-et-vient des oiseaux, en particulier celui du Cincle plongeur.

 

Alors que depuis près d'une heure rien se semble vouloir se manifester, je distingue loin de moi une masse sombre s'animer dans les branchages au bord de l'eau sans avoir pu identifier l'animal qui soudain disparaît.

 

Surprise de taille, lorsque celui-ci réapparaît en présentant son long bec rouge ! C'est bien une Cigogne noire en halte migratoire profitant de ce milieu humide pour se nourrir.

 

L'échassier m'ignore totalement et le caractère très farouche de cette espèce implique la plus grande discrétion de ma part à travers les mouvements de mon téléobjectif. Progressivement la Cigogne remonte le ruisseau, chassant souvent la tête sous l'eau pour y déloger en particulier les grenouilles rousses dont elle est friande.

 

Agile, rapide, précise le spectacle est unique je n'en crois pas mes yeux. La Cigogne finit par chasser à une dizaine de mètres en face de moi dans des conditions de prises de vues exceptionnelles, m'autorisant même la réalisation d'une séquence vidéo.

 

La Cigogne noire est moins connue que sa cousine blanche. Plus discrète et farouche, elle fuit l'Homme et installe son nid au cœur des grands massifs forestiers.

 

Classée rouge sur la liste des oiseaux rares et protégés, cette espèce compte une cinquantaine de couples nicheurs connus en France et fait l'objet d'un suivi scientifique tout particulier. L'observation de ce superbe adulte non bagué complète les données sur l'étude conduite par la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) de cet échassier dans notre région."

 

[Une rencontre que le photographe n'est pas près d'oublier, mais que les images permettent de revivre dans une ambiance aquatique de rêve…]

 

Détermination : 95 cm. Légèrement plus petite que la Cigogne blanche elle s'en distingue par son plumage noir brillant, à l'exception du bas de la poitrine et du ventre blancs. Longues pattes, long cou et bec très allongé. Corps élancé. Sexes semblables. Presque toujours farouche et solitaire.

 

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

Voix : Très étendue, du hoquet enroué au bruit d'affûtage de scie ; diverses notes musicales au son guttural. Claquements de bec moins fréquents que chez la Cigogne blanche. À l'arrivée d'un intrus dans le nid, elle émet des sons aigus.

 

Vol : Bat lentement des ailes, le cou et les pattes tendus. Vol puissant et régulier.

 

Habitat : Cigogne vivant près des eaux douces des basses terres ou à moyenne altitude dans les anciens massifs montagneux dans les forêts abritant des cours d'eau, des eaux dormantes, des marécages, dans des prairies humides et des roselières. On la trouve également dans des plaines et des forêts inondées ou dans des bosquets denses de hêtres, chênes ou pins. Elle niche à grande hauteur dans les arbres des forêts.

 

Pour se nourrir, la Cigogne noire sonde les eaux peu profondes. Elle consomme des poissons, des batraciens, des insectes, des coquillages, des crabes, des petits reptiles, des oiseaux et des rongeurs.

 

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

Comportements : Fin mars, les cigognes noires effectuent une parade nuptiale différente de celle de leurs consœurs les cigognes blanches. Le couple effectue de grands vols nuptiaux et effectue un cérémonial compliqué, balançant le cou d'un côté à l'autre en le faisant onduler. En même temps, la queue se déploie en éventail et l'on peut voir les plumes blanches de sa base.

 

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

Nidification : La Cigogne noire occupe le nid des années précédentes. c'est un nid volumineux fait avec des matériaux trouvés sur place, composé de branches et branchettes, tapissé de mousse, d'herbe et de feuilles, amalgamées avec de la terre. Le nid se situe dans les épais bosquets de hêtres, chênes et pins, et plus fréquemment sur les corniches des falaises, toujours près de l'eau, d'une zone découverte, à au moins une douzaine de mètres du sol.

La femelle pond 3 à 5 œufs blancs. L'incubation assurée par le couple dure de 38 à 42 jours. Les jeunes sont nourris par les deux parents qui régurgitent de la nourriture dans le nid. Les cigogneaux quittent le nid au bout de 65 à 70 jours. À la fin de la reproduction, la Cigogne noire abandonne le site.

 

Distribution :(voir la carte IUCN ci-dessous)

cigogne noire,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Nota : Les cartes de distribution sont à interpréter avec beaucoup de précautions. Elles donnent une idée de la répartition globale des espèces et non pas une géolocalisation précise. Les zones de distribution étant géopolitiques, si une espèce est présente dans une partie du pays, c'est l'ensemble du pays qui est sélectionné. Pour une distribution plus précise, consultez le site de l'IUCN.

 

Sources :

 

— Courriel de Dominique Delfino

— Site  Oiseaux-net

 

19/03/2016

Lionne & lionceau

D'un pas assuré...

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

De retour du Kenya en cette fin mars 2016, je me suis plongé dans la sélection des images réalisées lors de ce safari-photo. Ce cliché fait partie de mes coups de cœur, les images de fauves avec leurs jeunes étant toujours synonymes de grande tendresse.

 

Dès le début du séjour, nous découvrons cette lionne en compagnie de son lionceau qui, selon notre guide, était jusque là bien caché à l'abri des prédateurs. Un seul jeune pour cette mère qui a certainement perdu son ou ses autres petits dans la dure loi du plus fort au sein de la savane africaine.

 

Les scènes de jeu avec sa mère entrecoupées de longues tétées et de grands moments de sommeil rythment la journée du jeune félin. En compagnie des autres lionnes, la mère et son petit se déplacent de temps à autre sur d'autres sites, la lionne entraînant son lionceau dans ses pas à la découverte de cet environnement.

 

D'un pas assuré le jeune animal précède l'adulte qui veille sur lui attentivement. Le lionceau marche avec assurance, jetant de temps à autre un regard en direction de sa mère et laissant penser que lui seul ouvre la marche. Encore trop vulnérable, il restera à l'abri en toute sécurité, caché dans un buisson pendant que sa mère chasse.

 

Une image, qui, à mon goût, traduit toute la puissance et la fragilité de la vie dans ces espaces sauvages.

 

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Cliché © Dominique Delfino

Girafes et zèbre

Le Masaï Mara en 3D

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cette image provient tout droit d'Afrique où je séjourne actuellement (19 mars 2016), encadrant un safari photo dans la réserve du Masaï Mara (Kenya).

 

Basé dans un camp de brousse géré par mon ami Tony Crocetta, un lieu idéalement placé au bord de la rivière Mara. Le groupe que j'accompagne s'imprègne dès le lever du jour de l'ambiance et de la richesse de la faune sauvage. La recherche d'espèces emblématiques telles que les grands félins occupe une bonne partie de nos journées. La rencontre avec des animaux moins discrets mais tout aussi intéressants nous procure des émotions particulières propices à des prises de vues remarquables.

 

Telle en témoigne cette image de ces deux girafes Masaï prenant naturellement de la hauteur sur ce zèbre des plaines.

 

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Usage des pesticides aux Antilles et incidence sur la santé humaine

chlordécone,pesticides de la banane,guadeloupe,martinique,cancer de la prostateUsage des pesticides aux Antilles et incidence sur la santé humaine

 

 par André Guyard

 

Dernière mise à jour : 28/09/2018

 

En Guadeloupe, au cours des années soixante-dix, une thèse de médecine avait attiré l'attention sur l'incidence de l'emploi de pesticides dans les plantations de bananiers sur la santé humaine.

 

En effet, cette thèse montrait que le lait maternel des femmes de pêcheurs contenait une dose non négligeable de chlordécone, un insecticide de la famille des organo-chlorés interdit dès 1976 aux États-Unis et classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme potentiellement cancérigène pour l'homme en 1979. Cette constatation signifiait que les eaux de ruissellement et des rivières charriaient ce pesticide jusque dans les eaux marines. La population se contaminait en se nourrissant de fruits de mer et poissons par suite de la concentration du pesticide dans la chaîne alimentaire.

 

Cette observation entraîna une étude dirigée par Alain Kermarrec du laboratoire de Zoologie de la station de l'INRA de Petit-Bourg (Guadeloupe). L'équipe que je dirigeais alors à l'Université Antilles-Guyane était chargée de la récolte d'échantillons dans les cours d'eau et dans les eaux littorales. Cette étude a abouti à la publication d'un rapport en 1980 dénonçant l'utilisation des pesticides dans le traitement des bananiers.

 

Il aura fallu treize ans pour que le gouvernement français interdise définitivement l'utilisation de ce pesticide dans les Antilles françaises en 1993.

 

Dix ans après cete interdiction, une étude de Bouchon C. & Lemoine S. (2003), de l'Université des Antilles-Guyane, faisait un bilan de la rémanence des pesticides dans la chaîne alimentaire guadeloupéenne.

 

Très récemment, dans sa revue "Vivre" (n° 369 mars 2016) , sous la signature de Chloé Dussère, la Ligue contre le Cancer publiait un article soulignant un taux plus élevé de cancer de la prostate probablement lié à l'usage du chlordécone, article intégralement repris ci-dessous.

 

Antilles : Un taux plus élevé de cancer de la prostate

 

En Martinique et en Guadeloupe, les populations ont été exposées, plus longtemps qu'ailleurs, au pesticide chlordécone. Dans ces mêmes régions, la fréquence des cancers de la prostate est plus importante qu'ailleurs. Y a-t-il un lien de cause à effet ?

 

En Martinique : les sols contaminés à la chlordécone sont maintenant cartographiés.

  • La chlordécone a contaminé 37% de la surface agricole de la Martinique.
  • La préfecture de l'île a dressé la  cartographie des sols souillés, disponible sur son site web.
  •  Ce document est présenté comme un "outil d'aide à la décision" pour les agriculteurs afin de choisir les cultures sur les sols contaminés.

 

De 1973 à 1993, le chlordécone, un insecticide de la famille des organo-chlorés, est utilisé aux Antilles pour lutter contre un parasite du bananier : le charançon. En 1999, un contrôle de la qualité des eaux de consommation détecte la présence de ce produit, qui aurait contaminé non seulement les sols des bananeraies, mais aussi les légumes-racines fortement consommés dans ces régions (igname, madère...), certains animaux et le littoral, incluant poissons et crustacés, et certaines sources d'eau. Problème : le chlordécone est considéré comme perturbateur endocrinien et classé cancérogène possible pour l'homme par l'OMS. Plusieurs questions se posent alors : les populations sont-elles contaminées ? « En 2003, les premières mesures faites chez les femmes enceintes et leurs nourrissons, puis chez l'homme adulte, démontrent que le chlordécone est présent dans le sang de 90 % de la population », explique Luc Multigner, médecin épidémiologiste à l'Inserm.

 

Explosion du cancer de la prostate

 

Alors que les Antilles se caractérisent par des taux d'incidence de cancers, toutes localisations confondues, inférieurs à ceux de la France métropolitaine, le cancer de la prostate fait figure d'exception. Y aurait-il un lien entre l'exposition au chlordécone, plus importante aux Antilles qu'ailleurs, et la surincidence de ce cancer relevée en Guadeloupe et Martinique ? « En 2003, le programme de recherche Karuprostate qui a donné lieu à une publication dans le Journal of Clinical Oncology - nous a permis de comparer les caractéristiques de 709 personnes nouvellement atteintes du cancer de la prostate à 723 sujets indemnes de la maladie, précise Luc Multigner. Ce travail a permis de montrer que l'exposition au chlordécone augmente le risque de survenue du cancer de la prostate. »

 

D'autres facteurs de risque identifiés

 

Le programme de recherche a également relevé d'autres causes possibles de la forte prévalence du cancer de la prostate aux Antilles. D'abord, les populations d'ascendance africaine ont davantage tendance à développer un cancer de la prostate pour des raisons génétiques. Ensuite, la résidence de ces hommes dans un pays occidental joue également un rôle. « Un tiers des hommes interrogés sont partis travailler en métropole avant de revenir, poursuit Luc Multigner. Là-bas, ils ont vraisemblablement adopté les codes européens, notamment alimentaires, et se sont exposés à différentes pollutions qui pourraient contribuer à la survenue de la maladie. » Les antécédents familiaux apparaissent également comme un autre facteur de risque.

 

Les moyens d'action

 

Après l'interdiction du chlordécone, en 1993, les autorités sanitaires locales ont mené, à partir de 1999, plusieurs actions en vue de protéger les Antillais : pose de filtres à charbon pour limiter la contamination de l'eau, interdiction de certaines cultures sur les sols pollués, limitation de la pêche... De leur côté, des associations telles que la Ligue contre le cancer misent sur la prévention. « Nous rappelons régulièrement aux hommes la nécessité de se faire dépister à partir de 50 ans, et notamment d'accepter la réalisation d'un toucher rectal, raconte Dominique Chingan, président du Comité Guadeloupe de la Ligue contre le cancer. Mais il reste toujours difficile pour les hommes de parler de ce cancer, qui touche à la virilité. On a beau répéter qu'il existe désormais des moyens de pallier les désagréments de l'opération, les Antillais continuent de trouver cette maladie humiliante. »

 

Un pesticide au cœur des polémiques

 

Brevetée aux États-Unis en 1952, la molécule de chlordécone, commercialisée sous le nom de Képone, fait l'objet, en 1972, d'une autorisation provisoire de un an dans les bananeraies antillaises par le ministère français de l'Agriculture. Jusqu'en 1976, le chlordécone reste utilisé jusqu'à épuisement des stocks de Képone, avant d'être réintroduit en 1981 sous le nom commercial de Curlone. Depuis, ce pesticide suscite la polémique et la controverse, essentiellement aux Antilles, mais aussi en métropole. Et pour cause ! Le chlordécone a été autorisé à plusieurs reprises entre 1973 et 1993, et massivement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique, alors même qu'il avait été interdit dès 1976 aux États-Unis et que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l'avait classé comme potentiellement cancérigène pour l'homme en 1979. Malgré ces alertes, les grands planteurs antillais obtiennent l'homologation du chlordécone en 1981. La société Laurent de Laguarigue rachète le brevet et produit l'insecticide, sous le nom de Curlone. En 1990, ce produit est retiré de la vente en France, mais deux dérogations successives des ministres de l'Agriculture Henri Nallet et Jean-Pierre Soisson permettent son utilisation jusqu'en 1993. Quelques années plus tard, en 2006, l'Union régionale des consommateurs et l'Union des producteurs de la Guadeloupe, soutenues par l'avocat Harry Durimel, député des Verts, déposent une plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui et administration de substance dangereuse, Cette plainte est aujourd'hui toujours en attente d'instruction au pôle de santé publique à Paris.

 

En savoir plus :

 

— Kermarrec A. (1980). — Niveau actuel de la contamination des chaînes biologiques en Guadeloupe : pesticides et métaux lourds (1979-1980).

 

— Bouchon C. & Lemoine S. (2003). — Niveau de contamination par les pesticides des chaînes trophiques des milieux marins côtiers de la Guadeloupe et recherche de biomarqueurs de génotoxicité.

 

— Observatoire des pesticides.

 

— Badot P.-M. (2017).— Des insecticides dans les assiettes antillaises En Direct n° 269 mars-avril 2017. p. 4.

 

— 02/05/2018 - Préfecture de la Martinique — Cartographie des sols de la Martinique pollués par la chlordécone.

 

 — 05-05-2018 :  Communiqué de la Préfecture de la Martinique

 

27/09/2018 : Article de Sciences et Avenir

16/03/2016

Boire du lait du soir aide à s'endormir

Boire du lait du soir aide à s'endormir

 

En effet, la vache ne produit pas le même lait le matin que le soir. La traite du soir contient dix fois plus de mélatonine et 24 % de tryptophane en plus. C'est la conclusion d'une récente étude par une équipe coréenne (Sahmyok University, Séoul) : des souris consommant du lait du soir sont moins anxieuses et s'endorment plus vite.

Les aliments protéiques tels que le lait et les produits laitiers contiennent du tryptophane, un acide aminé induisant le sommeil. Le tryptophane est un acide aminé qui favorise le sommeil et qui se trouve en petites quantités dans tous les aliments protéiques. Il est un précurseur de la sérotonine (un neurotransmetteur), et de la mélatonine induisant le sommeil (une hormone qui agit également en tant que neurotransmetteur). Ainsi, pour que le tryptophane ait un effet sédatif, il doit pénétrer dans le cerveau en traversant la barrière hémato-encéphalique. En outre, étant donné que le tryptophane utilise le même système de transport que d'autres acides aminés, il doit rivaliser avec eux pour entrer dans le cerveau.

Bien qu'il soit peu probable d'induire efficacement le sommeil en consommant des aliments protéiques uniquement en raison de leur teneur insuffisante en tryptophane, consommer des glucides et des protéines dans le même repas rend le tryptophane plus disponible pour le cerveau. Un grand repas, en particulier un riche en glucides, stimule la libération d'insuline. Cela favorise la clairance d'autres acides aminés de la circulation sanguine et facilite l'entrée du tryptophane dans le cerveau. Mais la quantité de glucides nécessaire pour induire le sommeil n'est pas déterminée.

Disparition des ressources nectarifères et pollinifères dans les zones de prairies laitières

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09/03/2016

Nouveaux chiffres accablants sur l’utilisation des pesticides en France

Dernière mise à jour : 22/03/2016

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Nouveaux chiffres accablants sur l’utilisation des pesticides en France

 

LE MINISTRE DOIT RÉAGIR FACE AUX RÉSISTANCES DES CONSERVATISMES ET DES ÉGOÏSMES

 

Le Ministère de l’agriculture a rendu publics mardi 8 mars 2016 les nouveaux chiffres sur l’utilisation des pesticides en France. Ils sont accablants. Loin de diminuer, l’usage de pesticides a encore augmenté de 9,4% entre 2013 et 2014. Réaction et propositions de FNE.



Des résultats accablants



Alors que la France s’était fixée comme objectif dans le cadre du Grenelle de l’environnement de diviser par deux sa consommation de pesticides, force est de constater que c’est l’échec. La consommation de pesticides a augmenté, en nombre de doses, de 9,4% entre 2013 et 2014 (16% en tonnage), et de 5,8% en moyenne entre la période 2011-2012-2013 et 2012-2013-2014. Toujours entre 2013 et 2014, les traitements de semences ont bondi de 31,4% et les produits contenant des molécules suspectées cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ont augmenté de 12,9%. Les pesticides imprègnent tous les milieux naturels avec 92% des cours d’eau pollués et des impacts sur la santé humaine de plus en plus avérés.



Une mise en route difficile du plan Ecophyto



 FNE constate que la mise en œuvre du plan Ecophyto, approuvé lors du Grenelle de l’environnement par l’ensemble des acteurs, butte sur le manque d’engagement d’une majorité d’agriculteurs, de distributeurs de pesticides et d’organisations agricoles. Quant au plan Ecophyto 2 chargé de prendre le relais du premier plan, il tarde à être mis sur les rails pae le ministère. Les certificats d’économie de produits phytosanitaires, principale mesure de ce plan visant à impliquer les distributeurs de pesticides dans une diminution de leurs ventes, sont encore en attente de la parution d’un décret d’ici juillet.



Il faut changer de braquet



Pour atteindre les objectifs du plan Ecophyto, FNE demande tout d’abord d’interdire les pesticides les plus dangereux mais aussi l’instauration d’une fiscalité sur les produits de traitements qui incite réellement les utilisateurs à diminuer leur usage.



Pour Claudine Joly, en charge des pesticides à FNE : « Nous demandons l’interdiction immédiate des néonicotinoïdes, ces insecticides dangereux pour les pollinisateurs actuellement en débat dans la loi sur la biodiversité, du glyphosate, dont la réautorisation est en débat au niveau européen, et des insecticides utilisés dans le traitement post-récolte des cultures, à l'origine de la majorité des contaminations de produits alimentaires. En particulier, les insecticides à base de chlorpyriphos-méthyl, dont le lien avec des leucémies et des problèmes de neuro-développement chez l'enfant est avéré, doivent être interdits. »



FNE renouvelle fortement sa demande d’une réduction de moitié de l’utilisation globale de tous les pesticides.



Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE, précise : « Nous demandons au Ministre de l’agriculture de mettre immédiatement en œuvre le plan Ecophyto 2 en passant outre les résistances d’une partie des responsables agricoles et des distributeurs. Nous demandons également que le nombre de traitements soit affiché sur les produits alimentaires. Par exemple, le consommateur doit savoir que la pomme qu’il achète a été traitée 35 fois. La France doit aussi agir au niveau européen pour que l’Union européenne dans son ensemble s’engage dans cette réduction d’usage. Enfin, il faut à tout prix faire connaître et démultiplier les bonnes pratiques mises en œuvre par de nombreux agriculteurs engagés dans l’agro-écologie. »



De nombreux exemples d’exploitations agricoles témoignent au quotidien du fait que la réduction de la consommation de pesticides est possible. Ils sont mis en avant par la fédération sur son site Internet : http://www.fne.asso.fr/actualites/pesticides-des-agricult...


France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C´est la porte-parole d´un mouvement de 3000 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

 

 

Les coûts cachés exorbitants des pesticides : Le Monde – 22 mars 2016

Une étude de l’INRA remet en cause le bénéfice économique d’une agriculture fondée sur la chimie



 Hasard du calendrier, le lancement de la semaine mondiale des alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars, coïncide cette année avec la publication d’une vaste étude sur les « coûts cachés » de l’utilisation de ces substances. Ce travail de longue haleine, entrepris par deux chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et publié dans la dernière édition de Sustainable Agriculture Reviews, est le premier à colliger l’ensemble des connaissances disponibles sur ce que les économistes appellent les « externalités négatives » liées à l’utilisation des produits phytosanitaires.



 Ce fardeau économique, estiment les chercheurs, peut dans certains cas excéder largement les bénéfices offerts par les herbicides, fongicides et autres insecticides. Selon leurs estimations, le rapport coûts-bénéfices des pesticides de synthèse était ainsi largement défavorable aux Etats-Unis au début des années 1990. Alors qu’ils apportaient environ 27 milliards de dollars (24 milliards d’euros) par an à l’économie américaine, ils pesaient pour au moins 40 milliards de dollars…



 « L’utilisation des pesticides procure des bénéfices économiques bien connus en termes de productivité de l’agriculture par exemple, explique Denis Bourguet, chercheur au Centre de biologie pour la gestion des populations (INRA, Cirad, IRD, SupAgro Montpellier) et coauteur de ces travaux. Mais ils entraînent aussi des coûts économiques très variés qui font l’objet de peu de travaux, voire aucun. Et lorsqu’ils sont évalués, ces coûts sont généralement lourdement sous-estimés. »



 Le peu de données disponibles n’a pas permis aux chercheurs de conduire une estimation pour la période actuelle. «On ne peut rien dire de ce rapport coûts-bénéfices, car un certain nombre de produits utilisés à l’époque ont été interdits, mais de nouveaux sont aussi apparus, dont les effets ne sont pas encore pleinement connus, explique M. Bourguet. Nous ne pouvons tenter qu’une analyse rétrospective lorsqu’il y a suffisamment de données. » Exercice d’autant plus délicat que certaines externalités sont décalées dans le temps : des maladies d’aujourd’hui peuvent être le fait d’expositions passées.



 « Ces travaux, juge François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures, montrent que le discours sur la soi-disant rationalité économique d’une agriculture dépendant de l’utilisation massive des pesticides est largement basé sur des études incomplètes qui ne prennent pas en compte la réalité des coûts sanitaires et environnementaux. »

 


Boîte de Pandore ouverte



L’étude liste quatre catégories de coûts cachés : environnementaux, sanitaires, réglementaires et les frais d’évitement. Les premiers chiffrent les dégâts sur les services écosystémiques offerts par la nature (pollinisation, etc.) ; les coûts sanitaires incluent les frais de santé, la perte de productivité des travailleurs, etc. ; les coûts réglementaires englobent les fonds publics pour réglementer et contrôler ces substances, ou assainir les eaux et les milieux contaminés…



 Quant aux frais d’évitement, ils sont principalement induits par les excédents de dépense des ménages qui optent pour l’alimentation biologique, afin de minimiser le contact avec les pesticides. Parmi les grands postes de dépense, les auteurs mentionnent les pertes de rendements dues aux résistances aux pesticides développées par les mauvaises herbes ou les ravageurs (soit 2,3 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), la surveillance des points de captage d’eau (3 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), la mortalité des oiseaux (6 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), etc.



« Ce qui apparaît comme le poste de dépense le plus important reste le traitement des maladies chroniques liées à l’exposition à ces substances, précise Thomas Guillemaud, chercheur à l’Institut Sophia Agrobiotech (INRA, CNRS, université de Nice-Sophia-Antipolis) et coauteur de l’étude. Mais il existe très peu d’études permettant de chiffrer précisément ces coûts sanitaires. On dispose de beaucoup de travaux sur l’exposition au tabac et à l’alcool et leurs effets, par exemple, mais presque rien sur les pesticides. »



 Des études d’ampleur commencent toutefois à être menées, comme celle publiée en 2015 dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism. Elle estimait les dégâts sanitaires de l’exposition de la population européenne aux seuls pesticides organophosphorés et organochlorés à quelque… 120 milliards d’euros par an.



« Lorsqu’on envisage des changements de pratiques agricoles, comme c’est le cas avec le plan Ecophyto [destiné à réduire de moitié l’usage de pesticides à l’horizon 2025], on n’évalue généralement que les impacts sur les systèmes agricoles, explique M. Guillemaud. Notre principale conclusion est qu’il est urgent de produire et de rassembler les connaissances nécessaires pour évaluer correctement les effets économiques de ces changements de manière  beaucoup plus large. »



L’économiste de l’agriculture Marion Desquilbet, chercheuse (INRA) à la Toulouse School of Economics (TSE), qui n’a pas participé à l’étude, salue « un travail énorme, qui ouvre une boîte de Pandore ». « Les auteurs ont conduit leur analyse de manière assez conservatrice sur plusieurs aspects, estime cependant Mme Desquilbet. Ils n’ont ainsi pas pris en compte les effets des pesticides sur les malformations congénitales, de la surproduction agricole sur l’obésité, etc. Il aurait aussi été possible d’inclure les “externalités sociales” liées à l’utilisation des pesticides : ces derniers jouent sur la taille des exploitations, l’emploi, le tissu social… » Des questions si diverses qu’il serait illusoire de chercher à y répondre sans recours à une expertise collective pluridisciplinaire.

 

Lire également l'article du Monde du 220/3/2016 : Tout ce qu'il faut savoir sur les pesticides.

Rencontres avec la nature des Alpes

Rencontres avec la nature des Alpes

 

Un beau site dû à un naturaliste photographe valaisan à visiter sans hésiter :

 

http://www.faune-valais.ch/

 

08/03/2016

Life Tourbières du Jura

Life Tourbières du Jura

 

 Le film "Tourbières, trésors cachés de la montagne jurassienne" est désormais en ligne dans son intégralité : http://www.life-tourbieres-jura.fr/images-film-page.html


Ce film de 24 minutes vous invite à partir à la rencontre du monde extraordinaire des tourbières, patrimoine naturel si précieux du massif jurassien. De magnifiques images commentées vous transportent au cœur de ces espaces naturels discrets et mystérieux.Ce film, réalisé par Jean-Philippe Macchioni dans le cadre du Life tourbières du Jura, est complété de 7 bonus.

 

Découvrez la lettre d'information n°1 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°2 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°3 du programme Life Tourbières du Jura

Découvrez la lettre d'information n°4 du programme Life tourbières du Jura

 

Cette lettre vous présente toute l'actualité de ce programme dont l'objectif est de réhabiliter sur 6 ans le fonctionnement de 60 tourbières du massif du Jura franc-comtois. Vous pourrez notamment découvrir dans ce troisième numéro une interview de Jean-Philippe Macchioni, réalisateur du film "Tourbières, trésors cachés de la montagne jurassienne", les derniers travaux menés, une interview de Franck Villemain, maire de Frambouhans, ainsi que de nombreuses autres informations.

 

Contact :

 

Emilie Calvar
Coordinatrice technique programme LIFE Tourbières du Jura
 
Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté
Maison de l’environnement de Franche-Comté
Espace Leclerc - 7, rue Voirin - 25000 Besançon
Tél : 03.81.53.97.77 (ligne directe) – Fax : 03.81.61.66.21
 

07/03/2016

De nouvelles armes contre les bactéries résistantes

bactéries,résistance aux antibiotiques,nouvaus antibiotiques,nanomédicaments,phagothérapie,bactériophes,antibiotiques intelligents,éligobitiques,biofilmsDe nouvelles armes contre les bactéries résistantes

 

Pneumonies, bronchites, otites, méningites, angines, infections urinaires, panaris, septicémies... de très nombreuses infections sont provoquées par des bactéries.

 

Nos médecins nous ont alors prescrit des antibiotiques. Ces "armes" de référence contre les bactéries ont sauvé et sauvent encore des millions de vies. Mais leur utilisation et leur emploi abusif chez l'homme comme chez les animaux a conduit à accélérer l'émergence de bactéries résistantes à ces médicaments. L'efficacité des antibiotiques est aujourd'hui sérieusement menacée. Il y a urgence à en trouver de nouveaux ou à développer des alternatives pour lutter contre les bactéries pathogènes.

 

Des infections transitoirement maîtrisées redeviennent graves

 

« On risque à l'avenir de ne plus disposer d'antibiotiques permettant de soigner les infections bactériennes courantes », s'alarme l'Organisation mondiale de la santé. Déjà, chaque année en Europe, 400 000 personnes sont infectées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques, dont 158 000 en France. Quand de telles bactéries sont en cause, on peut aujourd'hui mourir d'une infection jugée "banale" — car traitée facilement il y a quelques années (12 500 décès annuels surviennent ainsi en France). Les médecins se retrouvent de plus en plus souvent en situation d'impasse thérapeutique face à certains patients, aucun antibiotique n'ayant plus le moindre effet sur leur infection. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la résistance des pneumocoques à la pénicilline G était quasiment nulle il y a vingt ans ; 27% des souches de cette bactérie en France y sont désormais insensibles ; dans un cas sur cinq, les infections par le staphylocoque doré acquises à l'hôpital (infections nosocomiales) sont résistantes à l'antibiotique de référence. L'antibiorésistance croissante depuis 10 ans d'une autre bactérie, Escherichia coli, est aussi source d'inquiétude : elle provoque par exemple des infections urinaires autrefois qualifiées de bénignes — dont beaucoup de patients n'arrivent plus à se débarrasser.

 

La recherche de nouveaux antibactériens, un défi majeur

 

L'Institut de Veille Sanitaire soulignait en novembre dernier à propos de la consommation antibiotique en ville (hors hôpital) : « La France se situe parmi les pays les plus consommateurs en Europe, juste derrière la Grèce. Elle consomme 30 % de plus que la moyenne européenne, trois fois plus que les pays les plus vertueux. » Or la pression médicamenteuse accélère la sélection de bactéries résistantes. Les autorités de santé tentent donc de diminuer cette consommation pour contenir l'évolution de l'antibiorésistance. Pour freiner la dissémination de ces bactéries à l'hôpital et la contamination des malades, les mesures d'hygiène ont été considérablement intensifiées ces dernières années. Mais ces initiatives, bien qu'essentielles, ne peuvent que limiter le problème. Les bactéries multi-résistantes sont là.

 

Un des défis majeurs de la recherche biomédicale est de trouver de nouvelles solutions thérapeutiques pour les combattre. Dans les laboratoires, plusieurs pistes sont en cours d'investigation : criblage de nouveaux antibiotiques, conception de nanomédicaments (voir ci-dessous : Nouveaux antibiotiques et nanomédicaments), thérapie par des "virus de bactéries" (voir ci-dessous Phagothérapie : utiliser les ennemis naturels des bactéries), élaboration d'antibactériens "intelligents" (voir ci-dessous : Vers des antibiotiques "intelligents")... De plus, les bactéries pathogènes, même si elles sont individuellement sensibles aux antibiotiques, sont capables d'échapper à leur action lorsqu'elles s'organisent en communauté : elles forment des biofilms à la surface de certains tissus de l'organisme (voir ci-dessous : Lutter contre les biofilms), mais aussi sur des matériaux médicaux comme les cathéters ou les prothèses implantables (voir plus loin : Des chambres implantables aux prothèses). L'arsenal antibiotique actuel ne parvient pas à détruire ces biofilms et des solutions spécifiques sont à l'étude.

 

Nouveaux antibiotiques et nanomédicaments

 

Face au problème croissant de l'antibiorésistance, si la recherche de nouveaux antibiotiques est indispensable, des initiatives visent également à les administrer différemment, par exemple en les enrobant dans des nanoparticules, un assemblage de lipides ou de sucres. Cette formulation aurait l'avantage de délivrer les antibiotiques à des doses inférieures, ce qui freinerait l'apparition des résistances et permettrait d'utiliser des molécules aujourd'hui délaissées car mal tolérées. Le projet NAREB[1] lancé en février 2014 et coordonné à l'Institut Pasteur, associe 15 laboratoires dans 8 pays d'Europe autour d'un objectif commun : développer des nanomédicaments contre deux types d'infections très préoccupantes, celles dues au staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM) et la tuberculose multirésistante. Les SARM sont des causes fréquentes d'infections nosocomiales sévères : les personnes touchées ont un risque de décès supérieur de 64% à celui des personnes atteintes d'une forme non résistante de l'infection. Quant à la tuberculose multirésistante, près de 480 000 personnes l'ont développée en 2014, et presque un dizième de ces cas seraient des infections "ultrarésistantes" signalées dans une centaine de pays et contre lesquelles même les antibiotiques de deuxième intention sont inefficaces.

 

Phagothérapie : utiliser les ennemis naturels des bactéries

 

De plus en plus de chercheurs se penchent, avec des méthodes d'investigation modernes, sur une thérapie lancée au début du XXe siècle, avant la découverte des premiers antibiotiques. Elle consiste à attaquer et détruire les bactéries avec leurs ennemis naturels : des "virus de bactéries" appelés bactériophages, qui sont chacun spécifique d'une bactérie donnée, n'infectant donc que la bactérie hôte sans détruire, par exemple, la flore microbienne.

 

Dès 1917 à l'Institut Pasteur, Félix d'Hérelle décrit pour la première fois le phénomène de destruction des bactéries par les bactériophages et rapporte le premier essai expérimental de "phagothérapie".

 

Deux ans plus tard cette nouvelle thérapie est appliquée à l'Homme alors qu'on ne dispose d'aucune arme contre les bactéries, responsables de nombreuses maladies infectieuses et d'innombrables décès. Des solutions de bactériophages sont commercialisées et la phagothérapie connaît un âge d'or jusqu'à l'arrivée des antibiotiques en médecine du début des années 1940, des molécules chimiques que l'industrie peut facilement standardiser. Seuls certains pays de l'Est ont continué à l'utiliser jusqu'à nos jours. Mais le standard des études cliniques actuel ne correspond plus à celui des années passées et il faut donc réévaluer l'efficacité thérapeutique de ces "virus guérisseurs".

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 Bactériophages, en jaune, sur la bactérie Escherichia coli.

 

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Au-delà du problème de l'antibiorésistance, les antibiotiques ont un défaut majeur: ils s'attaquent sans distinction aux bonnes et aux mauvaises bactéries. On sait notamment qu'ils détruisent en partie les bactéries de notre microbiote, essentielles au bon fonctionnement de notre organisme. De récentes avancées biotechnologiques ont permis la conception d'armes totalement nouvelles qui cibleraient uniquement les bactéries néfastes.

 

Des "robots" biologiques

 

Pour cela, les chercheurs utilisent des bactériophages, ces "virus de bactéries" à l'origine d'une thérapie alternative aux antibiotiques, la phagothérapie (voir ci-dessus Phagothérapie : utiliser les ennemis naturels des bactéries). Mais il ne s'agit pas ici d'administrer ces virus antibactériens tels quels. Grâce à l'ingénierie génétique, les chercheurs sont capables de les transformer en véritables petits robots biologiques tueurs de bactéries bien précises. Comment ? Seule l'enveloppe du bactériophage — la "capside" — est utilisée. L'intérêt est qu'elle peut injecter de l'ADN dans des bactéries, mais pas dans les cellules humaines. Cette capside va donc servir à délivrer un "circuit génétique" aux bactéries néfastes : il comprend des ciseaux moléculaires couplés à un "guide" (voir l'article sur ce même blog) qui va cibler exclusivement un petit morceau d'ADN défini de la bactérie visée, au sein d'un gène de résistance ou de virulence. Le bactériophage a été transformé en cheval de Troie : il injecte le circuit dans la bactérie, le programme génétique se met en marche. Le ciseau "scanne" l'ADN. S'il trouve le fragment de gène, il coupe. La bactérie meurt. S'il ne le trouve pas, il n'y a rien à couper. La bactérie survit.

 

Lutter contre les biofilms

 

Quand les bactéries vivent en communauté, il est encore plus difficile de s'en débarrasser. Or sur nos tissus, sur des cathéters, sur des prothèses, les bactéries peuvent former des "biofilms": elles adhèrent à la surface, sécrètent une — la matrice —, se multiplient et s'agrègent les unes aux autres pour former une masse pouvant contenir des millions de milliards de bactéries. Comme l'union fait la force, ces biofilms bactériens deviennent "tolérants" aux antibiotiques : même si individuellement les bactéries qui les composent sont sensibles aux antibiotiques, ces médicaments n'ont plus d'effet contre elles lorsqu'elles sont organisées en biofilm (le problème est bien sûr amplifié si un biofilm est composé de bactéries résistantes). La médecine est aujourd'hui démunie face à ces communautés bactériennes et la lutte contre les biofilms est devenue un enjeu de taille pour la recherche biomédicale. Surtout quand on sait qu'ils seraient impliqués dans 60% des infections acquises à l'hôpital (infections nosocomiales).

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Biofilm sur un cathéter.

En jaune : les bactéries. En violet : La matrice du biofilm. En rouge : des cellules immunitaires.

 

Des chambres implantables aux prothèses par Jean-Marc Ghigo

Responsable de l'unité Génétique des biofilms à l'Institut Pasteur.

 

L'équipe de Jean-Marc Ghigo à l'Institut Pasteur est spécialisée dans l'étude des biofilms, analysant leur formation et les différents aspects du mode de vie en communauté des bactéries. Le chercheur nous précise le mécanisme qui empêche les antibiotiques d'être efficaces : « si un antibiotique agit sur un biofilm, beaucoup de bactéries vont être tuées, mais certaines bactéries qu'on nomme "persistantes" vont survivre au traitement, et permettre la reformation du biofilm ». Heureusement, des solutions se profilent. L'équipe pasteurienne a mené en collaboration avec des cliniciens[2] une étude sur les chambres implantables, ces petits boîtiers installés sous la peau qui permettent l'administration de médicaments, notamment en cas de chimiothérapie anticancéreuse. « Ces chambres sont infectées par des biofilms dans 4 à 5% des cas », explique Jean-Marc Ghigo. « Quand une infection est suspectée, elles doivent être retirées, ce qui n'est pas un acte anodin, surtout chez des patients fragilisés ».

 

Aujourd'hui, entre deux utilisations de la chambre, un "verrou" antibiotique est appliqué pour limiter le phénomène de formation des biofilms ; il consiste à injecter dans la chambre un faible volume d'antibiotiques. « Nous souhaitons mettre au point un verrou "curatif" capable de supprimer efficacement d'éventuels biofilms dans ces chambres implantables. Pour cela, nous couplons un antibiotique classiquement utilisé à une molécule qui s'attaque à la matrice des biofilms tout en augmentant la pénétration de l'antibiotique dsns les bactéries persistantes. Nous avons prouvé au laboratoire l'efficacité de ce mélange ». Ce nouveau "verrou " antibactérien est actuellement en fabrication par la pharmacie des Hospices Civils de Lyon en vue de futurs essais cliniques. Une autre piste est à l'étude dans l'unité : il s'agit cette fois de prévenir la formation des biofilms.

 

« On "greffe" sur des surfaces une molécule qui les rend "glissantes" et empêche ainsi les bactéries d'adhérer, de s'attacher à ces surfaces », explique le chercheur Christophe Beloin, qui mène toutes ces expérimentations avec Jean-Marc Ghigo. « Pour l'instant, il est difficile d'avoir un effet à long terme avec cette stratégie. Mais elle pourrait être utilisée sur le court terme, lors de la pose d'une prothèse par exemple. 

 

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 Unité de Génétique des biofilms

 

Source : La Lettre de l'Institut Pasteur, n° 92 - février 2016.

 

[1] Nanotherapeutics for antibiotic résistant émergent bacterial pathogens.

[2] L'unité de Génétique des biofilms collabore avec David Lebeaux de l'hopital Necker et de l'hopitai George Pompidou à Paris, et avec des cliniciens de l'hopitai Dupuytren à Limoges.

Congrès franco-belge d'herpétologie

44e congrès  SHF — 2e rencontre franco-belge d'herpétologie

 

La fin de l'hiver arrive et annonce comme chaque année le début de l'organisation du congrès annuel SHF.

Cette 44e édition 2016 sera franco-belge !

Voici les premières informations concernant ces rencontres herpétologiques résumées ci-après :

Quand ? du vendredi 30 septembre au dimanche 2 octobre

Arrivée possible dès le jeudi 29 septembre au soir (logements disponibles sur place)

Où ? centre de la Marlagne, Chemin des Marronniers, 26, 5100 Wépion (Namur)-Belgique

Thème ? L’herpétofaune des milieux anthropiques.

Descriptif : Dans nos régions fortement peuplées, les zones urbanisées, les abords de voies de communications, les carrières et autres sites industriels abritent plusieurs espèces d’amphibiens et de reptiles. Ces espèces ont du s’adapter à ces milieux d’origine anthropiques mais doivent aussi y faire face à diverses menaces.

Vendredi 30/09 : communications relatives au thème et réunions des commissions en seconde moitié d’après-midi.

Samedi 01/10 : communications relatives au thème et/ou libres et assemblée générale de la SHF en seconde moitié d’après-midi.

Dimanche 02/10 : communications libres. Fin prévue en début d’après-midi.

Organisateurs : Natagora et Société Herpétologique de France.


Alors, à vos agendas !

Pour suivre les informations ces prochains mois : http://lashf.fr/actu/actu1clic


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03/03/2016

Inventaire du patrimoine géologique de Franche-Comté

Inventaire du patrimoine géologique de Franche-Comté

 

L'inventaire du patrimoine géologique de Franche-Comté est désormais accessible en ligne sur le site de la Zone Atelier Arc Jurassien :

http://zaaj.univ-fcomte.fr/spip.php?article88#IRPG

 

L’inventaire du patrimoine géologique de la région Franche-Comté (IRPG) identifie 153 sites emblématiques de la géologie des 4 départements francs-comtois, dont 110 dans la Zone atelier Arc jurassien. Il a été réalisé dans le cadre de l’inventaire national diligenté par le Ministère de l’Environnement [1] et validé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel au printemps 2014.

 

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Carte des 153 sites géologiques emblématiques de la Franche-Comté

(Pour agrandir, cliquer sur la carte)

 

C’est le résultat d’un travail d’enquête et de sélection produit par une communauté régionale de géologues et naturalistes amateurs ou professionnels, sous la tutelle d’un comité de pilotage restreint, du laboratoire Chrono-environnement de l’Université de Franche-Comté et du CNRS, et de la DREAL Franche-Comté.

 

Cet inventaire recense et délimite les sites géologiques à valeur patrimoniale (géotopes) du territoire régional (à l’exception de l’endokarst qui fait l’objet d’un inventaire spécifique). Il permet également d’évaluer l’état de conservation, la vulnérabilité et le besoin éventuel de protection des sites inventoriés, dans une perspective de conservation, de gestion et d’une éventuelle valorisation.

 

La sélection et la hiérarchisation des sites est fondée sur les directives émises par La Commission Nationale du Patrimoine Géologique (CNPG). La méthodologie est détaillée dans le document de synthèse téléchargeable.

Cet inventaire constitue un état du patrimoine géologique franc-comtois à sa date de réalisation. Il est évolutif et pourra être abondé ou révisé dans les années à venir.

02/03/2016

Agriculture biologique : France Nature Environnement

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01/03/2016

Hippocampe de glace

Hippocampe de glace

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Les écarts de température et les giboulées météorologiques de ce début du mois de mars 2016 s'inscrivent dans cette tradition de saison. C'est en posant le regard sur la vitre de ma véranda recouverte d'eau glacée que je découvre le graphisme de ce monde minéral.

 

Je me plonge alors dans le détail de ces formations éphémères pour y découvrir de véritables tableaux abstraits laissant libre cours à l'imagination.

 

L'objectif macro permet alors de me promener sur cette surface de glace tout en scrutant les moindres détails pour m'arrêter sur les formes particulières qui retiennent mon attention.

 

L'image que je réalise me rappelle celle d'un hippocampe que la transparence de la lumière à travers la glace semble animer avec les gouttes d'eau qui ruissellent en dégelant progressivement.

 

[Un petit coup de fraîcheur que le photographe montbéliardais va vite oublier. En déplacement depuis peu au Kenya où il encadre un safari-photo, l'image de la semaine prochaine devrait présenter un caractère exotique si la liaison internet dans la savane le permet.]

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

24/02/2016

Le vieil arbre

Monument naturel

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Il fallait vite profiter de l'épisode neigeux de la semaine dernière afin de réaliser quelques images de C'est le graphisme qui retient mon attention dans la blancheur matinale et le vieux fruitier isolé dans un pré au bout de ma rue est à l'image du sujet que je recherche au cours de cette balade.

 

Ce pommier dont le tronc ne supporte plus que cette branche est un symbole des années qui passent. Il se dresse encore sur l'horizon comme le gardien de cet espace, la neige semblant figer le temps.

 

Grâce au propriétaire conscient de l'intérêt des vieux arbres pour les oiseaux et les chauves-souris, ce fruitier que j'observe depuis près de trente ans a vu ses vieilles branches occupées par le Pic vert, le Pic épeiche, le Torcol fourmilier, le Grimpereau des jardins, la Sitelle torchepot, l'Étourneau sansonnet. La Chouette chevêche devenue rare aujourd'hui est certainement l'espèce qui a le plus souffert de la disparition de ces vieux arbres qui lui offraient les cavités naturelles pour se reproduire.

 

Il faut alors sans cesse rappeler qu'un arbre a sa place dans la nature même s'il ne produit plus de fruits et que seuls la météo et le temps décideront de son sort.

 

Respect pour les agriculteurs qui, malgré leurs imposantes machines de travail, prennent la peine de contourner ces vieux arbres souvent isolés parmi les parcelles de cultures et s'élevant comme de véritables monuments naturels qu'il conviendrait de classer.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

21/02/2016

La Mésange bleue

Jolie Mésange bleue

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Familière, peu farouche, téméraire malgré sa petite taille, la Mésange bleue est un oiseau particulièrement dynamique qui ne passe pas inaperçu.

 

C’est l'un des oiseaux du jardin les plus colorés. Elle se différencie facilement de la Mésange charbonnière par sa taille plus réduite (11 — 11,5 cm), son absence de barre verticale noire sur le plastron et le dessus de sa tête bleu.

 

Très belliqueuse, elle n’hésite pas à chasser les autres mésanges et oiseaux de plus grosse taille pour accéder à la nourriture. Ce comportement est particulièrement visible autour des mangeoires.

 

À partir de l’automne, son caractère sociable est particulièrement visible. Elle se regroupe avec d’autres mésanges (même d’espèces différentes) pour voler d’arbre en arbre à la recherche de nourriture. Elle est omnivore et se repaît aussi bien de graines que de chenilles (son mets de prédilection).

 

La Mésange bleue occupe volontiers les nichoirs installés à son attention et adopte un comportement territorial au moment de la reproduction. Ainsi dès la mi-mars, les couples défendent farouchement leur territoire et le site de nidification dans lequel sera construit un nid particulièrement douillet pour recevoir la ponte.

 

Mais en attendant, profitons encore quelques temps des mangeoires pour l'observer à portée de fenêtre et d'objectif, tout en s'assurant que les chats ne puissent y accéder.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,mésange bleue

Cliché Dominique Delfino

 

17/02/2016

Colloque organisation et mesure du temps dans les campagnes européennes

Colloque : Organisation et mesure du temps dans les campagnes européennes,

du Moyen Âge au XXe siècle

 

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Envoi des propositions (titre et résumé) avant le 30 avril 2016 à l'une des adresses suivantes :

pierre.dubuis@unil.ch ou  sandro.guzzi-heeb@unil.ch

15/02/2016

La fabrique de micro-organes humains

La fabrique de micro-organes humains

 

Une équipe viennoise de l’Institut de biologie moléculaire de l’Académie des sciences d’Autriche a réussi à cultiver in vitro, à partir de cellules souches humaines, un mini-cerveau de 4 mm dont l'architecture intérieure reproduit, en effet, certaines caractéristiques propres au cerveau humain.

 

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Coupe transversale d'un mini-cerveau

obtenu par culture de cellules souches

 

Ainsi, ces cellules sont parvenues, au bout de 20 à 30 jours, à reproduire des tissus ressemblant à un organe humain en récapitulant les mêmes processus que lors de la formation d’un embryon : elles se sont spontanément associées avant de se différencier puis de s’agencer au sein du tissu en formation.

 

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Des cellules souches à l'organoïde

Cliquez sur l'infographie pour l'agrandir (©Betty Lafon / Sciences et Avenir)

 

Objectif de ces recherches : tester des médicaments, servir de modèles de maladies, notamment des cancers, ou être utilisés comme thérapie cellulaire.

 

Source : Gozlan M. (2016) La fabrique de micro-organes humains Sciences et Avenir n° 828 — février 2016, pp. 70-72.

Stage-photo découverte des Cévennes

Stage-photo découverte des Cévennes

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Tela Botanica lance le premier MOOC Botanique

Mooc botanique.jpgTela Botanica lance le premier MOOC Botanique

 

Gratuit et ouvert à tous, il proposera aux participants une initiation à la botanique. Ce MOOC débutera le 5 septembre 2016 et s’étendra sur 7 semaines. Chaque semaine les participants auront accès à des cours vidéos, des exercices, différentes activités et un forum où ils pourront échanger.

Treize botanistes de différentes régions francophones, une équipe de réalisation audiovisuelle professionnelle, des ingénieurs pédagogiques, des journalistes scientifiques et des animateurs se sont investis dans ce projet et ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour vous proposer un produit d’une grande qualité !

Pour patienter et vous donner un aperçu de ce qui vous attend voici une vidéo de présentation du MOOC Botanique :

Teaser - MOOC apprendre à connaître les plantes - initiation réalisé par Tela Botanica sur Vimeo

Le MOOC commencera le 5 septembre 2016 et les inscriptions seront ouvertes le 15 avril. Mais vous pouvez d’ores et déjà laisser votre adresse mail ici afin d’être informé lors de l’ouverture des inscriptions.

13/02/2016

Croisement d'avions

Priorité à gauche

 

par Dominique Delfino

Photographe

 

Il est facile de constater en levant les yeux au ciel que celui-ci est particulièrement bien encombré par moments, en témoignent les traînées blanches de la condensation de vapeur d'eau produite par les avions.

 

Les couloirs aériens se dessinant au-dessus de nos têtes nous font régulièrement découvrir le trafic aérien qui s'y déroule, la croisée de ces axes de vol transformant parfois le ciel en lignes de mire.

Qui n'a jamais remarqué une scène insolite à l'occasion de l'une de ces observations plus particulièrement au soleil couchant. Celle que je viens de photographier revêt un caractère particulier.

 

En observant la trajectoire de ces deux avions, je compris que le point de convergence pouvait se produire de façon étonnante me faisant me précipiter sur mon téléobjectif à portée de main afin de saisir cet instant en plein ciel.

 

L'illusion produite par la distance au sol laisse penser que les avions se sont frôlés, même si la différence d'altitude les éloignait considérablement. Néanmoins, certains passagers ont pu juger un bref instant de leurs trajectoires respectives même à la vitesse d'une fusée comme j'ai pu le vivre une fois dans ces conditions de vol.

 

De toute évidence, vu du plancher des vaches, la priorité à gauche semble de rigueur en vol surtout lorsque l'on fait face à un très gros porteur !

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Cliché © Dominique Delfino

12/02/2016

Les forts de Besançon

Les Forts de Besançon

 

Après la défaite de 1870, le général Séré de Rivières va consteller les collines autour de Besançon de forts capables de la protéger des tirs d’artillerie moderne.

 

Ces vigiles de pierre, presque tous intacts aujourd’hui, ont perdu leur garnison de militaires. Mais de nombreux passionnés, artistes, sportifs, historiens ou promeneurs du dimanche assurent la relève et se mobilisent pour faire revivre ce patrimoine insolite !

 

En savoir plus ICI

 

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Commission Royal : pollution des véhicules

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05/02/2016

Abysses Expo à Neuchâtel (Suisse)

Le Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel présente l’exposition :

 

 « Abysses »

 

Certains d’entre vous se souviendront avec bonheur de cette même exposition que nous avions accueillie à Montbéliard en 2010 au musée du Château du Ducs de Wurtemberg. Pour ma part, ce fut une réelle joie d’accueillir du public dans cette exposition quatre mois durant à Montbéliard ; il en sera de même, à n’en pas douter, pour ces cinq mois et demi qui viennent !

 

Thierry Malvesy

Conservateur, Collection des sciences de la Terre

Muséum d'histoire naturelle de Neuchâtel


14, rue des Terreaux | CH-2000 Neuchâtel

Tél. +41 32 717 79 65 | Fax +41 32 717 79 69

thierry.malvesy@unine.ch | www.museum-neuchatel.ch

 

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Center Parc : la bulle fait pschitt…

logoFNE-200.jpgCENTER PARCS : LA BULLE FAIT PSCHITT



Pierre et Vacances reporte sa décision définitive d’implanter deux nouveaux Center Parcs à Poligny (Jura) et au Rousset (Saône et Loire). Le promoteur reconnaît préalablement nécessaire la réalisation d’études complémentaires. Les études soumises au débat public en 2015 étaient donc bien insuffisantes… C’est pourtant sur ces éléments biaisés que le promoteur avait emporté l’accord des élus.

Une mobilisation citoyenne pour un autre modèle touristique

Les associations de protection de la nature et de l’environnement de Bourgogne et de Franche Comté, critiques par rapport aux projets de Center Parcs, accueillent cette annonce comme le résultat de leur participation utile et entendue lors du Débat Public.

Le groupe Pierre & Vacances s’est trouvé confronté à une volonté citoyenne responsable et exigeante. Car au-delà des nombreux enjeux environnementaux qui clignotent au rouge sur ces dossiers, il y a surtout une mobilisation massive pour décrier un modèle aujourd’hui obsolète, totalement dépassé. Un tourisme responsable ne peut pas passer par des actes irresponsables comme celui de chauffer à l’année une bulle tropicale à 29° ! Il faut innover pour proposer un tourisme plus ambitieux sur le plan environnemental. Pour Patrice Bau, président de Jura Nature Environnement : « La transition énergétique est une vision d’avenir, pas un vœu pieux ».

Très consommateurs d’espaces naturels, extrêmement gourmands en eau et en énergie, combien de temps encore ces projets verront-ils le jour en France ? : « Notre région a mieux à faire et à financer pour pouvoir s’enorgueillir de proposer un vrai tourisme de qualité » note Pascal Blain, président de France Nature Environnement Franche-Comté.

Catherine Schmitt, présidente de France Nature Environnement Bourgogne dénonce les « pratiques en trompe l’œil ». Elle ajoute : « N’oublions pas que ceux qui viennent découvrir nos régions, que ce soit en Franche-Comté ou en Bourgogne, recherchent l’authenticité dans des régions fières de leurs paysages et de leur qualité de vie.

Pour l’abandon de tous les mauvais projets

Denez L’Hostis, Président de FNE : «Un projet de center parcs ne doit pas se faire n'importe où ni n'importe comment, en tout cas certainement pas au détriment de zones naturelles et en particulier de zones humides. L’ensemble des projets de Pierre et Vacances sont concernés, car en contradiction avec les engagements de la France pendant la COP 21. L’exemple de Roybon en est emblématique : c’est le prochain projet à abandonner !! »

01/02/2016

Qualité de l'eau potable en Franche-Comté en 2012-2014

Source_Arcier07logo.jpgQualité de l'eau potable en Franche-Comté en 2012-2014

 

Selon un article de l'Est Républicain (29/01/2016), l'Agence Régionale de Santé (ARS) constate une amélioration de l'eau potable à l'exception de certains secteurs encore sensibles.

 

Chargée de contrôler la qualité de l'eau, l'Agence Régionale de Santé vient de publier son rapport pour la période 2012-2014. Sur les 24.630 analyses effectuées, dont 18.531 au robinet, il ressort ainsi que 91,3% de la population a été alimentée par une eau de très bonne qualité microbiologique.

 

Ce taux reste néanmoins légèrement inférieur à la moyenne nationale (95 %) et 5,1 % de la population est encore dans des situations de non-conformité. À cet égard, l'ARS relève que les départements de la Haute-Saône (notamment le secteur de Gray), du Jura viticole restent les plus concernés par la problématique des pesticides même si de grosses améliorations sont constatées.

 

Le secteur rural encore vulnérable

 

Le sujet mérite d'autant plus la vigilance que ce sont les installations en milieu rural qui sont les plus vulnérables. 14,1 % des installations desservant 1,8 % de la population (22 000 habitants) présente des problèmes au niveau de la conformité microbiologique ou de la turbidité.

 

Dans le Nord Franche-Comté où l'eau est plus agressive, l'ARS recommande par ailleurs de mettre en place des traitements de reminéralisation et d'équilibre calco-carbonique afin de limiter les risques liés au saturnisme.

 

Cela étant, l'ARS constate que la protection des zones de captages s'est globalement améliorée avec 64 % des surfaces couvertes contre 51 % en 2009-2011. Soit 80 % de la population globale desservie. Autre élément notable pour l'ARS, 22 % des zones non protégées sont actuellement en phase d'équipement.

 

Destinée à contrôler l'organisation de la distribution, l'origine de l'eau distribuée, la qualité et la protection des zones de captage, l'enquête de l'ARS est particulièrement fine. La Franche-Comté compte en effet pas moins de 800 unités de gestion et d'exploitation dont 83 % alimentent des communes de moins de 1.000 habitants.

31/01/2016

Cascade et tuffière

Cascade fougueuse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Qu'elle est belle cette cascade de Roches alimentée par les pluies de ces derniers jours ruisselant du plateau supérieur de Roches les Blamont !

 

Pour accéder à cette formation de tuf sur laquelle s'écoule l'eau vive, il suffit d'emprunter près du temple le chemin qui s'engage dans la forêt avant de rejoindre la fontaine du même nom, toute aussi charmante.

 

À peine plus loin à votre droite, le petit sentier vous conduira au pied de la cascade, mais il faut en profiter au passage pour observer la cascade depuis le haut.

 

Une tufière est un site formé par une roche sédimentaire calcaire appelée tuf calcaire ou travertin. C’est l’eau provenant d’une source calcaire proche qui est à l’origine de ces concrétions et leur donne un aspect insolite.

 

La Cascade de Roches les Blamont s'impose dans ce style au Pays de Montbéliard et son accès très facile même par une météo pluvieuse permet de la contempler au plus soutenu de son débit.

 

Les plus courageux pourront même s'engager dans la petite grotte profitant ainsi de la chute d'eau à l'intérieur de la cascade.

 

Et pour le photographe, trépied-photo et clic-clac en vitesse lente transformeront les filets d'eau qui s'écoulent en rideaux aquatiques sur un écrin de mousse.

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Cliché © Dominique Delfino

 

Comportement territorial du Cygne tuberculé

À fleur d'eau

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

C'est l'image d'ambiance que je privilégie dans le domaine de la photographie animalière et le cliché qui illustre la rubrique de cette semaine répond à mon goût aux critères de cette définition.

 

À l’affût dans la plaine de l’Allan, ce sont des rapaces qui retiennent mon attention, mais l'agitation bruyante d'un couple de cygnes tuberculés sur un étang proche finit par changer mon ''mon objectif d'épaule'' pour me concentrer sur ces oiseaux.

 

Le comportement territorial d'un mâle dominant cherchant à s'imposer sur ce secteur, contraint le cygne à affronter et chasser les concurrents sur le plan d'eau en engageant des courses poursuites spectaculaires avant l'envol.

 

Les conditions de ce contre-jour sont en ma faveur, m’offrant à travers l’objectif toute la transparence que je recherche pour mettre en lumière les projections d'eau, le plumage de l'oiseau, le tout dans une attitude qui exprime toute la vie de cette scène.

 

Les poursuites se reproduiront régulièrement au cours de la journée, laissant sans nul doute penser que la saison des amours est toute proche et que le printemps ne se fera pas attendre.

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Cliché © Dominique Delfino

 

30/01/2016

Association de protection du Val du Drugeon — activités 2016

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26/01/2016

Coup de froid

Coup de froid

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

Quelques jours durant lesquels les températures au Pays de Montbéliard connaissaient des valeurs largement négatives, ont suffi à métamorphoser la végétation en bordure des cours d'eau.

Je découvre en me promenant sur les rives de la Savoureuse à Nommay, un tableau d'hiver que seule la nature est capable de réaliser.

Sur ce parcours sauvage de la rivière classée en réserve naturelle régionale, la végétation constitue une forêt galerie ou riveraine principalement composée de saules blancs et d'aulnes.

Les branches qui flirtent avec la surface de l'eau sont totalement glacées et la lumière qui les baigne dans une ambiance cristalline ne peut que retenir mon regard.

Le courant projette l'eau dans les concrétions de glace animant les branches d'un mouvement de va-et-vient permanent et semblant vouloir en ralentir le flux.

Le mariage de la lumière, de l'eau et de la glace ne sera que de courte durée, la baisse constante du niveau de la Savoureuse accompagnée d'une remontée des températures ne laissera que le souvenir de cette image.

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