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29/11/2013

Nos jardins à la loupe

Un vrai travail scientifique : devenez observateurs et participez à préserver l'environnement

 

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement  (CPIE) du Haut-Jura propose de passer nos jardins à la loupe en participant au comptage des oiseaux cet hiver. Tous à vos jumelles !

 

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Mésange bleue



Moineaux, merles, rouges-gorges, mais aussi chardonnerets élégants, sittelles et autres gros becs, vous deviendrez bientôt incollables sur les oiseaux qui peuplent notre région. C'est en tout cas ce qu'espère le CPIE qui cherche à constituer un réseau d’observateurs volontaires en Franche-Comté pour rassembler des données sur les oiseaux des jardins.

On dénombrerait 16 espèces localement. Le principe et simple : que vous soyez petits ou grands, expérimentés ou débutants, installés en ville ou à la campagne : il suffit d'installer une mangeoire chez soi, puis de nourrir, observer et recenser nos amis à plumes. Le résultat des observations doit ensuite être reporté sur le site de Nos jardins à la loupe.

L'opération a lieu jusqu'en mars. À noter qu'un autre observatoire des papillons ouvrira ses portes au printemps 2014.

 

Bain hygiénique des chardonnerets élégants

28/11/2013

Suspension de l’écotaxe : les collectivités locales devront payer

Suspension de l’écotaxe : les collectivités locales devront payer

 

Le ministre de l’écologie Philippe Martin a déclaré ce matin que l’écotaxe, dont les ressources doivent être en partie reversées aux finances publiques locales, serait vraisemblablement suspendue tant que la fiscalité globale n’aura pas été remise à plat. Alors que le Premier ministre se rend aujourd’hui au salon des maires, cette annonce repousse la mise en place du dispositif à une date lointaine et incertaine privant de fait les collectivités locales de précieuses ressources. Explications de France Nature Environnement.


L’écotaxe sur la voie de garage

Le 29 octobre dernier le Premier ministre annonçait la suspension sine die de l’écotaxe dont le lancement était prévu le 1er janvier 2013. Alors que le dispositif était initialement programmé en 2011, ce nouveau report, faisait suite au mouvement de contestation en Bretagne. L’écotaxe ne semblait pas enterrée pour autant puisque dans le même temps le gouvernement proposait l’organisation d’une concertation avec les différentes parties prenantes pour redéfinir ses modalités d’application. Cette nouvelle annonce remet donc en cause un peu plus l’avenir de l’écotaxe puisqu’elle adosse sa mise en place à une réforme dont on ne connaît ni l’échéance ni l’issue.

Des ressources supprimées pour des collectivités locales déjà exsangues

L’écotaxe doit faire payer les camions pour l’utilisation d’infrastructures routières dont ils disposent aujourd’hui gratuitement sur le réseau national et local et qu’ils dégradent fortement. Cette application du principe d’utilisateur-payeur doit fournir plusieurs centaines de millions d’euros par an, aux collectivités pour l’entretien de ces routes.

Pour Michel Dubromel, responsable Transports et Mobilités Durables à France Nature Environnement « Alors que les finances publiques locales sont dans le rouge, se priver de tels moyens est une aberration totale. Ne soyons pas dupes, si ce ne sont pas ceux qui dégradent et qui polluent qui paient, l’addition reviendra aux collectivités c'est à dire aux contribuables ! Supprimer l’écotaxe signifie une hausse des impôts locaux, ni plus ni moins. A quelques mois des élections municipales, cette décision semble un bien mauvais calcul politique. »

France Nature Environnement demande au gouvernement d’engager au plus vite la concertation prévue sur l’écotaxe avec toutes les parties prenantes, transporteurs, chargeurs, syndicats, collectivités et la société civile, et de maintenir sa mise en œuvre au 1er janvier 2014.

24/11/2013

Ours noirs : photo de famille

ours noir,mammifères,usa,canadaOurs noirs : photo de famille

 

Les ours noirs ont généralement deux petits, rarement, un ou trois. Au printemps 2007, dans le nord du New-Hampshire[1], une ourse noire a donné naissance à cinq jeunes en bonne santé.

 

On connaît deux ou trois cas de naissance de quadruplés,mais des quintuplés c'est extraordinaire.

 

Le photographe a été prévenu de ce cas dès que les oursons sont sortis de leur tanière et n'a eu de cesse que de vouloir photographier les cinq oursons avec leur mère. Il savait qu'ils suivaient assez régulièrement la même piste, généralement peu de temps avant la nuit.

 

Après avoir passé près de quatre heures par jour, sept jours par semaine, pendant plus de six semaines, il eut cette opportunité unique de les photographier. Il a utilisé un appareil photo numérique à une vitesse très rapide. L'image est bien cadrée et bien exposée, avec les six ours posant comme s'ils étaient dans un studio pour un portrait de famille.

 

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Le photographe est resté en contact avec d'autres personnes qui ont vu les ours durant l'été et la saison de chasse à l'automne . Tous les six ours ont continué à prospérer. Comme le temps pour l'hibernation approchait, il est resté sur place jusqu'à fin octobre, mais sans succès de rencontre.

 

De retour au printemps 2008, après la fonte des neiges, il eut la chance d'observer les six ours sortant de leur tanière et parcourant le même territoire familier qu'au printemps 2007.

 

Le 25 avril 2008, il eut la chance de pouvoir renouveler une photo de toute la famille.

 

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[1] État dans la région de la Nouvelle-Angleterre du Nord-Est des États-Unis, bordé à l'ouest par le Vermont et au nord par la province canadienne du Québec.

23/11/2013

Pesticides : Les dérogations ne sont pas des passe-droits

Pesticides : Les dérogations ne sont pas des passe-droits

par Boris Bellanger

(Science & Vie n° 1155 décembre 2013 p. 42)


Chassez les pesticides par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! De fait, ils ont beau ne plus être autorisés en Europe, de nombreux produits phytosanitaires sont encore utilisés... en toute légalité. Comment ? Grâce aux dérogations permises par la réglementation européenne, qui prévoit qu'un état peut autoriser, pour une période n'excédant pas cent vingt jours, la mise sur le marché de produits phytosanitaires interdits "lorsqu'une telle mesure apparaît nécessaire à cause d'un danger [insectes, parasites...] qui ne peut être contenu par aucun autre moyen raisonnable".


Or, ces dernières années, le nombre de dérogations a explosé en Europe : d'une cinquantaine en 2007, il est passé à 261 en 2012, après un pic à 320 en 2010. Au point qu'un guide de bonnes pratiques a été rédigé par la Commission européenne en février 2013 afin de rappeler que ce recours "devrait être exceptionnel [...] et ne doit pas compromettre l'application de la réglementation ", dont le but est " d'assurer un haut niveau de protection pour la santé des hommes, des animaux, et pour l'environnement".


La France est particulièrement visée : en 2010 et 2011, c'est elle qui a délivré le plus de laissez-passer. Si, dans la majorité des cas, ces autorisations portent sur des pesticides autorisés dans un pays mais pas dans un autre, elles concernent aussi des produits bannis du fait de leur dangerosité. Ainsi, en 2012, la France a accordé par trois fois une dérogation pour la mise sur le marché du 1,3-dichloropropène, un fumigène interdit car hautement toxique, et probablement cancérigène.

 

Problème : s'il est possible de savoir quels principes actifs ont fait l'objet d'une autorisation exceptionnelle — en épluchant les comptes-rendus de séances de la Commission européenne —, aucune information n'est en revanche donnée sur les quantités employées, ni les cultures concernées. Difficile, dans ces conditions, d'estimer le niveau d'exposition des agriculteurs ou de la population à ces pesticides non autorisés.

 

La France affectionne aussi les dérogations lorsqu'il s'agit d'employer des techniques proscrites. Interdits depuis 2009, les épandages aériens n'ont ainsi pas disparu du paysage. Certes, d'après le ministère de l'Agriculture, les surfaces ainsi traitées ont chuté de 70 % entre 2008 et 2012. Mais elles représentaient encore près de 55 000 ha l'an dernier (maïs, riz, vignes, et surtout bananes). Aux Antilles, déjà touchées par le scandale sanitaire du chlordécone, ce fongicide utilisé dans les bananeraies jusqu'à son interdiction en 1993 et incriminé dans la flambée, outre-mer, de certains cancers (prostate, sang), 80 % des surfaces plantées en bananes sont traitées par épandage aérien. Les procès s'y multiplient pour annuler les dérogations accordées par les préfets.

 

Un rapport du Sénat publié fin 2012, qui qualifiait la dérogation pour les épandages aériens d'"exception insuffisamment exceptionnelle", préconisait de "mettre fin aux dérogations au principe général d'interdiction "et, en attendant, de "doubler les distances de sécurité [entre le bord du champ traité et les premières habitations] en les portant de cinquante mètres, distance quasi symbolique, à cent mètres ".


Ces propositions n'ont pas été retenues dans le nouveau projet d'arrêté sur les épandages aériens, qui prévoit toujours la possibilité de dérogations et une distance de sécurité de 50 mètres... Au vu du rapport publié par l'Inserm en juin 2013, qui associe l'exposition professionnelle aux pesticides à la maladie de Parkinson ou à certains cancers, il serait peut-être temps d'arrêter de considérer qu'il est interdit d'interdire, et de mettre un terme aux dérogations.

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21/11/2013

Contamination des lacs alpins par le plastique

Les lacs des Alpes sont contaminés par le plastique

 

On les perçoit comme des sanctuaires naturels préservés... En réalité, les lacs de montagne pourraient bien être aussi contaminés par les déchets plastiques que les océans. C'est ce qu'indique une étude menée au lac de Garde, dans les Préalpes italiennes : l'analyse des sédiments des plages y a révélé la présence de microparticules de plastique aussi nombreuses que celles trouvées dans des sédiments marins. Ces microdéchets, qui proviennent de la fragmentation de plastiques issus de produits de consommation, peuvent être ingérés par des invertébrés d'eau douce... et contaminer toute la chaîne alimentaire.

 

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Les microparticules plastiques peuvent contaminer l'environnement

© gentlemanrook Decoded Science

 

La présence de microparticules de plastique dans les lacs subalpins se révèle aussi importante que dans les océans. Comment la vie dans les lacs d'eau douce s'en trouve-t-elle affectée ?

 

Une équipe de chercheurs allemands a réalisé une étude sur la pollution causée par les microparticules de plastique dans les sédiments des plages du lac de Garde (région subalpine, Italie). Les résultats ont montré que le niveau de contamination est comparable à celle des écosystèmes marins. Cette présence est préoccupante pour les implications possibles sur les biotopes d'eau douce.

 

Pollution par microparticules plastiques


La pollution de l'environnement en raison des déchets de matières plastiques est un problème très grave, ce qui suscite une préoccupation croissante. Un des dangers liés à la pollution plastique est la formation de microparticules plastiques ; Ce sont des morceaux de plastique millimétriques, issus de la dégradation partielle des plus grands objets en plastique, de diamètre inférieur à 1 mm jusqu'à 5 mm.

 

Microplastiques : Danger pour l'environnement


Plusieurs études montrent les dangers que les microparticules de plastique peuvent causer à l'environnement ; dans la majorité de ces cas, cependant, les chercheurs ont étudié le degré de pollution dans les écosystèmes marins et les conséquences sur les biotopes marins. Il existe peu ou pas d'information sur différents environnements, tels que les écosystèmes d'eau douce.

 

 

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Plages du lac de Garde

©Simone Cetoli

 

Étude des sédiments du lac de Garde


Des chercheurs de l'Université de Bayreuth (Allemagne) ont réalisé une étude sur la pollution des microparticules plastiques des sédiments de plage du lac de Garde, un lac subalpin du nord de l'Italie. Ce lac est utilisé comme une source d'eau potable ; de plus, c'est une des destinations touristiques les plus populaires, aussi bien pour les Italiens que pour les touristes des pays nord-européens.

 

Les chercheurs de Bayreuth ont travaillé en collaboration avec l'Université Ludwig-Maximilians (Munich, Allemagne) et la Technische Universität München. Ils ont publié les résultats dans Current Biology le 7 octobre 2013. L'étude faisait partie d'un projet qui met l'accent sur la pollution plastique et microplastique des systèmes européens limnétiques (lacs et rivières).

 

Contamination des sédiments : une pollution surprenante


Le professeur Christian Laforsch, du département d'écologie animale de l'université de Bayreuth, l'un des scientifiques impliqués dans l'étude, commente les résultats :

« Nous avons commencé notre étude d'un lac subalpin, en ayant dans l'idée qu'il serait moins pollué, surtout avec les microplastiques. Les résultats, cependant, se révélèrent très surprenants, puisqu'ils montraient un niveau de contamination comparable à celui observé dans les sédiments des plages marines. Pour donner quelques chiffres, sur deux plages sur la rive nord du lac, nous avons détecté 1108 ± 983 microparticules plastiques / m2. La rive sud était moins contaminée, probablement en raison du vent dominant ; encore, nous avons trouvé 108 ± 57 microparticules plastiques / m2. »


Différentes matières plastiques


Par microspectroscopie Raman, une technique permettant la caractérisation des matériaux de la gamme micrométrique, l'équipe a pu identifier la nature des microplastiques. Les spectres acquis ont été comparés avec des échantillons de référence.

 

Les principaux matériaux détectés dans ces microparticules de plastique sont des polymères de faible densité, comme le polystyrène (45,6 %), le polyéthylène (43,1 %) et le polypropylène (9,8 %). En outre, même les plus petites particules (dimensions entre 9 et 500 µm), de polyamide et de polychlorure de vinyle ont aussi été détectées. Ces résultats sont particulièrement inquiétants, puisque le chlorure de polyvinyle est considéré comme l'un des cinq polymères les plus toxiques.

 

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Les bouteilles en plastique, l'une des sources de microplastiques

©Samuelalove Detected Science

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Origine de ces microplastiques


D'après le Professeur Laforsch : « Ces microplastiques peuvent provenir de diverses sources : décombres de l'enfouissement, déversement illégal et activités industrielles ; les objets simplement rejetés dans l'environnement peuvent également être une source. En général, cependant, la majorité des particules que nous avons trouvées provenait de produits de post-consommation. Certaines pièces pourraient provenir de jouets en plastique, d'équipement de sport d'eau, de sacs et de bouteilles en plastique, etc. »


Conséquences pour l'environnement


La présence de pollution par microplastiques dans les lacs d'eau douce comme le lac de Garde a des incidences significatives sur l'environnement. Selon le Professeur Laforsch : « Ces résultats montrent que nous devons reconsidérer certaines de nos idées sur la pollution par les microplastiques. Comme les océans, les écosystèmes d'eau douce tels que les lacs ne sont pas à l'abri d'une telle pollution. Compte tenu de la taille des microparticules plastiques contenues dans les sédiments, on peut supposer qu'elles peuvent être incorporées dans les réseaux trophiques des divers organismes limnétiques, comme ce qui se passe dans les écosystèmes marins. Le processus peut également conduire à la bioaccumulation et ses conséquences à long terme. Les produits chimiques associés aux plastiques sont toxiques, ils ont des effets cancérigènes et agissent comme des perturbateurs endocriniens, La découverte de ces microdéchets suggère qu'ils doivent se trouver en quantité encore plus importante dans les lacs et les cours d'eau des vallées. Il est donc crucial d'identifier les organismes les plus vulnérables. Il est donc nécessaire de surveiller attentivement cette contamination dans les systèmes d'eau douce. »


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© Science & Vie décembre 2013



Sources :

Imhof Hannes K., Ivleva Natalia P., Schmid Johannes, Niessner Reinhard and Laforsch Christian (2013). -  Contamination of beach sediments of a subalpine lake with microplastic particles. Current Biology, 23(19) 867-868.

 

Piccirillo C. (2013). -  Microplastic Particle Pollution in Subalpine Lake, Decoded Science.

 

08/11/2013

Prix Pinocchio 2013 : Veolia, Areva et Auchan

Prix Pinocchio 2013 : les pires menteurs de l’année sont... Veolia, Areva et Auchan

 

Publié le 21/11/2013 par La Voix du Nord

 

Ce n’est pas beau de mentir ! Les Prix Pinocchio, organisés par les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires, « récompensent » les entreprises ayant le mieux menti dans l’année. Plus de 41 000 internautes ont participé au vote de l’édition 2013, qui a été décerné à Veolia, Areva et Auchan.

 

Avec 50 % des votes, le Prix Pinocchio de la catégorie « Mains sales, poches pleines » a été décerné à Auchan. Ce prix est décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier, en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement. Selon les Amis de la Terre, « le numéro 2 de la grande distribution en France refuse de reconnaître sa responsabilité et de participer à l’indemnisation des victimes de l’effondrement des usines textiles du Rana Plaza au Bangladesh, alors que des étiquettes de ses vêtements ont été retrouvées dans les décombres de cet accident qui a fait 1133 morts ». Auchan a admis qu’une partie de sa production y avait été sous-traitée de manière informelle, et s’en dit victime. Pour les Amis de la Terre, « les entreprises donneuses d’ordre, comme Auchan, imposent à leurs fournisseurs des conditions intenables qui favorisent le phénomène de sous-traitance informelle ».

 

Veolia a reçu le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi », pour son implication dans des projets de privatisation de l’eau en Inde. Alors que la multinationale se présente en héros apportant l’eau aux pauvres, sur le terrain les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats, conflits avec les villageois et les élus locaux.

 

Dans la catégorie « Plus vert que vert », Areva remporte le Prix Pinocchio pour son projet Urêka, musée à la gloire des mines d’uranium, sur le site d’anciennes usines du Limousin, qui ont laissé un lourd passif environnemental et sanitaire.

06/11/2013

La biodiversité éclairant le monde

 La biodiversité éclairant le monde

par Jean-Louis Romand


Le lierre, une plante de grande valeur biodiversitaire :Le gite et le couvert pour toute une microfaune.
Plantez donc un lierre dans votre beau jardin et observez-le de très près !

 

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Jungle d'eau douce, la vie secrète des gravières

 Jungle d'eau douce, la vie secrète des gravières

un film de Serge Dumont 

Armé de sa caméra, Serge Dumont, plongeur et biologiste, enseignant à l'Université de Strasbourg, filme les milieux aquatiques de la plaine du Rhin.
Son film "Jungle d'eau douce", plusieurs fois primé en France et en Allemagne, diffusé par Arte, nous invite à plonger dans le monde à la fois méconnu, fascinant et magnifique d’une gravière en Alsace.
 
À l’abri des regards, cette gravière s’est transformée en un refuge pour de nombreuses espèces dont certaines rarissimes.
 
Des images à couper le souffle et des prises de vues subaquatiques comparables par leur richesse et leur qualité à celles des zones aquatiques tropicales et qui montrent au spectateur à quel point la richesse de la nature sous nos latitudes mérite d’être redécouverte et protégée.
 
et pour vous mettre l'eau à la bouche :


 
 
http://www.universcience.tv/video-les-amphibiens-5353.html

 

http://www.universcience.tv/video-les-bryozoaires-5351.html

 

http://www.universcience.tv/video-le-brochet-5340.html

 

http://www.universcience.tv/video-le-bestiaire-des-zones-...

 

http://www.universcience.tv/video-le-grebe-amoureux-5338....

 

http://www.universcience.tv/video-que-font-les-poissons-e...

 

http://www.universcience.tv/article-jungle-d-eau-douce-le...

 

http://www.universcience.tv/video-l-anguille-au-long-cour...

 

http://www.universcience.tv/video-la-crevette-rouge-sang-...

 

http://www.universcience.tv/video-mangeons-les-carpes-534...

 

http://www.universcience.tv/video-qu-est-ce-qu-une-gravie...

 

http://www.universcience.tv/categorie-jungle-d-eau-douce-...

Vidéo : le Blaireau, petit ours de nos campagnes

Le Blaireau, petit ours de nos campagnes

Voir la vidéo

 

Autre vidéo : MNHN et Tour de France de la diversité

04/11/2013

Stage de permaculture à Froidevaux

Stage de permaculture à Froidevaux

 

Ce stage de permaculture est co-organisé par une nouvelle association créée pour l'occasion (en fait le potager d'une curieuse avec quelques amis) et Bernard Alonso, permaculteur canadien qui est déjà venu à Besançon en 2012.

 

La permaculture est un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu'en d'autres ressources utiles, tout en laissant à la nature "sauvage" le plus de place possible.

 

Elle utilise des notions d'écologie, de paysagisme, d'agriculture biologique, de biomimétisme, d'éthique, de philosophie et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain.

 

La base de la permaculture n'est pas uniquement d'analyser les éléments constitutifs d'un système individuellement, mais aussi de prendre en compte leurs interactions, dans le but de produire une compréhension de l'écosystème dans l'optique d'une utilisation par l'Homme.

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03/11/2013

Vidéo : l'ourse Hvala et ses deux oursons

Une vidéo exceptionnelle de l'ourse Hvala et ses deux oursons de l'année
 

C'est probablement la plus belle vidéo depuis les derniers lâchers d'ours en 2006 dans les Pyrénées : l'ourse Hvala et ses deux oursons nés en 2013 filmés en plein jour près d'un arbre équipé d'une caméra automatique du réseau Ours brun.

Des images exceptionnelles qui répondent d'elles-mêmes aux démagogues qui présentent le retour de l'ours comme un échec ...

 

Voir la vidéo

02/11/2013

Le premier cerveau éprouvette

Le premier cerveau éprouvette


par Aude Rambaud

(Science & Vie n° 1154, novembre 2013, pp. 92-95)

 

À première vue, ce n'est qu'un petit amas de cellules. Une sphère d'à peine 4 millimètres de diamètre, maintenue en suspension dans un liquide transparent. Rien, dans l'apparente insignifiance de cet objet biologique, ne laisse présager son importance. Et pourtant ! Prévenu de sa véritable nature, l'observateur ressent une indicible émotion. Car ce qu'il a sous les yeux, flottant dans une petite boîte, n'est ni plus ni moins que le tout premier embryon de cerveau humain cultivé en laboratoire. Une réplique vivante du futur organe de la pensée, comme il se présente chez un fœtus d'un peu plus de deux mois. Un choc ! Un choc et... une incroyable prouesse, que l'on doit aux chercheurs de l'Institut de biotechnologie moléculaire de Vienne (Autriche).

 

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Encapsulés dans des microbilles de gel nutritif (à droite) placées en suspension dans un incubateur (à gauche), des amas de cellules souches ont donné naissance à un embryon de cerveau humain (ci-dessous, en coupe)

 

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À l'origine de cet exploit, il y a les dernières découvertes en matière de cellules souches, ces cellules capables de donner naissance à tout type de tissu ou d'organe, et dont les potentialités ne laissent d'impressionner. Ainsi, à partir de quelques cellules de peau prélevées sur un donneur et génétiquement "reprogrammées" au stade de cellules souches, les chercheurs ont obtenu, deux mois et demi plus tard, la réplique quasi parfaite du cerveau du donneur... tel qu'il devait être aux prémices de son développement embryonnaire, après neuf semaines de gestation. "C'est un travail magnifique", commente, admiratif, Étienne Hirsch, directeur adjoint du Centre de recherche de l'institut du cerveau et de la moelle épinière (Paris). Pas de doute, la "fabrication" in vitro de l'organe le plus complexe du corps humain, même à un stade primaire, repousse les frontières du possible. En même temps qu'elle interroge les limites de la culture d'organes.

 

Des matrices pour organes

 

Le pari fou des chercheurs autrichiens n'était pourtant pas gagné d'avance. Certes, depuis le milieu des années 2000, les biologistes maîtrisent de mieux en mieux les cellules souches. Ils savent guider leur transformation, par des techniques de mise en culture, pour qu'elles donnent toutes les sortes de lignées cellulaires qui composent un être humain : cellules cardiaques, musculaires, pancréatiques... ou même neuronales. Mais sans support "physique", les cellules souches se bornent à former de simples tapis biologiques. Dans le même temps, d'autres équipes ont donc mis au point des matrices, sortes de charpentes pour culture cellulaire en trois dimensions, qui ont déjà permis de faire pousser in vitro des copies plus ou moins parfaites d'organes, comme la vessie, les vaisseaux sanguins ou le foie.

 

Presque comme un vrai !

 

Étant donné sa complexité, le cerveau restait toutefois hors de portée. Principale difficulté ? Il est constitué de neurones aux formes différentes et de cellules de soutien (cellules gliales) qui s'imbriquent les unes dans les autres. Un puzzle d'une précision telle qu'il semblait impossible à reproduire. "Les précédentes tentatives avaient abouti à des ensembles de neurones de même type. Cette fois, nous avons un véritable petit organe en développement, présentant tous les aspects d'un cerveau in vivo, malgré une organisation un peu anarchique ", estimait Jürgen Knoblich, auteur des travaux, lors de la présentation des résultats.

 

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Le cortex embryonnaire a une structure identique in vivo (à droite) et in vitro (à gauche), même si l'organisation des cellules y est anarchique

 

Le secret ? Il ne réside pas dans le matériel biologique utilisé. En effet, les chercheurs autrichiens s'en sont tenus aux cellules souches classiquement obtenues. Lesquelles, mises en culture, se sont notamment différenciées en neuroectoderme, le tissu à l'origine du cerveau. Jusqu'ici, rien de vraiment neuf. Puis, les chercheurs ont découpé des fragments de ce tissu, qu'ils ont encapsulés dans des microbilles de gel nutritif contenant toutes les substances nécessaires à la croissance et au développement des cellules en culture. Voilà l'une des premières astuces. "L'utilisation de microbilles à la place d'une couche de gel au fond d'une boîte a amélioré l'adhérence entre les cellules", explique Mathilde Girard, de l'Institut des cellules souches I-Stem d'Évry.

 

Ensuite, et c'est là qu'est la véritable clé du succès, ils ont utilisé un bioréacteur tournant, une sorte d'incubateur qui a placé les microbilles en état de suspension permanente. "C'est la grande nouveauté du dispositif, s'enthousiasme la chercheuse. Les billes en suspension contournent le problème de la gravité. Lorsque les cellules commencent à former un amas au sein de la capsule de gel, elles ne se déforment pas et ne retombent pas comme dans une boîte de Pétri. En outre, cette mobilité permet d'améliorer l'oxygénation des cellules. "Autrement dit, c'est en se rapprochant des forces mécaniques exercées sur ces cellules durant une grossesse que les chercheurs ont triomphé.

 

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Frottements, gravité, mouvement... Le résultat de cette modification de l'environnement est étonnant. Dans leurs microbilles, les cellules se multiplient, se différencient et s'organisent de façon totalement autonome. Comme si les cellules avaient en mémoire le plan à respecter pour aboutir à un cerveau, avec des régions cérébrales bien distinctes : cavités remplies de liquide qui donneront les ventricules et le liquide céphalo-rachidien, couches internes du cortex cérébral avec neurones différenciés, plexus choroïdes produisant le liquide céphalo-rachidien, ou encore tissu rétinien chez environ 10 % des embryons de cerveau. Autant de structures présentes in vivo et qui montrent même des traces d'activité électrique identiques... "Certaines étapes du développement sont tout à fait semblables à ce qui se passe in vivo. Néanmoins, l'organisation spatiale au sein de ces régions, anarchique, ne reproduit pas l'architecture réelle d'un cerveau", tempère Jean Bernard Manent, chercheur à l'Institut de neurobiologie de la Méditerranée, à Marseille.

 

Un développement bloqué à neuf semaines

 

Cette première étape franchie, le cerveau n'a cependant pas continué à se développer. Pourquoi ? Les chercheurs ont bien essayé de pousser plus loin l'expérience, en laissant leur culture dans l'incubateur au-delà de neuf semaines... Mais si le mini-cerveau a pu survivre pendant plusieurs mois, l'absence de circulation sanguine, source d'oxygène et de nutriments, a empêché sa croissance. "Sans système vasculaire, le développement s'arrête rapidement. Or, il semble impossible de le reconstituer, car il faudrait pour cela reproduire la totalité de l'embryon in vitro ", explique Mathilde Girard.

 

Ces travaux n'en intéressent pas moins les médecins, qui espèrent utiliser ces cerveaux embryonnaires pour tester la toxicité de certains médicaments lors des premiers mois de la grossesse, ou étudier des pathologies liées au développement cérébral à partir des cellules d'un individu malade. Ils nous font pénétrer plus loin que jamais dans les coulisses de l'être humain en formation. L'homme parviendra-t-il un jour à créer en laboratoire un véritable cerveau humain parvenu à son stade adulte de développement ? L'avenir le dira. Mais l'idée, à la fois fascinante et effrayante, ne relève plus tout à fait du domaine de la science-fiction.

 

L'informatique aussi modèle le cerveau

 

In vitro ou in silico ? Modéliser le cerveau humain pour tester sur lui de futurs médicaments, c'est aussi l'un des objectifs poursuivis par le Human Brain Project. Cet autre projet fou compte reproduire, à l'aide de simulations informatiques, le fonctionnement cérébral d'ici dix ans (voir Science & Vie n° 1145, p. 44). Près de 80 instituts de recherche européens et internationaux regroupent et analysent actuellement toutes les données disponibles : biologiques, cliniques, issues de l'imagerie, etc. À terme, cette cartographie devrait permettre de reconstituer les circuits neuronaux, de modéliser certaines maladies neurologiques ou encore de tester des molécules. Si la majeure partie des recherches concerne le cerveau adulte, il est prévu d'ajouter au projet des données sur le développement cérébral, grâce à des clichés de cerveaux d'enfants prématurés ou plus âgés.

 

Quatre dates importantes sur ce sujet

 

1998 : découverte des cellules souches embryonnaires (CSE) chez l'Homme.

2006 : création de cellules souches induites, dites iPS, à partir de cellules de peau.

2009 : culture de neurones fonctionnels en laboratoire à partir de CSE.

2013 : fabrication du premier embryon de cerveau humain à partir de cellules iPS.