29/06/2015
Label bon état des rivières franc-comtoises
Label bon état des rivières franc-comtoises
(Mise à jour du 20 novembre 2017)
Avec de grandes absences :
Notamment les cours d'eau : L'Ain, La Loue, La Seille, La Cuisance, Le Cusancin, Le Dessoubre, Le Doubs, Le Drugeon , La Furieuse, La Glantine, etc.
et de nombreux lacs naturels : Remoray, St-Point, Les Rousses, Narlay, Chalain, Antre, etc.
Ajout du 21 novembre 2017
Alerte lancée par le département "environnement" de l'Université Bourgogne— Franche-Comté
Quand nos paysages disparaissent…
Ajout du 26 mai 2016
La Bienne labellisée dans le tableau ci-dessus a pourtant connu une atteinte sérieuse en mai 2016, comme en témoigne un reportage de France 3 Besançon.
Ajout du 19 août 2016 : toujours sur la Bienne, un reportage de France 3 Franche-Comté
Le point de vue d'un observateur : l'affaire des rivières comtoises
par Simon Calla
EN DIRECT 259 - ]UILLET-AOÛT 2015 p. 6
Tout a commencé avec la Loue, puis a continué avec le Doubs, la Sorne, le Dessoubre... Fragilisées par des pollutions en tout genre liées à l'activité humaine, absence d'assainissement dans les communes, métaux lourds dévalant des routes les jours de pluie, pratiques agricoles intensives..., mal défendues par un milieu karstique dont les fissures favorisent l'infiltration des eaux polluées, attaquées par des parasites et autres bactéries nocives, les rivières comtoises sortent affaiblies de décennies de combat. Le peuplement de piscicole est décimé, l'emblématique truite en tête.
Si les études scientifiques révèlent la fragilité de la Loue dès les années 1970, ce n'est que depuis quelques années que l'affaire, gagnant en ampleur, devient un problème public, aidée par un contexte de sensibilisation aux problèmes environnement aux. Défenseurs de la nature, scientifiques, agriculteurs, industriels, élus, tous ses protagonistes débattent sur la place publique avec la volonté, chacun avec ses moyens, de mettre fin au désastre.
Doctorant en sociologie au LASA de l'université de Franche-Comté, Simon Calla se pose en observateur au cœur de ce forum où se pressent des acteurs toujours plus nombreux. « Certains tentent de connaître la situation, d'autres veulent la maîtriser. » Les rivières deviennent des laboratoires où, avec force capteurs et analyses, les scientifiques cherchent à comprendre le phénomène par un suivi à long terme, un préalable indispensable à l'action. Mais le temps n'est pas le même pour tous : celui de la science est long, il se heurte à celui du politique qui, lui, est très court, quand les usagers, forcément impatients, souhaiteraient des réponses plus rapides et plus efficaces. « Cela génère nécessairement des tensions. Mais malgré des intérêts parfois divergents et des façons d'opérer différentes, les groupes essaient de se comprendre dans une démarche constructive, relate le jeune chercheur. Les agriculteurs, en tant qu'individus, ne sont par exemple plus les boucs émissaires d'hier, c'est désormais la logique productive qui est pointée du doigt. »
Et chacun prend conscience des limites de la puissance du genre humain lorsqu'il est confronté à celle de son environnement, ici la perméabilité du karst contre laquelle il ne peut rien.
Contact : Simon Calla, Laboratoire de sociologie et d'anthropologie, Université de Franche-Comté, Tél. (0033/0) 6 79 86 41 45 — simon.calla@gmail.com
14:00 Publié dans Environnement-Écologie, Limnologie-hydrobiologie | Tags : franche-comté, rivières, état des rivières, lacs, état des lacs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/11/2013
Contamination des lacs alpins par le plastique
Les lacs des Alpes sont contaminés par le plastique
On les perçoit comme des sanctuaires naturels préservés... En réalité, les lacs de montagne pourraient bien être aussi contaminés par les déchets plastiques que les océans. C'est ce qu'indique une étude menée au lac de Garde, dans les Préalpes italiennes : l'analyse des sédiments des plages y a révélé la présence de microparticules de plastique aussi nombreuses que celles trouvées dans des sédiments marins. Ces microdéchets, qui proviennent de la fragmentation de plastiques issus de produits de consommation, peuvent être ingérés par des invertébrés d'eau douce... et contaminer toute la chaîne alimentaire.
Les microparticules plastiques peuvent contaminer l'environnement
© gentlemanrook Decoded Science
La présence de microparticules de plastique dans les lacs subalpins se révèle aussi importante que dans les océans. Comment la vie dans les lacs d'eau douce s'en trouve-t-elle affectée ?
Une équipe de chercheurs allemands a réalisé une étude sur la pollution causée par les microparticules de plastique dans les sédiments des plages du lac de Garde (région subalpine, Italie). Les résultats ont montré que le niveau de contamination est comparable à celle des écosystèmes marins. Cette présence est préoccupante pour les implications possibles sur les biotopes d'eau douce.
Pollution par microparticules plastiques
La pollution de l'environnement en raison des déchets de matières plastiques est un problème très grave, ce qui suscite une préoccupation croissante. Un des dangers liés à la pollution plastique est la formation de microparticules plastiques ; Ce sont des morceaux de plastique millimétriques, issus de la dégradation partielle des plus grands objets en plastique, de diamètre inférieur à 1 mm jusqu'à 5 mm.
Microplastiques : Danger pour l'environnement
Plusieurs études montrent les dangers que les microparticules de plastique peuvent causer à l'environnement ; dans la majorité de ces cas, cependant, les chercheurs ont étudié le degré de pollution dans les écosystèmes marins et les conséquences sur les biotopes marins. Il existe peu ou pas d'information sur différents environnements, tels que les écosystèmes d'eau douce.
Plages du lac de Garde
©Simone Cetoli
Étude des sédiments du lac de Garde
Des chercheurs de l'Université de Bayreuth (Allemagne) ont réalisé une étude sur la pollution des microparticules plastiques des sédiments de plage du lac de Garde, un lac subalpin du nord de l'Italie. Ce lac est utilisé comme une source d'eau potable ; de plus, c'est une des destinations touristiques les plus populaires, aussi bien pour les Italiens que pour les touristes des pays nord-européens.
Les chercheurs de Bayreuth ont travaillé en collaboration avec l'Université Ludwig-Maximilians (Munich, Allemagne) et la Technische Universität München. Ils ont publié les résultats dans Current Biology le 7 octobre 2013. L'étude faisait partie d'un projet qui met l'accent sur la pollution plastique et microplastique des systèmes européens limnétiques (lacs et rivières).
Contamination des sédiments : une pollution surprenante
Le professeur Christian Laforsch, du département d'écologie animale de l'université de Bayreuth, l'un des scientifiques impliqués dans l'étude, commente les résultats :
« Nous avons commencé notre étude d'un lac subalpin, en ayant dans l'idée qu'il serait moins pollué, surtout avec les microplastiques. Les résultats, cependant, se révélèrent très surprenants, puisqu'ils montraient un niveau de contamination comparable à celui observé dans les sédiments des plages marines. Pour donner quelques chiffres, sur deux plages sur la rive nord du lac, nous avons détecté 1108 ± 983 microparticules plastiques / m2. La rive sud était moins contaminée, probablement en raison du vent dominant ; encore, nous avons trouvé 108 ± 57 microparticules plastiques / m2. »
Différentes matières plastiques
Par microspectroscopie Raman, une technique permettant la caractérisation des matériaux de la gamme micrométrique, l'équipe a pu identifier la nature des microplastiques. Les spectres acquis ont été comparés avec des échantillons de référence.
Les principaux matériaux détectés dans ces microparticules de plastique sont des polymères de faible densité, comme le polystyrène (45,6 %), le polyéthylène (43,1 %) et le polypropylène (9,8 %). En outre, même les plus petites particules (dimensions entre 9 et 500 µm), de polyamide et de polychlorure de vinyle ont aussi été détectées. Ces résultats sont particulièrement inquiétants, puisque le chlorure de polyvinyle est considéré comme l'un des cinq polymères les plus toxiques.
Les bouteilles en plastique, l'une des sources de microplastiques
©Samuelalove Detected Science
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Origine de ces microplastiques
D'après le Professeur Laforsch : « Ces microplastiques peuvent provenir de diverses sources : décombres de l'enfouissement, déversement illégal et activités industrielles ; les objets simplement rejetés dans l'environnement peuvent également être une source. En général, cependant, la majorité des particules que nous avons trouvées provenait de produits de post-consommation. Certaines pièces pourraient provenir de jouets en plastique, d'équipement de sport d'eau, de sacs et de bouteilles en plastique, etc. »
Conséquences pour l'environnement
La présence de pollution par microplastiques dans les lacs d'eau douce comme le lac de Garde a des incidences significatives sur l'environnement. Selon le Professeur Laforsch : « Ces résultats montrent que nous devons reconsidérer certaines de nos idées sur la pollution par les microplastiques. Comme les océans, les écosystèmes d'eau douce tels que les lacs ne sont pas à l'abri d'une telle pollution. Compte tenu de la taille des microparticules plastiques contenues dans les sédiments, on peut supposer qu'elles peuvent être incorporées dans les réseaux trophiques des divers organismes limnétiques, comme ce qui se passe dans les écosystèmes marins. Le processus peut également conduire à la bioaccumulation et ses conséquences à long terme. Les produits chimiques associés aux plastiques sont toxiques, ils ont des effets cancérigènes et agissent comme des perturbateurs endocriniens, La découverte de ces microdéchets suggère qu'ils doivent se trouver en quantité encore plus importante dans les lacs et les cours d'eau des vallées. Il est donc crucial d'identifier les organismes les plus vulnérables. Il est donc nécessaire de surveiller attentivement cette contamination dans les systèmes d'eau douce. »
© Science & Vie décembre 2013
Sources :
Imhof Hannes K., Ivleva Natalia P., Schmid Johannes, Niessner Reinhard and Laforsch Christian (2013). - Contamination of beach sediments of a subalpine lake with microplastic particles. Current Biology, 23(19) 867-868.
Piccirillo C. (2013). - Microplastic Particle Pollution in Subalpine Lake, Decoded Science.
08:04 Publié dans Limnologie-hydrobiologie | Tags : pollution, microparticules plastiques, lacs, lacs subalpins | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | | |
16/06/2010
Échantillonnage des poissons lacustres
Échantillonnage des poissons lacustres :
les filets verticaux à enroulement
par André Guyard
Un système de filets verticaux à enroulement permet une meilleure prospection de tout le volume d'eau avec l'exploration différentielle des habitats-poissons. La confrontation des résultats obtenus dans des conditions similaires montre l'efficacité de la méthode par rapport aux systèmes classiques. Déterminée avec ce protocole, la distribution d'abondance des quinze espèces de poissons capturés montre que l'ichtyofaune de la retenue de Vouglans est dominée par les espèces les plus euryèces : Gardon, Brèmes, Ablette et Perche.
L'échantillonnage de l'ichtyofaune s'effectue traditionnellement à l'aide de filets professionnels usuels : filets emmêlants de type tramail ou filets maillants (araignées, pics ou filets de surface).
Du point de vue méthodologique, les auteurs (C.E.M.A.G.R.E.F, 1986, E.P.R. Franche-Comté, 1986 et VERNEAUX, 1986) soulignent l'insuffisance de ce mode d'échantillonnage pour plusieurs raisons :
— l'emploi de filets de type traditionnel de hauteur limitée interdit l'exploration simultanée de toute la tranche d'eau, notamment en zone centrale ;
— les dimensions et le mode de relevage des filets pélagiques ne permettent pas un repérage précis des prises dans l'espace aquatique ;
— pour des raisons pratiques, il est difficile de disposer dans le même biotope une batterie de filets comportant une gamme suffisante de maillages, ce qui accroît la sélectivité du système ;
— enfin, les classes de tailles les plus faibles sont très peu capturées.
Le dispositif des filets verticaux à enroulement pallie le mieux possible ces différents inconvénients et permet d'associer protocole de capture et cartographie habitationnelle.
Inspirée de la méthode de BARTOO et al. (1973), est utilisée comme unité d'effort de pêche une batterie de six filets verticaux, d'une largeur de 2 m, et d'une gamme de mailles s'échelonnant de 10 mm à 60 mm. Ce dispositif expérimenté pour la première fois au lac de Saint-Point, est décrit par CUINET & VAUDAUX (1986) puis par PÉNIL, HEIDMANN et RAYMOND (1987).
Chaque filet est enroulé sur un tube en PVC étanche servant de flotteur. L'enrouleur étant posé sur deux potences solidaires de l'embarcation, un système de manivelle permet à l'exécutant de dérouler le filet lors de la tendue sur toute la hauteur de la tranche d'eau.
Le filet est constitué d'une nappe monofilament de couleur vert pâle invisible dans l'eau. Afin d'éviter le vrillage provoqué par le vent, les courants ou les captures les plus importantes, des raidisseurs en polyéthylène translucide de densité voisine de 1, jalonnent le filet tous les dix mètres. La ralingue de fond, lestée de plomb, est également munie d'un raidisseur.
Les ralingues de bordure sont munies d'une graduation métrique dont la lecture indique, lors du relevage du filet par enroulement sur le flotteur-enrouleur, la distance au fond de chaque capture.
Pour des raisons de commodité lors de l'échantillonnage des profondeurs inférieures à 2 m, ce dispositif est remplacé par une petite araignée d'une largeur constante de 2 m et utilisée sur toute la tranche d'eau comme un filet vertical dont le flotteur-enrouleur serait remplacé par une ralingue de flotteurs en balsa gainé.
Pour en savoir plus :
BARTOO, N.W., HANSEN, R.G. et WYDOVSKI, R.S. (1973) — A portable vertical gillnet System. Progr. Fish-Cutt. 35 ; 231-233.
C.E.M.A.G.R.E.F., (1986) — Étude des populations ichtyologiques des grands plans d'au : La retenue de Vouglans (Jura). Rapport dactylogr. : 21 p. + 2 annexes.
CUINET, A. et VAUDAUX, P. (1986) — Contribution à la mise au point d'un nouveau protocole d'échantillonnage de la faune ichtyologique des lacs. Mém. D.E.S.S. Hydrobiol. Univ. Fr.-Comté : 138 p. + annexes.
GRANDMOTTET, J.-P. (1983) — Principales exigences de 30 Téléostéens dulcicoles vis-à-vis de l'habitat. Ann. Sc. Univ. Fr.-Comté. Biol. anim. 4(4) : 3-32.
GUYARD A., GRANDMOTTET J.-P. & VERNEAUX J. (1989) — Utilisation de batteries de filets verticaux à enroulement : nouvelle technique d'échantillonnage de la faune ichtyologique lacustre. Application à l'étude du peuplement pisciaire de la retenue du barrage de Vouglans (Jura). Ann. Sc. Univ. Fr.-Comté. Biol. anim. 5(1) : 59-70.
10:00 Publié dans Limnologie-hydrobiologie, Poissons | Tags : échantillonnage, lacs, poissons lacustres, filets verticaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/06/2010
Classification trophique des lacs
Classification trophique des lacs. Le réseau alimentaire. Eutrophisation et pollution
11:23 Publié dans Géologie-hydrogéologie-Climatologie, Limnologie-hydrobiologie | Tags : lacs, limnologie, chaine alimentaire, plancton, matière organique, lacs oligotrophes, lacs mésotrophes, lacs eutrophes, lacs dystrophes, lacs sapropélotrophes | Lien permanent | Commentaires (13) | Facebook | | |
11/06/2010
Principaux lacs du Jura
Caractéristiques des principaux lacs du Massif du Jura
11:43 Publié dans Géologie-hydrogéologie-Climatologie, Limnologie-hydrobiologie | Tags : lacs, jura, limnologie, poissons, lac de saint-point, lac de remoray, lac de chalain, lac d'ilay, lac de la motte, lac du petit-maclu, lac du grand-maclu, lac de bonlieu, lacs de clairvaux les lacs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |