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15/04/2011

Mortalité des poissons dans le Doubs

poissons,maladies,pathologie des poissons,doubs,doubs-franco-suisse,montbéliardMortalité des poissons dans le Doubs

La maladie s'étend sur le pays de Montbéliard et ne touche pas que les salmonidés

 

par Patrice MALAVAUX,

Garde-Pêche AAPPMA "La Franco-Suisse"

 

Voir la vidéo de Patrice Malavaux

Voir également une vidéo qui date de… 1973 et dénonçant la pollution du Doubs.

En février 2014, ça continue encore et encore : voir l'émission de France 3 Franche-Comté !

 

Quand j'ai signé à la Franco-Suisse pour être garde-pêche, je ne pensais pas que je finirais croque-mort. J'espère que vous avez passé une bonne journée car moi, je l'ai passée à ramasser des cadavres de poissons.

 

Ce matin sur le troncon Le Plain à la Sauçotte côté suisse j'ai ramassé une quinzaine de poissons dont 1/3 de truites et 2/3 d'ombres. Je n'ai plus envie de les compter précisément ni de les mesurer, les photos parlent d'elles-mêmes.

 

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Hécatombe d'ombres et de truites

(Cliché Patrice Malavaux)

 

Côté malades, j'ai aussi abandonné l'idée de les compter, je dirai qu'il y en a au moins 1 tous les 50 mètres en moyenne. 6 malades sur la même photo dans le bras mort de la Sauçotte :

 

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(Cliché Patrice Malavaux)

 

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(Cliché Patrice Malavaux)

 

 Cet après-midi, côté français entre la Verrerie et Moulin Jeannottat, même constat désolant : un mort et un malade sur la même photo :

 

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(Cliché Patrice Malavaux)

 

Je vais devancer les plus perspicaces d'entre vous qui vont inévitablement me dire que c'est normal car les ombres viennent de frayer. Oui, mais les truites ? Si elles ne sont pas remises de la fraie 3 ou 4 mois après, il y a peut-être un souci, à moins que ce ne soit une souche nouvelle de truites qui frayent en même temps que les ombres !

 

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Ombre rongé par la mycose causée certainement par des Saprolégniacées

(Cliché Patrice Malavaux)

 

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Truite rongée par la mycose causée certainement par des Saprolégniacées

(Cliché Patrice Malavaux)

 

À l'approche de la réunion SCT du 14 avril, prévoyez une courte cérémonie au cours de laquelle je remettrai personnellement un échantillon de ma pêche du jour à M. Gaudot qui aura l'amabilité de faire remonter le tout à Mme la Directrice de la DDT. La triste réalité du terrain ne doit pas rester que sur les bords du Doubs...

 

Cordialement,

 

Patrice MALAVAUX,

Garde-Pêche AAPPMA "La Franco-Suisse"

 

 Autres clichés désolants dans le Pays de Montbéliard :

 

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Brochet touché au museau

 

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Chevesne atteint

 

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Ombre malade

 

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Ombres malades

 

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Truite littéralement disséquée

 

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Ombres et truites malades

 

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Truites malades

 

La Télévision Suisse Romande rapproche de cette mycose à Saprolégniales qui affecte la faune piscicole dans notre région de la pollution des rivières proches par les munitions entreposées dans le gouffre de Jardel après la première guerre mondiale :

http://www.pleinair.net/detail_48_46087-L-inquiétant-repo...

 

Le 16 juin 2011, la Radio Suisse Romande (RSR) consacre un entretien à la santé du Doubs :

 

http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/impatience/?date=1...

 

Voir aussi dans le même blog,

 

- l'alerte lancée par Pascal P.

- Menaces sur le Doubs franco-suisse

- Proliférations algales dans la Haute vallée du Doubs

- Prolifération de Cyanobactéries dans la Loue

- Pathologie des poissons d'eau douce

 

Vous pouvez également visionner des vidéos très fouillées au sujet des problèmes du Doubs à l'adresse ci-dessous :
Le lien: http://www.pronatura-ju.ch  et choisir le fichier Doubs.

 

Les pollutions agricoles et domestiques sont mises en cause pour expliquer l'état lamentable de nos rivières. Or un petit tour de passe-passe a été commis pendant les vacances de Noël 2011 par le Ministère de l'Agriculture !


À peine croyable : c'est en pleine période de fêtes de Noël et du Nouvel An que le ministre de l'agriculture a choisi de "consulter le public" sur un projet de modification de la réglementation relative aux zones d'excédent structurel de lisier ! Chacun le sait, en cette période de fêtes, les citoyens surveillent assidument les projets de textes mis en ligne sur le site internet du ministère de l'agriculture...

 

Une pétition à signer :

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/elevages-deregle...

14/04/2011

Pathologie des poissons d'eau douce

La faune halieutique des rivières de Franche-Comté subit actuellement une série d'atteintes pathologiques qu'il faut analyser. Cet article reproduit ici un cours de pathologie des poissons qui date des années quatre-vingt, mais qui peut être utile à l'observateur du milieu aquatique continental, en particulier aux gardes-pêche et aux pêcheurs.

Lire la suite

13/04/2011

Le Doubs coule, le Doubs s'écoule, le Doubs se meurt !

Le Doubs coule, le Doubs s'écoule, le Doubs se meurt !


par Pascal P.

 

Dans nos montagnes abruptes et rondes, dans un paysage aussi verdoyant que rude chemine dans une langueur presque éternelle, le Doubs.
Il s'écoule voluptueux et doux dans une grâce paisible, a priori sans problème apparent.


L'hiver a fait son office, les eaux tumultueuses et froides de la fonte des neiges ont gommé en son sein toutes traces apparentes de pollution latente. Pourtant un venin indicible coule dans ses veines. Fruit de la consommation, de la surconsommation, que le poids des années d'un développement non durable, polluant mais profitable, a fixé au plus profond de ses sédiments et de son sol karstique.


En ce jour où j'écris ces lignes, au moment même où vous les lisez, les célèbres truites zébrées meurent par dizaines, sans que personne ne sache pourquoi !


Truites et ombres sont couverts de tubercules et de pustules blanchâtres et dérivent inexorablement dans le lit qui les a enfantés. Un lit devenu pour un temps et pour combien de temps encore, décharge macabre.

Quelles en sont les raisons ? Personne ne le sait ou plutôt personne n'ose se l'avouer ?

Notre cher Doubs, on ne lui aura rien épargné : tout y sera passé. Chrome, cadmium, antibiotiques, crues et décrues organisées par la fée électricité,  tout ce que l'on a pu produire de plus toxique et malsain, tout ce que l'homme sait faire au nom du profit, est là enfoui au fond de son lit. La mort rôde féroce et hargneuse, tortueuse et brutale, prévenante et patiente. Elle prévient, jetant avec parcimonie son dévolu sur notre magnifique rivière, l'homme ne la respecte plus !


Les associations de pêche, la Franco-Suisse et  la famille Triboulet en tête, luttent depuis des années dans une abnégation singulière, avec un dévouement sans limite, pour le soutenir, entretenir l'espoir de la vie. Pas pour le voir s'effondrer et mourir !


Il y a déjà quelques années, la sirène d'alarme tirée, tout le monde s'est penché au chevet de ce qui n'était alors qu'un petit malade, pour comprendre pourquoi le Doubs toussotait.


C'était l'heure du constat, l'instant ultime de trouver le coupable, savoir enfin pourquoi la truite se faisait rare dans notre rivière si scintillante autrefois ?


Le nombre d'adhérents aux sociétés de pêche est pris dans la spirale vertigineuse de la chute. Que sont devenus les pêcheurs qui parsemaient jadis les berges vierges de notre rivière ?


Les hypothèses les plus folles ont été envisagées !


Ce sont les élections, diront les uns. On est en France d'accord, mais on ne vote pas tous les ans !  Le temps alors, diront les autres, tantôt trop beau, tantôt trop humide. On est dans le Doubs, les pissotières de la France disait Louis XIV, il n'y a rien d'extraordinaire à cela !

Et si c'était les poissons qui venaient à manquer ? Où sont-ils donc passés ?


Dans les congélateurs des pêcheurs c'est évident ! Il faut donc réglementer, interdire, on sait si bien le faire.


Les assemblées générales des l'AAPPMA regorgent de séances interminables de palabres à n'en plus finir où les pêcheurs vont tour à tour s'étriper, chacun y allant de sa préconisation et de son interdiction.


C'est les pêcheurs à la mouche avec leurs nymphes prétendent les pêcheurs au toc. Que nenni  ce sont les pêcheurs au toc avec leurs grandes cannes prétendent les pêcheurs au vairon. Pas du tout ce sont les pêcheurs au vairon avec leur hameçons triples finiront par dire les pêcheurs à la mouche. La boucle est bouclée, il est possible que j'en ai laissé quelques-uns sur la rive, je m'en excuse, ils me le pardonneront.


Intarissables préconisateurs de solutions miracles et pour certaines tout aussi stériles les unes que les autres, viendra le temps d'appliquer les remèdes. Alevinages,  parcours no-kill, augmentation de la taille des prises, diminution du nombre de prises journalières, création de parcours spécifiques pour les pêcheurs à la mouche, interdiction de rentrer dans l'eau avant l'ouverture de l'ombre pour protéger les frayères, interdiction de porter les waders sur certaines zones pour protéger les tufs, interdiction du bouchon lumineux, on interdit, on améliore... mais rien n'y fait, le problème est ailleurs !


Les poissons continuent à disparaître lentement mais sûrement, aussi sûrement que les pêcheurs au bord du Doubs.


Vint alors le coupable idéal,  ce satané oiseau piscivore de malheur, appelé Cormoran qui mangeait tous les poissons de ces pauvres pêcheurs.
Le Cormoran est aux truites du Doubs ce que Géronimo et sa tribu apache fut aux soldats américains, un alibi !


On a donc organisé des plans de tirs à l'échelle du département, encadrés par des gens compétents,  pour réguler ce maudit "piaf". Des cormorans sont tombés par centaines chaque année depuis bientôt dix ans et pour autant, les poissons sont toujours de plus en plus absents. Le Cormoran, encore une victime de notre insatiable gourmandise, de notre développement déraisonnable.

Tous ceci n'a pas été fait à la légère, des études très sérieuses ont été commandées par le bureau de la Franco-Suisse à des scientifiques de renom et cabinets d'experts pour comprendre, analyser ce qui ce passe réellement. Des rapports alarmants sur l'état sanitaire du Doubs en sont ressortis. Je vous invite à les consulter sur le site de la Franco-Suisse à l'adresse électronique de la Franco_Suisse,

 www.goumoispechesloisirs.fr

dans la rubrique Action Environnement.

Il est temps aujourd'hui d'ouvrir les yeux, à l'aube d'une énième ouverture de la pêche qui aura lieu le 1er Mars prochain à Goumois.
Le Doubs ne tousse plus, il est gravement malade, pour ne pas dire moribond. Va t-on laisser consommer ce poisson sans rien dire ?

Les autorités publiques sont aujourd'hui alertées, les maires locaux, les députés, les sénateurs doivent se mobiliser pour sauver le Doubs.

Plusieurs courriers, à la demande de l'AAPPMA "la Franco-Suisse et gorges du Doubs" et de son président Christian TRIBOULET ont été adressés par les élus au ministère de l'écologie et du développement durable. Ces courriers alertent en personne madame la ministre, sur l'état sanitaire alarmant du Doubs, ainsi que sur les modes de fonctionnement des usiniers qui turbinent brutalement les eaux, compromettant gravement les écosystèmes.

Martial Bourquin,  Sénateur Maire d'Audincourt, en personne, se penche sur ce dossier avec comme souci majeur de créer une gouvernance au niveau des états pour traiter d'urgence la problèmatique. car en plus de la dégradation des écosystèmes, il existe maintenant un problème sanitaire majeur au niveau de la consommation d'eau potable du pays de Montbéliard.   


Je vous invite à cet égard à consulter la rubrique Infos Pêche onglet Hydrologie du site de la Franco-Suisse, pour constater l'effet des turbinages sur les courbes des débits au jour le jour.


Espérons que ces courriers, où les doléances sont clairement exposées, ne resteront pas lettre morte comme c'est trop souvent le cas.

Il y a urgence le Doubs meurt à petit feu et nous sommes tous concernés, pêcheurs, naturalistes, observateurs de tous poils, promeneurs occasionnels, petits et grands, jeunes et vieux, simples citoyens et politiques de tous bords, consommateurs, agriculteurs, industriels et tant d'autres encore. Ce n'est pas seulement une économie locale qui va s'effondrer, c'est un patrimoine écologique sans équivalent, c'est tout un écosystème irremplaçable, du microplancton au plus gros de la chaîne alimentaire qui va disparaître.

Perché sur le rocher du Singe un après-midi d'hiver à l'aplomb de Goumois je me suis assoupi, dans une herbe folle et fraîche, baignée de soleil. Je le rêve s'étirant dans la vallée, libre, remplissant comme il l'entend, tendrement ou brutalement le cours de son lit, sans que personne ne lui impose, ni marche forcée, ni repos. Semant au gré du temps, la vie dont tout le monde dépend. Brutalement je me suis réveillé la réalité m'a rattrapé. A force de shoots et de fixes, il est là, tel un junkie à l'agonie, prêt à sombrer dans les méandres alambiqués de notre folie ! J'avale la pente, me précipite à son chevet, je tends l'oreille, j'écoute, je cherche un souffle de vie murmurer sous les galets.
Le Doubs coule, le Doubs s'écoule, le Doubs se meurt !

Vous pouvez également visionner des vidéos très fouillées au sujet des problèmes du Doubs à l'adresse ci-dessous :
Le lien: http://www.pronatura-ju.ch  et choisir le fichier Doubs.

 

Les pollutions agricoles et domestiques sont mises en cause pour expliquer l'état lamentable de nos rivières. Or un petit tour de passe-passe a été commis pendant les vacances de Noël 2011 par le Ministère de l'Agriculture !


À peine croyable : c'est en pleine période de fêtes de Noël et du Nouvel An que le ministre de l'agriculture a choisi de "consulter le public" sur un projet de modification de la réglementation relative aux zones d'excédent structurel de lisier ! Chacun le sait, en cette période de fêtes, les citoyens surveillent assidument les projets de textes mis en ligne sur le site internet du ministère de l'agriculture...

 

Une pétition à signer :

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/elevages-deregle...

12/04/2011

Service public d'assainissement non collectif (SPANC)

SERVICE PUBLIC D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF (SPANC)

 

  • Les dépenses d’assainissement sont devenues une priorité pour les communes. Elles ne seront plus seulement un choix budgétaire comme l’agrandissement d’une salle des fêtes ou la création d’une aire de loisirs. Mais une obligation légale, avec obligation de résultats ou sanction pénale et financière à la clef.
  • Les stations d’épuration finissent tardivement de se mettre aux normes européennes. Pour les consommateurs l’assainissement collectif coûte très ( trop) cher aux usagers et collectivités, alors qu’ il rapporte beaucoup aux « majors » de l’eau ( VEOLIA – SUEZ , SAUR…).
  • L’assainissement individuel est lui aussi en retard et ce sont les communes rurales qui sont les plus concernées. Là encore, ce sont les usagers qui risquent de faire les frais des mises aux normes, mais de manière brutale : entre 2000 à 9000 euros à payer en 4 ans !

Préambule

En application des lois sur l’eau de 1992 et de 2006, des compétences et obligations nouvelles ont été conférées aux communes dans le domaine de l’assainissement non collectif, portant sur la responsabilité du financement, des contrôles et des travaux éventuels des installations d’assainissement non collectif.

Nouveau service au sein des collectivités, les missions du SPANC, à l’instar des services d’assainissement collectif ou des services de l’eau, peuvent être assurées en régie, ou par délégation de services. Les services d’assainissement collectif et non collectif peuvent être regroupés à la condition d’avoir une gestion comptable séparée.

Chaque collectivité est donc responsable, au travers du SPANC, de la réalisation des contrôles des installations présentes sur son territoire. Ce contrôle en amont consiste en premier lieu dans la vérification des installations neuves (l’instruction du permis de construire relève d’une autre procédure ). En aval, la collectivité doit ensuite contrôler le bon fonctionnement (vidanges des fosses, entretien).

Les propriétaires des installations individuelles ne sont plus soumis aux redevances perçues pour l’assainissement collectif (raccordement et maintenance).

Même s’il existe une pression forte pour la mise en place de services d’assainissement non collectif « clefs en main », cela doit rester un SERVICE PUBLIC de proximité, adapté aux besoins réels et aux moyens des collectivités et usagers. Dans un premier temps – une fois définies les urgences et priorités – les missions du SPANC peuvent rester basiques (cf. propositions) : les 30 % d’utilisateurs participent à moins de 3% de la pollution totale des eaux !

Si la protection de l’environnement, des milieux aquatiques et de la santé publique sont réellement la motivation des SPANC, il vaut mieux faire porter les efforts sur les gros pollueurs : l’agriculture intensive et industrielle, les industriels produisant des toxiques, les opérations d’aménagement du territoire détruisant la nature…

PROPOSITIONS

L’épuration la plus efficace, la plus économique (moindre coût pour les usagers et les collectivités) relève du maintien d’un bon fonctionnement écologique des milieux naturels.

  • Elles rejoignent les règlements d’intervention pris par certains départements, qui établissent des priorités :
  • définir une assiette subventionnable selon des critères d’équité sociale, de priorité environnementale, mise en place d’un guichet unique, aider en priorité les petites communes et aider les autres selon leur mutualisation (inégalité entre les villes et les communes rurales),
  • exiger un zonage d’assainissement approuvé et favoriser des regroupements de propriétaires,
  • inciter à l’évolution des pratiques et des techniques,
  • définir des territoires prioritaires par bassin versant,
  • L’assainissement non collectif constitue un moyen à part entière de traiter les eaux usées. L’efficacité de ces moyens individuels de traitement est reconnue et peut relever de différentes techniques (traitement par les plantes, filtres plantés de roseaux, jardins filtrants …).
  • D’une manière permanente et durable, les associations représentatives des usagers et consommateurs doivent être parties prenantes à tous les niveaux. Des commissions élus/usagers doivent exister pour chaque SPANC.
  • la meilleure dépollution, la moins coûteuse est celle qui consiste à moins polluer (prévention, lutte contre les polluants toxiques) en gérant mieux ses rejets et en économisant l’eau.
  • l’épuration naturelle est gratuite.
  • La préservation des forêts, des haies, des zones humides protége la qualité de l’eau.
  • La prévention par l’agriculture ou le jardinage biologique revient 20 fois moins cher (Protection des zones de captage.
  • Arrêt des extractions d’alluvions en lit majeur, qui servent de filtre naturel.

PAS DE LANGUE DE BOIS …

  • QUESTIONS : quelle est la part des marges importantes (de 20 à 60 %) réalisées par les industriels de l’eau réinvestie dans la remise aux normes de l’assainissement ? Dans la réfection des canalisations ? Y a-t-il concurrence ou « partage du gâteau » entre les 3 géants de l’eau et leurs actionnaires ?
  • Comment un chômeur, un retraité va-t-il payer des frais de 1000 à 9000 euros ?
  • Logiquement, les dispositions nouvelles régissant l’assainissement individuel dans le cadre de la loi sur l’eau ayant été votées par le législatif, ce serait à l’Etat de prendre en charge les coûts, car la plupart des installations ont été faites conformément à des lois antérieures.
  • La facture d’eau augmente entre 5 et 8 % par an, la progression la plus forte étant sur les redevances au titre de l’assainissement.
  • La consommation (ou gaspillage organisé) agricole de l’eau : irrigation (le maïs représente 50%) . La responsabilité de la pollution de l’eau incombe d’abord aux agriculteurs, ensuite aux industriels et enfin aux particuliers, mais les agriculteurs ne paient que 1% du total des redevances perçues par les Agences de l’eau.

L’eau n’est pas une marchandise ! Si l’Etat se désengage (DDASS, DREAL…) c’est pour brader un service public au privé, car il sait que nombre d’élus seront tentés de « refiler » par facilité le service public en régie aux multinationales. Malgré leurs publicités, ce n’est pas la qualité de l’environnement ou le pouvoir d’achat des usagers qui les intéressent, mais les profits à réaliser.

Usagers : pour ne pas vous faire plumer, prenez contact avec une association ou organisez-vous en association dans votre commune.

Le SPANC créé sous la responsabilité des élus doit rendre un véritable service public aux usagers. Ayant la particularité d’intervenir sur des installations privées, il doit associer les usagers à sa mise en place, à son fonctionnement, aux techniques utilisées.

Il doit rester une structure de proximité permettant de maintenir un lien étroit entre l’usager et sa commune, son environnement, entre la loi et son application sur le terrain.

Pour le moment, la mise en place des SPANC s’effectue dans la plus grande improvisation et dans le flou juridique (les arrêtés de la loi sur l’eau du 30/12/06 ne sont même pas signés !)

OUTILS POUR VOUS AIDER

  • Pour aider les particuliers à faire face aux dysfonctionnements de leurs fosses, l’Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (ASTEE) a publié un guide intitulé « Réhabilitation des installations d’assainissement des maisons individuelles ».
  • Service d’assistance technique à l’assainissement autonome (SATAA) organisme conseil du Conseil Général.
  • Création d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) ayant pour objet une mission d’assistance technique (art L 131-8 du Code de l’Environnement et art R 2333-21 du Code général des collectivités publiques).
  • Les propriétaires qui font procéder à des travaux de mise en conformité peuvent bénéficier – sous certaines conditions – à des aides de l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat (ANAH).
  • Si la commune a choisi de prendre en charge la réalisation des travaux, les propriétaires qui souhaitent les confier à la collectivité s’acquitteront d’une redevance spécifique correspondant au service rendu et tenant compte des éventuelles subventions versées par les Agences de l’eau et le Conseil Général (*).
  • La récupération des eaux de pluie peut être également subventionnée.

DROITS DES USAGERS

Les usagers sont en droit de savoir :

  • quelle est la finalité exacte du SPANC : lutte contre la pollution ou évolution vers un entretien imposé ? Création d’un fichier ?
  • la définition et le contenu des contrôles : contrôle de conformité à quelles normes ? (les normes évoluant constamment, l’usager risque de se voir imposer à perpétuité de nouveaux travaux…),
  • les outils et les référentiels dont le personnel dispose pour donner son avis,
  • la nature du fichier dans lequel ils seront inscrits et son utilisation.

Les usagers peuvent exiger :

  • une information claire sur le service rendu (la loi indique que toute redevance doit correspondre à un service rendu),
  • un dossier de financement éventuel où apparaissent les aides disponibles et les recours possible,
  • une adresse où il soit répondu à leurs questions ou savoir comment obtenir une aide,
  • d’êtres associés à l’élaboration du règlement de service, mentionnant autant leurs droits que leurs obligations ou pour s’opposer à toute clause abusive.

Les usagers peuvent refuser :

  • l’obligation « d’études de sols » pour les constructions neuves ou les réhabilitations,
  • les filières imposées qu’ils jugent inadaptées,
  • le chantage aux subventions,
  • l’intervention de « cabinets d’expertise » prétendument indépendants.

Les interventions du SPANC ne doivent pas s’apparenter à une « police administrative ».

POUR PROTÉGER LA NATURE ET L’ENVIRONNEMENT,

POUR PRÉSERVER VOTRE QUALITÉ DE VIE, L’ESPACE RURAL ET SES SERVICES PUBLICS… DEVENEZ ÉCO-CITOYEN.

06/04/2011

Texte d'une lycéenne japonaise

TEXTE D'UNE LYCÉENNE JAPONAISE

 

Aidez-moi,

Je suis une élève de Minami-Soma à Fukushima.

 

J’ai perdu des amis lors du Tsunami, mes amis ont perdu leurs parents, ma meilleure amie est restée coincée à Minami-Soma parce que la pénurie d’essence l’a empêchée de fuir.

 

Pour lui remonter le moral je n’ai que le téléphone et les emails.

 

Mes amis et moi nous nous battons maintenant avec notre peur de la radioactivité.

Mais nous sommes découragés.

 

À l’âge de seize ans je me prépare à la mort,

Je la sens qui s’approche.

Même si je devais en sortir,

La peur de la radioactivité sera toujours à mes côtés.

 

Les hommes politiques, l’État,

Les mass-médias, les experts,

Les "boss" de la centrale nucléaire,

Tous sont nos ennemis

Tous sont des menteurs.

 

La télévision parle de moins en moins de la centrale nucléaire.

Toujours les mêmes photos du tsunami et les interviews sans coeur des mass-médias,

Des condoléances du bout des lèvres,

Un homme politique qui qualifie l’accident nucléaire de "catastrophe naturelle".

 

Messieurs les politiciens, aidez-nous avec votre salaire et vos épargnes,

Arrêtez de vivre dans le luxe et aidez les victimes à survivre.

Arrêtez de donner uniquement des ordres,

Arrêtez de nous regarder d’un endroit sûr,

Venez ici vous-mêmes et aidez-nous.

 

Nous ... On nous a laissé tomber

Fukushima sera sans doute isolé.

On nous laisse complètement tomber,

C’est l’État qui nous tue.

Nous, les victimes de la catastrophe

Nous ne pardonnerons jamais à l’État de nous avoir laissé tomber,

Nous lui en voudrons toujours.

 

Voici ce que je voudrais dire à ceux qui lisent cette lettre :

Vous ne savez jamais quand une personne que vous chérissez disparaîtra.

Imaginez que la personne avec laquelle vous riez maintenant, disparaisse l’instant suivant.

Soyez désormais plus attentifs à votre entourage.

 

Maintenant, l’école où nous avons passé notre jeunesse s’est transformée en morgue. Des personnes qui ne bougeront plus jamais sont allongées dans la salle où nous avons fait du sport et pratiqué nos activités de club.

 

Comment puis-je faire connaître la réalité au plus grand nombre de personnes possible ?

 

Je serais heureuse si au moins une personne lisait ce message.

 

Après avoir réfléchi, je me suis permis d’écrire ce message.

Pardonnez-moi et je vous remercie.

 

Cette élève habitait tout près de la centrale nucléaire de Fukushima.


Publié le 30 mars 2011 sur : http://ameblo.jp/tsukiji14/entry-10844839979.html

 

Traduit en français par Violaine Mochizuki

 

04/04/2011

Le député UMP Jean-Louis Christ : « Il faut démanteler Fessenheim »

Le député UMP Jean-Louis Christ :

« Il faut démanteler Fessenheim »

 

L'Alsace le 02/04/2011 par Simon Barthélémy

 

(Dernière mise à jour : 07/07/2014)

 

Le député-maire de Ribeauvillé n’a pas peur de passer pour un « intégriste ». (Archives Mathieu Lerch)

Le député-maire de Ribeauvillé a demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne. Et veut reconsidérer la place de cette « industrie à haut risque ».

Sur la question du nucléaire, la droite alsacienne était jusqu’à présent fusionnelle. Jean-Louis Christ va donc peut-être déclencher une réaction en chaîne en demandant à l’État de démanteler la centrale de Fessenheim.

« J’ai envoyé un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, pour que soit envisagé le processus de démantèlement de Fessenheim », déclare le député UMP du Haut-Rhin à L’Alsace-Le Pays. La ministre lui aurait promis une réponse rapide et selon le parlementaire, « l’hypothèse d’un démantèlement à partir de 2019 est envisagée »..

« Il me paraît normal que l’on rentre dans ce processus, poursuit-il, car nous n’avons pas de retour d’expérience en terme de sécurité sur les centrales nucléaires de première génération, comme Fessenheim. Or elle est construite dans une zone sismique, avec un canal qui se trouve dix mètres au-dessus, et dans une région où la densité de population est importante. On doit tenir compte de ce qui s’est passé au Japon, un pays qui maîtrise les hautes technologies, mais n’a pourtant pas su faire face à la catastrophe de Fukushima. »

Un « sujet tabou »

À ces questions de sécurité, le maire de Ribeauvillé ajoute un argument économique : « L’Alsace a perdu beaucoup d’emplois et essaie de se concentrer sur son attractivité touristique. Si le moindre incident intervient à Fessenheim, la plus vieille centrale de France, tous ces efforts de valorisation patrimoniale et touristique seront vains. »

Si Jean-Louis Christ ne demande pas un moratoire des projets de centrale en cours (Flamanville, Penly), il remet en cause le tout nucléaire : « 80 % de notre électricité en est issue, cela ne laisse pas assez de place aux énergies renouvelables, pourtant très créatrices d’emploi, et cela absorbe tout le potentiel de recherche, alors que l’Allemagne prend de plus en plus d’avance sur nous dans ce secteur. De plus, les ressources en uranium seront épuisées dans 80 ans. »

Ces arguments sont d’ordinaire plutôt entendus chez les Verts qu’à l’UMP… « Les seuls à les revendiquer sont les mouvements écologistes, reconnaît Jean-Louis Christ. J’ai l’impression que le sujet est tabou dans la classe politique. On a peur de l’évoquer et d’être accusé d’être un intégriste.. Cela me paraît au contraire raisonnable de rappeler que le nucléaire est une industrie à haut risque… »

Nota : Le 15 décembre 2011, la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a envisagé le démantèlement de Fessenheim.

 

Ajout du 25/01/2013 : À Fessenheim, EDF va renforcer les radiers sous les réacteurs



Suite de la mascarade sur la prétendue « fermeture de la centrale de Fessenheim » : selon la bonne vieille méthode du fait accompli, EDF va dépenser des millions dans la centrale pour dire ensuite « On ne peut pas la fermer alors qu'on vient juste d'y investir de lourdes sommes ! » Notez-bien que ces investissements sont parfaitement inutiles : en cas de fusion de coeur, le radier (la dalle de béton sur laquelle sont posés les réacteurs) sera transpercé, qu'il soit « épaissi » ou non. Une des plus grandes nappes phréatiques d'Europe sera alors irrémédiablement contaminée.

Mais, à nouveau, l'objectif d'EDF n'est absolument pas d'arriver à une « sûreté » qui est en fait impossible à assurer, mais de dépenser de l'argent dans la centrale pour en repousser le projet de fermeture. Le Président Hollande laisse EDF faire, il laisse aussi l'Autorité de sûreté annoncer que la centrale ne sera pas fermée dans les 5 ans, et il a renoncé à débarquer le sarkozyste Proglio de la présidence d'EDF. La guerre « hollandaise » au Mali et au Niger vise donc à assurer l’approvisionnement de Fessenheim – comme de toutes les autres centrales françaises - en uranium volé au Niger.

 

Source :

Article de l'Alsace

Ajout du 7 juillet 2014 : Selon un rapport de la Cour des Compte, l'électricité nucléaire coûte très cher.

 

Des coûts importants de révision de réacteurs vieillissants et des investissements supplémentaires liés à la sûreté font grimper la facture française. Le coût de production de l'électricité d'origine nucléaire a grimpé de 20,6 % entre 2010 et 2013 (de 49,6 € à 59,8 € le MWh). L'électricité nucléaire est donc de plus en plus chère à produire alors que le parc de centrales, dont l'âge moyen atteint 30 ans, devrait avoir amorti ses coûts de construction.

 

Un paradoxe qui n'en est pas vraiment un. Pour pouvoir allonger la durée de vie des centrales, EDF doit procéder à une révision complète des réacteurs. Ces coûts de rénovation sont alourdis par les nouvelles normes issues de la catastrophe de Fukushima. Résultat : ils explosent avec + 117 %.

 

Autres incertitudes : les factures de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement des centrales en fin de vie. La Cour des comptes souligne que les évaluations financières d'EDF et de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs sont bien plus basses que celles d'autres pays nucléarisés.

 

fessenheim,sortir du nucléaire

(document Sciences et Avenir, n° 809 juillet 2014 p. 20)