Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/03/2011

Gaz de schiste : un avenir à préciser

Gaz de schiste : un avenir à préciser

(dernier ajout : le 31 juillet 2016)

 

par Bernard Tardieu [1]

(Pour la Science n° 404, juin 2011 pp 18-19)

 

Les réserves de gaz de roche sont importantes et suscitent des espoirs. Peut-on les exploiter sans nuire à l'environnement ? La question reste ouverte.

 

Depuis cinq ans, la production de gaz de roche [des schistes argileux] aux États-Unis a crû rapidement. Elle représente aujourd'hui 54 pour cent de la production de gaz et 17 pour cent de la consommation énergétique totale de ce pays. Les réserves estimées y correspondent à 110 ans de consommation. Les États-Unis ont ainsi réduit leurs importations de gaz naturel liquéfié. Cela fait partie de leur stratégie énergétique : compte tenu de la tension sur les marchés d'énergie primaire et de la fin d'une domination totale reposant sur leur puissance militaire et économique, il est vital pour les États-Unis de réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis du reste de la planète et d'améliorer leurs positions de négociation sur le marché mondial de l'énergie. Le développement volontariste du gaz de schiste a permis d'obtenir des prix bas et compétitifs sur le marché américain. Cela s'est-il fait au prix d'une dégradation inacceptable de l'environnement ? Le film Gosland, largement diffusé, tend à le montrer : nappes phréatiques polluées, robinets qui crachent du gaz, paysages dégradés...

 

Quels que soient les intérêts défendus par ce film inquiétant, les questions qu'il pose ne peuvent rester sans réponses. De façon évidente, on constate des atteintes graves à l'environnement.

 

Ces pollutions résultent-elles de comportements industriels inacceptables et délictueux ? Et surtout, peut-on les éviter ?

 

L'exploitation des gaz de schiste repose sur le fait que des couches d'argilite situées à grande profondeur (1500 à 3 000 mètres) peuvent contenir du méthane, gaz issu de la transformation des matières organiques emprisonnées lors du dépôt sédimentaire. L'argilite étant une roche très étanche, le méthane y reste piégé.

 

Pour libérer le gaz, il faut rendre l'argilite poreuse. Pour ce faire, on injecte une grande quantité d'eau à haute pression, supérieure à la résistance de la roche. De nombreuses fissures se développent alors à proximité du forage, le gaz s'échappe et est collecté. Pour que les fissures ne se referment pas dès que la pression de l'eau baisse, on injecte du sable fin ou de minibilles de céramique en même temps que l'eau. Leur présence dans les fissures empêche cellesci de se refermer, de sorte que le gaz continue de s'échapper. Les foreurs injectent aussi différents produits chimiques [acides, fluidifiants, etc.] pour obtenir une fissuration plus efficace. Les produits chimiques que l'on ajoute à l'eau constituent manifestement un problème.

 

Les forages à grande profondeur, classiques, peuvent être parfaitement étanches et traverser les nappes phréatiques sans les perturber. On peut contrôler ces forages, déceler leurs points faibles et les réparer à l'aide de techniques variées et éprouvées. Un puits qui fuit est un puits mal fait et mal contrôlé !

 

Généralement, arrivé dans la couche d'argilite, le forage est coudé, avec une courbure compatible avec la souplesse des tubes, et est prolongé horizontalement jusqu'à plusieurs centaines de mètres. La technique des forages horizontaux est utilisée pour explorer et exploiter une vaste zone à partir d'un site unique, par exemple une plateforme d'exploitation du pétrole dans le cas de l'offshore profond.

 

En résumé, on peut et on doit garantir l'intégrité des puits. On peut limiter l'emprise au sol grâce aux forages horizontaux et préserver les paysages. Reste la question de l'eau chargée de ses additifs. Les sables et billes de céramique introduits avec l'eau, inertes, ne posent pas de difficulté. En revanche, l'eau qui contient divers additifs constitue le problème principal.

 

Aux États-Unis, la Chambre des représentants a émis en avril 2011 un rapport intitulé Chemicals used in hydraulic fracturing. Selon ce texte, les 14 principales compagnies du secteur ont, entre 2005 et 2009, utilisé 2 500 produits contenant 750 composants chimiques. Plus de 650 de ces produits contiennent des composants connus pour leur effet cancérigène, selon les critères américains appliqués à l'eau potable [le Safe Drinking Water Act], ou sont des polluants atmosphériques... Peut-on se passer de ces produits, utilisés sans discernement ? La question est à ce jour sans réponse convaincante.

 

La France aura peut-être besoin des gaz de schiste. Elle importe 98 pour cent de son gaz. La dépendance de notre pays est donc élevée. Le prix du gaz payé par le consommateur dépend de contrats à long terme indexés sur le prix du pétrole, lui-même élevé. En outre, notre consommation de gaz va croître. Ainsi, le réseau électrique français RTE prévoit l'installation d'une puissance de 4,8 gigawatts [l'équivalent de trois centrales EPR] dans les prochaines années sous forme de turbines à gaz à cycle combiné. Et des centrales à gaz classiques auront à compenser les irrégularités de l'éolien et du solaire.

 

Alors même que l'énergie nucléaire est fragilisée par l'accident de Fukushima, notre pays peut-il renoncer à la recherche de ressources énergétiques sur son sol ? Notre avenir énergétique est précaire et la précaution voudrait que l'on analyse toutes les ressources potentielles. Le contraire serait inconséquent et imprudent. Les gaz de roche constituent, au moins pour certains pays, une ressource future. Mais il faut d'abord savoir comment se passer des produits chimiques qui polluent à long terme l'eau et les sols.



[1] Bernard Tardieu est membre de l'Académie des technologies et y préside la commission Énergie et changement climatique.

 

Ajout du 3 septembre 2014 (Science & Vie n° 1164, septembre 2014, p. 26) : Les puits de gaz de schiste font bien trembler la terre

 

Le débat est tranché. Les séismes en Oklahoma (États-Unis) sont bien provoqués par l'injection, dans des puits d'évacuation, d'eaux usées engendrées par des exploitations telles que celle du gaz de schiste.

 

C'est ce qu'a prouvé l'équipe de Kathleen Keranen, de l'université Cornell. Depuis dix ans, de nouvelles méthodes d'exploitation, comme les forages horizontaux, produisent des quantités considérables d'eaux usées dont on se débarrasse sons terre, en les injectant dans des puits profonds de 2 ou 3 km. Résultat : la pression monte dans le sous-sol. C'est ce phénomène que les géologues viennent de relier aux séismes.

 

Ils ont montré que quatre des puits les plus utilisés en Oklahoma sont responsables de 20 % des séismes qui se produisent jusqu'à 30 km alentour, avec des épicentres jusqu'à 5 km de profondeur. Ce qui expliquerait pourquoi cette région est bien plus souvent secouée par les tremblements de terre depuis 2009. Une conclusion inquiétante, car les terrains où la pression monte à cause de l'injection d'eau ne cessent de s'étendre, augmentant ainsi le risque d'atteindre une grosse faille susceptible de produire un séisme majeur.

 

Le gaz de schiste fait trembler la terre (ajout du 31 juillet 2016. (Sciences et Avenir Août 2016, p. 34)

Considérée comme une opportunité économique majeure pour les États-Unis, l'exploitation du gaz de schiste, qui a démarré en 2008, n'est pas sans conséquence pour la planète. La fracturation hydraulique qui consiste à briser la roche pour y injecter de l'eau afin de pousser le gaz vers le puits d'extraction provoque une multitude de tremblements de terre et pollue fortement l'atmosphère. L'Institut américain des études géologiques enregistre ainsi des séismes allant jusqu'à 5,6 sur l'échelle de Richter dans des régions autrefois stables comme l'Oklahoma, le Kansas ou le Texas. Par ailleurs, des chercheurs ont quantifié d'énormes fuites de méthane et d'éthane provenant des zones de forage, qui ont été mesurées jusqu'aux sommets suisses ! Selon leurs calculs, les émissions de méthane — un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le CO2 — seraient passées de 20 millions de tonnes en 2008 à 35 millions de tonnes en 2014.

Séismes-gaz de schiste.jpg

 

Voir également l'article du Monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/ROBIN/49528

Voir aussi Le fantôme du gaz de schiste européen

Également à regarder une émission de France télévision de 52 minutes : la tentation du schiste.

750 adjuvants chimiques pour l’exploitation des gaz de schiste : Les risques de pollution des nappes phréatiques.

29/03/2011

Devine qui vient forer chez moi ?

Devine qui vient forer chez moi ?
par Michel Tarrier


schistes gazifères

Pour info, un article du Progrès concernant ce qui pourrait être un nouvel eldorado énergétique : la Franche-Comté (document transmis le 29/03/2011)


ÊTES-VOUS MASO-SCHISTE ET FAVORABLE À UNE NOUVELLE ÉNERGIE SALE ?

 

LES FRANÇAIS GAZÉS PAR LE SIEUR BORLOO

 

 

« Une fois que l'on a touché le fond, il ne reste plus qu'à creuser » est une devise absurde du désespoir et du nihilisme, mais c´est aussi le précepte d´un capitalisme en fin de course mais qui ne laissera pas une miette derrière lui. Cette fameuse politique de la terre brûlée est de toute évidence pour un système qui s´auto-dévore.

 

L'extraction du gaz emprisonné dans les schistes gazifères nécessite la fracturation de la roche. Cette fracturation est obtenue en injectant à très forte pression un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques. Une moitié de cette eau dangereusement polluée remonte à la surface. Les gaz de schistes étant dispersés dans la roche imperméable, il est donc nécessaire de forer d'innombrables puits en fracturant la roche. Chaque puits exploitable ne l'est que brièvement, un suivant doit donc être foré quelques centaines de mètres plus loin, et ainsi de suite.

 

L'exploitation de ce gaz non conventionnel représente la solution finale du point de vue écologique. 

 

Sachez-le, c´est juste avant de quitter le navire élyséen que Borloo, chantre du Grenelle de toutes les impostures, avait signé en catimini de tels permis de prospections. Quand on prospecte, c´est pour trouver. Et quand on trouve, c´est pour exploiter. Quand on exploite ce type de gaz, on engendre une détérioration des paysages et des sols, on provoque une incommensurable pollution et l´on met à mal les riverains qui se retrouvent souvent avec du gaz dans leur eau de consommation. Les Nord-américains qui n´ont pu résister à ce type d´exploitation le vivent par la colère, notamment nos amis Québécois qui voient leur environnement gravement détérioré.

 

Le drame annoncé pour notre pays touche notamment une vaste contrée située en Occitanie, dans la région Rhône-Alpes, mais aussi en Île-de-France et ailleurs. José Bové est en première ligne, tout un chacun peut le rejoindre.

  

Vous figurez peut-être parmi ces riverains potentiels et vous n´aurez aucun droit de vous opposer aux forages et à l´exploitation.

 

Devine qui vient forer chez moi ?


Des compagnies dont les sièges sont en paradis fiscaux, des compagnies qui se foutent pas mal des risques encourus et de l´avis des citoyens, des compagnies en collusion avec l´actuel gouvernement.


Voilà le scénario apocalyptique qui attend nos campagnes françaises :

http://www.youtube.com/watch?v=bvT4PycSAPk&feature=player_embedded

 

Tandis que les lobbyistes demandent à NKM de calmer les esprits en parlant de moratoire, les premières plateformes s´installent, comme à Doué (Seine-et-Marne) :

http://www.facebook.com/note.php?note_id=10150180253944741&id=1324411684

 

Pour tout savoir sur ce sujet, lisez ma première alerte contre cette nouvelle méga catastrophe environnementale :

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2639.php

 

Plusieurs pétitions sont en ligne :

http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci

http://www.lapetition.be/en-ligne/contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-8997.html

 

Un collectif vous attend :

http://www.facebook.com/home.php?sk=group_196070767069717&id=196923676984426

 

Appels à mobilisation :

http://www.deleaudanslegaz.com/

http://paroledecitoyens.blog4ever.com/blog/lire-article-155111-2123872-paris__ma_france__appel_citoyen_a_mobilisation_con.html


 

L´ÉTAT FRANÇAIS NE RESPECTE RIEN ! INSURGEZ-VOUS !


Michel Tarrier

Écologue, écosophe

 

Voir aussi le Blog de Patrice

21/03/2011

Le film "Pollen"

Le film Pollen est un documentaire qui met en scène les relations entre les plantes à fleurs et leurs pollinisateurs. Le réalisateur Louie Schwartzberg a parcouru l'Amérique de l'Arizona au Panama pour observer ces papillons, abeilles, et même chauve-souris garants de la biodiversité. Pollen est la première production de Disneynature : subdivision de Disney consacrée à la production animalière et environnementale. Sortie le 16 mars 2011. 

 

Lire la suite

17/03/2011

OMS et AEIA

Lettre ouverte à l'OMS

 

 

 

Avenue Appia - CH – 1211 - GENEVE 27 -         le 17 mars 2011

 

par Claudine LE TALLEC

 

Madame, Monsieur,

C'est une supplication que j'adresse à chaque personne parmi les milliers qui travaillent à l'OMS.

Des doutes sont émis à l'encontre de l'OMS quant à sa connivence avec des laboratoires pharmaceutiques, des firmes chimiques et agroalimentaires à propos de nuisances causées par des médicaments, vaccins et pesticides.

Aujourd'hui, c'est de FAITS RÉELS RECONNUS QUI EXISTENT DEPUIS PLUS DE 50 ANS dont je veux vous entretenir.

Il s'agit de l'ACCORD signé le 28 mai 1959 (WHA 12-40) entre l'OMS et l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique). Accord par lequel aucune de ces 2 agences de l'ONU ne peut prendre de positions publiques qui puissent nuire aux intérêts de l'autre.

Or,

. garante de la santé de la population mondiale et faisant autorité auprès des Etats, l'OMS, conformément à sa Constitution, doit être indépendante de tout intérêt commercial,

. l'AIEA, elle, s'est constituée en 1957 pour faire la promotion du nucléaire civil.

Que se passe-t-il lorsqu'il y a conflit d'intérêt entre l'information et la prise en charge de la santé des populations par l'OMS, et les intérêts de l'AIEA qui, au demeurant, dépend du Conseil de Sécurité de l'ONU ?

Presque rien, si ce n'est que l'OMS minimise les faits alors que son rôle est de nous informer, de protéger notre santé et celle de nos enfants à travers le monde, notamment de l'irradiation interne par les faibles doses continues des radionucléides ingérés par les aliments, l'eau, l'air, restant actifs pendant des périodes allant de quelques décennies à des milliers d'années : partout sur Terre sachant quelle tourne, que les vents soufflent et les eaux circulent, vu les multiples activités nucléaires civiles et militaires du passé et du présent et du futur.

Depuis plus de 50 ans, l'on sait donc qu'il y a danger accru avec la radioactivité artificielle. Celle qui engendre, qui concentre, qui enrichit de nouveaux éléments hautement radioactifs qui n'existaient pas spontanément sur terre auparavant...

Et l'on voudrait que je sois complice ? NON. J'ai besoin pour vivre dignement, pour regarder mes enfants droit dans les yeux sans qu'ils m'accusent, de dénoncer cet accord monstrueux et de demander qu'il soit annulé. Penser : tu savais et tu n'as rien fait, m'est intolérable.

J'ose espérer qu'il en sera de même pour vous, par exemple, en vous réunissant près de votre grande « maison » tout en convoquant la presse internationale afin de dire à la face du Monde l'existence de cet accord et de le remettre en cause catégoriquement.

Vous aurez alors droit à notre reconnaissance infinie et à nos remerciements du fond du coeur. »

 

Envoi de : Claudine LE TALLEC, 4, rue de la Côte 25390 – ORCHAMPS-VENNES claudine51@voila.fr

14/03/2011

Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

Catastrophe de Fukushima :

les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes


Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement


http://www.sortirdunucleaire.org/


(Dernière mise à jour du 11 août 2016)


Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que six journalistes indépendants de l'association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s'agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu'ils ont pris pour faire leur métier.

À la mairie de Futaba, située à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

À l'aide d'un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu'un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l'espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : "Quand j'ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h." (1)

Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l'exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.

De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l'environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l'industrie Éric Besson, la machine à étouffer l'information s'est déjà mise en marche, en France aussi.

La catastrophe nucléaire japonaise démontre s'il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.


Notes :

(1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais


Contact au Japon de l'association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA Mobile: 090-6101 -6113

(2) http://english.kyodonews.jp/news/

 

Pour en savoir plus : le site de la CRIIRAD (16 mars 2011 - 10 H) :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/commu...

 

Ajout fin avril 2012 (Sciences et Avenir, n°783, mai 2012).

Fukushima: une pollution maritime sans précédent

La catastrophe nucléaire de Fukushima constitue bien le plus important déversement de radioactivité dans les océans de toute l'histoire. Mais au-delà de 30 kms des réacteurs détruits, les radionucléides ont été dispersés par les courants si bien que les poissons pourraient être consommés sans danger. Tels sont les deux enseignements de la campagne de mesures menée par une équipe internationale et publiée dans
les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences (Pnas) américaine, le 2 avril 2012.

A bord du navire scientifique Ka'imikaio-kanaloa affrété en juin 2011, soit trois mois après le tsunami, les chercheurs ont récolté des échantillons d'eau de mer, de plancton et de petits poissons entre la surface et 100O mètres de profondeur, de 30 à 600 kilomètres des côtes. Les chercheurs ont bien trouvé des teneurs élevées de césium mais aucun résultat n'excède les normes de santé humaine. Le Kuroshio courant plus large et plus rapide que le Gulf Stream, qui remonte vers le nord de l'archipel avant de partir plein est dans le Pacifique, a dispersé les radionucléides.

Les chercheurs avertissent cependant du risque d'une exposition à long terme si la centrale continue à déverser des radionucléides et s'il se confirme que les sédiments marins ont été notablement contaminés.

 

Ajout fin janvier 2013 : du poisson super radioactif pêché à Fukushima

 

Dépêche ats/afp/newsnet : 

 

De tristes individus tentent de faire croire que Fukushima fait déjà partie du passé et qu'il ne faut pas remettre en cause le nucléaire pour « si peu ». En réalité, la catastrophe ne fait que commencer : les coeurs des réacteurs sont toujours en fusion, et refroidis en continu pour éviter une reprise des réactions nucléaires.

 

D'autre part, environ 200 000 personnes ont été évacuées et, pour elles, le drame n'en est qu'au début. Sans oublier que des millions de personnes vivent dans des zones plus ou moins contaminées, avec des conséquences inévitables sur la santé, en particulier celle des enfants. Quant à la faune, elle se porte mal comme le prouve la découverte, deux ans après le début de la catastrophe, d'un poisson 2500 fois plus radioactif que les « normes », pourtant déjà terriblement laxistes. Il est bien évident que ce poisson n'est qu'un parmi d'innombrables autres.

 

Comme chacun le sait, les petits poissons sont mangés par les plus gros, etc : la chaîne alimentaire entière est touchée. Le drame de Fukushima ne fait que commencer, le nucléaire est bien une calamité qui répand la désolation sur cette planète.

 

Mars 2013 : deux ans plus tard, à Fukushima, c'est encore l'enfer !

 

Pour avoir une idée de la situation de la contamination à Fukushima en mars 2013, on se reportera aux articles :

 

  • Science & Vie : Fukushima, la catastrophe à tous les niveaux  par Rafaële Brillaud, Science et Vie, n° 1146, mars 2013, pp.78-93.

 

  • Sciences et Avenir : Fukushima 2 ans après, la sécurité encore en chantier par Rachel Mulot, Sciences et Avenir, mars 2013, n° 793, pp. 10-14.

Ajout du 16 août 2014 : Article de Univers Nature qui fait le point sur la situation à Fukushima.

 

Dernière mise à jour du 11 août 2016

Pour suivre toute l'actualité du traitement du site de Fukushima, rendez-vous sur le site suivant :

L'ACROnique de Fukushima : Voir Fukushima : le problème sans fin des déchets radioactifs

Catastrophe nucléaire : agir rapidement sur la sécurité et la politique énergétique

Catastrophe nucléaire : agir rapidement sur la sécurité et la politique énergétique !

(17/03/2011)

 

Inutile de dire que les réactions sont nombreuses depuis l'annonce des accidents survenus sur les centrales nucléaires au Japon.

 

Si RSN (Réseau Sortir du Nucléaire) estime que c'est bien une véritable catastrophe qui se déroule et que son issue ne peut être évaluée, Éric Besson (Ministre de l'énergie) parle d'un « accident nucléaire grave » mais que l'on ne peut qualifier de « catastrophe ». Ce discours n'étonne pas FNE puisque c'est un « discours normal de la part d'un ministre qui nous a déjà dit qu'il soutenait totalement le nucléaire ».

 

Cette situation renvoie bien entendu au débat sur le Grenelle de l'environnement où les associations n'ont pu faire entendre leurs voix : le nucléaire a donc été exclu de la loi Grenelle 1 et par conséquence de la loi Grenelle 2.

 

Contrairement aux affirmations au plus haut niveau, le Japon n'est pas le seul à avoir pris des risques en ce domaine. La France peut aussi être concernée et il y a déjà eu des alertes. En effet, si les technologies diffèrent, c'est la question du refroidissement du réacteur qui est l'élément essentiel. Greenpeace rappelle que « la centrale de Saint Laurent, au bord de la Loire, a déjà subi deux accidents de niveau 4, avec fusion partielle du cœur en 1969 et 1980 ».


L'eurodéputée Michèle Rivasi indique pour sa part que RSN avait déjà révélé que les centrales nucléaires n'étaient pas aux normes sismiques. FNE évoque aussi la fragilité des centrales en bord de mer puisque « fin 1999 on a évité une catastrophe de justesse pour celle de Blayais en Gironde ».


En ce qui concerne notre région, rappelons-nous que la centrale du Bugey se trouve à la merci d'un séisme détruisant le barrage de Vouglans et que Fessenheim est menacée par une crue catastrophique du Rhin.


Mais au-delà du risque, cela pose la question de la politique énergétique. Car si l'on estime que le seul moyen d'éviter ce risque, c'est de refuser le nucléaire, il faut d'abord réduire la consommation énergétique de manière drastique... surtout si l'on prône dans le même temps le véhicule électrique !

 

Et en seconde priorité, la substitution par d'autres énergies renouvelables est à promouvoir de façon « plus énergique » mais cela demande quelques années.

 

En attendant, les combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole) vont continuer de produire les deux tiers de l'énergie mondiale avec un autre risque, celui du changement climatique !

 

Dans ce contexte compliqué car il n'y a eu aucune anticipation de pouvoirs publics, Nicolas Sarkozy envisagerait une réunion du G20 dédiée à l'énergie et à la sécurité nucléaire. Par ailleurs, les ONG appellent à organiser au plus vite un nouveau « Grenelle de l'énergie »...

 

Pour en savoir plus sur la gestion de cette catastrophe nucléaire, visitez périodiquement les sites de la CRIIRAD et de l'ACRO et du réseau "Sortir du nucléaire".

12/03/2011

Une cité et son territoire

Une cité et son territoire

Besançon, 1391, l'affaire des fourches patibulaires

 

En 1390/91, au moment des faits, Besançon, est une cité impériale, enclave importune en plein cœur des possessions du puissant comte de Bourgogne, Philippe le Hardi.

Pour tenter d'empiéter sur le territoire bisontin, celui-ci fait dresser des fourches patibulaires, sinistres gibets, sur le lieu-dit des Lavières situé entre Besançon et Valentin, légitimant par ce symbole de souveraineté l'appartenance du terrain au comté de Bourgogne.

Mais les citadins ne l'entendent pas ainsi et ont recours à la justice pour faire valoir leurs droits. Près de cent témoignages voulant démontrer la propriété bisontine du terrain sont recueillis sur un long rouleau de parchemin, dépositaire à travers le temps de "l'affaire des fourches patibulaires".

Au-delà de la polémique, ce litige révèle les enjeux politiques et économiques liés à la définition parfois approximative d'une province. Le parchemin, retranscrit en intégralité dans Une cité et son territoire, constitue également un véritable exposé sur la vie des citoyens bisontins au Moyen Âge.

L'ouvrage est publié aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Annales littéraires.

 

fourche-patibulaires.jpg

Langue : français

Éditeur : Presses universitaires de Franche-Comté

ISBN-10 2-84867-295-1

ISBN-13 978-2-84867-295-3

ISSN 0523-0535

Année de publication novembre 2010

Prix recommandé 13,00 €

 

Contact : Sylvie Bépoix

Laboratoire des sciences historiques

Université de Franche-Comté

Tél. (0033/0) 3 81 66 58 74

sylvie.bepoix@univ-fcomte.fr

 

05/03/2011

Cancers détectés par des chiens

Cancer de la prostate et cancers colorectaux détectés par des chiens


Étonnant : dans sa livraison de mars 2011, le mensuel Sciences et Avenir révèle que le flair du chien serait le meilleur outil à disposition des chercheurs pour progresser dans le dépistage de certains cancers. Dans le cas du cancer de la prostate, l'étude a été proposée à l'armée française par Olivier Cussenot, urologue à l'hôpital Tenon (Paris) et son équipe. Aspirant, un berger malinois de 2 ans et demi a été capable de détecter 30 malades sur 33 d'après leurs échantillons d'urine, soit un taux de réussite de 91 %. À comparer avec celui du test sanguin PSA appliqué à l'heure actuelle qui plafonne à 20 %... Deux ans d'apprentissage auront été nécessaires pour former Aspirant.

 

En ce qui concerne le cancer de la prostate, le test PSA (qui cible une protéine, la PSA, sécrétée par l'organe lors d'une inflammation) est tellement faillible qu'un dépistage systématique ne peut être envisagé. D'où l'intérêt d'un test plus spécifique. Les chercheurs ont engrangé plusieurs centaines de molécules candidates dans les urines de patients malades. « Tout l'intérêt de cette approche, explique Olivier Cussenot, consiste à accélérer l'identificalion. D'ici à deux ans, je pense qu'Aspirant nous aura permis de mettre la main sur plusieurs molécules nous conduisant à la mise au point d'un bien meilleur test. »


Ainsi, le chien se révèle un auxiliaire précieux en cancérologie. Une étude japonaise, parue Le British Médical Journal, publie une étude japonaise qui montre que le flair d'un labrador est plus efficace que la coloscopie pour la détection de cancers colorectaux dans les échantillons de selles de malades.

 

Source : Sciences et Avenir, n° 769 mars 2011 p. 39.

 

01/03/2011

Hécatombe de crapauds accoucheurs dans les Pyrénées

crapaud-accoucheur_R.König-logo.jpgParc national des Pyrénées:

hécatombe de crapauds accoucheurs

 

Info transmise par Michel Cottet

(Dernière mise à jour du 22 février 2016)

 

Il semble qu'il n'y ait pas que les poissons du Doubs ou de la Loue qui soient atteints par des champignons, les amphibiens aussi, y compris ici dans des milieux encore préservés, mais la pollution sévit partout, affaiblit partout les écosystèmes et les défenses immunitaires. Comme en témoigne cette information concernant le Crapaud accoucheur du Parc National des Pyrénées.

 

353 cadavres de crapauds accoucheurs ont été trouvés en août 2010 au lac d'Arlet (Aspe).

 

La sonnette d’alarme a retenti le 25 février 2011 lors de la divulgation des résultats de la veille sanitaire que le parc national des Pyrénées réalise sur la faune sauvage. Une mortalité massive au sein de la population de crapauds accoucheurs (Alytes obstetricans), vivant en haute altitude, a été observée depuis 2002. Les travaux conduits en 2010 ont montré l’impact d’un champignon pathogène (Chytridiomycose) sur les populations d’Amphibiens, notamment le Crapaud accoucheur pour qui la maladie s’avère létale. Preuve inquiétante, une très importante mortalité de ce crapaud a été observée dans le secteur de Madamette (Néouvielle) et au lac d’Arlet, dans la vallée d’Aspe, où, au mois d’août 2010, les chercheurs ont trouvé jusqu’à 353 cadavres in situ. Si la maladie est mortelle pour le Crapaud accoucheur, pouvant infester jusqu’à 95 % des individus sur un site donné, elle pourrait vraisemblablement toucher d’autres amphibiens, comme la Salamandre ou le Crapaud commun qui semblent y être sensibles, d’après les scientifiques espagnols qui travaillent sur le parc naturel de Pañalara (Sierra de Guadarrama, Madrid).

 

Très contagieuse, la Chytridiomycose touche un tiers des Amphibiens dans le monde.

 

Dans les Pyrénées, les chercheurs français, en partenariat avec des scientifiques espagnols, le CNRS de Moulis et le Royal College de Londres, poursuivent leurs investigations, même si, pour l’heure, aucun signe de mortalité chez d’autres Amphibiens n’a été constaté. Les scientifiques surveillent les populations d’Amphibiens pour identifier les effets du champignon, ils étudient également les causes qui provoquent la maladie et les possibilités de l’endiguer, car, même si cette dernière est localisée sur les deux versants du côté ouest des Pyrénées, elle pourrait se propager rapidement. L’origine de cette épidémie explosive reste incertaine, mais elle avait été découverte en 1998 sur des grenouilles tropicales en Australie et Amérique centrale, et avait ensuite atteint l’Espagne provoquant un effondrement des populations de crapauds accoucheurs. Il semblerait que le champignon ne peut être détruit quand il est présent quelque part. La priorité reste donc d’empêcher sa propagation.

 

Si lors de vos randonnées pyrénéennes vous trouvez un amphibien présentant une posture anormale, une perte de réflexe, une léthargie ou des anomalies de la peau (lésions cutanées, ulcères, hémorragies, etc.), ne le touchez pas afin d’éviter la propagation de la maladie.

 

crapaud-accoucheur_R.König-1.jpg

Crapaud accoucheur mâle

Alytes obstetricans © R. König

 

Contre cette pandémie planétaire chez les batraciens, êtes-vous prêt à agir ?

Il est microscopique et se répand à toute vitesse. Un champignon infectieux, appelé Chytride, fait des ravages chez les grenouilles et les autres amphibiens. Les hécatombes, d’abord observées en Australie puis en Amérique latine il y a une dizaine d’année, sont reportées partout dans le monde aujourd’hui.

En France, des extinctions massives ont été recensées chez plusieurs espèces de batraciens, notamment le remarquable crapaud accoucheur ou la salamandre. L’épidémie a démarré en 2007 dans les Pyrénées et semble se propager (voir plus haut). Toutes les observations des scientifiques et des naturalistes sur le terrain laissent craindre le pire. Nos campagnes risquent-elles d’être réduites au silence et nos mares désertées ?

 

Difficile de connaître l’origine exacte de l’infection. Des chercheurs du CNRS de Moulis (Ariège) tentent depuis 2003 de mieux comprendre comment se propage le Chytride et semblent convaincus d’avoir ici affaire à un pathogène émergent, en d’autres termes une maladie transportée sous nos latitudes par des espèces exotiques. De nombreux indices laissent à penser qu’elle aurait été introduite dans l’hémisphère nord par un Xénope, une grenouille, originaire d’Afrique du sud. C’est ensuite la fameuse grenouille taureau, porteur sain du champignon, qui aurait favorisé sa propagation depuis les États-Unis jusqu’à la France.

 

Pour le moment, le champignon se développe préférentiellement en altitude où, d’après les observations des chercheurs, il anéantit 100 % des crapauds infectés. Les scientifiques ont également remarqué que l’infection était beaucoup plus virulente dans les chaînes de montagne, des zones souvent très touristiques et où « les gens en se promenant le long des sentiers peuvent propager l’infection sans le savoir » prévient Dirk Schmeller, de la Station d’Écologie Expérimentale du CNRS à Moulis.

 

Ajout du 22 février 2016

 

À l'époque de la reproduction, les mâles lancent leurs appels depuis leur cachette à terre. L'accouplement est terrestre. Le mâle enlace la femelle au niveau lombaire. Quand le cordon d'œufs commence à sortir, le mâle se glisse vers l'avant, tenant sa partenaire par le cou et féconde les œufs. Puis il enroule le cordon autour de ses tibias et en prend soin en les humectant régulièrement dans une flaque ou une mare jusqu'à l'éclosion. Ce comportement est rapporté dans le documentaire diffusé par France 2 "les superpapas de la nature" diffusé le 22 février 2016.

Mortalité élucidée d'Amphibiens dans le Jura

Bufo_bufo-logo.jpgMortalité élucidée

d'Amphibiens dans le Jura

 

 

 

 

Le service départemental de l’Onema du Jura a observé une mortalité massive de Crapauds communs dans le lac de la Penne, sur la commune de Moirans-en-Montagne. Des prélèvements ont été effectués et livrés au laboratoire d’écologie alpine de l’Université de Savoie qui a constaté la présence d’ADN du virus Ranavirus sur 5 des 30 individus testés. Il s’agit de la première mise en évidence de Ranavirus sur des amphibiens de population sauvage en France. Des recommandations ont été émises : identification de la souche de Ranavirus, surveillance du lac en 2012, vigilance au niveau régional, prévention pour limiter la dissémination, etc. La procédure de déclaration auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale est en attente de l’identification précise du type de virus.

 

Crapauds_Michel Loup.jpg

Crapauds (© Michel Loup)

 

Source :


Lettre de l'Onema, décembre 2011.

 

Contact : emmanuel.vilquin@onema.fr


17:28 Publié dans Herpétologie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

Adaptation aux eaux douces

Les animaux d'eau douce (dulçaquicoles) ont soit une origine marine, soit une origine terrestre. Dans le premier cas, ils auront à résoudre un problème de pression osmotique. Dans le second cas, ils auront à résoudre un problème de respiration.

Lire la suite