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16/07/2016

Animaux de compagnie

Câlin, tendresse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et… portraitiste

 

Les portraits représentent une part non négligeable de mon activité de prises de vues. Les petits enfants en famille à la campagne offrent ces moment de bonheur que j'aime mettre en images d'autant plus que les animaux qui nous entourent participent souvent à ces scènes de vie.

 

La petite Cloë âgée de presque deux ans baigne dans cet univers entre chevaux, chèvres naines, lapins et son nouveau compagnon, un petit chien très sociable adopté récemment.

 

Les spécialistes sont unanimes pour souligner que la présence d’un animal à la maison auprès d’un enfant, développe le sens des responsabilités, structure la personnalité, le sécurise, l’apaise. Il facilite le développement de la communication et de l’attention aux autres, déverrouille le monde intérieur de l’enfant, dévoile ses compétences, stimule son imaginaire et sa faculté d’apprendre.

 

Cette image de vacances est à mon goût l'expression de cette nature infantile innocente, avide de découverte, mais à qui l'on doit faire comprendre que tout animal de compagnie n'est pas un jouet.

 

Câlin,-tendresse-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

 

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

Le déterrage du blaireau n'est pas assez encadré

 

par Frédéric DANIEL

 

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La cruauté et l'inutilité du déterrage -ou vénerie sous terre- est dénoncée depuis de nombreuses années par différentes associations. La contestation grandissante a poussé le ministère de l' écologie à publier en 2014 un projet d'arrêté encadrant davantage la pratique du déterrage sur le blaireau.

En 2013, Roland Povinelli, alors sénateur, rappelait que la France est en infraction sur le sujet du blaireau. Dans sa réponse le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie reconnaissait par ces mots que "des comportements peu acceptables ayant été constatés, il apparaît aujourd’hui indispensable de mettre en place un encadrement renforcé de la pratique de la vénerie sous terre."

La question écrite de M. Povinelli et la réponse du ministère de l'écologie :

https://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130707324.html

Le projet d'arrêté contenait de nouvelles dispositions intéressantes mais très insuffisantes, la seule solution pour mettre fin à ces "comportements peu acceptables" étant l'interdiction pure et simple de cette pratique barbare et la mise en protection stricte du blaireau.

Voici le projet d'arrêté qui avait été publié:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

Ce projet d'arrêté présentait tout de même des points intéressants tels que :


-L’interdiction des concours et compétitions de vénerie sous terre
-L’arrêt de l’opération en cas de présence d’une espèce protégée dans le terrier concerné
-L’ encadrement de la mise à mort de l’animal (utilisation d'une dague et non d'un outil de terrassement ou des chiens pour faire cela)
-La remise en état obligatoire des terriers dans les 24 heures suivant la chasse.
Ce projet d'arrêté a été mis en consultation. Parmi les commentaires, la majorité sont favorables à ce projet d'arrêté, tous pertinents.
D'autres commentaires, défavorables à toute modification, méritent également d'être soulignés non pas par leur justesse mais par la pauvreté d'esprit qui en ressort, en particulier le plus long commentaire en Page 6.
La synthèse de cette consultation:

http://www.consultations-publiques.developpement-durable....

L'arrêté modifiant l'arrêté du 18 mars 1982 relatif à l'exercice de la vénerie a été publié au Journal Officiel le 17 février 2014:

https://lc.cx/4FNy

L'article qui nous intéresse est l' Article 2, il interdit désormais les championnats et les compétitions de vénerie sous terre, c'est une très bonne nouvelle. Les autres dispositions citées plus haut deviennent elles aussi officielles.

Cette modification d'arrêté est une réelle avancée au niveau de la loi, mais elle est totalement insuffisante. De plus, ces nouvelles dispositions restent purement théoriques. En effet, les déterreurs restent en petit comité lors de cette chasse, encadrés par un maitre d'équipage qui est lui aussi déterreur, on peut dès lors douter du respect de l'application de ces nouvelles règles...

Par le biais de cette mise à jour, je tiens également à rappeler l'importance de donner son avis lors des consultations publiques. Pour faciliter la participation des citoyens à ces consultations, un nouvel outil existe désormais, c'est un site collaboratif proposé par l'association AVES France (le lien en bas de cette page)
Nous devons être de plus en plus nombreux à répondre à ces consultations, car sans cela, la voie est laissée libre aux chasseurs et aux lobbies agricoles.
Ce site recherche des contributeurs et/ou des bénévoles pour rejoindre l'équipe. N'hésitez pas à participer.

Le lien de ce site ce collaboratif, Consultations Publiques:
http://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/

La mobilisation des particuliers et des associations est primordiale, ensemble nous finirons par obtenir la protection du blaireau.

Quelques associations qui demandent la protection du blaireau :


-AVES France: https://lc.cx/4Fxs
-L'ASPAS: https://lc.cx/4FYL
-France Nature Environnement: https://lc.cx/4FYK
-L'association Meles: https://lc.cx/4FYD
et beaucoup d'autres...


Faites connaitre ma pétition:
http://change.org/ProtectionBlaireau

 

15/07/2016

La Loue en avril 2011

Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_logo.jpgAvril 2011-avril 2016 : Situation de la Loue et d'autres rivières franc-comtoises

 

(Dernière mise à jour : 15/07/2016)

à trouver en pied d'article le rapport pour la création du « territoire d’excellence de la Loue et des rivières comtoises »

 

 04/04/2016 : grave pollution dans le Territoire de Belfort.

 

Il s'agit en fait d'une pollution récurrente du canal du Martinet à Belfort, pollution due à des bidons de produits toxiques abandonnés dans une friche industrielle et lessivés par les eaux de pluie. Le canal du Martinet se jette dans la Savoureuse.

Voir une première alerte de France 3 Franche-Comté.

Voir le reportage de France 3 Franche-Comté.

 

Où en est la Loue ?

 

Voici un tout premier extrait du documentaire « Doubs Loue, histoires croisées » qui promet d’être passionnant. Ce film de 52 minutes sera diffusé sur France 3 Franche-Comté et France 3 Bourgogne le samedi 9 février 2013 à 15h20. Attention, cet extrait est encore une version de travail; le commentaire de Jean-Philippe Macchioni n’est pas encore enregistré. Le réalisateur a choisi de raconter les histoires à la fois liées et distinctes du Doubs et de la Loue. Après avoir rappelé la spécificité karstique des sols et raconté le lien qui unit le Doubs et la Loue avec la fameuse découverte de 1901 grâce à l’incendie de l’usine d’absinthe, Jean-Philippe Macchioni rentre dans le vif du sujet avec des images de truites malades…

 

Quelques extraits du compte rendu d'une réunion de la Mission Interservices de l'eau (MISE)

 "Point Loue et rivières comtoises

Le Préfet du Doubs a réuni mercredi 20 avril 2011 la Mission Interservices de l'eau, élargie à l'ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de l'eau, pour un nouveau point sur la Loue, où il a été aussi question du Doubs Franco-Suisse et plus largement des rivières comtoises.

La réunion a d'abord permis de faire un point de situation des cours d'eau.

Cette année, la situation météorologique (persistance d'un temps chaud et sec très précoce), et les faibles débits sont préoccupants pour l'ensemble des rivières ; mais c'est le Doubs, dans sa portion franco-suisse, puis jusqu'à Montbéliard, qui connaît des mortalités de poissons fortes : il n'a pas été noté la présence de cyanobactéries - dont le développement important avait été corrélé l'an dernier aux mortalités de poissons - mais celle d'une maladie causée par un champignon, la saprolégniose, que l'on rencontre en général sur les poissons d'élevage."

[…]

"Le groupe d'experts local mis en place à la demande du Préfet et piloté par l'Agence de l'Eau suite aux mortalités de poissons de l'an dernier a présenté le dispositif de suivi renforcé mis en place ce printemps sur la Loue, le Doubs et l'Ain, rivières affectées par ces phénomènes, mais aussi sur deux autres rivières non affectées, le Cusancin et le Dessoubre. Ce dispositif permet de mieux décrire les phénomènes rencontrés - par exemple les développements d'algues - et d'alerter sur d'éventuelles détériorations de la qualité de l'eau."

[…]

"Au cours de la réunion, les scientifiques présents ont indiqué que la qualité des eaux de la Loue, qui reste satisfaisante au regard des critères européens, ne permet pas d'identifier un facteur déterminant des dysfonctionnements constatés : les causes des mortalités piscicoles apparaissent multifonctionnelles." […]

 

Au vu des quelques clichés pris sur le pont de Mouthier-Hautepierre, on peut s'interroger sur la santé de la Loue en constatant le degré de colmatage des fonds : l'ensemble du domaine benthique est occupé par des algues filamenteuses qui asphyxient même les bryophytes ! Les conclusions de la MISE paraissent très optimistes !

 

Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_06-1.jpg

La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)

Les fonds sont colmatés par les algues

 

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La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)

Quelques rares truitelles sont présentes (ellipses rouges)

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La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)

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La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)

Les bryophytes sont eux-mêmes étouffés par les algues

 

 Vous pouvez également visionner des vidéos très fouillées au sujet des problèmes du Doubs à l'adresse ci-dessous :
Le lien: http://www.pronatura-ju.ch  et choisir le fichier Doubs.

 

Les pollutions agricoles et domestiques sont mises en cause pour expliquer l'état lamentable de nos rivières. Or un petit tour de passe-passe a été commis pendant les vacances de Noël 2011 par le Ministère de l'Agriculture !


À peine croyable : c'est en pleine période de fêtes de Noël et du Nouvel An que le ministre de l'agriculture a choisi de "consulter le public" sur un projet de modification de la réglementation relative aux zones d'excédent structurel de lisier ! Chacun le sait, en cette période de fêtes, les citoyens surveillent assidument les projets de textes mis en ligne sur le site internet du ministère de l'agriculture...

 

Une pétition à signer :

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/elevages-deregle...

 

Ajout du 9 mars 2012 (source : macommune.com)

 

D'après les conclusions d'un groupe d'experts et malgré les mortalités de la faune pisciaire dans la rivière, la Loue serait en bonne santé comparativement à d’autres cours d’eau français.

 

À la demande du Préfet du Doubs, un groupe de onze experts a rendu ce mercredi une étude sur le fonctionnement de la Loue et de son bassin versant. Selon ce rapport, l’hypothèse initiale d’un lien direct entre les épisodes de mortalité piscicole connus en 2010-2011 et la présence de cyanobactéries toxiques dans la rivière n’a pas été retenue.

 

Selon le rapport, ces deux faits sont révélateurs d’un «état général relativement dégradé de la Loue qui date d’au moins trente ans» et dont les causes sont multiples. La Loue est une rivière vulnérable aux pollutions en raison de ses caractéristiques géologiques. Les aménagements faits d’année en année ont également un impact sur la qualité physico-chimique et biologique de la rivière.

 

Les experts, placé sour la responsabilité de l'ONEMA (Office national de l'eau et des millieux aquatiques), ont adressé des recommandations au comité des Sages constitué en décembre 2011 par le Préfet :

 

  • Maîtriser les flux de nutriments dans la rivière (phosphore et azote) pour limiter, par exemple, la prolifération de cyanobactéries,

  • Redonner de la liberté à la rivière retirant certains barrages qui ralentissent l’écoulement du cours d’eau,

  • Encadrer et contrôler la politique de repeuplement de la Loue,

  • Minimiser le risque environnemental lié à toutes les activité humaines polluantes (agricole, sylvicole, urbaine ou industrielle.

L’objectif pour le comité des Sages et les services de l’État est d’aboutir désormais à un plan d’actions partagé.

 

Si la situation de la Loue est préoccupante, les experts relativisent : les eaux de la Loue restent de bonne qualité comparativement à d’autres cours d’eau français.

 

Résumé du rapport des experts :

 

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ÉTONNANT : la pratique du "no kill" est mise en cause dans ce rapport !

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Ajout du 17 janvier 2013 : les recommandations du Conseil scientifique de Comité de Bassin Rhône-Méditerranée

 

Alarmé par la piètre qualité des eaux de la Loue, le conseil scientifique du comité de bassin Rhône-Méditerranée, présidé par Daniel Gerdeaux, hydrobiologiste (INRA Thonon les Bains) appelle à relancer une opération de lutte contre l'eutrophisation.

 

Pour le conseil scientifique, cette eutrophisation persistante doit trouver un remède. Il s'agit d'un impératif tant écologique qu'économique. Le colmatage du fond du cours d'eau par les algues entraîne une surconsommation nocturne de l'oxygène aux dépens de la faune aquatique benthique et vagile. On sait que ce développement algal est nourri par les excès de phosphore et d'azote venus des élevages et des eaux usées domestiques. En outre, les interruptions dans le couvert de la forêt rivulaires, les barrages ralentissant l'eau et le changement climatique aggravent considérablement les conséquences de l'eutrophisation en réchauffant et éclairant les eaux. Ce constat alarmant a amené le comité de bassin à relancer une campagne de reconquête de la qualité de l'eau de la Loue.

 

Pour le conseil scientifique, il s'agit prioritairement :

 

  • de lutter contre l'eutrophisation en ciblant l'assainissement des eaux usées et les épandages agricoles pour faire baisser les apports de phosphore et de nitrates à la rivière.

  • de réinstaller un couvert forestier dense sur les berges de la Loue et de supprimer des seuils en travers du cours d'eau pour réduire sa sensibilité aux effets du changement climatique.

  • de faire un nouveau bilan, plus exhaustif, des apports en polluants par catégorie d'activité, pour apprécier la nécessité d'éventuelles mesures complémentaires.

 

La commission locale de l'eau Haut-Doubs et Haute-Loue, qui est déjà à l'origine d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux usées, est appelée à prendre en main cette opération.

 

Qu’attendre de la Conférence départementale Loue et rivières comtoises? (juillet 2013)


C’était une promesse des Assises de la Loue. En octobre dernier, préfecture et conseil général du Doubs organisaient une journée d’informations et d’échanges autour des problèmes de la Loue.« Le temps presse, on change de rythme et de méthode » affirmait Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs. « Nous devons faire plus, nous devons faire mieux » renchérissait le préfet Christian Decharrière.  Pour y parvenir, le principe d’une Conférence départementale était créée avec comme objectif la tenue de deux réunions par an et la participation d’un conseil scientifique.


Cette première conférence est prévue ce vendredi 5 juillet à Quingey. Contrairement aux Assises, elle se tiendra à huis clos et ne durera que deux heures et demie. Les suivis de qualité de l’eau, le point sur les mesures du SDAGE, les actions menées sur la Haute-Loue et Haut-Doubs, l’évolution de la gouvernance sont au programme de cet après-midi.

 

Une certitude, c’est Jean-François Humbert, président du Groupe national d’experts qui s’était penché sur les problèmes de la Loue qui sera à la tête du Comité scientifique Loue et rivières comtoises. Ce chercheur à l’Ecole normale supérieure avait présidé le « Rapport d’expertise sur les mortalités de poissons et les efflorescences de cyanobactéries de la Loue ».


Des scientifiques  du laboratoire de Chrono-Environnement de l’université de Franche-Comté font également partie de ce Comité scientifique. Ce Comité s’est déjà réuni pour hiérarchiser tous les éléments en leur possession et « prendre le problème par le bon bout ».


La fédération de pêche du Doubs aurait aimé faire partie de ce comité scientifique car elle a cofinancé et réalisé des études pour analyser les maladies de la Loue. Elle craint que le comité scientifique prennent en compte les protocoles admis par la Directive cadre eau alors qu’ils ne sont pas forcément adaptés à la situation de la Loue.

 

Et sur le terrain, où en est-on ?

 

Des mortalités de poissons sont encore parfois constatées, la santé de la Loue ne s’améliore pas. Depuis un an maintenant, une chargée d’étude de l’université de Franche-Comté travaille à plein temps sur la Loue. Elle réalise régulièrement des mesures de la source à la moyenne Loue. Et, une pêche électrique doit de nouveau avoir lieu sur la Loue entre le 22 et le 26 juillet.


Le syndicat mixte de la Loue, lui, contrôle chaque semaine la température de l’eau dans la Loue et le Lison. 17 sondes sont installées dans les rivières.

 

Voilà pour l’observation. Côté action, des études de faisabilité ont commencé pour écrêter deux barrages sur la Loue (à Rennes sur Loue et Ornans) et améliorer ainsi la continuité écologique des cours d’eau. Une préconisation qui avait été faite lors des Assises de la Loue.


Autre réalisation, la création du syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs, première étape de la création d’un syndicat qui engloberait l’ensemble du bassin versant. L’implication du Jura dans ces structures semble plus délicate.

 

Suivre les efforts de réhabilitation de la Loue sur le site du contrat de rivière Loue.

 

Ajout du 30 octobre 2013 : les nitrates contaminent les sols pendant 80 ans !

 

Une équipe franco-canadienne a montré que l'azote des engrais artificiels persiste beaucoup plus longtemps qu'on ne le pensait dans le sol. Non seulement, les nitrates qui dérivent de ces fertilisants contaminent les eaux, mais ils dégradent l'environnement et la santé. Dans quelle proportion sont-ils réellement absorbés par les cultures ? Quelle quantité reste dans les sols ou passe dans les eaux ? Et en combien de temps ?

 

Dans un article paru dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des Sciences (PNAS) datés du 21 au 25 octobre 2013, Mathieu Sebilo (université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI) rend compte d'une étude menée sur plusieurs décennies  sur le parcours d'un engrais marqué à l'azote 15, plus lourd que l'azote habituel, dispersé en 1982 à travers deux lysimètres dans la région de Châlons-en-Champagne. Ces parcelles de terre équipées de systèmes de prélèvements permettent en effet un suivi précis des cultures.

 

Résultat : en trente ans, les plantes ont absorbé de 61 à 65 % de l'azote de l'engrais. Mais entre 12 et 15 % demeurent encore piégés dans la matière organique du sol. Chaque année, une petite partie, transformée en nitrates, passe dans l'eau. Ainsi, en trois décennies, de 8 à 12 % de l'engrais marqué utilisé en 1982 se sont retrouvés dans l'eau. Et cela va continuer pendant au moins cinquante ans ! Il est démontré que l’azote provenant des engrais excède les besoins naturels liés à la croissance démographique et à l’agriculture et que pour espérer limiter la pollution par les nitrates, il faut donc tenir compte non seulement des pratiques actuelles, mais aussi de celles du passé. Les problèmes de pollution des rivières comtoises par les intrants agricoles ne seront donc pas réglés en trois coups de cuillère à pot !

 

4e Conférence de la Loue et des rivières comtoises : vers la création d’un label d’excellence environnementale

Étiquettes : gestion de l'eau, La Loue

 

Ajout du 15 juillet 2016 Extrait de la lettre du député du Doubs Éric Alauzet

Éric Alauzet était présent mardi 28 juin pour la 4e Conférence de la Loue et des rivières comtoises. Ces conférences regroupent des élus, des techniciens de l’État et du département, des représentants des associations de défenses des rivières, des représentants de toutes les activités humaines sur le territoire : l’agriculture, l’industrie, la filière bois…

L’objectif est de partager les informations, les résultats scientifiques, les mesures envisagées ou prises. Ces informations sont techniques mais également politiques. Aussi, Éric Vindimian, expert mandaté par le ministère de l’environnement, a rédigé un diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivières comtoises. Lors de cette Conférence, il a présenté et rendu son rapport qui comporte 22 recommandations détaillées pour faire de la Franche-Comté et ses rivières karstiques (plateau calcaire) un « territoire d’excellence ». Ce rapport sera soumis aux acteurs du territoire et sa version définitive reprendra leurs observations.

Le rapport Vindimian est soumis à la consultation des membres de la conférence départementale de l’eau jusqu’au 15 septembre 2016. Toutes les remarques et contributions doivent parvenir directement à Eric Vindimian par mail (eric.vindimian@developpement-durable.gouv.fr) avant cette date.

L’attribution du Label d’excellence environnemental serait un aboutissement et une concrétisation de ces 22 actions et pourrait inciter le grand public à agir pour la qualité des eaux des rivières de leur région.

Les services de l’État ont également défini de nouvelles normes pour les rejets de l’assainissement collectif. Trois zones ont été créées avec une réglementation adaptée en fonction de la situation des stations d’épuration. Reprenant le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), il s’agit de limiter l’usage des pesticides, de restaurer la continuité écologique afin de respecter la norme européenne de bon état des cours d’eau.

Vous retrouverez ci-dessous trois articles reprenant l’ensemble des informations fournies lors de cette Conférence ainsi qu’un récapitulatif de ce qui s’est passé depuis la 1re Conférence qui a eu lieu en juillet 2013 :

Préfecture du Doubs avec l’ensemble des documents :

http://www.doubs.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Conference-Loue-et-rivieres-comtoises/Conference-Loue-et-rivieres-comtoises-du-28-juin-2016

France 3 Franche-Comté :

http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/vallee-de-la-loue/2016/06/28/vers-la-creation-dun-label-dexcellence-gouvernementale-pour-proteger-la-loue-et-les-autres-rivieres-comtoises.html

http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/vallee-de-la-loue/2016/06/27/que-sest-il-passe-depuis-la-derniere-conference-loue-et-rivieres-comtoises.html

 

Dernière mise à jour du 17 janvier 2017

Rapport pour la création du « territoire d’excellence de la Loue et des rivières comtoises »

14/07/2016

Le chêne de Belverne

Le chêne de Belverne

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Ce chêne est tout simplement majestueux, superbe et ma fascination pour les vieux arbres est à son comble lorsque je découvre en lisière de forêt ce sujet signalé par l'un de mes amis sur son terrain à Belverne (70).

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,chêne,belverne 70

 

Hormis les centaines années que compte probablement son âge, la particularité de ce chêne réside dans le développement des deux troncs que comporte l'arbre. Comme pour mieux consolider cette architecture végétale, une branche transversale soudée naturellement par le temps, relie les troncs comme pour mieux renforcer l’équilibre de ce monument naturel.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,chêne,belverne 70

 

Comment cette branche au cours de sa lente croissance a t-elle pu finalement au contact du tronc voisin se greffer et finir par se souder pour réaliser ce renfort naturel ?

 

Une particularité que l'on peut attribuer au hasard mais qui en tout cas confirme bien l'expression ''le hasard fait bien les choses''.

13/07/2016

Le Guêpier d'Europe dans le Pays de Montbéliard

 Le Guêpier d'Europe s'installe sur le

chantier de Technoland 2 à Brognard

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

En fin de ce mois de juin 2016, la surprise est de taille alors que j'observe en soirée, Petits-Gravelots et autres oiseaux présents sur les terrains en cours de terrassements de l'extension de Technoland 2 à Brognard.

 

Le cri d'un oiseau que je connais bien mais qui n'est pas du tout habituel dans notre secteur m'interroge. Aussitôt, le vol et l'observation d'un couple de Guêpiers d'Europe évoluant sur une petite falaise de terre confirme bien la présence de l'espèce, l'un des oiseaux accroché au talus s'affairant à creuser un terrier.

 

Pas de doute, ce couple que j'observe durant une petite heure a l'air bien décidé à vouloir s'installer sur ce site offrant les particularités requises à la nidification du Guêpier. Cette espèce en pleine expansion, niche en colonie plus ou moins importante, et la présence d'un seul couple me surprend un peu d'autant plus que les Guêpiers nicheurs dans la basse vallée du Doubs (Jura) se sont déjà installés normalement sept semaines plus tôt. Migrateur, le Guêpier d'Europe (Merops apiaster) arrive du sud de l'Afrique en avril-mai pour nicher et repart en août-septembre. Il a été pendant longtemps l'hôte exclusif du Sud européen.

 

Que fait donc ce couple seul à cette période de l'année ?

 

Dès le lendemain matin en retournant sur le site, j'observe à nouveau les oiseaux toujours bien présents et dont la principale activité semble bien de poursuivre le terrassement du terrier dans la falaise destinée à recevoir la ponte. Un travail de longue haleine, qui nécessite plusieurs jours de travail pour creuser cette galerie profonde de plus d'un mètre. La présence d'un troisième oiseau me laisse supposer que d'autres couples pourraient s'installer au sein des falaises ou talus nombreux sur ce chantier. Une observation très minutieuse de cet environnement avec des amis ne permet pas de confirmer cette hypothèse.

 

Au cours des journées qui suivent, les Guêpiers disparaissent durant de longues heures avant de revenir se percher de temps à autres sur un buisson à proximité. Les jours passant, nous ne remarquons plus d'activité sur le creusement du terrier. Terre pas assez meuble ? Tentative de nidification trop tardive ? Oiseaux perturbés par les très mauvaises conditions climatiques de ce printemps ?

 

En attendant des mesures ont été engagées avec les services de la SEDD (Société d'Équipement du Département du Doubs) et l'entreprise Climent pour éviter tous travaux dans la zone concernée afin de préserver temporairement le site en cas de nidification.

 

Nous ne reverrons plus les oiseaux tout au moins durant le temps que nous passerons à essayer de les observer laissant penser qu'ils ont poursuivi leur route vers d'autres horizons, abandonnant un terrier creusé sur près de cinquante centimètres.

 

Néanmoins, cet épisode nous confirme bien que l'aménagement de sites artificiels adaptés, s'inscrivant dans la biodiversité peut tout à fait répondre à des exigences pour l'accueil d'un certain nombre d'espèces animales. Le profil des zones tampons concernées par ces ZAC doit aujourd'hui tenir compte de ces paramètres pour éviter de présenter un profil de terrain stérile qui n'a trop souvent de ''VERT'' que la couverture du dossier qui l'instruit !

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,guêpier d'europe,pays de montbéliard

Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino

 

12/07/2016

Vaches montbéliardes

L'été en balles

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Ce cliché — réalisé le dimanche 10 juillet 2016 au soir près de Trévillers sur le plateau de Maîche —, confirme que l'été s'est bien imposé succédant au printemps catastrophique que nous avons vécu cette année.

 

En ce soir de finale de coupe de l'Euro, tout le monde n'est pas devant son écran de télévision et la priorité pour de nombreux agriculteurs est de profiter de la météo favorable pour achever les travaux de fourrage dans les prairies récemment fauchées. Jusqu'à la tombée de la nuit, nombreux sont les tracteurs qui, dans un va-et-vient permanent, s'attardent à rentrer au plus vite les balles de foin enrubannées tardivement cette année.

 

Tout juste rentré de la traite, un troupeau de vaches montbéliardes complète ce tableau champêtre d'un soir au sein de ce paysage vallonné, avec presque autant de balles que d'animaux, objectif et ''BUT'' atteint par nos agriculteurs pour un travail sans filet !

 

Vaches-montbéliardes-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino