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22/01/2014

Du fond des yeux

Du fond des yeux

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

Dans la série '' la mère et son petit '', voici un cliché de babouins du Kenya témoignant d'une scène de grande tendresse.

 

Non loin du camp où nous logeons, nous croisons régulièrement la route d'une population de Babouins. Les scènes de la vie quotidienne de ces primates ne nous laissent pas indifférents et je prends plaisir avec les photographes qui m'accompagnent à observer le comportement et les attitudes particulièrement amusantes des très jeunes babouins.

 

Ce sont des animaux forts et agressifs. Ils vivent en groupes dominés chacun par un mâle dominant reconnaissable à sa façon de s'asseoir. La pratique de l’épouillage mutuel qui peut durer des heures témoigne de la solidarité qui règne dans le groupe. Chez les babouins, il existe une hiérarchie stricte. Si un babouin veut intégrer un groupe, il devra se battre contre le mâle dominant et le vaincre pour entrer dans le groupe. Un comportement social qui ne manque pas d'intérêt.

 

Babouins-Delfino-450.jpg

08/08/2013

Le Macaque de Barbarie

Macaque de Barbarie_13_logo.jpgLe Macaque de Barbarie

Macaca sylvanus

Famille des Cercopithecidae

 

par André Guyard

(Dernière mise à jour 10/09/2013)

 

Le Macaque de Barbarie ou Macaque berbère ou Magot Macaca sylvanus est le seul macaque vivant sur le continent africain, à l'état sauvage dans les forêts relictuelles du Maroc et de l'Algérie ainsi que de manière artificielle sur le rocher de Gibraltar où il représente le seul primate d'Europe avec l'Homo sapiens.

 

Macaque de Barbarie_14-1.jpg

 

Depuis 1969, le parc de 24 ha de forêts de "la Montagne des Singes" (Kintzheim, Bas-Rhin) accueille 240 individus répartis en quatre groupes.

 

Créé en 1974, un parc similaire, "la Forêt des Singes" à Rocamadour regroupe 130 Macaques de Barbarie qui vivent également en liberté dans une forêt de 24 ha.

 

Les singes évoluent librement dans leur territoire

 

Dans le parc, les singes évoluent dans des conditions très proches de la vie sauvage. Ils disposent de grands espaces leur permettant de s'isoler du public quand ils le souhaitent. Ils sont nourris, n'ont pas à craindre les prédateurs et peuvent évoluer en toute liberté.

 

 

Comme la plupart des singes, le Magot est une espèce arboricole

 

L'activité ludique occupe une large fraction de l'emploi du temps quotidien.

 

Jeux dans les branches des arbres

 

Dans le parc, les magots sont nourris quotidiennement par les soigneurs, et le nourrissage de chaque groupe constitue un spectacle pour les visiteurs. On leur distribue, pommes, ananas, bananes, graines, etc. Mais ils ne négligent par les ressources naturelles : glands, écorces, cônes, et aiguilles de pin, champignons, bulbes, proies animales constituées principalement d'insectes.



À la recherche de graines sur le sol

 

La femelle s'occupe de son unique petit. Mais d'autres femelles, voire des mâles  peuvent cocooner les petits et les rapports sociaux s'établissent souvent par leur intermédiaire.



Femelle et son petit

 

L'épuçage est un contact social entre individus qui fédère la solidarité dans le groupe.


Une mère épuçant son jeune d'un an

 

Du point de vue éthologique, la Montagne des Singes est aussi un centre d'études. Depuis la création du parc, des scientifiques travaillent sur des programmes de recherche dont le thème principal est le comportement social du Macaque de Barbarie, espèce évoluée et organisée.

 

Une contribution importante à la sauvegarde de l'espèce car les magots font aujourd'hui partie des espèces menacées, classées en Annexe II de la Convention de Washington.

 

Un recensement récent estime aujourd'hui la population sauvage à environ 10.000 individus en Algérie et au Maroc (23.000 individus en 1978).

 

La Montagne des Singes met en œuvre un certain nombre d'actions pour contribuer à la sauvegarde de l'espèce :

 

Ø    elle sensibilise le public à la protection de ce singe en le présentant libre dans un milieu proche de son habitat naturel ;

 

Ø    elle développe une action pédagogique par l'intermédiaire de panneaux interactifs et attractifs et surtout, grâce aux explications données par des guides spécialistes de cette espèce ;

 

Ø    les populations présentes dans le parc constituent une précieuse réserve génétique ;

 

Ø    elle renforce les populations sauvages par des réintroductions de groupes entiers d'animaux. Depuis la création du parc, près de 600 singes issus de nos différents parcs ont été réintroduits dans le Moyen Atlas marocain.

 

Les autres mesures urgentes de protection de l'espèce consistent principalement à préserver les milieux naturels et limiter l'impact des hommes (surexploitation des forêts, concurrence avec les troupeaux, capture de bébés singes pour en faire des animaux de compagnie ...).

 

Les autres espèces du genre Macaca vivant principalement en Asie du Sud et du Sud-Est, le Magot peut être considéré comme l'une des formes ancestrales du rameau des macaques qui sont apparus en Afrique il y a 5,5 millions d'années. Néanmoins, sa morphologie et son écologie témoignent d'une réelle adaptation aux conditions de vie dans le Moyen Atlas et l'espèce diffère beaucoup des premiers macaques apparus.

 

Le Macaque de Barbarie présente un certain nombre d'adaptations morphologiques au froid lié à l'environnement montagnard où il vit, tempéré l'été et rigoureux l'hiver. De telles adaptations sont rares chez les primates et témoignent de la grande faculté d'adaptation des macaques. Témoin, le macaque japonais Macaca fuscata qui est capable de survivre dans une épaisse neige. Les adaptations morphologiques du magot à l'environnement montagnard hivernal consistent en

 

Ø    une réduction de la longueur de la queue et des doigts pour éviter le gel des extrémités,

 

Ø    un allongement relatif de la longueur de la colonne vertébrale par rapport aux membres qui permet de lutter contre le refroidissement en permettant une posture en boule,

 

Ø    un fort épaississement du pelage en saison froide.

 

Comme chez tous les macaques, les mâles sont plus lourds et plus puissants que les femelles, et présentent un dimorphisme sexuel quant à la longueur des canines. La femelle présente des callosités fessières qui s'allument lors de l'œstrus.

 

Les callosités fessières de la femelle

et l'arrière-train du mâle

 

Clichés et vidéos : André Guyard

 

Source :

 

Documentation du site de la "Montagne des Singes" (plaquette, projection vidéo, soigneurs).

 

Wikipedia présente un article fort bien documenté sur cette espèce.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Macaque_berbère

 

Le Macaque de Barbarie dans la nature

 

(Source : Les Mammifères du Maroc, thèse, Fabrice Cuzin)

 

Unique Primate d’Afrique du Nord, endémique du Maghreb (Maroc et Algérie), le Magot est un des rares singes à vivre dans des milieux où sévit un véritable hiver. De telles adaptations sont rares chez les Primates et témoignent de la grande faculté d'adaptation des Macaques. On en connaît un autre exemple fameux avec le Macaque japonais (Macaca fuscata), apte à survivre dans une épaisse neige. L'habitat du Macaque de Berbérie est essentiellement le milieu forestier. Chez cette espèce très sociable, les mâles ont la particularité de s’occuper longuement des très jeunes. La taille des groupes varie de 2 à 55 animaux. La discussion se poursuit quant aux fameux individus résidant sur le Rocher de Gibraltar : introduits artificiellement durant la Seconde Guerre mondiale ou vestiges de populations qui s'étaient répandues dans tout le sud de l'Europe pendant le Pliocène ? L'espèce habitait alors les côtes méditerranéennes et se retrouvait, au nord, jusqu'en Allemagne et aux Îles britanniques. La population a diminué à l'âge glaciaire et s'est éteinte sur la péninsule Ibérique il y a 30.000 ans.

 

Le Magot ne s'éloigne guère des falaises, sauf dans la forêt de cèdre où les grands arbres lui permettent de se réfugier. Dans cette région, l'espèce n'a jamais été observée à plus de 1,5 km d'une futaie, qu'elle soit constituée de chêne vert ou de cèdre. Il est donc prisonnier de ce biotope qu'il ne peut quitter même pour aller boire en été quand l'eau lui fait défaut.

 

Le Magot se nourrit en grande partie au niveau de la strate herbacée. La ressource en glands est un facteur critique, en particulier pour la période allant de juillet à décembre, où la mortalité des jeunes de l'année est maximale, et d'autant plus que le gestionnaire forestier tend à éliminer le chêne vert du sous-bois de la cédraie originellement mixte. Au niveau de la strate herbacée, le surpâturage entraîne une diminution sévère de la biomasse et de la diversité, et le magot tend à exploiter les seuls milieux où cette strate se maintient (vires inaccessibles aux troupeaux en falaise, rares pâturages traditionnellement mis en défens avant leur ouverture aux troupeaux). Dans les secteurs où cette ressource est très réduite ou a déjà disparu (cédraies du Haut Atlas oriental lors de la dernière décennie), il est devenu vain de chercher à contacter ce singe qui a succombé à la destruction de son milieu.

 

Les principales menaces qui pèsent sur le Magot sont donc :

 

- Les coupes exercées par la population locale et les coupes légales réalisées sous le contrôle de l'administration forestière qui ont fait régresser le chêne vert, généralement transformé en taillis, inutilisable par le magot, tant en terme de ressource alimentaire (les glands, dont la production est réduite, sont alors accessibles aux troupeaux), qu'en terme d'abri ;

 

- Les dérangements fréquents par les bergers (qui considèrent que l'espèce est nuisible, à cause des déprédations exercées sur les cultures fruitières et qui éloignent les singes par des jets de pierre) et leurs chiens rendent les abris (arbres élevés et falaises) encore plus indispensables ;

 

- L'appropriation des rares points d'eau par le sylvopastoralisme.

 

Face à cette dégradation, les derniers singes qui peuvent survivre sont ceux, anthropisés, qui sont nourris parce qu'ils font office d'animaux de loisirs touristico-récréatifs. Ce phénomène est bien identifiable comme le syndrome du Magot.

 

L'avenir régional du singe Magot dépend donc :

 

- Au niveau local, du maintien et du développement de ses ressources alimentaires, des actions étant indispensables à court terme ;

 

- De la régénération de la strate herbacée ;

 

- De l'arrêt des coupes de certaines futaies de chêne vert, actuellement réalisées dans des secteurs de plus en plus reculés, où se maintient souvent le Magot ;

 

- Au niveau régional, le maintien de certains groupes clés est indispensable pour assurer une continuité génétique entre divers secteurs.

 

- La mise en œuvre effective des diverses aires protégées (Parcs nationaux et SIBE) permettrait de sauvegarder certaines populations.

 

- L'aménagement de corridors, avec une régénération de la végétation (en particulier de la futaie de chêne vert).

 

Étant donné la problématique contrastée de l'espèce au niveau national, un programme national d'évaluation de l'état des populations de Magot, permettant la mise en œuvre de mesures de conservation appropriées de l'espèce et de son milieu, est indispensable, avec en particulier une évaluation démographique et génétique des diverses populations, permettant d'évaluer rapidement la vigueur de ces populations. Si le Magot est à la fois assez bien étudié et parfaitement abandonné à son triste sort en milieu de cédraie, les études en chênaie, et particulièrement en milieu pauvre, font défaut et seraient souhaitables afin de proposer d'urgentes mesures... qui ne manqueront pas d'être esquivées !

 

Et n'oubliez pas que c'est pour bâfrer de la bidoche qu'on évince le Magot de sa forêt...

21/05/2010

Le Lémur à dos gris

lepilemur dorsalis1.jpgLe Lémur à dos gris

Lepilemur dorsalis Gray, 1870

 

par André Guyard

 

Le Lémur à dos gris est l'une des plus petites espèces appartenant au genre Lepilemur. Comme son nom l'indique, la face dorsale est gris-brun à brun moyen, avec une bande sombre brun le long du dos. La face ventrale est plus pâle brun grisâtre. La tête est grise avec une face gris-brun foncé avec un petit museau, des oreilles arrondies, qui sont presque cachées dans la fourrure. La queue est à peu près de la même longueur que le corps et devient plus sombre vers son extrémité. Les mains et les pieds sont dotés de grands blocs digitaux utilisés pour s'accrocher aux branches. La masse corporelle moyenne pour cette espèce est d'environ 500 grammes.

 

lepilemur dorsalis1.jpg
Lémur à dos gris mâle dans l'île de Nosy Komba

 

De tous les lépilémurs, cette espèce montre l'une des distributions les plus limitées. Le Lémur à dos gris vit dans les forêts humides de la région de Sambirano dans le Nord-Ouest de Madagascar, y compris la presqu'île d'Ampasindava et les îles de Nosy Be et Nosy Komba. C'est dans cette dernière île qu'ont été pris les clichés de cet article. Il s'agit d'une espèce arboricole et nocturne. Le Lémur à dos gris se déplace à travers la forêt en grimpant et en sautant dans les arbres.

 

Le Lémur à dos gris est une espèce folivore (mangeur de feuilles), bien qu'il puisse également se nourrir de fruits et d'écorce pour compléter son régime alimentaire. Cette espèce est aussi un cæcotrophe, ce qui signifie qu'il réingère ses excréments, ce qui facilite la décomposition de la cellulose contenue  dans les feuilles et la rend plus digeste. Toujours en rapport avec la digestion de la cellulose, il est muni d'un cæcum important qui abrite des bactéries adaptées à la lyse de la cellulose.


 

Le Lémur à dos gris vit en famille, première forme de cohésion sociale. Le groupe de base est composé de la mère et sa progéniture. L'espèce est polygame mais le mâle vit en solitaire et son territoire chevauche ceux d'une ou de plusieurs femelles. Il visite chaque femelle pendant la saison de reproduction. Tous les ans, la femelle donne naissance à un seul petit qui naît entre septembre et novembre. Quand elle fourrage la nuit, elle délaisse son bébé sur une branche, mais reste en contact avec lui en émettant des cris qui ressemblent à des baisers.

 

Cette espèce est très territoriale et le mâle adulte défend vigoureusement son territoire. Il émet un appel sonore utilisé comme un appel territorial. L'appel de contact se compose d'une série de sifflements suivis par une vocalise en deux phases. Cet appel est utilisé quand deux congénères sont à proximité l'un de l'autre .

 

Le Lémur à dos gris est classé comme espèce vulnérable dans la liste rouge de l'UICN.

 

Documents : photos et vidéo par André Guyard.

Voir également dans le même blog :

le Grand Hapalémur,

Le Lémur noir,

Le Lémur couronné,

Le Lémur à queue rousse.

 

Références :

 

Burton, Frances. 1995. The Multimedia Guide to the Non-human Primates. Prentice-Hall Canada Inc.

Fleagle, John G. 1988. Primate Adaptation and Evolution. Academic Press.

Harcourt, C. and Thornback, J. 1990. Lemurs of Madagascar and the Comoros. The IUCN Red Data Book. IUCN, Gland, Switzerland and Cambridge, U.K.

Petter, A. and Petter, J.J. 1971. Part 3.1 Infraorder Lemuriformes. in The Mammals of Africa : An Identification Manual. Smithsonian Institution Press, Washington, D.C.

Petter, J.J. and Charles-Dominique, P. 1979. Vocal communication in prosimians. in The Study of Prosimian Behavior. eds. G.A. Doyle and R.D. Martin. Academic Press, New York.

Tattersall, I. The Primates of Madagascar. Columbia University Press, New York.

20/05/2010

Le Lémur noir ou Lémur Macaco

Eulemur macaco_7logo.jpgLe Lémur noir

Eulemur macaco Linnaeus, 1766

 

par André Guyard

 

Le Lémur noir est un prosimien malgache de la famille des Lémuriens. Comme tous les Lémuriens, il s'agit d'une espèce protégée. Les spécimens que nous avons rencontrés à Madagascar se trouvaient dans la réserve de l'îlet de Nosy Komba au nord-est de la Grande Île, à proximité de l'île de Nosy Be.

 

Madagascar.jpg
Localisation de Nosy Komba à Madagascar
(Document Google Maps)
Nosy Komba-1.jpg
Nosy Komba se trouve à proximité de Nosy Be
(Document Google Maps)
 

Il existe deux sous-espèces de lémurs noirs, qui se distinguent par la couleur des yeux : brune chez E. macaco macaco, la sous-espèce présentée ici et bleue chez E. macaco flavifrons. Malgré les efforts de Roland Albignac, le spécialiste des Lémuriens qui nous guidait, nous n'avons pas pu observer cette dernière sous-espèce.

 

Eulemur macaco_7-1.jpg
Un couple de Lémurs : le mâle est noir, la femelle brun roux

 

Le Lémur noir a une taille moyenne de 90 à 100 cm (41 cm en moyenne pour le corps et 55 cm pour la queue), pour une masse corporelle d'environ 2,4 kg. Il présente un dichromatisme sexuel marqué : les mâles étant entièrement noirs et les femelles brun roux, avec le ventre blanc. Les oreilles sont recouvertes de longues touffes de poils, noires chez les mâles et blanches chez les femelles.


À Nosy Komba, les Lémurs noirs vivent

en bonne intelligence avec les humains

 

Le Lémur noir (Eulemur macaco macaco) se trouve uniquement au Nord-Ouest de Madagascar dans la région du Sambirano et dans les îles Nosy Be, Nosy Komba et Nosy Tanikely. C'est généralement la seule espèce du genre Eulemur dans ce domaine, cependant certaines zones de sympatrie avec E. fulvus fulvus ont été signalées. Le Lémur noir occupe la forêt primaire, la forêt secondaire dégradée et des plantations de caféiers, d'anarcadiers ou de cacaoyers. Il se nourrit de fruits, de feuilles, de fleurs, du nectar, occasionnellement d'insectes, et ce de façon variable en fonction de la saison. Pendant la saison humide les fruits prédominent dans le régime alimentaire, tandis que pendant la saison sèche les lémurs consomment certaines fleurs et feuilles qu'ils délaissent pendant d'autres parties de l'année.

 

Eulemur macaco_1-1.jpg

Une femelle dans le feuillage

 

Le Lémur noir présente une activité cathémérale, c'est-à-dire qu'il présente des périodes significatives d'activité  ayant lieu à la fois pendant les phases claires et obscures du cycle journalier.

 

Chez le Lémur noir, comme chez les autres lémuriens, la reproduction est saisonnière. La saison des accouplements s'étend de avril à juin à Madagascar. La maturité sexuelle est atteinte vers l'âge d'un an et demi, mais les jeunes ne se reproduisent généralement qu'à partir de la seconde saison de reproduction suivant leur naissance c'est-à-dire vers deux ans et demi. Le cycle œstral des femelles dure 33 jours, avec un œstrus de 3 jours pendant lequel la période de réceptivité est extrêmement courte : de quelques heures à 2 jours. Les femelles peuvent donner naissance à un ou deux jeunes après un temps de gestation moyen de 128 jours. La gestation a donc lieu pendant la saison sèche et les naissances au début de la saison humide.

 

Eulemur macaco_3-1.jpg
Une femelle au sol

 

Le Lémur noir vit en groupes multimâles multifemelles, de taille restreinte de l'ordre d'une dizaine d'individus en moyenne. L'organisation sociale de cette espèce se caractérise par une dominance des femelles : dans un contexte agonistique, toutes les femelles de Lémur noir peuvent supplanter tous les mâles de leur groupe. Cette caractéristique est partagée par un certain nombre de prosimiens malgaches dont le plus connu est le Maki catta.

 

Chez Eulemur macaco macaco les signaux de communication visuelle se résument essentiellement à des postures, des mouvements (de la queue en particulier) et de rares mimiques faciales. En revanche, ces animaux passent une grande partie de leur temps à échanger des signaux chimiques et sonores.

 

Pour en savoir plus : Wikipedia.

Documents : photos et vidéo : André Guyard.

Voir également dans ce même blog :

Le Lémur à dos gris,

Le Grand Hapalémur,

Le Lémur couronné,

Le Lémur à queue rousse.