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31/03/2018

Plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme

Ixodes scapularis (T du chevreuil)-1.jpgPrésentation des mesures mises en œuvre dans le cadre du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques

 

Publié le 30 mars 2018 dans Actualités d'Éric Alauzet, député du Doubs. Étiquettes : santé

 

Le troisième comité de pilotage du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques s’est tenu jeudi 29 mars au ministère des Solidarités et de la Santé, en présence des associations de patients, des représentants des agences de sécurité sanitaire, de la Haute autorité de Santé et de l’Assurance Maladie. Cette rencontre, présidée par le Pr Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé, a permis de présenter aux associations les avancées réalisées pour la mise en œuvre des actions prévues dans le plan, moins de 18 mois après son lancement officiel :

Santé Publique France (SPF) a présenté les données les plus récentes permettant de déterminer l’incidence de la maladie de Lyme à travers différentes méthodes de surveillance, en s’appuyant notamment sur le réseau Sentinelles. Ces données, encore préliminaires, seront publiées mi-juin 2018 dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.

L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), l’École nationale vétérinaire de Maisons Alfort et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ont présenté le bilan de l’utilisation du site « Signalement tique », application permettant à chaque citoyen de signaler et géolocaliser une piqûre de tique et de recevoir des conseils de prévention, lancée en juillet 2017. À ce jour, plus de 35 000 chargements de cette application ont été enregistrés et 5 000 piqûres signalées ;

L’Anses a présenté les conclusions de son expertise sur l’efficacité des produits répulsifs contre les tiques. Il est recommandé de privilégier les produits répulsifs disposant d’une autorisation de mise sur le marché, ce qui garantit, dans les conditions d’emploi préconisées, une protection efficace contre les tiques et l’absence d’effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement.

La Haute autorité de Santé (HAS) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) ont présenté les conclusions du programme national de diagnostic et de soins (PNDS), élaboré avec les professionnels et les associations de patients. Ce PNDS propose des modalités de prise en charge harmonisée sur le territoire, sur la base d’une analyse de l’état de l’art médical au niveau international. Il doit être validé par le Collège de la HAS au mois d’avril. Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) servira de base à la mise en place d’un parcours gradué de soins, comprenant les médecins généralistes, des centres de compétence pluridisciplinaire dans chaque région et 5 centres de référence interrégionaux qui seront mis en place en janvier 2019, sous l’autorité des agences régionales de santé.

L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a présenté le résultat du contrôle de la qualité des tests diagnostiques. L’ANSM prendra toutes les mesures qui s’imposent pour garantir la conformité des tests mis sur le marché.

Eric Alauzet avait interpellé la Ministre des Solidarités et de la Santé sur le financement du plan de lutte contre la maladie de Lyme et autres pathologies transmises par les tiques lancé par le gouvernement précédent en septembre 2016.

Cliquez ici pour prendre connaissance de la Question Écrite et de la réponse.

 

Voir également l'article sur la maladie de Lyme dans ce même blog.

 

26/03/2018

Le Troglodyte mignon

Trop mignon le Troglodyte

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le Troglodyte mignon compte parmi les plus petits oiseaux d'Europe après le Roitelet. Discret, il évolue souvent au ras du sol à la recherche de petits insectes qu'il chasse avec une vive agilité tel une petite souris. Impossible de le confondre avec une autre espèce, sa queue dressée à la verticale constitue sa principale caractéristique.

 

Le Troglodyte s’affirme par un chant puissant, mélodieux, ainsi que des cris soutenus lorsqu'il est excité qui contrastent avec la taille de l'oiseau. Il s'impose ainsi sur son territoire qu'il défend farouchement lors de la période de reproduction.

 

Une jolie scène pleine de vie que celle de cette minuscule boule de plumes chassant sur les pierres moussues au moulin de la Doue.

Troglodyte-mignon-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

23/03/2018

FRELON ASIATIQUE : LE PIÉGEAGE DE PRINTEMPS

LogoFNE-OPIE.pngFRELON ASIATIQUE : LE PIÉGEAGE DE PRINTEMPS,

UNE MENACE POUR LES POLLINISATEURS

 

frelon asiatique,apiculture,abeilles,protection des abeillesCOMMUNIQUÉ DE PRESSE DU VENDREDI 23 MARS 2018

 

Avec l’arrivée du printemps, reprennent immanquablement les appels au piégeage du frelon asiatique. Organisé par des apiculteurs, particuliers ou collectivités, l’objectif du piégeage est clair : tuer les reines fondatrices, qui sortent alors de leur cachette pour fonder leurs nouvelles colonies, et ainsi préserver les abeilles. C’est pourtant raté… L’Opie et France Nature Environnement mettent en garde sur ces pratiques de piégeage « précoce », néfastes pour de nombreux pollinisateurs.

 

Quel est le véritable impact des pièges ?

 

Dans un contexte déjà difficile pour les apiculteurs, la menace du frelon asiatique, véritable prédateur pour les abeilles domestiques, a de quoi inquiéter. Mais pour autant, l’efficacité du piégeage de printemps n’est pas démontrée. Dans d’autres régions du monde envahies par des guêpes proches parentes du Frelon asiatique, piéger les futures fondatrices s’est révélé inefficace. En France, si certains disent que le piégeage fonctionne localement, il a d’ores et déjà été prouvé dans certains endroits que, malgré une très forte densité de pièges au printemps, le nombre de colonies n’a pas diminué. Une étude de l’ITSAP-Institut de l’abeille et du MNHN est en cours dans plusieurs départements pour évaluer l’efficacité de ce piégeage : restons prudents.

 

De plus, plusieurs études ont démontré que le piégeage de printemps n’est que très peu sélectif, et tue de nombreux insectes, dont de nombreux pollinisateurs. Guêpes, mouches, abeilles sauvages et autres papillons se retrouvent ainsi noyés… Tous ces insectes, indispensables au bon fonctionnement de nos écosystèmes – et nourriture de choix des oiseaux, dont le déclin tient de plus en plus de la catastrophe écologique – sont pourtant déjà suffisamment menacés (pesticides, destruction des habitats…).

 

Dans ce contexte, comment faire face à l’invasion ?

 

Sans minimiser l’importance d’une défense ciblée autour des ruchers attaqués, ces actions de piégeage généralisées détruisent une faune indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes. Pour l’Opie et France Nature Environnement, il est urgent d’arrêter le piégeage de masse du printemps. Le frelon asiatique est là, il est impossible de l’éradiquer, apprenons à réduire les problèmes que sa présence induit, sans fragiliser d'autres espèces.

 

Les associations rappellent aussi que la destruction des nids nécessite une extrême vigilance : celle-ci s’effectue avec l’aide de produits potentiellement toxiques pour la faune locale. Chaque destruction doit donc impérativement être suivie d’une récupération immédiate du nid afin d’éviter toute contamination.

 

Enfin, en attendant le développement d’autres méthodes de destruction ou de protection, France Nature Environnement et l’Opie conseillent de diriger les efforts vers la protection des ruchers.

21/03/2018

Milan royal

Un cliché ''Royal''

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

L'image de ce superbe rapace a été réalisée par l'un de mes amis, Denis Girardin demeurant à Bonnétage sur le plateau de Maîche.

 

Ce cliché de Milan royal, photographié en plein vol par une très belle lumière, contraste sur ce fond de ciel bleu, le plumage du rapace affichant toutes les nuances de couleurs qui le caractérisent.

 

En migration, ces oiseaux retrouvent progressivement leurs aires de reproduction. Le passage ou la présence temporaire du Milan royal dans notre environnement ne passe pas inaperçu en raison de son envergure avoisinant un mètre cinquante et de sa queue profondément échancrée.

 

En vol, il décrit de grands cercles, animés de quelques battements d'ailes nonchalants, le gouvernail de la queue toujours en action. Opportuniste, il scrute le sol à la recherche de proies mortes qui constituent le principal de l'alimentation de ce charognard.

 

Alors, levez les yeux vers le ciel, le printemps 2018 qui s'annonce, dévoile sa panoplie de spectacles. Merci à Denis Girardin pour ce joli partage.

 

Milan-royal-450.jpg

 Cliché © Denis Girardin

 

Voir également, sur ce même blog, les articles suivants :

 

Royal, le Milan,

 

Haute voltige (Milan noir).

 

20/03/2018

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

FNE-Logo_Principal.jpgCOMMUNIQUE DE PRESSE

MARDI 20 MARS 2018

 

NESTLÉ WATERS ASSÈCHE LES NAPPES DE VITTEL SUR FOND DE CONFLIT D'INTÉRÊT

La Journée mondiale de l’eau, qui se tiendra le 22 mars 2018, est l’occasion de rappeler que l’alimentation en eau potable est l’usage le plus essentiel de l’eau. Aujourd’hui, lorsque nous ouvrons les robinets, de l’eau de bonne qualité prélevée à proximité de nos habitations s’en écoule. Mais bientôt plus à Vittel. Non, à Vittel, l’eau qui s’écoulera des robinets sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres. France Nature Environnement tire la sonnette d’alarme : le géant international Nestlé Waters s’est approprié la ressource locale pour commercialiser de l’eau en bouteille, exportée en Allemagne. Au risque d’épuiser la nappe et au détriment des populations locales.

 

Epuiser une nappe phréatique pour vendre de l’eau en bouteille : scandale social et environnemental

 

Nestlé Waters, propriétaire de 10 marques d’eau en bouteille en France et en Belgique, surexploite sans vergogne une nappe d’eau souterraine au détriment des populations locales en France, à Vittel. Depuis près de 30 ans, la nappe dans laquelle prélève la multinationale présente un déficit chronique annuel d’environ 1 million de m3… Soit la quantité d’eau que Nestlé Waters est autorisé à prélever, par le Préfet. Et le niveau de la nappe a déjà baissé de 10 mètres. Il sera bien entendu très difficile de faire remonter le niveau de cette eau souterraine, compte-tenu des conditions géologiques locales, mais surtout de la non-volonté des pouvoirs publics de poser des limites à Nestlé Waters.

 

Au-delà de l’épuisement de la ressource en eau, en totale contradiction avec l’image que souhaite se donner Nestlé Waters, la manière de faire est également choquante d’un point de vue social. En lien avec les services de l’Etat, la stratégie imaginée pour approvisionner en eau potable les populations locales de Vittel n’est autre qu’un transfert massif d’eau sur des dizaines de kilomètres de pipeline, pour un coût de 20 à 30 millions d’euros sur 20 ans. Ainsi, Nestlé pourra continuer son exploitation, pendant que les habitants de Vittel se verront répercuter le prix des travaux sur leur facture d’eau. Aller puiser l’eau chez les voisins avec des risques d’impacts environnementaux encore mal évalués, et ce dans un contexte de changement climatique qui affecte la ressource en eau, ne parait pas être une solution économiquement, socialement et écologiquement raisonnable.

 

L’eau souterraine de Vittel, bien public décrété propriété de Nestlé

 

C’est un réel monopole que s’octroie Nestlé sur une ressource en eau qui n’est censée appartenir à personne, si ce n’est aux populations locales pour subvenir à leurs besoins vitaux d’alimentation en eau potable. La loi sur l’eau de 2006 mentionne clairement que l’usage prioritaire d’une ressource en eau en France est l’alimentation en eau potable. Les activités économiques ne sont pas prioritaires, et l’eau est un bien commun, non privé ou privatisable. La reconnaissance implicite de la priorité de prélèvement à Nestlé Waters, contraignant les collectivités locales à « aller boire ailleurs », est inacceptable.

 

Mais Nestlé n’est pas seul responsable de la situation. Car pour avoir le droit d’épuiser la ressource en eau de Vittel, une entente avec certains acteurs locaux et services de l’Etat a dû avoir lieu. Une entente qui n’est d’ailleurs pas sans conflit d’intérêt, et qui reflète une relation bien trouble entre la multinationale et certains acteurs publics[1]

 

France Nature Environnement dénonce les pratiques environnementales de Nestlé Waters

 

Planter des arbres en Amazonie tout en asséchant les nappes d’eau en France est écologiquement irresponsable. Cela s’appelle « faire du greenwashing », se donner bonne conscience. Quatre associations locales (Vosges Nature Environnement, Oiseaux Nature, ASVPP[2], UFC Que Choisir 88) se battent depuis plus d’un an pour dénoncer ce choix dicté par le chantage économique. La fédération nationale soutient ouvertement et fermement cette dénonciation. Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « il est impossible d’accepter qu’un géant mondial de l’eau en bouteille assèche une nappe d’eau et oblige les populations locales à s’approvisionner en eau potable ailleurs. La situation à Vittel est la preuve d’une non-gestion en responsabilité de la ressource en eau locale disponible, pourtant suffisamment abondante pour satisfaire les besoins du territoire à condition que chacun prenne en compte les besoins des uns et des autres. »

 

 

[1] L’ancienne présidente de la Commission Locale de l’Eau, en charge du suivi du dossier et également maire adjointe de Vittel, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt. Son mari, alors cadre international de Nestlé, est le président de la vigie de l’Eau, association chargée du portage du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de 2010 à 2016 (pour l’information, la communication, la maitrise d’œuvre des études, l’élaboration de la stratégie). Association financée à l’origine par Nestlé et qui est aujourd’hui dessaisie du dossier…

[2] Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions

Déclin de la biodiversité

 

 déclin de la biodiversité

 

Déclin de la biodiversité : les oiseaux

disparaissent des

campagnes françaises

à une vitesse « vertigineuse ».

 


Le printemps risque fort d’être silencieux. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) publient, mardi 20 mars, les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le territoire français, et évoquent un phénomène de «disparition massive», «proche de la catastrophe écologique». «Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse, précisent les deux institutions dans un communiqué commun. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans.»


Attribué par les chercheurs à l’intensification des pratiques agricoles de ces vingt-cinq dernières années, le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009, « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune [européenne], à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé sur-protéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes », ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles et la raréfaction des insectes en général.


Plus inquiétant, les chercheurs observent que le rythme de disparition des oiseaux s’est encore intensifié ces deux dernières années.


Résultats de deux réseaux de surveillance


Le constat est d’autant plus solide qu’il est issu de deux réseaux de surveillance distincts, indépendants et relevant de deux méthodologies différentes. Le premier, le programme STOC (Suivi temporel des oiseaux communs) est un réseau de sciences participatives porté par le Muséum national d’histoire naturelle. Il rassemble les observations d’ornithologues professionnels et amateurs, sur l’ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne). Le second s’articule autour de 160 points de mesure de 10 hectares, suivis sans interruption depuis 1994 dans la zone-atelier du CNRS Plaine et Val de Sèvre, où des scientifiques procèdent à des comptages réguliers.


« Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette », constate l’écologue Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres (CNRS et université de La Rochelle). Ce qui est très inquiétant est que, sur notre zone d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également. »


Sur la zone-atelier du CNRS – 450 km2 de plaine agricole étudiés par des agronomes et des écologues depuis plus de vingt ans –, la perdrix est désormais virtuellement éteinte. «On note 80 % à 90 % de déclin depuis le milieu des années 1990 mais les derniers spécimens que l’on rencontre sont issus des lâchers d’automne, organisés par les chasseurs, et ils ne sont que quelques rescapés», précise M. Bretagnolle.


Déclin massif des insectes


Pour le chercheur français, «on constate une accélération du déclin à la fin des années 2000, que l’on peut associer, mais seulement de manière corrélative et empirique, à l’augmentation du recours à certains néonicotinoïdes, en particulier sur le blé, qui correspond à un effondrement accru de populations d’insectes déjà déclinantes».


À l’automne 2017, des chercheurs allemands et britanniques conduits par Caspar Hallmann (université Radboud, Pays-Bas) ont, pour la première fois, mis un chiffre sur le déclin massif des invertébrés depuis le début des années 1990 : selon leurs travaux, publiés en octobre dans la revue PLoS One, le nombre d’insectes volants a décliné de 75 % à 80 % sur le territoire allemand.


Des mesures encore non publiées, réalisées en France dans la zone-atelier Plaine et Val de Sèvre, sont cohérentes avec ces chiffres. Elles indiquent que le carabe, le coléoptère le plus commun de ce type d’écosystème, a perdu près de 85 % de ses populations au cours des vingt-trois dernières années, sur la zone étudiée par les chercheurs du CNRS.


« Or, de nombreuses espèces d’oiseaux granivores passent par un stade insectivore au début de leur vie, explique Christian Pacteau, référent pour la biodiversité à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). La disparition des invertébrés provoque donc naturellement un problème alimentaire profond pour de nombreuses espèces d’oiseaux et ce problème demeure invisible : on va accumuler de petites pertes, nid par nid, qui font que les populations ne sont pas remplacées. »


Dégradations profondes de l’environnement


La disparition en cours des oiseaux des champs n’est que la part observable de dégradations plus profondes de l’environnement. « Il y a moins d’insectes, mais il y a aussi moins de plantes sauvages et donc moins de graines, qui sont une ressource nutritive majeure pour de nombreuses espèces, relève Frédéric Jiguet, professeur de biologie de la conservation au Muséum et coordinateur du réseau d’observation STOC. Que les oiseaux se portent mal indique que c’est l’ensemble de la chaîne trophique [chaîne alimentaire] qui se porte mal. Et cela inclut la microfaune des sols, c’est-à-dire ce qui les rend vivants et permet les activités agricoles. »


La situation française n’est pas différente de celle rencontrée ailleurs en Europe. «On est dans la continuité d’une tendance lourde qui touche l’ensemble des pays de l’Union européenne», note M. Jiguet. Est-elle réversible ? «Trois pays, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des politiques nationales volontaristes pour inverser cette tendance lourde, en aménageant à la marge le modèle agricole dominant, explique Vincent Bretagnolle. Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs

En savoir plus :

 

http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/03/20/les...

    
En Bourgogne Franche-Comté aussi, les oiseaux disparaissent des campagnes

17/03/2018

La chasse aux loups continue en France en 2018

http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/2192974373.jpgPlus de 40 loups, espèce protégée, seront encore abattus en 2018 en France, contre l'avis des Français

 

D'après Notre Planète.info, comme au Moyen-âge, la chasse aux loups continue en France, au mépris de la biodiversité, de la loi, et de l'avis des Français. Ainsi, dès 2015, le Ministère de l'écologie a publié deux arrêtés fixant les conditions de tirs et le nombre de loups pouvant être tués chaque année. Cette mesure, reconduite en 2017 et confirmée dans le nouveau plan 2018-2023, entérine une politique de destruction dictée par les lobbies agricoles et de la chasse.

 

Plusieurs associations de défense des animaux et de l'environnement demandent le retrait de ces arrêtés et portent plainte contre la France, alors que plus de cent loups, dont des louveteaux, ont déjà été abattus.

 

En France, depuis le début des années 1990, le Loup recolonise naturellement des territoires d'où il avait été chassé il y a un siècle. "C'est naturellement et sans intervention humaine que le loup est revenu en France à partir de la population préservée d'Italie" précise France Nature Environnement.

 

En mars 2017, la population française de loups est estimée à moins de 350 individus selon le Plan national d’actions sur le loup et les activités d'élevage 2018-2023. Une population faible mais qui a doublé en 4 ans avec une présence qui s'étend géographiquement et concernait 33 départements fin 2016.

14/03/2018

Un Loup victime d'une collision automobile à Chaffois (Doubs)

Loup_200.jpgLa mort du Loup

 

D'après Sophie Courageot

Publié le 14/03/2018 à 08:46. Mis à jour le 14/03/2018 à 10:23.

 

Un loup mâle adulte ou subadulte a été tué cette nuit sur la route dans le Doubs entre Le Souillot et Chaffois. La dépouille de l'animal a été retrouvée mardi 13 mars 2018 à 20h sur le CD72 à Chaffois. La dépouille sera autopsiée par un vétérinaire agréé afin de déterminer s'il s'agit vraiment d'un loup.

 

loup en franche-comté,chaffois,haut-doubs

 

L'animal a été percuté par un automobiliste. Il s'agit d'un animal est typé "Loup" expliquent les services de gendarmerie. Le corps de l'animal a été emmené par les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage vers son antenne de Vercel dans le Doubs.

 

2018-03-13-Loup-de-Chaffois-450.jpg

Photos DR

 

Pour Athénas — le centre jurassien de soins aux animaux sauvages —, il s'agit bien d'un loup de type adulte. Jean Victor VERNIER, sur place au moment de la collision affirme que l'animal était encore vivant après la collision. Il nous livre son témoignage ; "Nous avons regardé de près, il s'agissait d'un mâle très impressionnant. J'aurais préféré prendre ces photos en d'autres circonstances malheureusement. J'adore cet animal, il m'impressionne. Je me suis arrêté au moment où le véhicule qui arrivait en face de moi a roulé sur ce loup, je pense qu'il a dû être percuté par un premier véhicule quelques secondes avant. Quand je suis arrivé vers le loup, il respirait encore et bougeait encore un peu. Cela a duré quelques secondes, une ou deux minutes, tout au plus. Les pompiers de Levier rentraient d'intervention. Ils ont alors sécurisé la chaussée et déplacé le loup sur le bas-côté. Ils m'ont alors confirmé qu'il s'agissait vraisemblablement d'un loup. Nous avons regardé de près, il s'agissait d'un mâle très impressionnant".

 

C'est la première mortalité constatée de l'espèce en Franche-Comté et la confirmation de sa présence plus régulière.

 

On le sait, le Loup est de retour en France. Ce n'est pas la première fois que sa présence est signalée en Franche-Comté.  En 2011, dans le même secteur à Chapelle d'Huin, un loup avait attaqué à plusieurs reprises un troupeau de brebis. Le plan tir avait été déclenché par le Préfet sans que l'animal ne soit retrouvé.

 

Voir également dans ce même blog : Le Loup de retour dans le massif jurassien.

 

13/03/2018

La Mésange bleue

La Mésange bleue

raffinée jusqu'au sommet de la tête

 

par Dominique Delfino

photographe naturaliste et animalier

 

La douceur de cette première quinzaine de mars 2018 accompagnée du chant matinal des oiseaux laisse présager un printemps qui arrive à grands pas.

 

L'activité autour des mangeoires n'est plus aussi intense, les oiseaux adoptant pour certains des comportements territoriaux.

 

Le chant constitue le moyen de s'imposer sur l'aire de nidification choisie tout en essayant de séduire une femelle.

 

La Mésange bleue est certainement l'une des espèces manifestant un caractère et une attitude des plus déterminés.

 

Joliment colorée, raffinée jusqu'au sommet de la tête, elle n’hésite pas à hérisser sa calotte bleue pour intimider ses congénères.

 

Un nichoir judicieusement installé, et vous pourrez profiter de la compagnie de ce sympathique passereau tout au long de la saison de reproduction.

 

mésange bleue,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

Voir également sur ce même blog :

 

 Jolie mésange bleue ;

Mésange bleue au nourrissage ;

Mésange bleue : un oiseau acrobate ;

Mésanges au nourrissoir.

06/03/2018

Le castor prend racine sur l'Allan

Le castor prend racine sur l'Allan

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Cette photographie, issue de pièges photos installés à demeure sur les rives de l'Allan, ne relève pas d'une grande qualité mais constitue un document précieux sur la présence et les activités du castor.

 

Notre ami photographe Claude Nardin en avait fait état cet été, mettant en évidence des arbres écorcés, indices de l'activité nocturne de ce grand rongeur.

 

Régulièrement, les naturalistes de l'Association de la Vallée de l'Allan surveillent le secteur au jour le jour depuis plusieurs mois.

 

Nous constatons, y compris lors des crues, une présence régulière du castor, néanmoins difficilement observable en journée. Cela m'incite à installer des pièges photos qui délivreront régulièrement des images nocturnes très intéressantes. L'une d'entre elles confirme la présence de deux animaux, laissant espérer une éventuelle reproduction.

 

Espèce protégée aujourd'hui, le castor est progressivement de retour après avoir été traqué, exterminé totalement, au siècle dernier, pour sa fourrure, sa chair et son musc aux senteurs mêlant le goudron et le cuir.

 

Cela augure une saison à venir qui ne manquera d'intérêt dans le suivi faunistique de la basse vallée de l'Allan.

 

Castor-DominiqueDelfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Voir également sur ce même blog l'article consacré au retour du castor en Franche-Comté et notamment dans la vallée du Doubs.

02/03/2018

Pollinis : protection de l'abeille locale par le parlement européen

Pollinis : protection de l'abeille locale par le parlement européen

 

La nouvelle vient de tomber, et je te tiens à la partager avec vous en avant-première : l’intégralité des amendements que nous avons fait déposer au Parlement européen, pour protéger l’abeille locale et faire interdire les pesticides tueurs d’abeilles, ont été votés par les eurodéputés !

C’est une victoire exceptionnelle, pour l'abeille noire et les autres abeilles locales européennes, pour les apiculteurs qui prennent soin d’elles, pour les scientifiques qui tiraient la sonnette d’alarme depuis si longtemps sans être écoutés par les responsables politiques, et pour tous les citoyens qui se sont mobilisés, encore et encore, pour exiger la protection de ces petites butineuses indispensables à notre environnement et notre chaîne alimentaire.

Ici chez POLLINIS, c’est l’effervescence : avec l’adoption de ces amendements, ce sont des mois et des mois de travail acharné qui sont enfin récompensés !

Ces derniers jours ont été d’une intensité peu commune pour notre petite équipe. Notamment pour Fanny, Marion et Valentine, du Pôle Abeilles, qui n’ont pas lâché leur téléphone depuis une semaine, appelant coup sur coup chacun des 751 députés européens qui siègent dans l’hémicycle pour les convaincre de soutenir et voter nos amendements.

Merci à Hacène de POLLINIS qui a entraîné toute la petite équipe derrière lui, merci aux membres de la Fédération européenne des Conservatoires d'abeille noire et à tous les scientifiques et associations qui se démènent depuis des années pour sauver les abeilles locales, et qui ont bien voulu harceler les membres du Parlement européen avant le vote – une magnifique coalition de 40 organisations engagées dans la protection des pollinisateurs, de scientifiques et d’apiculteurs partout en Europe, qui ont interpellé et rallié les députés à leurs arguments !

Merci surtout à vous qui vous êtes mobilisé aux côté de l'équipe, et aux centaines de milliers de membres de POLLINIS qui ont fait la différence avec leurs pétitions et leurs incessants rappels à l'ordre adressés aux politiques.

Un énorme merci à l’équipe pour ce travail de titan, qui a permis de mettre, un par un, suffisamment de députés de notre côté pour obtenir le vote de ces amendements salutaires pour les abeilles et la nature.

Il y a encore une semaine, la bataille était loin d’être gagnée.

Nos amendements demandant la protection de l’abeille locale avaient été retoqués par les députés de la Commission Agriculture, et il restait peu d’espoir de les réintroduire avant le vote final du texte…

… mais c’était sans compter sur la ténacité de la petite équipe du Pôle Abeilles, qui a réussi, à force de les harceler de mails et de coups de fil, à convaincre 86 députés de déposer l’amendement in extremis – seulement un quart d’heure avant la clôture !

Pour rallier les autres, il a fallu batailler et organiser en parallèle une gigantesque mobilisation des citoyens pour qu’ils sentent la pression monter : et ça a fonctionné !

Aujourd’hui, l’ensemble de nos amendements demandant la protection juridique de l’abeille locale et la fin des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles en Europe a été voté.

Avec notre amendement StopNeonics, nous avons obtenu grâce à vous et aux centaines de milliers de signataires des pétitions adressées aux députés, un engagement ferme du Parlement européen demandant officiellement l'interdiction totale de TOUS les néonicotinoïdes en Europe !

C’est une avancée extraordinaire dans notre lutte pour débarrasser nos territoires des pesticides tueurs-d'abeilles. Et je voudrais vous remercier encore pour ça, vous et toutes les personnes qui se sont mobilisées aux côtés de POLLINIS pour pousser les députés à adopter nos amendements. Et tout particulièrement les membres donateurs de POLLINIS, sans qui tout ce travail n’aurait jamais abouti.

C’est parce que des personnes profondément engagées dans le combat pour la protection des abeilles nous soutiennent financièrement, que notre petite équipe qualifiée et ultra-motivée peut agir efficacement et obtenir de belles victoires.

Sans ces personnes, POLLINIS n’existerait pas. Et il n’y aurait eu personne, au Parlement européen, pour demander la protection des abeilles comme nous l’avons fait.


Alors, fêtons ensemble cette victoire, et encore un grand merci !

Bien cordialement,

Nicolas Laarman
Délégué général de POLLINIS


POLLINIS est une association loi 1901 qui se bat pour la protection des abeilles et des pollinisateurs sauvages en militant notamment pour un modèle agricole sans pesticide en Europe. Nous garantissons notre liberté de parole et d’action en étant totalement indépendants de toute entreprise, syndicat, groupement ou parti politique. Nos actions sont financées exclusivement par les dons des citoyens : si vous souhaitez nous soutenir, cliquez ici.

01/03/2018

Coup de froid sur la Creuse

Coup de froid sur la Creuse

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Rien de surprenant avec les températures glaciales de ces derniers jours. Le cadre naturel de la source de la Creuse au pied de Blamont revêt un caractère très hivernal que l'on pourra découvrir grâce à la balade qui conduit à la petite chute d'eau.

 

Partiellement glacée, la cascade s'inscrit dans une ambiance magique animée par l'eau libre qui ruisselle sur les colonnes d'eau gelées.

 

Le contre-jour de la cavité, renforcé par la brillance de l'eau qui s'écoule, accentue la lumière filtrée par la transparence des concrétions.

 

Alors, si le cœur vous en dit, profitez de ce joli spectacle avant que la douceur n'efface ce tableau d'hiver.

 

Coup-de-froid-sur-la-Creuse-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino