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27/02/2018

Ces oiseaux ont besoin de vous

Consultation publique

Défendez les corbeaux et les corneilles !

Les préfets de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort soumettent à la consultation du public des projets d’arrêtés autorisant le piégeage des corbeaux freux et corneilles noires sur l’ensemble des communes de ces départements.

Si ces arrêtés sont pris, les corbeaux freux et corneilles noires feront l’objet d’un piégeage intensif jusqu’au 31 juillet 2018, par des piégeurs... même non agréés !

Ces décisions sont juridiquement contestables et écologiquement absurdes.

Territoire de Belfort
(projet d’arrêté consultable ICI)
vous avez jusqu’au 28 février pour
envoyer vos observations à

ddt-seef@territoire-de-belfort.gouv.fr

Haute-Saône
(
projet d’arrêté consultable ICI)
vous avez jusqu’au 1er mars pour
envoyer vos observations à

ddt-bfc@haute-saone.gouv.fr

Conseils pour votre participation

  • Précisez que vous habitez l'un des départements concernés ou un département limitrophe. 

  • Donnez un avis personnalisé : vous pouvez vous inspirer de la position de l’ASPAS résumée ci-dessous, mais un point de vue personnalisé aura plus de poids que plusieurs avis reprenant le même modèle, au mot près.

  •  Soyez courtois : les injures ou grossièretés ne font pas avancer les choses, nous vous recommandons vivement de mettre en avant des arguments solides.

  • Invitez vos amis et votre famille à participer à leur tour à cette consultation publique : plus nous serons nombreux à agir, plus nous avons de chance de sauver des renards.

La position de l’ASPAS

Ces décisions sont inutiles en raison du remplacement des oiseaux abattus par de nouveaux individus. Les corvidés sont en effet des espèces territoriales.
Tuer un individu ne fait que libérer une place qui sera rapidement à nouveau occupée.

Ces décisions sont éthiquement et écologiquement inacceptables.
Déjà classées « nuisibles » dans les deux départements, elles font l’objet d’un acharnement injustifié. Les connaissances scientifiques font état de la formidable intelligence de ces espèces mais également de leurs effets bénéfiques.
À titre d’exemple, les corvidés consomment mulots, campagnols et surtout larves de hannetons, ravageurs de récoltes. Ils sont parfois charognards, et nous débarrassent ainsi de cadavres d’animaux et des épidémies qui peuvent en résulter.

Ces décisions sont juridiquement fragiles :
- En application des dispositions européennes, toute destruction de ces espèces à cette période doit être précédée de la recherche de méthodes alternatives.
- L’organisation de telles opérations de lutte ne peut répondre qu’à un souci de protection sanitaire des végétaux, et non de prévention des dégâts agricoles.

 

L’ASPAS demande à ce que soient abandonnées ces opérations de piégeage.

Les corbeaux, les corneilles et l'ASPAS comptent sur votre mobilisation.
Merci d'avance pour votre participation !

L'équipe de l'ASPAS

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ASPAS - BP 505 - 26401 CREST Cedex - France - Tel. 04 75 25 10 00
contact@aspas-nature.org - www.aspas-nature.org
Association reconnue d'utilité publique - Membre du Bureau de l'Environnement - Bruxelles

 
 

22/02/2018

Le pied de géant

Le pied de géant

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Les formations végétales sont étonnantes de diversité par leurs formes et leurs compositions.

 

Chacun pourra y voir, selon son interprétation, une image propre à son imagination dont dépend le regard et l'approche sur le sujet.

 

Cet arbre implanté sur une rive de l'Allan et dont la base du tronc est recouverte d'un chausson de mousse me fait penser à un pied de géant dans cet environnement aquatique.

 

Une façon de se plonger dans une dimension surréaliste grâce à un cadrage photo permettant de se concentrer sur cette composition naturelle.

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,allan,pays de montbéliard

Cliché © Dominique Delfino

20/02/2018

Nouveau plan loup

france nature environnement,loup en franceNOUVEAU PLAN LOUP :

LE LOUP À NOUVEAU VICTIME DU MANQUE DE COURAGE POLITIQUE

 

 

On était en droit d’espérer que le gouvernement se démarque de ses prédécesseurs en faisant le choix de favoriser la coexistence entre élevage et prédateur. Malheureusement il n’en est rien : la publication du nouveau « Plan Loup » pour la période 2018-2023 est une nouvelle occasion manquée pour définir de nouvelles orientations d’une gestion intégrée.

 

Inefficacité des tirs de destruction aveugles

 

Comme l'a résumé le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), ce plan s'inscrit dans une volonté de « freinage, par régulation, de la croissance des populations de loups, allant bien au-delà des possibilités réglementaires de déroger à la protection de l'espèce ». D’autres instances scientifiques comme le MNHN et l'ONCFS avaient également souligné qu’une « gestion » du loup basée uniquement sur les tirs de destruction n’apporte pas de solution pérenne pour réduire les attaques sur les troupeaux.

Alors que l'Etat permet la destruction de 40 loups par an depuis 4 années déjà, il n’a fait procéder à aucune évaluation de l’efficacité de ces abattages pour réduire les attaques sur les troupeaux ovins. Et pour cause : le tir indifférencié de loups est plus qu’inefficace, contreproductif (éclatement des meutes, dispersion, absence d’apprentissage de la cohabitation…). Comme l’a souligné le CNPN, une telle évaluation aurait pourtant dû constituer un préalable à l’intensification des tirs de prélèvement.

 

Atteinte à l’état de conservation de l’espèce

 

Une expertise conjointe du MNHN et de l’ONCFS recommandait non seulement de limiter les tirs à la protection des troupeaux, mais également de ne pas détruire plus de 10% de l'effectif présent afin de ne pas porter atteinte à l’état de conservation de l’espèce.

 

Or l'État a permis la destruction de 12 % de la population présente ces dernières années, mais il s'apprête à augmenter encore cette proportion dans le seul but de calmer les acteurs d’une filière aux difficultés économiques sans commune mesure avec celles créées par le prédateur, totalement occultées dans le débat.

 

Une frilosité coupable

 

L’État est incapable de mettre en évidence les bénéfices attendus du retour des prédateurs. Ainsi rien n’est dit de l’opportunité de voir le loup s'installer dans les grands massifs forestiers, où sa présence limiterait les impacts des fortes populations d'ongulés.

 

Pire encore, avec ce nouveau plan loup et les deux arrêtés qui en découlent, il va même jusqu’à accepter des demandes illégitimes et sans doute illégales portées par les organisations agricoles. L’État montre ainsi qu’il est dans une position défensive et qu’au lieu d’assumer un objectif de coexistence, il n’a ni le courage de rappeler le cadre de la loi ni celui d’affirmer qu’il est nécessaire que l’élevage s’adapte à la présence de cette espèce protégée. C’est pourquoi les orientations du Plan d’actions national sont déséquilibrées, et les dispositions des projets d’arrêtés inacceptables.

 

Les ONG porte-voix de l’opinion publique favorable au retour du loup

 

Dans leur grande majorité, les Français ont eu l’occasion de rappeler à de multiples occasions leur attachement au retour du loup dans les meilleures conditions possibles.

 

Nos associations entendent utiliser les moyens disponibles pour rappeler le cadre juridique existant et favoriser une gestion plus rationnelle de ce dossier. Le loup ne saurait être le bouc émissaire d’une filière en crise et si son retour pose des questions concrètes, des solutions existent. Nos associations proposent de combiner :

 

•  Un renforcement des moyens de protection ;

•  Des expérimentations sur l'adaptation de la conduite des troupeaux en présence du loup pour réduire leur vulnérabilité ;

•  Le développement de recherches opérationnelles destinées à mieux prévenir les attaques.

 

Nos associations sont solidaires des éleveurs qui subissent des attaques malgré les mesures préventives mises en place. Conformément au statut du loup, espèce protégée au niveau international, les tirs doivent être réservés à des situations dérogatoires, aux fins de protection des élevages.

 

Force est de constater que, contrairement au problème du réchauffement climatique, le gouvernement n’a pas pris la mesure des enjeux en matière de reconquête de la biodiversité. Nos associations sauront rappeler ses obligations à un État souvent fuyant lorsqu’il s’agit de préserver le patrimoine naturel.

 

 

 

Télécharger le communiqué au format PDF

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 74 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous.

 

 

france nature environnement,loup en france

 

 

 

 

 

 

Le plafond d'abattage fixé à 40 loups

Loup_04-buste.jpgLe plafond d'abattage fixé à 40 loups

confirmé par le ministère d'Hulot

 

par Sciences et Avenir avec AFP le 19.02.2018 à 17h37

 

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a confirmé qu'un maximum de 40 loups pourront être abattus au cours de l'année 2018.

 

Un maximum de 40 loups pourront être abattus en 2018, a annoncé le 19 février 2018 le ministère de la Transition écologique en publiant le nouveau plan loup qui vise une population de 500 individus d'ici 2023 contre environ 360 actuellement. Ce plafond pourra toutefois être "actualisé une fois connus les chiffres de la population au printemps, pour être porté à 10% de la population", précise le plan loup 2018-2023, dont le projet était très critiqué par les éleveurs qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux. 

 

Un plafond annuel fixé à 10% de la population

 

Le dernier arrêté en vigueur permet de tuer 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. Le nouveau plan se base désormais sur l'année civile, mais les "prélèvements" — comprenez les abattages — ne pourront se faire qu'entre septembre et décembre. Les éleveurs pourront pourtant "toute l'année" se défendre "en cas d'attaques". À partir de 2019, le plafond annuel sera "fixé à 10% de la population sur la base des recommandations scientifiques", avec possibilité de relèvement de 2% "en cas d'atteinte du plafond avant la fin de l'année civile et de dommages particulièrement importants".

 

500 loups avant la fin du quinquennat

 

Fin 2017, la population était estimée à environ 360 individus, contre 292 en 2016. L'animal vit en meute, au sein de laquelle un seul couple, dominant, se reproduit : fin 2017, on comptait 52 meutes. "Le nombre actuel - 360 loups, bientôt sans doute 400 - est encore insuffisant, et nous visons au moins 500 avant la fin du quinquennat, conformément à nos engagements pour la biodiversité", avait dit en janvier 2018 le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Du point de vue écologique, 2.500 à 5.000 adultes seraient nécessaires pour que cette population soit viable, selon une expertise réalisée par l'ONCFS et le Muséum national d'histoire naturelle. Ce qui ne veut pas forcément dire sur le seul territoire français.

14/02/2018

Rapaces -intimidation

Intimidation

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Les paysages de neige offrent souvent la possibilité de réaliser de belles observations.

 

Les traces animales témoignent de l'activité faunistique, la reconnaissance des empreintes permettant l'identification de nombreuses espèces.

 

La concentration de nombreux rapaces, en l’occurrence de Buses variables, indique que les oiseaux profitent d'un petit mammifère mort pour se nourrir.

 

Chaque rapace tente de s'imposer en adoptant des attitudes d'intimidation afin de profiter de cette nourriture providentielle.

 

La scène rappelle évidemment les observations enregistrées dans le parc national des Cévennes avec les Vautours ou en Afrique, les rapaces jouant le rôle d'éboueurs naturels.

 

Buse-intimidation-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

06/02/2018

Équilibre cristallin

Équilibre cristallin

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

En ce dimanche de février 2018, une promenade matinale me conduit dans les prairies inondables de l'Allan, l'eau venant progressivement de se retirer.

 

La température négative de la nuit a permis la formation d'une très fine et délicate pellicule de glace recouvrant les dépressions encore en eau.

 

Je pose le regard sur ces formations aux lignes harmonieuses, au graphisme intemporel, laissant libre cours à l'imagination.

 

Mon objectif photo me permet de cerner des détails, d'isoler ces éléments fragiles qui se révèlent à mes yeux comme de véritables tableaux.

 

Pas à pas au, fil de l'eau, je m'inspire de cet art de la nature qui n'existe que par l’œil qui le contemple.

 

Équilibre-cristallin-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

01/02/2018

Coucher de soleil

Le soleil joue les prolongations

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste

 

Ce coucher de soleil qui a embrasé le ciel la semaine dernière n'est pas passé inaperçu au regard des nombreux témoignages photos que j'ai pu partager.

 

La lumière et la couverture nuageuse de cette fin de journée laissent à penser que tout est réuni pour profiter d'une ambiance hors du commun lorsque le soleil disparaîtra sur l'horizon.

 

Rien n'est jamais joué d'avance, l'astre du jour se cache derrière la bande nuageuse qui semble boucher définitivement l'horizon.

 

Le ciel et le paysage s'éteignent progressivement me laissant penser que l'embrasement du ciel sera pour une autre fois.

 

Alors que j'ai regagné mon domicile depuis peu, la surprise est de taille lorsque je remarque les lueurs d'une intensité incroyable illuminer le ciel.

 

Juste le temps de prendre un peu de hauteur dans le verger voisin pour profiter durant de longues minutes de cette ambiance inespérée que je concentre dans le viseur de mon appareil photo.

 

Coucher-de-soleil-Delfino-450.jpg

Document © Dominique Delfino