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31/01/2017

LA CHASSE AUX VOIX DES CHASSEURS EST OUVERTE

chasseaux voixCOMMUNIQUE DE PRESSE
MARDI 31 JANVIER 2017
CHASSE ILLÉGALE DES OIES :

LA CHASSE AUX VOIX DES CHASSEURS EST OUVERTE

 

Alors que la chasse des oiseaux d’eau ferme le 31 janvier, la ministre de l’environnement Ségolène Royal, cédant aux demandes du monde cynégétique, a annoncé publiquement qu’elle donnerait des consignes pour que la chasse illégale des oies ne soit pas verbalisée avant le 10 février. Puis, la Fédération Nationale des Chasseurs – dont une des missions est de contribuer à la conservation de la biodiversité ! – a annoncé le 26 janvier dans un communiqué de presse que cette tolérance envers les braconniers serait prolongée jusqu’au 12 février, à la demande du président de la Fédération.



France Nature Environnement dénonce la complaisance répétée des pouvoirs publics envers le braconnage des oiseaux migrateurs. À de nombreuses reprises déjà, notre fédération a fait annuler par le Conseil d’État des arrêtés illégaux prolongeant la chasse au-delà du 31 janvier. Le gouvernement, n’ignorant pas que sa démarche est illégale, tente désormais de contourner ses propres lois.



Cependant, la déclaration de la ministre de l’écologie relève surtout de l’effet d’annonce, car Mme Royal n’a aucune autorité légale sur les forces de l’ordre. Afin que la loi soit respectée, France Nature Environnement a écrit un courrier aux procureurs de la République, seuls détenteurs de l’autorité judiciaire au niveau local, pour les informer de la situation et leur demander de donner des consignes de verbalisation dès le 1er février, date à partir de laquelle la chasse des oies est fermée.

 

chasseaux voix

Nid d'abeilles

Construction de l'extrême

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Découverte étonnante, dont me fait part Étienne Chalamet (apiculteur amateur) demeurant à Sévenans 90, avec cette colonie d'abeilles installée sur une branche au-dessus de la Savoureuse.

 

Habituellement construite dans des cavités naturelles de bois ou de pierres, la colonie d'abeilles est, dans ce cas précis, élaborée en brèches (structures alvéolaires) à plein vent et ce, certainement depuis plusieurs années, compte tenu de l'architecture générale.

 

Regroupés au cœur de ces brèches, les insectes les plus à l'extérieur bruissent des ailes afin de réchauffer la colonie tout en progressant à l'intérieur pour se faire relayer assurant ainsi leur survie dans les périodes de froid.

 

Cette construction, élaborée à quelques mètres au-dessus de l'eau, profite-t-elle peut-être, dans ce cas précis, d'une atmosphère humide tempérant quelque peu le milieu, été comme hiver ?

 

dominique delfino,photographe naturaliste et animalier,abeilles

Cliché © Dominique Delfino

 

24/01/2017

L'écureuil roux

L'écureuil roux

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

L'activité autour les points de nourrissage destinés aux oiseaux offre de temps à autres quelques surprises fort sympathiques en matière d'observation. Le va-et-vient permanent des différentes espèces ne laisse pas indifférents certains acteurs de la nature que l'on ne s'attend pas toujours à contempler d'aussi près.

 

Guy Français demeurant à Vieux-Charmont, alimente l'un des ses postes de nourrissage. Tous les matins, bien dissimulé dans sa petite tente affût, il observe les différentes espèces et s'attarde plus particulièrement sur la présence régulière d'un superbe écureuil roux.

 

L'écureuil ne fait pas partie des animaux qui hibernent blottis dans un terrier en attendant que les beaux jours reviennent. Il s'organise, vit sa vie tout simplement, continue de se promener parfois même dans la neige. En revanche, par grand froid, il peut rester calfeutré dans son nid plusieurs jours, grâce à ses réserves.

 

On doit donc cette image à notre ami Guy qui, durant tout le temps pendant lequel le petit mammifère se délecte de tournesol, n'a d'autre réflexe ou « Reflex » si c’est un jeu de mot que de faire ''chauffer'' son appareil photo par les temps qui courent.

 

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Cliché © Guy Français

 

Voir également sur ce même blog : l'Écureuil roux

23/01/2017

Défendre les abeilles avec POLLINIS

pollinis-logo.jpg

Nos victoires et actions en 2016

 

Chère Madame, cher Monsieur,

La force de POLLINIS c'est vous !

C'est parce que vous prenez le temps de lire nos informations et apportez votre signature à nos grandes campagnes de pétition en France et en Europe…
… que vous adressez vos commentaires et témoignages et diffusez nos informations et mobilisations à vos proches…
… que POLLINIS peut agir efficacement face aux lobbies de l'agrochimie qui sacrifient les abeilles et la nature :

••••• Nous refusons que des tonnes de pesticides continuent à être déversées dans les champs alors que leur extrême nocivité pour les abeilles, la nature et les hommes est parfaitement connue et que d'autres méthodes existent, tout aussi efficaces et rentables pour les agriculteurs qui les utilisent.

••••• Nous refusons que les lobbies agrochimiques manœuvrent impunément à Bruxelles, infiltrent les comités scientifiques et consultatifs pour imposer leurs nouveaux pesticides tueurs d'abeilles, au mépris de la volonté des citoyens.

••••• Nous refusons que les multinationales de l'agrochimie interdisent l'accès à l'information sur leurs produits toxiques aux journalistes, aux scientifiques, aux citoyens avec la directive de l'Union européenne "Secret d'affaires".

••••• Nous refusons que des races d'abeilles non-adaptées à notre environnement et importées en masse mettent en péril notre abeille locale, -l'abeille noire adaptée et résistante en provoquant des hybridations forcées.

••••• Nous refusons que soit anéanti en moins d'une génération ce que l'agriculture respectueuse des pollinisateurs a su préserver durant des millénaires…

Ces combats salutaires pour la nature, les pollinisateurs et notre santé à tous, c'est grâce à votre implication personnelle que POLLINIS peut les mener.

C'est pourquoi il est si important pour nous de vous présenter notre bilan 2016.



Après quatre années de bataille intensive, depuis que POLLINIS existe, nous avons réussi créer et consolider une véritable contre-force à l’emprise des lobbies de l’agrochimie en Europe et en France, qui s'articule autour de trois axes :

- Rassembler pour la première fois en un mouvement citoyen unique des apiculteurs indépendants, des scientifiques, et plus d’1,3 million de citoyens, pour faire front commun contre l’agrochimie.

C'est notre meilleure chance de pouvoir vraiment peser dans la balance contre les lobbies de l’agrochimie, et sauver durablement les abeilles !

- Mettre en place un groupe d’experts, d’ingénieurs et de juristes, qui surveillent les manœuvres des lobbies à Bruxelles.

Entre autres missions, ces experts décortiquent les autorisations de mise sur le marché de nouveaux pesticides toxiques – un travail indispensable pour déjouer toute nouvelle attaque sur les abeilles, notre alimentation ou notre santé, et contrecarrer l’emprise de l’agrochimie sur les décisions européennes.

- Aider et promouvoir les solutions agricoles alternatives respectueuses des pollinisateurs.

Oui, des solutions efficaces existent pour sortir l'agriculture du tout-chimique, émanciper les agriculteurs de l'emprise de l'industrie phytopharmaceutique et garantir un environnement sans danger pour les pollinisateurs !

Et voici ce que nous avons pu faire, avec votre aide, en 2016 :

- Nous avons obtenu une première interdiction en France des pesticides néonicotinoïdes responsables de 20 ans de massacre intensif des abeilles.

En voici les principales étapes :

Présentation au Parlement européen de notre pétition "Stop Neonics" signée par plus d'un million de citoyens !….
Dépôt d'amendements avec des parlementaires décidés à défendre les abeilles face à leurs collègues subordonnés à l'agrochimie….
627 898 messages envoyés aux sénateurs et députés pendant les débats sur la loi Biodiversité
Et 30 eurodéputés se sont déjà engagés pour une interdiction totale des néonicotinoïdes en Europe.

- Nous avons sonné l'alarme sur les nouveaux pesticides tueurs d'abeilles.

POLLINIS a levé le lièvre et mis le scandale sur la place publique. En plein moratoire européen sur les néonicotinoïdes, avec leurs armées de lobbyistes à Bruxelles, les multinationales de l'agrochimie sont arrivé à obtenir la mise sur le marché de nouveaux pesticides tueurs d'abeilles, camouflés sous d'autres classifications pour ne pas entrer dans le champ de l'interdiction.

C'est un combat sans relâche pour veiller et détecter toutes ces manigances, informer et mobiliser les citoyens pour empêcher ces grosses firmes d'imposer leurs produits toxiques et de faire la loi en Europe. La tâche est immense !

- Nous avons mobilisé 668.230 citoyens pour contrer la Directive "Secret d'affaires", un règlement sur mesure pour les lobbies de l'agrochimie.

Après des années de lobbying intensif, l'agrochimie est sur le point de parvenir à son but : faire voter un règlement sur mesure pour ne plus avoir à rendre de comptes sur les effets potentiellement catastrophiques des pesticides sur l'environnement, les pollinisateurs et notre santé !

La directive de l'Union européenne, "Secret d'affaires", interdit à nous citoyens, journalistes, lanceurs d'alerte, médecins et scientifiques indépendants... l'accès à toutes les données scientifiques exigées par la réglementation pour pouvoir mettre un pesticide ou un nouveau médicament sur le marché.

Mais les élections de 2017 vont être l'occasion de stopper cette directive en empêchant son application dans le droit français.

- Nous avons entamé la protection de l'abeille locale, menacée d'extinction.

La préservation de l'abeille locale, l'abeille noire, est le meilleur moyen dont nous disposons, aujourd'hui, pour garantir aux générations futures un pollinisateur naturellement résistant.

C'est pourquoi POLLINIS a :

soutenu la création de la Fédération européenne des Conservatoires de l'abeille noire (FedCAN)
organisé la Fête de l'abeille noire avec le Conservatoire de l'abeille noire d'Ile de France
entamé les démarches auprès du gouvernement pour obtenir une protection juridique pour les Conservatoires de l'abeille noire.
- Nous avons étoffé encore notre petite équipe pour pouvoir mener le combat sur tous les plans et sur tous les fronts.

Nous ont rejoints tout récemment : Camille, pour la bonne tenue administrative et les relations donateurs, Valentine, journaliste chargée de la communication et Armand bientôt titulaire d'un diplôme d'ingénieur et juriste en Environnement, qui étudie les pollinisateurs sauvages, actuellement trop méconnus.

Cela fait plaisir de voir tous ces jeunes mettre, au sein de POLLINIS, leur talent, leur expertise et leur dynamisme au service de la protection des pollinisateurs.

Et il y en a besoin !

Car la tâche est immense.

Et en 2017, voici ce que nous devons faire :

Tous ensemble, citoyens, apiculteurs indépendants, juristes et scientifiques réunis au sein de POLLINIS, nous devons attaquer les fondements du système qui permet aux lobbies de l’agrochimie d’avoir toujours un coup d’avance, pour les empêcher de faire la loi en Europe.

Et pour cela, je ne vois pas de meilleure opportunité que les élections présidentielles et législatives françaises qui approchent.

Au moment où les politiques ont besoin de nos voix et de notre approbation, c’est exactement là que nous devons mettre nos conditions sur la table, et les obliger à prendre clairement position : sont-ils du côté des abeilles, ou de l’agrochimie ?

Notre plan de bataille pour démarrer sans tarder la contre-offensive à l’emprise des lobbies en Europe et dans les états européens est on ne peut plus clair :

>>> Maintenir notre surveillance sur Bruxelles, pour déjouer toute nouvelle tentative d'autorisation de pesticides tueurs d'abeilles,
et faire travailler les  chercheurs  qui ont rejoint POLLINIS pour contrecarrer, sur le plan scientifique, les pseudos études payées par les firmes agrochimiques pour tenter de blanchir leurs nouveaux produits;

>>> Mener une gigantesque campagne de pression sur les candidats aux élections françaises en mobilisant, par vagues successives, plusieurs centaines de milliers de leurs électeurs et en faisant le siège de leurs QG de campagne pour les convaincre d’écouter nos arguments et de s’engager du côté des citoyens pour les pollinisateurs ;

>>> Dans le même temps, travailler d’arrache-pied avec les apiculteurs indépendants pour sauvegarder à tout prix l’abeille locale - naturellement plus résistante que les abeilles importées, mais dangereusement menacée par l’agro-industrie - avant qu’elle ne disparaisse définitivement, et qu’il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer…

Face aux montagnes d'argent des firmes agrochimistes et leurs armées de lobbyistes qui veulent imposer leur loi aux décideurs nationaux et européens, nous avons certes peu de moyens - mais nous avons notre nombre, et notre détermination.

Et le soutien fidèle des membres les plus engagés de POLLINIS pour mener cette contre-offensive salutaire pour les abeilles et la nature, et pour aller enfin dans le bon sens : vers une agriculture pérenne et propre, respectueuse des pollinisateurs dont elle dépend.

Nous avons calculé que, pour mener toutes ces actions, nous devons réunir un budget minimum de 350 000 euros.

Cela fait beaucoup d'argent, mais les résultats qu'ensemble nous pouvons obtenir grâce à cette somme n'ont pas de prix : des bienfaits pour la planète et toute la population !

Pour réunir ce budget, nous ne pouvons compter que sur le soutien des membres donateurs de l'association.

Vous le savez, nous refusons les financements publics, ou même d'entreprises privées : ce serait mettre POLLINIS à leur merci, et risquer d'être réduits au silence lorsqu'il s'agit de révéler un scandale, comme celui de la Directive Secrets d’Affaires, qui cherche à interdire aux citoyens et scientifiques indépendants l’accès aux études concernant la toxicité de ce qu’ils mangent et ce à quoi ils sont exposés…

Pour garantir l'indépendance et la liberté d'action de POLLINIS, nous reposons entièrement sur les dons de personnes, comme vous, qui ont à cœur de protéger les abeilles et la nature, et refusent de laisser sacrifier l'environnement et leur alimentation pour garantir les profits de quelques multinationales bien placées.

Alors s'il vous plaît, rejoignez nos membres donateurs en accordant votre soutien à POLLINIS, en cliquant sur ce bouton :

POLLINIS_JAUNE.png

Un don de 20 euros, de 50 euros, de 100 euros, ou de tout autre montant que vous jugez approprié, sera une aide précieuse pour mener les actions nécessaires pour faire barrage aux lobbies, et convaincre les candidats aux élections françaises de se ranger du côté des défenseurs des abeilles et de la nature.

Nous sommes la première association française à avoir réussi à rassembler en un front commun apiculteurs, scientifiques, et plus d’un million de citoyens. Maintenant, utilisons cette force exceptionnelle pour reprendre le pouvoir des mains des lobbies, et les empêcher de décimer ce qui reste encore de colonies d'abeilles et de pollinisateurs !

Merci encore pour votre aide passée, et merci d'avance pour votre soutien à POLLINIS en 2017.

Oui, je fais un don à POLLINIS !

Bien sincèrement

L'équipe de POLLINIS

POLLINIS Association Loi 1901
10 rue Saint Marc - 75002 Paris  www.pollinis.org

Voir aussi les manifestations du 7 juin 2017 pour la défense des abeilles.

17/01/2017

Pic mar ou Pic épeiche ?

Histoire de Pics

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier et naturaliste

 

 

La période de froid que nous traversons en ce mois de janvier 2017 favorise le rapprochement de certains oiseaux en quête de nourriture dans nos jardins et à proximité de nos maisons.

 

Beaucoup de monde s'inquiète cette année de la sensible diminution du nombre d'oiseaux aux mangeoires installées à leur attention. Aucune explication fondée ne permet pour le moment d'apporter de réponses à ce constat, mais il est certain que l'érosion de la biodiversité que l'on constate tous les jours n'y est pas étrangère.

 

La présence régulière sur un point de nourrissage d'un Pic épeiche et de son proche cousin plus discret, le Pic mar, me permet de photographier ces deux espèces dans d'excellentes conditions.

 

Pas toujours évident pour une personne non initiée de différencier à distance ces oiseaux dès le premier coup d'œil.

 

La comparaison de ces deux images ne laissera plus aucun doute sur l’identification des deux espèces si vous parvenez à mettre dans l'axe de vos jumelles l'un ou l'autre de ces Pics.

 

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Clichés © Dominique Delfino

14/01/2017

PESTICIDES : VENDRE COUTE QUE COUTE !

FNE-logo180.pngPESTICIDES : VENDRE COÛTE QUE COÛTE !

 

Le 28 décembre 2016, en toute discrétion, les vendeurs de pesticides ont réussi à faire annuler l’ordonnance établissant les certificats d’économie de pesticides (CEPP). Le nouveau dispositif les contraignant à réduire leurs ventes de pesticides de 20% d’ici 2020, les vendeurs et les distributeurs veulent préserver le marché très rentable des pesticides, sans être inquiétés !

Le constat est sans appel et connu de tous : les indicateurs d’usage des pesticides sont dans le rouge. Malgré les dispositifs volontaires mis en place depuis 2007 pour expérimenter et proposer des alternatives, l’usage des pesticides a augmenté notablement de 9.7% en 2014 par rapport au chiffre de l’année précédente. On est très loin de l’objectif du Grenelle de diviser par 2 la consommation en 2018[1].

Faut-il rappeler que les pesticides sont dangereux ?

L’impact des pesticides sur l’environnement et la biodiversité n’est plus à démontrer. Ils cassent les chaînes alimentaires, perturbent la reproduction des animaux ou les intoxiquent tout simplement. L’exemple de la surmortalité des abeilles, insectes si importants pour les équilibres naturels, est la parfaite illustration.

Pour Charlotte Lepître, coordinatrice du réseau santé de FNE « Nous ne pouvons plus sous-estimer la dangerosité des pesticides sur la santé. Chaque année, de nouvelles molécules utilisées pendant des années sont interdites à la vente à cause de leur toxicité pour l’Homme. Elles sont aussitôt remplacées par d’autres dont la non-toxicité n’est pas totalement prouvée. »

L’intérêt privé avant l’intérêt collectif et la santé publique

Et pourtant les pesticides ne sont pas une fatalité ! Des agriculteurs se sont lancés dans l’agro-écologie et démontrent chaque jour qu’il est possible de réduire de 30% et plus leur usage sans baisser les rendements. Les solutions existent ! Il est aujourd’hui nécessaire d’impulser fortement la transition en impliquant tous les acteurs. Pour cela, l’approche des certificats d’économie de pesticides est très intéressante. En plus d’être contraignants, ils impliquent réglementairement les distributeurs, généralement en charge du conseil aux agriculteurs, dans la réduction d’usage des pesticides. C’est une mutation profonde du rôle des coopératives et du négoce agricole.

Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles pour FNE : « Les marchands de pesticides résistent pour ne pas réduire leurs ventes et préserver leurs intérêts. Ils attaquent de manière procédurière les mesures qui pourraient orienter intelligemment l'agriculture vers un usage réduit des pesticides. Le gouvernement et le Parlement doivent réagir rapidement pour remettre en place un processus essentiel dans la transition agro-écologique de l’agriculture Française mais surtout pour la protection de la santé des citoyens et de l’environnement ».

 
[1]Le chiffre de référence en ce qui concerne la consommation de pesticides en France est celui de 2007.

 


France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 74 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. France Nature Environnement, partout où la nature a besoin de nous. www.fne.asso.fr

13/01/2017

Destruction de la loi littoral par le sénat

FNE-CP-2017-01-13-450.jpg

04/01/2017

Biodiversité et productivité de la forêt

Relations positives entre biodiversité

et productivité prédominantes

dans les forêts mondiales

 

La relation entre la biodiversité et la productivité des écosystèmes herbacés a été explorée en long et en large. En revanche, en ce qui concerne la flore arborescente, c'est-à-dire les forêts, les schémas sont beaucoup moins bien compris. Jusqu'à présent, il y avait eu peu d'expériences sur la diversité des arbres et le BPR forestier (effet de la biodiversité sur la productivité des écosystèmes) n'a été exploré que dans le cadre d'études d'observation à échelle régionale. Ainsi, la force et la variabilité spatiale de cette relation restaient inexplorées à l'échelle mondiale.

 

Pourtant, le BPR forestier se trouve à la base de la compréhension de la crise mondiale d'extinction et de ses impacts sur le fonctionnement des écosystèmes naturels. Le BPR forestier a été un sujet de recherche important dans l'écologie régionale au cours des dernières décennies, mais ce n'est que récemment qu'on a commencé à développer une perspective globale.

 

biodiversité et productivité de la forêt,global forest biodiversity initiative

Parcelle monospécifique de charmes (forêt de Chaux, Jura)

Cliché DR

 

Dans le monde entier et sous toutes les latitudes, dans le cadre du projet international GFBI (Global Forest Biodiversity Initiative), un ensemble de 84 chercheurs (Liang et al. [2016]) ont amassé une somme impressionnante de données mondiales sur la forêt portant sur plus de 770 000 parcelles d'échantillonnage dans 44 pays.

 

Ils ont ainsi mis en évidence une relation positive et cohérente entre la diversité des arbres et la productivité des écosystèmes aux échelles du paysage, du pays et de l'écorégion. En moyenne, une perte de 10% de la biodiversité entraîne une perte de productivité de 3%. Cela signifie que la valeur économique du maintien de la biodiversité pour la productivité forestière mondiale est plus de cinq fois supérieure aux coûts de conservation globaux.

 

biodiversité et productivité de la forêt,global forest biodiversity initiative

Forêt primaire tropicale (Bélouve, Réunion)

Cliché © André Guyard

 

Les forêts sont les plus importants dépôts mondiaux de la biodiversité terrestre, mais la déforestation, la dégradation des forêts, le changement climatique et d'autres facteurs menacent environ la moitié des espèces d'arbres dans le monde. Bien que des efforts considérables aient été déployés pour renforcer la préservation et l'utilisation durable de la diversité biologique des forêts dans le monde entier, les conséquences de cette perte de diversité constituent une grande incertitude pour les efforts internationaux de gestion et de conservation des forêts. La BPR de la forêt représente un chaînon manquant essentiel pour une évaluation précise de la biodiversité mondiale et une intégration réussie de la conservation biologique et du développement socioéconomique.

 

biodiversité et productivité de la forêt,global forest biodiversity initiative

Parcelle de feuillus diversifiés au printemps (forêt de Thise)

Cliché © André Guyard

 

biodiversité et productivité de la forêt,global forest biodiversity initiative

Parcelle de feuillus diversifiés en hiver (forêt de Chailluz)

Cliché © André Guyard

 

 Les chercheurs du GFBI ont exploré l'effet de la richesse des essences forestières sur la productivité du volume d'arbres à l'échelle mondiale en utilisant des inventaires forestiers répétés de 777 126 parcelles d'échantillonnage permanentes dans 44 pays contenant plus de 30 millions d'arbres de 8737 espèces couvrant la plupart des biomes terrestres. Les résultats révèlent un effet positif cohérent de la biodiversité sur la productivité forestière à travers le monde, montrant qu'une perte continue de la biodiversité entraînerait un déclin accéléré de la productivité forestière mondiale.

biodiversité et productivité de la forêt,global forest biodiversity initiative

Parcelle monospécifique de Douglas

Cliché © André Guyard

 

Le BPR montre une variation géospatiale considérable à travers le monde. Le même pourcentage de perte de biodiversité entraînerait un déclin relatif relatif (c'est-à-dire en pourcentage) de la productivité dans les forêts boréales de l'Amérique du Nord, de l'Europe du Nord-Est, de la Sibérie centrale, de l'Asie de l'Est et des régions éparses de l'Afrique centrale et méridionale. Dans l'Amazonie, l'Afrique de l'Ouest et du Sud-Est, le sud de la Chine, le Myanmar, le Népal et l'archipel malais, le même pourcentage de perte de biodiversité entraînerait un déclin absolu de la productivité.

 

En conclusion, la santé d'une forêt est liée à la diversité de ses arbres. Plus une parcelle forestière contient d'espèces, plus elle est productive — autrement dit, plus elle fabrique de matière végétale au mètre carré.

 

Mais de l'avoir démontré à pareille échelle devrait définitivement tordre le cou à l'idée que la parcelle la plus productive est celle où tous les arbres appartiennent à la même espèce. "De plus, la biodiversité est une assurance contre le changement climatique : si l'on a plus d'espèces, on a plus de chances que la forêt résiste bien au réchauffement."

 

Ces résultats mettent en évidence l'effet négatif de la perte de biodiversité sur la productivité forestière et les avantages potentiels de la transition des monocultures aux peuplements mixtes dans les pratiques forestières. La BPR découverte à travers les écosystèmes forestiers du monde entier correspond bien aux progrès théoriques récents, ainsi qu'aux études expérimentales et observationnelles sur les écosystèmes forestiers et non forestiers. Sur la base de cette relation, la perte constante d'espèces dans les écosystèmes forestiers dans le monde pourrait réduire considérablement la productivité forestière et donc le taux d'absorption du carbone forestier pour compromettre le puits mondial de carbone forestier.

 

La valeur économique de la biodiversité pour le maintien de la productivité forestière commerciale est estimée de 166 à 490 milliards de dollars par an. Bien qu'elle ne représente qu'un faible pourcentage de la valeur totale de la biodiversité, cette valeur est de deux à six fois supérieure à ce qu'elle coûterait pour mettre en œuvre efficacement la conservation à l'échelle mondiale. Ces résultats soulignent la nécessité de réévaluer l'évaluation de la biodiversité et les avantages potentiels de l'intégration et de la promotion de la conservation biologique dans la gestion des ressources forestières et les pratiques forestières dans le monde entier.

 

Source :

Liang et al. (2016).— Positive Biodiversity–Productivity Relationship Predominant in Global Forests Science 14 oct. 2016 : Vol. 354, n° 6309, DOI: 10.1126 / science.aaf8957

 

Effet-global-de-la-diversité-des-essences-forestières-sur-la-productivité-forestière-450.jpg

Effet global de la diversité des

essences forestières sur la productivité forestière

 

Les données obtenues au sol provenant de 777 126 parcelles d'échantillonnage permanentes de la diversité biologique des forêts (zone bleu foncé), qui couvrent une partie substantielle de l'étendue forestière mondiale (en blanc), révèlent des relations positives. La ligne rouge concave avec des bandes roses représentant un intervalle de confiance de 95%).

 

La filière bois en France

Par Pascal Sulocha

(Vidéo enquête de Samuel Ruffier et Paul Aurélien Combre de France 3 Bourgogne—Franche-Comté)

 

03/01/2017

Kite-surf à Brognard

Kite-surf à Brognard

 

par Dominique Delfino

Photographe

 

Quelques centimètres de neige, un froid persistant sur le plateau de Brognard terrassé récemment dans le cadre de l'aménagement de Technoland 2, offriront sur certains espaces naturels le terrain de jeu idéal à des activités de plein air.

 

L'ambiance dont je profite en cette fin de journée à l'occasion de ce superbe coucher de soleil, rappelle plus celle d'une soirée d'été en bord de mer à la vue de ce kite-surf glissant sur l'horizon. Manquent juste les goëlands et les mouettes !

 

Le contre-jour et ma position en contreplongée me permettront de suivre les va-et-vient de ce sportif jouant avec le vent sur cette petite ligne de crête sur laquelle le rideau de théâtre se referme avec les dernières lueurs chaudes du soleil couchant.

 

Plus de hérons et autres oiseaux pour l'heure sur cet espace. Effarouchés par cette grande voile souvent considérée comme un prédateur, ils regagneront les lieux ultérieurement en toute confiance.

 

Kite-surf-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

02/01/2017

Prouesses migratoire de la Vanesse du Chardon

Vanessa-cardui-200.jpgProuesses migratoire de la Vanesse du Chardon

 

La Vanesse du Chardon ou Belle-Dame est un papillon de taille moyenne à grande : la longueur de l'aile antérieure est en général comprise entre 27 et 31 mm. Une grande partie du dessus des ailes consiste en un fond orange rosé orné de taches noires, à l'exception de la partie apicale des ailes antérieures qui est noire à taches blanches. Le dessus des ailes postérieures présente une série de 4 à 5 points postdiscaux noirs. Le revers des ailes postérieures est chamarré de beige et de blanc, avec des nervures blanches et cinq ocelles postdiscaux dont certains ont le centre gris-bleu. Les deux sexes sont semblables.

 

Vanessa-cardui-450_02.jpg

Vanesse du Chardon

(Cliché DR)

 

Probablement le papillon le plus commun d'Europe, l'espèce n’est pas résidente permanente en France métropolitaine, mais est présente une partie de l’année (d’avril à octobre environ) en tant que migratrice, et peut être observée dans tous les départements, en abondance très variable selon les années.

 

Non seulement la Belle-Dame est une espèce migratrice : elle est même considérée, parmi les papillons, comme le plus grand migrateur connu. L’espèce hiverne en Afrique puis migre vers l'Europe centrale et du sud au printemps (d'avril à juin), atteignant des latitudes plus ou moins élevées selon les années. Elle se reproduit alors en Europe durant la saison chaude, accomplissant d’un à trois cycles reproductifs. À l’automne, les descendants des migrants de printemps meurent ou migrent à nouveau vers le sud. L’espèce reste donc absente d’Europe de novembre à février.

 

La Belle-Dame est un prodige du voyage : deux chercheurs viennent de révéler qu'il accomplit une migration défiant l'entendement. Non seulement il forme, à l'automne, des vols pour traverser la Méditerranée et gagner le Maghreb - ce qui est déjà un bel exploit... Mais il franchit ensuite les 4 000 m d'altitude de l'Atlas, puis encore des centaines de kilomètres brûlants de Sahara... jusqu'aux hauts plateaux éthiopiens. Un périple de 4000 km !

01/01/2017

Hérons charognards

Réveillon de Nouvel An pour des hérons

 

par Dominique Delfino

Photographe animalier

 

C'est une carte de vœux grandeur nature que nous offrait ce dimanche de Nouvel An. Le paysage de givre féérique que je découvre en ouvrant mes volets me précipite sur le terrain afin de profiter de la lumière matinale direction le plateau de Brognard.

 

Un groupe d'une vingtaine de hérons cendrés regroupés dans une friche givrée semble particulièrement intéressé par de la nourriture providentielle en cette période de disette.

 

Je découvre alors les restes d'un chevreuil mort que les renards , les rapaces et les corvidés n'auront pas tardé à dévorer.

 

Les Hérons, tels des vautours profiteront également de ce festin. Les échassiers ne disposent pas de l'anatomie des oiseaux charognards, leur long bec étant plus adapté à la pêche ou à la capture de petits mammifères.

 

Néanmoins, ils parviendront à prélever quelques restes jouant également les éboueurs de la nature.

 

Mais c'est avant tout cette ambiance, des oiseaux évoluant dans ces hautes herbes givrées, que je garde en mémoire tout comme à travers mon objectif photo.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

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Cliché © Dominique Delfino