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24/01/2016

Quels poissons et quels fruits de mer peut-on encore manger l'esprit tranquille ?

Quels poissons et quels fruits de mer peut-on encore manger l'esprit tranquille ?

 

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Pour en savoir plus : Article de Francetvinfo

 

20/01/2016

Quel avenir pour le Lynx dans le Massif du Jura et en France ?

 Quel avenir pour le Lynx dans le Massif du Jura et en France ?

 

 par le Centre Athénas

 

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Durant des années, l'optimisme a été de rigueur et les Autorités, par la voix du réseau Lynx annonçaient dans les Vosges une population de 15 à 20 individus pour finalement s'apercevoir brutalement au début des années 2010 que l'espèce avait disparu sous l'effet du braconnage (et pas en un seul jour…).

 

Dans le Massif du Jura où il a été difficile de faire admettre que le braconnage était régulier, iI est encore de bon ton de dire que le Lynx est abondant et sa population en bonne santé.

 

Or, il n'en est rien.

 

L'évolution de l'aire de présence de l'espèce donne une image fausse de l'état de conservation de l'espèce : ainsi en 2015 est annoncée une augmentation de l'aire de présence du seul fait de l'observation répétée d'un individu en Haute-Saône, alors que parallèlement, les mortalités d'adultes se multiplient dans le Massif, cœur de la population nationale, et que des territoires vacants ne sont pas réoccupés.

 

Le suivi par piège photographique, dont le but avoué était de démontrer une supposée surabondance du Lynx pour pouvoir le réguler, n'a mis en évidence qu'une population de 70 adultes pour les départements du Jura (40) et du Doubs(30), et un total de 90 à 100 individus adultes pour l'ensemble du Massif, Bugey inclus C'est tout !

 

Cette année, 8 adultes ont disparu dans le Doubs et le Jura (11,5% de la population), seulement deux sont morts suite à une collision.

Les autres se sont... évaporés.

 

Sept de ces adultes étaient des femelles avec des jeunes (20 jeunes estimés, 4 survivants). Le moins que l'on puisse attendre de ces disparitions est un déséquilibre dans le sex-ratio de la population, un trou démographique qui mettra dans la meilleure hypothèse des années à se résorber (puisque les 3/4 des jeunes de ces femelles sont morts, le recrutement sera donc limité). Face aux apparitions de jeunes orphelins, on commence à nous objecter, sans le moindre début de fondement scientifique qu'il peut s'agir d'abandons et de sélection naturelle. L'abandon d'un jeune — et a fortiori de plusieurs jeunes — de toute la portée en fait, n'a jamais été décrit, observé ou documenté, chez aucune des espèces de Lynx présentes sur la planète, pas plus que chez d'autres félidés. Les femelles passent plutôt pour de bonnes mères et il a été rapporté à plusieurs reprises que certaines attendaient et recherchaient un jeune écrasé.

 

Il est urgent que l'État prenne la mesure du phénomène et dote les acteurs en place des moyens de mener leurs missions, qu'il s'agisse de l'ONCFS pour la lutte contre le braconnage ou d'Athénas et d'autres pour les actions, de conservation. 40 ans après sa réapparition, le Lynx pourrait disparaître une nouvelle fols en l'espace d'un siècle. Personne ne pourra dire qu'il ne savait pas. L'hallali qui a été sonné pour le Loup, a sans nul doute donné des idées et encouragé le passage à l'acte pour le Lynx.

 

La question est de savoir quel territoire on veut promouvoir, et pour quel avenir. Récemment en Bavière, suite à l'exécution illégale de deux jeunes lynx dont les pattes ont été déposées devant le domicile d'une des personnes chargées de leur suivi, les réactions ont été très vives : les réservations touristiques ont chuté de façon significative, et les annulations de séjour ont été nombreuses Motif : les touristes boudaient un pays de tueurs de lynx.

 

Il serait bon que les acteurs du tourisme, et les collectivités envisagent le problème sous cet aspect, et qu'il soit fait cause commune pour la préservation de TOUT notre patrimoine.

 

D'autres régions produisent du vin et du fromage, beaucoup ont des lacs et des rivières, toutes ont des musées et des campings.

 

Une seule région recèle le Lynx, et c'est la nôtre. C'est une de ses richesses, un de ses charmes, mais c'est surtout un atout unique.

 

Source :

Athénews n°s 68-69-70, 2e, 3e et 4e trimestres 2015

Où est l'écologie ?

loup_02-logo.jpgOù est l’écologie ?

 

par Gérard CHAROLLOIS

17 janvier 2016

 

Où est l’écologie ? Le samedi 16 janvier, elle était à LYON.

 

À l’appel des associations de protection de la nature, de défense des animaux, trois mille militants affirmèrent que le Loup doit vivre et retrouver sa place dans la nature.

 

Immense succès pour ce rassemblement qui, à la différence de tant d’autres, ne visait pas à promouvoir de sordides intérêts catégoriels, égoïstes, cupides.

 

Les manifestants pour le Loup, ne revendiquant aucune subvention, aucune exonération, aucun avantage lucratif pour eux-mêmes, agirent pour une cause qui nous dépasse tous : celle du vivant.

 

Qu’en dira une presse trop souvent formatée par les lobbies, propriété des forces d’argent et instrumentalisée pour maintenir l’opinion en état de soumission ?

 

Le Marché exige des consommateurs assujettis et, pour les priver de pensée, dénature les mots.

 

Les dénominations partisanes ont perdu leurs sens et la politique son crédit.

 

Il n’y a que les grincheux antifiscalistes pour croire encore que la France s’est donnée au socialisme en 2012.

 

Quand les mots ne veulent plus rien dire, la réflexion, le débat, l’opinion s’égarent.

 

L’écologie n’échappe pas à ce délitement du sens et l’on gagne toujours à bien définir ce dont on parle.

 

Créée dans la seconde moitié du  XIXe siècle par des biologistes, botanistes et zoologistes, l’écologie fut initialement la science du milieu naturel, l’étude du rapport entre les espèces et leur environnement.

 

Ce n’est qu’un siècle plus tard que la notion accéda au champ de l’éthique et de la politique avec la création des parcs nationaux, des réserves naturelles, des mouvements de défense de la faune et des sites et l’apparition du ministère de l’environnement, en 1971.

 

Le premier titulaire de ce ministère, Robert POUJADE, qualifia son service de « ministère de l’impossible », sans doute en constatation que l’objectif de sauver le vivant était inatteignable dans une société aux mains des lobbies, au service du profit et de la spéculation.

 

Le ministère de l’impossible est, entre temps, devenu celui de l’imposture.

 

Il protège la chasse et tue les loups.

 

Il offre une caution morale aux grands travaux inutiles, à l’agrochimie, au massacre des oiseaux migrateurs.

 

Je regrette que le parti écologiste, sauf remarquables et courageuses exceptions au nombre desquelles je citerai la députée Laurence ABEILLE et le député européen Pascal DURAND, ne parle pas suffisamment haut, fort et clair pour la défense du vivant.

 

Ce rapport à la nature est le plus grand défi de notre temps, bien plus essentiel que l’écume de l’actualité qui étouffe le vrai débat, la question fondamentale : l’humain va-t-il anéantir toutes les autres formes de vies ?

 

Car, par-delà les impostures, les petites lâchetés, c’est l’enjeu final.

 

La croissance démographique, le « développement économique », l’augmentation de la consommation planétaire, posent cette question occultée par les lobbies, par les politiques et donc par les médias.

 

Il n’y a pas un canton, en ce pays et partout ailleurs, sans son élu local, son promoteur, son aménageur récitant que son petit projet, son extension, son infrastructure, sa coulée de béton et d’asphalte ne représentent pas une si redoutable agression contre la nature et qu’il faut bien du « développement durable ».

 

Immanquablement, à terme, ce processus infini aboutira à la mort des milieux naturels, de la faune et de la flore.

 

Il nous appartient de poser cette question éthique et d’affirmer que cette destruction du vivant est inacceptable.

 

Peut-on tolérer plus longtemps un système fondé sur l’exploitation, la concurrence, la compétition, l’écrasement d’autrui, le saccage, le pillage, le lucre, la violence ?

 

Non, la voix de l’écologie ne doit pas s’éteindre, faute de porter un message novateur.

 

Non, cette grande cause ne doit pas être ignorée des citoyens, au point de ne recueillir que 2% des suffrages lors d’une élection à l’échelon national.

 

Or, c’est ce qu’il adviendra si l’on perdure à taire la raison d’être d’une pensée de réconciliation avec le vivant.

 

L’écologie politique peut exprimer un libertarisme des mœurs et un solidarisme social auxquels j’adhère sans réserve, mais, sans sa dimension éthique du respect de la nature, de l’animal et de toute vulnérabilité, elle n’est rien et ne peut attendre aucun écho dans une société dont elle ne relèverait pas le vrai défi.

 

Il est souhaitable qu’une primaire de l'écologie, ouverte, loyale, accessible à tous les citoyens se reconnaissant dans le grand combat pour le vivant, désigne un porte-parole susceptible de créer un rapport de forces contre les lobbies de la mort.

 

À défaut d’une telle primaire, face à la nocivité des politiques suivies par les vieux partis usés, il conviendra d’envisager les moyens d’offrir au pays une issue autre que celle qui se présente, faute de mieux, pour en finir avec la fausse alternance.

 

Par-delà les partis, les mouvements et associations, j’en appelle à l’unité, au rassemblement des défenseurs du vivant, pour un  rejet des ambiguïtés éthiques.

 

À LYON, le 16 janvier 2016, pour le Loup, nous vîmes la démonstration de ce que peuvent les biophiles, lorsqu’ils savent s’unir.

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

MOUVEMENT D’ÉCOLOGIE ÉTHIQUE ET RADICALE

POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES ÉQUILIBRES NATURELS.

18/01/2016

Chamois au Pays de Montbéliard

Matin d'hiver

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Image de saison réalisée le dimanche 17 janvier 2016 lors des dernières chutes de neige qui rappellent que l'hiver décide enfin de s'installer durablement.

 

C'est dans les contreforts de la plaine de Mathay qu'une belle population de chamois évolue depuis de nombreuses années et que je prends plaisir à observer régulièrement.

 

L'ambiance hivernale m'incite à retrouver les mammifères que je finis par observer évoluant avec une agilité étonnante dans une paroi abrupte. Le contraste délivré par le manteau neigeux permet aux chamois de se détacher du milieu naturel rendant leur image plus lisible à travers le téléobjectif.

 

En hiver, leur pelage est brun noir, plus épais et plus long, avec un masque facial plus net. Leur nourriture est principalement constituée de feuilles et de pousses des arbres et arbrisseaux, d'aiguilles de résineux, de mousse, de lichen, d'écorces.

 

Dans le silence de ce matin d'hiver, seul résonne le bruit des pierres que les chamois laissent échapper sous leurs sabots. Les empreintes dessinées dans la neige délimitent le territoire de ces animaux évoluant en pleine quiétude à seulement vingt minutes de l'agglomération montbéliardaise.

 

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Cliché © Dominique Delfino