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02/09/2018

Les insecticides "tueurs d'abeilles" sont interdits en France

Les insecticides "tueurs d'abeilles" sont interdits depuis début septembre

en France et

c'est grâce à votre mobilisation ! 

 

interdiction néonicotinoïdes,abeilles,agir pour l'environnement

 

Chères amies, chers amis,

 

À partir d’aujourd’hui, les insecticides « tueurs d’abeilles » sont interdits en France.

 

Au terme d’un long combat qui nous aura permis de maintenir la pression, notamment sur un ministre de l’Agriculture toujours prompt à endosser les habits du petit chimiste, nous pouvons célébrer cette victoire qui est aussi et surtout une victoire pour l'ensemble des insectes pollinisateurs dont les abeilles.

 

Grâce à votre mobilisation, grâce à l’engagement de centaines de milliers de citoyens qui ont régulièrement et durant près de 3 ans interpellé les décideurs politiques, nous pouvons aujourd’hui célébrer une première victoire historique.

 

https://soutenir.agirpourlenvironnement.org

 

Amplifions ensemble la mobilisation citoyenne pour une planète vivable

 

À l'heure où Nicolas Hulot a constaté avec amertume mais honnêteté son impuissance à peser sur une classe politique sans imagination, Agir pour l'Environnement s'est donné pour ambition de créer un contre-pouvoir exigeant faisant pression sur les décideurs politiques et économiques.

 

C'est ainsi que nous avons diffusé un trombinoscope mettant en lumière les 63 députés ayant refusé d'interdire le glyphosate. Ce trombinoscope a été partagé près de 160 000 fois et vu par 2 millions d'internautes. Tapis dans l'ombre, les lobbyistes ont été démasqués.

En ce qui concerne l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes, les pétitions d'Agir pour l'Environnement ont, en 3 ans, rassemblé plus de 300 000 signatures. L'interdiction votée par les députés en 2016 a été adoptée à deux voix près.

 

Sans votre mobilisation, nous ne pourrions célébrer cette victoire.

 

Nous vous remercions à nouveau pour votre engagement à nos côtés.

 

https://soutenir.agirpourlenvironnement.org...

 

Le Guêpier d'Europe, retour vers l'Afrique

Le Guêpier d'Europe, retour vers l'Afrique

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Le Guêpier d'Europe est sans doute l'un des plus beaux oiseaux ou du moins le plus coloré que l'on puisse observer en France. Il y a encore quelques décennies, cette espèce, inféodée aux régions les plus au sud de l'Hexagone, est peu à peu remontée vers le nord.

 

Nicheur en basse vallée du Doubs depuis près de trente ans en aval de Besançon, le Guêpier d'Europe s'est installé depuis peu en Haute-Saône et dans le territoire de Belfort avec une tentative de nidification sur le plateau de Brognard il y a deux ans.

 

Les sites de nidification se présentent en colonies plus ou moins importantes dans des talus ou berges sablonneuses de rivière que l'oiseau retrouve début mai, d'année en année.

 

Durant tout l'été, le Guêpier d'Europe se manifeste par une intense activité jusqu'au départ du nid des derniers poussins courant août.

 

Emblématique chasseur aérien d'insectes, il quittera la région pour l'Afrique avant le mois de septembre, des individus ayant été observés en halte migratoire ces derniers jours au Pays de Montbéliard.

 

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Cliché © Dominique Delfino

29/08/2018

Ancêtres des lémuriens de Madagascar

Les ancêtres des lémuriens auraient atteint Madagascar bien plus tard que ce que l'on pensait

 

Par Anne-Sophie Tassart (Sciences et Avenir - 26/08/2018 )

 

Des chercheurs ont remis en question l'histoire évolutive des strepsirrhiniens, un sous-ordre qui comprend notamment les lémuriens, des animaux désormais endémiques de l'île de Madagascar.

 

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Lémurs catta © Slavek Ruta/Shutterstoc/SIPA

 

Quelle est l'histoire évolutive des lémuriens — ces primates endémiques de Madagascar aujourd'hui grandement menacés — et des animaux qui leur sont apparentés ? En 1967, le paléontologue américain George Gaylord Simpson décrit 3 fragments de mâchoire datant du Miocène et découverts au Kenya. Le fossile, nommé Propotto et vieux de 20 millions d'années, est le vestige d'un primate et plus particulièrement d'un strepsirrhinien (sous-ordre qui regroupe les lorisiformes, les lémuriformes et les chiromyiformes), suppose alors Simpson. Des chercheurs s'opposent à cette identification : selon eux, Propotto était une... chauve-souris. "Cette seconde interprétation n'aura pas été remise en cause pendant presque un demi-siècle", notent une équipe internationale de chercheurs dans une étude parue le 21 août 2018 dans la revue Nature Communications.

 

Propotto serait un ancêtre du aye-aye un primate aux yeux globuleux

 

Ces scientifiques donnent finalement raison à Simspon : Propotto était effectivement un ancêtre des strepsirrhiniens actuels. Pour en arriver à cette conclusion, ils ont procédé à des comparaisons entre les caractéristiques anatomiques du fossile et celles de 125 espèces de mammifères éteintes ou parcourant encore la Terre. Ils ont également effectué des analyses génétiques. En outre, les dents encore présentes sur les fragments de mâchoires ont été comparées aux molaires de 42 espèces de mammifères (encore une fois, éteintes ou non) dont des chauves-souris ou des primates.

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 Fragment de mâchoire de Propotto © Duke SMIF

 

À la lumière de ces nouveaux éléments, il est apparu que Propotto partageait de nombreuses caractéristiques avec Plesiopithecus, un animal qui aurait vécu il y a 34 millions d'années dans l'actuelle Egypte. Les deux seraient finalement des ancêtres des aye-aye, des primates endémiques de Madagascar seuls représentants des chiromyiformes.

 

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Un aye-aye © CATERS/SIPA

 

Une colonisation par les strepsirrhiniens bien plus récentes que prévu

 

Les chercheurs remettent en cause l'histoire même de la colonisation animale de l'île. Jusque-là, les paléontologues pensaient que les strepsirrhiniens avaient pour ancêtre des animaux qui s'étaient échoués sur Madagascar, il y a 60 millions d'années en une seule vague migratoire. Finalement, ce sont deux lignées différentes qui pourraient avoir atteint l'île indépendamment l'une de l'autre (mais à peu près en même temps) et plus tard que prévu. Elles se seraient différenciées en Afrique, donnant d'un côté les chiromyiformes et de l'autre, le reste des strepsirrhiniens dont les lémuriens. Plus précisément, les ancêtres des aye-aye se seraient "séparés" du reste du groupe il y a 40 millions d'années alors qu'ils n'avaient pas encore quitté le continent Africain rendant l'hypothèse d'une colonisation de l'île il y a 60 millions d'années caduque. Il est possible que la colonisation de l'île ait eu lieu, il y a environ 20 millions d'années, après un ouragan. Les troncs d'arbres et les branchages cassés auraient servi de radeaux aux primates, permettant ainsi à certains d'arriver vivants à Madagascar.

 

Source : Fossil lemurs from Egypt and Kenya suggest an African origin for Madagascar’s aye-aye

https://www.nature.com/articles/s41467-018-05648-w.

DÉMISSION DE NICOLAS HULOT

Logo_Principal_ROUGE_180.pngCOMMUNIQUÉ DE PRESSE

MARDI 28 AOÛT 2018

DÉMISSION DE NICOLAS HULOT

 

 

 

SINCÈREMENT TRISTE, REGRETTABLEMENT JUSTE

 

France Nature Environnement prend acte de la décision de Nicolas Hulot et salue son engagement et de ses efforts sincères tout au long de l'année écoulée.

 

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « nous partageons l’analyse de Nicolas Hulot : les enjeux écologiques ne sont pas suffisamment pris en compte par le gouvernement, dans lequel le ministre de la Transition était trop souvent isolé dans ses orientations exigeantes. Malgré ses efforts, le bilan de la première année est maigre sur le plan concret. L’écart entre l’urgence et la gravité des problèmes, dont nous constatons chaque jour la réalité, et les timides avancées, voire parfois les régressions, est trop fort ».

 

France Nature Environnement attend maintenant du gouvernement, interpellé par cette décision, qu'il change de braquet en matière de politiques écologiques. De très importants chantiers sont devant nous : la réforme de la Politique Agricole, la transition énergétique et les choix sur la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie, la lutte contre l'érosion de la biodiversité, l’alimentation et la santé-environnement, la cohérence du budget avec les objectifs de transition, les enjeux d'une mobilité durable constituent des enjeux fondamentaux. Pour France Nature Environnement, l'heure n'est plus à trouver des compromis, à lancer des réflexions : l’action est urgente, et elle doit être menée en cohérence par tous les membres du gouvernement, sans complaire aux nombreux lobbies dont les interventions sont incessantes

 

Pour sa part, le monde associatif poursuit sa mobilisation continue, des "grands" aux "petits" sujets, au niveau des politiques nationales comme en ce qui concerne les décisions locales. Il entend que le gouvernement le traite comme un partenaire à part entière.

 

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3500 associations, regroupées au sein de 71 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. Retrouvez-nous sur fne.asso.fr, Facebook et Twitter (@FNEasso).

Abeilles : les pesticides néonicotinoïdes interdits

Abeilles : les pesticides néonicotinoïdes interdits

à partir du 1er septembre 2018

 

Par S.C avec AFP Publié le 29/08/2018 à 10:17

 

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Une bonne nouvelle pour les apiculteurs. Les pesticides néonicotinoïdes seront bannis à partir de samedi en France, une interdiction destinée à protéger les colonies d'abeilles en déclin mais dénoncée par les agriculteurs qui réclament du temps pour développer des alternatives.

 

Disponibles depuis le milieu des années 1990, les néonicotinoïdes, ensemble de sept insecticides neurotoxiques (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame, nitenpyrame et dinotéfurane), sont devenus les pesticides les plus utilisés dans le monde.

 

En France ils servent principalement de manière préventive, en enrobant les semences. La substance, dite "systémique", est absorbée par la plante et se propage à tous ses tissus, y compris le pollen.

 

Betteraves, blé, colza, arbres fruitiers, vigne... Ils sont utilisés pour débarrasser les cultures des chenilles, cochenilles, pucerons ou insectes mangeurs de bois.

 

À certaines doses, les néonicotinoïdes tuent les insectes, donc les abeilles 

 

Depuis les années 2000, des scientifiques s'inquiètent du fait que même à faible dose, ces substances qui s'attaquent au système nerveux des insectes affectent les pollinisateurs (abeilles et bourdons désorientés, sperme des mâles altéré...).

 

Les apiculteurs français constatent une hausse de la mortalité dans leurs ruches depuis l'arrivée des néonicotinoïdes. Mais "aucun élément scientifique rigoureux" ne prouve qu'ils sont la première cause de mortalité des abeilles, note le directeur scientifique de l'Institut de l'abeille Axel Decourtye.

 

Quel impact des néonicotinoïdes sur l'homme?

 

Lorsqu'il est fait usage de néonicotinoïdes, les substances se retrouvent dans l'eau et le sol. Pêches, laitues, tomates... L'acétamipride et l'imidaclopride sont présents respectivement dans 5% et 4% des échantillons alimentaires recueillis en Europe, selon un rapport de 2016 de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). Mais en février 2018, l'Anses assurait que les données disponibles "ne mettent pas en évidence d'effet nocif pour la santé humaine", à condition que les consignes d'utilisation soient respectées.

 

L'usage de néonicotinoïdes interdit en France dès le 1er septembre 2018

 

L'UE a décidé en avril d'interdire pour les cultures de plein champ l'utilisation de trois substances (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride), objet de restrictions depuis 2013. La décision, qui permettra les usages sous serre, entrera en vigueur complètement le 19 décembre. La France va plus loin. La loi biodiversité de 2016 prévoit l'interdiction des néonicotinoïdes à partir de ce 1er septembre. Un récent décret d'application précise que les cinq substances jusqu'alors autorisées en Europe pour des usages phytosanitaires sont concernées (les trois visés par l'UE, plus thiaclopride et acétamipride)

 

Des dérogations sont possibles au cas par cas jusqu'au 1er juillet 2020.

 

Les néonicotinoïdes restent néanmoins autorisés pour les usages non phytosanitaires, comme biocides et médicaments vétérinaires, notamment les produits anti-puces pour chiens et chats.

 

Comment vont faire les agriculteurs sans cet insecticide ?

 

Les agriculteurs se retrouvent dans une impasse "dramatique", dénoncent la FNSEA et d'autres syndicats agricoles, assurant ne pas avoir de solutions de remplacement.

 

Selon un rapport récent de l'Anses, il existe des alternatives "suffisamment efficaces, et opérationnelles", chimiques ou non chimiques, pour la grande majorité des 130 usages phytosanitaires des néonicotinoïdes.

 

L'agence plaide pour une "lutte intégrée" : pas de traitement prophylactique, surveillance des cultures, priorité aux méthodes non chimiques, pesticides chimiques seulement si les ravageurs dépassent certains "seuils de nuisibilité". Mais elle reconnaît que "l'impact sur l'activité agricole de l'interdiction des néonicotinoïdes est difficile à anticiper".

 

28/08/2018

À l'Arctique de la mort

À l'Arctique de la mort

 

Par E.S.

Article "Le Canard enchaîné" (06/08/2018)

 

 

Alerte rouge pour les ours blancs, qui souffrent du réchauffement climatique mais aussi du tourisme de masse.

 

Ours-blancs-450.jpg

 

LE 28 JUILLET, un ours blancespèce protégée depuis 1973, et dont la population est évaluée à un millier d'individus — a été abattu par les employés d'un bateau de croisière, le MS Bremen. En mission de reconnaissance sur l'archipel norvégien du Svalbard, avant le débarquement des passagers, quatre bear guards — littéralement, "gardiens d'ours", se sont fait surprendre par un "autochtone" velu. La compagnie allemande Hapag-Lloyd Cruises s'est fendue d'un communiqué d'excuses. Invoquant la légitime défense, à la suite de l'attaque d'un des gardes, ses collègues n'ont eu d'autre choix que de dégommer le plantigrade.

 

Émoi, scandale, appels au boycott... fort compréhensibles. Toutefois, cette triste affaire n'est peut-être que l'iceberg qui cache la banquise : selon un conférencier spécialiste des régions polaires, cet incident en laisse présager d'autres, aux effets beaucoup plus graves.

 

Si l'on trouve en effet autour du Spitzberg des navires spécialisés, dont fait partie le "MS Bremen", avec du personnel qualifié et moins de 200 passagers, on peut aussi y croiser des géants des mers, tels le "Costa Pacifica" (3 000 passagers) ou le "MSC Meraviglia" (5 700) : pas de véritables experts à bord de ces monstres, aucune information fournie aux passagers sur les risques pour la nature et pour eux-mêmes. Ce sont une dizaine de compagnies de grande envergure qui sont là avant tout pour faire de l'argent, quitte à vendre la peau de l'ours avant même de l'avoir tué, le tout en polluant allègrement le décor.

 

Bourses polaires

 

On a ainsi pu dénombrer cet été la présence simultanée de 20 bateaux de croisière autour de l'archipel du Svalbard. En moyenne, ce sont 100 000 passagers qui débarquent au cap Nord chaque année. Des chiffres en constante augmentation. Sachant qu'un seul de ces navires émet en vingt-quatre heures autant de particules fines que 1 million de voitures, calculez le nombre équivalent d'autoroutes traversant le Spitzberg...

 

Dernier point, et non des moindres : en cas d'avarie à bord d'un de ces géants des mers, qui ne disposent le plus souvent que d'un seul médecin, les secours ne pourraient arriver avant plusieurs jours, en raison de l'isolement et des énormes distances à parcourir. Quant aux hôpitaux de Svalbard et du nord de la Norvège, prévus pour la population locale, leurs capacités très limitées ne permettraient pas d'accueillir des centaines de passagers.

 

Et, avec des températures frôlant le 30° C au cap Nord comme ces dernières semaines, il n'y aura bientôt plus de glace pour soulager les douleurs...