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21/07/2017

Visite commentée du jardin de Bernard Dupont

Visites commentées du jardin de DuDup

les samedis matin à 9h30 :

dernière séance : 12 août

 

L'année 2017 s'annonce exceptionnelle au jardin potager. La météo clémente du printemps et du début d'été, faite d'une alternance de soleil et de pluie, fait que les plantes poussent et mûrissent à la vitesse grand V. Si aucun orage de grêle ne vient troubler le cours des choses (on croise les doigts), nul doute que cette année restera dans les annales.


C'est bien la première fois où il y a déjà des poivrons et des piments mûrs dès la fin juin. Et que dire des tomates dans les assiettes depuis la fin mai ? Si certains ne croient pas aux changements climatiques, c'est assurément qu'ils ne sont pas jardiniers...


Et comme par hasard - mais le hasard ne fait-il pas bien les choses ? - c'est l'année où j'ai choisi de faire fort en matière de diversité au jardin : 112 variétés de tomates, 30 de poivrons, 64 de piments, 6 d'aubergines, 8 de pommes de terre... Et vous l'avez vu dans la liste, toutes ces plantes font partie de la grande famille des solanacées, cette grande famille introduite d'Amérique dès la fin du XVe siècle par nos grands explorateurs et qui nous a donné les légumes qui sont aujourd'hui parmi les plus cultivés au monde. Certains diront "merci Christophe Colomb", je crois plus juste de dire : Merci à tous les Amérindiens qui,  pendant plusieurs millénaires avant notre arrivée sur le nouveau continent, avaient travaillé le sujet grâce à un lent travail d'observation et de sélection des plantes.


Et comme pour moi c'est l'année ou jamais de communiquer sur ce thème des solanacées (je ne suis pas certain du tout de pouvoir cultiver tout ça dans les années qui viennent, d'autant plus que d'autres projets m'attendent), je propose une animation sur ce thème à toute personne que cela intéresse.


Pour l'instant, quatre dates sont programmées, à chaque fois un samedi matin à 9h30 : 22 juillet, 29 juillet, 5 août, 12 août (Voir le flyer ci-dessous.)


Merci de diffuser très largement cette information (je dis très largement car si la demande était forte, je peux organiser d'autres visites dans le courant de l'été et en début d'automne, les retraités ont du temps !).

 

Succès inespéré pour mes animations "solanacées" de cet été consacrées à la diversité des tomates, piments, poivrons, physalis, aubergines, pommes de terre, .... au jardin. Je dois dire que j'ai été bien inspiré de cultiver autant de variétés (220) car 2017 restera dans les annales du jardin pour la culture des solanacées qui s'avère exceptionnelle.

La plupart des animations affichent complet. Comme les séances des 22 et 29 juillet au matin sont archi-blindées et qu'il ne reste que quelques places pour la séance du 5 août, je viens de programmer une quatrième séance (en plus des séances programmées pour des groupes déjà constitués). Celle-ci aura lieu le 29 juillet à 16h30. Inscription obligatoirement sur réservation (je limite à 15 par séance pour maintenir un côté convivial à ces séances).


Bien cordialement.


Bernard Dupont

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20/07/2017

Poivrons et piments

Exposition de poivrons et de piments

le 30 septembre à Dannemarie-sur-Crête

 

par Bernard Dupont

Naturaliste et jardinier passionné

 

Amis jardiniers bonjour,



Les retraités ont beaucoup de temps. Énormément de temps. Mais évidemment ils vont vous dire le contraire et vous le prouver. Mais si vous regardez bien, vous verrez qu'ils se lèvent à 8h au lieu de 6h pour aller au boulot, qu'ils écoutent trois fois les infos en naviguant deux heures de temps entre RTL à France-Inter, qu'ils lisent l'Est Républicain pendant des plombes, qu'ils boivent un café avec le voisin, se resservent un deuxième café en milieu de matinée, puis l'apéro, qu'ils passent un temps fou à discuter avec tous ceux qu'ils croisent, qu'ils passent trois heures devant la télé… Évidemment, après tout ça force est d'admettre que nos pauvres retraités sont débordés. Très débordés.



Comme je n'écoute ni la radio ni ne lis l'Est Républicain, ni regarde la télé (je ne vais pas vous faire croire quand même que je loupe l'heure de l'apéro, personne ne me croirait), j'ai du temps. Et même énormément de temps. Du temps pour "cultiver mon jardin" (dans tous les sens du terme). Alors cette année je me suis focalisé sur mon jardin (je devrais dire "mes jardins") et me suis pris au jeu de la culture des piments et poivrons (j'aime bien travailler un thème annuel et je dois dire que la perspective d'une exposition cet automne a fait que je me suis un peu pris au jeu et ... vous connaissez la suite, vous savez comment je fonctionne, au rythme de ces passions qui n'arrêtent pas de m'assaillir).



Tout ça pour dire, après ce long préambule, que je termine ce matin la liste descriptive des variétés de poivrons que je cultive cette année. Vous la trouverez ci-dessous.



J'avais déjà envoyé à certains d'entre vous la liste des variétés de piments que je cultive, je l'ai réactualisée (car quelques variétés supplémentaires ont été plantées), je vous remets donc également la liste réactualisée des piments ci-dessous.


Au total 94 variétés (64 de piments et 30 de poivrons) qui seront présentées cet automne le 30 septembre à l'exposition de Dannemarie-sur-Crête.


Si jamais certains d'entre vous ont envie de voir les différents fruits cet été sur place  (j'ai planté deux pieds de chaque, près de 200 plantes donc), mon jardin vous est ouvert (d'autant plus que la saison s'annonce exceptionnelle !), il suffit juste de m'envoyer un mail ou de m'appeler (03 81 57 67 90) aux heures des repas. Et naturellement vous pourrez repartir avec au moins un fruit des variétés que vous auriez envie de tester culinairement chez vous (les avis de chacun et les résultats des tests m'intéressant particulièrement) avec quand même une petite mise en garde contre certaines variétés de piments qui pourraient s'avérer bien plus piquants que prévus, l'instabilité étant un peu la règle chez bon nombre de variétés. Tous les poivrons et piments devraient être à maturité dès le début août mais beaucoup d'entre eux le seront dès le 15 juillet. Et comme je cultive aussi cette année plus d'une centaine de variétés de tomates (ce qui ne m'est jamais arrivé), il se pourrait qu'il y ait aussi d'autres trésors à voir au jardin.

A noter que Jacques Bonet (un autre passionné des piments) et moi-même prévoyons une séance d'animation sur le sujet des piments en fin d'été, la date n'est pas encore fixée, vous en serez informé(e).

A bientôt.

Bernard Dupont

 

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Descriptif poivrons-450.jpg

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Descriptif piments.jpg

 

Le Climat du Jura

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SousClimato.jpg

 

18/07/2017

Morsure de tique

chu.jpgSERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES

Secrétariat 03.81.21.85.33

 

Dr J.M. Estavoyer, Pr B. Hoen, Dr J. Leroy, Dr C. Chirouze, Dr J.F. Faucher

 

CONDUITE À TENIR DEVANT UNE MORSURE DE TIQUE EN FRANCHE-COMTÉ

(document distribué par le service et destiné aux patients)

 

Maladie de Lyme

 

L'incidence exacte de la maladie en France est mal connue. Il existe des disparités régionales importantes. L'ensemble du territoire français est touché par la maladie à l'exception du pourtour méditerranéen et des régions montagneuses (> 1200 mètres). Les vecteurs sont des tiques de type Ixodes ricinus présentes dans les sites humides et boisés, mais aussi dans les jardins, dans les prairies et dans les parcs en zones urbanisées. Ces tiques prédominent de mars à octobre.

 

Prévention primaire de la maladie de Lyme

 

La meilleure prévention primaire actuelle consiste à se protéger contre les morsures de tiques lors d'une promenade en forêt :

 

- port de vêtements longs et fermés, de couleur claire pour repérer plus facilement les tiques ;

 

- usage d'un répulsif de synthèse (DEET) pour les parties découvertes mais ces répulsifs sont contre-indiqués chez la femme enceinte et le petit enfant et leur efficacité n'est pas formellement démontrée.

 

- examen soigneux de tout le corps et du cuir chevelu après la promenade pour repérer et retirer précocement toute tique.

 

Prévention secondaire : retrait précoce de la tique

 

L'application préalable d'éther, de pétrole ou d'un autre produit chimique provoquerait la régurgitation de la tique et la libération de Borrelia et doit donc-être proscrite.

 

À l'aide d'une pince spéciale en forme de pied de biche vendue en pharmacie, agripper la tique le plus près possible de la peau et tirer doucement mais fermement.

 

Un antiseptique est ensuite appliqué sur la zone et une surveillance locale attentive est menée pendant 30 jours afin de détecter l'apparition d'un érythème migrant (EM) qui sera alors traité.

 

La présence d'une petite zone d'érythème autour de la piqûre immédiatement ou dans les 24 premières heures après la morsure est le résultat d'une réaction aux composés salivaires de la tique et ne doit pas être confondue avec un érythème migrant. La durée minimale d'incubation de l'EM est de 3 jours.

 

Si une partie du rostre de la tique n'a pu être extirpée, il ne faut pas chercher à compléter l'extraction. Un petit granulome peut dans ce cas persister pendant plusieurs semaines et ne correspond pas à un EM.

 

L'érythème migrant apparaît 3 à 30 jours après la morsure de tique infectante. Il s'agit d'une lésion érythémateuse non indurée, ni prurigineuse, habituellement d'au moins 5 cm de diamètre avec une extension centrifuge. Cependant le diagnostic doit être évoqué devant toute lésion même minime, et c'est son extension en quelques jours qui confirmera alors le diagnostic. L'EM peut s'accompagner d'arthralgies touchant asymétriquement une ou plusieurs articulations, de myalgies et de signes généraux modérés et peu spécifiques (fébricule et asthénie).

 

Antibioprophylaxie après morsure de tique :

 

L'antibioprophylaxie n'est pas de règle sauf exceptionnellement dans les cas suivants :

 

  • la femme enceinte (pas de risque en cas d'allaitement) ;
  • la tique est en place depuis plus de 48 heures ;
  • durée inconnue de la présence de la tique mais aspect gorgé de la tique.

 

Chez l'adulte et l'enfant de plus de 9 ans : Doxycycline per os : 200 mg en une dose. Chez la femme enceinte et l'enfant de moins de 9 ans : Amoxicilline per os : 500 mg x3/j pendant 10 jours (per os : voie d’administration d’un médicament par la bouche).  

 

La sérologie après morsure de tique est inutile.

 

Lire aussi :

 

Piqûre de tiques : Comment prévenir la maladie de Lyme ?

Maladie de Lyme : une application smartphone pour mieux lutter contre les tiques

 

Voir également sur ce même blog l'article consacré à la maladie de Lyme.

Maladie de Lyme : des Francs-Comtois participent à une étude scientifique nationale

CRISPR-Cas9, la technique d'édition génétique appliquée aux végétaux

CRISPR-Cas9,  la technique d'édition génétique appliquée aux végétaux

 

Les plantes sont devenues l'une des cibles préférées de CRISPR, cette technique d'édition génétique bien plus puissante et précise — et surtout beaucoup moins onéreuse — que les outils de transgenèse classique (voir dans ce même blog : CRISPR-Cas9, une technique d'édition génétique : découverte scientifique de l'année 2015).

 

La recherche s'est d'abord concentrée sur les végétaux qu'elle connaît et étudie depuis des décennies en particulier les céréales blé, maïs, riz. En fait, tous ceux qui présentent un intérêt agronomique ont déjà fait l'objet de manipulations génétiques et ont donné des OGM.

 

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Dès 2014, une équipe chinoise démontre à quel point il est facile et rapide de développer un riz édité par CRISPR. Mi-2016, c'est au tour de la firme américaine Pioneer d'annoncer la production d'un maïs censé être plus résistant. Il y a quatre mois, en décembre 2016, une équipe du Cold Spring Harbor Laboratory (États-Unis) décrit dans un article des plants de tomates « crispérisés » qui fleurissent et donnent des fruits deux semaines plus tôt que les variétés actuelles.

 

Autre axe de recherche : sauver des plantes au bord de l'extinction. L'exemple phare est la banane, dont une seule variété originaire d'Asie, connue comme le « sous-groupe Cavendish », est disponible à la consommation. Problème : alors qu'elles représentent l'essentiel des bananes commercialisées mondialement, les cultures Cavendish sont attaquées par un champignon microscopique de l'espèce Fusarium oxysporum vivant dans le sol. Des chercheurs sud-coréens dirigés par Jae-YoungYun envisagent une parade grâce à CRISPR : inactiver chez la banane le gène du récepteur moléculaire auquel s'arrime le champignon et ainsi empêcher ce dernier de nuire.

 

La sauce soja et le vin pourraient aussi bénéficier indirectement de CRISPR. Dans ce cas, les chercheurs ne viseraient pas la plante mais la bactérie impliquée dans le processus de fermentation, avec pour objectif de la rendre résistante aux virus qui l'attaquent. Mieux, la recherche pourrait réussir à se concentrer sur des végétaux qu'elle a délaissés jusqu'ici. Pour Sébastien Cunnac, de l'IRD) (Institut de recherche pour le développement) de Montpellier, « l'outil est tellement puissant, facile et rapide comparé aux méthodes classiques qu'il autorise à travailler sur des végétaux non modèles car il élargit considérablement la palette d'outils de génétique ».

 

Pour le moment, rien ne distingue la « crispérisation » des plantes de ce que la nature pratique déjà par elle-même : une mutation ponctuelle, comme il s'en produit en permanence chez les végétaux tant sauvages que cultivés. Ce que les scientifiques maîtrisent bien, en effet, c'est la mutation ciblée d'une seule base sur l'ADN du végétal, opération dénommée SDN 1 (Site Directed Nuclease 1, qu'on pourrait traduire par technique d'édition des génomes 1.

 

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Sébastien Cunnac précise ainsi qu' « en l'état actuel, il semble excessif de qualifier ces constructions d'OGM puisque le type de mutations engendrées est analogue à ce qui apparaît dans la nature ». CRISPR dans sa version SDN1 ne fait pas autre chose. Comme le résume Christophe Perin, du Cirad de Montpellier, tout dépend de ce qu'on décide de prendre en considération : « II existe deux positions pour simplifier. Soit on se focalise sur les produits et dans ce cas, l'autorisation doit être attribuée au cas par cas en fonction du gène modifié. Soit on se concentre sur la méthode pour décider que tout ce qui a été obtenu de manière non naturelle est un OGM. Mais c'est une décision sociétale, pas scientifique. »

 

Ainsi, CRISPR permet de faire trois types d'intervention sur le gène : son inactivation (SDN1) ; sa modification (SDN2) ; l'introduction d'un gène provenant d'un autre organisme (SDN3). Seule cette dernière opération, non maîtrisée actuellement, donnerait un organisme modifié similaire aux OGM « classiques ».

 

Tout dépend de quoi on parle. CRISPR n'est qu'un outil, et trois utilisations sont possibles (voir l'infographie ci-dessus). Soit une modification qui n'inclut pas l'ajout d'un gène étranger : SDN1 et SDN2. Soit une mutation plus radicale, SDN3, absolument pas maîtrisée pour le moment.

 

Mais il faut rester prudent, même si SDN1 et dans une moindre mesure SDN2 apparaissent bien contrôlés à l'heure actuelle, des problèmes subsistent.

 

Yves Bertheau (Inra, Muséum national d'histoire naturelle) en voit trois. Tout d'abord, les effets si indésirables sur la régulation du génome (ce que l'on nomme l'épigénétique). Ensuite, les effets dits hors cible que CRISPR pourrait provoquer en dehors du site visé. « Des modifications que l'on ne sait ni correctement prédire, ni détecter ni éliminer. » Enfin, le fait que pour introduire CRISPR dans les cellules, on utilise des méthodes de transgenèse vieillottes de 30 ans d'âge. Il estime que ces problèmes ne sont pas suffisamment pris en compte.  Selon le chercheur, avec ces nouveaux organismes, « on se retrouve dans la même économie de promesses qu'avec les OGM ou le clonage voilà vingt ans. » Beaucoup d'annonces mirobolantes, peu d'accomplissements véritablement nouveaux.

 

Source : Hervé Ratel, Sciences et Avenir, n° 842 – Avril 2017 : 68-70.)

 

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17/07/2017

Le Moineau friquet

Le Moineau friquet

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Un peu plus petit que son cousin le Moineau domestique, le Moineau friquet lui ressemble en apparence mais leur style de vie et leur sort sont différents.

 

Le Moineau friquet est à la base un oiseau des espaces étendus proches des grandes fermes. Ces vingt dernières années, sa population a chuté de manière catastrophique. Ce déclin spectaculaire est dû, en grande partie, à l'évolution des pratiques agricoles modernes qui pourrait entraîner la disparition complète de ce charmant petit passereau.

Le Moineau friquet forme des colonies dans la campagne et les parcs composés de grands jardins. C'est un oiseau timide et discret qui se nourrit au sol.

 

Nicheur essentiellement dans des cavités : arbres, talus, toits de chaume, berges de rivière en occupant comme l'illustre cette image le terrier d'un Guêpier d’Europe au sein d'une rive du Doubs.

 

Une nichée qui arrive à terme. Toujours en quête de nourriture et proches de l'envol, les poussins se manifestent par de petits cris incessants.

 

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Cliché © Dominique Delfino