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15/02/2013

La Baldingère

La Baldingère ou Ruban de bergère

 

La Baldingère ou Ruban de bergère ou Phalaris [Phalaris arundinacea L.] appartient à la famille des Poacées (ex-Graminacées). Il s'agit d'une plante hélophyte.

 

La Baldingère, surtout quand elle n'est pas en fleurs, est souvent confondue avec le Roseau par les profanes. Elle lui ressemble un peu par la couleur et la rugosité des feuilles. Elle pousse très souvent au bord des eaux, dans les fosses et dans les prairies humides. Elle ne souffre pas des variations du niveau de l'eau, il semble au contraire que cela lui soit profitable. Elle pousse très souvent sur les rives des cours d'eau où elle forme des peuplements caractéristiques dans les méandres et les zones calmes, à l'écart du courant principal.

 

Le Phalaris peut constituer un bon aliment pour les chevaux et le bétail : on prétend que manger du Phalaris donne au chevaux un poil très lustré et que les vaches donnent alors du beurre d'une saveur d'une particulière délicatesse. On a même développé des cultures de Phalaris dans les prairies difficiles à drainer.

 

La Baldingère pousse dans presque toute l'Europe, dans l'ouest, le nord et l'est de l'Asie et en Amérique du Nord. C'est donc une espèce circumpolaire ; on considère qu'elle a été introduite dans le sud de l'Afrique.

 

On cultive comme plante d'ornement dans les jardins des variétés panachées : la variété 'Picta' (Ruban de bergère) a des feuilles bigarrées, la variété 'Elegans' est rayée de blanc.

 

Baldingère-450.jpg

 

La Baldingère est une herbe vivace vigoureuse à rhizome rampant. Les chaumes se terminent par une panicule assez grande, étroite et lobée. Avant la floraison, celle-ci est blanc verdâtre teinté de rouge puis, comme toute la plante quand elle s'est desséchée, jaune paille (1). Mais elle ne se disloque pas et reste sur les chaumes jusqu'à la saison suivante. Cela donne aux peuplements de Phalaris leur aspect caractéristique.

 

Les épillets de l'inflorescence n'ont qu'une fleur (2), hermaphrodite et l'on y trouve les restes (les enveloppes) de deux autres fleurs atrophiées.

 

La Baldingère fleurit en juin et juillet.

 

Source :

V. Vetvicka (1981). - Plantes du bord de l'eau et des prairies. Ed. Gründ.

 

La Grande Glycérie

La Grande Glycérie

 

La Grande Glycérie [Glyceria maxima (HARTMAN) HOLMBERG] appartient à la famille des Poacées (ex-Graminacées). C'est une plante hélophyte.

 

La Glycérie est, après le Roseau et la Massette, la troisième grande composante des hautes roselières des rives. Comme ces deux autres plantes, elle s'est montrée une plante utile. À l'aube de l'histoire, les caryopses de la Glycérie flottante [G. fluitans (L) R.BR.] récoltées et moulues en semoule servaient de nourriture (manne) en période de disette ; les feuilles servaient à confectionner des toitures.

 

La Grande Glycérie est une plante circumpolaire dont les centres d'expansion se trouvent dans l'ouest, la centre et l'est de l'Europe, dans le centre de l'Asie et dans la partie non arctique de l'Amérique du Nord ; la Glycérie flottante vit en Europe où elle s'étend plus au nord que la Grande Glycérie, et dans un petit nombre d'endroits de la côte atlantique de l'Amérique du Nord.

 

La Grande Glycérie est une robuste plante qui forme des peuplements étendus et monotones (les prairies "à Glycéries"), dans les eaux peu profondes. Elle supporte bien les basses températures et sa période de végétation est longue. Grâce à une multiplication végétative intensive, elle supporte bien la fauchaison ou les dégâts causés par exemple par le rat musqué. Dans les eaux profondes et courantes (les canaux d'alimentation des étangs par exemple), elle forme des feuilles submergées ou flottantes et ne fleurit pas.

 

La Glycérie flottante est appréciée dans l'économie des étangs car elle indique de bonnes conditions pédologiques et parce qu'elle assure aux poissons des refuges et des lieux de frai.

 

Les Glycéries donnaient un bon fourrage sucré pour le bétail et les chevaux. De là vient probablement leur nom, glykeros. en grec, signifiant sucré ; mais on peut aussi en chercher l'étymologie dans une caractéristique des caryopses de la Glycérie flottante, la manne, qui renferme 40% de sucre assimilable.

 

Glycérie-450.jpg

 

La Grande Glycérie (1a) est une plante vivace qui atteint souvent 2,5 mètres, à long rhizome rampant et peu profondément immergé. Les chaumes rigides sont lisses et brillants ; l'inflorescence est une panicule étalée assez épaisse. Les épillets (1b) ont plusieurs fleurs jaune verdâtre ou violacées.

 

La Glycérie flottante est également vivace ; les feuilles ont 50 à 200 cm de long. Les chaumes fertiles n'ont que 30 à 100 cm de haut et se terminent par une panicule unilatérale (2) dont les ramifications, en pleine floraison, sont presque horizontales.

 

Les Glycéries fleurissent de mai (juin) jusqu'en août.

 

Source :

V. Vetvicka (1981). - Plantes du bord de l'eau et des prairies. Ed. Gründ.

Le Roseau

 Le Roseau

 

Le Roseau [Phragmites australis (CAV.) TRIN. ex STEUD] est l'exemple de la plante hélophyte (pied dans l'eau, tête au soleil). Il appartient à la famille des Poacées (ex-Graminacées).

 

Après la Canne à sucre, les céréales et le Maïs, le Roseau est probablement la plus importante des Graminacées. Il était déjà utilisé dans les civilisations les plus anciennes et il est toujours utilisé, par exemple comme base pour la cellulose ou comme matériau de construction. travaillé dans des usines modernes, à proximité du delta des grands fleuves, en particulier dans le delta du Danube.

 

Le Roseau est l'exemple d'une plante parfaitement cosmopolite. Cela est lié à sa grande plasticité écologique. Cette vigoureuse herbe des marécages peut aussi pousser dans une fissure sèche de rocher, mais elle n'y atteint évidemment qu'une trentaine de centimètres de haut. Le Roseau est l'exemple d'une grande variabilité due à l'écologie. Une même plante peut changer d'aspect au cours d'une période de végétation.

 

Le Roseau peut prospérer même hors de l'eau grâce à son puissant système radiculaire. Ses rhizomes pénètrent souvent jusqu'au niveau de la nappe phréatique dans le sol. Ces rhizomes peuvent avoir jusqu'à 5 mètres de long et trouvent toujours un endroit favorable pour s'enraciner. Les documents anciens parlent des Roseaux du lac de Constance qui gagnaient trois mètres par an sur les eaux. On connaît également les "îles flottantes", sortes de radeaux formés de chaumes morts entrelacés des rhizomes et racines du Roseau, mêlés d'humus et sur lesquels pouvaient croître d'autres plantes supérieures.

Roseau-Phragmites-450.jpg

 

Le Roseau est une plante vigoureuse de 1 à 5 mètres, et parfois même 10 mètres du haut ; il a l'aspect d'une grande herbe gris verdâtre aux rhizomes longs et puissants et aux nombreux rejets. Les feuilles des chaumes poussent sur deux rangs et leur position sur les chaumes est différente suivant les saisons : l'angle des feuilles et des tiges au début de l'année est aigu (1), en juillet et août, les feuilles deviennent progressivement presque horizontales (2, 3). Les Roseaux étant souvent exposés au vent, les feuilles et les panicules défleuries tendent tous vers un seul côté (forme en "drapeau").

 

Les tissus des Roseaux renferment une grande quantité d'acide silicique qui réduit l'utilisation des vieilles plantes comme fourrage.

 

Les fleurs sont disposées en grandes panicules, les épillets ont 3 à 8 fleurs, l'épillet inférieur est toujours mâle, les autres sont hermaphrodites. Le Roseau fleurit de Juillet à septembre.

 

Source :

V. Vetvicka (1981). - Plantes du bord de l'eau et des prairies. Ed. Gründ.