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09/10/2010

Muséum de la Citadelle : un refuge pour espèces en danger

Muséum de la Citadelle de Besançon

 

Deux nouvelles espèces menacées d’extinction ont trouvé cet été refuge au Muséum de la Citadelle : le Cerf du Prince Alfred et le Sanglier des Visayas.

 

cerf-prince-alfred_sanglier-visayas.jpg

 

Originaires des îles centrales des Philippines, les deux espèces ont vu leur population se réduire considérablement ces dernières années au point d’être déclarées “en danger” pour la première et “en danger critique” pour la seconde. Victimes à la fois de l’agriculture et de la déforestation qui détruisent leur habitat naturel, mais également de la chasse, le Cervus alfredi et le Sus cebifrons figurent sur la liste rouge de l’Union mondiale pour la Nature (UICN).

 

À Besançon, les visiteurs peuvent désormais découvrir et admirer trois jeunes Cerfs du Prince Alfred mâles en provenance du zoo de Landau en Allemagne et un couple de Sangliers des Visayas arrivés séparément, l’une (Rosette) du zoo de Rotterdam au Pays-Bas et l’autre (Jamon) du zoo de Chester au Royaume-Uni.

20/05/2010

Le Grand Hapalémur

Hapalemur_simus_logo.jpgLe Grand Hapalémur

(Prolemur simus)

 

par André Guyard

dernière mise à jour : 27/05/2013

 

Nouvelle naissance d'un Grand Hapalémur au jardin zoologique du Muséum de la Citadelle de Besançon !

 

La naissance le 20 avril 2010 d'un Grand Hapalémur au jardin zoologique du Muséum de la Citadelle de Besançon constituait déjà un événement exceptionnel.

 

Exploit renouvelé  où un couple de grands Hapalémurs a donné naissance à un nouveau petit.

 

 

© France 3 Franche-Comté / Denis Colle
© France 3 Franche-Comté / Denis Colle

 


Le petit..."grand hapalémur" est pour l'instant bien accroché au pelage de sa mère. Il y restera jusqu'à l'âge de deux mois. Mais les visiteurs du zoo peuvent déjà l'admirer.

 

En effet, classé en danger critique d'extinction par l'IUCN, le Grand Hapalémur (Prolemur simus) est le lémurien le plus menacé de Madagascar et l'un des cinq primates les plus menacés au monde. L'espèce fut considérée comme définitivement éteinte avant d'être redécouverte en 1986 dans la région de Ranomafana qui deviendra Parc National en 1991. D'autres populations furent découvertes dans les années suivantes, mais une étude publiée en 2008 tire la sonnette d'alarme en dénombrant moins de 60 exemplaires sauvages, dont seulement 4 pour le Parc national de Ranomafana !

 

À ce maigre effectif s'ajoute une trentaine d'animaux en captivité. Tous font l'objet d'un programme de sauvegarde, auquel participe le muséum de la citadelle de Besançon.

 

Hapalemur_simus_01-1.jpg

Bébé Hapalemur simus

(cliché Anna Feistner)

 

Une population de sauvegarde a été établie en captivité dès 1987 puis 1993 mais elle ne compte qu'une vingtaine d'individus dans le monde, dont la famille de quatre hapalémurs hébergée par le Muséum de Besançon au sein de la Citadelle, une famille heureuse de vous faire parrt de cette nouvelle naissance. Depuis, le bébé hapalémur reste fermement accroché au ventre de sa mère, Sorja, une femelle de 10 ans née en captivité au zoo de Vincennes à Paris et qui s'en occupe très bien.

 

Le Grand Hapalémur a un pelage gris brun (comme Hapalemur griseus). Les mâles mesurent jusqu'à 45 cm pour un poids de 2,400 kg à l'âge adulte. Il se distingue facilement des autres espèces par ses touffes de poils blancs sur les oreilles que les autres espèces n'ont pas. Sa face est  aussi plus allongée, et on le trouve souvent au sol, alors que les autres espèces y vont rarement.

 

Hapalemur_simus_Ranomafana-1.jpg

Hapalemur simus dans le parc de Ranomafana

(cliché Anna Feistner)

 

Le Grand Hapalémur vit dans les forêts de Madagascar et il est particulièrement menacé par l'activité humaine, comme le déboisement à des fins agricoles ou la construction de routes. Il se nourrit presque exclusivement de la moelle des tiges d'une espèce de bambou géant (Cathariostachys madagascariensis appelé localement volohosy à Madagascar). Il ouvre la tige, la déchire en petits morceaux et en déguste la moelle. À défaut, il peut consommer d'autres bambous, des fruits et même des champignons.

 

Voir également sur ce blog d'autre sujets sur les lémuriens :

Le Lémur couronné,

Le Lémur au dos gris,

Le Lémur noir ou Lémur macaco,

Le Lémur à queue rousse.


Sources :

 

Conférence de Anna Feistner, responsable du Centre Valbio à Ranomafana, Madagascar. Anna Feistner est une spécialiste de la conservation des primates.