10/07/2014
Le MuCEM
Le MuCEM
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
par André Guyard
Cet article est le premier article d'une série de quatre. Il fait suite à une visite du MuCEM faite le 30 mai 2014. Ce premier article présente le site et l'architecture du bâtiment. Il est suivi :
— d'une visite de la Galerie de la Méditerranée, exposition permanente,
— d'une visite de l'exposition consacrée aux carnavals européens, méditerranéens et autres : le Monde à l'Envers,
— d'une visite de l'exposition consacrée à la période de l'occupation romaine de l'Afrique du Nord : Splendeurs de Volubilis.
Ouvert entre ciel et eau, dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la Culture 2013, le MuCEM a été inauguré, par le Président de la République, le mardi 4 juin 2013 et a ouvert ses portes au public le vendredi suivant.
À la fois culturel et scientifique, il a hérité des collections du musée parisien des Arts et Traditions populaires qui était installé au Bois de Boulogne et fut fermé en 2005. Il a pour vocation d’attirer l’attention "sur la pluralité des civilisations qui ont constitué le monde méditerranéen de la préhistoire à nos jours".
C’est le premier transfert d’un musée national en région, selon la politique de décentralisation culturelle décidée sous le gouvernement Jospin, en l’an 2000.
Entre l'entrée du vieux port et du port commercial on découvre l'édifice à l'extrémité d'une immense esplanade.
L'esplanade accède au bâtiment central recouvert de sa résille de béton
Le MuCEM se présente comme un bâtiment cubique, le J4, bâtiment central qui s’étend sur 15 000 m2 entouré d’une résille de dentelle d'un béton particulier qui se veut un rappel de l’aspect minéral de la région et des pierres ancestrales qui jouxtent le site. Il s'agit d'un béton fibré, de haute performance qui offre une étanchéité parfaite à l’air et à l’eau, ce qui est indispensable à cause de la proximité de la mer. L'édifice conçu par Rudy Ricciotti, architecte formé à l’école de Marseille abrite 3 600 m2 d’exposition.
Une résille de dentelle de béton
Aux alentours du MuCEM, on découvre la cathédrale de la Major, le Pharo, le port de plaisance…
La Major, de l'autre côté de l'esplanade
La Major fut érigée, de style néo-byzantin, entre 1852 et 1893, sur les ruines d’une cathédrale du XIIIe siècle.
La Major, vue de face
Le Pharo fut construit par Napoléon III pour l’impératrice Eugénie, au XIXe siècle. Appartenant à la ville de Marseille, c’est un lieu d’accueil pour les congrès.
Le Pharo
Tour du Fanal et port de plaisance
De longues galeries qui font le tour du bâtiment et s’élèvent progressivement jusqu’à la partie supérieure et à la passerelle qui conduit au Fort St-Jean.
Jeux de lumière à travers la résille de béton
Le Pharo vu de la galerie du MuCEM
La Tour du Fanal vue de la galerie du MuCEM
La terrasse est couronnée par un ourlet de dentelle de béton. Par une passerelle de 135 m, elle donne accès au Fort St-Jean.
La terrasse est couronnée par un ourlet de dentelle de béton
En empruntant cette passerelle qui rallie le fort St-Jean, on peut admirer des panoramas longtemps cachés au public par la fermeture de ce fort. Les cours, arcades et salles voûtées du XIIe siècle sont maintenant accessibles avec les collections d’art populaire qu’elles hébergent. Mais auparavant, on peut se reposer et se rafraîchir dans le petit café entouré d’une résille, lui aussi.
Depuis la passerelle, le casernement du Fort St-Jean, la Tour du Fanal
Cette passerelle constitue une prouesse, sans arcs ni haubans. Surplombant la darse, elle se veut le symbole du passage entre la modernité et le passé et entre les deux rives de la Méditerranée. Cette passerelle nous amène directement à la Place d’Armes. Le casernement à droite date du XXe siècle.
Au bout de la passerelle, un quadruple visage accueille le visiteur
Un petit café pour se rafraîchir avant la visite du Fort St-Jean
Le Fort Saint-Jean s'entoure de jardins. Il comporte des espaces d’expositions temporaires du MuCEM et un centre de formation aux métiers du patrimoine.
Plan du Fort Saint-Jean
En empruntant la passerelle qui surplombe une grande voie de grande circulation on accède au quartier du Panier, à l’église Saint-Laurent et à la Chapelle Sainte-Catherine.
La passerelle conduisant au quartier du Panier
Sur la placette accueillant cette passerelle, on domine le port de Plaisance et on jouit d'une belle vue sur Notre-Dame de la Garde.
Le porte de plaisance de Marseille
Notre-Dame de la Garde
L’église Saint-Laurent, construite au XIVe siècle est celle des pêcheurs et des gens de mer. La chapelle Sainte-Catherine, qui lui est accolée, fut construite par les Pénitents Blancs, au début du XVIIe siècle.
L’église Saint-Laurent et la chapelle Sainte-Catherine
En mai 2014, date de la visite, le MuCEM présentait une exposition permanente consacrée aux cultures méditerranéennes et deux expositions temporaires. La première, le Monde à l'envers évoque les carnavals et mascarades d'Europe et de Méditerranée. La seconde, les Splendeurs de Volubilis présentent des bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée.
Pourtant, si l'on en croît un article de Télérama, tout n'est pas si rose que ça au MuCEM.
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Le MuCEM : galerie de la Méditerranée
Le MuCEM : galerie de la Méditerranée
par André Guyard
Cet article est le deuxième article d'une série de quatre. Il fait suite à une visite du MuCEM faite le 30 mai 2014. Le présent article est consacré à l'exposition permanente : la Galerie de la Méditerranée.
La galerie de la Méditerranée s’étend sur 1 500 m2. Elle abrite une exposition permanente qui consacrée civilisation méditerranéennes (archéologie, ethnologie, réalisations artistiques, etc.) Elle présente différentes civilisations dans leur vie quotidienne, leur histoire, leur culture.
L'exposition s’articule autour de quatre grands thèmes :
- Invention des agricultures, naissance des dieux,
- Jérusalem, ville trois fois sainte,
- Citoyenneté et droits de l’homme,
- Au-delà du monde connu.
1. Invention des agricultures, naissance des dieux
Durant la préhistoire, 30 000 ans avant Jésus-Christ, l'Homme est chasseur-cueilleur. Le climat de la région méditerranéenne est froid. L'Homme y vit en nomade, se déplaçant au gré de l'alimentation disponible qu'il prélève dans son environnement. Prédateur, il pratique la cueillette, la chasse et la pêche et dépend par conséquent des ressources naturelles présentes dans les territoires qu'il parcourt. Il se considère comme faisant partie de la nature et ses croyances expriment sa dépendance vis-à-vis de la nature à laquelle il est intimement lié. Il se manifeste dans des peintures pariétales comme celle de ce pingouin, un détail de paroi, de la grotte Cosquer Marseille (19 000 ans avant J.-C.) qui représentait un Grand Pingouin : Pinguinus (Alca) impennis 2012 (montré à gauche) par une reconstitution moderne de cette espèce disparue.
Grand Pingouin et sa représentation dans la grotte Cosquer
On passe sur quelque vingt millénaires pour retrouver l'Égypte des pharaons avec ces statuettes d'Osiris et et d'Horus l'Enfant. Parce qu'il est mort puis ramené à la vie par son épouse Isis, le dieu Osiris préside à la renaissance perpétuelle de la végétation. Il renaît en la personne de son fils Horus l'Enfant qui représente la jeunesse pleine d'espoir, notamment celles des nouvelles pousses et du grain.
Osiris et et d'Horus l'Enfant
Égypte 664-331 avant J.-C Métal cuivreux
Arrêtons-nous à l'Antiquité grecque et romaine avec cette statue de Cérès Borghèse.
Statue de Cérès Borghèse
Ier siècle avant J.-C., IVe siècle, Marbre
Le culte de Grecs à Déméter (Cérès pour les Romains), déesse de l'Agriculture, était important. Athènes célébrait la déesse lors de deux fêtes; Eleusinia et Thesmophories, durant lesquelles on offrait du vin doux et des sacrifices d'animaux à la divinité.
1.Vase-silo
Hortus, Hérault 9000-3300 avant J.-C. Terre cuite
2. Vase-silo à céréales
Hérault 2800-2000 avant J.-C. Terre cuite
3. Pithos, vase à céréales
Avli Crète Grèce 1700-1450 avant J.-C. Céramique
La triade méditerranéenne : le blé, l'olivier. La vigne
La culture du blé, de l'olivier et de la vigne caractérise la région méditerranéenne.
Depuis l'Anatolie (Turquie), le blé (7000 av. J.-C.) a progressé vers l'Ouest de part et d'autre de la Méditerranée. L'aire de l'olivier, sous sa forme sauvage (37 000 av. J.-C, Santorin, Grèce), ou cultivée 7000 av. J.-C, Syrie), correspond exactement à celle du climat méditerranéen.
Cultivée dès le Néolithique en Géorgie (8000 av. J.-C), la vigne a aussi été répandue tout autour du bassin méditerranéen.
Dolium
Valensole, Alpes-de-Haute-Provence, IIe-IIIe siècle Céramique
Le dolium était un récipient destiné à stocker les denrées de base (céréales, huile d'olive, vin), dans les dépôts municipaux ou dans les réserves des grands domaines, mais également sur les navires de transport alimentaire.
Sautons quelques siècles et arrivons au XXe siècle.
Petite barque pour la pêche et la riziculture,
Lagune de l'Albufera, Valence Espagne 1900-1950, bois
Im'sra, presse à olives,
Azalagh, Jbala, Maroc XXe siècle, bois de chêne
Sakieh, machine hydraulique
Zaouite-el-Karadissa, Fayoum, Égypte XXe siècle. Bois, métal
1. Gargoulette, récipient pour le vin,
Géorgie 1970-1980, Terre cuite
2. Carafe pour le vin ou pour l'eau
Çannakale, Turquie XIXe siècle Terre cuite
3. Mastrapas, carafe pour le vin invitant à la modération
Pesaro, Italie XVIIIe siècle Faïence
4. Cruche à vin ou à tsipouro (alcool grec)
Antartiko, Florina Grèce XIXe siècle Terre cuite
1. Gargoulette Syrie Années 1920
2. Gargoulette
Égypte Années 1930, Terre cuite, pigments
3. Gargoulette
Liban Années 1960-1970 Terre cuite
4. Gargoulette
Estrermoz , Portugal Années 1970 Terre cuite
5. Ibrik, aiguière et legen, cuvette
Macédoine 1900-1950 Cuivre
6. Gourde
Calabre, Italie Années 1950 Terre cuite
7. Tsotra, gourde Macédoine ou Grèce Années 1930 Bois, cuir, métal
8. Barbak, cruche Serbie Années 1950 Terre cuite
Tròlec, outil pour enfouir le fumier ou l'engrais
Callosa d'En Sarrià, Alicante, Espagne 1900-1950 Bois, fer
Araire Algérie vers 1980
1. Araire et joug Hautes-Alpes 1948 et 1983
Bois de mélèze, aluminium, fer, cuir, fibre végétale
2. Araire chambige à palonnier
Eygalières, Bouches-du-Rhône vers 1950 bois d'ormeau, fer forgé
3. Araire Algérie vers 1980
Charrue brabant double Aude 1900-1950
1. Enclume et marteau de faucheur
Carpentras, Vaucluse Vers 1950 fer
2. Outillage de moissonneur
Orpierre, Hautes-Alpes Vers 1930 Bois, fer
3. Doigtiers de moissonneur
Avila, Castille, Espagne Vers 1970 Cuir, métal
4. Doigtiers de moissonneur
Rio-de-Moinhos, Portugal Vers 1960. Canne à sucre
5. Doigtier de moissonneur
Kozani, Macédoine, Grèce Vers 1960 Bois
6. Gantelet de moissonneur
Cerdagne et Osseja, Pyrénées-Orientales Vers 1940 Bois, cuir, métal
7. Étui et pierre à faux
Hautes-Alpes et Vaucluse 1905 et 1950 Bois et pierre
8. Faux
Eygalières, Bouches-du-Rhône vers 1950 Bois, fer
1. Carretó de batre. Outil pour le dépiquage
Catralà, Alicante Espagne 1900-1950 Bois, fer
Dans sa position normale d'utilisation, les lames sont placées sur le sol et broient les épis de céréales.
Panetière. Provence 1850-1900 Bois, fer
Charrette Palerme, Sicile, Italie XIXe siècle Bois, fer, peinture
Mobile. Œuvre moderne avec fers à cheval
2. Jérusalem, ville trois fois sainte
Les trois grands monothéisrnes, le judaïsme, le christianisme et l'islarn, sont apparus au sein de l'espace méditerranéen. Ces trois religions dites « du Livre » cohabitent, se rapprochent et s'opposent. notamment au sein de la ville de Jérusalem. Souvent appelée la « ville trois fois sainte », elle revêt, pour les croyants des trois religions, une importance toute particulière. Conservant la trace du passage des prophètes fondateurs, elle est le lieu d'expression des croyances et des pratiques propres à chaque religion.
Maquettes du Saint-Sépulcre et autres lieux de pèlerinage
(Jérusalem ou Bethléem) XVIIe siècle Bois. ivoire et nacre.
Ces maquettes démontables reproduisent l'église fondée par l'empereur Constantin en 325, la grotte de la Nativité à Bethléem et le tombeau de la Vierge. Ce type de maquettes était produit dans les couvents franciscains pour les pélerins chrétiens.
Carreau aux trois saints hiérarches
Kutahya, Turquie 1718-1719 Faïence
Ce carreau représente saint Grégoire l'Illuminateur, évangélisateur de l'Arménie entre saint Basile de Césarée et saint Jean Chrysostome. Il appartient à une série de près de 50 carreaux commandés par l'Église arménienne pour décorer l'église du Saint-Sépulcre.
1. Étui à mezouzah Afrique du Nord XIXe-XXe siècle Bois, argent
2. Lampe de Hanoukah Afrique du Nord XVIIIe-XXe siècle Calcaire
Carreaux à l'ange Iran, Vers 1700 Céramique
Entrée triomphante de Jésus à Jérusalem
Album d'estampes France XIXe siècle Papier
Al-Buraq devant la mosquée Al-Aqsa
Nasser Ellefi Tunisie Vers 2000 Peinture sous verre
Après avoir été transporté de La Mecque à Jérusalem sur le dos d'Al-Burag, un être fantastique, le Prophète Muhammad s'éleva dans les cieux accompagné par l'ange Gabriel pour rencontrer tour à tour Adam, Jésus, Moïse et Abraham et recevoir d'Allah la recommandation des cinq prières quotidiennes.
Pèlerinage à La Mecque
Abou Subi al-Tinawi Damas, Syrie 1950-2000 Peinture sous verre
1. Custode-reliquaire au portrait de saint Pierre (boîte à hosties)
Rome, Italie Vers 1850 Argent, velours, verre
2. Saint Pierre et saint Georges
Serbie Milieu du XXe siècle Peinture sous verre
Icône de pèlerin, vue de Jérusalem,
Jérusalem Fin du XVIIIe-début du XIXe siècle. Toile peinte
Ces icônes, peintes en série dans des ateliers de Jérusalem représentent majoritairement des vues de Jérusalem et des événements qui s'y sont déroulés. Elles étaient vendues aux pèlerins chrétiens, qui les rapportaient comme souvenirs de leur périple en Terre sainte.
Relique et reliquaire au clou de la Passion,
Bruxelles Belgique 1877. Bois, verre, métal
Bouddha Laos, XIXe siècle. Bronze
3. Citoyenneté et droits de l’homme
Maquette d'Athènes au IIe siècle
d'après un modèle du Musée de l'Acropole Athènes Grèce 2013.
1 Masque comique Égypte 360 av.J.-C. Terre cuite.
2 Masque théâtral IVe-IIIe siècle av. J.-C. Terre cuite. Athènes.
3. Acteurs portant des masques, parodie d'Éros et Psyché
Égypte IIIe siècle av. J.-C., Terre cuite, Athènes.
Au Ve siècle avant J.-C, le théâtre participe à la vie de la cité. Les représentations théâtrales mettent en scène enjeux et figures politiques, en écho aux débats qui se tiennent sur l'Agora.
1. Amphore à figures noires.
Grèce Fin du VIe siècle av. J.-C. Terre cuite
2. Amphore
Peintre de l'Acropole Athènes, Grèce de 606 à 550 av. J.-C. Terre cuite
1. Skyphos, coupe à figures noires et rehauts rouges
Peintre de Haimon, Grèce vers 480 av. J.-C.
2. Péliké, vase à figures rouges
attribuée au Peintre de Pasithéa Grèce IVe siècle av. J.-C. Terre cuite
3. et 4. Amphores à col
attribuées au Peintre de Bucci Vers 520 av. J.-C. Terre cuite
Le pape Alexandre III remettant l'épée de commandement
à Sébastien Ziani, doge de Venise
Venise, Italie XIXe siècle. Ivoire
1. La République
Joseph Chinard Lyon, France / Rome, Italie, 1794. Terre cuite
2. La République
Jean-Barnabé Amy Tarascon, France 1850-1900. Terre cuite, biscuit
1. Buste de Marianne
G. Verne, Montceau-les-Mines, France. Début du XXe siècle. Plâtre peint
2. Buste de Pascal Paoli
Bastia, Corse, France XIXe siècle. Plâtre, patine bronze.
Marianne est la forme populaire contractée du prénom Marie-Anne. Depuis son apparition dans une chanson sans-culotte en 1792, ce prénom est le symbole de la République française et de ses valeurs.
Élu général en chef de la nation corse, Pascal Paoli, inspiré par l'esprit des Lumières, propose en 1755, près de trente ans avant la Révolution française, une Constitution qui établit la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs. Il accorde le droit de vote aux chefs de famille, dont les femmes. Son action sera saluée par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778).
4. Au-delà du monde connu
La circulation des hommes entre les continents se généralise. « Et jamais peut-être un pays, sinon la Méditerranée, ne m’a porté à la fois si loin et si près de moi-même » (Albert Camus).
Globe terrestre
Vincenzo Coronelli, auteur. Gattelier, fabricant. Paris France
1688-1695. Acajou, papier mâché, métal
Maquette du Saõ Gabriel, navire de Vasco de Gama Vladimir Evine
Du bateau de pêche appelé caravelle, les Portugais firent un navire adapté aux voyages au long cours sur la route maritime des Indes. Avec ses voiles triangulaires latines, ses hauts bords, sa coque large ou son gouvernail d'étambot, il peut affronter le gros temps avec des courants contraires.
1 Globe terrestre dit Globe de Rouen France XVIe siècle. Cuivre gravé
2 Astrolabe syro-égyptien.
Ibn al-Shatir Damas, Syrie 1326. Laiton
3 Sextant
appareil de géodésie, utilisé par Savorgnan de Brazza
(officier de marine et explorateur du XIXe siècle) Europe. Laiton, argent
4 Astrolabe Fez, Maroc Fin du XVIIIe siècle. Laiton
Vue de la Place Saint-Marc,
École de Canaletto, Venise, Italie XVIIIe siècle. Huile sur toile
Vue du palais Cornaro
École de Canaletto, Venise, Italie, XVIIIe siècle. Huile sur toile
Venise, Grand Canal avec Bucentaure.
Félix Ziem France/Venise, Italie XIXe siècle. Huile sur bois
Cabinet des convoitises
À la Renaissance, les explorateurs cherchent de nouvelles routes pour le commerce des épices comme le poivre la noix de muscade et le clou de girofle.
De ces voyages, ils ramènent des matières exotiques qui rencontrent en Europe un grand succès. Ce sont des curiosités de la nature comme le corail, le lapis-lazuli, ou des productions comme la soie et la porcelaine, dont les secrets de fabrication sont jalousement gardés.
Le Jardin d’addiction évoque l’attrait et les craintes face à toute exploration vers l’inconnu. Cette section donne un éclairage sur les raisons qui ont poussé les hommes à prendre la mer…
À droite de cette station, on découvre le parfum de trois épices : le clou de girofle, la noix de muscade et le poivre.
Sirène Extrême-Orient XIXe siècle
Buste en bois et poils, laines, queue, nageoire et dents de poisson, pattes de varan.
La sirène n'est devenue une créature charmante qu'avec les contes d'Andersen. Elle est avant tout l'incarnation des peurs de la mer et de ses abysses insondables où errent les âmes des noyés privés de sépulture, comme nous le rappelle cet être difforme et effrayant.
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Le MuCEM : Le monde à l'envers
Le MuCEM : Le monde à l'envers
par André Guyard
Cet article est le troisième article d'une série de quatre. Il fait suite à une visite du MuCEM faite le 30 mai 2014. Le présent article est consacré à une exposition temporaire : Le monde à l'envers.
De mars à août 2014, le MuCEM proposait aux visiteurs une exposition temporaire consacrée aux fêtes carnavalesques et aux rites festifs de l'Europe, de la Méditerranée et, bien sûr des carnavals antillais et sud-américains.
Depuis une trentaine d'années, partout dans le monde, carnavals et mascarades renaissent et se réinventent. S'inspirant de rites très anciens, les hommes d'aujourd'hui éprouvent toujours le désir et le besoin de renverser périodiquement l'ordre du monde.
La principale raison de ce succès est la fascination qu'exercent les caractères archaïques de la fête carnavalesque et l'imaginaire auquel elle renvoie. Repensés, revisités, carnavals et mascarades suscitent la ferveur des participants et d'un large public en quête de sens et d'authenticité.
Les costumes et les masques présentés dans l'exposition sont contemporains : ils ont été créés et portés par des hommes d'aujourd'hui, qui revendiquent une tradition ancestrale et propre à leur communauté. Pourtant les pratiques, les travestissements et les discours ont été largement réinventés.
Une panoplie de personnages de carnaval de tous pays
Des masques qui saluent le retour du printemps
1. Kalogeros (Bon vieux) Il sort à partir du mois de janvier et jusqu'à la Saint-Théodore, le premier dimanche du carême orthodoxe.
Sochos, région de Macédoine, Grèce vers 1990
2. Skoromat Il sortait autrefois de la Saint-Étienne (26 décembre) au Mercredi des Cendres,
aujourd'hui seulement les jours gras. Brkini, Slovénie, 2e moitié du XXe siècle
Le Gilles de Binche (Belgique)
1. Scheller Il sort accompagné du Roller tous les quatre ans, pour le Schemenlaufen (le cortège des Fantômes) et symboliserait l'hiver. Masque : Waher Zangerie, sculpteur Imst. Tyrol, Autriche
2. Kuker Il sort le Lundi pur premier jour du carême orthodoxe. Padarevo (costume),
Goce Delcev (cloches) Bulgarie Vers 1950
3. Joalduna Il sort les derniers dimanche et lundi de janvier.
Ituren, Pays basque, Espagne 2e moitié du XXe siècle
Les masques convoquent les esprits de la végétation, afin de stimuler le renouveau de la nature. Comme le montrent ces deux exemples espagnols, les costumes d'homme arbre et d'homme de feuilles de maïs sont parmi les plus beaux des mascarades contemporaines.
Homme arbre et homme de feuilles de maïs Silió, Cantabria, Espagne XXIe siècle
Bonhomme de paille Mézilles, Bourgogne, France 2014
Toute une ménagerie qui rentre en scène
Des animaux inquiétants
Des visiteurs de l'au-delà
Ils sont nombreux les revenants
Schiache Percht Altenmarkt, Salzburgland 2e moitié du XXe siècle
1. Korbweibl (Femme-hotte) Altenmarkt, Salzburgland 2e moitié du XXe siècle
2. La Caroline Cayenne, Guyane, France 2009
Marionnette de Bacchus sur son tonneau lors de la procession de la Fête-Dieu
Aix-en-Provence, France XIXe siècle
Dans les carnavals de toute l'Europe, on rencontre ce personnage double, à la fois jeune et vieux, homme et femme, qui à Naples, symbolise la vieille année portant en gestation la nouvelle.
Masque de Survakar Porté les 13 et 14 janvier, date de changement d'année dans l'ancien calendrier
ou calendrier julien, dans l'ouest de la Bulgarie. Evoldol, Bulgarie, 2e moitié du XXe siècle
Trois masques de l'Achoura de Mghar Kechbou (le Vieillard) Goulmina Maroc XXIe siècle
Le combat de Carnaval et Carême
Le MuCEM renouvelle son partenariat pédagogique avec l'école de réalisation numérique Supinfocom Arles. Le musée pose les bases scientifiques du film et les jeunes créateurs s'en emparent pour les réinterpréter. Ici, les étudiants ont choisi de revisiter « le combat de Carnaval et Carême » à travers un « jeu de société » quelque peu grotesque et subversif qui met « le monde à l'envers » en s'inspirant très librement du tableau de Brueghel l'Ancien. Date: 2014 Durée : 2 min Conception : Leslie Belot, Cyril Flous et Amélie Graffet Animation : Loan Torres, Juliette Coutelier, Louise Baron. Production : MuCEM - Supinfocom – Tu Nous Za Pas Vus productions – 2014 Crédits Images : Charlotte Da-Ros, Roxane Martinez, Florent Bossoutrot, Valentin Panisset, Sophie Blayrat. (La prise de vue cache Carême et son poisson).
Marionnettes utilisées pour jouer la Tentation de saint Antoine : saint Antoine, Proserpine et Pluton, souverains des Enfers, deux diables Paris, 1898.
Marionnette représentant le cochon de saint Antoine Ferry Fruit, sculpteur, Paris, 1840
Masque de diable porté lors de la procession de la Saint-Michel Gand, Belgique XVIIe siècle
Dans l'ornementation savante et populaire, l'image du masque et le visage représenté de face sont des motifs récurrents. En Calabre ou en Sicile, des masques suspendus aux façades des maisons sont réputés repousser le mal. Comme le faisaient les masques d'acteurs dans l'Antiquité. En Alsace, les dégorgeoirs de moulins s'ornaient de visages parfois exotiques ou grimaçants, sans doute pour protéger la récolte de seigle des maladies.
Ensemble de dégorgeoirs de moulins Alsace, France XIIe-XIXe siècles
Le masque jouait un grand rôle dans les rites funéraires : il pouvait immortaliser ou remplacer le visage du mort, l'accompagner dans l'au-delà ou être porté lors de la veillée funèbre. C'était le cas en Bulgarie où des masques incarnant les ancêtres jouaient de façon amusante des épisodes de la vie du défunt.
1. Masque de Vieux Porté lors du jeu de la veillée funèbre, Palten Roumanie XXe siècle
2. Masque d'Ancêtre Paul Buta, Galati, Roumanie Fin du XXe siècle
Le masque de théâtre antique substituait aux traits de l'acteur le visage stéréotypé du personnage. Des modèles réduits de masques protégeaient les tombes et aidaient les défunts à traverser les épreuves de leur dernier voyage.
Figurines d'acteurs comiques Grèce et Italie méridionale IVe-IIIe siècle avant J.C.
Fragment de figurine grecque d'acteur comique Chypre, IVe-IIIe siècle avant J.C.
Grandes figurines d'acteurs déclamant Italie méridionale IVe-IIIe siècle avant J.C.
Miniatures de masques de théâtre Grèce et Asie mineure, Turquie IVe siècle avant J.C.
Masques en papier mâché 1. Masque féminin Bâle Suisse, Années 1950
2. Masque fantaisie Bâle Suisse, XXe siècle
3. Masque de Gondolier vénitien Bâle, Suisse 2007
4. Masque de Pierrot Bâle Suisse, XXe siècle
5. Masque de « Hollandais » Bâle Suisse, Années 1950
6. Masque de Prisonnier Bâle, Suisse 2002
7. Masque du Bon vivant Bâle, Suisse 1997
1. et 3. Deux masques de Survakari Mailin Budinov, fabricant de masque
Leskovets, environs de Pernik, Bulgarie XXIe siècle
2. Masque de Moshé (Moïse) Goulmima, Maroc XXIe siècle
4. Masque de Crucerul Maramures, Roumanie Milieu du XXe siècle
5. Masque de Kuker Ajtos, Bulgarie Milieu du XXe siècle
Masques en matériaux divers
Carnaval roi de la Méditerranée Romain Duverne, Compagnie Zouak 2014
Les Autres de l'intérieur (colporteurs, artisans itinérants, juifs, gitans…) sont souvent mis en scène dans les mascarades. Les désigner comme différents permet au groupe de se définir. Incarner ces personnages souvent suspectés de sorcellerie serait une façon de capter leurs pouvoirs pour les mettre au service de la communauté.
Personnages des carnavals d'Europe centrale et orientale
1. Masque de « Noir » Société César. Saumur, France, milieu du XXe siècle
2. Tête de Louis Armstrong Milieu du XXe siècle
3. Arabe "Grosse tête" Enghien, Belgique 1974-1989
4. Tête de « Maure » Masque prophylactique destiné à être suspendu à une façade.
Senwara, Calabre, Italie milieu du XXe siècle
5. Masques de « Noirs » Nice, France 1ère moitié du XXe siècle
6. Masques d'Orientaux 1ère moitié du XXe siècle
7. Masque et capuchon de fou avec décor de turquerie
Rottweill Forêt Noire, Allemagne 1968
1. Janissaire, militaire ottoman Naoussa, Grèce Fin du XXe siècle
2. Mohrenspritzer (Le Maure éclabousseur) Imst, Tyrol, Autriche XXe siècle
3. Militaire grec Athènes Grèce Fin du XXe siècle
Masques de six personnages politiques français
Couple de géants ZéPovinho (José du peuple) et Maria Viana do Castelo, Minho, Portugal 2000
1. Debeli Kurent Dobropolje Slovénie 2ème moitié du XXe siècle
2. Wuescht Vilingen Allemagne XXe siècle
Les carnavals du monde entier sont aujourd'hui une destination touristique. À la recherche d'émotions nouvelles, des Européens fréquentent les carnavals tropicaux et sud-américains et en adoptent les rythmes, les plumes et les paillettes ; des immigrants de ces pays les importent en Europe comme symbole de leur culture.
Plus précieux et secret, le carnaval de Venise fascine toujours et permet aussi de s'évader, non dans l'espace mais dans l'histoire.
La galerie des géants
Une machine infernale
Trois costumes portés lors du Carnaval Samba d'Helsinki Helsinki, Finlande 2006-2007
1. Costumes antillais 2. Costume vénitien
Carlinhos Brown, costume de destaque (vedette)
École de samba Estação Primeira de Mangueira
porté par Alain Taillard lors du Carnaval de Rio 2010 Brésil
Trois costumes vénitiens Réalisés et portés par Diane Damlejian
Association « Les Masqués Vénitiens de France » Marseille. France
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Le MuCEM : Splendeurs de Volubilis
Splendeurs de Volubilis
par André Guyard
Cet article est le dernier d'une série de quatre. Il fait suite à une visite du MuCEM faite le 30 mai 2014. Il est consacré à une exposition temporaire intéressant la culture gréco-romaine dans le bassin méditerranéen à l'époque romaine : Splendeurs de Volubilis.
Il y a 2 000 ans, la culture gréco-romaine s’est diffusée dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’à l’actuel Maroc.
L'exposition Splendeurs de Volubilis aborde, au-delà des aspects archéologiques et artistiques, des questions de société et de culture en rapport avec l'évolution, au sein des populations des goûts et des modèles dans le bassin méditerranéen à l'époque gréco-romaine (du IIe siècle avant J.-C. au IIe siècle après J.-C.). Le cœur de l'exposition est constitué d'une collection de bronzes antiques du Musée archéologique de Rabat. Exceptionnels à la fois par leur qualité et leur rareté, ils proviennent pour la plupart des fouilles du site antique de Volubilis au Maroc, site proche de Meknès et de Fès. Volubilis fut la probable résidence régionale du prince numide Juba II et de son épouse Cléopâtre Séléné – fille de Cléopâtre d’Alexandrie et de Marc Antoine. (v. 25 av. J.-C. - 23 apr. J.-C.). Élevés à Rome dans un environnement culturel raffiné, ils transmirent le goût des classiques grecs et commandèrent de nombreuses œuvres aux artistes de tout l’Empire pour agrémenter demeures, bibliothèques et monuments.
L'Afrique du Nord à l'époque de Juba II
En regard des bronzes mis au jour à Volubilis sont présentées des œuvres issues d'autres foyers méditerranéens et conservées dans les collections françaises, comme autant de témoignages de la circulation des goûts et des modèles esthétiques dans la Méditerranée antique. Pièces de bronze, modèles de plâtres antiques illustrent autant les techniques et savoir-faire du bronze à cette époque qu'une virtuosité exceptionnelle dans la réalisation des décors et des patines.
La Maurétanie tingitane
Le royaume antique de Maurétanie est situé en Afrique du Nord (actuel Maroc) et limité au nord par la Méditerranée et à l'ouest par l'océan Atlantique. L'implication du roi Bocchus Ier, roi de Maurétanie (120 - 80 avant J.-C.), dans le conflit qui oppose son gendre Jugurtha, allié de Carthage, à Rome, fait entrer la Numidie et la Maurétanie dans la sphère romaine. En 25 avant J.-C., l'empereur Auguste place à la tête de cet immense territoire Juba II, fils du dernier roi numide Juba Ier, dont le règne ira jusqu'en 25 après J.-C. Sur ce territoire est alors créée la province romaine de Maurétanie tingitane dont l'essor économique ne prendra fin qu'avec le repli de l'occupation romaine au IIIe siècle après J.-C.
Buste de Juba II Maison dite du roi Maure,
Volubilis, Maroc Règne de Juba II (25 av. J.-C. - 25 apr. J.-C.)
Bronze, fonte en creux à la cire perdue Musée archéologique de Rabat, Maroc
Découvert dans la maison dite du roi Maure, ce buste devait initialement se trouver dans la maison de Vénus, à côté de celui de Caton. On considère qu'il représente Juba II et aurait été réalisé au début de son règne. L'expression mélancolique et dédaigneuse de ce portrait idéalisé de jeune prince (visage imberbe, cheveux courts traités en mèches désordonnées) s'inscrit dans la tradition hellénistique (IVe - IIe siècles av. J.-C.) en vogue à l'époque.
Jules César et Juba Ier
Antonio di Pietro Averlino dit Filarete 1400-1469 Bronze
Un général victorieux identifié comme Jules César mène un prisonnier captif sur un cheval. Sa coiffure, sa barbe et son costume le désignent comme un Barbare. Il s'agit sans doute de Juba 1er, roi de Numidie de 60 à 46 av. J.-C. Le profil du roi Juba, avec son nez allongé, ses mèches frisées et sa barbe pointue, correspond au profil frappé sur les monnaies antiques.
Ptolémée Ier Sôter.
Buste découvert en Égypte ou au Proche-orient. Fin du IVe siècle ou début du IIIe siècle av. J.-C.
Ptolémée Ier Sôter (505 - 2S3 av. J.-C) est l'un des généraux d'Alexandre le Grand et le fondateur de la dynastie lapide, qui règne près de trois siècles à Alexandrie, en Égypte. Ptolémée est bien reconnaissable à son front étroit, ses arcades sourcilières saillantes, ses très grands yeux et son menton volontaire.
1. Cléopâtre VII représentée en Isis 50-30 av. J.-C. (?) Bronze yeux incrustés de verre.
2. Cuirasse de trophée Maison de Flavius Germanus Volubilis, Maroc Ier siècle apr. J.-C. (?)
Bronze, fonte en creux à la cire perdue.
La cité de Volubilis
Située au nord de Meknès (Maroc), Volubilis est un site archéologique classé au patrimoine mondial de PUNESCO. Le site est occupé depuis l'époque néolithique, puis itre dans l'ère d'influence carthaginoise. L'essor de Volubilis est lié au règne de Juba II avec la création de la province de Maurétanie tingitane, Volubilis devient romaine et s'enrichit par le commerce de l'huile. En témoignent les fouilles archéologiques qui ont mis au jour un grand nombre d'huileries et plusieurs riches demeures de négociants décorées de mosaïques raffinées, parmi lesquelles la villa du Chien, du Cavalier, de l'Éphèbe verseur.
La circulation des goûts et des modèles
Dans l'Empire romain, les modèles grecs sont les référents esthétiques qui circulent d'un point à l'autre du bassin méditerranéen, que ce soit dans le domaine de la céramique, des marbres ou des bronzes. Les œuvres présentées ici reflètent les différents styles de la statuaire : l'art du portrait, les styles « archaïque », « classique », ou « naturaliste ». Le décor domestique agrémente, par ses motifs animaliers et ses créatures mythologiques, le quotidien des loisirs et du bien-vivre dans les cités prospères comme Volubilis. Il reflète ainsi la qualité de vie des aristocrates, des riches citoyens et des négociants de l'Empire.
Jeune prince julio-claudien Ziane, Tunisie Première moitié du 1er siècle apr. J.-C. Marbre blanc.
1. Caton Maison à la mosaïque de Vénus, Volubilis, Maroc
Troisième quart du Ier siècle apr. J.-C. Bronze, fonte en creux
2. Tibère île de Minorque, Espagne
Ier siècle apr. J.-C. Bronze, fonte à cire perdue sur négatif, ciselure à froid.
Ce buste de bronze, découvert dans la maison de Vénus à Volubilis est un portrait de Caton, comme l'indique l'inscription aux lettres incrustées d'argent sur sa poitrine. Il s'agitprobablement de l'adversaire de César, qui se donna la mort à Utique (Tunisie) en même temps que Juba Ier, après leur défaite à Thapsus en 46 avant J.-C.
1. Enfant royal, Césarion Gisement 29, les Riches-Dunes, Marseillan, France Ier siècle av. J.-C. - Ier siècle apr. J.-C. Bronze
2. Éphèbe couronné de lierre Maison à l'Éphèbe, Volubilis, Maroc
Début de l'époque impériale, fin du Ier siècle av. J.-C. - début du Ier siècle apr. J.-C.
Bronze, fonte en creux à la cire perdue.
À l'image des souverains orientaux, ce jeune garçon est paré d'un bracelet serpentiforme à la cheville et de boucles d'oreilles. La tresse de sa tête, ou « nœud d'Isis », est décorée d'un foudre, symbole de Zeus, attribut des rois lagides. Avec ses attributs grecs et égyptiens, il pourrait s'agir de l'un des fils de Cléopâtre VII : Césarion, héritier du trône d'Égypte en 44 av. J.-C. et fils de Jules César ou Ptolémée Philadelphe, le deuxième fils que Cléopâtre eut de Marc Antoine.
1. Tête d'un éphèbe Herculanum (?), Italie Vers 50 av. J.-C. Plâtre bronzé
2. Tête dite « de Bénévent » Herculanum (?), Italie Vers 50 av. J.-C.
Bronze, lèvres incrustées de cuivre rouge
Le buste, découpé en arrondi, couronnait sans doute un pilier. Il porte la couronne d'olivier qui récompensait les athlètes vainqueurs. L'inclinaison de la tête et le traitement de la chevelure s'inspirent du style « classique » de la statuaire grecque, et plus particulièrement des œuvres de Polyclète (Ve siècle av. J.-C.), très appréciées au Ier siècle av. J.-C.
Bacchus applique d'accoudoir Volubilis, Maroc Ier siècle apr. J.- C.
Bronze, yeux incrustés d'argent
00:08 Publié dans Actualité des Sciences, Art et Nature | Tags : mucem, volubilis, juba ii, maurétanie, maurétanie tingitane | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |