10/07/2014
Le MuCEM
Le MuCEM
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
par André Guyard
Cet article est le premier article d'une série de quatre. Il fait suite à une visite du MuCEM faite le 30 mai 2014. Ce premier article présente le site et l'architecture du bâtiment. Il est suivi :
— d'une visite de la Galerie de la Méditerranée, exposition permanente,
— d'une visite de l'exposition consacrée aux carnavals européens, méditerranéens et autres : le Monde à l'Envers,
— d'une visite de l'exposition consacrée à la période de l'occupation romaine de l'Afrique du Nord : Splendeurs de Volubilis.
Ouvert entre ciel et eau, dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la Culture 2013, le MuCEM a été inauguré, par le Président de la République, le mardi 4 juin 2013 et a ouvert ses portes au public le vendredi suivant.
À la fois culturel et scientifique, il a hérité des collections du musée parisien des Arts et Traditions populaires qui était installé au Bois de Boulogne et fut fermé en 2005. Il a pour vocation d’attirer l’attention "sur la pluralité des civilisations qui ont constitué le monde méditerranéen de la préhistoire à nos jours".
C’est le premier transfert d’un musée national en région, selon la politique de décentralisation culturelle décidée sous le gouvernement Jospin, en l’an 2000.
Entre l'entrée du vieux port et du port commercial on découvre l'édifice à l'extrémité d'une immense esplanade.
L'esplanade accède au bâtiment central recouvert de sa résille de béton
Le MuCEM se présente comme un bâtiment cubique, le J4, bâtiment central qui s’étend sur 15 000 m2 entouré d’une résille de dentelle d'un béton particulier qui se veut un rappel de l’aspect minéral de la région et des pierres ancestrales qui jouxtent le site. Il s'agit d'un béton fibré, de haute performance qui offre une étanchéité parfaite à l’air et à l’eau, ce qui est indispensable à cause de la proximité de la mer. L'édifice conçu par Rudy Ricciotti, architecte formé à l’école de Marseille abrite 3 600 m2 d’exposition.
Une résille de dentelle de béton
Aux alentours du MuCEM, on découvre la cathédrale de la Major, le Pharo, le port de plaisance…
La Major, de l'autre côté de l'esplanade
La Major fut érigée, de style néo-byzantin, entre 1852 et 1893, sur les ruines d’une cathédrale du XIIIe siècle.
La Major, vue de face
Le Pharo fut construit par Napoléon III pour l’impératrice Eugénie, au XIXe siècle. Appartenant à la ville de Marseille, c’est un lieu d’accueil pour les congrès.
Le Pharo
Tour du Fanal et port de plaisance
De longues galeries qui font le tour du bâtiment et s’élèvent progressivement jusqu’à la partie supérieure et à la passerelle qui conduit au Fort St-Jean.
Jeux de lumière à travers la résille de béton
Le Pharo vu de la galerie du MuCEM
La Tour du Fanal vue de la galerie du MuCEM
La terrasse est couronnée par un ourlet de dentelle de béton. Par une passerelle de 135 m, elle donne accès au Fort St-Jean.
La terrasse est couronnée par un ourlet de dentelle de béton
En empruntant cette passerelle qui rallie le fort St-Jean, on peut admirer des panoramas longtemps cachés au public par la fermeture de ce fort. Les cours, arcades et salles voûtées du XIIe siècle sont maintenant accessibles avec les collections d’art populaire qu’elles hébergent. Mais auparavant, on peut se reposer et se rafraîchir dans le petit café entouré d’une résille, lui aussi.
Depuis la passerelle, le casernement du Fort St-Jean, la Tour du Fanal
Cette passerelle constitue une prouesse, sans arcs ni haubans. Surplombant la darse, elle se veut le symbole du passage entre la modernité et le passé et entre les deux rives de la Méditerranée. Cette passerelle nous amène directement à la Place d’Armes. Le casernement à droite date du XXe siècle.
Au bout de la passerelle, un quadruple visage accueille le visiteur
Un petit café pour se rafraîchir avant la visite du Fort St-Jean
Le Fort Saint-Jean s'entoure de jardins. Il comporte des espaces d’expositions temporaires du MuCEM et un centre de formation aux métiers du patrimoine.
Plan du Fort Saint-Jean
En empruntant la passerelle qui surplombe une grande voie de grande circulation on accède au quartier du Panier, à l’église Saint-Laurent et à la Chapelle Sainte-Catherine.
La passerelle conduisant au quartier du Panier
Sur la placette accueillant cette passerelle, on domine le port de Plaisance et on jouit d'une belle vue sur Notre-Dame de la Garde.
Le porte de plaisance de Marseille
Notre-Dame de la Garde
L’église Saint-Laurent, construite au XIVe siècle est celle des pêcheurs et des gens de mer. La chapelle Sainte-Catherine, qui lui est accolée, fut construite par les Pénitents Blancs, au début du XVIIe siècle.
L’église Saint-Laurent et la chapelle Sainte-Catherine
En mai 2014, date de la visite, le MuCEM présentait une exposition permanente consacrée aux cultures méditerranéennes et deux expositions temporaires. La première, le Monde à l'envers évoque les carnavals et mascarades d'Europe et de Méditerranée. La seconde, les Splendeurs de Volubilis présentent des bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée.
Pourtant, si l'on en croît un article de Télérama, tout n'est pas si rose que ça au MuCEM.
01:13 Publié dans Paléontologie - archéologie, Préhistoire | Tags : mucem | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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