15/02/2013
Le Jonc des chaisiers
Le Jonc des chaisiers
Le Jonc des chaisiers [Schoenoplectus lacustris (L) PALLA] appartient à la famille des Cypéracées (laiches en Franche-Comté). Il appartient à la catégorie des Hélophytes (pied dans l'eau, tête au soleil).
Le Jonc donne aux étangs et aux lacs un aspect vaguement exotique. Quand il fait partie des roselières des rives, perdu dans les peuplements de Massettes et de Roseaux, il échappe habituellement à l'attention. Mais il est beaucoup plus tolérant quant à la profondeur des eaux et il n'est pas étonnant qu'il remporte dans les eaux profondes, que ses chaumes élevés soient les seuls à émerger. Dans ces endroits, on a l'impression de voir flotter à la surface des colonies de Joncs. Ce n'est qu'une illusion car les tiges mesurent facilement environ 3 mètres de haut et les touffes sont solidement enracinées dans la boue tout comme sur les fonds sableux ou rocheux. Ces tiges vert foncé et dépourvues de feuilles se dressent, rigides comme des fils de fer au-dessus de l'eau.
Ce Jonc pousse dans presque toute l'Eurasie. Mais on le trouve aussi sur les autres continents à l'exception des régions arctiques. Bien que son nom d'espèce soit lacustris, ce Jonc ne pousse pas seulement dans les étangs et les lacs. On en trouve des peuplements sur les rives des cours d'eau où ses tiges habituellement rigides, sont courbées par le courant et s'y inclinent sur plusieurs mètres de long. Le Jonc supporte mal une longue période de sécheresse, s'atrophie, mais, dès que l'eau revient, il reprend vigueur.
C'est une plante vivace, de 0,8 à 3 mètres de haut, au vigoureux rhizome articulé et rampant. Ses tiges puissantes, ovales, sont entourées à la base de gaines brun violacé. Le système radiculaire considérable donne toujours naissance à plusieurs tiges ; elles forment ainsi des touffes caractéristiques (1). L'inflorescence est une anthèle terminale, ramifiée à bractée en gouttière, pointue, un peu plus longue que l'inflorescence elle-même. Les fleurs sont hermaphrodites, à bractées ciliées, périanthe poilu, trois étamines et trois stigmates (2). Ce Jonc fleurit depuis le mois de juin, localement jusqu'en octobre.
En Amérique du Nord, pousse de façon continue et disséminé en Europe Sch. Americanus (PERS.) VOLK. aux tiges triangulaires aux feuilles dont le limbe mesure jusqu'à 20 cm de long et aux épillets sessiles.
11:05 Publié dans Botanique, Limnologie-hydrobiologie | Tags : jonc des chaisiers, schoenoplectus lacustris, cypéracées, zones humides, hélophytes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
La Linaigrette à larges feuilles
La Linaigrette à larges feuilles
La Linaigrette à larges feuilles Eriophorum latifolium HOPPE appartient à la famille des Cypéracées (laiches en Franche-Comté).
II y a peu de plantes dont la plus grande beauté réside non dans leurs fleurs fraîches mais dans leurs fleurs fanées. La Linaigrette est une de celles-là, même si, pour apprécier sa grâce, on juge selon des catégories purement anthropomorphiques, ses poils blancs ouateux ne sont absolument pas une parure. Les Linaigrettes poussent souvent en terrain découvert où souffle le vent qui emporte les touffes blanches et, en même temps, les akènes mûrs.
Le genre Eriophorum a une grande extension : E. angustifolium HONCK. et E. vaginatum L. poussent sur tout le pourtour de la zone tempérée de l'hémisphère nord et dans les régions arctiques ; la Linaigrette (L. latifolium) pousse dans la zone tempérée de l'Ancien Monde : c'est un élément euro-sibérien.
Les Linaigrettes se voient de loin près des sources, dans les marécages et les plaines marécageuses et au bord des étangs, dans ces lieux où ne souffrant que peu de la concurrence, elles peuvent former de grands peuplements d'une émouvante beauté en été. E. vaginatum est plus abondante dans les tourbières de montagne jusqu'à l'étage subalpin ; son inflorescence est particulière : la tige se termine par un seul épillet, plus tard cotonneux. Dans les Alpes centrales, elle pousse jusqu'à 2600 mètres d'altitude.
Ces plantes portent le nom scientifique d'Eriophorum qui vient de deux termes grecs Erion = laine et Serein = porter qu'on leur a donné à cause de leur particularité morphologique.
Les Eriophorum sont des plantes vivaces, en touffes, (par exemple E. latifolium) (1) ou à rejets (E. angustifolium). Les tiges dressées sont terminées par un seul (2) E. vaginatum) ou plusieurs épillets, plus tard pendants, à long pétiole (3). Les épillets sont à plusieurs fleurs. Les fleurs ont un périanthe formé de poils lisses qui s'allongent après la floraison et forment une touffe blanchâtre ébouriffée (4).
Les Linaigrettes fleurissent de bonne heure (entre mars et juin suivant la situation) mais leurs fleurs ne sont pas apparentes (5). Ce n'est que quand les poils blancs du périanthe se sont allongés que, au bord des eaux et dans les prairies, les Linaigrettes connaissent leur gloire.
Source :
V. Vetvicka (1981). - Plantes du bord de l'eau et des prairies. Ed. Gründ.
Les Pétasites fleurissent en avril, parfois au début de mai.
10:39 Publié dans Botanique, Limnologie-hydrobiologie | Tags : linaigrette, eriophorium latifolium, cypéracéesamphiphytes, zones humides, zonation littorale, cypéracées | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |