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31/10/2018

Un petit joyau, le Guêpier nain

Un petit joyau, le Guêpier nain

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Après avoir observé le Guêpier d'Europe durant sa période de reproduction en Franche-Comté, c'est au Kenya, dans la réserve du Masaï-Mara que je le retrouve dernièrement. Après un long voyage migratoire, cet oiseau passera l'hiver sous des contrées plus clémentes en compagnie d'autres espèces telle que celle de son cousin le Guêpier nain.

 

Comme le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain (Merops pusillus) est un oiseau qui appartient à la famille des Méropidés et à l'ordre des Coraciiformes.

 

Beaucoup plus petit que le Guêpier d'Europe, le Guêpier nain ne quitte pas l'Afrique et se reproduit dans les berges de la rivière Mara.

 

Il ne passe néanmoins pas inaperçu, peu farouche, il resplendit dans le viseur de mon appareil.

 

Les couleurs dont il se pare le transforme en un petit joyau de plumes éblouissantes dans cet écrin de nature sauvage.

 

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Cliché © Dominique Delfino

 

 

30/10/2018

Lueurs d’un soir

Lueurs d’un soir

 

 par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

 

Le jeu de la lumière projetée sur les formations nuageuses offre de temps à autre des tableaux célestes éphémères auxquels on ne s’attend pas toujours. C’est bien sûr en fin de journée, lors du coucher de soleil, qu’il va falloir faire preuve de patience.

 

Mais rien n’est gagné d’avance, il faudra attendre que le soleil soit couché et seule la nature de l’horizon décidera de lever le voile sur cette scène grandeur nature qui s’offrira peut-être à notre regard.

 

C'est alors que, progressivement, les lueurs se manifestent en illuminant les nuages acteurs de ce spectacle.

 

Une ambiance paisible dont semblent également profiter ces chevaux au pré.

 

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Cliché © Dominique Delfino

19/10/2018

La migration serait culturelle chez les ongulés

La migration serait culturelle

chez les ongulés

 

Par Anne-Sophie Tassart (Sciences et Avenir)

le 10/09/2018

 

Contrairement à d'autres espèces animales, la migration chez les ongulés ne serait pas déclenchée par un mécanisme génétique, mais par l'apprentissage.

 

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Des mouflons canadiens durant une migration

© Travis Zaffarano Trailcam Photo, Wyoming Migration Initiative

 

La plupart des migrations, qu'elles soient pratiquées par des insectes, des oiseaux ou des poissons, sont déclenchées par un processus génétique. Les chercheurs soupçonnent depuis longtemps que ce n'est pas le cas chez les ongulés. Une hypothèse validée par des biologistes américains de l'Université du Wyoming dans leur étude parue le 7 septembre 2018 dans la prestigieuse revue Science : la migration - savoir quand et où se déplacer chez ces animaux est un savoir. Il est donc transmis de génération en génération permettant ainsi le maintien des mouvements saisonniers de la harde. "Nos résultats indiquent que l'apprentissage et la transmission culturelle sont les principaux mécanismes par lesquels la migration des ongulés a évolué", indique l'article scientifique.

 

L'apprentissage peut prendre des dizaines d'années

 

Les scientifiques se sont basés sur différentes données collectées dans l'ouest américain notamment sur des mouflons canadiens (Ovis canadensis). Ces derniers, à cause de la chasse et des maladies, ont vu leur aire de distribution s'effriter peu à peu. Un programme de réintroduction a permis de récupérer plusieurs mouflons afin de les déplacer dans les régions qu'ils occupaient auparavant. Mais selon les données GPS, moins de 9% des animaux réintroduits se sont mis à migrer par la suite alors que la migration concerne 65 à 100% des animaux composant les hardes non déplacées.

 

Pourquoi une telle différence entre les deux groupes ? Pour les chercheurs la réponse est simple : les animaux dépaysés ne savent tout simplement pas où aller. Ils ont besoin de temps pour explorer leur environnement et ainsi trouver les endroits où des ressources sont disponibles quand le climat est moins clément. Une fois cet apprentissage effectué, ils peuvent transmettre leur savoir aux plus jeunes. Et cela peut prendre du temps. En effet, en récoltant les données transmises par les colliers GPS de 267 mouflons canadiens et 189 élans, les biologistes ont découvert que les groupes déplacés ont besoin de plusieurs dizaines d'années pour entamer des migrations. Ainsi, les mouflons ont attendu 40 ans avant que 80% de la harde ne migrent quand les élans ont attendu... 90 ans. "Ces résultats indiquent que les ongulés accumulent un certain savoir sur leur lieu de vie au cours du temps et que la transmission culturelle de ce savoir est nécessaire pour que la migration se produise et persiste", conclut dans un communiqué Brett Jesmer, co-auteur de l'étude.

 

Quand l'homme modifie le paysage

 

Ces données sont importantes pour la conservation de ces espèces et des ongulés en général notamment car elles soulignent l'importance des couloirs migratoires. "Quand les couloirs migratoires sont détruits (par exemple par la déforestation, NDLR), toutes les connaissances des animaux sur comment faire le trajet sont perdues et ils vont probablement mettre des dizaines d'années ou même un siècle à les réapprendre", note Matthew Kauffman, également co-auteur de l'étude. Pendant cette période, les ongulés peineront à trouver de la nourriture et donc à survivre.

 

Un kangourou arboricole disparu et retrouvé

Ce rarissime kangourou arboricole

réapparaît après avoir disparu

pendant 90 ans

 

Kangourou arboricole-450.jpg

 

D'après le National Geographic, Le kangourou arboricole Wondiwoi était autrefois si rare qu'on ne le connaissait que par des dessins, comme celui ci-dessus. Il a été récemment repéré — et photographié pour la première fois — par un botaniste amateur dans une chaîne de montagnes isolée de Nouvelle-Guinée.

 

Le Wondivoi a disparu pendant près d'un siècle et était censé être éteint. Ce kangourou insolite qui ressemble à un singe, parcourt les arbres des forêts montagnardes de Nouvelle-Guinée. Il a été aperçu pour la première fois par le célèbre biologiste de l'évolution Ernst Mayr en 1928. Mayr l'a aperçu dans les montagnes de la péninsule de Wondiwoi, située dans l'État indonésien de Papouasie occidentale, sur la moitié ouest de la grande île de Nouvelle-Guinée. Le Wondiwoi n'a jamais été signalé depuis cette première observation. « C'est l'un des mammifères les moins connus au monde », déclare Mark Eldridge, biologiste marsupial au Australian Museum de Sydney. Maintenant, il a non seulement été repéré, mais également photographié pour la première fois.

 

Mark Eldrige a contacté les experts mondiaux des kangourous arboricoles, notamment Roger Martin de l'Université James Cook dans le Queensland, en Australie, pour confirmer cette découverte avant sa publication.

 

Dendrolagus mayri-450.jpg

Le Kangourou arboricole Wiwiwoi

Photographie © Michael Smith

 

C'est l'une des seules photographies connues du kangourou des arbres Wondiwoi, prise récemment par le botaniste amateur Michael Smith.

 

Mayr a photographié ce qui est devenu le seul spécimen connu de la science et a envoyé sa peau au Natural History Museum de Londres. Il a été décrit comme une espèce, Dendrolagus mayri, en 1933.

 

Depuis lors, les habitants ont rarement signalé l'existence de l'espèce. Mais cela peut être dû au fait que « les chasseurs ne montent jamais au-dessus de 1300 mètres lorsque la forêt commence à devenir vraiment très dense en fourrés de bambous », explique Smith.

 

Pour dépasser cette altitude, son équipe a dû se frayer un chemin dans la végétation. Une fois qu’ils ont atteint une hauteur d’environ 1500 à 1700 mètres, les chercheurs ont commencé à voir des marques de rayures sur les troncs laissés par les kangourous des arbres, ainsi que des excréments occasionnels. « Nous pouvions aussi sentir les traces de parfum laissées par les kangourous, une sorte d’odeur de renard », ajoute-t-il.

16/10/2018

Challenge aérien sur Brognard

Challenge aérien sur Brognard

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animaiier

 

 

Météo radieuse en ce matin d'automne, pas un brin d'air en ouvrant les volets. Je découvre alors cette montgolfière semblant stationner sur le village de Brognard.

 

Progressivement le pilote guide son ballon à basse altitude au gré du relief du village et de la végétation laissant penser qu'il cherche à se poser dans les environs immédiats.

 

Challenge aérien sur Brognard-450_01.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Point d'église ni de temple dans cette petite localité : le clocher qui s'élance vers le ciel n'est autre que celui de l'école élémentaire.

 

Défit pour l'équipage de cette montgolfière en prenant pour cible la pointe du clocher ? Avec beaucoup d'adresse et de patience, le pilote finira par coiffer l'édifice, la perspective de mon téléobjectif renforçant l'illusion.

 

Challenge aérien sur Brognard-450_02.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

15/10/2018

Urgence pour le Renard roux

renard roux,collectif renard grand est

Urgence pour le Renard roux

 

Dans le sillage du Collectif Renard Grand Est, douze Francs-Comtois d’horizon différent se sont engagés pour défendre la cause du renard dans le département du Doubs. Agriculteurs, naturalistes, enseignants, forestiers, photographes animaliers, informaticiens, scientifiques et même chasseurs, tous partagent le même point de vue sur l’incohérence dont est victime ce prédateur.

 

Par l’information et la sensibilisation, ils souhaitent contribuer à réhabiliter l’espèce et mettront tout en œuvre pour obtenir son retrait de liste des nuisibles.

 

Pour cela, le collectif appuie son argumentaire sur de nombreuses publications scientifiques à la disposition de tous les partenaires pouvant influencer les décisions qui seront prises au moment de la constitution de la nouvelle liste des nuisibles en 2019.

 

Agir concrètement pour protéger le renard

 

En juin 2019, la nouvelle liste départementale des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts devra être fixée par un arrêté ministériel. Sur avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, le préfet du Doubs proposera ou non au ministre d’y faire figurer le renard.

 

Individuellement, soyons les plus nombreux possible à demander par courrier, et non par mail, le retrait du renard de la liste des nuisibles.

 

Pour la protection du renard, ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui.

Site internet : http://www.renard-doubs.fr

 

Pour tout savoir et

agir dès maintenant

 

renard roux,collectif renard grand est

 

renard roux,collectif renard grand est

 

  

 

12/10/2018

La fièvre des volcans par Patrick MARCEL Dédicace 27 octobre à Besançon

La fièvre des volcans

 

par Patrick Marcel

 

Sortie d’un petit bouquin dans la collection "petite philosophie de voyage" éditée par Transboréal : La fièvre des volcans ! Cet ouvrage sort tout juste de l’imprimerie.


Dédicace de l'auteur Patrick Marcel le 27 octobre 2018 après-midi à la librairie « les sandales d’Empédocle » à Besançon.


Présentation sur le site de l’éditeur :
Du bouquin : http://www.transboreal.fr/librairie.php?code=TRAPPVOL&...

De la collection : http://www.transboreal.fr/collection_librairie.php?codeco...

 

La Fièvre des vocans-450.jpg

10/10/2018

Le brame du cerf

Octobre résonne avec le brame

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Rendez-vous incontournable, l'automne avec le brame du Cerf annonce que l'époque des amours est de saison. La fin du mois de septembre est une période très attendue par les passionnés du cerf et de nature. Le brame est le cri que poussent les cerfs pour attirer l’attention des femelles durant cette période de rut.

 

Exceptionnellement les cerfs n’hésitent pas à sortir de leur discrétion légendaire pour se mettre à découvert dans les zones dégagées de la forêt. C’est pourquoi, il est possible de facilement les observer, et cela dès le crépuscule jusqu’à la nuit.

 

Les vieux mâles veillent jalousement sur leur harde qu'ils ont réintégrées, essayant en plus d'attirer les femelles de la harde voisine. C'est une période très éprouvante physiquement pour les cerfs, ils ne mangent presque rien et n'ont pas de répit : combat, accouplement, surveillance... Ils peuvent perdre jusqu'à une vingtaine de kilos.

 

Ainsi résonne le brame, ce cri profond et impressionnant qui anime la forêt jusqu’à la mi-octobre.

 

brame du cerf,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino

 

brame du cerf,dominique delfino,photographe naturaliste et animalier

Cliché © Dominique Delfino


podcast

03/10/2018

La surdensité de sangliers menace la vipère péliade

La surdensité de sangliers menace la vipère péliade

 

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Cliché © Hubert Balthus

 

À ce jour, peu d’études ont mis en évidence l’impact des sangliers sur la biodiversité en Wallonie. Publiés dans la prestigieuse revue "Animal conservation", les résultats de la récente étude de Natagora sur la disparition de la vipère péliade démontrent concrètement l'ampleur du problème.

 

Une étude de longue haleine sur un reptile menacé

 

Un suivi intensif, réalisé durant 12 ans sur la majorité des populations wallonnes de ce serpent, révèle que sur tous les sites où les densités de sangliers ont augmenté, les populations de serpents ont rapidement disparu ou sont proches de l’extinction. À l’inverse, sur les rares sites où les sangliers ne sont pas ou peu présents, le nombre de serpents est stable.

 

Eric Graitson, herpétologue chez Natagora et auteur de l’étude : “Actuellement, la surdensité de sangliers est une des causes importantes de régression de nombreuses espèces, dont la plupart des reptiles et d’autres espèces sensibles comme les oiseaux nicheurs au sol. Les espèces les plus rares sont souvent les plus impactées.” et il ajoute “Les sangliers impactent les reptiles de plusieurs façons : par prédation directe, par compétition pour les proies, mais aussi en détruisant les micro-habitats utilisés comme refuge ou site de reproduction. Étant des organismes à mobilité réduite, les reptiles sont directement dépendants des conditions locales et sont particulièrement sensibles aux impacts causés par les sangliers en nombre trop élevé.

 

L’essor du sanglier

 

L'augmentation des densités d’ongulés sauvages depuis plusieurs décennies, en Wallonie et ailleurs en Europe, a indéniablement un impact considérable sur l’espace rural. Outre leurs impacts sur l’activité agricole et la régénération forestière, les impacts environnementaux causés par les surdensités de sangliers sont nombreux : ils perturbent les sols, mangent et détruisent une grande variété de plantes et d’animaux.

 

Si cette augmentation trouve en partie sa source dans les hivers plus cléments et le vieillissement de la forêt, il faut bien constater que la surdensité du sanglier arrange bien certaines sociétés de chasse qui tirent profit de cette activité particulièrement lucrative. Il n’est dès lors pas surprenant que que ces acteurs aient tout intérêt à accroître le problème avec les pratiques de nourrissage, ou en donnant des consignes de tir visant à épargner les laies.

 

Un impact jusque dans les aires protégées

 

L’étude met en évidence que les populations de serpents situées dans les espaces protégés comme les réserves naturelles sont encore plus impactées que les autres car ce sont des zones refuges pour les espèces protégées, comme le veut la législation. Elles bénéficient également d’une réelle quiétude, ce qui les rend, contre toute volonté, très attractives pour les sangliers, particulièrement en période de chasse.

 

Afin de se prémunir contre les dégâts, Natagora est de plus en plus souvent contrainte de mettre en place des solutions : installation de coûteuses clôtures anti-sangliers afin d’éviter leurs incursions depuis les espaces forestiers, opérations de destruction, etc.

 

Une autre gestion doit être envisagée

 

Pour Natagora, il convient de réguler drastiquement et durablement les populations de sangliers impliquant notamment la gestion des "points noirs". À cette fin, l’étude précise qu’il est urgent de prendre des mesures comme l’interdiction du nourrissage et le ciblage des tirs sur les laies afin de réguler les surpopulations de sangliers. Ces deux mesures doivent toutefois s’inscrire dans un plan d’action “Sangliers” définissant des objectifs clairs, mesurables et mesurés.

 

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02/10/2018

Vaches montbéliardes

Cherchez l’erreur

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ambiance assurée samedi 29 septembre 2018 au comice agricole de Maîche organisé sur la commune des Écorces dont le clocher s’affiche de loin sur ce plateau du Haut-Doubs.

 

Soleil radieux pour ce rendez-vous annuel qui attire inévitablement un public nombreux.

 

Ce sont bien sûr les vaches de race montbéliarde qui sont à l'honneur à l'occasion des présentations aux concours des différents challenges. Bichonnées de la tête à la queue, les animaux s'exposent alignés sur les « stands » des agriculteurs.

 

Surprise, alors que je cherche désespérément une vache ornée de ses cornes, je finis par découvrir dans un endroit quelque peu isolé, ce tête-à-tête contrastant entre ces deux animaux : cherchez l'erreur...

 

Si pour des raisons techniques et de sécurité argumentées par les propriétaires, la coupe des cornes est devenue de rigueur, on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'une vache sans cornes n'est pas des plus séduisantes, sachant que je ne vais pas me faire de copains avec cette affirmation que partagent d'ailleurs certains éleveurs puristes.

 

Vaches-comice des Écorces_01-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

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Cliché © Dominique Delfino

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Cliché © Dominique Delfino