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12/06/2011

Relâcher de deux jeunes lynx

Relâcher de deux jeunes lynx

 

(Dernière mise à jour : 30/08/2016)

 

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© P. Raydelet

 

En application de la nouvelle réglementation, le relâcher de certaines espèces (dont le Lynx) est soumis à consultation publique. Le centre ATHENAS a pour projet de relâcher 2 jeunes lynx orphelins suite au braconnage de leurs mères.

Le centre ATHENAS est le seul centre de sauvegarde de France recueillir, soigner et relâcher des lynx.

Le "porter à connaissance" des projets de relâcher d'individus sauvages de certaines espèces (lynx, loup, ours, castor, grand tétras), fait partie des nouvelles dispositions réglementaires. L'Etat doit ensuite fonder son avis sur une synthèse des avis recueillis.

C'est un petit peu la mort d'une politique volontaire de conservation, au bénéfice d'une politique favorisant les factions ayant la meilleure capacité à se mobiliser. Compte tenu du contexte conflictuel entourant les grands prédateurs, il est indispensable qu'ait lieu une forte mobilisation des personnes favorables à des actions de conservations pour ces espèces.

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Syame et Lex © Athenas



Note du 15 juin 2011 :

 

SYAME ET LEX, LES DEUX JEUNES LYNX RELÂCHÉS



Repérés en détresse en novembre et décembre 2010 et capturés dans l’urgence, ces jeunes lynx issus de deux fratries différentes étaient orphelins suite au probable braconnage de leurs mères respectives. Ils ont été élevés durant 6 mois conformément au protocole d’élevage élaboré par le Centre et en application duquel Morissette et Fario ont été réinsérés avec succès en 2008 et 2009.


A l’issue d’une consultation organisée par la DREAL Franche-Comté (5500 avis exprimés : 95% favorables au relâcher, 4% d’opposants, 1% sans opinion), et après avis favorable du CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), le Ministère de l’Écologie a accordé l’autorisation de relâcher pour ces deux individus.


Ils ont été remis en liberté le 13 juin : Syame sur la commune des Molunes et Lex sur la commune de Choux. Équipés de colliers avec balises Argos/GPS et balise VHF, ils seront suivis durant une année grâce à un partenariat d’ATHENAS avec l’IRD et le CNRS, ainsi que le soutien financier de l’État (achat des balises), de la région de Franche-Comté (aide au suivi) et de l’UFCS (avance de trésorerie).


Entouré de précautions et de confidentialité afin d’éviter les actes violents d’extrémistes, le double lâcher a été effectué en présence de représentants de la DREAL, de la DDT, de l’ONCFS et de la gendarmerie.

 

Note du 19 août 2011 :
LA TRACE DE LEX, LE MÂLE EST PERDUE.

Depuis le 13 juin, les deux lynx ont été relâchés dans le massif du Jura. On a pu les suivre "à la trace" grâce à leur collier GPS-Argos. Actuellement, la femelle Syame est toujours repérée : elle est passée en Suisse. En revanche, le mâle Lex lui n'a plus donné de signe de vie depuis fin juillet.

 

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Syame © Athenas

 

Un jeune lynx errant du Jura capturé (France 3 15/11/2012)

Depuis un mois, le jeune félin menait la vie dure aux chats sauvages du hameau d'Arinthod. Il était également en danger de mort car orphelin. Capturé lundi,  les bénévoles du centre de soins aux animaux sauvages Athénas sont à son chevet.

 

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Le jeune lynx © Athenas

 

Le 16 octobre, des habitants de Chisséria dans le Jura photographient la bête venant de tuer un petit chat. La photo permet de déterminer que le félin est orphelin et amaigri. En cinq jours, le centre Athénas obtient une dérogation de capture pour sauvetage. La traque peut se poursuivre. Âgé de moins de 25 semaines, le jeune lynx survit en tuant des chats errants.

 

Affaibli, il n'aurait pas survécu à l'hiver jurassien

 

Dans la nuit du 9 au 10 novembre, il tue une petite chèvre coincée dans un enclos à Arinthod. On décide de disposer une cage-piège à l'endroit de la carcasse.

 

Et notre orphe(lynx) est ainsi capturé. Les bénévoles du centre Athénas le découvrent parasité et dénutri, ne pesant que 5,250 kg contre 8 kg habituellement  pour un lynx de son âge. Il n'aurait pas survécu à l'hiver. Il sera conservé au centre pendant six mois avant, logiquement, de pouvoir être relâché.

Vous pouvez dès à présent faire plus ample connaissance avec lui en vous rendant sur le site du centre Athénas.

 

Vers un plan de conservation du lynx

 

Réapparu en France dans les années 70, le lynx n’a jamais bénéficié d’un plan de conservation. Issu des réintroductions suisses, il a colonisé le massif du Jura, y trouvant un biotope favorable. Toutefois, si son aire de présence s’est étendue de façon régulière jusqu’au début des années 2000, elle a commencé à stagner, voire à régresser localement (bulletin n°17 du Réseau lynx, bilan 2008/2010).

Les récents événements concernant la situation du lynx dans le Jura, venant s’ajouter à la régulière surenchère des ennemis des prédateurs complaisamment relayée par une presse locale avide de sensationnel et peu regardante sur ses sources a amené ATHENAS à prendre cette décision.

"Nous avons décidé d’initier une pétition pour la mise en place d’un Plan de conservation pour le lynx. Ce grand prédateur est le seul à ne pas en disposer, or la remise en cause de son statut par les milieux cynégétiques, l’absence d’intérêt de l’Etat pour cette espèce (excepté pour la gestion au coup par coup des déprédations), le fait qu’il soit le bouc émissaire des professionnels de l’élevage ovin mis à mal par le marché mondial et la concurrence néo-zélandaise masquent la fragilité de cette population.

Certains pensent que 150 lynx en France, c’est déjà trop. Nous, nous pensons que l’augmentation du trafic routier, les aménagements limitant et cloisonnant les noyaux de population, le braconnage , qui sournoisement chaque automne liquide des adultes et condamne des progénitures, menacent cette espèce encore fragile".

Pour qu’il bénéficie enfin d’un plan de conservation, il est nécessaire de se mobiliser et de témoigner d’un fort soutien du public à cette initiative en signant une pétition cyber@cteurs actuellement en ligne :

PETITION : POUR UN PLAN DE CONSERVATION DU LYNX BOREAL.

Pour en savoir plus :

Lire le communiqué complet sur le site d’ATHENAS.

Le braconnage des lynx continue (janvier 2014). Voir l'article de ATHENAS.

 

Ajout du 30 août 2016 (d'après Sciences et Avenir n° 835, septembre 2016, p. 54-55).

 LE LYNX : UNE ESPÈCE À SAUVER

Population estimée : 90 individus

Répartition : Massif du Jura

Statut : en danger critique d'extinction

Gilles Moyne, directeur de l'association Athenas, a participé au « relâchage » de quatre jeunes lynx au printemps munis d'une balise Argos en collier. La balise est en effet l'un des moyens de suivre la dernière population de lynx vivant en France. Celle-ci est désormais estimée à 90 individus, tous issus d'animaux de souche slovène relâchés côté Suisse dans les années 1970. Grâce à cette balise, les chercheurs ont aussi pu établir que les femelles vivent sur un territoire de 100 kilomètres carrés quand les mâles en parcourent 800. Ces individus solitaires, fidèles à leur territoire, sont dits cantonnés. L'analyse des poils et des crottes retrouvés le long de chemin parcourus régulièrement par les agents de l'ONCFS permet de distinguer chaque individu, les pièges photographiques les identifiant aussi grâce à des taches de pelage différentes.

Mais bien que les forêts du Jura regorgent de chevreuils et de petits rongeurs dont ils se délectent, ces carnivores sont toujours au bord de l'extinction. La faute aux accidents de la route et surtout aux braconniers. « Ces derniers considèrent les lynx comme des concurrents pour la chasse au chevreuil, dont ils tuent pourtant peu d'individus », dénonce Gilles Moyne. L'hiver 2015 a ainsi été particulièrement meurtrier pour ce félin strictement protégé. Outre Noëlle, 18 autres petits lynx ont été retrouvés abandonnés, signe que leur mère a été tuée. « En six mois, un quart des femelles adultes du Doubs et du Jura a disparu. Si ça continue, dans dix ans, il n'y aura plus de lynx en France » s'alarme Gilles Moyne.

 

 

 

Commentaires

L'homme dispose malheureusement du droit de vie ou de mort sur les animaux. Nous pouvons sauver certaines espèces en voie de disparition. Mais "lui" qui est en train de se détruire ne disposera de personne pour le sauver. Alors qu'il réfléchisse et qu’il agisse pour sa propre survie !

Écrit par : Christian Falconnet | 08/05/2011

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