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05/07/2010

Mort annoncée de l'écologisme défensif et militant

Allègre2.jpegCoup dur : une fondation pour l’agonie de Gaïa
ou la mort annoncée de l’écologisme défensif et militant

 

par Michel Tarier (écologue, écosophe)


La fondation Claude Allègre Écologie d’avenir, qui deviendra bien vite, purement et simplement pour semer le trouble, la fondation  Écologie d’avenir, dit vouloir rassembler tous ceux qui pensent que "seuls les progrès de la connaissance et les innovations techniques permettront de résoudre les problèmes qui se posent à la planète".

On retrouve derrière ce projet nombre de poids lourds du CAC 40 et bien des personnalités ralliées au climato-scepticisme, non pas par pure et louable opinion scientifique (Kokopelli est relaxé !), mais par souci strictement cupide d’être du bon côté. On peut désormais parier que le noyau dur et fondateur sera rejoint par d’innombrables opportunistes.

Voici donc une nouvelle opération pompe à blé, montée par des gens pour lesquels les écosystèmes et la biodiversité ne représentent qu’une inépuisable banque. Dans ce ralliement, vous ne trouverez aucun chercheur de terrain, aucun écologue expérimenté, le club n’étant formé que de VRP d’économie verte atteints du déni de réalité, fidèles serviteurs des transnationales, rompus aux combines les plus sournoises, dont la niche écologique n’est pas le sanctuaire de la Nature mais les corridors des ministères et les grandes tables des mégapoles.


Décidément, notre avenir ne sent pas bon. L’écologi(sm)e, de plus en plus dévoyé(e), est en passe de sortir définitivement de sa dimension originelle, celle principielle et spirituelle des forces de la vie, pour devenir le nouveau fer de lance d’une économie de marché en plein délabrement. Il ne fait plus aucun doute que nos enfants seront les esclaves d’une planète-poubelle.



De fil en aiguille



Après un premier tour de passe-passe, par l’entremise non-innocente de l’homme du pacte qui… empaqueta l’écologisme dans l’écologie, puis l’écologie dans l’environnement anthropocentriste, pour remettre le kit complet entre les mains de l’ami de la Terre éco-vertueux et de grande conviction qu’est Sarkozy, voici l’ultime menace, celle de l’habile récupération de la cause par la frange pure et dure du système, symbolisée par l’ex-Monsieur le ministre pro-amiante de Jussieu.



De René Dumont à une économie verte ultralibérale, d’un souci de consommer écoconsciemment  à l’imposture d’un développement annoncé comme durable paradoxalement à la finitude du monde, il ne fallu pas un demi-siècle pour rendre exsangue la substantifique moelle de la contre-culture écologique. On oubliera, entre-temps, les insultes d’Allègre à l’endroit de Hulot, et le rôle de vierge effarouchée de ce dernier, tout cela pouvant relever d’un numéro de duettistes. Du cirque, encore du cirque, rien que du cirque. Ceci pour la France grenellienne, évidemment centre du monde et des équilibres écosystémiques !



Par ses positions favorables à l’establishment de l’écologiquement correct et le réajustement d’une écologie qui se devait coercitive en une écologie aléatoire, domestiquée, qui flatte et peu rapporter encore plus gros que prévu, ce type (Claude Allègre) risque bien d’accéder aux plus hautes fonctions. À nous les OGM, à nous la pétrochimie et son agroterrorisme, à nous les cancers environnementaux, à nous les Tchernobyl à l’Américaine avec des océans englués de pétrole. Adieu bienveillante écosophie, adieu principes de précaution susceptibles de ralentir la machine à massacrer le peu qui reste de paradis sur Terre.



L’auteur de livres mensongers et qui se vendent à la criée cherche à remettre les clés de l’écologie au pouvoir des marchands. Pour l’instant, ceux-ci feignaient de faire la fine gueule. Vous allez voir comme ils vont sauter sur l’occasion, faisant passer Allègre pour un nouveau Galilée. Beau cadeau pour la planète, joli coup de pouce pour notre avenir. Et son ami démographe Hervé Le Bras vous ferra oublier le troisième enfant occidental carboné contre lequel Yves Cochet nous mettait judicieusement en garde.



Pour élargir le plan, j’en suis à me demander si des instances comme le GIEC, tout compte fait elles-mêmes inspirées par des requins verts de la trempe d’un Al Gore (douteux le brillantissime déclencheur d’alerte…) ne sont pas à l’origine d’un frenchy Allègre. Localement en ce monde sans foi ni loi, d’autres Allègre doivent simultanément voir le jour et donner "l’orientation qu’il faut" à ce satané souci écologique décidemment trop inquiétant pour les banques, y compris pour celles d’Attali. Les maîtres du monde dénoncent ainsi eux-mêmes les misères qu’ils créent et gardent la barre en instaurant un juteux marchés des apparences. Ce ne sont pas les ONG qui manquent pour les crédibiliser de leurs sceaux immaculés à l'effigie lénifiante d'animaux sympathiques (les autres pouvant crever...). C’est qu’en ces temps d’amalgames, de mensonges et de dénis, "ils" nous rendraient facilement paranos… Le très cynique sponsoring du film Home du très photographe YAB avait déjà eu le courage d’aller très loin dans l’association des milliardaires et de leurs firmes à la dénonciation des disparités Nord-Sud, des pollutions et de la déconstruction des écosystèmes. Quand Pinault sort ses griffes, c’est des marques dont il s’agit !



Il serait peut-être urgent d’envisager le sauvetage de quelques éléments sains, non contaminés par miracle ou étanchéité à toute épreuve, colibris instrumentalisés à leur insu dans ce grand guignol de charognards véreux ! Ou et en d’autres termes, "Pierre Rabhi existe-t-il vraiment ? !".



Gargarismes, cosmétiques, vernis et badigeons…



Dans sa version contrition écologique, pour s’assurer l’exclusivité du thème de la crainte planétaire et climatique, pour désamorcer d’avance toute tentative de remise en question, pour renforcer ses positions et continuer à ronger les ressources jusqu'à l’agonie finale, le capitalisme ne cesse d’accoucher de monstres. Nous, infiniment naïfs et de bonne volonté, écosujets indûment baptisés écocitoyens aux gestes salvateurs tant dérisoires, nous plongeons dans la combine et nous nous regardons dans la glace : avec notre compost et notre petit vélo, nous nous trouvons beaux ! Ainsi, et pour l’écologisme à la française, un Borloo et son Grenelle nous embellissent l’âme. Ils ne font rien d’autre que leur propre cuisine, avec Bouygues & Co en arrière-boutique. L’autocritique parodique et l’auto-dénonciation sont les meilleures tactiques qui soient. Elles permettent, qui plus est, d’apporter les solutions dans une pochette surprise, d’en faire déballage et étalage comme ça, innocemment, un après-midi chez n’importe quel Drucker aux courbettes obligées. C’est en fait le coup des pièces jaunes version écologie. La pathétique grenouille de bénitier tire des larmes de crocodiles au bon populo tandis que son si sympathique président de mari vaque à de biens sordides affaires, comme l’affaire Karachi pour ne citer que celle qui fait l’actualité.



La fondation Claude Allègre Écologie d’avenir :


http://www.mediapart.fr/article/offert/2f106b2fad1f691b7d69c837e1226573


http://effetsdeterre.fr/2010/06/30/le-mammouth-du-deni-cl...

Ce juteux marché des apparences :


http://www.lesechos.fr/info/analyses/020621365231-les-deu...

Home story (génial !) :


Partie 1 : http://www.dailymotion.com/video/xbqyr7_home-12_news


Partie 2 : http://www.dailymotion.com/video/xbr0bm_home-22_news

21/05/2010

Dictature verte par Michel Tarier

Dictature verte-1.jpgDICTATURE VERTE

 

par Michel Tarier

 

Sur cette Terre, le genre humain s'est taillé la part belle. Tout en reconnaissant les limites vitales de cette position, il rechigne à revoir ses valeurs. C'est probablement au nom de cette politique de l'autruche que l'humanité voit d'un mauvais œil l'avènement d'une salutaire écorésistance qu'il préfère travestir en écoterrorisme pour mieux la désamorcer. Notre Terre est usée jusqu'à la corde, déjà sous perfusion. Au nom de quelle insouciance ne changerait-on pas de cap ? Pour rétablir la situation, pourquoi ne pas remplacer l'actuelle dictature du fric par une contrainte librement choisie et dont le but avoué, à la façon d'une Internationale verte, partirait de la base et ne serait pas imposée d'en haut ? Se réclamant de la pensée critique et d'un minimum de conscience universelle, prônant la décroissance tant économique que démographique, cet ouvrage n'a pour but que de faire prendre conscience de l'urgence des mesures à adopter face à l'accélération de la dégradation de l'état planétaire. Le lecteur de "Dictature verte" pourra ainsi se prononcer en son âme et conscience sur le bien-fondé d'une souhaitable écocratie.

 

Naturaliste, Michel Tarrier construisit très tôt sa vie autour de sa passion pour la nature. Persuadé que l'homme moderne va à sa perte en agressant outre-mesure la biosphère, il se fait essayiste et publie des ouvrages d'écosophie qui font polémique. Sa théorie est qu'en détruisant son milieu, l'humain pratique une politique de la terre brûlée qui va le conduire à un véritable autogénocide.

 

Dictature verte-1.jpg

DICTATURE VERTE


Saura-t-on l'éviter ? Faut-il la souhaiter ? Comment continuer à vivre sur une Terre que l'on détruit ?


UN LIVRE QUI ANNONCE ENFIN LA COULEUR !


Puisqu'il faudra bien sauver la planète pour nous sauver nous-mêmes, qu'on le veuille ou non, on risque d'en arriver à cette ultime solution pour garantir, in extremis, le label « vie ». Dictature verte, un livre fiction ? Pas tant que ça !

 

Le Grenelle du renoncement et le pataquès de la conférence de Copenhague prouvent bien, entre autres récentes désillusions, qu'une écologisation du monde par le système en place n'est qu'un mythe, un leurre, une imposture.

 

Le développement durable prôné est bel et bien identifié comme un lubrifiant auto inventé de toutes pièces par l'ultralibéralisme, au service d'un green maquillage désormais incessant et envahissant.

 

Si nous ne montons pas d'un cran, l'humanité poursuivra sa course effrénée jusqu'à son autogénocide, sous l'aveugle pulsion d'un optimisme irraisonné.

 

La planète Terre, exsangue, est déjà sous perfusion, notre avenir n'est plus que sursis. Au nom de quelle insouciance ne changerait-on pas de cap ?

 

DICTATURE VERTE


Michel Tarrier, 300 pages, Éditions Les Presses du Midi, 20€

 

À commander dès maintenant chez l'éditeur. En vente chez votre libraire et dans toutes les librairies en ligne (Amazon, Fnac...) dès le 26 mai 2010.

 

Pour contacter l'auteur, n'utiliser que cette adresse : tarrierster@gmail.com

ISBN 978-2-8127-0140-5 • 20? • 300 PAGES • A5