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26/10/2017

Merle noir leucique

Merle-blanc-18-01-2017-200.jpgMerle noir leucique

 

"Connu comme le merle blanc" est une expression désignant une chose exceptionnelle ou rarissime. "Le Merle blanc"  est quelqu’un qui possède des qualités très difficiles à réunir.

 

En effet, des anomalies de coloration du plumage sont occasionnellement observées chez les Merles noirs. Les deux clichés joints sont l'œuvre de Christophe Mauvais, un ornithologue de obsnatu-fc qui a pu l'observer à la mangeoire tout d'abord durant les mois de décembre 2016 et de janvier 2017 et puis, plus récemment, en octobre 2017.

 

D'où provient ce Merle blanc ?

 

Chrsitophe Mauvais s'interroge : "La question au village est : d’où vient-il ?
Réponse impossible à mon avis, sauf déplacements notables de l’espèce qui pourraient donner une indication. Il niche peut-être dans la forêt voisine, peut-être ailleurs en Europe…"

 

Même si ces phénomènes demeurent rares en chiffres absolus, ils semblent moins exceptionnels que chez les autres espèces d'oiseaux. Selon des observations menées en Grande-Bretagne, sur l'effectif total d'oiseaux décolorés recensés de toutes espèces, 29 % appartiennent au genre Turdus et sont principalement des Merles noirs, en l'occurrence des merles blancs. L'existence de merles blancs avait déjà été rapportée entre autres par Buffon.

 

Les anomalies s'expriment toutes par une décoloration plus ou moins prononcée, mais sont de natures diverses et peuvent relever de l'albinisme[1] véritable et total (l'albinisme est ou n'est pas, l'albinisme ne peut être partiel), de diverses formes d'aberration (leucisme[2], dilutions, schizochroïsmes[3]). Alors que pour les vrais albinos la cause est purement génétique, d'autres facteurs, comme le vieillissement ou les carences alimentaires et vitaminiques, peuvent intervenir pour expliquer les déficiences de pigmentation.

 

Il existe deux principales formes de leucisme : pâleur généralisée due à une diminution équivalente de pigments dans toutes les plumes ou présence de taches blanches causée par l’absence totale de pigments à certains endroits À la différence de l’albinisme, le leucisme touche tous les pigments comme les caroténoïdes et non seulement la mélanine. Les animaux leuciques ne sont pas plus sensibles au soleil que les autres. Au contraire, ils y seraient même légèrement plus résistants : la couleur blanche ayant un albédo élevé, elle protège davantage de la chaleur.

 

Les oiseaux albinos ont les yeux roses. Ce phénomène s’explique par le fait qu’en raison de l’absence de mélanine dans l’organisme de ces individus. Les yeux ne peuvent que laisser transparaître les vaisseaux sanguins situés derrière eux. Il est possible qu’un oiseau entièrement blanc produise certaines concentrations de mélanine. Par exemple, un individu tout blanc aux yeux foncés serait atteint de leucisme puisque cette mutation se limite au dépôt des pigments dans le plumage.

 

Réputés plus vulnérables, les individus entièrement blancs ont de moindres chances de survie et de reproduction (les albinos ont une déficience visuelle qui les voue à une mort rapide, en général les albinos rencontrés sont donc toujours des sujets jeunes ; en revanche les merles leuciques n'ont pas d'atteinte oculaire et peuvent très bien atteindre l'âge adulte). Aussi la plupart des merles tout blancs que l'on peut observer actuellement, qu'il s'agisse de véritables albinos ou non, sont des animaux reproduits sous la protection des humains. Quant aux décolorations partielles qui surviennent chez des animaux réellement sauvages, il semble qu'elles soient nettement plus fréquentes en milieu urbain.

 

Comme si la situation n’était pas assez complexe, il arrive parfois qu’un oiseau perde des plumes en échappant de justesse à un prédateur. Les nouvelles plumes peuvent être blanches et reprendre leur couleur normale à la prochaine saison de mue. Bien que la repousse en blanc s’apparente au leucisme, il s’agit d’un phénomène distinct.

 

Texte tiré de Wikipedia

 

[1] L'albinisme est une particularité génétique héréditaire qui affecte la pigmentation et se caractérise par un déficit de production de mélanine. L’albinisme ne renvoie qu’à l’absence totale de mélanine. Il est donc possible qu’un oiseau albinos présente tout de même des couleurs. L’albinisme touche les mammifères, les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles et peut aller jusqu'à l'absence totale dans l’iris et les téguments (épiderme, poils et cheveux, plumes), malgré la présence normale de cellules pigmentaires.

 

[2] Le leucisme ou leucistisme est un ensemble de phénotypes caractérisés par la couleur blanche des téguments sur toute la surface ou par zones (aspect pie, bicolore, etc.), liés à un déficit (absence ou dégénérescence) des mélanocytes et autres cellules pigmentaires). Il s'agit d'une mutation génétique qui empêche la production le dépôt normal de mélanine et d’autres pigments dans le plumage. Dans ce cas, certains gènes soit interfèrent avec la différenciation ou la migration des chromatophores et des mélanocytes issus de la crête neurale lors de l’embryogenèse, soit entraînent leur dégénérescence, leur nécrose ou leur apoptose prématurée. La rétine est normalement constituée et l'iris est normalement pigmenté ou de couleur plus claire que le phénotype normal, mais jamais totalement dépigmenté comme dans l’albinisme. La raison pour laquelle le leucisme influence moins les yeux serait que les épithéliums pigmentaires de l’iris et de la rétine proviennent du tube neural et non de la crête neurale.

 

[3] Le schizochroïsme est une aberration de couleur liée à l'absence d'une des deux mélanines (eumélanine ou phéomélanine).

 

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Cliché © Christophe Mauvais obsnatu-fc

 

25/10/2017

Après l'ADN par CRISPR-Cas9, on sait modifier l'ARN grâce à CRISPR-Cas13

Après l'ADN par CRISPR-Cas9, on sait modifier l'ARN grâce à CRISPR-Cas13

 

Par Camille Gaubert le 25.10.2017  (Sciences et Avenir)

KTSDESIGN : SCIENCE PHOTO LIBRARY : KTS : SCIENCE PHOTO LIBRARY : AFP.jpg

 

Après l'ADN avec CRISPR-Cas9, c'est l'ARN que les chercheurs savent modifier de façon spécifique grâce à un outil moléculaire basé sur l'enzyme CRISPR-Cas13. C'est le sujet d'une toute nouvelle publication du MIT et du Broad Institute parue mercredi 25 octobre 2017.

On savait déjà modifier l'ADN de façon ciblée, on sait maintenant modifier son produit direct : l'ARN. Le Broad Institute et les scientifiques du MIT de l'équipe de Feng Zheng ont en effet conçu un nouveau système moléculaire pour modifier l'ARN des cellules humaines sans toucher à l'ADN. L'édition de l'ARN, qui peut modifier les produits des gènes sans changer le génome, présente un grand potentiel pour la recherche et la clinique.

2012 : modification de l’ADN par CRISPR-Cas9

L'expression des gènes se fait par une transcription de l'ADN en ARN, qui lui-même est traduit en protéines aux rôles divers. Dans le cas de maladies génétiques, ou pour tester des hypothèses de recherche, il est fondamental pour les chercheurs de pouvoir corriger le gène impliqué ou les produits de ce gène. Deux chercheuses française et américaine avaient ainsi découvert en 2012 l'enzyme d'origine bactérienne CRISPR-Cas9, capable de fixer, couper ou ajouter des gènes, à l'endroit précis de l'ADN que l'on a choisi. Très utilisée depuis dans la recherche, cette découverte avait fait l'effet d'une bombe dans le monde scientifique et valu à leurs auteures de nombreux prix.

2017 : modification de l’ARN à partir de CRISPR-Cas13

Après CRISPR-Cas9, c'est un nouvel outil nommé REPAIR basé sur l'enzyme CRISPR-Cas13 associée à une autre protéine qui secoue aujourd'hui le monde du génie génétique. En effet, REPAIR (pour " RNA Editing for Programmable A to I Replacement ") a la capacité de modifier l'ARN et non l'ADN lui-même. Plusieurs avantages à cette technique la rendent complémentaire de Cas9 :

  • ÉTHIQUE. Transformer l’ARN permet de ne pas altérer l’ADN et donc ne change pas l'intégrité génétique d'un individu. Cela peut avoir son importance pour l'utilisation sur l'humain.

 

  • FLEXIBILITÉ. L’ARN modifié finissant par se dégrader au bout d’un certain temps, les modifications sont temporaires. Ce sera utile pour traiter les maladies causées par des changements transitoires de l'état cellulaire, comme l'inflammation locale.

 

  • PRÉCISION. La précision de REPAIR est telle qu’elle peut modifier des lettres (les nucléosides) de la séquence d’ARN visée (équivalentes des ACTG de l’ADN) et spécifiquement transformer les A en I, une inversion connue pour être à l’origine de diverses maladies génétiques humaines comme la maladie de Parkinson ou l’épilepsie focale. Là où CRISPR-Cas9 avait provoqué des mutations indésirables ("off-target") pour lesquelles des solutions avaient été proposées, REPAIR n'en a engendré que très peu.

 

Un grand potentiel fondamental et clinique

 

Afin de démontrer le potentiel thérapeutique de REPAIR, l'équipe l'a utilisé avec succès pour corriger la mutation pathogène à l'origine de l'anémie de Fanconi qu'ils ont synthétisée puis introduite dans une cellule. Les auteurs travaillent également sur des outils supplémentaires qui permettraient de modifier d'autres nucléosides de l'ARN que les A en I. " Il y a naturellement énormément de diversité dans ces enzymes ", explique le premier co-auteur de l'étude Jonathan Gootenberg, " Nous cherchons toujours à exploiter le pouvoir de la nature pour mener à bien nos projets ". Feng Zhang, le Broad Institute et le MIT prévoient de partager largement le système REPAIR en le rendant disponible gratuitement pour la recherche académique. " REPAIR propose une nouvelle approche pour traiter les maladies génétiques ou imiter les gènes protecteurs, et établit la modification de l'ARN comme un outil utile pour modifier la fonction génétique ", concluent les auteurs.

 

24/10/2017

Cygnes au soleil couchant

Harmonie d'un soir

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

La fin de journée offre plus particulièrement au photographe des instants de lumière furtifs dont il faut savoir profiter.

 

Le mariage de l'eau et de la lumière constitue certainement le cadre dans lequel le sujet bénéficiera de la meilleure mise en scène.

 

Le paysage s’inscrit complètement dans cette perceptive, mais lorsque la faune s'invite dans le décor c'est presque avec une troisième dimension qu'il va falloir compter.

 

La présence sur l'Allan de ce couple de cygnes tuberculés s'adonnant à la toilette du soir contraste sur le miroir aquatique.

 

Ma position, au ras du sol, me permet de profiter au mieux du reflet des oiseaux que me renvoie la surface de l'eau parfaitement plane.

 

Le jeu des mouvements de cou des cygnes plongeant la tête dans les plumes révèle un graphisme des plus harmonieux au cours de ces instants d'animation alors que les derniers rayons de soleil s'éteignent progressivement.

 

Cygnes(3)-Delfino-450.jpg

Cliché © Dominique Delfino