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27/07/2013

Pesticides : leur impact sur la santé ne fait plus de doute

Pesticides : leur impact sur la santé ne fait plus de doute

 

(Dernière mise à jour 05/05/2014)

 

Dans son numéro 1072 de janvier 2007, Science et Vie pointait les risques d'un usage intensif des pesticides en France. Six ans plus tard, le rapport de l'Inserm vient confirmer les inquiétudes...

 

Propagés dans les champs, les pesticides se retrouvent dans nos maisons, dans l'air que nous respirons, dans ce que nous mangeons. Quels sont leurs effets sur notre santé ? Où en est la réglementation sur ce sujet ?

 

Qu'ils soient herbicides, fongicides ou insecticides, les pesticides ont un point commun : ils agissent sur des organismes vivants pour les détruire, les contrôler ou les repousser. Répartis au sein d'une centaine de familles chimiques, ils répondent à quatre grands usages. Le premier concerne l'agriculture, les parcs et les jardins. Les produits phytopharmaceutiques* sont alors diffusés par épandage. Le deuxième usage fait référence à des espaces intérieurs : bâtiments, locaux, maisons... Cette catégorie regroupe notamment les désinfectants, les vernis, les colles, les plaquettes insecticides, etc. Les pesticides sont également utilisés dans les médicaments humains (produits antipoux, antimycoses, antigales, etc.) et vétérinaires (antiparasites, antipuces, etc.). « Ces quatre usages couvrent un périmètre très large, analyse le docteur Pierre Lebailly, maître de conférences à l'université de Caen. Les pesticides sont donc présents partout et les populations agricoles ne sont pas les seules exposées. »


Quels risques pour quelle population ?

 

La France est bel et bien malade de ses pesticides, dont elle est la plus grosse utilisatrice en Europe. Difficile de leur échapper : ils sont dans la majorité des cours d'eau, des nappes phréatiques, des aliments. Mais aussi dans notre sang, nos urines, notre tissu adipeux... Sont-ils pour autant nocifs ? Cela ne fait plus guère de doute, à la lecture du rapport des experts réunis par l'Inserm. Ce rapport établi à la demande de la direction générale de la Santé, établit un bilan de la littérature scientifique publiée au cours des trente dernières années sur les risques associés aux pesticides. Rendu public en juin dernier, ce travail identifie « une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l'adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques(lymphomes non hodgkiniens,myélomes multiples) ». Les ouvriers des usines de production des pesticides et les agriculteurs figureraient parmi les populations les plus exposées aux risques liés aux pesticides, mais aussi les jardiniers ou les désinsectiseurs. Les femmes enceintes, agricultrices ou non, seraient elles aussi concernées, notamment lors d'une exposition en période prénatale et périnatale. L'étude de l'Inserm distingue alors l'exposition en milieu professionnel - qui entraînerait une augmentation des risques de fausses couches, de malformations congénitales, mais aussi de leucémie et de tumeurs cérébrales de l'enfant de l'exposition résidentielle. Dans ce second cas, les enfants des femmes voisines d'une zone agricole ou liée à l'usage domestique de pesticides.

 

Car c'est principalement par contact avec la peau que se produirait l'imprégnation. L'excès de risque est conséquent : estimé à 62 % dans la maladie de Parkinson, il atteindrait 98 % dans le lymphome pour les ouvriers des usines de pesticides. Pour autant, le reste de la population ne semble pas à l'abri et pourrait être contaminé via l'alimentation, ou un usage domestique. Le rapport souligne le risque encouru par les jeunes enfants ou les fœtus dont les mères ont manipulé des pesticides pendant la grossesse : malformations congénitales, retards de croissance, de développement neurologique. Leur risque de leucémie serait augmenté de 35 à 100% ; celui de tumeurs cérébrales de 30 à 50%...

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© Serge Bloch (Ligue contre le cancer)

 

 Pas étonnant que les pesticides dérèglent notre santé. Destinés à lutter contre des organismes vivants, ils perturbent leurs processus physiologiques... Certaines substances – organochlorés et organophosphorés – sont encore utilisées comme gaz de combat. Dans certains cas, les mécanismes d'action des toxiques sont cohérents avec leur effet pathologique, confortant ainsi les données épidémiologiques. Dans d'autres, le lien est moins évident. D'où les recommandations des experts de poursuivre les recherches. Car de nombreuses questions restent sans réponse, en particulier celle des effets combinés de plusieurs substances. Et malheureusement, en dépit d'une réglementation votée au niveau européen, la consommation des pesticides ne cesse d'augmenter. Car c'est tout un modèle agro-chimico-économique qu'il faut reconsidérer.

 

Pourquoi les Français sont particulièrement exposés aux pesticides

 

Gros producteur européen, la France pratique une agriculture intensive faisant massivement appel aux pesticides. Dès lors, la contamination atmosphérique et alimentaire est inévitable.

 

En avril 2013, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a présenté les résultats de la première étude sur l'exposition de la population aux composes chimiques. Quarante-deux "biomarqueurs" ont été dosés dans le sang ou l'urine d'un échantillon représentatif de 3 115 Français, vivant aussi bien à la campagne qu'en ville.

 

La plupart des biomarqueurs qui trahissent l'imprégnation de l'organisme par des pesticides ont été détectés chez quasiment tous les individus ! Même les organochlorés, dont certains sont interdits depuis 40 ans, restent détectables dans nos corps. Du reste, l'InV.S ajoute qu'une "attention particulière doit être portée aux organophosphorés et pyréthrinoïdes pour lesquels les niveaux français semblent être parmi les plus élevés en référence à des pays comparables". Entre autres l'Allemagne, proche voisin.

 

Pour comprendre cette spécificité française, il faut d'abord s'interroger sur la façon dont ces substances peuvent se retrouver dans notre corps. À la campagne, l'air ambiant peut être contaminé par les grandes quantités de produits épandus, en particulier près d'un vignoble ou d'un champ de céréales. Les pesticides utilisés à la maison, pour le jardinage, contre les insectes ou pour protéger nos animaux de compagnie, sont également vecteurs d'exposition.

 

Mais selon l'OMS, la principale source d'exposition est notre alimentation. Rien d'étonnant :  90% des pesticides sont utilisés par l'agriculture intensive.

 

Selon une étude récente de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, 2010), la moitié des denrées alimentaires européennes analysées montre des résidus de pesticides... Certes, 97,2% des échantillons testés sont dans les limites européennes légales.

 

Mais il reste très difficile d'estimer l'impact sanitaire de ces produits. Les effets à long terme, de même que les risques liés au fameux "effet cocktail" dû à la combinaison de plusieurs molécules, sont mal connus. Même à faible dose, cette exposition chronique pourrait avoir un impact : effets neurologiques, endocriniens ou immunitaires, troubles de la reproduction et anomalies du développement de l'enfant, cancérogénicité...

 

Il s'agit maintenant d'en savoir plus - et vivement ! - sur les effets des pesticides afin que des mesures puissent être prises qui protégeront notre santé. Car le constat est désormais fait : c'est la population française dans son ensemble qui est aujourd'hui imprégnée par les pesticides.

 

Repères

 

En 2003 est créé l'Observatoire des résidus de pesticides [ORP], chargé d'évaluer leur présence dans la population et les écosystèmes.

 

Depuis 2008, leslimites appliquées aux résidus de pesticides dans l'alimentation sont harmonisées au niveau européen.

 

D'ici à 2018, leplan Ecophyto, né après le Grenelle de l'Environnement, vise une réduction de 50% de l'usage des pesticides en France. Leur utilisation est en constante augmentation...

 

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 La France, première agriculture européenne.

 

Avec près de 30 millions d'hectares, l'Hexagone possède presque deux fois plus de surface agricole utile [SAU] que l'Allemagne. Il est aussi le premier utilisateur de pesticides du continent. L'occupation du sol y étant très agricole, habitat et cultures sont étroitement liés et les Français sont donc plus exposés à la contamination atmosphérique par les produits épandus dans les champs.

 

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La France utilise de grandes quantités de pesticides. (Source INRA)

 

Premier producteur de vin mondial, la France est aussi un gros producteur de pommes. Deux secteurs où la consommation de pesticide à l'hectare est très importante, avec des indices de fréquence de traitement [IFT] très élevés. À elle seule, la viticulture utilise 20% du volume annuel des pesticides, pour 3 % de la surface agricole !

 

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Alors que le développement des produits "bio" est à la traîne…

 

Notre consommation de produits biologiques (le risque d'y retrouver des pesticides est 30 % inférieur aux produits non biologiques, selon une étude américaine de 2012) reste, année après année, derrière celle des Allemands. La France consomme en effet 19 % du marché bio européen, contre 32% pour l'Allemagne. De même au niveau de la production, l'agriculture biologique accuse du retard, avec seulement 3 % de la surface agricole utile en bio en 2010, deux fois moins qu'en Allemagne et sept fois moins qu'en Autriche !

 

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ainsi que la surveillance des aliments. (Source EFSA)

 

Nous avons un taux de non-conformité des denrées alimentaires (dépassement des limites maximales résiduelles autorisées en pesticides) plus élevé que nos voisins d'outre-Rhin :  3,1 % contre 2,1 %. Or, avec un nombre d'analyses beaucoup plus élevé, l'alimentation allemande est mieux contrôlée, et les anomalies sont retirées du marché. Il est donc probable que les denrées non conformes seraient encore plus nombreuses en France si le suivi y était aussi poussé qu'en Allemagne. Selon l'adage bien connu : plus on cherche, plus on trouve...

 

L'œil de Pierre Debailly, responsable du programme Agriculture et cancer (Agrican) :

 

« Nous suivons l'état de santé de 180 000 personnes et ce, sur 10 ans au minimum. » L'objectif de la cohorte Agrican, la plus grande étude jamais réalisée sur la santé en milieu agricole, est triple. Il s'agitd'abordd'identifierles risques d'exposition au cancer des agriculteurs pour améliorer la prévention. Dans un deuxième temps, notre ambition est aussi d'obtenir réparation pour les personnes victimes de maladies (pensions d'invalidité, etc.). Enfin, l'étude Agrican a pour but de faire évoluer la réglementation en faisant, par exemple, interdire ou encadrer l'usage de certains pesticides. Au commencement de cette étude, en 2005, nous avons recruté cent quatre-vingt mille agriculteurs, actifs et retraités, sur douze départements représentatifs de la variété agricole de la France et disposant de registres de recensement des cancers du réseau Francim. Nous suivons l'état de santé de ces personnes et ce, sur dix ans au minimum. Ce projet d'ampleur regroupe une quinzaine de personnes - épidémiologistes, gestionnaires de bases de données et bénéficie notamment du soutien de la Mutualité sociale agricole* (dont 180 000 adhérents forment la cohorte) et de la Ligue contre le cancer. Notre premier constat : l'état de santé global et l'espérance de vie sont meilleurs chez les agriculteurs que chez les citadins. Nos comparaisons entre ces deux populations vont ensuite porter sur le développement de nouveaux cancers. Actuellement, nous commençons les analyses des causes de cancers de la prostate et du sein, de cancers pulmonaires, mais aussi de cancers plus rares, comme le cancer du sein chez l'homme. Depuis cette année, nous mettons nos données (concernant les cancers hématologiques) en commun avec celles de deux autres cohortes créées aux États-Unis et en Norvège. Les résultats finaux de notre étude devraient être bouclés en 2020.

* La Mutualité sociale agricole (MS)! est un organisme mutualiste qui gère de façon globale la protection sociale des salariés et non salariés agricoles, ainsi que leurs ayants droit et les retraités.

 

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Pesticides et myélomes : extraits de l'enquête Inserm 2013

 

Depuis les années 1980, les enquêtes épidémiologiques ont évoqué l'implication des pesticides dans plusieurs pathologies chez des personnes exposées professionnellement à ces substances, en particulier des pathologies cancéreuses. [...]

 

Dans ce contexte, la DGS a sollicité l'Inserm pour effectuer un bilan de la littérature scientifique permettant de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l'exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole et sur les effets d'une exposition précoce chez le fœtus et les jeunes enfants. [...]

 

D'après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l'adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non Hodgkinien, myélomes multiples). [...] Si certaines substances sont mises en cause, c'est qu'elles ont été plus souvent étudiées que d'autres (en particulier dans le contexte des États-Unis) ; de nombreuses substances actives n'ont pas fait l'objet d'études épidémiologiques. [...]

 

Chez l'homme et chez la femme, l'incidence du myélome multiple et des maladies immunoprolifératives est en augmentation. En France, le taux d'incidence standardisé sur la population mondiale pour 100 000 personnes-années a augmenté de 2,2 % par an chez l'homme et de 1,8 % chez la femme entre 1980 et 2005, l'augmentation étant respectivement de 1,5 et 1,1 % entre 2000 et 2005.

 

En France, avec 5 930 nouveaux cas estimés en 2011, dont 54 % survenant chez l'homme, le myélome multiple des os et les maladies immunoprolifératives se situent au 15e rang des cancers et représentent 1,6 % de l'ensemble des cancers incidents. Les taux d'incidence standardisés pour 100 000 personnes-années sont de 5,3 chez l'homme et 3,5 chez la femme. Le myélome est très rarement observé avant 40 ans et son incidence augmente avec l'âge chez l'homme et chez la femme. Le myélome multiple se situe au 14e rang des décès par cancer, et représente 2,1 % de l'ensemble des décès par cancer.

 

Les taux de mortalité standardisés pour 100 000 personnes-années sont respectivement de 2,3 et de 1,4 chez l'homme et chez la femme. [...] Toutes ces méta-analyses montrent une augmentation de risque de survenue de myélomes multiples allant de 9 % à 39 % chez les professionnels exposés aux pesticides comparés à la population générale. [...]

 

Les plus fortes augmentations significatives de risque ont été observées dans la méta-analyse portant sur les agriculteurs ayant travaillé au moins 10 ans dans une ferme ainsi que pour ceux qui ont été exposés au DDT.

 

Sources :

Science et Vie n° 1150, juillet 2013, p. 32.

Science et Vie n° 1151, août 2013, p. 36.

Vivre, le magazine contre le cancer, n° 360, décembre 2013, pp.30-31.

af3m, bulletin n° 17, janvier 2014, p. 17.

 

Ajout du 07 mai 2014 : Pesticides, OGM : les vrais risques pour votre santé

 

Ci-dessous une interview du Pr Henri Joyeux qui à l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (IPSN) livre ses impressions à la suite de l’affaire Emmanuel Giboulot, ce viticulteur bio de Bourgogne.

 

Le Pr Henri Joyeux est cancérologue, chercheur, nutritionniste, auteur de nombreux ouvrages dans le domaine de la santé et ancien président de Familles de France. Il est également membre du comité scientifique de l’IPSN.



Nous proposons cette interview à la suite du grand succès de la pétition de soutien à Emmanuel Giboulot, lancée par l’IPSN, qui a réuni plus de 500 000 signatures. Ce viticulteur de la Côte d’or (Bourgogne) a refusé d’épandre sur sa vigne un pesticide (le pyrèthre) imposé par la préfecture. Les autorités craignaient une extension de l’épidémie de flavescence dorée qui s’est déclarée dans le département voisin, la Saône-et-Loire. Emmanuel Giboulot, dont la vigne est cultivée en biodynamie depuis 40 ans, a refusé cette décision parce que sa vigne était située hors de la zone d’épidémie et que le produit proposé, bien que fabriqué à partir de produits naturels, est un produit toxique.



IPSN : Professeur, avez-vous été surpris par la mobilisation populaire et médiatique en faveur d’Emmanuel Giboulot ? 



HJ : Oui, j’ai été surpris par le nombre de signataires. Cela démontre que nous n’allons pas si mal en France, que le bon sens pour la nature au service de l’humain est bien en place. Ce bon sens rejoint notre santé, celle de chacun d’entre nous et de la société tout entière.



IPSN : Est-ce que selon vous ce soutien massif montre que le public est davantage conscient des enjeux de l’agriculture biologique ?



HJ : Oui, point besoin de longues études pour voir que les colonies d’abeilles sont décimées par l’agriculture productiviste, que notre terre se stérilise, que les pesticides font des ravages en matière de santé publique. Je rejoins à 100 % Pierre Rabhi et mes collègues Gilles-Eric Séralini et Jean-Marie Pelt. 



IPSN : Les pesticides sont-ils donc si dangereux ? 



HJ : Je viens de préfacer le livre de Fabien Rodhain qui est sous presse : « Des semences et des hommes ».



Savez-vous que :

  • L’industrie agrosemencière a mis sur le marché des plantes hybrides qui ne sont pas réutilisables, car entraînant des chutes de rendements si elles sont ressemées une deuxième fois. Il faut donc en re-acheter…

 

  • L’industrie agrochimique mondiale s’est emparée de la génétique pour modifier les plantes, pour obtenir des PGM (Plantes génétiquement modifiées) pour une agriculture productiviste intensive en faisant croire qu’elle est nécessaire pour nourrir la planète, ce qui est FAUX.

 

  • Les PGM sont à plus de 99 % des plantes à pesticides que l’on retrouve dans l’alimentation du bétail et des humains.

 

  • 57 % des PGM sont tolérantes à un herbicide, ce qui veut dire que la plante peut se gorger de ROUNDUP sans mourir.

 

  • 16 % des PGM produisent elles-mêmes leurs insecticides.

 

  • 26 % des PGM peuvent produire plusieurs insecticides et être tolérantes à plusieurs herbicides (exemple MAÏS Smartstax = 6 gènes insecticides + 2 de tolérance à herbicides).

 

  • Les évaluations chez l’animal sont faites pour démontrer que tout va bien : consommation par de jeunes rats sur 3 mois et surtout pas vie entière, aucun bilan hormonal alors que tous les pesticides sont des perturbateurs endocriniens dont on commence à connaître les effets délétères sur les enfants (anomalies urogénitales : hypospadias, anomalies utérovaginales ; hypofécondité des hommes…)

 

  • Les études toxicologiques sont réalisées par les producteurs eux-mêmes et sont déclarées « secret industriel » ou « propriété intellectuelle ».



IPSN : N’avons-nous pas un seuil de tolérance ? 



HJ : Difficile de répondre, car extrapoler du seuil de tolérance d’un rat ou d’une souris à l’homme n’a aucune valeur scientifique, mais on s’en sert quand même pour nous faire avaler, respirer… des produits toxiques sous le prétexte qu’on va sauver l’humanité et le tiers-monde, ce qui est totalement faux.



IPSN : Voyez-vous les effets des pesticides sur la santé de vos patients ou faut-il plus d’années de recul ?



HJ : Oui, mais il s’agit de causes accumulées et il peut être difficile d’incriminer les seuls pesticides, quand il y a le tabac, le stress, les mauvaises habitudes alimentaires, les hormones exogènes et d’autres perturbateurs endocriniens.



Les localisations cancéreuses les plus fréquemment observées sont au niveau des seins, de la prostate, du tube digestif et du système immunitaire avec les lymphomes.



IPSN : Que faudrait-il changer, selon vous, pour que l’agriculture soit plus respectueuse de la santé des consommateurs ?



HJ : Il faut exiger un étiquetage honnête et non manipulé. Si sur le marché vous avez à choisir entre tomates OGM et tomates nature plein champ de Provence, que choisirez vous ? Mon choix est évident.

 

Voici un exemple tout récent dans mon service de chirurgie. Une de nos infirmières a sur sa table une bouteille de Coca… Je lui fais remarquer que ce n’est pas bon pour sa santé, qu’il y a de l’aspartame, édulcorant éminemment toxique. Elle me répond que c’est du Zéro ! Je lui demande quel Zéro ? Elle me dit « pas d’aspartame ». Il m’a fallu une loupe pour lui démontrer qu’elle était trompée. Son coca est passé à la poubelle.


Le Professeur Joyeux diffuse une lettre gratuite contenant d'importants conseils de santé pour vous et votre entourage. Je vous invite à vous y inscrire en vous rendant ici.

   

26/07/2013

Atlas des sauterelles, grillons et criquets de Franche-Comté

sauterelles,grillons,criquets,orthoptères,franche-comtéAtlas des sauterelles, grillons et criquets de Franche-Comté


Un livre à découvrir avec les yeux… et avec les oreilles !


sauterelles,grillons,criquets,orthoptères,franche-comté

 

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La Franche-Comté, région de prairies, se caractérise par une belle diversité de ces insectes sauteurs amateurs d’herbe. Certains se fondent par leur couleur dans la végétation ou sur le sol, tandis que d’autres très colorés comptent sur l’effet de surprise pour contrer leurs prédateurs.

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Decticelle verrucivore © Michel Cottet

 

Cet ouvrage de 192 pages très richement illustré se propose de vous les faire découvrir. Chacune des 69 espèces de la région y est traitée individuellement. Les parties introductives et conclusives du livre présentent entre autres les espèces menacées de la région par grands types de milieux (pelouses, prairies…).

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Grillon champêtre © Michel Cottet

 

 Il présente la particularité de proposer à ses lecteurs des illustrations sonores de leurs stridulations et de leurs crépitements, accessibles soit directement avec son téléphone mobile grâce à des flashcodes, soit en se rendant sur un site internet dédié pour une écoute « haute fidélité ».

 

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Les démarches d’atlas sont souvent l’occasion de mobiliser un réseau. Celui-ci n’a pas fait pas exception : ce sont 236 observateurs qui ont produit les 33 442 données qui servent de base aux cartes présentées, tandis qu’une quarantaine de photographes acceptaient de mettre un millier de leurs photographies au service du projet. La dynamique initiée depuis le lancement du projet en 2008 a permis d’améliorer considérablement la connaissance de la répartition des espèces dans la région, notamment celle d’espèces discrètes comme le minuscule grillon des marais ou le nocturne et précoce barbitiste des Pyrénées, qui ont fait l’objet de recherches spécifiques, mais aussi de mieux appréhender le niveau des menaces qui pèsent sur chaque espèce, malheureusement élevé pour certaines d’entre elles.

 

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Pour zoomer, cliquer sur la double page

 

 

Ouvrage publié avec la participation financière de l’Union européenne (fonds FEDER), de la DREAL Franche-Comté et du Conseil régional de Franche-Comté et le soutien du Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés.

 

Auteurs : Sous la direction de François DEHONDT et Frédéric MORA de l’Opie de Franche-Comté.

Éditeur : Naturalia Publications.

Date de parution : mai 2013.

Format : 16,5 x 24 cm.

Description : 69 monographies, 188 photos, 71 cartes et 49 chants.

ISBN : 978-2-909717-87-6.

Contact presse : François DEHONDT – 06 84 49 66 84.


 

Météo et climat du Jura

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Un livre de Jacques Cuaz en souscription

Bulletin de souscription en bas d'article

12 € prix coûtant

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15/07/2013

La couleuvre à collier

Natrix-natrix-helvetica-logo.jpgLa Couleuvre à collier

Natrix natrix L., 1758

 Son nom scientifique Natrix vient du latin qui signifie ‘nageur’.

 

par André Guyard et Michel Cottet

(Dernière mise à jour : 15 juillet 2016)

 

Caractéristiques :

 

La Couleuvre à collier est une grande couleuvre massive à tête ovale et nettement distincte du cou. Grands yeux à pupilles rondes, écailles dorsales nettement carénées, et longue queue. La coloration est grise (plusieurs tons), plus rarement brunâtre. Les couleuvres à collier peuvent être unies, avoir des taches dorsales et latérales noires, ou porter un ensemble de taches noires et de bandes longitudinales claires. La tête a généralement un motif caractéristique plus ou moins net : deux taches blanchâtres, jaunâtres ou orange entourées d'un liséré noir et situées sur les côtés de la nuque. La face ventrale blanchâtre ou jaunâtre s'orne d'un damier noir. Longueur totale du mâle 70-75 cm, de la femelle 85-90 cm (parfois même jusqu'à 180 cm). Les femelles sont plus grosses que les mâles, surtout en fin de printemps quand elle portent les œufs.

 

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Langue bifide © H. Reinhard

 

La Couleuvre à collier montre une seule écaille préoculaire et trois écailles post-oculaires, alors que la Couleuvre vipérine possède deux écailles préoculaires et deux écailles post-oculaires et la Couleuvre lisse une seule écaille préoculaire et deux écailles post-oculaires.

 

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Natrix natrix helvetica © Michel Cottet

 

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Distribution :

La Couleuvre à collier vit dans presque toute l'Europe, dans l'ouest de l'Asie et en Afrique du Nord. Absente d'Irlande, du nord de l'Angleterre, d'Écosse et de différentes îles méditerranéennes (Baléares, Crète). Dans cette vaste aire de répartition, on distingue 9 sous-espèces caractérisées essentiellement par leur coloration.

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Jeune Natrix natrix helvetica © Michel Cottet

Sous-espèces

  • · astreptophora - Se rencontre au Portugal, en Espagne et une répartition limitée en France (départements des Pyrénées-Orientales et le Sud de l'Aude. limite Nord à proximité de Narbonne).

 

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Natrix natrix astreptophora © F. Forman

 

 

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Natrix natrix astreptophora © D. Philips

 

  • · cetti - Se rencontre en Sardaigne.
  • · corsa - Se rencontre en Corse, récemment séparée de la sous-espèce cetti.

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Natrix natrix corsa © F. Forman

 

  • · fusca - Se rencontre seulement sur l'île grecque de Kea.
  • · gotlandica - Se rencontre sur l'île Suédoise de Gotland.
  • · helvetica - Se rencontre sur la quasi totalité de la France (sauf où se trouve sp. astreptophora), la plupart de la Suisse (sauf l'extrême Est, où elle est remplacée par ssp. natrix), à l'Ouest du Rhin en Allemagne, Belgique, Luxembourg, les Pays-bas, l'Angleterre et le Pays de Galles.

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Natrix natrix helvetica © F. Forman

 

  • · lanzai - Se rencontre en Italie (sauf le Nord où elle est remplacer par ssp. natrix à l'Ouest et ssp. helvetica à l'Est).
  • · natrix - Se rencontre à partir du Rhin vers l'est jusqu'en Russie, les limites Sud sont la Suisse, l'Italie du Nord, la Slovénie, Hongrie, et le Nord de la Roumanie. Au Nord cette sous-espèce se rencontre au Danemark, en Finlande, en Norvège et la Suède.
  • · persa - Se rencontre dans la péninsule des Balkans, limite au Nord Est là où est la limite du Sud de ssp. natrix (voir natrix).

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Couleuvre à collier rayée : Natrix natrix persa © D. Fuchs

 

  • · schweizeri - Se rencontre sur plusieurs îles Grecs: Milos, Kimolos et Polyagos.

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Natrix natrix schweitzeri © F. Forman

 

  • · sicula - Se rencontre en Sicile.

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Natrix natrix sicula © F. Forman

 

Habitat :

 

Serpent aquatique, la Couleuvre à collier vit souvent près des lacs, des étangs et des petites mares bordés de roseaux et de sous-arbrisseaux. Mais on la trouve aussi dans les zones marécageuses, et même dans les gravières et carrières sèches. C'est dans ce genre de biotope qu'elle se nourrit de crapauds ou de souris. Elle préfère la plaine, mais monte parfois en montagne jusqu'à 2400 m.

 

Mœurs :

 

La Couleuvre à collier est un serpent exclusivement diurne. Le soir, elle se retire dans une cachette où elle se repose en position repliée. Elle sort lentement de la fraîcheur du petit matin pour s'exposer longuement au soleil. Elle redevient surtout active en fin de matinée et l'après-midi. Pendant les grandes chaleurs, elle se replie dans une cachette. Les chaudes soirées d'été, la Couleuvre à collier peut se promener jusqu'au coucher du soleil. Elle se déplace à terre avec beaucoup d'agilité, mais fréquente aussi l'eau où elle nage et plonge fort bien. Elle commence l'hibernation fin septembre ou début octobre, s'abritant dans un terrier, une cavité naturelle, sous une souche ou dans une fente rocheuse. Les abris les mieux appropriés réunissent souvent plusieurs couleuvres en hibernation, parfois même un très grand nombre. Ces « dortoirs » se vident généralement fin mars, et le rut commence début mai. Plusieurs mâles se réunissent fréquemment autour d'une même femelle.

 

Menacée, elle siffle et émet un liquide malodorant quand on la manipule. Elle peut faire le mort : elle tire la langue avec la bouche ouverte et peut ainsi décontenancer un prédateur. Certains spécimens miment la vipère en étant plus agressifs en aplatissant tête et cou, en émettant des sifflements et se lançant sur le prédateur comme s'ils voulaient mordre.










Couleuvre à collier simulant la mort

©Monique Cottet (20 avril 2016)

 

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Natrix natrix helvetica faisant le mort © Daniel Phillips

 

La reproduction a lieu au printemps au sortir de l'hibernation. Les mâles atteignent leur maturité sexuelle lors de la troisième année et les femelles lors de la cinquième année. Les individus mesurent alors environ 60 cm de long.

 

Dans les biotopes où cette espèce est fréquente, on a observé jusqu'à 20 mâles en rut autour d'une femelle. Lors de tels regroupements, les mâles peuvent se gêner au point qu'aucun ne parvienne à s'accoupler avec la femelle. Il n'est pas rare que celle-ci fuie la foule de ses prétendants. Quand ils s'en aperçoivent, les mâles commencent à arpenter les environs. S'ils retrouvent la femelle, ils recommencent à s'agglutiner autour d'elle, chacun essayant de se placer à son côté ou sur son dos. Quand un mâle parvient enfin à prendre la position requise et à réaliser l'accouplement, la femelle cherche à s'isoler, entraînant son partenaire sur son dos. La copulation se prolonge généralement un certain temps. En cas de danger, les partenaires ne peuvent pas se séparer instantanément et ont de grandes difficultés à s'enfuir. Ils essaient de se sauver dans des directions opposées. Finalement, c'est la femelle, généralement plus grande, qui parvient à entraîner le mâle avec elle.

 

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Ponte © B.-Münker

 

La ponte se déroule en juillet ou en août. Chaque femelle pond environ 50 œufs et choisit pour cela un tas de feuilles, de roseaux ou de sciure en décomposition. Là encore, les lieux les mieux adaptés peuvent attirer plusieurs pondeuses, parfois un très grand nombre. On cite toujours des tas où on a retrouvé un nombre inimaginable d'œufs dans un petit espace : 3 500 à 4 000 œufs dans une scierie, par exemple. En général, une femelle pond une trentaine d'œufs, mais une ponte peut comprendre jusqu'à une centaine d'œufs Dans des conditions naturelles, les jeunes éclosent au bout de 60 à 75 jours Ils mesurent alors 15-22 cm et ont la même coloration que les adultes.

 

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Éclosion © T. Angermayer

 

Alimentation :

 

La Couleuvre à collier se nourrit essentiellement de grenouilles rousses ou vertes, mais elle dévore aussi rainettes, crapauds et tritons et même des poissons de petite taille (carpes, carassins, goujons, etc.). Parmi les amphibiens, la couleuvre semble ne dédaigner que le crapaud sonneur et la salamandre. Dans des biotopes plus secs elle chasse des micro-mammifères. Les jeunes se nourrissent surtout de têtards, d'insectes et de poissons de petite taille.

 

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Couleuvre à collier avalant une grenouille rousse © B. Münker

 

 

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Couleuvre à collier attaquant un crapaud commun © Georges Lignier

 

 

Écologie :

 

La Couleuvre à collier a de nombreux prédateurs : les rats et les fourmis peuvent détruire sa ponte, et les toutes jeunes couleuvres peuvent être la proie de carabes, de la grenouille rieuse, ou de poissons. De nombreuses espèces d'oiseaux les apprécient également : hérons, grèbes et plongeons, cigognes, buses et busards, serpentaires, corvidés, pies-grièches et merles. On a même vu des moineaux domestiques s'attaquer à des couleuvres à collier fraîchement écloses. Cette foule de prédateurs n'exerce pas une pression suffisante sur l'espèce pour la menacer. Mais, bien que localement très fréquente, la Couleuvre à collier commence à se raréfier. Trop de plans d'eau sont ouverts aux baigneurs et aux sports aquatiques, les roselières qui bordent les lacs sont souvent détruites, et de nombreuses zones marécageuses sont assainies.

 

Le bruit que fait la Couleuvre à collier en se déplaçant fait souvent fuir sa proie favorite, la grenouille. La couleuvre réagit surtout au mouvement et ne reconnaît une grenouille posée près d'elle que lorsqu'elle prend la fuite ou si elle la touche par hasard de la langue. La proie est saisie n'importe comment et avalée vivante, soit les pattes, soit la tête en premier. Quand une Couleuvre à collier est poussée dans ses retranchements, elle s'enroule en « galette » et écarte ses côtes pour s'aplatir au sol. Elle peut aussi redresser l'avant du corps, siffler fortement en agitant la langue, et donner des coups de tête en direction de l'ennemi. Si elle est saisie en dépit de ces manœuvres d'intimidation, elle cherche à se dégager, frappant de son corps à droite et à gauche, et émettant de son cloaque un liquide blanc craie nauséabond qui imprègne longtemps les mains et les vêtements. Une couleuvre inquiétée peut également « faire le mort ». Elle devient brusquement molle, ouvre la bouche, laisse prendre la langue, et ses pupilles se tournent vers le bord inférieur de la paupière. Quand elle est dans cet état, on peut la tourner et la retourner au sol sans qu'elle ait de réaction. Lorsqu'on la laisse parfaitement tranquille, elle reste généralement assez longtemps immobile, mais se remet rapidement et prend la fuite. La Couleuvre à collier mue plusieurs fois par an. Une mue s'annonce par le ternissement des couleurs et l'obscurcissement des yeux. Pour se débarrasser de sa vieille peau, la couleuvre commence par se frotter la tête sur des objets, afin de détacher la peau des mâchoires supérieure et inférieure. Elle passe alors plusieurs fois entre des racines ou des broussailles pour achever de se déshabiller.

 

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Couleuvre à collier en début de mue © M. Cottet

 

La couleuvre à collier est une espèce protégée. Voir à ce propos la fiche réalisée par l'Onéma.

Une belle vidéo sur la couleuvre à collier due à Julien Perrot, rédacteur de la Salamandre

Source principale :

 

Diesener G. & Reichholf J. (1986). - Batraciens et reptiles Ed. Solar.

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