20/03/2017
l'Aspic au réveil d'hibernage
Réveil d’hivernage
par Michel Cottet herpétologue et
Dominique Delfino photographe naturaliste
J'attendais avec impatience les premières images de mon ami Michel Cottet, naturaliste, spécialiste des reptiles. Voilà en partage ce cliché commenté par son auteur.
En cette belle journée du 17 mars 2017, la température avoisinant 18°C, il était fort probable qu’une prospection attentive entre Pont-de-Roide et le Lomont permettrait d’observer les premières vipères en activité après leur repos hivernal. Tout juste sortis de leur torpeur, en milieu d’après-midi, trois beaux adultes, deux mâles et une femelle, prenaient un bain de soleil, lovés sous la protection d’un roncier.
Le mâle, très paisible, brun-rouge a bien voulu ne pas s’éclipser, prendre la pose, dans l'attitude typique d'une aspic sur l'expectative... mi-curiosité, mi-inquiétude ! Encore couvert d'un peu poussière terreuse, va-t-il parvenir à se débarrasser de l'épine de ronce qui s'est plantée dans sa peau ? Étant donné les taillis épineux que l'Aspic fréquente régulièrement, ce problème doit arriver assez souvent !
Belle rencontre d’une espèce fascinante, précieuse auxiliaire des agriculteurs et des jardiniers. Elle contribue à la régulation des populations de petits rongeurs, comme les campagnols, dont on connaît les méfaits quand leurs pullulations détruisent le fourrage des pâturages et prairies de fauche des éleveurs de bétail.
Aspic mâle
Cliché © Michel Cottet
Nouvelle prospection herpétologique printanière vers la chapelle d'Aigremont, commune de Roulans (3 avril 2018)
par Michel Cottet, herpétologue
La Chapelle de Roulans domine la vallée du Doubs
Cliché © Michel Cottet
Un mur de soutènement bâti sur la roche protège l'esplanade
Cliché © Michel Cottet
Cette prospection nous a permis d'observer uniquement deux juvéniles de Vipera aspis,
Les vipères profitent des excavations pour hiberner…
Cliché © Michel Cottet
dos jaune clair, dessins dorsaux discrets ; probablement des femelles), étalées sur les étroites corniches des pierres du mur de soutènement. profitant plein Sud, des rayons d'un soleil moyennement vaillant à 16h30, dehors (étonnant ! juste devant leur trou/refuge) malgré des coups de vents très forts (supérieurs à 80 km/h).
… et profiter d'un pâle soleil pour se réchauffer juste
avant l'arrivée de quelques gouttes de pluie orageuse.
Cliché © Michel Cottet
La seconde avait encore une peau encore nettement
fripée par le jeûne témoignant des privations hivernales.
Cliché © Michel Cottet
Pas repéré d'individus adultes ; ils ne devaient pourtant pas être bien loin. Pas vu la queue d'un lézard des murailles, pourtant déjà sortis depuis plus d'un mois ici.
16:01 Publié dans Herpétologie, Photographes naturalistes et scientifiques | Tags : michel cottet, dominique delfino, photographe naturaliste et animalier, aspic, vipères, reptiles, ophidiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
05/10/2009
La Couleuvre verte et jaune
La Couleuvre verte et jaune
Hierophis viridiflavus
(Reptile squamate Ophidien Colubridé)
par André Guyard
(Dernière mise à jour le 23 août 2016)
La Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) est une espèce de serpent de la famille des Colubridés qui se rencontre principalement au nord de la Méditerranée (France, Italie, sud de la Suisse, Espagne, pays de l’ancienne Yougoslavie, Grèce, ainsi que quelques îles comme Malte ou Chypre).
Morphologie
Il s’agit d’une grande couleuvre mesurant entre 1,10 m et 1,30 m. Certains spécimens atteignent même 1,80 m. Adulte, la face dorsale présente une vingtaine de lignes longitudinales discontinues jaune verdâtre. La face ventrale est blanc jaunâtre.
La longueur du corps peut atteindre 1,80 m
photo DR
Contrairement à la pupille en fente verticale des Vipéridés
Tête de Couleuvre verte et jaune © Michel Cottet
La face dorsale de la tête de la Couleuvre verte et jaune
La Couleuvre verte et jaune fréquente les terrains rocheux, secs et bien ensoleillés, exceptionnellement les milieux un peu plus humides comme les prairies et les bords de rivières. Serpent solitaire sauf pendant les accouplements, et pendant la période hivernale.
Le serpent n’hésite pas à grimper
© Nicole Lartigau
Alimentation
Le régime évolue avec leur croissance. Les jeunes se contentent d’insectes, de petits lézards, tandis que les adultes chassent activement souris, rats, lézards, oiseaux et parfois d’autres serpents. Elle peut s’approcher des habitations pour y attraper des souris.
Contrairement aux vipères aux écailles carénées,
En mars-avril, la Couleuvre verte et jaune sort de sa léthargie hivernale et s’accouple. L'accouplement donne lieu à une danse spectaculaire décrite par la vidéo suivante due à Pascal Thormeyer 19 mai 2012.
Photographies prises par André Guyard en mai 2009 au Creux sous Roche dans le Marais de Saône, lors d’une sortie "Nature et Découvertes" animée par Michel Cottet.
21:51 Publié dans Herpétologie, Limnologie-hydrobiologie | Tags : couleuvre verte et jaune, hierophis viridiflavus, serpents non venimeux, ophidiens | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | |