15/02/2013
Le Nénuphar jaune
Le Nénuphar jaune
Le Nénuphar jaune [Nuphar lutea (L.) SM.] fait partie de la famille des Nymphéacées. Les nénuphars sont des plantes hydrophytes à feuilles flottantes.
Le développement des Nénuphars est d'abord lent : à partir des graines dispersées par les oiseaux aquatiques ou par le courant, naissent des plantules qui ne fleurissent pour la première fois qu'au bout de quatre ans. Les premières feuilles de chaque année se développent dès l'automne de l'année précédente. Dès que la température tombe à 10°C le développement s'arrête et les Nénuphars se préparent à hiverner. Le développement reprend au printemps et, après les feuilles minces, immergées, apparaissent à la surface les caractéristiques feuilles flottantes, plates et coriaces.
Le Nénuphar jaune pousse à 80-200 cm de profondeur dans les étangs, les lacs, les mares et les zones calmes ou les bras morts des cours d'eau. Ce sont des plantes euro-sibériennes. La construction de barrages, les déchets industriels dans les eaux, l'excès d'engrais dans les étangs ont provoqué le déclin de ce précieux élément de la flore européenne. Les guérisseurs et les anciens herboristes appréciaient le Nénuphar jaune. Son rhizome contient certains alcaloïdes et un glucoside cardio-tonique ; on l'utilisait comme sédatif pour calmer les grands nerveux, mais à forte dose, il pouvait provoquer la paralysie des centres respiratoires.
Le Nénuphar jaune est une plante aquatique vivace à longs rhizomes (parfois 10 cm d'épaisseur et plus de 2 mètres de long) dont la face inférieure produit les racines et dont la face supérieure bosselée garde la cicatrice des feuilles tombées (1). À l'extrémité du rhizome poussent des feuilles longuement pétiolées dont certaines restent immergées, et d'autres, à nervures ramifiées caractéristiques (2), flottent à la surface. Leur limbe peut atteindre 40 cm de long et 30 cm de large.
Les fleurs jaunes s'épanouissent à l'extrémité de longues hampes, de juin à août, et se ferment la nuit. Après la pollinisation, le pistil et son stigmate se transforment en un long fruit en forme de bouteille et à plusieurs loges (3).
Source :
V. Vetvicka (1981). - Plantes du bord de l'eau et des prairies. Ed. Gründ.
15:23 Publié dans Botanique, Limnologie-hydrobiologie | Tags : nénuphar jaune, nuphar lutea, nymphéacées, zones humides, hydrophytes | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | |