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19/10/2018

La migration serait culturelle chez les ongulés

La migration serait culturelle

chez les ongulés

 

Par Anne-Sophie Tassart (Sciences et Avenir)

le 10/09/2018

 

Contrairement à d'autres espèces animales, la migration chez les ongulés ne serait pas déclenchée par un mécanisme génétique, mais par l'apprentissage.

 

Mouflons-canadiens-450.jpg

Des mouflons canadiens durant une migration

© Travis Zaffarano Trailcam Photo, Wyoming Migration Initiative

 

La plupart des migrations, qu'elles soient pratiquées par des insectes, des oiseaux ou des poissons, sont déclenchées par un processus génétique. Les chercheurs soupçonnent depuis longtemps que ce n'est pas le cas chez les ongulés. Une hypothèse validée par des biologistes américains de l'Université du Wyoming dans leur étude parue le 7 septembre 2018 dans la prestigieuse revue Science : la migration - savoir quand et où se déplacer chez ces animaux est un savoir. Il est donc transmis de génération en génération permettant ainsi le maintien des mouvements saisonniers de la harde. "Nos résultats indiquent que l'apprentissage et la transmission culturelle sont les principaux mécanismes par lesquels la migration des ongulés a évolué", indique l'article scientifique.

 

L'apprentissage peut prendre des dizaines d'années

 

Les scientifiques se sont basés sur différentes données collectées dans l'ouest américain notamment sur des mouflons canadiens (Ovis canadensis). Ces derniers, à cause de la chasse et des maladies, ont vu leur aire de distribution s'effriter peu à peu. Un programme de réintroduction a permis de récupérer plusieurs mouflons afin de les déplacer dans les régions qu'ils occupaient auparavant. Mais selon les données GPS, moins de 9% des animaux réintroduits se sont mis à migrer par la suite alors que la migration concerne 65 à 100% des animaux composant les hardes non déplacées.

 

Pourquoi une telle différence entre les deux groupes ? Pour les chercheurs la réponse est simple : les animaux dépaysés ne savent tout simplement pas où aller. Ils ont besoin de temps pour explorer leur environnement et ainsi trouver les endroits où des ressources sont disponibles quand le climat est moins clément. Une fois cet apprentissage effectué, ils peuvent transmettre leur savoir aux plus jeunes. Et cela peut prendre du temps. En effet, en récoltant les données transmises par les colliers GPS de 267 mouflons canadiens et 189 élans, les biologistes ont découvert que les groupes déplacés ont besoin de plusieurs dizaines d'années pour entamer des migrations. Ainsi, les mouflons ont attendu 40 ans avant que 80% de la harde ne migrent quand les élans ont attendu... 90 ans. "Ces résultats indiquent que les ongulés accumulent un certain savoir sur leur lieu de vie au cours du temps et que la transmission culturelle de ce savoir est nécessaire pour que la migration se produise et persiste", conclut dans un communiqué Brett Jesmer, co-auteur de l'étude.

 

Quand l'homme modifie le paysage

 

Ces données sont importantes pour la conservation de ces espèces et des ongulés en général notamment car elles soulignent l'importance des couloirs migratoires. "Quand les couloirs migratoires sont détruits (par exemple par la déforestation, NDLR), toutes les connaissances des animaux sur comment faire le trajet sont perdues et ils vont probablement mettre des dizaines d'années ou même un siècle à les réapprendre", note Matthew Kauffman, également co-auteur de l'étude. Pendant cette période, les ongulés peineront à trouver de la nourriture et donc à survivre.

 

Un kangourou arboricole disparu et retrouvé

Ce rarissime kangourou arboricole

réapparaît après avoir disparu

pendant 90 ans

 

Kangourou arboricole-450.jpg

 

D'après le National Geographic, Le kangourou arboricole Wondiwoi était autrefois si rare qu'on ne le connaissait que par des dessins, comme celui ci-dessus. Il a été récemment repéré — et photographié pour la première fois — par un botaniste amateur dans une chaîne de montagnes isolée de Nouvelle-Guinée.

 

Le Wondivoi a disparu pendant près d'un siècle et était censé être éteint. Ce kangourou insolite qui ressemble à un singe, parcourt les arbres des forêts montagnardes de Nouvelle-Guinée. Il a été aperçu pour la première fois par le célèbre biologiste de l'évolution Ernst Mayr en 1928. Mayr l'a aperçu dans les montagnes de la péninsule de Wondiwoi, située dans l'État indonésien de Papouasie occidentale, sur la moitié ouest de la grande île de Nouvelle-Guinée. Le Wondiwoi n'a jamais été signalé depuis cette première observation. « C'est l'un des mammifères les moins connus au monde », déclare Mark Eldridge, biologiste marsupial au Australian Museum de Sydney. Maintenant, il a non seulement été repéré, mais également photographié pour la première fois.

 

Mark Eldrige a contacté les experts mondiaux des kangourous arboricoles, notamment Roger Martin de l'Université James Cook dans le Queensland, en Australie, pour confirmer cette découverte avant sa publication.

 

Dendrolagus mayri-450.jpg

Le Kangourou arboricole Wiwiwoi

Photographie © Michael Smith

 

C'est l'une des seules photographies connues du kangourou des arbres Wondiwoi, prise récemment par le botaniste amateur Michael Smith.

 

Mayr a photographié ce qui est devenu le seul spécimen connu de la science et a envoyé sa peau au Natural History Museum de Londres. Il a été décrit comme une espèce, Dendrolagus mayri, en 1933.

 

Depuis lors, les habitants ont rarement signalé l'existence de l'espèce. Mais cela peut être dû au fait que « les chasseurs ne montent jamais au-dessus de 1300 mètres lorsque la forêt commence à devenir vraiment très dense en fourrés de bambous », explique Smith.

 

Pour dépasser cette altitude, son équipe a dû se frayer un chemin dans la végétation. Une fois qu’ils ont atteint une hauteur d’environ 1500 à 1700 mètres, les chercheurs ont commencé à voir des marques de rayures sur les troncs laissés par les kangourous des arbres, ainsi que des excréments occasionnels. « Nous pouvions aussi sentir les traces de parfum laissées par les kangourous, une sorte d’odeur de renard », ajoute-t-il.

16/10/2018

Challenge aérien sur Brognard

Challenge aérien sur Brognard

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animaiier

 

 

Météo radieuse en ce matin d'automne, pas un brin d'air en ouvrant les volets. Je découvre alors cette montgolfière semblant stationner sur le village de Brognard.

 

Progressivement le pilote guide son ballon à basse altitude au gré du relief du village et de la végétation laissant penser qu'il cherche à se poser dans les environs immédiats.

 

Challenge aérien sur Brognard-450_01.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

Point d'église ni de temple dans cette petite localité : le clocher qui s'élance vers le ciel n'est autre que celui de l'école élémentaire.

 

Défit pour l'équipage de cette montgolfière en prenant pour cible la pointe du clocher ? Avec beaucoup d'adresse et de patience, le pilote finira par coiffer l'édifice, la perspective de mon téléobjectif renforçant l'illusion.

 

Challenge aérien sur Brognard-450_02.jpg

Cliché © Dominique Delfino

 

15/10/2018

Urgence pour le Renard roux

renard roux,collectif renard grand est

Urgence pour le Renard roux

 

Dans le sillage du Collectif Renard Grand Est, douze Francs-Comtois d’horizon différent se sont engagés pour défendre la cause du renard dans le département du Doubs. Agriculteurs, naturalistes, enseignants, forestiers, photographes animaliers, informaticiens, scientifiques et même chasseurs, tous partagent le même point de vue sur l’incohérence dont est victime ce prédateur.

 

Par l’information et la sensibilisation, ils souhaitent contribuer à réhabiliter l’espèce et mettront tout en œuvre pour obtenir son retrait de liste des nuisibles.

 

Pour cela, le collectif appuie son argumentaire sur de nombreuses publications scientifiques à la disposition de tous les partenaires pouvant influencer les décisions qui seront prises au moment de la constitution de la nouvelle liste des nuisibles en 2019.

 

Agir concrètement pour protéger le renard

 

En juin 2019, la nouvelle liste départementale des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts devra être fixée par un arrêté ministériel. Sur avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, le préfet du Doubs proposera ou non au ministre d’y faire figurer le renard.

 

Individuellement, soyons les plus nombreux possible à demander par courrier, et non par mail, le retrait du renard de la liste des nuisibles.

 

Pour la protection du renard, ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui.

Site internet : http://www.renard-doubs.fr

 

Pour tout savoir et

agir dès maintenant

 

renard roux,collectif renard grand est

 

renard roux,collectif renard grand est