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01/10/2017

La création de l'Institut Pasteur

La création de l'Institut Pasteur

(Extrait de la Lettre de l'Institut Pasteur - septembre 2017 n° 98 p. 07)

 

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L'Institut Pasteur a été créé il y a 130 ans suite au succès du vaccin contre la rage élaboré par Louis Pasteur... et grâce au soutien de nombreux donateurs.

 

pasteur,institut pasteur,mme boucicaut,donateurs,souscriptionEn juillet 1885, Joseph Meister, 9 ans, mordu par un chien enragé, est le premier à bénéficier du traitement par la vaccination élaboré par Louis Pasteur, suivi en octobre du berger Jean-Baptiste Jupille. Le retentissement de ces premiers succès est phénoménal et des « mordus » du monde entier affluent vers le laboratoire de Pasteur, à l'École normale supérieure à Paris. Un premier don spontané donne une idée au savant qui confie dès janvier 1886 au philanthrope [1] : «Mon intention est (...) de fonder à Paris un établissement modèle sans avoir recours à l'État, à l'aide de dons et de souscriptions internationales.»

pasteur,institut pasteur,mme boucicaut,donateurs,souscriptionLe 1er mars 1886, il divulgue ses résultats à l'Académie des sciences : sur 350 personnes traitées, un seul échec. « La prophylaxie de la rage après morsure est fondée », conclut-il. « Il y a lieu de créer un établissement vaccinal contre la rage. ». Séance tenante, un comité est nommé par l'Académie, qui décide à l'unanimité la fondation d'un tel centre « sous le nom d'Institut Pasteur » et lance une souscription internationale. Dès lors, des hommes et des femmes de tous pays, de toutes classes sociales, apportent leur contribution. Le Journal Officiel publie des listes où se mêlent les dons des grandes fortunes — le Tsar de Russie, Madame Boucicaut (voir ci-dessous), l'Empereur du Brésil, le Sultan de Turquie...— et ceux des petits revenus : « Monsieur Lahorgne, gendarme, donne 1 fr., Monsieur Pastel, facteur, 0,50 fr... ». Pasteur devient son propre mécène, abandonnant le produit de la vente de ses vaccins vétérinaires [2]. Il rédige les statuts du futur institut « à la fois un dispensaire pour le traitement de la rage, un centre de recherche pour les maladies infectieuses et un centre d'enseignement », approuvés par un décret du Conseil d'État le 4 juin 1887 : l'Institut Pasteur est donc créé, et reconnu d'utilité publique. Lors de son inauguration en novembre 1888, Pasteur déclarera : «La voilà donc bâtie cette grande maison dont on pourrait dire qu'il n'est pas une pierre qui ne soit le signe d'une généreuse pensée. Toutes les vertus se sont cotisées pour élever cette demeure du travail ».

 

 

6 juillet 1885 : Le jeune Joseph Meister reçoit la première inoculation antirabique à l'École normale supérieure, où se trouve le laboratoire de Louis Pasteur.

 

1er mars 1896 : Pasteur confirme le succès de sa méthode sur 350 mordus à l'Académie des sciences, qui nomme un comité pour donner forme à un projet d'établissement vaccinal.

 

8 mars 1896 : le comité nommé par l'Académie des sciences adopte à l'unanimité le projet d'un établissement pour le traitement de la rage après morsure et le principe d'une souscription publique.

 

14 mars 1886 : la souscription est lancée en France et à l'étranger.

 

Avril 1886 : la souscription s'élève à 500 000 francs.

 

11 mai 1886 : un grand festival au profit de l'Institut Pasteur se tient au Trocadéro, sous le patronage d'artistes bénévoles dont Alexandre Dumas, Charles Gounod et Camille Saint-Saëns.

 

5 novembre1886 : 1 712 691 francs or ont été recueillis.

 

19 mars 1887 : le comité de patronage acquiert pour 420 000 francs un terrain de 11 000 m2 dans le quartier Vaugirard à Paris.

 

4 juin 1887 : un décret signé du président de la République Jules Grévy approuve les statuts de l'Institut Pasteur et le reconnaît comme « établissement d'utilité publique. »

 

13 juin 1887 : la souscription dépasse les 2 millions de francs. Les travaux de construction de l'Institut Pasteur sont lancés.

 

Janvier 1888 : la souscription s'élève à plus de 2,5 millions de francs or.

 

14 novembre 1887 : inauguration de l'Institut Pasteur en présence du président de la République Sadi Carnot.

 

MADAME BOUCICAUT

ET LES LARMES DE PASTEUR

 

Dans le Journal de Jules Renard est rapporté un récit de Lucien Guitry à propos d'un des dons les plus célèbres qu'ait reçu l'Institut Pasteur : « Pasteur se présente chez Madame Veuve Boucicaut, la propriétaire du Bon Marché. On hésite à la recevoir. « C'est un vieux monsieur », dit la bonne. « Est-ce le Pasteur pour la rage des chiens ? » La bonne va demander. « Oui » dit Pasteur. Il entre. Il explique qu'il va fonder un Institut. Peu à peu, il s'anime, devient clair, éloquent. Voilà pourquoi je me suis imposé le devoir d'ennuyer les personnes charitables comme vous. La moindre obole... » « Mais comment donc ! dit madame Boucicaut avec la même gêne que Pasteur et des paroles insignifiantes. Elle prend un carnet, signe un chèque et l'offre, plié, à Pasteur. Merci madame! dit-il. Trop aimable. Il jette un coup d'œil sur le chèque et se met à sangloter. Elle sanglote avec lui. Le chèque était de 1 million de francs. » L'anecdote est vraie mais la somme majorée : elle était tout de même de 250 000 francs or.

[1] Le comte de Laubespin (1810-1896).

[2] Vaccins contre le charbon, le choléra des poules et le rouget du porc.

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Orsenna & Dr Isabelle de Saint-Aubin : Géopolitique du moustique

Géopolitique du moustique

par Érik Orsenna de l'Académie française et Dr Isabelle de Saint-Aubin

 

ÉRIK-ORSENNA-photo-200.jpgMembre de l'Académie française et ambassadeur de l'Institut Pasteur, Erik Orsenna a trouvé pour son dernier livre un nouveau personnage : le moustique, héros malgré lui de son quatrième « Petit précis de mondialisation » (après le coton, l'eau et le papier).

 

« Je vous promets des surprises et des fièvres ! » annonce l'académicien en préambule de son ouvrage. Promesse tenue... au moins pour les surprises ! Conteur doublé d'un reporter, Erik Orsenna nous embarque dans ses voyages sur les terres de prédilection des moustiques, en Guyane, au Cambodge, à Pékin, au Sénégal, au Brésil ou au cœur de la forêt Zika en Ouganda. À travers de savoureuses anecdotes, il nous fait partager ses rencontres avec de nombreux experts, dont beaucoup de pasteuriens, visités à Paris ou dans les Instituts Pasteur d'Outre-mer. Il nous livre au fil de son enquête tout ce qu'il a pu lui-même apprendre sur les moustiques et sur les stratégies à l'étude dans les laboratoires de recherche pour mieux contrôler les plus dangereux d'entre eux.

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Géopolitique du moustique, de Erik Orsenna et Isabelle de Saint Aubin Ed. Fayard. 19 euros

 

 

28/09/2017

Offres de stages

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26/09/2017

(Re)autorisation du glyphosate

1.  Communiqué de presse de FNE

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2.  Article dans "Notre Temps"

 

Glyphosate: les clés pour comprendre

 

Par Pierre-Yves Nedelec (Notre temps) - 11 janvier 2018

 

L'herbicide le plus vendu dans le monde divise l'Europe et empoisonne la planète. Comme tous les pesticides, il faudra s'en passer dès le 1er janvier 2019 dans les jardins.

 

  • Qu'est-ce que c'est ?

 

Le glyphosate est une molécule chimique utilisée dans la composition d’un herbicide systémique: il s’applique directement par pulvérisation sur le feuillage et se diffuse jusqu’aux racines. Produit phare de la firme américaine Monsanto, breveté sous la marque Roundup, il est tombé dans le domaine public en 2000. Sa simplicité d’utilisation et sa redoutable efficacité ont immédiatement séduit les jardiniers amateurs, les professionnels du paysage et les agriculteurs. La France consomme près de 8500 tonnes de glyphosate par an, dont 2000 tonnes pour les jardins.

 

  • Pourquoi est-il néfaste ? 

 

Dès 2007, la station biologique de Roscoff, dans le Finistère, alerte sur l’effet perturbateur du glyphosate chez l’embryon d’oursin. La même année, l’enseigne Botanic ouvre trois premières jardineries en version "zéro pesticide chimique". En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer, rattaché à l’OMS, classe le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme. Tandis que les experts de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) le considèrent sans danger. Mais les jeux sont truqués car l’Efsa aurait laissé Monsanto avoir un droit de regard sur les conclusions de l’étude...

 

En mai 2016, dans le cadre d’une campagne de communication, quarante-huit parlementaires européens de treize nationalités font analyser leur urine afin de mesurer la présence de cet herbicide dans leur corps. Le résultat est sans appel: tous présentent des taux anormalement élevés. Mais les effets néfastes du glyphosate ne s’arrêtent pas là puisqu’il pollue également la terre, les nappes phréatiques et les cours d’eau. D’ailleurs, Greenpeace et de nombreuses ONG mènent campagne à Bruxelles pour son retrait. Dans le même temps, les experts et les études se contredisent.

 

  • Que dit la loi pour les professionnels ? 

 

Après maints rebondissements, la licence du glyphosate est prolongée de dix-huit mois, jusqu’au 15 décembre 2017. Or, en mai 2017, la Commission européenne annonce son intention de proposer un renouvellement de l’autorisation pour dix ans. La France, opposée à une prolongation de plus de trois ans, se positionne aussitôt contre cette proposition. Finalement, le 27 novembre, lors d’un nouveau vote, les États membres se sont prononcés en faveur d’une nouvelle autorisation du glyphosate pour cinq ans. Emmanuel Macron a alors réaffirmé sa volonté que cette interdiction soit effective dans trois ans.

 

  • Et pour nos jardins ?

 

Depuis le 1er janvier 2017, la loi de transition énergétique pour la croissance verte interdit entre autres l’usage de désherbants dans les espaces verts appartenant aux collectivités locales et l’État. Pour les particuliers, l’interdiction totale de l’usage de pesticides s’appliquera au 1er janvier 2019. Mais depuis janvier 2017, la vente en libre-service du glyphosate et de pesticides est interdite en grandes surfaces et en jardinerie.

 

Certaines enseignes ont anticipé le mouvement en retirant les produits incriminés de leurs rayons pour les remplacer par des produits "Bio contrôle" et "Utilisable en agriculture biologique". Autre initiative: la collecte des pesticides proposée par les magasins Botanic qui a déjà permis d’en détruire plus de 47 tonnes depuis 2014.

 

3. Voir aussi l'article d'Isabelle Brunnarius

dans son Blog de la Loue :

 

De l'usage du glyphosate en zone Comté: témoignages d'agriculteurs.

Le chardonneret

Le chardonneret au chardon

 

par Dominique Delfino

Photographe naturaliste et animalier

 

Ce petit passereau dont la taille est un peu plus petite que celle d’un moineau est reconnaissable grâce à ses couleurs. Sa tête noire et blanche ornée d'un masque rouge recouvre ses yeux et ses joues. Ses ailes sont noires ornées d’une magnifique bande jaune vif.

 

Le chardonneret élégant émet un chant très caractéristique que l’on peut entendre dans nos jardins à partir du mois de mars : un gazouillis agréable, mélodieux, impossible à confondre avec le chant d'un autre oiseau.

 

Un espace que nous conservons en friche au titre de la biodiversité sur le plateau de Brognard, offre à de nombreux oiseaux un biotope de choix dont de nombreuses espèces protégées.

 

La Cardère sauvage s'y est naturellement implantée. Il me semble évident de rendre hommage à ce beau chardon trop souvent relégué au triste rang de « mauvaise herbe » et qui a donné son nom au chardonneret.

 

Ainsi donc on pourra observer de nombreux chardonnerets, toujours groupés, agrippés à cette plante dont ils picorent les graines.

 

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Cliché © Dominique Delfino