Coraux des Antilles (5) : Balades naturalistes

Hydrocoralliaires et Scléractiniaires en place dans le récif

Coraux et milieu récifal de la Province Caraïbe

Chapitre V : Coraux du récif

par André Guyard

(suite du chapitre IV : clé de détermination des coraux des Antilles)

Ce chapitre présente les différents coraux constructeurs du récif (hermatypiques) rencontrés en plongée, principalement sur la côte caraïbe et le Grand Cul de Sac Marin de la Guadeloupe. L'iconographie privilégie les images du corail in situ.

La présentation ne suit pas l'ordre systématique, mais s'appuie sur les critères morphologiques des colonies. Pour des détails anatomiques, le lecteur se reportera au chapitre précédent (clé de détermination fondée sur la structure des polypiers).

1. Coraux dont les polypes ont une cavité gastrique non cloisonnée (Hydrocoralliaires)

Ces coraux sont appelés coraux de feu car leur contact est extrêmement urticant voire dangereux.

Colonie de Millepora alcicornis

Détail d'une colonie de Millepora alcicornis

Chez les Hydrocoralliaires, il y a polymorphisme des polypes spécialisés. Les dactylozoïdes qui présentent des filaments chargés de cnidoblastes sont spécialisés dans la capture des proies qu'ils présentent aux gastrozoïdes qui montrent un plus gros calice, et qui sont spécialisés dans la digestion de ces proies.

Les trous qui apparaissent sur le squelette de M. alcicornis correspondent aux gastrozoïdes

Stylaster roseus

2. Coraux dont les polypes ont une cavité gastrique cloisonnée (Hexacoralliaires)

Deux types de polypiers sont possibles : en l'absence de bourgeonnement, on obtient des formes solitaires. En cas de bourgeonnement, on obtient des formes coloniales.

2.1. Polypes solitaires

Mussismilia hartlii

Mussa angulosa présente des polypes séparés mais grégaires

2.2. Polypes coloniaux bien individualisés aboutissant à des colonies arborescentes

2.2.1. Les polypes sont situés uniquement à l'extrémité des branches

2.2.2. Les polypes sont disposés le long des branches

Acropora cervicornis en eau calme

(les branches sont allongées)

En eau agitée, les branches sont plus trapues

Détail montrant les calices en forme de tubes

Madracis sp. en place

2.3. Polypes coloniaux bien individualisés construisant des colonies massives et encroûtantes

2.4. Polypes coloniaux coalescents construisant des colonies massives et encroûtantes

Prochain chapitre : la biologie des coraux.

Sources :

Guyard A. (1979). Coraux des Antilles. Le corail et son environnement. 113 p. 30 diapositives. CDDP Guadeloupe Ed.

L'auteur remercie chaleureusement les personnes qui ont participé à l'illustration de cet article par leurs clichés sous-marins, notamment Jean-Pierre Pointier et Edmond Civoniak.