Défense de la cause animale : Nuit Debout devant l'abattoir de la Roche sur Yon
02/07/2016
Défense de la cause animale :
Nuit Debout devant l'abattoir
de la Roche sur Yon
La Nuit Debout devant l'abattoir de la Roche sur Yon a tourné court. Vers 21h, une cinquantaine d'éleveurs sont déjà massés devant l'entrée principale du complexe de la Socopa. Après s'être donné rendez-vous sur un parking, les militants de la cause animale arrivent en convoi, en prenant soin de garer leurs véhicules à bonne distance. Puis, le groupe d'une quinzaine de personnes progresse à pied jusqu'au point de "rendez-vous". En silence, les militants accrochent des fleurs et des affiches sur la clôture, avant d'allumer des bougies, et d'entamer leur veillée.
L'action était relayée devant une trentaine d'abattoirs en France
© Radio France - Emmanuel Sérazin
Pendant que les porte-paroles s'expriment devant micros et caméras, les manifestants de chaque camp se contentent d'échanger par pancartes interposées.
La réponse des éleveurs aux défenseurs de la cause animale
© Radio France - Emmanuel Sérazin
Un dialogue stérile
Rapidement, l'esprit bon enfant commence à s'estomper, et le face-à-face se fait plus pesant. Le mouvement 629 Life Libération Animale avait donné pour consigne à ses militants de "veiller en silence contre l'holocauste des animaux", et de ne surtout pas répondre aux provocations. Le groupe de militants vendéens joue le jeu.
La Nuit Debout a rapidement tourné au face-à-face pesant
© Radio France - Emmanuel Sérazin
Agacés par la passivité des militants, les éleveurs commencent à hausser le ton. Le dialogue se fait d'abord énergique, avant de verser dans un registre plus vulgaire, face à un groupe essentiellement composé de jeunes femmes. Les militants s'enferment alors dans leur silence pacifique, assis devant l'autel de fleurs et de bougies. De leur côté, les éleveurs se regroupent autour d'un bar improvisé sur une botte de paille. Quelques verres plus tard, Daniel Pavageau, le patron de la Coordination Rurale en Vendée, lance une sommation aux militants toujours assis dans l'herbe: "nous allons vous expulser !"
Et la machine à lisier se met à cracher de l'urine animale devant une foule d'éleveurs surexcités, réclamant que le camion des militants soit lui aussi aspergé...
L'autel des militants, disloqué par un jet de purin
© Radio France - Emmanuel Sérazin
Des policiers impuissants
Le groupe de militants se réfugie dans son camion, encerclé par les éleveurs, dont certains commencent à en venir aux mains. La camionnette s'extraie de la foule avec difficulté, pour arriver jusqu'à l'unique voiture de police stationnée au bout de la rue depuis le début de la soirée. Les deux fonctionnaires parviennent à faire partir le camion des militants, avant d'être pris à partie par quelques éleveurs survoltés. L'arrivée d'une deuxième voiture de police finit de convaincre les éleveurs de rentrer chez eux.
En Vendée, la Nuit Debout aura duré deux heures.
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