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29/03/2017

Communiqué de presse des groupes Environnement & Nature et Cfdt au CESE

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MERCREDI 29 MARS 2017

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES GROUPES ENVIRONNEMENT ET NATURE ET CFDT AU CESE :

 

LE CESE APPELLE LA FRANCE ET L’EUROPE A S’ENGAGER SUR LA VOIE D’UNE BIOECONOMIE DURABLE

 

Le Conseil économique, social et environnemental vient d’adopter le projet d’avis « Vers une bioéconomie durable » co-porté par Jean-David Abel (membre du Groupe Environnement et Nature) et Marc Blanc (membre du groupe CFDT) au nom de la section de l’environnement. Le CESE appelle ainsi la France et l’Europe à s’engager sur la voie d’une bioéconomie durable.

 

La bioéconomie est aujourd’hui au carrefour des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Cette économie fondée sur l’utilisation de la biomasse est en plein essor. Elle est au centre d’une dimension économique et sociale nouvelle et, dans le même temps, issue d’un usage des ressources de la nature aussi ancien que l’humanité.

 

Toutefois, comme l’indique l’avis adopté par le CESE, la bioéconomie d’aujourd’hui doit être bien plus qu’une évolution de pratiques d’hier, ou un palliatif à l’abandon des ressources fossiles. Fondée sur les ressources naturelles, agricoles et forestières mais aussi les biodéchets, elle en prévoit des usages différents et d’une intensité nouvelle. Son développement donne des perspectives à de nouvelles filières. Toutefois, son avenir même dépend de sa durabilité, aussi bien économique, sociale qu’écologique : le dépassement des limites de la biosphère et de ses cycles de renouvellement amènerait à la disparition de la ressource dont elle se nourrit.

 

L’avis « Vers une économie durable » rappelle l’indispensable mise en cohérence des politiques publiques et des subventions, aussi bien au niveau français qu’au niveau européen. Il n'est, en effet, ni efficace ni rationnel de favoriser des opérations conduisant à la dégradation de milieux et d’écosystèmes, et dans le même temps, de mener d'autres politiques publiques visant à les préserver ou à les réparer.

 

Pour progresser vers une bioéconomie durable, le CESE a notamment adopté quatre préconisations essentielles :

 

— établir, en matière de production de bio-ressources, des critères de durabilité environnementale, économique et sociale, et leur appliquer les principes de l’économie circulaire,

— élaborer des scénarios prospectifs de développement de la bioéconomie tant pour harmoniser les objectifs nationaux et régionaux que pour dialoguer avec la commission européenne,

— adopter une approche territoriale pour l’usage optimal des ressources, du niveau européen (cité plusieurs fois dans le projet d’avis, à juste titre) au niveau régional (le plus opérationnel).

— engager des concertations avec les parties prenantes afin d’anticiper les évolutions induites par l’essor de la bioéconomie.

 

De plus, l’évaluation environnementale des projets locaux et des programmes territoriaux devra s’assurer de leur cohérence avec les schémas plus généraux relatifs à l’usage des territoires, dont le SRADDET.

 

Les organisations membres du groupe Environnement et Nature au CESEet la CFDT saluent l’adoption de cet avis qui pose le cadre d’une bioéconomie durable. Il s’inscrit ainsi dans une démarche plus globale : sortir des « projections d’experts » dont les orientations  économiques sont parfois déconnectées d'une évaluation sociale et environnementale de leurs impacts. Il s’agit, au contraire, d’adopter une vision éco-systémique sans laquelle l’avenir de notre société serait menacé. Nos organisations appellent les acteurs politiques et économiques à porter un regard plus exigeant sur leurs propres démarches de transformations et sur les effets prévisibles en matière d’utilisation des ressources issues de la nature.

 

Nous appelons, en écho à l’adoption de cet avis par le CESE, la France et l’Union européenne à mettre en place un Plan d’action en cohérence avec les objectifs d’une bioéconomie durable.

 

Frelon asiatique : le piégeage tue trop de pollinisateurs

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COMMUNIQUE DE PRESSE

MARDI 28 MARS 2016

FRELON ASIATIQUE : LE PIÉGEAGE TUE TROP DE  POLLINISATEURS !

 

L’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) et France Nature Environnement (FNE) mettent en garde notamment sur les pratiques de piégeage « précoces » du Frelon asiatique, sans réelle efficacité et néfastes pour d’autres insectes, dont de nombreux pollinisateurs.

 

Pourquoi certains pratiquent le piégeage précoce ?

 

Le Frelon asiatique (Vespa velutina), espèce exotiques découverte en France en 2005, est bien implanté et il est désormais admis que son éradication est impossible. Une colonie peut commettre des dégâts sur certains ruchers en chassant les Abeilles domestiques afin de nourrir ses larves.  Le préjudice peut être important pour les apiculteurs des zones concernées, qui tentent de réagir en proposant un piégeage massif des reines fondatrices dès février à l’aide de dispositifs attractifs parfois « faits maison », constitués de bouteilles-pièges appâtées de mélanges sucrés et alcoolisés. 

 

Pourquoi ce piégeage est néfaste ?

 

Il a été prouvé dès 2009 par des entomologistes de la Linnéenne de Bordeaux, que ces pièges ne sont pas sélectifs, et des versions plus sélectives sont souvent proposées à la fabrication, sans études sérieuses de leur efficacité : ils capturent et tuent de très nombreux insectes non ciblés. 

 

De plus, d’après une équipe de l’INRA de Bordeaux (2012) et du Muséum national d’Histoire naturelle (2013), ils n’auraient aucun impact réel sur les populations de Frelon asiatique qui restent équivalentes dans les zones piégées par rapport à des zones sans pièges.

 

L’efficacité du piégeage précoce est encore en phase de test

 

Une étude, se limitant à 3 départements, est en cours avec des contributeurs bénévoles, encadrés par le MNHN et l’ITSAP - Institut de l'abeille, afin d’évaluer l’efficacité réelle du piégeage de printemps contre Vespa velutina, mais en aucun cas il ne s’agit en aucun d’un appel à piégeage généralisé.

 

L’Opie et FNE appellent donc à un arrêt de ces pratiques de piégeage, inefficaces et très impactantes  pour les autres insectes et le fonctionnement des écosystèmes !

 

L’Opie et FNE conseillent, conformément aux recommandations du Muséum national d’Histoire naturelle et du Ministère de l’Agriculture :

 

de s’abstenir de tout piégeage préventif qui massacre un grand nombre d’insectes non cibles sans affecter les populations de Frelon asiatique ;

 

de ne pas pratiquer de piégeage printanier (très faible impact sur le nombre de colonies en été) ;

 

de piéger, de fin juin à mi-novembre, uniquement à proximité des ruchers attaqués pour faire diminuer la pression de prédation, en utilisant comme appât le jus de cirier (plus « sélectif » que la bière).

 

de participer à des campagnes locales organisées de détection des nids.

 

Pour plus d’informations, consultez le site du MNHN :

http://frelonasiatique.mnhn.fr/

et

http://frelonasiatique.mnhn.fr/piegeage-de-printemps/

ainsi que les articles parus dans la revue de l’Opie "Insectes"  http://www.insectes.org/le/frelon-asiatique.html